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16 Décembrel871
Abanuomeni s t
[vi-r nos bureaux et chez tous
Ips Directeurs de postes [franco de
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A ivers.
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Belgique.
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LE PRECURSEUR
La France........ - trim.ir.22.
L’Angleterre.
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>m; Pour Rupelmonde7.30,8.30,10 mat.; 2, 3, 4 soir. — De Boom pour Anvers 7 30
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••«ml. 5.:». 7.38. 10.19.2.25, 3.40,6.21. - Moerdyk, 7.38,
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— le nez, causerie scientifique. — les hirondelles de la
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commerciale de l’année; 2° l’Etat de la marine
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temps opportun, à leur bureau de poste respectif,
pour ne pas éprouver d’interruption dans la
réception du journal.
R ES U M E POLITIQUE.
Le débat clos et le vote passé, il ne faut pas prendre
le change sur le résultat de la séance de samedi de
l’Assemblée nationale française.
Cette séance ne termine rien. Tout dépend des suites
qu’elle aura. L’Assemblée d’accord avec le gouverne-
ment, a déclaré par une forte majorité sa volonté de
ne pas se dissoudre quant à présent. Ce vote était
prévu, et tous ceux qui auraient considéré une disso-
lution prématurée comme un malheur s’en félicite-
ront ; mais il ne tranche pas la question redoutable
posée entre l’opinion publique et TAssemblée.
Nous l’avons déjà dit et nous le répétons : le mouve-
ment dissolutionniste n’est lias du tout aussi factice
qu’on a l’air de le croire. D’où est venu ce mouve-
ment ? De l’idée, aujourd’hui générale et justifiée par
de nombreuses et fortes apparences, que l’Assemblée
ne veut pas donner son concours au gouvernement
pour la fondation de la république. La majorité du
peuple français est convaincue, dit le Temps, que
la république est possible et qu’elle est nécessaire;
elle veut sortir du provisoire et elle ne voit d’autre
définitif que la république. Elle en est venûe à consi-
dérer l’Assemblée comme un obstacle. Les intérêts
eux-mêmes se sont mis de ia partie, et se sont per-
suadés que l’Assemblée seule les empêche de prospérer.
Il y a certes beaucoup d’illusion dans cette manière
de voir, qui est aujourd’hui dominante. La dissolution,
des élections générales, une Assemblée constituante,
qui sera inévitable, si l’Assemblée actuelle se sépare
sans rien laisser derrière elle : tout cela paraît assez
peu propice à la marche des affaires. Mais l’illusion
existe, elle est un fait, elle est plus forte que la raison,
et il faut compter avec elle.
Iln’yadonc rien de fait, rien de gagné, si l’As-
semblée ne se rapproche pas du pays et ne
lui donne des gages. C’est évidemment ce que
M. Düfaure a voulu faire comprendre à la droite,
quand, après avoir combattu la dissolution, et l’erreur
de ceux qui l’appellent au nom de la prospérité publi-
que, il a dit que ce ne pouvait être là, dans tous les
cas, quela ressource de la dernière heure etun remède
en quelque sorte désespéré, auquel on ne devait
recourir qu’après en avoir cherché un autre dans
l’Assemblée même et dans sa sagesse, dans la sagesse
et le désintéressement de tous les partis. C’est un
avertissement donné à la majorité, au milieu d’un
discours qu’elle a d’alleurs applaudi d’un bout à l’autre,
et dont elle a ordonné l’aflichage dans toutes les com-
munes.
Nous ne devons pas omettre de constater que M.
le duc d’Audiffret-Pasquier a fait, au nom du centre
droit, certaines déclarations dont M. le garde des
sceaux a pris acte, et qui sont un indice de disposi-
tions plus favorables dans cette partie de l’Assemblée.
Ces déclarations paraissent tout à fait sincères ; mais
elles ont manqué de netteté ; elles contiennent trop
de réserves ; elles parlent trop de provisoire, mot que
ie pays trouve intolérable. Espérons qu’un résultat
plus franc et plus complet sortira des conférences du
gouvernement avec la commission des Trente. Si ce
résultat faisait défaut, le mouvement dissolutionniste,
loin d’être enrayé par la séance d’hier, s’en trouve-
rait aiguillonné’ renforcé, précipité, et le remède de
la dernière heure, remède déplorable dans les cir-
constances actuelles, ne pourrait plus être écarté.
A la Chambre des Députés italiens, M. Sello a donné
des renseignements sur l’état des finances. Il a dit que
l’augmentation de l’agio sur l’or estdue à l’importation
qui a été supérieure à l’exportation par suite de mau-
vaises récoltes. Il a ajouté que la situation financière
de 1872 estconformeaux prévisions du projet financier.
M. Sella a rappelé les déficits des années précé-
dentes et dit : ■■ En 1872, l’Etat a encaissé non-seule-
ment les impôts courants mais aussi les impôts arrié-
rés. L’encaissement des arrérages l’a décidé à surseoir
à la demande de 20 millions d’impôts nouveaux qui
avaient été déjà demandés dans le projet financier. »
La Chambre’a terminé ensuite la discussion du pro-
jet de loi relatif aux corporations religieuses et elle a
voté avec de très légères modifications tous les arti-
cles de ce projet. v
M. Chiaves a changé la proposition qu’il avait faite,
déjà, tendante à exclure de l’exemption la maison gé-
neralice de la compagnie de Jésus en une simple re-
commandation à la junte.
