Full text |
1813. - Jüf.o fiS
IIVERS, Jeudi fiS Janvier
(Huitième innée.)
LE PRÉCURSEUR
On s'abonne : à Anvers au bureau
du PRÉCURSEUR, Bourse Anglaise
N.o 1040; en Belgique et à l’étranger
chez tous les Directeurs des Postes
JOURNAL POLITIQUE.
COMMERCIAL, MARITIME ET LITTÉRAIRE.
PAIX. — LIBERTÉ. — PROGRÈS.
Abonnement par trimestre
pour Anvers, 15 francs; pour la Pro-
r*nce, 18frs.; pour l'étranger, 20frs.
Insertions 25 centimes la ligne.
Réclames 50 » »
13 Janvier.
CHAMBRE UES REPRÉSENTANTS.
Séances des lO et fl janvier.
C’est à peu de choses près pour mémoire que nous mention-
nons la séance de mardi, où après quelques incidents, la discus-
sion du budget des Travaux Publics a été interrompue presque
aussitôt que commencée, attendu que les députés se sont bientôt
vus en trop petit nombre pour délibérer légalement. Les seuls
événements de celle première séance ont été l'incident soulevé
par M. David, membre de la section centrale et le discours de
M. Denef, député de Turnhout. Ce dernier a réclamé avec in-
stance l’exécution des projets conçus depuis si long-temps en
faveur de la Campine. L’honorable orateur est entré en des
détails spéciaux sur le tracé des routes nécessaires et la direc-
tion des canaux. Nous ne le suivrons pas aujourd’hui sur ce
terrain; mais nous ferons observer que rarement la voix de
l'intérêt local est aussi bien inspirée que lorsqu'elle réclame
l'exécution de projets qui auront pour résultat infaillible la
conquête pacifique d'une province. Creuser des canaux afin de
rendre possible la fertilisation et le peuplement de landes dé-
sertes ou des bruyères presque improductives, tracer des rou-
tes, afin de faire pénétrer la civilisation et le mouvement parmi
des populations isolées, tels sont ces résultats. Au moyen des
routes et des canaux, l'agriculture, le commerce, l’industrie,
la civilisation vont envahir une contrée ou les ressources sont
moins chanceuses et plus prochaines que celles que peuvent
présenter les plus beaux projets de colonisation. En effet, et
ceci soit dit sans infirmer te moins du monde les assertions du
colonel dePuydt, il faut nous approprier notre sol et dévelop-
per uos propres ressources, avant de songer aux émigrations.
Le sol beige est comme le chanip du vieillard de la fable, à force
de le remuer on y trouvera un trésor.
L’incident soulevé par l'honorable M. David est assez curieux:
l'honorable membre a demandé l’ajouruemenide la discussion,
parce que la section centrale n’aurait pas tenu un compte fidèle
des observations qu’il a présentées à propos du chemin de fer,
soit à la Ie section dont il était le rapporteur, soit dans le sein
de la section centrale elle-même. 11 est hors de doute que M.
David n’a eu nullement l’intention de suspecter la bonne foi du
rapporteur de la section centrale. D’un autre côté, sans détail-
ler, pour le moment, les observations critiques de M. David,
nous pouvons affirmer que ce représentant est fort en état d’ap-
précier les diverses questions qui concernent le chemin de fer,
et que la Chambre et l’administration surtout auraient beau-
coup à profiter de ses lumières. Il est fâcheux que l’absence de
M. David, lors de la rédaction du rapport, le peu d'intervalle
que l’on a mis entre la distribution de ce rapport, et l’ouverture
des débats, joints à la distraction du petit nombre de députés
présents, aient empêché d’écouter le discours de M. David et
d’en tirer le fruit convenable. Ces mêmes considérations sans
parler de l’ignorance où l’administration laisse la Chambre sur
le mouvement du chemin de fer eu 1842, motivaient du reste un
ajournement. Néanmoins, il a été repoussé et la Chambre a
repris hier la discussion abandonnée la veille, des articles du
projet.
