Full text |
■H
Samedi iö Janvier.
■
Samedi iO Janvier.
Quarante-cinquième année. — N°
J
T
mrMfmL
Dans nos bureaux et ohez tous les Directeurs de
pestes {franco de port), pour :
La Belgique.........I » semestre,
uni ht
. trimestre, Fl. 8.SI
semestre, * •
taie,
LtUéraiffc
üi tibti(|uCv
Tout abonnement se pouf*»11 J«*<Jaà re,u*
(orrml.
PAIEMENT PAR ANTICIPATION.
—o—
Prix dn numéro : 15 centimes,
AVIS IMPORTANT.
Les électeurs qui ont reçu de la part de
l'Association cléricale de la rue St-Paul, une
demande en radiation de leur nom des listes
électorales, sont instamment priés de faire
remettre cette pièce au secrétariat de l’Asso-
ciation libérale. Place Verte, 31, au premier
étage.
Il se charge de la défense de leurs droits.
RÉSUMÉ POLITIQUE.
La Tribune de Berlin dit que l’état de santé du
prince de Bismarck s’est sérieusement aggravé ces
derniers jours. Au lieu de venir à Berlin comme il
en avait l’intention le chancelier de l’empire d'Alle-
magne doit rester à Varzin où il a fait venir la
princesse de Bismarck. Les amis du chancelier
craignent qu’il s’écoulera encore quelque temps
avant qu’il puisse reprendre ses travaux.
On ne sait toujours rien à Berlin de la nomina-
tion de M. Challemel-Lacour comme ambassadeur
de France en remplacement de M. de Saint-Vallier.
Il se confirme, au contraire, que M. de Saint-
Vallier a été prié de continuer de gérer et conti-
nuera provisoirement de gérer les affaires de l’am-
bassade française sans terme fixe.
Le changement de ministère survenu en France
est considéré à Berlin comme un revirement de la
politique intérieure qui ne se rattache pas d’une
façon immédiate à la politique extérieure, et l’on
sait à Paris que le gouvernement allemand ne songe
Sas du tout à s’immiscer dans les affaires intérieures
e la France, mais est décidé à faire ses efforts.pour
entretenir des relations amicales avec tous les
gouvernements que les Français croiront devoir se
donner,tant qu'on ne lui opposera pas de difficultés
à cet égard.
En Allemagne lesidéessontdécidémentà la paix
Le Journal officiel de l'Empire publie la réponse
de l’Empereur à l’adresse de félicitations présentée
à l’occasion du nouvel an par le conseil communal
de Berlin.
Cette réponse est ainsi conçue : » La remise de
cette adresse m’est une occasion bien venue pour
exprimer d’une façon certaine l’espoir qu’avec l’aide
du Tout-Puissantjmon influence parviendra â assu-
rer à l’empire allemand les bienfaits de la paix.
» Le peuple allemand aura donc l’occasion de par-
ticiper, par le travail honnête et par l’économie,
aux avantages de la prospérité renaissante. «
De même en recevant les félicitations du nouvel
an du comité central de la Croix rouge,l’empereur
Guillaume a répondu qu’il avait la confiance de
réussir, grâce à la vigueur que le Tout-Puissant
lui accorde encore, à assurer pour longtemps le
maintien de la patrie allemande.
L’Allemagne a d’ailleurs, tout comme la Russie,
à s’occuper du bien-être de ses sujets dans l’inté-
rieur du pays. La prospérité commerciale et finan-
cière y laisse beaucoup à désirer.
Ainsi une demande de crédit de six millions pour
soulager la misère en Silésie a été présentée à
la Chambre des députés de Prusse.
Le ministre des finances évalue le nombre des
nécessiteux à 106,000 ; on a pourvu à leurs besoins
jusqu’à la fin du mois.
Le ministre déclare que le gouvernement s’effor-
cera d’améliorer cet état de choses par diverses
mesures, parmi lesquelles figurent l’établissement
d’un vaste système de drainage et l’amélioration
de l’organisation scolaire.
Le gouvernement a l’intention de construire
différents embranchements de chemins de fer, pour
lesquels douze millions et demi sont nécessaires.
En France le conseil des ministres s’est réuni
hier pour continuer la discussion du programme
qui va être soumis aux Chambres par voie de décla-
ration ministérielle.
D’après l’avis qui a prévalu, ce document doit
être très court et surtout très net. Il doit affirmer
l'entente absolue du cabinet.
M. de Freycinet serait chargé d’en donner lec-
ture au Sénat, M. Lepère,àla Chambre des députés.
La Paix dit que le ministre de la guerre a relevé
hier, vendredi, de leurs fonctions tous les chefs de
service du ministère de la guerre.
De Russie ne nous parviennent plus que des nou-
velles d’arrestations de nihilistes et de découvertes
de complots.
Suivant la Gazette de Moscou, la police a saisi,
le 6, en cette ville, des proclamations révolution-
naires en langue russe et en langue étrangère,
ainsi que des batteries galvaniques.
Un individu, vêtu d'une chemise déchirée
d’ouvrier et portant sur lui 12,000 roubles se trouvait
auprès et a été arrêté.
On mande de Berlin que la grande concentration
de troupes russes près de Kief et sur les frontières
de la Podolie est parfaitement constatée et on la
considère comme une menace contre l’Autriche.
Les officiers de la réserve et de la landwehr de
la Galicie et de la Boukovine ont reçu l’ordre de ne
pas quitter le pays et d’avoir leur équipement au
complet, en cas d’une mobilisation éventuelle.
Les feuilles officieuses cherchent à atténuer ces
faits pour ne pas inquiéter le public.
Des ordres ont été transmis aux gouverneurs du
Caucase et du Turkestan afin d’activer les prépa-
ratifs de l’expédition contre Merv et de se mettre
en marche aussi vite que possible, avant que la
résistance des Afghans soit entièrement brisée.
On espère pouvoir concentrer 40,000 hommes
sous Merv dans trois mois au plus tard, et préve-
nir les Anglais dans l’occupation d’Hérat.
Une mission ecclésiastique part d’ici pour l’Abys-
sinie, dans le but de chercher un moyen de s’en-
tendre avec l’Eglise konte.
Le Times annonce de Pretoria, 28 décembre,que
M. Kriiger, ex-président du Transvaal,a été arrêté
pour haute trahison. Sa mise en liberté sous cau-
tion a été refusée.
On confirme cette nouvelle de Cape-Town, en
date du ô, à l’Agence Reuter : « Le gouvernement
a lancé un mandat d’arrêt contre Paul Ivrüger,
président du comité des Boers. »
Otero a envoyé une lettre demandant pardon au
Roi Alphonse XII.
