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gggara* jis****
ans, et qu’il est à espérer que le gouvernement actuel de
1 Espagne sera de cette opinion.
»Cet avis a été considère comme une insulte et comme une
menace par tous ceux qui ont intérêt à conserver letat ac-
tuel dan s les coionies,à perpétuer l’esclavage des nègres,et
a maintenir Cuba à l’état proverbial de vache à lait pour
l'innombrable légion des fonctionnaires de la métropole.
Ces représentants de la ligue coloniale sont allés porter
leurs aoléancs au roi, qui a répondu peu de mots, selon
son habitude ; mais ils ont trouvé mieux à qui parler chez
M. Zorilla, qui leur a répondu que le gouvernement était
décidé à introduire des réformes radicales à Porto-Rieo
d'abord, et plus tard à la Havane. Vous applaudirez cer-
tainement à cette attitude énergique.
•> Leroi parait donnerson entier concours au ministère,
ce qui amène naturellement une recrudescence d’attaques
contre son origine étrangère et sort trône antinational. Les
journaux alfonsistes ne se privent de rien sous ce rapport,
et aujourd'hui encore le plus important et lo plus considé-
rable, la Epoca, annonce dans une petite note perfide que
le roi Victor-Emmanuel va publier son mariage morgana-
tique avec son ancienne amie, la comtesse Montefiori, jet
suppose que le roi et la reine d’Espagne vont célébrer par
. des fêtes cet heureux événement.
» Comment les alfonsistes, c’est-à-dire les partisans de
la reine Christine et de la reine Isabelle,ne se souviennent-
ils pas de ce proverbe qu’il no faut pas parler de corde dans
la maison d’un pendu, ni jeter des pierres quand on de-
meure dans une maison de verre? Il me semble que S. M.
très catholique la reine Christine ne s’est pas privée d’un
mariage morganatique, et qu’elle n’a pas dédaigné de s’ap-
peler Mmc Munoz, duchesse de Rianzarèz. Quant à S. M.
également très catholique la reine Isabelle, on doit croire
que c’est à la rose d’or qui lui a été décernée par le Saint-
Père qu’elle a dû les dispenses nécessaires.Cela me rappelle
cette charmante conversation que Walter Scott, dans un
de ses romans, prête à Marie Stuart et à lady Douglas qui
la gardait à vue dans le château de Lochlaven. La vieille
puritaine, reprochant à la belle reine ses trop nombreux
mariages, lui disait ; « Comme le mariage dans votre reli-
gion est un sacrement, vous vous faites sans doute un de-
voir de le recevoir le plus souvent possible. « A quoi Marie
Stuart, qui se rappelait que lady Douglas avait eu une
liaison de la main gauche,répondit : « Et comme dans votre
religion la cérémonie du mariage n’est pas un sacrement,
vous trouvez plus commode de vous en passer. >•
•* Allons, allons, honorable et discrète Epoca, ne jetez
pas trop de pierres chez le voisin. »
ALLEMAGNE.
Le Militair Wochenblatt décrit le rôle joué par les
diverses armes dans les batailles de Kœniggratz, de Gra-
vclottect de Sedan. Gravelotte ne lut, dit-il, qu’un combat
d’infanterie et d’artillerie, à Kœniggratz, la cavalerie fut
fréquemment engagée ; à Sedan, la cavalerie française
seule attaqua en masse, et fut repoussée par l'infanterie
allemande.
Le chiffre des troupes engagés offre de l’intérêt ; le
voici : A Kœniggratz 215,000 Prussiens contre 220,000 Au-
trichiens et Saxons ; à Gravelotte 120,000 Français contre
200,000 Allemands; à Sedan 130,000 Français contre 200,000
Allemands.
11 y eut à Kœniggratz 40,000 morts et blessés, 30,000 alliés
et 10,000 Prussiens; à Gravelotte 14,000 Français et 20,000
Allemands tués et blessés, total 34,000: à Sedan" 14,000 Fran-
çais et 10,000 Allemands hors de combat, total 24,000.
. _ . . le nommé Poitevin, con-
damné à mort par" le premier conseil de guerre de la
EXÉCUTION A raœtKES.
Hier matin, à sept heures,
tmné à mort par le prèmi „ ____
première division militaire pour trahison à l’ennemi, a été
passé par les armes au polygénne de Yincennes.
Poitevin était âgé de 40 ans Quand les Prussiens en-
trèrent à Soissons, quelques-uns des soldats qui formaient
l’avant-garde furent abattus à quelques distance de la ville
par des francs-tireurs. Le général commandant le corps
u’armée chercha ce qu’il appelait les assassins. Poitevin
les lui dénonça et lit fusiller des Français.
Arrêté après la guerre et condamné, il a expié ce matin,
son crime, le plus lâche et le plus abominable de tous
les crimes.
Hier matin, à deux heures, le greffier du 1er conseil de
guerre, le commandant de la prison de la rue du Cherche-
Midi et un officier d’état-major délégué par la Place de
Paris, entrèrerent dans le cachot du condamné. Poitevin
dormait. Au bruit qu’on fit en entrant, il ouvrit les yeux et
comprit aussitôt la situation.
Il se dressa sur son séant et se frotta les yeux, dit le
Soir, Le greffier du conseil de guerre lui annonça que
l’heure de l’expiation suprême était près de sonner. *
— Mon Dieu ! murmura le condamné, c’est terrible...
mourir comme ça... mourir. Moi, je croyais bien faire, je
voulais éviter l'incendie ne mon pays... Mourir!... Oh!
la loi ! la loi ! Mourir !
Et il cachait son visage dans ses deux mains tremblan-
tes.
y Sur un signe du commandant de la prison,lise leva.
Tout son corps tremblait, et une peur mortelle envahis-
sait son être. Il s’habilla en frissonnant ; une transpiration
épaisse et abondanteperlait sur son iront, et sa voix ehe-
Vrottante répélait d’instant en instant :
— Oh ! la loi : Mourir! mourir!
A deux heures, il était prêt au départ. Il avait passé un
lantalon de velours brun à côtes et une blouse bleue. Sa
êto était recouverte d’une casquette de soie noire mise de
I avers.