Que s’esl-il passé au second jour de cette discussion? Presque
rien; une niaiserie et un petit scandale tout au plus. M. le minis-
tre des travaux publics a fait parade de son désintéressement ;
il a annoncé que, lui ministre, payait sa place comme un simple
mortel lorsqu’il voyagait sur le chemin de 1er. Cela est digne
d’éloges, sans doute, comme l’a remarqué M. Rogier, si M. le
ministe rembourse l'administration des frais qu'occasionnent
les convois spéciaux. Mais le désintéressement de M. le minis-
tre ne va pas aussi loin ; c’est déjà bien beau pour un ministre
de payer une place dans les convois ordinaires. Quelle puérilité !
Le scandale que nous annoncions tout-à-l'heure, n’étonnera
personne de ceux qui connaissent les us et coutumes de grand
nombre de Députés, les prétentions des électeurs et qui savent
que les élections générales approchent. Au chapitre des roules,
mille voix se sont élevées comme à l’envi pour demander une
route pour telle province, une roule pour lel district, pour tel
canton. En ce moment, combien de localités avaient à la Cham-
bre leur Représentant spécial, lequel ne songeait qu’à son clo-
cher et avait saisi celte heureuse occasion pour plaire à ses
électeurs! Eu vérité, celui qui écrit ces lignes regrettait de
n’avoir pas voix délibérative pour réclamer à l’unisson une pe-
tite route en faveur d’un village de ses amis. Il faut avouer ce-
pendant que plusieurs demandes fondées se sont fait entendre
(voir les débats). Nous devons également enregistrer une opi-
nion très sage émise par M. de Theux. L’honorable Représen-
tant pense qu'il serait bien de conserver intact le fonds spécia-
lement affecté aux routes, et continuer d’appliquer à de uou-
vaux travaux l’excédant du produit des barrières.
A PROPOS HE HISEOERS UE EA COERONNE.
Ou nous écrit de Paris, le 40 janvier :
La séance royalea surpris tout le monde par sa physionomie
niorne et décolorée. Ce peuple-ci n’aime pas qu’on l’attriste
trop long-temps. La douleur royale est parfaitement comprise,
elle a été partagée avec une communauté de sentiment générale
et bien rare dans l'histoire. Mais, il serait temps de montrer au
pays les espérances réelles qui lui restent, au lieu d'insister sur
celles qu’il a perdues. C’est donc, de la part des ministres, un
manque de tact et de convenance nationale, que d’avoir repro-
duit dans le discours royal les allusions pénibles qui semblaient
épuisées dans les harangues du nouvel an. Un a été frappé du
laconisme de la phrase qui a trait au droit héréditaire du jeune
comte de Paris, et à la régence future du duc de Nemours. Les
ennemis de la dynastie en concluent avec joie qu’elle s’aban-
donne elle-même et désespère de son avenir. Voilà comment
Jine simple maladresse peut raviver de dangereuses et coupa-
bles espérances.
Le Roi a été reçu cordialement par la Chambre. Mais, si le
respect et l’intérêt étaient partout, l’enthousiasme n’était nulle
part. Les cris habituels des centres ont manqué, ou du moins
ce service a été mal fait. Quelques-uns prétendent que c’est
une leçon que les dissidents ont voulu donner à M. Guizot. On
a fait nn jeu de son impopularité sur la couronne, pour avertir
celle-ci que les beaux jours de son ministre sont passés. La
nouvelle opposition ne néglige aucun moyen de manifester son
influence.
On a remarqué les salutations significatives que le Roi a
adressées, en partant, à l'opposition de gauche, et en particu-
lier aux sections où siègent MM. Laffitte etOdilon Barrot. Cette
circonstance toute nouvelle est commentée de diverses manières.
Sa source la plus naturelleestdans la préoccupation continuelle
du Roi relativement à l’avenir. Il croit, avec raison, ne pouvoir
trop recommander cet avenir à tous ceux qui ont contribué à
fonder le présent; un pareil sentiment fait disparaître toutes
les divergences d’opinion. La gauche qui est un parti plus sen-
timental que réfléchi, a été vivement impressionnée par celacte
du Roi.
