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Los cartes resteront valables. Le prix (feutrée est
pour une placé réservée 2 frs ; pour une seconde 1 fr.
On peut se procurer des cartes au local de la société
Klein Guide Poort, Marché au Bétail, 7, chez le sieur
J. Wouters, Pont de la Citerne, 4, chez le sieur Vander
Pranck, horloger, Place de Meir, et le soir au contrôle,
— Voici les prix des denrées alimentaires des diffé-
rents marchés :
fr. 2-35 à 2-40
! •• Le lr janvier, le homfaé Jeanty, âgé de 55 ans, cultiva-
‘ leur à Fouches, atteint d’aliénation.mentale, s’arma d’nne
hache qui se trouvait dans la cuisine deson habitation et en
! porta un violent coup à la tête de sa femme, qui se trou-
1 vait seule avec un enfant do 7 ans. Aucune cause n’a pro-
| voqué Jeanty à commettre cet acte envers sa femme
chargé de fournir; les mains tremblaient à Guénàrd d’im-
patience.
C’est lui qui, familier do la.maison, entra le premier dans
l’étable : *• Bonsoir, dit-il, père Chesneau,Il ne fait pas bien
chaud. 11 fait hoir dormir dans votre étable. —*;Ç’est vrai,
répondit Chesneau, je me suis mis
Beurre par kilogramme
» ». 1/2 »»
Pommes de terre . . .
Œufs .......
1-30 »» 1-40
1- 40 •» 1-06
2- 50 •» 3-00
- La vie de la femme Jeanty est en danger, et son meur- i n’avoir pas froid, » À ces mots.
FAITS DIVERS.
Il y a eu hier grand dîner à la Cour. Parmi les personnes
que le Roi a réunies à sa table, on remarquait S. K. M. Pi-
card, ministre de France, et les secrétaires de la légation,
M. le ministre des affaires étrangères et divers hauts fonc-
tionnaires et officiers généraux et supérieurs.
—S. A. R. le comte de Flandre est arrivé avant-hier soir à
Kupen, accompagné d’une suite assez nombreuse d’invités.
Les chasses ont commencé hier danâ* la forêt do Herto-
genwald. On a abattu dans cette journée 43 chevreuils, un
sanglier, un renard et un chat sauvage.
. (Union libérale de Yrrviers.)
— Depuis que les cartes-correspondance circulent dans
tout le pays, l’usage en est devenu beaucoup plus fréquent.
11 n’a pas fallu longtemps pour en faire l’expérience, quel-
ques jours ont suffi", et on peut assurer que dans quelques
mois leur consommation sera générale.
L’arrêté du 27 novembre dernier en restreint un.peu les
dimensions. Elles auront la môme hauteur à peu près que
celles d’aujourd’hui ; mais leur largeur sera de liy milli-
mètres au lieu do 150 ; {four lui donner la largeur nouve'lie-
ment adoptée, il suffi d’enlever les deux inscriptions
latérales en flamand et en français qui rappelaient la
prescription, aujourd’hui abrogée, d’après laquelle les
Cartes-correspondance ne circulaient que dans l’étendue
d’un même bureau postal.
— Le monde du Sport vient de faire une double perte en
la personne du vicomte de Buisseret et en celle du comte
de Lautrec.
Le vicomte do Buisseret lut une des illustrations delà
première période du turf et de l’échange beiges. A son ha-
ras de Buisseret, il élevait des chevaux de. pur sang et de
demi-sang qui lui valurent de nombreuses récompenses aux
concours de Tervueren et de Gémbloux. Il laisse un fils qui
promet d’être le digna continuateur de ses essnjs d'amélio-
ration de bonne chevalerie.
— Le garde particulier de M. le comte de Liedekerke de
Sainte-Marie, est mort des suites dp co.up de feu qu’il avait
reçu d’un des deux braconniers q-p1 poursuivait.