Oq lui mit les poucettes à la main droite et il fut con-
duit, entre deux gendarmes au greffe de la prison, où eut
i:
FRANCE
Voici comment le Temps juge la suppression du
journal le Corsaire :
Le Journal Officiel confirme ce matin la nouvelle de la
suppression ou de la suspension du Corsaire. L’arrêté
porte « interdiction •> et nous ne savons si la mesure doit
être temporaire ou définitive. Dans l’un comme dans l’au-
tre cas, nous ne pouvons que la désapprouver et la re-
gretter. Nous n’avons certes aucun goût pour les excès de
langage et pour les abus de la polémique. Nous ns per-
drons pas lion plus notre temps à professer de banales
généralités sur les droits de la presse.Outre que ces droits
sont suspendus par l’état de siège, nous avons à cet égard
une opinion faito depuis longtemps : la presse ne sera
définitivement assurée de sa liberté que lorsqu’elle aura
compris que'cette liberté,en compensation des droits qu’elle
implique, imposé le devoir de se contrôler, de se contenir,
de se modérer soi-même. Jusque-là nous devrons, en dépit
de toutes les maximes et de tous les principes, nous
résigner à n’avoir qu’une liberté intermittente, et à nous
voir imposer de temps en temps, parla justice ou par la
force, co que nous n’aurons pas su librement gagner sur
nous-mêmes.Cela dit, nous ajouterons que l’interdiction du
Corsaire n'en est pas moins une mesure d’une choquante
injustice. Nous sommes à mille lieues de vouloir appeler
la répression, et surtout la répression discrétionnaire de
l’état de siège, sur quelque opinion que ce soit. Toutes les
opinions, ont un droit égal; toutes aussi, ont le même
devoir de se respecter réciproquement et de se respecter
■lles-mêmes. Mais si elles n'ont pas le sentiment de ce
devoir, ce n’est certes pas l’état de siège qui pourra le
leur inculquer, et il le leur inculquera d’autant moins
qu’il procédera lui-même d’une façon plus arbitraire et plus
capricieuse, c’est-à-dire avec moins de justice relative. Il
se publie tous les jours, dans tous les camps des articles
aussi injustes, aussi blâmables que ceux du Corsaire, et
ce journal a pu se croire amplement autorisé par tout ce
que 1 état, de siège où nous vivons laisse passer tous les
jours. Rien, nous l’avouons, ne nous semble plus into-
lérable que l’arbitraire intermittent qui tantôt frappa
et tantôt s’abstient, sans qu’on puisse jamais savoir pour-
quoi. Mieux eût valu mille fois un état de siège plus court,
plus rigide aussi et plus égal dans ses rigueurs. Quand les
Romains instituaient une dictature, ils la faisaient bonne,
mais ils se gardaient bien de la prolonger indéfiniment, et
de l’énerver par sa durée même. L’état où l’on nous main-
tient, et qui n’est ni la dictature ni la liberté, est fait pour
déconcerter tout le monde et troubler toutes les idées.L’au-
torité même en est atteinte, car une autorité qui, respon-
sable de tout, tantôt parait l'aiblo et tantôt injuste, ne sau-
rait prétendre à garder son prestige.
11 est d’ailleurs une considération d’un ordre particu-
lier, qui devrait toujours taire hésiter un gouvernement
devant la suppression d’un journal. Les écrivains seuls
sont coupables et ce sont eux qui so trouvent le moins frap-
pés, parce que le plus souvent ils trouvent aisément
d'autres débouchés. A côté des écrivains, il y a un person-
nel nombreux d'employés et d’ouvriers, de femmes même
lequel est innocent et qui éprouve ordinairement beaucoup’
plus do difficultés à trouver do nouveaux moyens
d’existence. Voilà pourquoi ia répression judiciaire, outre
qu’elle a l’avantage de procéder de la loi, est naturelle-
ment plus juste et vaut mieux par ses effets. Elle frappe,
dans leur liberté ou dans leurs intérêts, les écrivains dû
journal ou ses inspirateurs ; elle ne vise et n’atteint que
les vraies responsabilités, et ne fait aucun dommage à ceux
qui ne .sauraient être en cause.
Le jour de la réception de l’ambassade japonaise par ie
Président de la République, n’est pas encore fixé. Mais les
membres de cette.ambassade ont été reçus, hier, â deux
heures, par M. de Rémusat, au ministère des affaires
étrangères, où une collation était préparée à leur inten-
tion. ’
Les membres de cette ambassade, au nombre de quinze
environ, étaient en habit bourgeois ; l’un de ses chefs, le
nommé hva-Louva, issu d’une des plus anciennes familles
du pays et ancien partisan du Mikado,est, dit-on, un homme
d’une haute intelligence et d’un grand savoir. Ils parais-
saient très reconnaissants de ce que le gouvernement a
mis à leur disposition un hôte! particulier appartenant â
1 Etat. '
ün écrit de Paris à la Pall Mail Gazette s
On espère que la présence de M. Thiers et des ministres
ranimera la capitale et stimulera le commerce, mais jus-
qu’ici il n’est pas question de fêtes officielles, sauf quelques
réceptions. 11 a fait beau aujourd’hui et les échoppes de
Noël se montent sur les boulevards, mais sans espoir de
faire de bonnes affaires. Politiquement tout est ealriie et il
no semble pas que les députés en vacances doivent provo-
quer des discussions irritantes en province.
lieu la formalité de Ja levée de l’écrou. Pâle, ahuri, il bal-
butia ses nom et prénoms. Ce n’était plus un homme, ce
n’était plus qu’une masse sans force, sans vitalité. Il fut
hissé plutôt qu’il ne monta, dans une voiture de prison-
niers qui stationnait dans la cour et qui devait, le conduire
au fort de Vincennes.
Le trajet dura quarante minutes environ, Poitevin était
assis entre deux gendarmes ; deux soldats de la garde
républicaine avaient pris place en face de lui.