Hier a eu lieu à Madrid la réouverture des
Cortès. Elles ont nommé une commission chargée
de féliciter le Roi d’avoir échappé à l’attentat.
Les troupes grecques envoyées en Thessalie ont
dispersé les bandes qui s’étaient formées en vue de
provoquer des troubles.
Rapprochement.
Dans le remarquable discours qu’il a pro*
noncédans l’assemblée générale de Y Associa-
tion libéralele 27 décembre dernier, constatant
les progrès consolants et glorieux qu’a faits
lopinion libérale à Anvers depuis dix ans,
M. Edouard Pecher demande par quels moyens
les libéraux sont arrivés à ce résultat heureux.
Et le chef de l’Association libérale a la con-
solation de pouvoir répondre : Par la liane
droite! r ¥
Nul n’entend jamais parler de cequi se passe
dans les réunions de l’association catholique.
Mais nous savons fort bien quel est le témoi-
gnage que les chefs de cette association pour-
raient se rendre à une question analogue. Si
on leur demandait par quelle voie ils ont
CH. DB FJBlt U SJ L'HTAT. - DA«V. P' Mal. «t BfUX. à 6. US, 8.40,7.40 A. 9.I6.S., 9.60,10.60 JS.
UB.,U.1S, i.lGB , 8.15 B., 3.30, 3.50 B. Jusqu'à Ma!., 4.45,5.55, fi.50 JS., 8.BÛ A,S), 10.16 A— Ter-
monde et Gand 5.85, 9.50,18.18,3.35,4.45 A, 7.40 A, 9.05. — Alo»t (par Term.) 5.*5, 9.60, U.lï,
8.85, 9.05; (par Bruxelles) 5.85, 9.15 A, 10.50 B., 18.15, 3.35, 6.5Ö A - Lokaren (par Ter-
tnonde) 5.25,9.50, 1S.15, 4.45 A — Ninove, Grammont, Lessines, Ath (par Bruxelles-Nord) 5.85,
10.50 £., 12.15,3.35, 0-50 A - Bruges, 0*tcmd« (par Matines) 6.40, 9.50, 18.15, 3.35, 4.45; (par
Brunettes) 5.35, Ö.50,7.40, 9.50, 10.50 A, 12.15, 1.15. 3.15 K., 3.35, 4.45 A — Courtral, Mouoeron,
Tournai, Lilla 5.86. 9.50, 18.15, 3.33, 4.45. - Calai* 12.15, 4.45 A 1* et 8» cl. — Louvain,
Tirïamout, Liage et Vervier» 5.85, 9.15 A,, 9.50, 12.15, 4.45 A, 5.16 A (Louvain, par la conr'oe ci*
Malinee),0.5O,7?18,9 (jusqu’à Louvain 10 A)— Lauden 5.25,9.50,12.15, 4.45,6.50. —Spa 5.25, 9.15
B., 9.50, 12.12.—Allemagne 5.25,5.50 B., (leva* de la boîte 1.45 m.), 9.15 (balte 8.30), 9.50.
12.15, 4.45 (boîte 4.10), 10.15 (boite 9.30). — De Bruxelles pour Anvers à 5.27,6.17, 7.22, 8.08
A, 9.15 A, 9.51, 10.50, 12.43, 2.30 A, 3.40, 4.34, 5.37 A, 6.30, 8.05 A, 9,10 B., 12.
LIGNE D’ANVERS A BOOM. — D'Anvers goùr Boom 8.40, 8.25, 11.05,1.50, 5.10,10.80. — D«
> B., 10.65,
F, L DÏLA Mûmais,
ptkacniuii-ûAauKt
SURBAUX : Rub db lAmman , 1, ri
Plàcb du Muséa. Anvbm.
, DS FSRGRAND CBNTRAL 834,4»*.--D'Ar.vjjRB peur LUrr* 6.13, 7.10, 9.20, 10.59,
1.30, 3.07, 6.01, 6.40, 7.10. - AcrMnct, Loavnln, Otôgmss, Lediiinart, Charleroi, Bergé#, Wat-
oeurt, liarienbourg, Vireux 7.10. 9.20 (JtwqB’â Louvain) 1.30, 5.01 (Jiuqu’â Charleroi), 7.10*.
Uumu à Louvain). - Dle*t, Hasselt, Maastricht, Alx-la-ChapeU», 7.10,9.20,1.30, 6.01 - l’wn-
hout 7.10, 10.59, 5.01. - Roojendaal, FleMingu», Breda, Derdrerht, Rotterdam 7.23, 10.20,2.40
Roosendaal) 3.41 A («xeepté FleeSngue), 6.38. .................. . -
Rotterdam ï
Fleitingue-Quetnboro et Londru
ANNONCES !
Le» annonces et reciaum* »ont reçue* aux
bureaux de M. Louis Legros, rue de l'Amman 1,
ouvert de 9 h. du matin à 6 h. du »olr.
Pour les annonce* de l’étranger on peut égale-
ment «adresser :
a paris à l’Agence Havas, Place d# la Bourse,
MM. G. L. Daube A O, 816ts, rue du Faubourg
Montmartre
A LONDRES chez MM. Davies et C», 1, Fineh,
r.ane, CornhiU et A. Maurice, 13, Tavlstock Row,
Covent. Gardon.
Pour la hollande a MM. Nijgh et Van Ditmar,
à Rotterdam et G. Th. Bom, à Amsterdam.
Pour 1’Allemagne à.M.RuD. Morse, âCologne
*t MM. G. L. Daube et C«, à Francfort »/Main.
a bruxelt.es à MM. Lkbêgl'eet O, Direct «tu»
de l'Office de Publicité et à l’Agence Havas, 39,
Marche aux Herbes.
I\SIUHTO.\S :
PAYS DE WAÈà. — D'Ànvbrs pour Gaad 4.50 (de la Tête de Flandre), 7.15, 8.5C,
2.05, 8.60 A,7.15. - De Gand pour Anvers 4.30, 7.05,9.25 A, 10.50, 2.20, 5.20 A, 7.05
LIGNE D AN VERS-OLADBACH. — D Anvers pour Heronthals, MoU, Ruremonde, Gladbaéh
3,07y,us,'lu àMoll),6.40 eoir. — DsGladsach pour Anvers 5.06 (de MoU),
0 33 (de Ruremonde), 8.41 A, 11.1b (Jusqu’à Ruremonde, 1.20, 6.39, 9.58 (jusqu’à Ruremonde).
V£1V2 £ — D’Anvers (8ud) oour Honoken, Warro*, Vieux-Dieu,
Luntlch et Lierre 5.10,8.13,9.27 h. matin, 3.10,7.05 et 8.45 h. *oir.