Après un vif débat, la Chambre a appuyé la proposi-
tion de M. Nicotera, membre de la gauche, laquelle,
en réservant les questions contenues dans l’article 2,
décide qu’on doit voter la suppression des jésuites, ainsi
que leur maison généralice.
Cette proposition a été accueillie par de bruyants
applaudissements.
Les autres nouvelles politiques sont insignifiantes.
Le gouvernement clérical est de son essence un
gouvernement provocateur. Même en dehors des
affaires purement politiques, là où il n’intervient
qu’au point de vue administratif, il lui est impos-
sible de ne pas semer l’irritation et la défiance.
On se rappelle le sentiment de stupeur produit
dans le pays par les décorations accordées à cer-
taines personnalités d’Anvers ; bientôt après une
rumination de gouverneur de proyince fit monter
le rouge au visage à tous les honnêtes gens,, et
provoqua une telle explosion de mépris et d’in-
dignation que le ministère croula.
Le cabinet Malou, plus habile, n’a pu cependant
échapper à ce vice originel, à cette loi fatale de la
provocation. Divers faits ont jusqu’à présent ame-
né des difficultés et des froissements devant les
conséquences desquelles il a, il est vrai,reculé; un
nouvel acte vient de jeter dans une fraction de la
nation un germe regrettable de mécontentement.
Nous voulons parler de la mystification dont l’ar-
mée a été l’objet depuis deux ans. La comédie a
été très bien jouée ; les premiers sujets sont bons
acteurs. Leur invention de la grande commission
militaire et de la sous-commission a été un trait
de suprême malice.
Mais aujourd’hui que le dénouement a éclaté,
les mystifiés trouvent que la plaisanterie a dé-
passé les limites. Leur émotion est naturelle et
légitime, et-elle procède d’un sentiment plus élevé
que l’indignation de n’avoir été que les instru-
ments inconscients d’une politique peu loyale et
elle procède de la préoccupation des devoirs qu’on
leur impose et de la responsabilité qui pèse sur
eux, sans qu’on leur donne les moyens de s’ac-
quitter de leur mission. Si le mécontentement des
officiers belges s’était manifesté à la suite d’une
décision du gouvernement et de la Chambre, con-
traire à une augmentation des charges militaires
ou des dépenses du budget de la guerre, nous lo
blâmerions hautement ; mais dans le cas actuel
rien de cette nature n’était en jeu, il ne s’agissait
que de la défense d’un principe démocratique, mo-
ralisateur, lié â la question du développement de
l’enseignement national,et le gouvernement a pré-
féré sanctionner une inégalité flagrante, une injus-
tice monstrueuse dont tout le poids retombe sur
les ciasses moyennes et inférieures, en attendant
que le pays lui-même en pâtisse, comme ne le fait
que trop prévoir l’expérience des dernières an-
nées chez nos voisins. Nous qui voudrions sinon la
suppression, du moins la réduction jusqu’à un
noyau très-minime, des troupes de l’armée per-
manente, nous ne pouvons être suspecté de pous-
ser au militarisme. Mais il est des principes sur
lesquels le bon sens et'la justice ne permettent
qu’un seul langage, et lorsque la pratique a con-
firmé victorieusement les principes, hésiter plus
longtemps à en tenir compte serait une faute cri-
minelle. Nos ministres cléricaux se sont décidés à
commettre cette faute. Des officiers,pénétrés de la
gravité du mal, protestent énergiquement, et re-
jettent la responsabilité de la nouvelle situation.
On ne saurait les en blâmer.
C’est à M. Nothomb que la section centrale a confié la
mission de faire le rapport sur ie projet de ioi relatif au
contingentée l’armée pour 1873. Ce rapport.vient d’être
distribué et nous apprend que, dans les sections le projet
de loi a donné lieu aux obmrvations suivantes :
Première section : Un membre déclare qu’il ne pourra
voter aucun contingent tant que la conscription, qu’il qua-
lifie de loterie militaire, sera maintenue.
Troisième section : Un membre manifeste le regret que
le remplacement soit maintenu ; il estime que ee système
est mauvais etqu’il devra subir une réforme radicale basée
sur l’égalité de tous les citoyens devant ie service militaire,
de tous les impôts le plus lourd ; il vote le projet à regret.
La quatrième section émet le vœu que la gendarmerie
soit transformée de manière à devenir un corps civil, tout
en étant notablement augmentée ; elle prie la section cen-
trale de demander s’il n’y aurait pas lieu de transférer la
gendarmerie soit au département de la justice, soit à celui
de l’intérieur.
Dans les 2®, 5® et 6® seetions, il n’y a eu aucune obser-
vation.
La majorité des membres des sections a adopté le projet.