: Derrière le fourgon de la prison roulait un fiacre dans
lequel se trouvaient le greffier du premier conseil de
' guerre et l’officier d’état-major. Les deux voitures étaient
escortées de douze gendarmes à cheval. i
| Il était à peu près quatre heures quand le pont-levis du
' fort de Vincennes s'abattit devant le sinistre cortège. Les
deux voitures s’arrêtèrent dans la cour dite « la cour
d’Armes. » Le condamné descendit, et fut conduit sous
bonne escorte à la lo ir do l’Est, où il occupa une des salles
' du rez-de-chaussée. On lui rendit l’usage de ses mains, et
il lui fut demandé s’il n’avait aucune lettre à écrire, s’il
désirait manger. C’est à peine s’il répondit.
11 demeura pendant deux heures, dans un état de pro-
fonde prostration.L’aumônier du fort de Vincennes lui pro-
j diguait vainement les dernières consolations. Poitevin
: semblait déjà mort. Un grand silence s’était fait,
j Enfin, à six heures et demie, les gendarmes firent lever
; le condamné. On lui remit les poucettes, et il fut reconduit
| dans la cour, où il reprit sa place dans la voiture. L’aumô-
! nier l’accompagnai!.
Le cortège sortit, remonta la rue de Paris, tourna le
fort et descendit au trot vers le polygone.
Là avait été formé un carré de 1,200 hommes pris sans
doute dans toutes les armes. Au bas du carré, un peloton
de douze soldats d'artillerie attendait devant une des ci-
bles de tir. _
La voiture s’engagea au centre du carré et fut traînée
au pas jusqu’à quarante pas du peloton. Là les chevaux
s’arrêtèrent, la voiture fut ouverte et Poitevin descendit.
A ce moment, les clairons sonnèrent et les tambours bat-
tirent aux champs. . .
En quelques secondes, Poitevin fut adossé au poteau
planté devant la butte de tir. Le greffier s’approcha et lui
lut la sentence de mort ; un des gendarmes lui banda les
yeux, et tout le monde s’éloigna. , .
‘ L’officier commandant le peloton leva son épée ; il
l’abaissa rapidement, une décharge se fit entendre, Poitevin
tomba.
11 n’était pas mort. Un sergent se détacha et lui tira le
coup de grâce dans l’oreille... Le condamné vivait encore ;
deux foisson bras droit se releva dans une agonie déses-
pérée ; un dernier coup de feu l'acheva.
Les troupes défilèrent au son du clairon. Pendant ce
temps, un cercueil avait été apporté. Quand les troupes
eurent quitté le polygone, le cadavre, fut enlevé, et vers
sept heures et demie, il était enseveli dans un coin du
petit cimetière de Vincennes.
BELGIQUE.
VERS, se Décembre.
Le Précurseur de ce jour est accompagné d’un
supplément contenant plusieurs articles, documents
et marchés qui n’ont pu prendre place dans le corps
du journal. Nos lecteurs y trouveront notamment le
compte rendu de la séance du Conseil communal, dans
laquelle nos conseillers ont commencé la discussion du
projet de budget pour 1873,
Le Denier des Eeoies.
A l’assemblée generale des adhérents de dimanche
dernier le Cercle des collecteurs du Denier a l'ait une
collecte qui a produit fr. 80-74.
Fédération libérale.
Sous-comité de la 5e section. — A l’occasion de
l’assemblée générale de l’Association libérale, la séance
de demain vendredi, 27 courant, n'aura pas lieu.
.Ligue des Gueux. — Assemblée générale, demain
vendredi 27 courant, à 9 heures du soir, dans la salle
au premier de la Taverne de la nouvelle Bourse,
Courte rue des Claires.
Ordre du jour : 1° Représentation extraordinaire
au profit des inondés de Gand ; 2° Règlement ; 3° Com-
munications.
ui contient une
t judicieuses
Nous recevons la lettre suivante qui
demande qui mérite examen et de for
réflexions :
Monsieur le Rédacteur,
Les inondations qui viennent de frapper si rudement la
classe ouvrière, notamment dans les Flandres, appellent
i’attention sur les améliorations à apporter aux maisons
d’ouvriers
Ces maisons devraient être construites à l’avenir dans
des localités relativement élevées, où l’air afflue et où les
eaux d’inondatien n’ont pas d’accès.
Chaque ouvrier marié devrait avoir son chez soi (en an-
glais home) où il vivrait à l'abri des disputes et des bruta
Fités qu’amène la vie en commun de bouges ou chenils pla-
cés en bataillon carré.
C’est pourquoi les Chambres feraient bien d'exempter
ue l’impôt foncier lux ou vingt ans durant toute maison
à un seul étage au-dessus du rez-de-chaussée et séparée
par des murs des maisons voisines, dont le loyer ne dépas-
serait pas DEUX CENTS FRANCS PAR AN.
Il importerait de construire ees maisons, non pas dans
des bataillons carrés ou des cités ouvrières, mais dans de
larges rues neuves,où les maisons non exemptées de l’impôt,
à 300 et à 400 fr. de loyer, se placeraient à côté de celles a
deux cents fr. au maximum.
11 est malsain de faire cohabiter (comme à Paris et ail-
leurs) le luxe et l’indigence sous le même toit, 11 est, tout
aussi malsain de claquemurer dans des enclos hideux,
dans de véritables enfers, des misères et des souffrances
de tous genres.
C’est bien le moins que toute famille ouvrière ait son foyer
parfaitement distinct, pour qu’il reste convenable" et
digne-. . , a.
Aussi esperons-nous que le fléau que nous venons de su-
bir engagera l’opinion à peser sur les dépositaires du pou-
voir, afin que sans tarder ils viennent efficacement en aide
à ceux qui souffrent et qui risquent d’être décimés par des
maladies pestilentielles.
L’hygiène,.la morale et l’ordre public sont intéressés
plus qu’on ne pense à ce que l’on prenne les mesures d’aoai-
sement,de philanthropie et de conciliation que nous préco-
nisons.
Anvers, 25 décembre 1872. X.
Uai'de-Civique, — Ordre dujoiit*.
Messieurs les officiers de la garde civique d’Anvers
sont invités à se trouver demain vendredi 27 de ce
mois, à 8 heures du soir, à la salle de l’hôtel de ville,
à l’elfet de prendre connaissance de l’ordre leur in -
limé, au nom de M. le ministre de l’intérieur, agissant
comme chef suprême de la garde civique, par dé-
pêche de M. le général inspecteur-général de la garde
civique du royaume, aide-de-camp du Roi.
