Full text |
£e Précnrsenr-
L'ordre da jour est la suite de la discussion du projet
d’art r.esse. ,
\| |e président du conseil. MM les minières rte I interieur,
dé la justice. du commerce, rtes fmauces.de l'instruction
publique cl de la marine sont au banc des ministres. Les
députes sont d'abord moins nombreux que dans la séance
d’hier. Des conversations animées soulagent sur tous les
battes. M. Guizot parle avec feu a quelques députés de la
gauche. .... , ,.>'■•
M. i-illnut a la parole pour le projet. 11 dit que la discus-
sion d'hier a été amenée sur le terrain des personnalités cl
qu'il veut poser la question au non» des principes.
Le ministère est. suivant lui. dans une situation très d fli-
cile ; un homme, dit-il, que la révolution a trouve giaud et
qu'elle a fait plus grand etirore. un homme qui a l'instinct des
majorités (on rit) a décl ré que dans sa i ensee le manstere
était non-seuieniclil insi.fli-anl. mais encore impossible. (M.
Dupin fait un signe de dénégation Longue agitation ) L'o
râleur développe sa pensée et voit dans ce l'ail un argument
décisif contre le ministère. Il ne révoqué pas en doute les
bonnes intentions él le patriotisme des hommes qui le com-
posent, tuais cela ne sutîil tas et la situation des choses est
trop grave pour que le pays (misse se contenter de bonnes in-
tentions Le sentiment général de la Chambre est l'insuffisance
du ministère. Il laisse affaiblir le pouvoir et dans ce moment
le pouvoir a besoin d une ferme d reclioti.
Quand le ministère vint au pouvoir, il avait le sentiment
de sa situation: il avait compris que la copciliation était le
seul système possible . mais il n'a pas.suivi ,ta marche .qu il
avait adoptée. Il n'a pas su tirer parti de la « osiUun que les
circonstances lui faisaient. Il a manque de p èvoyam e et de
volonté. Celte hésitation et celte faiblesse se -uni manifestées
dans la discussion de plusieurs lois importantes dans laquelle
lé ministère aurait du prendre plus d ascendant L orateur
s’élève contre les solliciteurs: ia sollicitation est la plaie des
gouvernements représentatifs Les solliciteurs corrompent
les électeurs, les ministres et le pays tout entier- D faudrait
un gouvernement fort pour résister a ces tendances corrup-
trices. (Ttès. bien, â l'extrême gauche,,) Il aborde ensuite la
pi 1 tique étrangère: il b'àine ia conduite du ministère a l'e-
gard rte Crncovie, rte 1 Espagne et rte ta lielgique. Il insisteren
terminant sur ce point que l’adresse dutl être le signal d’un
Changement de politique.
M. lemimslr; des travaux publies cl du commerce demande
la parole. La séance est suspendue. M Dupin quitte le fau-
teuil un instant. Des conversations s’établissent sur tous les
bancs. M le ministre de l'intérieur esl entouré d un grand
nombre de députés, dans le couloir de droite. MM Duver-
gier de Hauranne, Bcrryere! Havin entretiennent une con-
versation animée. M. Berryor est abordé par M Thiers ; Us
soi lent ensemble.
M. le minis're des travaux publics monte à la tribune. Le
silence s'établit
M. le ministre des travaux publies. J’ai suivi avec une re-
ligieuse atiémion les débats de la séance d'hier: j'ai écouté
avec soin ie di-cuurs qui vient d’être prononcé et je me suis
déplus eu plus convaincu qu'il faut écarter les personnes,
mais les personnes couvrent les choses La coalition ne veut
pas seulement changer les personnes, il y aau fond de sa pen-
sée un changement de système, et cependant tous n'ont pas
le même but
On a parlé d'Ancône et de 11 Belgique ; si on suivait la po-
litique de l'adresse il faudrait abandonner le système de paix
honorable et digne. Mais pour arriver à ce changeaient . il
fallait changer les personnes, renverser l’obstacle, le cabinet.