Dans la section centrale un membre, tout en déclarant
voter le projet, reproduit pour les motifs ci-dessus le re-
gret de voir maintenir le remplacement.
Plusieurs membres signalent l’organisation incomplète
et défectueuse du corps de la gendarmerie.Un membre fait
observer que cette question se rattache plutôt au budget
de la guerre qu’au projet en discussion; il fait connaître
que la section centrale chargée de l’examen du budget de
la guerre s’est déjà longuement occupée de cette impor-
tante question et s’en occupera encore dans ses séances ul-
térieures. Ce membre reconnaît d’ailleurs qu’il est urgent
de réorganiser le corps de la gendarmerie ; if critiq ue le ca-
rtcière trop militaire attribué jusqu’ici àcette partie essen-
tielle de la force publique ; il fait observer combien, par
suite de cette tendance exclusive, la gendarmerie est
détournée de son véritable but ; il insiste sur la nécessité
de placer à la tête du corps un fonctionnaire plutôt civil
que militaire, tout en conservant sous lui des officiers et
des cadres militaires ; il fait ressortir l’urgence d’augmen-
ter le nombre et d’améliorer sérieusement la position dos
hommes qui la composent, afin d’y attirer les meilleurs
éléments «le recrutement..
Ce membre propose à la section centrale d’émettre lo
vœu que la. gendarmerie, aujourd’hui incomplète et insuffi-
sante, subisse une prompte réorganisation qui lui fasse
perdre son caractère exclusivement militaire et la rende
plus propre à remplir sa mission qui est principalement
d’ordre civil.
La section centrale a adopté cette proposition à l’unani-
mité ; elle a ensuite adopté le projet par 4 voix contre 2
abstentions.
La section centrale qui a examiné le projetée loi tendant
à ratifier la convention conclue, le 24 mai 1872, ent re la
Belgique et les Pays-Bas, pour l’endiguement du Zwyn,
propose l’adoption du projet.
Comme le dit le rapport de M. Van Isegliem, cette con-
vention a pour but principal l’exécution des travaux à
faire, le prorata des sommes à payer par les deux Etats et
le mode fie payement. L’entretien de la digue, des ouvrages
d’art, etc., etc., incombe à chaque gouvernement ou à. ses
ayants-droit, pour la partie existante sur leur territoire
respectif.
D’après l’exposé des motifs, les travaux de l’endiguement,
qui sont en ce moment heureusement terminés, ont été
adjugés pour une somme de 224,400 ir. à payer par les
" * la
gouver
deux pays intéressés. L’article 3 de la convention fixe 1
part à payer par chaque Etat; par conséquent le gouvei
nement des Pays-Bas aura à verser au Trésor belge sa quote
part, if ne loi du 21 mai de cette année a rais à la disposi-
tion du département des travaux publies, pour cet endi-
guement, un crédit de 220,000 francs.
Le clergé catholique joue à Ixelles la même comédie
qu’à Anvers. Il vient de protester contre une décision
de l’administration communale qui se reiuse à ad-
mettre aucune distinction de cultes dans le cimetière
communal. Tl prétend que la liberté laissée aux en-
terrements civils est une violation de la liberté de
conscience et de la Constitution !!
Service postal vers le Brésil et la Plata.
Nous apprenons par un avis affiché au bureau cen-
tral des postes, place Verte, que notre gouvernement
vient de faire des arrangements avec MM. Lamport et
Holt, armateurs des magnifiques bateaux faisant le
service régulier entre Anvers, le Brésil et la Plata,
pour expédier un courrier par leur steamer Pascal,
partant aujourd’hui, 16 décembre, pour Bahia, Rio-
de-Janeiro, Montevideo et Buenos-Ayres.
La dernière levée de la boîte était annoncée pour
lundi, à 10 heures 45 minutes du matin, au bureau
central.
Nous ne pouvons qu'applaudir à l’adoption de cotte
mesure, réclamée depuis longtemps déjà par les be-
soins du commerce belge, et espérer qu’elle sera main-
tenue pour les départs subséquents des paquebots de
la même ligne d’Anvers au Brésil et à la Plata.
Tout le monde pourra alors apprécier le degré d’uti-
lité des subsides et des nombreuses faveurs indirectes
que le gouvernement accorde à une autre ligne pour
le transport de la malle.
Le Moniteur des Intérêts matériels retrace dans
l’article suivant la carrière de la banque de Y Union :
Le but de la soeiété était ainsi défini par farticle 5 des
statuts : “ La société a pour objet toutes les opérations de
banqne, telles qu’escompte et recouvrements, avances de
fonds par comptes courants, ouverture de créiit ou simple
prêt, soit sur garantie hypothécaire, soit sur dépôt de fonds
publics, lingots d’or et d’argent ou autres valeurs, soit sur
toutes autres garanties qu’elle jugera suffisantes ; paye-
ments et recettes, émissions d’actions et d’obligations pour
compte de tiers.