Communication leur sera adressée de la réponse, en
leur nom, à AI. le ministre de l’intérieur et de la cir-
culaire adressée en conséquence à tous les comman-
dants des gardes civiques du royaume
Le colónel-cömraandant,
J. David.
Voici la liste des numéros gagnants d'une tombola
organisée par ia société philanthropique de Men-
schenvrienden, en leur local de Grooie Yzcren
Schuit. Le tirage a eu lieu hier soir ;
» 2668
. 8238
> 9513
- 4902
■ 5213
9901
■ 4118
10296
' 2319
8813
1055
5175
1593
5730
4996
2506
9639
8087
10359
5117
7483
3117
7291
8881
1047?.
535
2521
2211
1518
4510
10866
3604
4182
5784
56
gagne prix
23
29
30
31
32
33
34
35
° 2070
> 1400
■ 10333
■ 7261
1 5970
4977
10553
4566
3239
4412
5874
8893
3978
9849
10238
2945
9244
5590
5314
9500
10302
1471
2974
4933
8485
2181
3367
3450
139
8939
4459
8819
611
10755
5401
gagne
prix 36
» 37
» 38
» 39
„ 40
n 41
» 42
» 43
» 44
45
>< 46
» 47
» 48
» 49
•> 50
» 51
» 52
» 53
-■> 54
» 55
» 56
•> 57
» 58
» 59
<> 60
•> 61
» 62
» 63
•• 64
» 65
» 66
» 67
» 68
- 69
- 70
Les objets non réclamés au 31 décembre 1872 seront
vendus au profit de l’œuvre.
£*Hier matin, on a retiré des eaux des fortifications
sous Wiiryck, le cadavre d’un inconnu- Cet homme
avait été apperçu tard dans la soirée de mercredi en
train de discuter avec deux individus. Il parait qu’on
a trouvé sur le cadavre des traces de violence. La
justice informe.
— Un ouvrier peintre a été arrêté pour avoir volé
onze pains d'une charette de boulanger stationnant
dans la rue des Menuisiers. . |
— Un ouvrier tailleur a été également arrête pour
vol d'une montre et chaîne eu argent aussi que de plu-
sieurs objets d’habillements et d’une somme de 45 fr.
le tout commis dans une maison de la Petite Montagne !
au Corail.
—Voici le procès-verbal d’une journée folle qui, '
pour son héroïne, a eu un bien fatal lendemain .-
Une campagnarde d’Edeghem, la nommée Colette !
Mans, vint l’autre jour en ville pour ses affaires. I
Avant de vaquer à celles-ci, elle fît la rencontre de j
quelques jeunes gens en goguette, lia connaissance j
avec ceux-ci et finit par accepter le verre de l’amitié, j
La camaraderie dûment établie, Colette oublia ses j
affaires et se mit, en compagnie de la joyeuse troupe, !
à faire iatournée de plusieurs établissements de la '
ville tout en faisant consciencieusement honneur aux
nombreuses rasades proposées fpar ses amis de ren-
contre.
Bref, la facile campagnarde tut bientôt dans un état
d’ébriété tel que la police dut intervenir et la con-
duire à l’amigo. On espérait qu’après une nuit de
sommeil les tumées de la boisson seraient évaporées
• et que Colette Mans aurait pu reprendre la route de
son village. Mais il n’en lut, rien. Le lendemain de
l’orgie, quand le concierge de l’amigo alla voir cette
femme, ii la trouva malade à mourir et prit aussitôt
ses mesures pour la faire transporter à l’hôpital.
Mais quand on arriva à cet établissement et qu’on
voulut descendre Colette Mans de la civière, la sur-
prise fut plus grande encore :
La malheureuse femme étair, morte
Elle était âgée de 40 ans.
— Par suite des pluies persistantes et de son état
de vétusté même, la statuede St-Jean-Nepomucène au
Canal des Recoliets, a perdu la tête. Cette nuit le chef
du saint s’est détaché du tronc pour tomber en mor-
ceaux sur le pavé.
— Avis. — Le collége des bourgmestre et échevins
informent le public que la taxe sur les chevaux et- voi-
tures de luxe et les domestiques milles. (2" rôle de 1862)
a été approuvé provisoirement par le Conseil commu-
nal et est. déposé au l“r bureau de l’Hôtel-de-ville à
l’inspection des intéressés, à partir d’aujourd’hui jus-
qu’au 7 janvier 1873 inclusivement.
— Avis. — Le bourgmestre de la ville d’Anvers
porte à la connaissance des intéressés que le registre
d’inscription des miliciens nés en 1853 sera clos le 31
décembre 1872, à 4 heures de relevée.
Les • réclamations du chef d'inscription indue ou
d’omission, doivent être adressées au bourgmestre
avant le 12 janvier 1873.
— La société l)e T fije Kunst donnera lundi pro-
chain, 30 décembre, sa 4° représentation au Théâtre
des Variétés. Elle est composée de la comédie en 5
actes de K. Ondereet : De Bultenaar (le Bossu).
— La société royale De Dageraad s’occupe active-
ment des préparatifs pour le grand bal dit du Nouvel-
A n qu’elle offre à ses membres le 31 courant. Nous
n’avons pas besoin de rappeler que cette fête, devenue
traditionnelle, est une de celles qui sont le plus sui-
vies, une des plus animées de l'année et qu’elle attire
chaque fois une foule énorme à ce local des Variétés
qui se transforme toujours et se prête à tout. Ses vastes
salles seront de nouveau revêtues de leurs plus beaux
atours, l’éclairage sera éblouissant, féerique, et un
orchestre monstre saura entretenir l’entrain des dan-
seurs qui pourront s’en donner â cœur-joie.
La même société donnera le lundi, 6 janvier, une
représentation composée du drame à succès Lena et
du gai vaudeville To he or not to he,
— M. J. Odufré vient de faire, avec son excellent
orchestre, une répétition des dernières nouveautés,
arrivées de l’Allemagne et de Londrës, ainsi que d’une
valse composée par un de nos amateurs de musique,
dont on dit beaucoup de bien. — Les bals particuliers
qui s’organisent jouiront de ces primeurs.
