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ANVERS.
Nous quittâmes Bruxelles pour nous rendre à An-
vers, et vimes bientôt , que si la consommation telle
que nous la rencontrions était grande et continuelle
en pommes de terre , le pays ne manquait pas d’y
pourvoir. La campagne était couverte de cette cul-
ture.
Les grands travaux, les cathédrales achevées prou-
vent que la fertilité du pays a fourni, avant l’intro-
duction de la pomme de terre, assez de provisions
pour la subsistance des travailleurs qui ont élevé ces
monumens sans fastueuses inscriptions, tandis qu’ail-
leurs , à Rodez par exemple , capitale de l'Aveiron,
les inscriptions subsistent sans l’achèvement de
l'édifice &).
L'occasion en Belgique de me placer par momens
dans les cathédrales , les beaux édifices, les musées,
faisait fléchir mon itinéraire hors des jardins que
..
J'avais pour but de visiter C).
(L) Voici la prétentieuse inscription sculptée en très-grands
caractères, sur une tour laissée à environ moitié de sa
hauteur à Rodez: Facessant Ægyptiorum insanæ pyramidum
moles ; valeant orbis miracula.
(2) J’éprouvais un bien-être , en voyage , tel qu'un conva-
lescent devenu libre. J'avais cependant le regret de n’avoir
point profité du patronage d'amis eu crédit, au temps où
la Belgique avait fait partie de la France. J'avais connu très-
particulièrement M. F° Soult, qui a été préfet à Bruges ;
j'avais logé chez lui en Amérique.
M. Soult et moi, nous nous étions frayé aussi, comme on |