LIGNE D’ANVERS A BÓOM. - D'Anvers (Sud) à Hoboken.Remixem.Niel et Boom 7.05, 8.55,
11.30 mat., 4.30, 8.1b *oir. — De Boom pour Anver* 4.50,7.55, 9.40 mat., 2.50, 6.45 aoir.
BATEAUX A VAPEUR. — D'Anvkrs (départ* du Vesrdam) pour Tarai»» 8. h. m. *t. 3 h. ».
pour Runolm. et Boom 1 h. s. — Do TamjsE uour Anver*7.30 «t 10.15 h. m. De Boom p* Rupelm
et Anv. 3.15 s. — Sera, du dimanche : Tamise à Anv. 7.30,10.15 m., 3 s. Anv. à Tarn. § m.. 1,3 s
Fr. 0.29
. 1.-
. 2.-
Rèciamee (fin du journal) la ligna..
Faits divers, la ligne............
Rubrique d’Anvers, la ligue....... ............
Réparation judiciaire, la Ligne....... . 2.-
H)—
Les annonces sont mesurés au ligno-
mètre. — Les titres se paient & après l'espace
qu'ils occupent. On ne peut garantir les dai.t
rr insertions.
toujours tendu et iendent à arriver à leurs
fins, ils ne pourraient répondre que par ces
mots .- Par la ligne courbe, par les voies tor-
tueuses et détournées !
En quoi les chefs de l’association catholique
ne font d’ailleurs qu’appliquer la méthode et
les principes de leurs maîtres les jésuites.
Petits moyens, petites machinations, petites
perfidies, travail de taupe in visihle mais con-
stant, tel est le caractère depuis longtemps
reconnu de la politique jésuitique.
Malheureusement pour ces hommes habiles,
les libéraux n’ont pas froid aux yeux, comme
on dit vulgairement; et déjouent tour à tour
les petits trucs de leurs pieux adversaires.
Sans être prophètes, nous croyons pouvoir
prédire qu’il en sera ainsi des manœuvres qui
ont lieu en ce moment.
Il n’en est pas moins vrai que la tactique
que nos adversaires mettènt en œuvre cette
année est particulièrement odieuse. Us en-
rayent volontairement et systématiquement
Je cours de la justice, ils se font des complices
de certains corps constitués, et s’ils réussis-
sent, ils seront parvenus à f'aire.dire noir au
pays, alors que sa véritable réponse est tout
autre.
Nous ne nous lasserons pas de dénoncer ces
faits honteux. Il faut que le public sache ce
que vaut la moralité de ces hommes ; il faut
que le Gouvernement, gardien des lois, nous
sauve de leurs machinations et assure, en fin
de compte, que force reste à la loi.
Le jour où il serait reconnu que des manoeu-
vres coupables peuvent donner le pouvoir à
un parti, la foi dans le régime représentatif,
et avec elle la Belgique même, auraient vécu.
L’Ecole ayec Dieu.
On nous écrit de Poperinghe 6 janvier :
Avez-vous entendu parler de la représentation
théâtrale donnée à notre Collège épiscopal? C’est
vraiment ébouriffant !
La sallé était bondée de monde; les autorités
communales occupaient les places d’honneur. Les
parents des élèves venaient témoigner par leur
présence de leur confiance dans l’enseignement
catholique.
La toile se lève... car dans tout collège qui se res-
pecte il y a un théâtre. La scène représente un ci-
metière. Un élève costumé en ouvrier maçon creuse
une fosse. Le sol est dur. La bêche s’émousse. C’est
que le cercueil qu’il s’agit d’ensevelir porte pour
épitaphe : catholicisme. Le ministre de l’instruc-
tion publique, travesti en diable, paraît et annonce
à l’ouvrier maçon qu’il va lui venir en aide. Il lui
applique une barbe postiche, des lunettes et l’ha-
bille d'une redingotte noire.
Deuxième acte. — Le théâtre représente une
école. L’ouvrier fossoyeur, devenu instituteur, est
à son poste. Un père se présente accompagné de
ses quatre fils et demande par gestes combien il
recevra pour laisser ses enfants à l’école. Le mar-
ché est débattu et conclu. Le père empoche Yor de
l’instituteur. D’autres enfants sont acquis dans les
mêmes conditions, allusion aux générosités d’un
protecteur de l’enseignement officiel.
La classe commence. L'instituteur écrit au ta-
bleau ;
Er is een God.
les élèves approuvent. L’instituteur transpose les
deux premiers mots :
Is er een God ?
les élèves approuvent encore. L’instituteur jÿoute
un g au 2e mot de la Jr# version :
Er is geen God.
les élèves approuvent encore.
Entre un vieillard avec son enfant. L’instituteur
se hâte de présenter son or. Mais un ange apparaît
et lance un javelot entre l’instituteur et le vieil-
lard qui, illuminé, repousse le marché avec indi-
gnation. Le diable, escorté de quatre spectres,vient
allumer quatre feux de Bengale ; tous les acteurs
tombent la face contre terre, tandis que l’ange
armé d’un sceptre, et non de la croix, chasse le
démon et entonne l’air de : » Zij zullen ze niet
hebben de schoone ziel des kinds. » Les élèves
sont sauvés et la salle éclate en applaudissements.
N’est-ce pas que c’est bien imaginé, que cela
élève le cœur et l’esprit et que les écoles cléricales
comprennent admirablement leurs devoirs envers
Dieu et envers l’enfance f
Le Moniteur a publié, la circulaire suivante
adressée aux gouverneurs des provinces :
» Bruxelles, le 6 janvier 1880.
» Monsieur le gouverneur,
» Un arrêt de la cour de cassation du 6 juin dernier
décide que l’article 15 du décret du 23 prairial an XII
ne prévoit et n’autorise pas la subdivision du cimetière
d'une commune où un seul culte est „professé ; que, si
le pouvoir de police attribué au bourgmestre com-
prend le droit d’arrêter toutes les mesures que com-
mandent le respect dû aux morts, la tranquillité et la
santé publiques, il n’implique cependant pas le droit
de créer arbitrairement des subdivisions et des caté-
gories d’après les opinions des personnes décédées et
qu’un tel pouvoir serait absolument contraire à’ la
liberté de conscienoe, sur laquelle est fondée la liberté
des cultes, garantie par la Constitution.
» Un fait qui vient de se produire récemment a
attiré notre attention sur l’applioation que ces prin-
cipes doivent recevoir dans l’importante matière des
concessions de sépulture.