» Mie peut aussi acheter et vendre tous biens meubles
et immeubles pour son propre compte, ou pour compte de
tiers ; commanditer des entrepreneurs, ou faire des entre-
prises pour son propre compte, participer 4 la création
d’autres maisons de banque ou d’autres sociétés civiles et
commerciales. ’ ’
» Sont rigoureusement interdites les opérations fictives
et de différences à terme sur fonds publics.
Ou voit que le cadre des opérations était fort large; Pour-
tant par la suite, la force active de la Banque n’a pas tardé
à se concentrer sur l’escompte direct du papier com-
mercial. ■
Ainsi, le service des comptes courants débiteurs , dos
avances sur dépôts do titres (reports) est' loin d’avoir
cru comme le service de l’escompte.
En 1864, la Banque de l’Union avait un solde do comptes dé-
biteursde 2 millions; en 1879,avec des ressources quadruples,
elle n’a pas quatre millions. De même les reports n’ont
varié qu’entre 2,100,000 ir. à l’origine ef 6,200,000 fr., au
81 décembre 1871 : tandis que le portefeuille figure,àj’aetif,
en 1864, pour 3,700,000 fr. et, en 1871, pour le chiffre for-
midable do 24 millions.
C’est, que le3 circonstances avaient complètement
modifié le but primitif, et avaient fait de la Banque do
l’Union, une banque de dépôts, dan3 la plus large acception
du mot. ,
Ayant, dès l’origine les éléments d’une large et riche
clientèle d’adhérents, la Banque de l’Union devait, parla
forme même delà commandite, se former une forte
clientèle de déposants.
Travaillant depuis 1866, avec un capital versé de 5 1/2
millions seulement, mais ayant pour couvrir ses opérations
un capital de garantie supplémentaire de 24 1/2 millions,
l'établissement devait inspirer confiance ; aussi voit-on
le» comptes de dépôts s’enfler dès 1866 et 1867 ; ils attei-
gnirent à cette époque le chiffre déjà considérable de 9
millions. Mais ce caractère de banque de dépôts fut bien
pins indiqué lorsque l’on vit la ville de Bruxelles con-
tracteren 1867 un emprunt de 25 millions avec le nouvel
établissement et lui laisser en compte courant le produit
inutile do cet emprunt.Le compte courant de la ville de
Bruxelles, qui s’élevait en 1868, à 16 millions, en dépôtà
la Banque, diminua peu à peu; il était encore de 3millions
au 31 décembre 1871.
Mais à mesure que le compte courant de la ville dimi-
nuait, la Banque, pour soutenir le rang et l’importance des
affaires qu’elle avait été amenée à traiter, s’autorisa de la
confiance qu’elle inspirait et appela les dépôts particuliers.
C’est, ainsi qu’au 31 décembre, les.dtèpô/s particuliers se
chiffraient par 20 millions, et que, suivant les chiffres qui
circulent, ils atteignent aujourd'hui 28 millions.
Voici quelles étaient, du reste, les ressources à la dispo-
sition de la Banque :
Capital versé.........................fr. 9,600,000
Obligations.............................« 8,000,000
Comptes courants de correspondants. . » 2,000,000
Dépôts.................................» 28,000,000
fr. 45,000,000
Si Ton y ajoute les versements à appeler. » 21,000,000
On trouve.............................fr. 62,000,000
qui représentent les fonds soit réellement, soit éventuelle-
ment a la disposition de la Banque dé l’Union, et qui doi-
vent être balancés par un actif de même importance.
Comme nous l’avons vu, c’est à l’escompte commercial
que la banque s'adressait et devait en quelque sorte s’a-
dresser pour utiliser cette force de capital.
En effet, pour pouvoir vivre sans côtoyer un danger per-
manent, les établissements qui reçoivent les dépôts privés
doivent s’astreindre à conserver la libre et immédiate dis-
position de la plus grando partie possible de l’actif. Et,
pour arriver à ce résultat, l’escompte devient de droit et
de fait la première, la plus importante branche de leurs
opérations. C’est à l’importance de son portefeuille rées-
comptable que la Banque de l’Union dut, en 1870, de ne pas
avoir sombré dans la crise si violente et si imprévue qui
sévit au moment de la déclaration de la guerre,
C’était une sorte d’impasse pour la Banque de l’Union ;
elle devait ou bien renoncer aux dépôts qui lui étaient suc-
cessivement arrivés en foule, ou bien s’adonner largement
à l’escompte.
En prenant ce dernier parti, la Banque fut dès l’origine
attirée à développer de ee côté ses moyens d’action. Des
1865, le l®1’ juin, une succursale fut établie à Anvers, d’au-
tres suivirent à Nivelles et Namur et, en 1871, le mouve-
ment des succursales, indépendamment de la maison prin-
cipale, se chiffrait par 550 millions, et le dernier rapport
contient, à propos des succursales, cette phrase qui em-
prunte aux circonstances un intérêt bien triste et bien
réel ; » comme les années précédentes, c’est Anvers qui a
fourni lo plus d’affaires ; c’est Namur qui a récolté le plus
de dépôts. »
Que pourrions-nous ajouter en ce moment de trouble où
tout est encore incertain quant aux causes et à l’étendue
des désastres qui ont amené cette suspension do la Ban-
que de l’Union ! Tout ee que nous pourrions dire, c’est qu’il
y a Luit jours encore, la Banque de l’Union était une signa-
tui:#eonuue etcotée non seulement en Belgique, mais en
France, en Allemagne, en Russie, en Amérique, sou papier
circulant couramment, sur toutes les places de commerce
et do change.
