5e Vat ARE précieufe des trois , & qui eft une décoction des bourgeons & des jeunes branches rougeâ- tres. L'on ramaffe encore de ces jeunes bran- ches. & on les envoie à Venife, où elles entrent, dit-on, dans Ja compofition de la thériaque ou de quelqu’autre remède. Mais la plus grande quantité de baume sobtenoit autrefois & sobtient encore par le moyen d'une nciGon faite à Parbre. On a même débité beau- coup de fables à ce fujet. Le célèbre hiftorien Tacite dit que cet arbre craignoit tellemment le fer , qu'il trembloit a la feule approche du couteau ; & quelques autres gcrivains ont prétendu quil falloit que linci- Gon fût faite avec de Ïivoire, du verre ou de la pierre. Il neft pas douteux quïil ne faille È sy prendre avec beaucoup de précaution, & Ï que mieux Fincifion eft faite, meilleur eft le baume qui en fort. On fe fert à préfent, & on seft vraifemblablement toujours fervi, d'une hache pour faire Fincifion dans larbre du baume; & on choifit le temps où la sève eft dans toute fa vigueur, comme en Juillet , en Aoùt & au commencement de Septembre. On regoit le baume dans un petit vafe de terre, & chaque jour on le verfe dans un plus grand NE