» Dans les communes où l’on ne professe pas plu-
sieurs cultes, aucune subdivision de cimetière ne peut
être autorisée, aucun emplacement spécial ne peut être
désigné pour les personnes appartenant à un culte
déterminé ou décédées en dehors de toute religion
» Il s'ensuit que, dans ces communes, l’octroi des
concessions de sépulture ne peut être subordonné à la
condition que les terrains concédés ne pourront servir
qua linUnmation des personnes mortes avec les se-
cours de 1 Eglise catholique. Semblable condition serait
absolument contraire à la loi et constituerait une
Violation flagrante de la liberté de conscience. 11 en
serait de meme du refus de l’autorité communale d'ac-
corder une concession, parce que l’impétrant n’au-
rait pas consenti à souscrire à une condition de cette
nature.
Nous vous prions, monsieur le gouverneur, de
vouloir bien, conformément à l’article 86 de la loi du 30
mars 1836, suspendre l’exécution do toutes les décisions
illégales que les conseils qommunaux prendraient en
cette matière et de nous mettre à môme d’en procurer
l’annulation dans le délai de quarante jours à partir
de la communication des motifs de la suspension au
conseil communal. Ces mesures ne devront pas d’ail-
leurs porter uniquement sur l’acte de concession pro-
prement dit : il faudra encore suspendre toute exécu-
tion a donner aux 1 béralités des concessionnaires au
profit de la commune, des pauvres et des hospices
n Lorsque la Députation permanente adhérera à la
suspension, ce collège devra en même temps refuser
l’autorisation d’accepter les libéralités dont il s’agit ■
dans ce cas, il ne restera au conseil communal qu'à
rapporter la çonpession et le gouvernement sera dis-
pensé d’intervenir. A défaut du concours de la Dépu-
tation permanente, si le Conseil communal persiste
daqs sa résolution, l’acte illégal sera, sur votre appel,
annulé par arrêté royal au double point de vue de la
concession et des libéralités.
» Il y a lieu d’adresser au ministère de la justice les
dossiers de ces affaires.
Le ministre de la justice,
» JULES BABA.
" Le ministre ae l’intérieur,
» G ROLIN-JAEQUEMYNS. »
Postes et Télégraphes.
Nous continuons à extraire quelques renseignements
du compte-rendu publié parM. le ministre des travaux
publics. ,
Le mouvement général des lettres et des cartes pos-
tales s’est élevé, en 18.77, au cbiffrede 77,636,627 objets.
Le nombre total Acs lettres ordinaires expédiées à
destination de l’intérieur et de l’étranger, s’élève à
51,782,000 environ.
Dans le nombre des lettres expédiées en Belgique, il
s’en est trouvé — le croirait-on — 478,000 environ,
dont la taxe a été perçue en tout ou en partie sur les
destinataires, par suite de non affranchissement ou
d’affranchissement incomplet.
Les lettres recommandées ont atteint le chiffre de
358,523 envois dans le service intérieur. 11 faut consta-
ter — à l’honneur de l’administration des postes, —
qu’aucune lettre recommandée n’a été perdue dans le
service belge.
Le nombre des cartes postales, dans le service inté-
rieur belge, s’est élevé, en 1878, à 11,130,912.
Avant le traité de Berne, les cartes postales étaient
d’un emploi très restreint avec l’étranger.Depuis lors,
le mouvement s’en est accru dans des proportions con-
sidérables : de 65,312 en 1874 à 2,045,602 en 1878 Ces
cartes doivent avoir en partie remplacé leslettres.
Le nombre des mandats de poste a plus que triplé
depuis 1866; le montant total, qui était alors de 8
millions, était en 1878 de 72 millions. — L’échange des
mandats de poste internationaux suit également une
marche ascendante.
Le chiffre total d’effets de commerce, remis à l’en-
caissement, a été de 626,621, d’un montant de 127,408,856
francs. Les droits perçus au profit du Trésor se sont
élevés à fr. 289,192.
L’encaissement des quittances, établi depuis 1843, va
toujours en augmentant; en 1878, l’administration a
encaissé 656,542 quittances, représentant une valeur
de fr. 175,994.
Le droit perçu sur les abonnements aux journaux,
a produit fr. 104,438.
Il n’y avait en 1870 que 427 bureaux de poste ; au 31
décembre 1878 il y en avait 601. — Le nombre des fac-
teurs chargés du service de la distribution des cor-
respondances et de la levée des boîtes, était en 1878 de
2,502.
La recette faite par l’administration des postes,aété
de fr. 10,345,248, dont il faut défalquer le montant des
dépenses, 6,407,422 fr., soit un bénéfice de fr. 3,937,826.
Au 1er,janvier 1879, le réseau complét des télégra-
phes de la Belgique comprenait 23,764 kilomètres de
fils conducteurs. Le nombre des bureaux ouverts
au public était de 648.
Le personnel se composait au 31 décembre 1878 de
3,685 agents. Les télégrammes échangés, à l’intérieur,
sont au nombre de 1,966,473 ayant fourni une recette
de 1,080,374 fr. Les télégrammes échangés entre le pays
et l’étranger, se sont élevés à 737,222 donnant une re-
cette de 780,393. Les télégrammes expédiés en transit
se sont élevés à 256,951 donnant une recette de 318,365
rancs.
Le nombre des correspondances locales avec exprès,
distribuées par les porteurs du télégraphe, dans les
quatre grandes agglomérations urbaines dn pays
Bruxelles, Anvers, Gand et Liège) est de 99,753.
Bruxelles entre dans ce chiffre pour 47,992 — Deux
réclamations seulement ont été adressées à l’admi-
nistration au sujet du service des exprès : une seule
était fondée.
Lesrecettes du service télégraphique ont été, en
1878, de 52,208,593 francs ; les dépenses de 2,637,555 lir.
II y a donc eu un déficit de 478,960 fr.
« Cette situai ion, dit le rapport, est due, notamment
à l’augmentation, pendant les neuf dernières années,
des télégrammes a l’intérieur 771/4 p. c. dont le pro-
duit ne couvre pas le prix de revient. Le progrès des
correspondances, internationales et en transit, les
seules productives, n’a pas été aussi considérable.
Celles-ci ne se sont en effet, accrues que de 731/4 p. c.
et de 361/2 p. c. »
Cette considération explique l’augmentation du prix
du télégramme à l’intérieur, mais elle ne justitie pas le
tarif bizarre que M. le ministre des travaux publics a
fait mettre en vigueur depuis le 1er janvier.
Bulletin du Notariat.
Anvers, 10 janvier.
Voici les résultats obtenus pendant la première
quinzaine de janvier :
Par M* Gheysens : Belle maison de maître, rue des
Capucines, 7, contenant 569 mètres, à M. Charles Ver-
buecken, rentier, au prix de 78,000 fr.
2° Maison de rentier, rue Ommeganck, 40, contenant
351 mètres, àM. François Sano, propriétaire-rentier,
au prix de 43,000 fr.