La Banque de l’Union adresse à ses actionnaires la
circulaire suivante ;
Il nous tardait de donner à nos actionnaires quelques
éclaircissements sur le pénible événement qui vient d’in-
terrompre dans sa marche la Banque de l’Union.
C’est quelque temps après notre dernière assemblée gé-
nérale qu’un hasard nous fit soupçonner que les anciens
directeurs de notre succursale à Anvers avaient fait à no-
tre insu et soustraie à notre contrôle certaines opérations
commerciales. _ ■
Après avoir immédiatement, enrayé le mal pour l’ave-
nir, en envoyant à Anvers M. Victor de l’Arbre, seul muni
dorénavant du pouvoir d’engager la Banque, nous avons
tâché de nous rendre successivement compte de ces opé-
rations.
Cetto enquête fut longue et hérissée de difficultés.
Dans l’intérêt de la Banque et éventuellement dans l’in-
térêt de la justice, les investigations devaient être faites
en employant la discrétion la plus absolue. S’il y avait
perte, il fallait, après avoir pris les mesures nécessaires
pour qu’elle ne put s'aggraver dans l’avenir, tâcher de la
diminuer en s’efforçant do recouvrer certaines créances et
en continuant les opérations habituelles fructueuses de la
Banque.
Nous fumes, en définitive, amenés à reconnaîtra qu’une
partie de notre capital ttaitcompromise.Lesdébiteurs toute-
fois étaient debout et nous étudiâmes les meilleurs moyens
de rentrer dans nos capitaux! Un avoeat fut en outre en-
voyé à New-York pour y reconnaître la position ie l’un de
nos plus gros débiteurs. Ses renseignements furent très
alarmants et nous nous trouvâmes on présence de la situa-
tion que voici :
Impossibilité, en présence de cette perte, de payer à nos
actionnaires l’intérêt annuel, dont les coupons devaient
leur être adressés en décembre.
Certitude en conséquence de l’ébranlement du crédit et
du retrait des dépôts ;
Impossibilité de faire face, en présence d’un fort capital
compromis, aux exigences de la situation :
nécessité dès lors, dans l’intérêt général, de préférer un
arrêt volontaire à un arrêt obligé, à moins qu’on ne trou-
vât sur-le-champ un capital important pour traverser l’in-
tervalle entre la circulaire à nos actionnaires et leur réu-
nion en assemblée générale.
Deux maisons importantes de Paris, confidentiellement
consultées, se déclarèrent prêtes à faire un capital de 10
millions de francs sous la condition d’un concours équiva-
lent delà part d’un groupe belge. Malgré les excellentes
dispositions que nous avons rencontrées à Paris, ces dé-
marches n’eurent pas le temps d’aboutir.
De là, Messieurs, le dénouement que vous connaissez.
Quatre solutions peuvent sortir do la situation oit nous
sommes, et votre attitude. Messieurs, déterminera celle
qui devra être choisie :
1° La faillite, si les créanciers refusent de consentir au
sursis ;
2° La liquidation pendant le sursis ;
3° La reprise pendant le sursis par un groupe de ban-
quiers ;
4° La reprise dos opérations par la Banque elle-même au
moyen de capitaux nouveaux mis à sa disposition.
Il est évident. Messieurs, que les deux dernières solu-
tions, quelles qu'en soient les formes, seraient les plus
heureuses pour les actionnaires.Elles dispenseraient d’une
liquidation judiciaire ou précipitée, qui produirait inévita-
blement une dépréciation d’actif fort préjudiciable.
Mais, pour que Tune de ces solutions'soit possible, il faut
que les créanciers consentent au sursis.
Or, il ne faut pas se dissimuler que la brusque cessation
de nos payements a causé aux créanciers un préjudice
qu’il importe de faire cesser, au moins en partie, le plus
tôt possible.
Le payement d’un fort à-compte à nos créanciers est
donc la condition indispensable du sursis que nous avons à
leur demander.
L’exécution’de nos débiteurs et la réalisation précipitée
de nos valeurs de portefeuille diminueraient, la valeur de
notre actif et augmenteraient nos pertes.
Il faut donc tâcher de trouver en nous lés moyens de
satisfaire aux exigences susdites.
C’est pourquoi. Messieurs, nous nous voyons obligés —
après avoir pris l’avis de notre conseil de surveillance, qui
nous a été donné conforméiuènt à Tart. 9 des statuts — de
décider dès aujourd'hui cinq appels de fonds successifs de
cent francs chacun, dont le premier sera exigible le 15 fé-
vrier prochain et ainsi par cent francs à la fois, de deux
mois en deux mois.