— La Société Grétry annonce pour lundi, 30 cou-
rant, un concert intime suivi d’un bal, auxquels elle
invite ses membres. Ce concert aura lieu au local de
la Société, Maison de Bavière , Grand-Place. Il
commencera à 8 1/2 heures du soir.
— Cercle artistique. — Section de musique. —
Samedi 28; courant PAS de répétition.
— Société de musique. — Demain vendredi, répé-
tition générale à 8 heures du soir.
Samedi, seance musicale à 8 heures du soir.
— Antwerpener Liedertafèl. — Ce soir à 8 heures
précises, concert.
Livres pour Étrennes.
PRIMES A \ns ABONNÉS,
Nous venons de compléter notre liste de primes par
deux œuvres bien remarquables, l’une est le recueil
de Légendes rustiques par Georges Sand, avec des-
sins de Maurice Sand ; l’autre est une collection de
magnifiques dessins sur les Vosges par J. J. Bellel,
avec texte par Th. Gautier, deux' noms faits pour se
rencontrer et qui suffisent à faire le succès d'une pu-
blication. — L’Album de Georges Sand est appelé à
figurer à la fois dans tous les salons et dans toutes les
bibliothèques d’enfants.
GoiTespoiidance locale.
Anvers, 24 décembre.
Monsieur ie Rédacteur,
Je ne puis ne pas relever le manque de mémoire de M. le
chef de la station des Bassins, lorsqu’il affirme par sa note
que vous insérez dans votre n° du 24 cornant, que les mar-
c'mndis-sque je lui réclamais étaient mises à ma disposition
depuis le 17. — Depuis le 13, j’avais reçu avis que lesdites
marchandises devaient être enlevées endéans les 6 heures,
et, d’après sa lettre du 18 courant, mise à 1a. poste à 7 heures
du soir et distribuée le 19, il m'informait qu’il faisait procé-
der à une enquête pour savoir co qu'elles étaient devenues.
Il est donc inexact que dès le 17 courant, les paniers vin
en question fussent à ma disposition.
Agréez, etc. Votre abonné,
X___
FAITS X>XV!3i£«.
A l'occasion du nouvel an, Leurs Majestés recevront :
à midi, les félicitations du corps diplomatique; à midi et
un quart, celles des Chambres, puis successivement celles
des cours et des différentes autorités civiles; à deux heures,
les états-majors, les officiers des gardes civiques et de l’ar-
mée ; à deux heures et demie, les personnes présentées.
— Avant-hier, le Roi a travaillé arec le ministre des
finances.
Sa Majesté a donné diverses audiences au palais de
Bruxelles.
— Le comte do Beust,ambassadeur d’Autriche à Londres,
est arrivé à Bruxelles et est descendu à FBôtel de Saxe.
— MM. Ernest Picard et Ozenne, arrivés samedi à
Bruxelles, ont eu une entrevue avec le ministre des affai-
res étrangères.
INSUFFISANCE DE MOYENS DE TRANSPORT. — Toutes ieS
industries souffrent du défaut d’approvisionnement des
charbons, causé en grande partie par le manque de maté-
riel des chemins de fer, tandis que plusieurs exploitants
sont obligés do jeter leurs produits sur le carreau parce
qu’ils manquent de moyens d’expédition. — On n’aeeorde
plus d’abonnements que s’il est pris des engagements de
six mois au moins, mais l’administration superieure des
chemins de fer de l’Etat accorde des waggons privilégiés
et il est bien difficile au publie d’apprécier les motifs qui
justifient ce privilège, i.e défaut de matériel crée ainsi
une situation anormale sous tous les rapports.
Les exploitants sont tenus d’indiquer dans leurs deman-
das de wagons, quelle doit être la destination de chacun
de ceux-ci et cette destination se marque à la craie sur
chaque wagon vide accordé ; le chef de gare distributeur,
devient ainsi presque le dispensateur des cliarbonsde l’ex-
ploitant puisque ce dernier ne peut les envoyer qu’aux en-
droits pour lesquels il a reçu des wagens.
i Progrès de Charleroi).
On nous écrit de Châteîineau :
« Les travaux de la vaste gare de formation que l’on éta-
blit sur le territoire de Montigny-sur-Sambre, entre Couil-
let et Châteîineau avancent rapidement. Un grand nombre
de voies sont déjà placées et sous peu, les grandes ma-
nœuvres y auront définitivement lieu.
Ce seraun puissant dégagement pour les stations situées
entre Charleroi et Farciennes qui, maintenant, sont era-
combrées de wagons chargés attendant leu .-tour de départ.
Il est à regretter que le pont métallique que l’on a établi
il y a quelque temps près des usines de Montigny-sur-Sam-
bre n’ait pas quatre voies au lieu de deux. Oii sera sous
peu obligé d’élargir ce pont, qui devra servir de débouché
â presque tous les trains partant de la gare de formation,
en outre de ceux nécessités par ie service de la ligne de
Charleroi à Namur.
un progrès industriel. — La besogne la plus pénible
qu’on accomplisse dans les houillères est le havage, eette
opération par laquelle l’ouvrier, armé d’une rivelaine.abat
la pierre qu’on rencontre entre deux couches de houille.
Ce travail est rude et d’autant plus difficile à exécuter que
l’ouvrier qui en est chargé doit pour s’acquitter de sa be-
sogna.-se mettre tios-fréquemment dans les attitudes les
plus gênantes.
II va être obvié à ce grave inconvénient que présentent
les travaux dans les exploitations de charbonnage si,
comme on nous l’assure, on peut, y introduire la baveuse
mécanique dont M. Jai, ingénieur à Paris, est l’inventeur. .
La semaine dernière il a été fait dans la houillère du 1
Horloz à Tillour, des essais de cette nouvelle machine et
l'on en a obtenu des résultats qui font prévoir un plein
succès, bien que pour ces expériences préparatoires la
baveuse mécanique n’ait été mise en mouvement qu’à
force de bras. i
Prochainement ces expériences seront renouvelées et
cette fois la machine sera mue par l’air comprimé.