Par M* Brabants : Maison-boutique, rue Carnot, 2,
à M. Joseph Bossaers,co-licitant, au prix de 30,000 fr.;
2° Maison bourgeoise, rue de la Loi, 83, contenant
130 mètres, àM. L. Meinertzhagen, négociant en dia-
mants, au prix de 15,200 fr.
3° Maison avec jardin, rue du Régent, 18, àM11* Emi-
lie et Gérard Van Genck, sans profession, au prix de
12,100 fr.
Commerce, marine, finance, etc.
Agenee commerciale des chemins de fer de l’Etat
belge. — Avis. — Par suite d’éboulements survenus
entre Dison et Verviers, la circulation des trains de
voyageurs et de marchandises est complètement in-
terrompue entre ces deux gares. Le service des trains
de voyageurs et de marchandises est maintenu entre
Liège, Chênêe et Dison.
Il résulte d’une communication de la Compagnie du
Nord que les stations pourront accepter toutes les ex-
péditions pour là Villette, Pantin, Bercy et Charenton
(local ou transitif
Il est porté à la connaissance du publie qu’à partir
du 15 janvier courant les taxes en vigueur, au départ
do nos stations pour Aumenan, Diez, Ems, Limbourg,
Lollar, Weilbourg et Wetzlar, et inversement figurant
dans le fascicule Villa du tarif belge-sud-ouest-alle-
mand, cesseront d’être applicables.
Emprunt belge. — Nous .avons annoncé hier
le nouvel emprunt belge de 134,719,000 francs.
Dans notre bulletin financier de demain nous don-
nerons des détails à ce sujet.
La compagnie pour éclairage électrique
d’Edison. — Les actions qui ont une valeur serie
de 100 dollars, sont vendues actuellement à la
Bourse de New-York 3000 dollars pièce.
Finances Egyptiennes. — Une dépêche du
Caire en date du 8 courant, annonce que le khédive
a signé un décret abolissant l’impôt de la Mouka-
balali, suivant les recommandations de la Caisse
de la dette publique.
Une réduction sera accordée sur les sommes déjà
payées pour l’impôt foncier, aussitôt que le ca-
dastre sera complètement établi.
Le rachat des chemins de fer en Danemark.
— L’idée du rachat des chemins de fer par l’Etat
est aussi à l’ordre du jour à Copenhague. Il y a
quelque temps, la Compagnie du chemin de fer de
Seeland était invitée par le ministère danois à dé-
libérer sur la question de savoir si elle ne trouve-
rait pas avantageux de céder son réseau à l’Etat
aux conditions fixées par le ministre des finances
qui offrait de rembourser les actions aux taux de
125 0/0 de leur valeur nominale, ce prix devant être
payé en obligations de l’Etat à 4 0/0 remboursables
en 20 ans. La Compagnie n’a pas encore fait con-
naître sa décision ; mais il y a lieu de croire que
ce n’est pas sur son seul réseau que porteraient
les vues du gouvernement, mais encore sur plu-
sieurs autres lignes.
Une nouvelle banque à Pesth. — A Pesth,
une nouvelle banque, assurée d’avance du con-
cours de l’union aes banques de Vienne va être
créée sous la raison de Banque du commerce et des
marchandises. C'est principalement le comte Zicliy,
un des plus riches propriétaires de la Hongrie, qui
s’intéresse à cette nouvelle entreprise. Le capital
fixé d abord à 10,000,000 de florins sera créé par
deux émissions de titres dont la première de 25,000
actions à 200 florins de valeur nominale, exigerait
un versement immédiat de 50 p. c. Les souscrip-
tions ne seront pas livrées au public, mais réser-
vées à un groupe de capitalistes intéressés dans la
nouvelle Banque.
Banque Nationale de Serbie. — Nous em-
pruntons la dépêche suivante à XIndépendance :
Niseh, 9 janvier.
Le gouvernement a présenté à l’Assemblée le contrât
conclu le 13 novembre avec M. Boucquéau, délégué
belge, pour la fondation d’une banque nationale serbe
au capital de 25 millions, en 50,000 aotions.
L’emprunt de Don Miguel. — Don Miguel a
régné sur le,Portugal de 1826 à 1834. Son frère
aîné, don Pedro, s’était fait reconnaître empereur
du Brésil, et avait dû renoncer à toute prétention
de gouverner sa mère-patrie. Il avait abdiqué en
faveur de sa gUe ffona Maria et avait confié la tu-
telle et la réaeDce à son frère. Don Miguel devait
épouser sa ntfbe et régner avec elle. Fort des sym-
pathies natiotfales, il garda la dot et éloigna sa
jeune fiancée.
Durant plusieurs années, l’usurpateur régna pai-
sibleraent : son autorité était reconnue partout, ses
lois obéies. Mais le roi absolu devint promptement
despote, et la guerre civile s’alluma. Pour lever
des armées, pour acheter des partisans, il faut plus
d’or que le fisc n’en pourraitfournirpar des moyens
réguliers. Don Miguel leva à l’intérieur des em-
prunts obligatoires : il osa faire, à Paris et à Lon-
dres, une émission de quarante millions de rente
portugaise M eut le bonheur de trouver des sous-
cripteurs, enthousiastes de sa politique et confiants
dans sa fortune. Un carliste enragé, M. le comte
de Reilhac,acheta pour sa part 1,500,000 francs
de rente au prix de 1,100,000 fr.
Don Miguel fut renversé. Le gouvernement de la
restauration portugaisenesemontra guère soucieux
de sauvegarder les intérêts des porteurs, qui, par
leurs sousoriptions, avaient prolongé la résistance
de l’usurpateur. Mais tout n’avait pas été dissipé II
restait entre les mains des banquiers de Londres
une somme de trois millions, c’était chose bonne à
prendre. Le chargé d’affaires portugais fit serment
à la barre de la Chambre des lords, au nom du
gouvernement, de conserver dans une caisse spéciale
les fonds de l’emprunt et de les restituer aux
porteurs, quand une contribution se pourrait utile-
ment ouvrir.
Le moment n’est jamais venu. Un Jour même le
compte de l’emprunt de 1832 a disparu du budget
Les porteurs ont protesté avec une vivacité ex-
trême. Et nul n’a élevé plus haut la voix que le
comte de Reilliac.
On s’épuisait en pourparlers. Tantôt le gouver-
nement répondait qu’il était arrêté par des diffi-
cultés insurmontables. A qui distribuer les trois
millions ? Quels étaient les porteurs d« rente i Tqu«
amis de ('usurpateur, tous animés de projets sub-
versifs.