Alors on a choisi un terrain pour te combattre, caron ne pou-
vait mettre d'ncconl M. Thiers et M. Guizot sur plusieurs
questions telles que l'Espagne. On a reproché au.ministère
de ne pas être parlementaire. C'est un terrain où tout ie
monde était d'accord (On ri!.assentiment). Ce reproche n'est
pas neuf, on l'a adressé a tous les ministres depuis celui de M.
Lafiltejusqu’à celui du 15 avril.
Ou y a dirigé contré nous des reproches d’une nature plus
grave, parce que des hommes, pris pour la plupart dan- celte
enceinte, ont été revêtus de fonctions qu’ils étaient dignes de
remplir, on a dit que nous voulions enchaîner les roimellon».
Eh. messieurs, ce reproche n’esl-il pas oeuf, il n’est pas non
plus un seul ministère auquel on ne l’ait dù adresser. Mais
a-t-on réfléchi à ce que ce reproche avait d'outrageant pour
des hommes honorables qui se sont chargés de fonctions pu-
bliques, pour des hommes à qui on n'a rien promis. (Appro-
bation )
Le ministère n’est pas parlementaire, dit-on ; et pourquoi ?
M. Thie rs a reproche au ministère de n’avoir pas changé la
politique, d'avoir continue le système précédent : M. Guizot
nous a reproché de l'avoir abandonné. (Approbation ) Tous
les ministères ont légué quelques-uns de leurs membres aux
mini,lcres formés après leur dissolution On a pané de la
formationdu ministère du 15 avril, maison aurait dû penser
que les hommes se séparent garce qu'ils ne sont pas d’accord
sur la politique: parce que quelques-uns y voient le mouve-
ment des esprits et les besoins de a situation. Nous continuons
l’ancienne politique, mais sans faire une politique immuable.
Nous marchons, nous avançons avec sagesse et prudence.
(Approbation )
La corruption n’est pas entrée dans le choix, et ces accusa-
tions qu’on nous a adressées n’ont rien île fondé. Un autre
gtir-f qu'on nous a imputé, celui de sacrifier les prérogatives
parlementaires et de plier noire vo onté devant une volonté
plus puissante: c'est un des griefs que nous sommes le plus
jaloux rte repousser. Nous défions quon apporte une preuv e à
de semblables allégations, il u'est pas un seul acte du minis-
tère dont nous ne soyons prêts a assumer toute la responsabi-
lité Nuus avons toute notre volonté, volonté ferme et respec-
tueuse. S il exi lait une volonté plus haute et plus puissante
Messieurs, après ces observations je dois parler des actes
du ministère, et examiner ce qu'il a fait Quel a été l’acte qui
a signalé le crmimein çuieiit du 15 avril, c’est l'amnistie On
a voulu luicontester le mérite de cette .mesuré, d est faux
que nous l’ayons s..bie en vaine,us Non ce a n’est pas. nous
savons que (uns les ip uislres qui nous ont précédés mil dési-
ré voir le moment où l'amnistie serait possible ; niais il y a
honneur pour le ai nisiére qui l'a proclamée d'avoir fait sui-
vre 1gclémence île la lianquillelé publique Je.puis le dire,
moi qui ai dans les fond ions du mmi-lère publie, requis les
rigueurs de la lui conti e des hommes qui avaient manqué à
celle loi et qui l'ai fait sans exciter contre moi des haines po-
litiques : j»i pour ma part provoqué, appuyé la pensee d’une
amui-lie. Oui celle amnistie fait honneur au ministère qui
l’a proclamée (Oui. très bien).
ue ministre rappelle le traité d’Haiti. la prise de Constan-
tii e ! expédition du Mexique où 1rs intérêts français récla-
maient une protection et d s satisfactions qui ne lui avaient
pas été données par les ministères précédents, et qui lui ont
été procurés par celui du 15 avril (1res bien): il prouve que,
le commerce prospère, qu'il ne souffre pas, que ia situation
est heureuse On prétend, dit-il, que le ministère est sans
puissance dans la chambre, mais rut.oublie les lois importan-
tes oui uni été votées. et si l'on disait que ces Ipis ne spot pas
politiques, je .m'étonnerai de voir réserver des refus de ces
luis aux personnes.
