14% LA BELGIQUE. neille Schutt ; de petites peintures de Henri Van Baelen; une Adoration des bergers, de Van Opstal; une Vierge à l'enfant, entourée de fleurs, par Seghers ; de belles statues de Quellyn, un remarquable maître autel, en marbre de toutes les cou- leurs, et où entre jusqu’à du lapis-lazuli; enfin, et surtout, une Sainte Famille, de Corneille Schutt, l’un des chefs- d'œuvre de l’auteur, qui fut transporté à Paris lors de la réunion de la Belgique à la France, et orna notre Musée national jusqu’en 1815. L'église de Saint-Charles Borromée, fut entre autres vicissitudes, transformée en temple de la Raison, en 1793, et servit d’ambulance aux soldats anglais blessés à la bataille de Waterloo. L'église Saint-Antoine, jadis des Capucines, s’enorgueillit d'un Rubens et d’un Van Dyck : le premier est un Saint Francois recevant des mains de sa mère l'enfant Jésus ; le second, le Corps du Sauveur reposant sur les genoux de sa mère. A l'hôpital de Sainte-Élisabeth, on trouve des tableaux de Martin Pepyn et une Assomption de Maës. Le reste ne vaut pas l'honneur d’être nommé. 410. Le Musée. Nous avons dû donner le pas aux églises sur les collec- tions artistiques, au sacré sur le profane. Au reste, nous ne trouverons guère au musée d'Anvers. que des tableaux de sainteté. Cette importante galerie, ouverte au public les jeudis et di- manches, et aux étrangers tous les jours, moyennant un petit pourboire au concierge, est singulièrement inférieure à beau- coup d’autres, si l’on ne tenait note que du nombre des toiles. Elle n’en compte pas, en effet, plus de deux cent cmquante ou trois cents; mais la qualité supérieure en rachète, et au delà, la quantité. Ce sont, pour la plupart, des chefs-d’œuvre, et, qui plus est, cette collection se recommande par une unité