Tantôt le gouvernement portugais se retranchait
derrière des scrupules constitutionnels : les pro-
messes de don Pedro, les serments de sod ambas-
sadeur n’avaient pas été ràtifiés par les Cortès. Le
Portugal n’était pas engagé.
Tantôt on répondait aux représentants du chargé
de France (c’était sous l’empire), qu’eu retenant
les trois millions le gouvernement usait du droit de
guerre.
Héritierdes revendications paternelles, le chef
actuel de la maison de Reilliac a repris la lutte
avec une vigueur nouvelle. Il a renoncé à l’inter-
vention diplomatique, aux pétitions aux Cham-
bres... Il a formé un syndicat et s’est proposé de
ruiner le crédit du Portugal en Europe.
Les événements se déroulaient au gré de ses ran-
cunes.
Le gouvernement portugais émettait en France
ùn emprunt. L’émission était annoncée pour une
date prochaine : d’immenses affiches couvraient
les murs de Paris,
Vous savez ce qu’il en advint. Le syndicat fit
placarder à côté des affiches du gouvernement une
protestation en règle, où brillaient menaçants ces
mots en capitales : Emprunt royal de 1832 en
souffrance.
Le gouvernement portugais, loin de capituler,
publia une note où l’on traitait les protestataires
comme une bande d’intrigants et d’aventuriers.
Le syndicat riposta avec vivacité, et rappela
comment le gouvernement portugais avait fait
sortir des banques anglaises l’argent qu’il ne de-
vait jamais rendre.
Un procès s’en est suivi.
Sur la plainte du chargé d’affaires de la cour de
Lisbonne, M. de San Miguel, le tribunal de police
correctionnelle de la Seine (10e chambre), présidé
par M. Grossier, juge-doyen, déclara le président
et le secrétaire du syndicat, MM. de Reilliac et
Battarel, coupables du délit d’offenses à la per-
sonne du roi de Portugal. M.de Rrilhac fut con-
damné à3,000 fr. d’amende ; M. Battarel à 3,000
fr. d’amende et quatre mois de prison.
C'était un jugement iar défaut.
Les prévenus oat fait opposition. Leurs défen-
seurs, Mes B irboux et Lachaud, ont rappelé les
souvenirs de l’insurrection de don Miguel, et se sont
étonnés des témérités d’un gouvernement sans foi.
N’était-ce pas assez de dépouiller les gens ? Eh !
fallait il encore les empêcher de se plaindre? Au
surplus, les prévenus n’avaient pas attaqué la per-
sonne du roi. Ils avaient critiqué avec une amer-
tume légitime la duplicité du gouvernement por-
tugais. C’était leur droit de dire à un gouverne-
ment étranger de dures vérités. C’était leur droit
de mettre le marché financier en garde contre des
tentatives d'émission périlleuses pour la fortune
publique.
Me Durier a soutenu la plainte du comte de San
Miguel. Il a établi une sorte de solidarité entre le
souverain et son gouvernement : il a reproché au
syndicat d’employer le chantage comme un moyen
d’intimidation. Le gouvernement pouvait se refuser
à reconnaître un emprunt de guerre fait pour le
combattre par un pouvoir insurrectionnel, et dont
les souscripteurs avaient obéi à des inspirations
exclusivement politiques. Il ne le faisait pas cepen-
dant. Il proposait de distribuer à qui de droit les
3 millions reçus par lui. Mais le syndicat exigeait
encore les intérêts depuis 1832. C’en était trop! et
le comte de San Miguel avait raison de demander
à la justice française de détruire la conspiration
financière organisée contre l’honneur même de son
pays.
M. l’avocat de la République Calary s’est abste-
nu déjuger le gouvernement portugais ou ses ad-
versaires. Mais il a conclu au rejet de la plainte.
Sous un gouvernement constitutionnel, le roi ne-
tait pas responsable. Les actes de son gouvernement
n’étaient point les siens ; et la critique passionnée
dirigée contre cesactesne rejaillissait point sur lui.
C’est la personne seule du souverain étranger que
la loi française voulait protéger : elle le disait en
termes exprès. Or, les protestataires n’avaient ja-
mais directement ou indirectement manqué aux
égards qu’ils devaient à la famille royale.
Le tribunal, présidé par M. Loëw, a adopté les
conclusions du ministère public. Il a déclaré l’action
non recevable. 11 a même apprécié la conduite de
MM. de Reilhac et Battarel, et il a déclaré qu’elle
était sinon très correcte, au moins très licite et
point du tout déshonorante.
MM. de Reilhac et Battarel ont été acquittés.
Actes de Sociétés, déposés au greffe du tribunal
de commerce d’Anvers.
Déposé le 3 janv. 1880. - Dissolution do la société
De Bruyne frères. — Continuation des affaires par
Théophile De Bruyne.
Déposé le 5 janv. — Continuation de la société en
commandite simple Riemetz et C« entre M."Y. RtéjMz
et J. A. Schrage.
Même jour — Prolongation de la firme L. A. Muller
•Y-”' à Anvers, jusqu’au 31 décembre 1879.
Même jour. — Bilan arrêté au 30 juin 1877 d’e’la so-
ciété anonyme- La Vestale.
Même jour. — société en nom collectif A. Dierckx et
f . Dupuis à Anvers. Objets: Entreprise de travaux de
maçonnerie etc.
6 janv. — Bilan au 30novembre de la Banque Central
anverscise.
Même jour. — Prolongation de la société en nom
collectif Van Gastele-Fumiôre.
6 janv. — Dissolution de la société Bertrand et Ce
agence de Guano du Pérou pour la Belgique.
Même jour. — Dissolution de la société J. B.
Vermeiren etCe à Berehem.
Conseil communal d’Anvers,
Séance du 9 janvier.
Présidence de m. i.éop. de yvaei., bourgmestre.
La séance est ouverte à huit heures.
M. l’échevin vandeutaei.f.n donne lecture du procès-
verbal de la séance précédente qui est appronvé.
Communication.
MM. Van den Nest, Gits, Lagye et Van Delft se
font excuser de ne pouvoir assister à la séance.
M. Muscar a envoyé à M. le bourgmestre une somme
de 500 fr. pour les pauvres. — Remerciements.
M. Karsman prie la ville de prendre quelques exem-
plaires de l’ouvrage qu’il a écrit sur Philippe U- —
Renvoyé au collège.
ORDRE DU JOUR.
l. Transport de malades en voitures, publiques.
Remis.
