4 ai Î i É 3 ' Ë | 270 VO ‘YANG IE pas douteux que les vipêres ne fuffent abon- dantes & nuifibles dans le voifinage des plan- tations de la Lybie. Indigènes dans ces con- trées; elles ne devoient pas les abandonner aifément; & les déferts voifins étoient toujours à portée d'en perpétuer lefpèce dans le terrain que TEgyptien leur difputoit. Les grands lacs devoient en même temps attirer libis & le placer A côté de fon ennemi; & dès que Thomme eut diftingué luulité de cet oifeau, il lui marqua une éclatante reconnoiffance. Mais quand les immenfes lacs de la Lybie, & les canaux qui y portoient les eaux du Nil, furent négligés & tombés en ruine; quand fes champs ferulifés redevinrent un défert ; quand la guerre, la tyrannie, tous les vices du gouvernement, obligèrent les habitans à abandonner ces contrées long-temps fi floriffan- tes, Fibis n'y trouvant plus de eau ne put plus les fréquenter, & les vipères cefsèrent d'y être dangereufes pour homme. L'oifeau, fi révéré des Egyptiens, fe retira dans la baffe Ethiopie, fon pays natal, où la chaleur du clitat, & des lacs intariffables , favorifent fans celle fes goûts & fes habitudes. C'eft là qu'il réfide, & ceft làque je lat trouvé.