Le discours est regardé comme insignifiant, et vide de poli-
tique. C’est la plainte ordinaire. Le fait est qu’il contient
beaucoup de politique. Les paragraphes relatifs aux îles Mar-
quises et à l’Espagne, suffisaient seuls pour donner un caractère
politique à ce discours. L’occupation des Marquises est un défi
jeté à la rivalité jalouse de l'Angleterre. On abaisse à dessein
! importance de cet acte, en Angleterre par dépit, en France
par esprit de parti; mais cela ne peut faire qu’il n’y ail là pour
la puissance française un excellent point d’appui, si elle sait en
profiter.
Quant à l’Espagne, le discours en promettant une amitié
fidèle à sa jeune reine, a évidemment pour but de répondre
aux menaces de dictature que les partisans d’Esparlero col-
portent depuis assez long-temps. Le sentiment réel du minis-
tère Guizot est pour la restauration de la régence de Christine,
non pas tant en vue des droits de celle reine, que pour restau-
rer en Espagne l’influence française. Il ne souffrira pas que le
régent se fasse roi, ni môme consul ou dictateur, sous les aus-
pices de l’Angleterre. Si l’insurrection de Barcelone avait
réussi, les modérés, cela n’est pas douteux, se seraient emparés
du mouvement avec l’assentiment et l'appui occulte ou patent
du cabinet des Tuileries. Le coup ayant manqué, il ménage
Espastero tant que celui-ci reste dans les limites de la consti-
tution. En un mot, il l’accepte sous bénéfice d’inventaire, et
c’est ce qui corrobore le régent dans son alliance étroite avec
l’Angleterre.
A ce propos, on s’occupait beaucoup, hier, après la séance,
des vues de M. Molé, aspirant ministre, relativement à l’Espa-
gne. Ses partisans tombaient généralement d’accord que ces
vues seraient subordonnées au système de sa politique étran-
gère. Or, cette politique est tout-à-fait contraire à l’Angleterre.
Elle est basée sur l’alliance russe, sur une espèce de solidarité
continentale qui aurait pour effet d’exclure la perfide Albion,
et de la renvoyer à sa marine et à ses colonies. Cette solidarité,
il s'agit de l’acheter au prix de quelque concession marquante.
M. Molé n'a rien imaginé de mieux, pour cela, que de marier
la jeune reine Isabelle II, non pas au duc d’Aumale, non pas au
duc de Cadix, ni moins au prince de Lucques, mais au prince
des Asturies , au fils aîné du prétendant don Carlos ! Cette com-
binaison a été le rêve deM. Molé pendant toute la durée de son
ministère du 45 avril. Elle a contribué pour beaucoup à alié-
ner à la France les sympathies de l’Espagne libérale, tandis que
l’Espagne absolutiste y voyait une monstrueuse atteinte aux
droits du prince qu’elle regarde comme son seul roi légitime.
On faisait sur tout cela de nombreux commentaires: on disait
que M. Molé avait eu jadis contre sa combinaison toutes les
nuances du libéralisme espagnol, plus les projets, depuis aban-
donnés, de la Cour des Tuileries, puis enfin la résistance des
puissances qui ne croyaient pas alors le carlisme aussi faible,
aussi vaincu qu'il l’a été depuis. La convention de Bergara, l’ex-
tinction de la guerre civile, l’élévation d’Esparlero, ont rendu
les puissances moins confiantes dans la restauration pure et
simple de la loi salique en Espagne. Ce qu’elles ont repoussé
jusque-là au nom d'un principe, elles l'accepteraient peut-être
aujourd’hui comme transaction. C’est du moins l’espoir dont
se berce le parti Moléiste ; d’ailleurs, la Cour des Tuileries,
qui a perdu tout espoir de faire accepter comme roi d’Espagne
un prince français, se prêterait, selon lui, à un arrangement
qui aurait pour résultat de réunir autour du trône d’Isabelle la
masse compacle des modérés et des carlistes, et de reduirç à
l'impuissance tout le ichig et exalté.
Cette politique de concession aux cours du Nord, fait jeter
d’avance les hauts cris aux vieux libéraux de juillet. Beaucoup
de conservateurs eux-mêmes, malgré leur ardente prédilection
pour toutes les combinaisons pacifiques, entrevoient dans
celle-ci un principe dangereux, celui d’une restauration dégui-
sée du droit de la légitimité. Hier, dans quelques salons politi-
ques, la question a été vivement débattue.On voyait bien par là
que le paragraphe relatif à l’Espagne est le plus saillant du dis-
cours royal.