Mais si vous consultez votre intérêt présent et futur, si
vous voulez empêcher la dépréciation de votre avoir et
l’augmentation des pertes, si vous voulez nous , seconder
efficacement dans les efforts que nous ferons pour mainte-
nir ia Banque de l’Union, si vous voulez surtout éviter la
faillite et la liquidation toujours désastreuse qui en est la
conséquence, vous viendrez à notre aide en opérant immé-
diatement ou dans un bref délai, les versements demandés,
sans attendre les termes de payement résultant des statuts.
C’est à cette condition seule que le désastre peut être
conjuré.
Une bonification d’intérêts de 6 p. c. sera accordée sur
tous versements anticipés.
Nous aurions désiré, Messieurs, pouvoir vous renseigner
plus complètement et plus exactement sur ia situation de
la Banque, mais les vérifications auxquelles nous travail-
lons avec messieurs les commissaires au sursis provisoire,
11e sont pas encore assez avancées pour asseoir une ap-
préciation définitivo.
Comptez sur toute notre énergie ot sur notre dévouement
le plus absolu, — aidez-nous de votre bienveillant con-
cours, — et travaillons tous ensemble à chercher le salut
au milieu de nos infortunes.
Les versements peuvent s’opérer aux agences de la
Banque nationale au crédit de MM. Jacobs frères et C®. —
(Nous envoyer dans ce cas le récépissé.)
Agréez,Messieurs,l’assurance de nos sentiments dévoués.
JACOBS FRÈRES ET C®.
On nous écrit de Rotterdam :
Il y a longtemps qu’ii a été résolu d’agrandir la
ville, et de bâtir une ville nouvelle sur l’autre rive de
la Meuse. Mais il fallait beaucoup d’argent pour réa-
liser ce plan, et Ton ne disposait que de 3,600,000
florins, somme insuffisante.
Dans sa dernière séance, le Conseil communal a
reçu communication d’une offre delà Société com-
merciale de Rotterdam (fondée il y a quelques mois
au capital de 15 millions florins) d’acheter 400,000
mètres de terrain sur l’autre rive pour la somme de
2,600,000 florins.
Si le pian est approuvé, la nouvelle ville, avec ses
bassins et établissements commerciaux, sera ache-
vée dans six ans.
Voici le tableau du mouvement commercial des denrées
alimentaires pendant la période du 16 au 30 novembre
1872 :
Import”. Export”.
Bestiaux : Tètes. " Têtes.
Espèce bovine....................... 3,730 402
» ovine........................ 4,867 1,699
» porcine,........ 2,671 2,700
Tonnes. Tonnes.
Beurre frais et salé..................... 156 190
Grains; Froment, épeautre et méteil.. 6,839 81
» Seigle .. ................... 1,508 733
» Orges, escourgeon et drêchô.. 3,129 114
» Pois, lentilles, fèves, fèveroles
etvesces..................... 250 90
» Avoines, maïs et sarrasin..... 223 215
* Gruau et orge perlée............ 48 —
Farines, son, fécules et moutures.... 1,870 713
Pâtes : Biscuit, macaroni, etc............ 27 4
Légumes : Pommes de terre.............. 2,182 7,764
Œufs de volailles (1,000 pièces)..... 417 920
Riz...................................... 19 13
Viandes.................................. 260 323
Pendant la période du 16 au 31 octobre 1872, il a été ex-
porté par la voie maritime, 1,224 tonnes de charbons de
terre (nouille). . ..
Par suite d’une rectification faite par un receveur de
douanes, la quantiteae charbons de terre exportée du lr
au 15 octob ’e 1872 doit être de 928 tonnes au lieu de 1224
tonnes.
Banque Nationale,
Situation hebdomadaire. —12 Décembre 1872.
Capital............................
Encaisse métall. Espèces et lingots.)
e /Effets â l’encaissera. 5,414.540.29 j
S [Antres valeurs sur J
3 \ la Belgique..... 245,"65,579.80/
® (Valeurs comraorc. >
g) sur l’étranger_____ 42,460,397.581
o MJ. id. remboursa- j
\ blés en Belgique. » ;
Billets Je banqne en circulation...
Fonds publics.......................!
» « da la réserve.............i
Réserve............................
Avances sur fonds publics belges... |
Corapt3 cour*3. Trésor >
public.............. 70,218,241.74
Compt® cour1’. Compt"
particuliers........ 38,221,405 X7
Immeubles, matériel et mobilier—
Trésor public. —Fonds publ. dépos.
» « — Dépôts en numé-
raire et fonds publics.............
Dépôts volontaires.................
Déposants..........................
Valeurs de la caisse générale d’épar-
gne et de retraite.................
Crasse générale d’épargne et de re-
traite, compte valeurs.............
Divers.............................
Trésor français. Valeurs encaissées.
». » à encaisser
261,910,960.—
154,696,138.-
31.313,700.— »
31,313,700.-
20,574,413.10
,121*053.03
» ) 11,126,843.28
643,386,705.94: 643.3S0.7S5.94
agricoles, dotés par le gouvernement brésilien, de fermes
a Cananea, province de San Paulo.