Au moyen de co nouvel engin il sera possible de prévenir j
dans les houillères, les suspensions de travail qui sa pro- j
duisent chaque année quand, à l'époque de la bonne saison, 1
un grand nombre de houilleurs quittent nos charbonnages
pour aller confectionner des briques en France ou en Alle- ;
magne.
vol a main armée.— On nous assure, dit la Meuse, que j
dans la nuit d’avant-hier, un vol à main armée a eu lieu
dans une maison du faubourg Yivegnis. Un individu armé
d’un poignard se serait fait remettre une forte somme d’ar-
gent.
une restitution. — On lit dans l’Ami de l’ordre, de
Namur :
Pendant la nuit du 10 au 11 novembre, un vol impor-
tant montant à plus de 50,000 fr., a été commis chez M.
le notaire Colson.
» Jusqu’ici, les recherches les plus actives sont restées
infructueuses.
» Toutefois, un incident imprévu, et très-rare dans ces
sortes d’affaires, vient de se produire. Nous voulons parler
d’une l'estitution.
» Avant-hier, en effet,des actions s’élevant à une valeur
globale de 31,000fr.furent remises à M. Colson par l’inter-
médiaire de M. P. P..., de notre ville, à qui elles avaient
été envoyées d’Anvers par les messageries Van Gend.
* Ce sont des actions nominales, qu'il eut été par consé-
quent difficile et surtout dangereux de négocier.
» Le tout a été remis aussitôt entre les mains de M. le
juge d’instruction. *
extradition. — On écrit de Spa, 21 décembre La gen-
darmerie de Fpa a reçu hier des mains de la police prus-
sienne, un individu d’origine espagnole qui était descendu
dans notre ville d’eau au début de la saison et s’y était
rendu coupable d’un vol important. Un jour, on constata
sa disparition de l’hôtel où fi était hébergé ; il s’était enfui
par une fenêtre, au moyen d’un drap de lit qu'il y avait
accroché en cuise de corde, emportant des objets de va-
leur, une épingle en or, dés boutons de manchettes du
même métal,un porte-monnaie contenant une forte| somme
et d’autres objets de prix.
» La police informée du départ clandestin de ce cheva-
lier d’industrie, lança son signalement dans toutes les di-
rections ; il fut arrêté à Francfort au mois d’août, encore
nanti de ia plupart des objets volés. Les négociations
échangées entre le gouvernement belge et le gouverne-
ment allemand en vertu du traité d’extradition existant
entre les deux pays, ont abouti à son transfert en Belgique.
Extrait de la prison de Francfort il y a quelques jours
seulement, il a été ramené à Spa et transféré à la prison
de Verriers où il sera traduit prochainement devant le
tribunal correctionnel. Le coupable n’est âgé que de 26
ans ; il se nomme Calvo Raphaël, se disant comptable, né
àMonson, (Espagne) et domicilié à Barcelone.
M,le cor a peari, est partie pour Londres, avant-hier
soir, par le train de huit heures moins dix.
Elle va s’y installer définitivement, sollicitée qu’elle est,
dit-on, par les lettres pressantes de plusieurs de ses anciens
adorateurs, pour qui M"‘ Peari est redevenue tout à coup
intéressante, par suite du suicide.de M. Duval.
un épouvantable drame s’est ’ assé à Cherchell (Algérie)
» Dimanche, à huit heures du soir, la population de
Cherchell était mise en émoi par les eris : au leu ! le feu
esta la caserne de gendarmerie. On se précipite pour
arrrêter l’incendie et au bout de quelques instants on s’en
rend maître. Voici le drame qui s’était passé et celui qui
va se passer (ans un moment.
» Le brigadier Noël, de la brigade à cheval,venait d’être
cassé et devait se rendre le lendemain à son nouveau poste
â l’Arba comme simple gendarme. Le brigadier Noël attri-
buait la perte de son grade au maréchal des logis Marnet,
et avait formé le projet d’en tirer vengeance. Dans la
journée, de copieuses libations avaient surexcité son
esprit, et des propos qu’il avait tenus en ville auraient dû
mettre sur ses gardes le maréchal des logis.
» Le soir, vers sept heures et demie, le maréchal des lo-
gis était dans son bureau occupé à paqueter les armes que
le brigadier Noël avait rendues dans la journée, afin de
les envoyer le lendemain parla correspondance. Il était
accroupi un genou à terre et roulait une baïonnette dans
du papier lorsque le brigadier Noël entra dans son bureau
sous le prétexte de lui faire ses adieux.
» Après avoir échangé quelques paroles et fait des re-
proches au maréchal des logis sur sa cassation, Noël, tout
à coup lui porta un coup de pied à la figure et l’atteignait
au nez (le maréchal des logis était dans la position que
nous avons décrite). Ce dernier se lève aussitôt et une lutte
s’engage dans laquelle Noël tombe sur le poêle, après
avoir porté plusieurs coups de poing à son supérieur.
Celui-ci parvint à ouvrir la porte que son agresseur avait
eu soin de refermer sur lui et put ainsi appeler au secours.
» Deux gendarmes arrivent et le maréchal des logis
donne l’ordre d’arrêter Noël; ce dernier parvient à s’é-
i eliapper. _
» Le maréchal des logis se rend à l’hôtel du Commerce
j pour se laver la figure, qu’il avait pleine de sang, et se
dirigeensuite chez l’adjudant de place pour lui demander
maiii-forto.
- C’est pendant ce laps de temps que Noël conçut le
dessein de mettre le feu à la caserne. 11 s’empare d’abord
du fusil du gendarme Grosselin, fusil armé d’uno baïon-
nette quadrangulaire, puis il va allumer l’incendie à l’écu-
rie et au magasin à fourrages. Cet exploit accompli, il at-
tend, l’arme en main, que le feu se propage. ,
» Le gendarme Ozil, dont l’appartement est situé au
dessus du magasin à fourrages, aperçoit Noël qui, au
milieu de la cour, contemple son œuvre infernale. Compre-
; nant qu’il ne pourrait s'approcher de lui qu’armé, il prend
; son chassepot, le garnit d’une cartouche et descend.