Il rappelle la loi des chemins dp fer. rejetée il est vrai, mais
quia été combattue par des 'personnes qui l'approuvaient in-
térieurement Il ment mine les échecs qui ont été subi- aussi
par des Administrai ions précédente*, .échecs que M Thiers a
éprouvés,plusieurs fus pendant qu'il était ministre et qu'un,
mpment avaient amené, sa retraite (»,. Thiers ): Cetq -est
Inexact. (Longue interruption: Agitation en sens divers.)
que la nôtre à laquelle nous ne puissions nous réunir, il
serait de nutre devoir de nous retirer Voilà quels sont nos
principes. Voilà quelle est el quelle serait uolre conduite.
(Très-bien.)
BELGIQUE.
BitrxEU.ES, ÿ janvier. — Hier le roi est arrivé en ville
à inivii.
t». ai. a accurdé (le nombreuses audiences.
41. le générai tî ut el a cto reçu par le rot qui a travaillé
ensuite avec u. le ministre ue lu justice.
— 41. J. l'armes, consul (le bçlgiqiié à Smyrne. est
arrivé a sa destination le 12 décembre dentier à bord
du bateau a vapeur français le Mentor.
— Nous at,pienons avec ia plus vive satisfaction
qu’une nouvelle heo.e de Gravure, dirigée par des pro-
fesseurs du premier mente, vient d’etre établie a Bru-
xelles, par la Société i'/popraptiique helae Ad. Walden
et G11, uatis le but de facilite! ta prompte exécution des
ouvragés illustrés qu elle va publier, l.’est encore un
tilt e ne plus en laveur rie 41 M, Wahlen, qui ainsi dotent
le pays d’un nouvel établissement artistique, a cote de
leur typographie toujours pi ogressive.
—■ Nous apprenons que Al1'0 Anielie Vau Assche vient
d’èlre nommée peintre ue la rente.
Un von avec un vif plaisir que uolre reine ait accordé
celle distinction a une artiste d’un merite reel et dont
le talent esl encore relevé par la plus louable modestie.
A l’honneur de prévenir le public qu’à partir du quatorze
île ce mois, indépendamment des billets de fr 40 et de fr. 100
qui se paient depuis le 4 janvier, les billets de fr 500 encore
en circulation, seront payés à bureau ouvert.
Les billets de 1.000 fr continueront à être reçus en paie-
ment rie tous les recouvrements à faire par la Banque el jus-
qu'à concurrence de moitié des dits recouvrements.
Les porteurs ont d'ailleurs, à dater du même jour, la fa-
culté de se faire ou r r des comptes courants, en échange des
dits billets et de toucher 40 p. c. de leur montant en écus.
Les créanciers par comptes courants, tant à Bruxelles qu’à
Anvers el à Liège pour les succursales respectives, peuvent
dispiserde 40 p. c au lieu de 20 p. c. de toutes créances
liquides.
Bruxelles, 9 janvier 1839.
Le dirêcleur de la Banque,
De Buocckeue.
AWKIiS, 10 JA\VIi:i4.
On nous mamie d'Heyst-op-deu-Berg que la foudre
est tombée sur ie clocher de celte commune el y a occa-
sionné quelques dégâts, ainsi que sur celui d’Aerscliot
où les dégâts sont plus considérables.
— Un journal de Liège, en parlant des moyens qu'on
va employer a Veiilno pour mettre cette ville eu état de
défense, comme palissades, etc., dit qu’un marché vient
d'èlre passé pour la fourniture de 21.000 paillasses
destinées à celte forteresse. Il y a là de quui endormir
tous les ennemis.
— Un brick belge se trouvait devant la Vcra-Cruz,
au moment où la flotte française attaquait cl prenait le
fort de Sl-Jean d’Ulloa. Avant l'action, I amiral Baudin
avait envoyé ce brick à la Vera-Gruz. pour prendre à
boni tous les Français qui désiraient quitter la ville
avant le bombardement du fort. Trois cents personnes
à peu près Vêlaient Réfugiées à sou bord.
— Le sieur Vauhoobroeck de Fiènues (Alexandre),
lieutenaul-co'onel de la deuxième légion de la garde
civique d’Audenaerde (Flandre orientale), est nommé
colonel commandant de la même légion.