On écrit d’Athènes, 6 décembre :
Les navires marchands grecs ont un trafic animé ; lo«
ports français leur étant fermés par la nouvelle loi, ils ont
ete nolises pour 1 Angleterre et non moins de onn »—*
partis, chargés en plein de céréales, pour les ports anglais*
La loi lraneaise n a donc pas eu les fatales conséquences
qu on redoutait. H '
Commerce, marine, etc.
TRAITÉ DE COMMERCE AVEC LA FRANCE.
On écrit de Paris au Manchester Guardian :
La Belgique refuse de conclure un traité de commerce
définitif avec la France, jusqu’à ce que le traité anglo-
français soit ratifié. Une commission mixte, similaire à
celle qui examine les tarifs anglo-français, a été formée
pour la conclusion du traité avec la Belgique.
Les nouvelles reçues d’Autriche et d’Italie au ministère
du commerce, sont très peu satisfaisantes. L’Autriche est
très mécontente de la politique commerciale de la France.
Les chambres de commerce françaises se plaignent,, que,
malgré leur caractère offleioi,le gouvernement ne tient au-
cun compte de leurs observations et de leurs vœux. Elles
signalent à l’attention du gouvernement que les chambres
de commerce anglaises, quoique non officielles, sont écou-
tées par le gouvernement britannique.
On annonce de Paris que M. Ozenne, qui préside en ce
moment la commission mixte du traité anglo-français,
viendra de nouveau à Bruxelles lundi ou mardi prochain.
Dès que les négociations franco-belges seront terminées,
le directeur du bureau de commeroe français entamerait
officiellement à Rome des négociations en vue du prochain
traité de commerce avec Tltalie.
Émigration. — Près de 400 ouvriers sont partis vendredi
de Liverpool pour lo Brésil ; 170 venaient de Gloucester et
la plupart des autres de Dorset. La plupart ont une famille
no nbreuse, dont ie transport coûte jusqu’à 1000 francs.
Cette expédition porte à 1000 le nombre des ouvriers
N0 i] VEÎ (LES_ ÉTRANGÈRES
RUSSIE.
la Gazette delà Bourse de St-Pétersbourg publie sur
la question de la Mer Noire,un article qu’on croit émaner
des sphères officielles. La première partie analyse les pro-
grès de la Russie dans le su.l depuis 1851, l’annexion do
I Ukraine, jusqu en 1829, et 1 extension de la Ironti-’-re ius-
qu au Danube. J
Suivent diverses observations intéressantes, dont voici
1 analyse :
Ce fut. par le traité de Belgrade (sept. 1739) que les
puissanc; s commencèrent à intervenir dans les affaires de
i urquie. Voyant que la Russie, devenait une menace pour
i indépendance de la Turquie et conséquemment pour l’Eu-
rope, les cours de Paris et de Vienne commencèrent des
intrigues qui amenèrent guerre sur guerre contre la Tur-
quie et finalement la coalition de 1854.
L’auteur continue ainsi : « La résistance obstinée des
héros de Sébastopol, prouva aux alliés que gagner des vic-
toires sur la Russie coûte cher et n’est pas facile, et elle le
força à accepter une conférence pour la pacification géné-
La conclusion de l’article doit encore paraître, mais
déjà on peut le pressentir, par le passage suivant déjà pu-
blie : - Une combinaison nous fut offerte par laquelle la
mer Noire nous fut fermée et ouverte aux puissances occi-
denta es qui, sans doute, est une garantie admirable pour
1 équilibré des puissances, »
ITALIE,
Rome, 10 décembre.
Aux audiences privées de la semaine dernière, le pape a
paru plus réservé qu’aux précédentes. Jamais 8 décembre
n’a été aussi abondant en présents ; les antichambres «lu
pape en étaient plus qu’encombrés. Parmi ceux-ci figure un
étui en cristal cle roene contenant 70,000 fr. en or et un
album de miniatures représentant, l’ex-roi et l’ex-reine de
Naples, le comte de Chambord, etc. (Gaz. de Cologne).
Rome, il décembre.
Le vote du projet de loi sur les couvents n’amènera pas
le départ du pape. Rie IX a fait,il est vrai,cette menace il v
a neuf mois, mais les conflits qui ont surgi entre le Vati-
can et presque tous les cabinets d’Europe, feraient de cette
manifestation un coup d’épée dans l’eau. Le pape ne quit-
tera ostensiblement Rome que s’il reçoit l’assurance d'un
deuxième retour triomphant.