' — Ces jours derniers, une explosion de gaz qui a occa-
sionné un commencement, d’incendie a eu lieu rue de la
Commune, à Saint-Josse-ten-Noode, chez M. G..., officier de
notre armée.'
Comme le gaz brûlait avec des intermittences,M. G... au-
raitvoulu examiner le tuyau, etsans s’aviser de fermerai!
préalable le1 compteur, il serait monté avec son ordonnance
sur une double échelle ; il tenait une bougie à la main. Le
gaz s'échappant par une fissure lit explosion, et l’échelle
lut renversée, brisant les branches de l'appareil. Quoique
ayant la ligure et les mains brûlées, et s’étant grièvement
contusionné dans sa chute, M. G... s’empressa d’arrêter
les progrès du feu, pendant que l’ordonnance, qui par ex-
traordinaire s’était relevée saine et sauve,courait chercher
du secours. Mais déjà malade avant l'accident, M. G...
parvenu au haut de I escalier,portant un seau remfili d’eau,
se sentit défaillir et roula jusqu’en b.as dos degrés. Ce fut
alors que les voisins arrivèrent et s’occupèrent d’éteindre
lefeu, et de transporter chez une parente M™*1 G..., qui se
trou ve dans un état intéressant.
Chose bizarre, personne n’avait, songé à fermer le comp-
teur, et l’incendie aurait pris des proportions considérables
sans l’arrivée des pompiers,, qui s’occupèrent avant tout de
ce soin.
L’état de M. et Mme G... est assez alarmant pour qu’un
médecin .soit établi, en permanence, à leur chevet.
i.'explosion a été tellement violente que toutes les portes
de. lamaison voisine ont. été arrachées de leurs gonds.
— Dans notre édition d’hier soir, nous avons reproduit
un article de l'Echo du Parlement qui attribuait à un fonc-
tionnaire du ministère de l’intérieur un acte dé supercherie,
au sujet d’un ouvrage publié par M. Angenot.
Des renseignements puisés à bonne source nous per-
mettent d’affirmer que je fait signalé est, de tous points,
inexact. Dans ces circonstances, nous engageons nos con-
frères qui ont Reproduit l’article dont il s’agit à insérer
également la présente rectification. (Etoile.)
— onhvE a vezix. — Une grève, annoncée depuis quel-
ques jours, a éclaté dans les établissements ouvriers de
bcaigneaux et de Vezin.
Les renseignements précis nous manquent encore en ce
moment à cetégard, mais la grèvédoit avoir assez de gra-
vité car hier soir un bataillon du 9e de ligne, en garnison
en notre ville, a été dirigé sur Vezin. Des pierres auraient
été jetées à la gendarmerie et quelques gendarmes grave-
ment contusionnés. Deux meneurs ont été écroués hier soir
a notre modscm d’arrêt. (Organe de Xrtmur.)
— Depuis quelques jours des bruits dé grève circulaient
à Charleroi ; nos renseignements personnels ne les faisant
pas considérer comme sérieux, nous nous étions abstenus
d’en parler. Mais depuis,. l’Association charbonnière s’est,
réunie deux fois d’urgence et la question {de la grève était
à l’ordre du jour. Il aurait été décidé, pai’ait-il, qu’en cas
de cassation de travail de la part .des ouvriers, les patrons
fermeraient les établissements. '
Nous espérons encore que ces mesures, qui ont été pri-
ses en prévision de la grève, n’auront pas lieu d’être appli-
quées. Cependant, si nous en croyons ce que l’on nous rap-
porte de Gilly, les derniers meetings de VInternationale
auraient décidé d’inte'rrôihpre le travail dans toutes les
houillères à la fois, ainsi que dans toutes les usines ; les
lettres du comité organisateur serafont parties, fixant la
date du 14 pour la démarche à faire auprès des patrons. Les
ouvriers demanderaient une augmentation de 20 p. e. des
salaires et la réduction de lajoiymée de travail à 8 heures;
Ces bruits sont évidemmentèxagérés et rien ne peut nous
l'aire croire à ce mouvèment qui, dans les circonstances ac-
tuelles plus», qu’en toute autre, serait insensé. Nous avons
la preuve que des excitations ont lieu dans certains cen-
tres, mais nous sommes certains aussi que la grève géné-
rale est impossible, la plus grande partie de nos ouvriers,
instruits par les êxpériènees précédentes, ayant appris à
raisonner eux-mêmes leurs intérêts et à ne recevoir de
mot d’ordre que de leur conscience. (J. de Charleroi.)