— Un arrêté royal du 31 décembre 1838 autorise
les sieurs Frison (Jules) el Andris (Daniel) à ajouter à
l'établissement qu'ils possèdent à Üampremy deux ver-
reries destinées à la fabrication du verre à vitre et des
bouteilles.
— Le navire de S. M. britannique Etectra, arrivé le
7 janvier rie Rio-Janeiro à Tortsmuulh, a capturé le 1er
décembre en lait. 16" 30'el long. 29° 34’ O., lebri-
ganli» portugais Dilujente, ayant à bord un transport
de 302 esclaves, parti de Bengnela et Alazambique [tour
Rio. Cette prise a été dirigée par les soins du comman-
dant de l'Elèctra, sur Rio-Janeiro.
BAia©Ui3 2>E BEÎ.GÎÇÏJNE.
L'administration rte la flanque'te Belgique,
De l'avis rte MM. les commissaires du gouvernement et de
ceux des créanciers.
dans l'étal où il l'a trouvé; de IA il court à la poste comman-
der des chevaux. Dans sa vaste voiture, qui est encore sous
l« hangar de sa nourrice, il dépose les meilleurs vêtements de
la vieille femme, place sa fiancée endormie dans le fond et
lui-même occupe le devant avec l'unique témoin de celte
rapide el inconcevable scène. Les chevaux arrivent, ils sont
attelés, el le postillon prend la roule de Paris, de ce Paris où
tant de mystères sont ensevelis chaque jour !..
» Le soleil dorait la cime des grandes arbres de la route,
lorsque Erneline ouvrit les yeux n la lumière. Alfred la tenait
dans ses brasel la regardait avec une tendre inquiétude.
« Ah ! ce n'csl donc point un rêve ! dit Erneline en pous-
sant un soupir qui n'était plus d'angoisse.
— Non, mon ange, dit Alfred, non ; c’est ton Alfred qui te
retrouve, qui le presse contre son cœur, et qui ne demande à
Dieu d’autre grâce que celle de consacrer sa vie à ton bon-
heur. » ,
» Les forces de la pauvre enfant pouvaient à peine suffire
à l'étrangeté de sa position, à cette inconcevable réalité. Al-
fred lui recommanda le calme et le silence et lui donna toutes
les explications qu'elle desira
» Arrbés à Paris .les deux amant* cherchèrent te lieu le
pltls sain. le plus aéré et en même temps le plus éloigné du
bruit, pour y vivre heureux el libres lis se logèrent dans on
hôte! de.Tabee d’Aolin, aov Champs-Elysées, où l'air pur et
le calme t-orenl bientôt rétabli la santé d'Emr line. IL n*at-
lendaicnl qu-- ce moment pour s’unir : leur ntartsge fut célé-
bré i Sa.iit Philippe/lu Boule . el il, pn-Mvni aussitôt pour
l’Italie. - C’est ici. au horrl rie ce lac dans cette cilla même,
gué/ai l'omio la malheureuse Emeîine. »
» Eu quui ia iroo'ez-vuus donc ri plaindre? dis-je à Hen-
riette
— Uélus ! ia suit e desuo histoire est si triste que j’ai envie
de la terminer ici.
— Achetez, je vous en supplie. Je vous érouleavec intérêt,
avec bonheur même... vous racontez si bien!» — Henriette
demeura pensive un instant : puis elle reprit avec Irislesse:
« Plusieurs années s’étaient écoulées, lorsque la mort de
M. Sombreuil. dont Alfred voulait payer les dettes, comme
son parent le plus proche, le détermina à aller passer deux
mois à Toulouse pour régler toutes les affaires du père de sa
femme Alfred voulait laisser Erneline A Couw avec ses deux
jeunes filles: mais, malgré les dangers qu il lui faisait envisa-
ger. elle ne voulut point quitter son mari Je fus appelée
dans le conseil, et. convaincus queTcmhonpuinl de mou amie,
son teint coloré el bruni par le soleil de l'Italie, son âge el
surtout l’oubli si rapide des morts la garantissaient de toute
fâcheuse reconnaissance, nous décidâmes son départ..