IL Transports de cercueils. — Réglement.
m. biart, membre de la commission du contentieux
et de la salubrité publique, rend compte du résultat
des délibérations sur cette question déjà discutéedans
une séance précédente. La commission propose d’ajou-
ter au réglement un article ainsi concu : - Il est
défendu aux employés des pompes funèbres de monter
dans les-corbillards, soit à l’aller, soit au retour ». La
commission exprime en outre le désir que les entrepre-
neurs ne prennent à leur service que des employés
habitués à se conduire décemment et leur donnent un
costume convenable. Le rapport constate aussi que le
service des pompes funèbres s’est considérablement
amélioré dans les derniers temps.
m. \ andertaelen constate qua le rapport est d’ac-
cord avec lui pour reconnaître que la conduite des
croque-morts n’est pas en rapport avec la décenso et
le respect dù aux morts. Il espère que le Collège adres-
sera une lettre aux directeurs de funérailles de la ville
pour les engager à prendre des mesures de nature à
éviter les abus signalés.S’ils ne se rendaient pas à cette
invitation, le Conseil devrait prendre des mesures.
m. ijouwens croit qne les conclusions du rapport
doivent être modifiées, le Conseil ayant bien le droit
de réglementer le cortège, mais non l’nniforme des
croque-morts.
M. Cl FÉRUS dlt aue non Rfijllemant J.
uecence mais aussi de salubrité publique est ici enjeu,
et que dés lors le Conseil a le droit de réglementer la
matière.
m. roi avens n’insiste pas.
m. le bourgmestre appuie les observations deM.
Cupérus.
Le Conseil vote ensuite le réglement présenté et la
modification proposée par le rapport complémentaire.
3. Mont de Piété. — Budget de 1880. — Rapport.
m. v andertaeuex donne les chiffres île ce rapport
qui est adopté.
4. Ecole industrielle. — Compte de 1878, — Rapport.
5. Budget de 1880.
Le Conseil approuve successivement, conformément
au rapport de la commission des finances, le compte
pour 1878 et le budget pour 1880 de l’Ecole industrielle.
6. Ecoles gardiennes Fröbel. — Réglement.
m. allewaert, échevin, au nom de la commission
de l’instruction publique, présente un rapport concer-
nant la création de 3 jardins d'enfants rempart Kip-
dorp, rue de l’Industrie et chaussée de St-Bernard.
Prochainement sera mise en adjudication une grande
école avec jardin d’enfants dans la rue du Siège. Lo
personnel se compose de 9 institutrices primaires qui
ont étudié aux frais de la ville d’Anvers la méthode
Fröbel dans l’excellente école normale spéciale de
Leide (Hollande), dirigée par Mlle Hardenberg.
Les nouveaux établissements peuvent recevoir cha-
cun 300 enfants à partager en 6 six classes. Leur fré-
quentation sera gratuite et les enfants y seront admis
depuis l’âge dq 3 jusqu’à celui de 6 ans révolus. Les
enfants prendront à l’école le repas du midi et l’admi-
nistration leur fournira gratuitement une portion de
soupe substantielle (coût annuel : 12,000 fr.). Le per-
sonnel enseignant se composera pour chaque école
d’une institutrice en chef, ae deux institutrices et de
trois assistantes.
La commission propose au Conseil d’approuver, outre
les bases d’organisation des nouveaux établissements,
le réglement d’ordre intérieur qui est annexé au rap-
port.
L’ensemble du réglement mis aux voix est adopté.
7. Institut supérieur de commerce. — Budget de
1880. — Crédit supplémentaire.
Le Conseil vote un crédit supplémentaire de 250 fr.
pour l’organisation,à l’Institut supérieur du commerce,
de conférences pratiques par des industriels,des ingé-
nieurs, etc., afin de compléter ainsi le cours des pro-
duits commerçâmes etde géographiecommerciale.Ces
cours seront, donnés non parles professeurs ordinaires
mais par des hommes expérimentés,s’occupant chacun
d’une branche spéciale. Le gouvernement attribue pro-
portionnellement pour cette dépense 750 fr.
8. Cimetière du Kiel. Caveau de famille Yande Wiek.
Concession accordée. "
9. Cimetière du Kiel. Caveau de famille de Ye Qysels
Concession accordée.
10. Cimetière du Kiel. Caveau de famille De Barry.
Conçession accordée.
11. Taxe sur la voirie. — 2me rôle pour 1879. — Appro-
bation provisoire.
Ce rôle sera déposé pendant 15 jours à l'inspection
du publie à l’Hôtel de ville.
12. Ecole Fröbel du Kiel. — Construction. — Autori-
sation de l'autorité militaire.
Le Conseil adhère aux conditions prescrites par l’au-
torité militaire à l’occasion de certain travail à exécu-
ter dans l’école gardienne de la chaussée de Boom,
située dans la zone des servitudes.
13. — Nouvel Athenée. — Plan.
m. i.efebvre déclare qu’aprôs avoir consulté l'ar-
chitecte il a été possible de tenir note des observations
de M. Cupérus qui avait demandé l’agrandissement du
local destiné au gymnase. Les travaux pourront com-
mencer en février, en même temps que les travaux
d’appropriation de l'intérieur de l’hôtel de ville et des
travaux de la cible de la garde civique au Kiel.
14. Justice de paix. — Création d'ün 8e canton.
m. rené bosmans, rapporteur de la commission du
contentieux donne lecture du rapport qui a été fait
à la suite de la demande de renseignements du gou-
vernement pour la création d’un troisième canton de
justice de paix dans l’agglomération actuellement sou-
mise a la j uridiction des deux cantons d'Anvers.
Le rapport constate l’augmentation croissante de la
population des deux cantons d’Anvers ; cette popula-
tion s’élèvera à 210,956 habitants si les modifications
proposées aux cantons de Boom et de Contich sont
acceptées. Il est question de détacher de ce dernier
canton la commune de Hoboken pour l’incorporer
dans les cantons d’Anvers. La commune de Hoboken
doit être considérée comme un faubourg d'Anvers,
surtout maintenant qu’elie sera pour ainsi dire reliée
au nouveau quartier du Sud de la ville d’Anvers. Le
rapport constate encore que l’importance des affaires
de police a été développée par nos lois et réglements,
et rappelle en même temps la procédure nouvelle et
si encombrante des enquêtes électorales. Le rapport
conclut en ces termes : ,’ .
Nous croyons donc nécessaire la création d’un troi-
sième canton de justice de paix.
Mais eu sous-ordre surgit une autre question : Peut-
on, comme quelques-uns l’ont proposé, créer hors
d’Anvers un canton rnral avec Borgerhout pour chef-
lieu ?