— JJn vol important a eu lieu mercredi à Liège, vers une
heure de l’après-midi, dans les circonstances suivantes :
Un messager venant d’Ougrée, s'étant rendu à la Banque
nationale de cette ville afin d’y toucher de l’argent pour
»ses maîtres* reçut de l'employe de la Banque une somme de
34,118 fr. 71 c., dont une partie, soif 20,100 fr. en billets, et
le l'este de 14,018 fr. 71 c. en argent.
Voulant vérifier si son compte était exact, le messager
effaça ses billets à côté de lui ef se mit à compter son ar-
gent, ce qui, nécessairement, lui prit quelque temps. Ayant
fini ce travail, il voulait mettre la main sur sa liasse de bil-
let s... mais quelle ne fut passa stupéfaction en voyant,
.qu’elle avait disparu.
Le malheureux crut un instant ne pas avoir reçu ses biu
iets-; mais les employés de la Banque firent immédiate-
ment lé relevé deleurcaisse, et constatèrent que la somme
Me 34,110 fr. 71 cent., venait de luiêtpe remise.
On comprend facilement le désespoir du pauvre messa-
ger; la liasse de billets lui avait été enlevée tandis qu’il
comptait sqii argent, „ , .
" Ce messager se nomme Hubert Rosen ; il est depuis un
3 rés-crand nombre d’années au service de la fabrique pour
laquelle il était venu toucher une somme aussi importante,
et a toujours lait preuve de la plus grande fcftpjjeteté.
— On écrit d’Arlon, 3 janvier ;
— Noire ville a failli voir se renouveler les désasti’es du
fameux bal donné par le prince de Sehwarzenborg.
,• Le concert de charité organisé par la Société de chant,
la Lyre arlonaise, «venait de se terminer, lorsque le gâz
s’éteint subitement et l’hötel-de-ville tout entier est plongé
dans l'çbscurité.
•> Dans un coin de la grande salle, quelqu’un cherche à
allumer une petite bougie ; cette lueur tremblottante fait
croire à un incendie et les cris au feu, sauve qui peut se
font entendre.
» On se presse, on se pousse, on se heurte, les banquettes
sont renversées, les fenêtres volent en éclats, des femmes
et des enfants sont foulés aux pieds,
♦» La panique dura un quart d’heure environ, on paryint
à raUumer le gaz et à rétablir quelque peu l’ordre. A part
des contusions, deiAte^ettes abîmées; des bijoux perdus et
mie émotion bienaBKime. aucun accident grave n'est à
déplorer et le barSS» voir lieu.
— On so deruandoWEret incident, qui pouvait avoir des
suites aussi regrettables, est dû à un simple accident on à
la malveillance. ••
— On écrit de Fouches (Luxembourg; :
Le 31 décembre dernier, les nommés Ch. Schortgen, 30
ans. Nie. Scharren, 38 ans, Nie. Heurtz, 48 ans et P, Bour-
geois, 40 ans,tous quatrejournaliers,demeurant à Fouches,
faisaient une partie de cartes au cabaret tenu par le sieur
Nie. Bernard, a Petit Fouches, lorsqu’une querelle sur-
vint entre Schortgen et Bourgeois, au sujet du jeu, que-
relle qui motiva la fuite de Schiortgen, qui fut poursuivi
par Heurtz etBourgeois.Ce dernier chercha à le faire tom-
ber dans le fossé qui longe la route, tandis que Heurtz,
qui était armé d'une bûchèqu’jl ayajiprise dans le cabaret,
Ja lui lança dans lés jambes, mais Schortgen ramassa lè
morceau de bois et en appliqua un coup tellement violent
suï la tête de Bourgeois qliTÎ lui brisa le crâné. '
« it est résulté du; coup de bûche la mort de Bourgeois,
qui laisse une veuve et plusieurs enfants en bas âge.