» Arrivés A Toulouse. Alfred présenta sa femme, sans
crainte el sans affectation, comme une Italienne qu’il avait
épuusée dans son dernier voyage. Les deux époux furent
reçus partout avec distinction : la fortune d Alfred lui ouvrit
toutes les portes ; ses manières nobles et désintéressées lui
J gagnèrent tous ies cœurs.
| ». M de Sigiiy.oe fu! pas des derniers A Téter tes nouveaux
| venus, niais une .semaine ne s'et.ul pis écouléç . qu'un obser-
| valeur attent f aurait pu remarquer queq iniques muts er b ip-
pés a Ëmeline, sur le respect qu'on devait a Cmule. défunt .
• /.«aient C e reeu-iPis par lui avec allciilioii : quelques Dabi-
j turtes de pn-e, aussi, lie lui axai, nt pu ni échappe S., loix,
j pu leger signe a la main gauche et une foule d autres indices,
j Indifferents puur tout autre, avaient donné beaucoup A pon-
j ser a 4L de Signy Depuis ce moment il ne cessa d'observer
I madame rte Surntl cu l ; et ii attira beaucoup son mari chez
i lu'. ; ü (Fuma .jiürsieuis repas aux lemmcs es plusaistmguéc*
j (ie Toulouse, madame de sombreuil y était toujours üiv/fée,
On écrit (le Livcrpool que la tempête rie la nuit (lu 7
courant a fait les plus grands ravages tout le long de (a
côte. U en a été de même dans la rivière et dans les
docks. A la pointe du jour, on ne comptait pas moins
de 13 grands navires échoués dans Bootle-Bay. dont la
distance n’est pas plus d’on mille anglais. Au départ du
courrier les noms des navires échoués él aient encore
inconnus. Plusieurs sinistres mil eu lieu par la perte
rl’imefes et chaînés, les navires tombant el s'entraînant
à la côte.
Plusieurs propriétés ont souffert de la violence du
vent dans l'intérieur de la ville môme.
On lit dans V Indépendant : La baisse sur les céréales
continue à faire de nouveaux progrès. Pendant la, ce-
ntaine qui vient de s’écouler le prix moyen du froment
sur les marchés régulateurs a baissé de 12 centimes,
il est descendu de 24 fr. 17 A '24 Ir. 03, el sur .e seigle
la baisse a été de 41 centimes (14 fr. 34 au lieu de 14
fr. 93).
Ce qu’il y a de remarquable, c'est que tandis que les
autres semaines le mouvement rétrograde n’était que
partiel, de sorte qu’en moyenne la baisse de certains
marchés remportait sur la haussé de quelques autres,
pendant la semaine dernière il n’y a eu sur le froment
hausse que sur un seul marché, A Arlou, de 26 centi-
mes. il y a eu baisse sur les neuf autres marchés. Ellea
été à Hasselt de I fr. 20 centimes, à Bruges de 71, à
Garni de 63, à Anvers de 32, A Bruxelles et à Liège de
43, à Namur de 29, à Aluns de 17 el à Louvain de 13
centimes.
Sur le seigle, la baisse n'a pas été moins générale;
il n’y a eu hausse qu’à Bruges, de 12 ceutiines. tandis
que les prix ont baissé à Gaud de 1 fr. 36. à Hasselt de
73 centimes, à Amers el à Bruxelles de 29, à Arlou de
22, à Aluns de 17, à Namur de 3 el à Louvain de 1
centime.
Il a été vendu sur les divers marchés 9.886 hectoli-
tres de froment et 4.792 hectolitres de seigle, quantités
toujours supérieures à celles vendues pettdanlla semaine
correspondante de 1838.
Nouvelles diverses.
Le nombre total des voyageurs qui oui parcouru no-
tre chemin de fer pendant l'année 1838 est de 2,193,516;
la recette s'est élevée à 5.097-850 francs.
Pendant l'année 1837 il y avait eu 1,584,576 voya-
geurs; recettes 1,416,982 francs.
— Oit lit dans le Messaqer de Garni ; Nous avons
parié hier, d’après d’autres journaux, de l’arrestation
de quelques officiers hollandais qui auraient franchi
nos frontières; nous recevons à ce sujet quelques ren-
seignements particuliers qui présentent cette affaire
sous un tout autre jour et qui prouvent que les jour-
naux, nos auteurs, étaient on ne peut plus mal infor-
més. Voici, selon une version sure, comment les choses
se sont passées.