La polémique des journaux de Paris ne se ressent plus au-
jourd’hui de la stérilité dans laquelle elle se traînait depuis
quelque temps. Aussi il y avait matière à discussion pour les
uns et pour les autres :1e discours d’ouverture qui est venu
leur en livrer. Comme on devait s’y attendre, les journaux con-
servateurs, et particulièrement le Journal des Débats, n’y trou-
vent que motifs à éloges dont ils ne se font pas faute. D’après
ce dernier, il est impossible de retracer avec plus de vérité la
situation du pays, qui. de quelque côté que l’on jette les yeux,
fait foi que jamais politique n’a plus heureusement et plus com-
plètement triomphé que celle du 29 octobre. La Dresse qui ana-
lyse le discours article par article n’a également que des éloges
à donner; elle se félicite de nouveau d’avoir tant insisté pour
que la session fût ouverte avec l'intervention royale. Elle y
voit cet avantage que, la question politique extérieure se trou-
vant posée avec netteté et précision, elle devra être discutée
; sans qu'il soit nécessaire delà soulever à propos des fonds
secrets.
Les organes de l’opposition paraissent moins satisfaits, et
quoiqu’ils en louent les termes généraux, ils le trouvent pâle et
vague sur les points qui touchent à la politique ministérielle.
« Les questions importantes, dit le Constitutionnel, y sont pas-
sées sous silence ou abordées en tremblant et d’une manière
enveloppée. Du droit de visite, pas un mot. Rien sur la clôture
du protocole; rien sur les traités de 1831 et 1833 ; rien sur ces
prétendues négociations ouvertes pour ménager dans l’avenir
au ministère anglais le moyen de nous accorder la révision des
traités contestés; rien même sur ces troismillions qui devaient
servir à accroître le nombre de nos croiseurs sur la côte d'A-
frique et à jeter de la poudre aux yeux des imbéciles.
» En somme, le ministère ne parle pas du droit de visite, se
loue de n’avoir rien fait en Espagne, se félicite de ne pas avoir
empêché nos soldais de se battre en Algérie, et le produit des
impôts de s’accroître en France; il constate que depuis un an
il a négocié pour ne rien faire; son unique occupation, son tra-
vail herculéen, a été la conquête d’iles où se rencontrent deux
ou trois nations de 1,800 individus au maximum.
» Le discours ne dit donc rien et ne signifie pas davantage;
il résume fidèlement la politique de nos hommes d’Etat. »
On le voit, le Constitutionnel est plus difficile à contenter, et
l’on peut supposer qu’il serait plus satisfait si le ministère avait
moins de chance de se maintenir, et si M. Thiers eu avait plus
pour arriver au pouvoir.
TERgEIE.
Constantinople, 21 décembre. — La sœur du sultan, la sultane Hadid-
sché est morte, il y a quelques jours.
Le ministre résident belge,baron Bchr.qui est sur le pointde prendre
un congé, a en le 19 une audience de congé auprès du sultan.
(lObservateur autrichien.)
ITALIE.
Des Frontières, 1 janvier. — Des lettres de Rome annoncent que le
chevalier espagnol Toledo, qui se trouve en cette ville, déploie beau-
coup d’activité pour faciliter deplus en plus la conclusion du mariage,
projeté par un certain parti, <I« prince des Asturies avec la reine Isa-
belle. (Gaz. d’Augsbourg.)
tSEÈHE.
Stockhoi.m, 30 décembre. — Le conseiller d’état M. D’thra est nommé
ministre des affaires étrangères, M. Mautha ministre des finances, et
l'évêque Heurlin, ministre des cultes.Rien n’est encore décidé touchant
les ministres de la justice et de la guerre. (Noue. Gaz. de Hambourg.)
PRESSE.