» Schortgen a été mis en état d’arrestation par la gen_-
d armorie de Habav. . ,
trier a aussitôt pris la fuite dans la direction d’Arlon, où il
est l’objet d’actives recherches. »
— assassin at i»E «Eux enfants. — Un crime inouï, (lit
l'Indépendance luxembourgeoise\ est venu jeter la conster-
nai ion dans les environs de Remich. Deux garçons de Bous,
dont fainé pourrait avoir 15 ané, revenant de la foire des
Innocents', furent accostés en route parleur-voisinyùupqr-,
rii'T. âgé il«• à3m .'ni'. S>ms |»r,■ t<• \i.■ <|in- I»' < 11■ • 111111 à i en-
vers Dalheim n’était pas sur, il lit prendre la route des
trois cantons. Arrivé au bois d’Erpeldange, il assomma
l’aîné d’un coup de gourdin. Poursuivant le plusjeune dans
le taillis en contre-bas do la route, il l’atteignit, le déchi-
queta littéralement à coups de couteau, et liu cnlêVa la
somme de 17 fr, qu’il savait que sa victime avait touchée
à Altzingen. •
Revenu sur les lieux de son exploit, il voit que l’autre en
! tant avait repris connaissance et. avait cherché son saint
! dans la partie boisée au-dessus de la route. Suivant la piste
’ do la neige, il le ratrappaprès du Kcxeweyer, lui asséna
: de nouveau des coups de bâton et de couteaux, lui fra-
; cassa le crâne à l'aide du talon de ses bottes et le jeta fiha-
; lement dans la mare.
j De là l’assassin se rendit à Welfrange, dans une maison
| suspecte, où il se fit apporter deux litres de vin et un ctemi-
i litre d’eau-de-vie.
. Pendant ce temps, la dernière victime se ranima, et ar-
j rivé à Welfrange, près de la demeure du maréchale lemens,
I l’enfant réclama le secours dont il avait besoin et qui lui
fut accordé avec empressement, démens se mitimmédia-
I tement sur les indications de celui-ci, à la recherche du
, meurtrier, et, aidé de quelques voisins courageux, il l’arrêta.
La descente du parquet eut lieu hier, - et-le nouveau
TroppmSn se trouve depuis lors soüsles verronx, attendant
avec indifférence le sort que lui réserve lajustice humaine.
Sans la présence des gendarmes, la population en fureur
des environs lui aurait iâit un mauvais parti,
— Les détaillants de bière des villes de Nuremberg, de
Furth ot d’Erlangen ont adressé à la Chambre des Députés
de Bavière une pétition dans laquelle ils prient les députés
d’agir sur le gouvernement pour que celui-ci biffe de l’or-
j donnantfe concernant l’introduction du litre comme me-
sure de capacité, la disposition qui règle la quantité d’écume
! qu’il est permis de donner par litre. Au dire de.ces détail-
j laats,- cette disposition, admise par d’autres Etats alle-
' mands, leur porterait un grand préjudice. A Munich, les dé-
taillants de bière ont- d’un commun accord résolu de faire
j payer, à dater du nouvel an, le litre de bière un demi-
Kreutzer plus cher que l’ancien pot bavarois, qui pourtant
Best plus grand. Cette augmentation de prix, quand la me-
sure devient plus petite,est, selon les 1Yeueste Nadiriehten,
un cadeau de nouvel an très-amer pour le public, d’autant
plus que la qualité de la bière laisse la plupart du temps
beaucoup à désirer. Cotte feuille engage les brasseurs et
les détaillants à bien réfléchir avant de donner suite a une
résolution qui pourrait exaspérer le public-et amoner-des
scènes fâcheuses.