Deux particuliers de cette ville, dont l’un était récem-
ment rentré du service hollandais aux Indes, recondui-
saient à la frontière deux habitants de Hollande, un ca-
pitaine de navire el un négociant de Goes. Arrivés à
Westcapclle, les voyageurs reçurent, dans l’auberge où
ils étaient descendus, la visite du capitainePonlhus,qui
leur demanda leurs papiers. Les deux Belges firent ob-
server au chef militaire qu'ils n'avaient pas cru devoir
s'en munir, attendu qu’ils u’avaienl pas l’intention d’al-
ler en Hollande ; les Hollandais exhibèrent ceux dont ils
étaient porteurs. Néanmoins le capitaine Ponlhus dé-
clara que tous quatre resteraient ses prisonniers en at-
teudantjqu’il eut reçu des nouvelles de Bruges.
Le lendemain arriva à Westcapclle l’aide-de-camp du
général .Malherbe, qui fit une enquête à ce sujet, assisté
du médecin de l’endroit et d’un lieutenant d’artillerie;
après quoi il lit conduire les prisonniers à Bruges, es-
cortés par neuf hommes qui avaient les armes char-
gées. Là ils subirent un interrogatoire devant le juge
d'instruction, qui lit immidiateineiil mettre en liberté
les,deux Belges, et reconduire à la frontière les deux
Hollandais.
— Samedi dernier, S de ce mois, les gendarmes
Kreins et Mertens, de la brigade de Tongres, ont ren-
contré, en revenant de la correspondance, dans le ter-
ri loi re réservé de la douane, une bande de huit fraudeurs
charges. Il les ont attaqués résolument et sont parvenus
à ies saisir tous, avec les paquets dont ils étaient por-
teurs, lesquels consistaient eu 25 pains de sucre raffiné,
pesant ensemble 120 kil. cl évalués à 180 francs.
— Un écrit de Hasselt : Il esl question de donner
plus d’extension el d’ajouter une lunette aux fortifica-
tions de cette place. Déjà le lit des rempirts a été appro-
fondi de quatre, mètres; les autres travaux seront
également commencés sous peu.
— Un écrit de Liège, 9 janvier : Hier, M. le gouver-
neur militaire de la province a donné au Pavillon An-
plais un bal brillant auquel avait etc invitée l’cltledela
société liégeoise. Bien ue manquait aux charmes de
celle soirée. Les danses se sont prolongées fort avant
dans la nuit, et l’assemblée s’est retirée, sous l’impres-
sion de sensations dont elle conservera long-temps l'a-
gréable souvenir.
L'ouverture du Passage-Lemoivvier aura décidément
lieu le 24 de ce mois. Déjà presque tous les locataires y
ont fait transporter leurs meubles cl leurs marchandi-
ses.
Celte solennité sera, à ce qu’on nous assure, célébrée
par une fort bellesoirée musicale à laquelle 41. le direc-
teur du Conservatoire a bien voulu promettre son con-
cours. Le troisième exercice publie des élèves , trans
formé en concert, sera donne dans le grand et magni-
fique salon du Tassage. Ce sera inaugurer dignement ca
beau monument.
ies, les j
«ère tou
entières
Kant, t
icres ani
me puréi
Jarrt, uit
liug 'h' T
u four d
abled’ui
Schille
arabon i
vous sot
es par M
lubergist
ainhon e
Wielat
l’une ina
ittirs an
es arme
loti vent (
[randise
1774,il a
gâteau a;
ruites di
aient tel
le parler
iguré. 1)
l'eau de
M ut u:
jes pois .
La bi
heiilionii
fiaiid el
loaneur
I y a de
klnsi de t
ju’u pret
Nous t
pies ind
Hes heure
teen II es
Ki, le pri
meutIt (
VARIETE.
