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des poussières d’étamines d’une espèce de fleur sur
les pistils des fleurs d’une autre espèce.
HOLLANDE.
Nous descendimes paisiblement le Rhin pendant
une journée, pour arriver à Nimègue, et nous tra-
versimes cette ville de douane. Nous fûümes bientôt
ensuite à Utrecht, et Rà je serais ingrat de ne pas
remercier M. le docteur Fremery d’avoir bien voulu
m'introduire dans sa galerie ÿ si inconcevablement
bien soignée d’anatomie comparée. Les détails seuls
pour le fait de la phrénologie, en voyant les têtes des
races différentes, devenaient à l’examen un cours im-
provisé de philosophie. Je m’habituais à la vue et à
l'écho du marbre poli et ajusté au plus parfait niveau,
dans les galeries et les beaux appartemens de la Hol-
lande, qui ne produit cependant pas le marbre. La
voix des philosophes de l'antiquité aux salles acadé-
miques à Athènes a dû aussi être répétée par un sem-
blable écho des marbres. La galerie neuve, en tout
point de recherches, de M. le docteur Fremery, et la
bibliothèque de M. Reinwardt, que je vis ensuite à
Leyde, sontles antipodes de la poussière qui demeure,
en d’autres pays bien connus, autour de plusieurs
possesseurs de cabinets et auteurs qui lustrent fort
mal leurs ouvrages.
Mes occupations, toutes dirigées vers la botanique,
m’entrainaient à visiter de préférence Leyde, dont le
jardin botanique est Je plus anciennement fondé en
Hollande. |