— Nous n’avions pas tort,dit la Presse,quand nous disions
tout dernièrement que la liquidation de la liste civile du
deuxième empire menaçait do durer aussi longtemps 'que
la guerre de Troie.
On croyait en avoir fini avec la batterie de cuisine dont
la vente va commencer, ci il y en aura encore pour plus de
deux mois.
Il reste à adjuger du vin, des liqueurs, des porcelaines,
des cristaux, de l’argenterie mois, du linge, des voitures,
etc., etc. Quand il n’y en aura plus, il y en aura encore.
Voulez-vous savoir, en attendant la lin, ce qu’a produit-
jusqu’à ce jour la liquidation impériale (Voici :
Les voitures et harnais ont donné. . . fr. 2647514
Les armes............................ 15,500
Les vins et liqueurs................ 326,964
Les fourrures dés équipages.......... 21,189
Les porcelaines et cristaux ....... 210,509
Le linge de literie et Jetable............... 188,000
Le ruolz . ................................. 90,000
La batterie de cuisine (l‘« vente) .... 23,000
. Total .... 1,139,676
Et il y a encore pour deux mois à liquider le matériel
qui garnissait les châteaux impériaux de Compïègne, Fon-
tainebleau, etc. On espère arriver à deux millions. .
— Grand Dieu ! que la vertu est chose difficile à garder!
Voilà un homme qui l’a pratiquée depuis soixante-dix lon-
gues années,etqueilesannées! de 1801 à l871.Sansbroncher,
il g, traversé la fin de la première République, le Directoire,
lé Consulat, le premier Empire,la Restauration, la révolu-
tion de Juillet, l’instauration des (f Orléans, la seconde Ré-
publique, le second Empire, la troisième République et,
chose plus périlleuse encore, la période communarde,et tout
cela sans la moindre égratlinure à l’épiderme, non plus qu’à
la conscience. Qu’â-t-il-fallu pourtrouverle défaut.de cette
cuirasse si longuement éprouvée? Moins que rien, une
invitation à déjeuner de la part d’un ami ; oh ! les amis ! Il
y a des amis qui vous aiment cordialement, et videraient
avec plaisir dans votre-main la moitié de leur bourse. Ils
vous invitent à déjeûner et, souS prétexte de vous faire
fête, ils ne songent qu’à vous griser, au risque de ce qui
peut arriver, le tout pour la petite satisfaction de se dire
non buveur et d’acquérir le droit de blaguer le vaincu à
perpétuité.
Ainsi se sont -passées les choses entre le papa Bobeün
et son ami Gi’invailet. Ce dernier habite I’aris, et Bobelin
Joinville ; c’est à Joinville qu’à eu lieu le duel à la four-
chette éîi papa Bobelin devait être vaincu. Après le dé-
jeuner, on va prendre le café. Pour certains amateurs,
prendre le café, c’est prendre de tout, du café d’abord,
puis des liqueurs, delà bière, du punch, du vin, du cidre,
ae-l’eau sucrée, des sirops, du thé, de tous les liquides
que peut fournir un établissement bien tenu. Le cata-
logue épuisé, M. Grinvallet songe à retourner à Paris.
Papa Bobelin n’est pas homme à quitter sitôt son ami ;
il veut l'accompagner. Ils prennent le chemin de fer, ar-
rivent à la gare de Paris. Bobelin ne veut pas encore
quitter son ami, et lui propose de l’accompagner jusque
chez lui ; mais Grinvallet, plus sage, refuse, en faisant com-
prendre qu’il est nuit et qu’il est prudent de retourner
chacun chez soi. Sur ce conseil, les deux amis se séparent.
