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ses souvenirs d’Afrique; il nous introduit donc
tout de suite dans le milieu nègre, où les histoires
abondent. Un Noir déclame celle — merveilleuse et
tragique — de Kali, fils de chef.
L’enfant, prêt à être sacrifié par une tribu
anthropophage, est sauvé à l’intervention provi-
dentielle de Blancs, qui le confient à une mission,
du moins c’est ce qui résulte des lettres adressées
par un jeune agent à sa mère restée en Europe.
Cette correspondance forme la partie substantielle
de l’ouvrage. Elle s’anime de détails pittoresques,
directs, vécus, sur les occupations variées d’un
colonial. Elle nous tient en haleine, de la première
à la dernière ligne, par l’aventure palpitante qui
s’y mêle, celle d’un ancien boy nommé Asali, dont
la femme Yuma vend des légumes et des fruits aux
résidants. De ce contact, on le devine, naîtra le
drame.
Un Grec de Kindu, tentera de détourner la mar
chande de ses devoirs. Il finira par y réussir et,
quelque jour, en voulant se venger du séducteur
qu’il blessera, Asali tuera d’un coup de fusil
l'administrateur, mettant fin douloureusement aux
épîtres filiales où s’inscrivent les épisodes émouvants
qui ont précédé cette tragédie de la brousse.
On y retrouve les détails d’un procès, où l’inex¬
périence d’un magistrat, induit en erreur par les
mensonges du Grec, fait condamner l’époux de la
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