: - Arrivé près du malfaiteur, il le couche en joue, fait feu
presque à bout portant, mais le coup rate. Noël se retour-
: îie, et s’adressant à Ozil : - Ah ! tu m’as manqué je ne t ais
pas te manquer, moi. » Et aussitôt il s'élance la bai on -
nette en avant : mais Ozil réussit à gagner la rue.
.•> A ce moment, M. Claud, capitaine de la milice, attiré
par les cris : au feu ! arrivait. Il entre dans la caserne et se
trouve en face de Noël, qui lui porte un coupde baïonnette;
le coup, très-heureusement, ne l’atteint pas, mais un
deuxième atteint ses effets et lui fait une légère blessure ;
voyant qu'un troisième coup allait lui être porté, il s’écrie :
<• Noël, vous ne me reconnaissez pas? vous voulez tuer un
père de famille ! » Le coup est néanmoins porté, mais mal
assuré, il ne l’atteint que légèrement à la main droite.
•• Noël se jette dans les bras de M. Claud. l’embrasse et
tout à coup il le repousse en lui disant: « Allez-vous-en ! »
» Pendant cette scène on parvint à se rendre maître de
l’incendie, les chevaux sont détaches et sauvés, et enfin le
feu est complètement éteint. — Un piquet de zouaves était
déjà là, et. on songeait à. rétablir l’ordre et à évacuer la
caserne, lorsque tout à coup des cris retentissent. Noël,qui
s’était enfermé dans la chambre de Grosselin, au rez-de-
chaussée, saute par la fenêtre, toujours armé de son fusil,
et fait fuir devant lui toutes les personnes qui étaient là.
C’est on ce moment qu’un zouave sans armes est ble?3é. M.
Noceto, lieutenant des zouaves, cherche à le désarmer et
reçoit un coup de baïonnette qui lui traverse la cuisse et
un autre coup qui l’atteint au côté.
» Noël se met en garde pour défier les gens qui voulaient
le désarmer. M. le commandant Conti entre à ce moment
dans la cour et reçoit un coup de baïonnettequi letraverse,
du côté gauche au côté droit, de part en part.
-•> Des hommes armés accourent pour s’emparer de ce
forcené; le gendarme Casablanca se précipite sur Noël,
parvient à. saisir la baïonnette et à dévier le coup nue ce
furieux lui portait, mais qui cependant lui enlève l'épau-
lette et fait tomber son képi ; il ne lâche pas prise pour
cela et réussit à faire tomber Noël, qui est saisi aussitôt
et désarmé par les hommes de garde.
» Conduit à l’hôpital, pa ce qu’on le croyait blessé, on
futobligé delui mettre une camisole de force pour contenir
ses emportements; on l’écrouaensuite a la prison.
» Les blessures de M. Noceto et du zouave ne sont pas
graves, mais celle de M. le commandant Conti est des plus
dangereuses. » (Moniteur de l'Algérie)
fausse nouvelle.— On Ht dans le Courrier do San Fran-
cisco que les mines de diamants dont la découverte fit
naguère tant de bruit, n’ont jamais existé que dans l’ima-
gination d’un certain nombre de personnes qui s’étaient
laissé prendre à l’espoir de gagner en peu de temps une
fortune colossale, et aussi dans les récits de certains voya-
geurs qui, comme tous les voyageurs, parlaient très-volon-
tiers de ce qu’ils n’avaient pas vu.
Le rapport du géologue Clarence King, celui du général
Colton, et le dernier de M. Janin, ne permettent pas, dit le
Courrier de San Francisco, do conserver le moindre doute
à cet égard. Il n’y ajamais eu sur les lieux qui ont fait l’ob-
jet du rapport de M. Janin d’autres diamants que ceux qa’y
avaient placés à l’avance les prétendus découvreurs les sieur
Stack et Arnold. En d’autres termes, la réclame avait- été
« salée », pour nous servir d’une expression de mineur. On
a aujourd'hui la certitude que les pierres que tout le monde
a pu voir à San Francisco au mois d’août dernier, prove-
naient des mines de l’Afrique méridionale. Les pierres
étaient, du reste, de qualité inférieure et pouvaient va-
loir environ 15,000 dollars. En échange de ces 15,000 dollars
de mauvais diamants, Stack et Arnold ont reçu de la com-
pagnie de San Francisco qui leur a acheté 'leurs claims
650,000 dollars, qu’ils ont partagés probablement avec ceux
qui leur avaient fourni les pierres.
encore un suicide. — Celui-là a été commis dans les plus
bizarres circonstances. M. Jules C..., jeune homme d’ex-
cellente famille demeurant 12, rue du Mail, s’en est allé
hier au Jardin des plantes, à Paris, et là, devant le palais
des Singes, s’est tiré deux coups de revolver au sein droit.
Il a été relevé tout sanglant, pendant que les singes, effa-
rouchés par la détonation du pistolet, grimpaient avec
effarement à tentes les cordes de leur domicile.
M. Jules C... a été transportée l’hôpital de la Pitié,dans
un état désespéré.
On se demande vainement quel mobile a pu lo pousser
â se suicider devant un publie aussi bizarrement choisi.
Faut il croire ce que disait la foule, qu’il avait voulu mou-
rir dans un endroit où il avait eu de nombreux rendez-
vous ? Toujours la femme !
disette de cuariion. — Ladisetle de charbon est ex-
trême à l’ouest de l’Ecosse. Les fabriques et usines chôment
et dans diverses villes le charbon manque pour l’usage
domestique. La ligne Canard, a dû organiser des transports
de charbon afin u’éviter l’interruption du service entre
l’Angleterre et l’Ecosse. D’autres lignes de steamers ont du
conclure des arrangements semblables. Les houilleurs de
Coatbridge, de Motnerwell, d’Holytown, de Wishaw et de
Rosehill ont résolu de continuer la grève jusqu’à ce que
leur salaire soit réaugmenté de 2 s.par jour qui ont été dé-
duits par les patrons.
le plus grand diamant du monde vient d’être trouvé au
Cap. Il pèse 28S carats, est d'un jaune pâle, de bonne eau,
mais un peu terne à :a surface. On attend l’expertise connue
valeur. Le grand diamant russe pèse 193 earats et le Pilt
136 ; le Koh-i-noor pesait 800 carats, mais il fut réduit, par
un joaillier vénitien, à279carats, puis retaillé en 1852 à 102
1/4 carats. (Daily Telegraph).
terrible incendie. — Lundi un incendie a détruit à
Portland (Orégon) les constructions dans le centre des
affaires. Perte 350,000 dollars.