METS FAVORIS DE QUELQUES FORTES TÈTES ET DK QUELQUES
BEAUX ESPRITS. '
Dans plusieurs cercles il est devenu d’usage de tenir
des iiotes sur les habitudes cl la manière de vivre des
poêles el des prosateurs , d’étudier leurs petites lai- ner, mot
blesses, leurs caprices el leurs goûts particuliers, et
d’en profiter pour rire ensuite des sentiments cl des
assertions qui se trouvent dans leurs écrits. Celte ma-
nière de procéder, est celle de portraitistes auquels l'art
et le talent échappent ; si celle manière de faire avait
été naguère d’qsage, quelle riche moisson n’eus-
seul pas eu dans ies champs de la littérature nos collec-
teurs de notices? Avouons cependant qu’une liste com-
plète des penchants gastronomiques et des habitudes
d'hommes distingués serait encore plus intéressante
qu'une île ces collections d'autographes qui donnent
aujourd'hui pleine carrière au sarcasme physionotnique,
Charlemagne préférait à tout des viandes rôties, sur-
tout du gibier. Des chasseurs étaient tenus de lui ap-
porter ces mets favoris tout embrochés sur table.
Les boissons favorites de Luther, mort en 1546,
étaient de la bière de Torgau cl (lu vin du Rhin.
Alélanchion, mort en 1360 , fut, du moins durant
toute sa jeunesse, grand amateur de soupes à l’orge. Il
donnait souvent une portion de viande pour une por-
tion de soupe semblable, lorsqu’il étudiait au Goulu-
bernium de Tubingcu. 11 aimait de plus les goujons et
d’autres petits poissons de ce genre Onelanuras et publ-
ias). eu outre des légumes el toutes sortes de pulticu-
las (décoction de Icguines et de viandes hachés.) Les
viandes et les gros poissons lui répugnaient; il étaitdu
reste ennemi de tout banquet. Il disait qu’il lui serait
facile de suivre la manière de vivre de Pylhagore.
Le Tasse aimait passionnément les frujts confits, les
massepains el les autres mets sucrés cuits au four. Il
mangeait la salade avec du sucre.
Henri, roi de France, mort en 1610 , était un man-
geur immodéré d’huitres et de melons; il n’était pas
rare de le voir s’en charger l’estomac. 8a boisson favo-
rite était le vin d’Arbois , qui croit en Franche-Comte,
dans un terrain fort médiocre.
Charles XII, roi de Suède, mort en 1718, préférait,
dit-on. une lartinede beurre à toute friandise.
Voltaire était un insatiable buveur de café comme
Napoléon et Fn déric-le-Grand. Le mets favori du der-
nier était du p' Ienla, espèce de gâteau d’orge torréfié,
réduit en poudre.
Crébillon le jeune, mort en 1777, se distinguait par
une force toute extraordinaire dans l’art d’avaler les
huîtres.
Les mois favoris de Lessing, mort en 1781, étaient
les lentilles.
Klopstock, mort en 1803, était un amateur passionné
de raisins. Parmi ses mets favoris figurent les pâtés,
principalement ceux aux truffes, le saumon, la truite
saumonnée, les viandes boucanées, et parmi les légu-
et chaque jour les soupçons rte M. rte Sigtiy prenaient un nou-
veau caractère (le certitude. Enfin, poussé par l'idée qui le
doniine.il prend a part sesainis.ies plus intimes, leur racpnte
ses présomptions et les premiers résultats de.ses tentatives ,
et leur confie qu'il veut hasarder une dernière épreuve,
» Il dispose une fête exactement .semblable a celle qu'il
donna quelques jours après son mariage et pr,ie madame de
Sombreuil d’en faire les honneurs Tout esl préparé d'avance
pour la répétition exaele de ce qu'il se rappelle a'otr été fait.
L'ancienne chambre à coucher de madame ,i|e. S,gny, n'avait
point élé ouverte depuis sa mort: jl.y fait dresser 1rs tables de
jeu. Ses amis sont avertis, quatre iVçntre eux sp présentent a
une table de vvisl; en s'asseyant ils font ensemble. 1res haut,
la remarque que les jetons manquant. Le yalet de chambre
de M. de Signy semble.hésiter; il ne sait oùlils sont.. Erneline
enjend la demande des joueurs; impa,fieiile de|a maladresse
du domestique, elle s'écrie : » Dans la petite armoire delà
cheminée. » Les amis sont .stupéfaits; mais M. de Signy n’a
plus de doute: c'est sa femme! et il le déclare hautement au
milieu de la fête.