Bresi,ae,2 janvier. — Leprésident supérieur de la provincede Silésie,
M.de Merckel, publie l’ordre de cabinet suivant dans la feuille officielle
de Breslau :
« J’ai été informé par le ministre des cultes que le chanoine Retter,
bien qu’il n’ait jamais été reconnu par le gouvernement en sa qualité de
vicaire capitulaire de l’évêché de Breslau, s’est permis, dans un moment
où l’on attend la confirmation du prince-évéque nouvel élu, d’adresser
sous la date du 24 octobre dernier au clergé de son diocèse une circu-
laire qui contientde nouvelles dispositions sur laqïiestion des mariages
mixtes, sans l'avoir préalablement communiquée aux autorités civiles,
et sans avoir demandé du gouvernement l'autorisation requise par les
lois générales du pays (Landrecht, partie 11, lit. II §117), pour la publi-
cation de prescriptions nouvelles. J’ai appris avec un vif déplaisir le
droit que le chanoine Hitler s’esL arrogé, et je déclare en conséquence
que les dispositions prises par un administrateur du diocèse, qui n’est
pas reconnu par moi, et sans l’observation des lois générales, doivent
être considérées comme non avenue.et qu’il n’y doil être donné aucune
suite. J’ordonne par les présentes à toutes les autorités, et particulière-
ment au ministre des cultes,de veiller strictement à ce que dans le cer-
cle et diocèse de Breslau, on agisse conformément à mes volontés
royales.
Le ministre d’état est chargé de publier le présent ordre par les
feuilles de la province de Silésie.
Charlolten bourg, 31 décembre 1842. Frédéric-Guillaume.
Au ministère d’état. »
Poses, 3 janvier. — Les funérailles de l’archevêque ont eu lieu le pre-
mier jour de l'an. Toutes les autorités civiles, militaires et religieuses y
assistaient.
PORT EGAL.
Lisbonne, 2 janvier.—La session des Cortès a été ouverte aujourd’hui
par la reine en personne qui a prononcé le discours suivant :
« Dignes pairsdu royaume et messieursles députés de la nation Por-
tugaise !
b C'est toujours pour moi une cause de la satisfaction la plus vivë, de
me retrouver dans celle enceinte au milieu des représentants de la na-
tion.
» Je me félicite et vous aussi dans celte occasion solennelle, et j’ai la
confiance qu’animés du désir le plus sincère de vouer votre sollicitude
ardente à l’honorable mission de consolider le système représentai if,
vous adopterez, pour arriver à ce but, les mesures les meilleures et les
plus efficaces que votre sagesse vous suggérera.
a Déjà deux ministres, ceux de Prusse et d’Autriche, sont arrivés à
cette cour, elle représentant de S. M. I. l’empereur de Russie devant
aussi arriver prochainement,on peut considérer comme complètement
rétablies les relations de notre patrie avec les grandes puissances «lu
Nord, et j’ai la satisfaction de pouvoir vous annoncer que je continue a
recevoir de toutes les nations nosapiiesou nos athées les preuves les pi us
convaincantes de leur amitié et de leurs bonnes dispositions envers nous;
mon gouvernement veillera avec un soin constant à entretenir ces re-
lations politiques et à donner aux rapports commerciaux le plus grand
degré de développement possible, afin de faciliter la conclusion des trai-
tés de commerce et denavigation dont il est occupé incessamment.
» J’ai l’espoir que l’occasion opportune ne se fera pas attendre, de vous
faire connaître le résultat des négociations qui ont eu lieu entre mon
gouvernement et celui de Sa Sainteté et qui est tel que, sans préjudice
aux prérogatives de la couronne, on a eu égard aux besoins de l’Eglise
lusitanienne.
» Le budget pour l’année qui commence, voussera soumis, et je dois
spécialement attirer votre attention sur la nécessité urgente d’établir
l’équilibre entre les recettes cl les dépenses de l’Etal.
h Mes ministres vous rendront compte dus mesures qu’ils ont cru
nécessaire d’adopter en l’absence du corps législatif, et vous soumet-
tront les propositions qui, sur les diverses branches du service public,
sont recommandées par l’expérience.
» La session pour l’année 1843 est ouverte. »
On pense qu’attendu les questions nombreuses et importantes que
le ministère devra soumettre aux Cortès, la session qui va s’ouvrir sera
la plus intéressante depuis l’avènement de la Reine doua Maria. |