Chi‘oni<itte .indiciaire
Nous avons annoncé avant-hier, d’après un de nos con-
frères, que MM. Ghislain, Galm et C" étaient en procès
avec Jacobs frères à raison d’une remise de 150,000 fr. d’ef-
fects avec ordre de payer 100,000 fr. à M. Delloye-Tiber-
ghien.
‘ MM. Ghislain, Câlin, Painvin et Drion, de Charleroi,
nous prient de démentir eette nouvelle. » N'ayant jamais
été en relations avec la Banque de l’Union, nous écrivent-
ils, nous ne pouvons élever aucune réclamation pour une
remise de valeurs que nous n’avons pas faite. »
Mécrologie.
Notre excellent et estimé confrère, M. J. B. Delmée,
rédacteur de VEconomie de Tournai, vient d’être cruelle-
ment frappé dans ses affections les plus chères. Son fils
unique, âgé de sept ans et demi, vicutde mourir. Le pauvre
enfant a succombé à une courte et cruelle maladie sous les
yeux de sea parents éplorés.
CA
DEAUX-ÉTRENNES
THIÉRY, 18 ET 20, KLAPDORP.
AUG.
4202
DERNIERES NOUVELLES.
AGENCE H A V AS-BTÎLLI ER KEUTEB.
S t -P fi t K rs b or rg , 25 décembre.
Le grand-duc héritier est atteint du typhus; cependant
il ne s’est pas produit de symptômes dangereux.
Sï-PÉTEK.snouRG, 25 décembre.
Lo Moniteur, russe publie lo bulletin relatif à l’état du
grand-duc.
Il dit que la maladie a commencé dès le 19 novembre;
puis le 19 décembre, elle s’est déeiarée plus positivement
et s’est trouvée être un typhus d’abdomen.
L’état de S. A. I. n’est pas exempt de danger, cependant
il n’y a pas de symptômes graves pour le moment . Le bul -
letin de ce matin dit que le grand-duc a passé une nuit
calme, mais sans dormir; la fièvre n’a pas diminué. En gé-
néral, il n’y a pas de changement dans son état.
Constantinople, 24 décembre.
M. Procope, archevêque de Gaza, a éîé reconnu par la
Porte connue patriarche grec de Jérusalem, en remplace-
ment de M. Cyrille, déposé parle synode de Jérusalem.
M. Cyrille est attendu à Constantinople.
Le bruit que la question entre la Serbie et la Porte reîa-
lativement à Zwornick aurait pris une mauvaise tournure
est dénué de fondement.
New-York, 24 décembre.
Un accident de chemin de fer a eu lieu en Pennsylvanie-
Les waggons ont pris feu.
Dix-neuf personnes ont été tuées et il y a eu, en outre,
trente-cinq blessés.
Bulletin des Bourses,
Dëpéeheei télégraphiques.
BRUXELLES, 26 décembre. — (Cours d’ouverture).
.1 É13/16
Métalliques.
Piastres.........i------
Turcs.............I-----
PARIS, 26 décembre.
Emprunt 1871..... 84 65
» 1872.... 86 97
Rente 3 0/0 à terme
Crédit mob. franç.
Emprunt italien..
Consul. Turcs 5 0/0
Ch.de 1er Autrich.
Ch. de fer Lom-b...
MAÖRID, 24 déc
extérieur 30.40.
53 37
67 95
55 62
781 -
436 —
I Emprunt 1871__________
» 1872.... 86 85
Annuités...............
— (Cours d’ouvorture).
i 0/0 Amér. 1882....
i 0/0 Espag. intér.. 24 7/8
,3 0/C . 1869... 283/4
Morgan...........
Ville de Paris, 1871
Lots Turcs.......
7 0/0 égyptiens__
Prime sur l’or...
— 3 0/0 Espagnol intérieur 26.00 ; 30/0 dito
N
ans, veut uo ba. reci»ra, iiuj uaiiiui. — o.
époux de N. Mulders, rue des Images. -- J. Ktie
ans, veuf de M. Van Ael. époux de E. bo Sut!
Chevaux. — J, Van lleyck, boutique r. 52 ans. ép
lat-Civil d’Auvertn.
plara lions de décès du 20 au 23 décembre J 87?.
SEXE MASCULIN.
L. Wuyts, 12 ans. Chaussée St Bernard. — J. Hoofmans, vol"
turier, 18 ans, à Brecht. — L. Muggen, soldat au 2" régiment de
chasseurs à pied, 20 ans, à Millen. — C. Scholiere, 9 ans. rue du
Verger. — G. Jaspers, commis, 20 uns. Courte rue de l’Evêque.
— A. Rousse, 22 aus, ruades Tanneurs. — J. Timmerman». 84
ans, veuf de A. Peeters, rue DambruggtG - C. Mceus, 39 ans,
' Etienne, commis, 30
époux de E. Do Butter, Marché aux
„ . ’ ". ’ ipoux de M Vre-
ven, rue du Sac — E. Arnut, arrimeur, 52 ans, veuf de M. Vau
Oirschot et de J. Bodou, â Flessiugue. — M. Assclbergs, forge-
ron, 70 ans, époux de C. Vau Doren, Rempart des Tailleurs de
Pierres. — P. Van Mcerbeeok, docteur en m decine, 59 ans,
époux de A. Frans, Vieille Bourse. — T. AVeir, capitaine de
navires, 44 ans, à Gool (Angleterre). - J, De Raet, 88 aus, veuf de
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ans, veuve de M. Goedls, Place do Meir. — A. Caeyenberghs, 38
ans, épouse de F. Dockx, rue Scholiere. — M. De Rohauix, 11
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