ALLEMAGNE,
La Correspondance provinciale apprécie eu ces
termes le vote définitif de la réforme des cercles à la
Chambre des Seigneurs : -
« La grande lutte pour la réorganisation des Cercles est
terminée, la loi destmee àdevenir la base de la réforme de
notre administration intérieure, est votée, et dans auel-
quos^jours elle recevra la consécration définitive du placet
» Durant les semaines qui viennent de s’écouler tous les
cercles ont compris que dans cette réforme fi s’agissait de
choses plus élevées que dans aucune des lois discutées de-
puis quelques années, qu'il s’agissait d’une nouvelle base
pour les problèmes politiques de la vie intérieure de l’Etat
» Rien de surprenant donc qu’une réforme aussi «ravà
ait réveillé ot passionné non-seulement les divergences
d’opinion, mais surtout les intérêts positifs des groupes en
cause. r
» Dès l’abord, et il y a trois ans déjà, le gouvernement a
déclaré franchement que cette réforme impose de lourds
sacrifices à la grande prepriété en première ligne, « celle-
ci perdant des droits et assumant des obligations nou-
velles. » Mais dès le début aussi le gouvernement a eu
confiance dans l’esprit de sacrifice et le courage des inté-
ressés ; il a pensé « que ceux-ci donneraient et assume-
raient ce que le bien publie exige d’eux -, et que la grande
propriété “ appliquerait toutes ses forces pour rester à la
tête du mouvement provoqué par la réforme, et pour con-
server son influence. »
■■ Bien que cette expression de confiance n’ait pas dès le
début trouvé d’écho chez une grande partie des conserva-
teurs de la Chambre Hante, l’attitude calme et digne du
ministre de l’interieur au milieu de l’agitation passionnée
de ses adversaires a prouvé que Je gouvernement ne se
laisse pas égarer par les débats parlementaires dans sa
confiance à l’égard de la grande propriété et de la manière
dont elle agira ultérieurement.
» Le gouvernement du roi est convaincu avant cotnme
après qu’en menant à bonne fin la réforme vraiment fibé
taie préparée par lui, il a accompli, précisément dans la
phase actuelle, un devoir évident de sa mission conserva-
trice ; il compte sûrement qu’en face de la tâche difficile de
l'exécution de cette loi,les conservateurs se rangeront sous
ses drapeaux aussi volontiers que les libéraux-et cela nar
patriotisme aussi bien que par intérêt. Il espère qu’ils «ap-
pliqueront toutes leurs forces pour v rester à ia tête du
mouvement provoqué par la réforme et pour conserver
leur mtluenee. »
Les correspondances et journaux de Berlin confirment
la retraite de M. do Roon, ministre de la guerre. Le Roi
nous écrit notre correspondant, a fait lui-même des dé-
marches pour modifier la détermination de M. de Roon
mais celui-ci persiste à vouloir rentrer dans la vie privée ’
Quant à la démission de M. Eulenburg, ministre de l’inté-
rieur, elle est contredite et, en effet-, il serait peu naturel
qu’il laissât à son successeur le soin de faire Tappiieation
de la loi des Cercles. Celui-ci sera livré à la publicité aus-
sitôt après avoir reçu la sanction souveraine.
On s’occupe aussi beaucoup des bruits d’après lesquels il
s’agirait d’uno modification dans le ministère d’Etat
prnssien. Dès 1869, M. de Bismark s’est prononcé contre
l’organisation actuelle et en faveur du régime ministériel
anglais, qui laisse au chef de chaque département plus
d’initiative et de responsabilité. Il est probable que le re ■
tour du chancelier à Berlinjettera quelque lumière sur ses
intentions.
Ils résul ;e des constatations officielles que les secours
nécessaires pour parer aux désastres de l’inondation ma-
ritime. se montent à 3 1/2 millions thaiers. Il ne s’agit ici
toutefois que de secours et nullement d’indemnités qui
atteindront un chiffre bien plus considérable. ’
GRANDE-BRETAGNE.
Le correspondent'de Londres du Temps apprécie
ainsi la grève des ouvriers gaziers, dont nous avons
fait connaître au jour le jour les principaux incidents :
Le sérieux embarras causé pendant quelques jours n ie
la gróve générale des ouvriers des usines à gaz dont i’ai
déjà dit, un mot, vient de cesser, grâce aux v-rtorts des com-
pagnies; le service d’éclairage est partieUemoat réorga-
mse, et les théâtres ne sont plus forcés d’avoir recours à
Teelairage a 1 huile. On ne peut s’imaginer l’aspect lugubre
ue Londres pendant cette période d’obscurité partielle -
deux ou trois scènes ont dû interrompre leurs représenta-
tions ; d autres ont eu recours à l'électricité et aux lampes ;
dans ljs cafes-coneerts, où la pression du gaz était encore-
assez forte pour donner une demi-lumière, ia soirée s’ache-
vait dans t ombre, et i on ne voyait plus sur ia scène que)
des silhouettes fantastiques qui chantaient vaguement.
Celle grève, provoquée par le renvoi de trois ouvriers:
appartenant aux Trade's Unions, dissimule des motifs de
dissensions entre travailleurs et maîtres qui pourraient,
bien donner lieu à des éventualités sérieuses, ipv a là ur»
commencement de lutte entre les associations ouvrières
devenues si puissantes aujourd’hui en Angleterre, et la
coalition des maîtres ; et il est évident que le début de cette
lu Te est une violoire pour ces derniers. Les directeurs
d due usine à gaz renvoient trais ouvriers parce qu’ils font.
. ,r
PASSIF.
’.:,( oo.e-.i.
1,590,101.34
16.512.684.07
16,512,824.34
4,033,624.02
154,457,953.— |