Ce serait, à nos yeux, faire fausse route, et sacrifier
les intérêts des justiciables, qu’-on prétend vouloir ainsi
sauvegarder. Toutes les voies, toutes les relations
établies ne font-elles pas d’Anvers le véritable point
central entre les diverses communes de l’aggloméra-
tion, bien plus que Borgerhout? Qui ne voit d’ailleurs
le grave inconvénient qu’il y a à multiplier et à sépa-
rer au loin les fieux de dépôt d’actes, les salles
d’audience, etc.? Notre législation nouvelle tend de
plus en plus à enlever an juge de paix son caractère
primitif de magistrature paternelle, pour en faire.un
juge au contentieux, avec une compétence élargie. Il
y a dès lors un intérêt public évident à établir le siège
du nouveau canton à Anvers, où les justiciables ren-
contreront plus facilement les hommes de loi.
La Commission du contontioux est donc d’avis, qu’il
y a lieu : 1° de créer pour l’agglomération anversoise
un troisième canton de justice de paix : 2° d’établir à
Anvers le siège de ce canton.
La séance est levée à 9 1/2 heures.
■luls-clos.
Par suite de maladie, M. l’échevin Lefebvre a bien
voulu se charger provisoirement des fonctions de
secrétaire communal.
Le Conseil fixe plusieurs pensions de retraite.
Institut supérieur de commerce, M. Otto Günther est
nommé membre de la commission administrative.
Hospice. Le Conseil autorise le collége à poursuivre
en justice M. Pierquin.
Bureau de bienfaisance. M. Paul Rochet est nommé
médecin des pauvres.
Mlles De Craen, Cantillon et Van Gel dorp sont nom-
mées institutrices en chef des Ecoles Fröbel.
Mlles Lambrechts, De Meeus, Van de Velde, Van
Lippeloy, sont nommées institutrices des Ecoles
Fröbel.
MM. Mellmann et Mitschke sont nommés profes-
seurs d’allemand des instituts primaires communaux.
M11'* Jumpetz et Van Steenweghe sont nommées pro-
fesseurs d’anglais des instituts primaires communaux.
Le Conseil renouvelle le mandat des membres du
conseil de recensement de la garde-civiqqe.
Professeurs de dessin. Ecoles pavantes de demoi-
selles. Sont nommés : MM. Dirckx et Nettesonne.
Institut primaire communal de garçons. École de ,
dessin. Est nommé professeur : M. Wagner.
Ecole industrielle. Professeur d’algèhre.Est nommé :
M. Truyens.
Ecole industrielle : M.Kemna est nommé professeur
d’histoire naturelle.
I-e Conseil fixe certains appointements et se sépara
à 10 heures.
Actes officiels.
Le Moniteur de ce jour publie la loi qui ap-
prouve la déclaration signée à Belgrade, le 4 no-
vembre 1879, pour régler provisoirement les relations
commerciales entre la Belgique et la Serbie.
annulation. — T’n arrêté royal du 4 janvier annule
une décision de la Députation permanente du Conseil,
provincial de la Fiàndre Occidentale portant refus
d’allouer des bourses d’étude à des élèves-institutrices
appartenant à des écoles normales soumises aux
prescriptions de la loi du l*r juillet 1S79 sur l’instr^-
tion primaire.
IO janvier.
Œuvre des Ecoles communales. — Cette
œuvre excellente, dont nous avons déjà fait ressor
tir le mérite, les tendances moralisatrices et noble-
ment charitables, est définitivement constituée. Le
comité provisoire a convoqué tous les adhérents à
nouvelles_etrangères.
TRANSVAAL.
Le correspondant du Daily News à Cape-Town
lui écrit que dans le grand meeting des Boers qui a
eu lieu à Pretoria on a voté les résolutions sui-
vantes :
Que jamais les Boers ne se soumettront au gou-
vernement britannique et qu’ils protestent énergi-
quement contre toutes les proclamations de ce
gouvernement ;
Qu’ils ne désirent rien autre chose que leur
indépendance et qu’ils déclarent solennellement
qu'ils sont prêts à sacrifier leur vie et à verser leur
sang pour elle ;
Qu’ils demandent que leur gouvernement soit
reconstitué le plus tôt possible sur les bases du
Grondwet de la République de l'Afrique du Sud ;
Que leur vœu le plus ardent est que le comité
national prenne aussitôt que possible, toutes les
mesures nécessaires pour recouvrer l’indépendance
nationale.
Ces résolutions ont été votées à une écrasante
majorité, et M. Kruger a été nommé président,
quoique l’on n’ait rien décidé sur la conduite à
tenir pour réaliser ces vœux.
On espère, malgré cela, que l’on n’en viendra pas
à une rupture formelle.
Le Daily News, dans son article de fond sur ce
sujet, estime que les Boërs ont quelque raison de
se plaindre du gouvernement anglais.
MONTENEGRO.
Vienne, 8 janvier.
Mouktar-Pachavientd’adresseraux Albanais une
nouvelle proclamation.
Il leur annonce que c’est pour la dernière fois
que la Porte' les invite à cesser leur œuvre de ré-
sistance à l’exécution du traité de Berlin : que
ceux qui ne voudraient pas se soumettre à la do-
mination étrangère peuvent émigrer à Kossowo,
Monastir et Scutari.où des terres, leur seront don-
nées gratuitement et où ils seront exempts pen-
dant quelque temps de tous les impôts ; que ceux
enfin qui persisteraient dans leurs intentions hos-
tiles seront définitivement abandonnés à leur sort
et ne pourront désormais espérer aucun appui de
la part du gouvernement ottoman.
ALLEMAGNE.
La misère en Silésie. — D’après des rapports
lus dans le comité chargé de recueillir des sous-
criptions pour les victimes de la famine dans la
Haute-Silésie,la misère dans cette province a pour
effet immédiat une profonde démoralisation de la
population.
Les malheureux qui reçoivent des vêtements les
vendent à vil prix à des spéculateurs ; la plupart
ont perdu toute énergie et montrent une répu-
gnance pour le travail.
Le bruit a couru, parmi la population éprouvée,
que.au F janvier, le gouvernement promulguerait
une loi, en vertude laquelle personne n’aurait plus
besoin de travailler : le roi nourrirait tout le
monde; on disait aussi, et les paysans ajoutaient
foi à ces absurdités, que l’empereur de Russie avait
été tué dans une explosion, que le roi allait mettre
fin à la misère, etc.
BELGIQUE.
Bruxelles, 40 janvier.
Le Cirque royal, qui s’est établi à Bruxelles dans la
magnifique salle de fa rue de l’Enseignement, obtient le
plus grand succès. Les programmes sont constamment
varies et les artistes sont tous de premier ordre.
La direction nous prie d’annoncer que les représen-
tations sont terminées tous les soirs à une heure qui
permet aux personnes habitant la province de profiter
des derniers trains pour retourner chez elles. Tous les
dimanches, à 3 heures, il est donné une grande repré-
sentation à prix réduits. |