» Le scandale intérieur ne Ta point arrêté, le scandale pu-
blic ne l'effraiera pas davantage il veut sa femme j il faut
quelle rentre sous je toit marital. . , . ,
» Les Iribonaux «oui.appelés a juger celte, question qui va,
porter e I rouble dans deux famj.ll.çs. En vain Emi-line raconte
avec candeur ci .vêtlté sa ict-le histoire: en vaut dérlaie-rt-elle
qu'elle aime mieux mourir que dp renqpcer A l'homme qu'elln
chérit,dejmis son enfance... Les juge.- décident qu'Emeline
de SuniDréuil. femme légitime de 4L dp Signy. rejuurncra
avec sort premier mari au domicile conjugal, sinon quelle
pourra y être contrainte , , . ,
- 4). de Siigny. usant alors de son droit, e) déi),)'gnant les
formes judiciaires, enlève sa femme de force, ie soit même,
Cil COtISi
treuil p;
e plus (I
heures (I
lie la sal
lisait da
Suivante
neto : m
Eu 13
10 heu
Lors i
keltlorf.
üre le st
11 étai
Iitbingu
liait jam
Les i
u inali
ü'apr
Gotha d
à dix hc
[quarts d
Le ri:
logea
: Loin!
Genrg
ianglai e
-du soir,
l’hilij
l en li
lavait ah
vives ci
! ment ét
Entre
msi qi
.ouïes
iatavia
.ablcs d
La cl
léitres
Galbe
eut à
auglai:
L’hei
fnail t
a 1801
iicore i
Eu 1
es, le t
En lf
Itnaicu
liante
U
A l'aide de ses gens.et l’installe au domicileconjugal le jouroû,
dix ans auparavant, il l'avait épousée...
»..U y.a de.cerlains moments décisifs dans la vie; les deus
amants n’osèrent iras les saisir. Ils restèrent à Toulouse soul
le coup de cet arrêt. cl Alfred ne sut que menacer son rival.
» Erneline. en rentrant dans celte chambre fatale où jadi»
elle fut conduite pair la volonté de son père, trouve sous se»
pieds un cartel envoyé par A fred A M. de Signy, cartel quà
celui ci a rejeté avec mépris; A cette lecture sa tête s'exalte,
mais elle dissimule jusqu'à ce que tout le monde soit sortit
alors une fatale résolution arrêtée depuis le commencement
du procès, s’afferuiil dans.sa pensée... .
o Lû silence régne dans Tajipartoment. le» bougies sont I
éteintes. A peine la faible lueur de là veilleuse éclaire la
chambre nuptiale où M de Signy sc rappelle qu'il entra dix
ans avant. Minuit vient de sonner: poussé par un sentiment |
et une émotion dont il n'est pas le maitre. il veut pénétrer
chez Erneline... Ses pas sont chancelants, sa main hésite en I
tournant la clef; son haleine est suspendue... son cœur bal
Violemment; il ne s'explique pas cet état, mais il en subit la I
douloureuse influence. Il approche du lit dont les rideaux sont |
fermés, il les ouvre en tremblant... Grand Dieu! que voit-il?
Sa f mine en proie à d horribles conv uisious; il sonne précifii’
tamment; scs gens arrivent. « Courez, dit-il, courez, elle est
empoisonnée ! » Les uns portent dessecours à madame <ia
S gny les autres s'empressent d aller chez fe médecin, if ar-
rive. c'était trop tard !...
» M. de Signy, dans un profond désespoir, supplié sa
femme de vivre. La mourante fait un effort :
a Non. dit-elle, c’est une morte qu'il vous faut; vousm’âVM
abandonnée cn'/oFi'c, je vous rends un cadavre »
» Et elle expira. • L»bi> W1GMORÜ.
LO
l janv
1 Jeun
f St an
H eh,
Mal!
AL
T Com
FreJ
C\
1 Dori
4 Lia I
HC
6 Priu
S Swil
5 Anl
LF
4 Veu
Joh:
5 Wa
l Ann
EX
4 Stra
Ml
4 Cuti
RA
4 Vei |