Resté seul, papa Bobelin se sent leste, dispos et tout ré-
joui ; il est fatigué d’être assis, et il décide qu’il retournera
à pied à Joinville. Cette résolution prise, il part du pied
gauche, le malheureux !
Il paraît que c’est du pied droit qu’il fallait partir, car
an lieu de prendre par le fauboflrg St-Antoine, il s’engage
dans la rue de ce nom, ce qui le-conduit tout droit à l’hôtel
de ville. Là, il s’aperçoitde son erreur, veut rétrograder,
se perd, et à onze'heures du soir il se trouvait place Sainte-
Opportune, près les Mlles contrales,quartier très surveillé
par la police, et pour cause. Là, il est rencontré par des
femmes, dos enfants qui, le voyant complètement ivre,
en font d’abord leur jouet, ensuite leur victime; elles le
mènent chez un marchand de vin, le font bofre, le font dan-
ser, en lui retirant successivement ses vêtements, si bien
qu’au moment où des agents attirés par le vacarme, arri-
vaientpour s’enquérjr de ce qui se passait, ils trouvaient
matière à rédiger un procôSryerbâl d’attentat aux moeurs.
Il y a déjà un mois que le malheureux vieillard a passé
en prison. Il comparait aujourd’hui devant le tribunal cor-
rectionnel sous le coup de la terrible prévention qui M est
imputée. Vous peindre sa désolation serait chose impossi-
ble ; ses mains tremblantes sont pleines des attestations
les plus honorables des plus notables habitants de Join-
ville. Il y est dit qu’à la tête d’un établissement commer-
cial important, il a toujours tenu la conduite la plus honnête
et que, tant sous le rapport de la probité que des mœurs,
il a toujours été à l’abri de tous soupçons.
Ces bons renseignements et son profond désespoir ont
engagé letribunalà user largement à son égard de l’art.
463 ; il n’a' été condamné qu’à deux mois de prison.
résultats, et aujourd'hui la médecine ordonne i’usage des
ftiefs saignapts de cheval, aux personnes atteintes daffec-
tions chroniques ; car il a été constaté qu’à l’époque du siège
et au moment où l’on iié se nourrissait que fie la chair de
— Du 10 au 20 janvier aura lieu dans les vingt arrqndjs.-
sements de Paris l’ouverture simultanée de vingt bouche-
ries nouvelles.. Elles débiteront exclusivement de la viande
de chêval à des prix excessifs de bon marché. Toutes ces
maisons appartiennent à une société financière anonyme,
et seront alimentées par des éleveurs spéciaux de chevaux
destinés à l’étal. L’expérience du'siége a donné d’excellents
’ " ’ ‘ ' ’ ’ ' ’ ' ' ’onne l’usage des
atteintes daffec ■
.......... ... .. du
au moment où Ion ne !$e nourrissai
cheval, le nombre des décès par la phthisie pulmonaire
avait diminué d’une manière sepsjlffe, Ce sont lés races'du
Poitou et du Limousin qui fournissent les meilleqrs chevaux
comestibles.
— Cinq individus, trois hommes et deux femmes, vien-
nent répôndrè devant la cour d’assises séant à Chartres,de
deux assassinats et de yols. Ces crimes furent commis à
l’aide de la confusion que jetait rapproche de l’epnemi. Un
sixième accusé devait être placé près de ses cémpljçes,
mais il s’est pendu dans la prison de Châteaudun,
C'est dans la nuit du 19 septembre, le jour où l’on signa-
lait l’approche des armées allemandes que les époux Clies-
neau, reyenant du marché de Bonnetable, trouvèrent Ja
mort daps la grange où ils couchaient. Ils passaient dans
le pays pouf posséder de l’argent, malgré l’extrême écono-
mie de leur vie. Les assassins Volèrent de 5 à 6000 francs.
Une somme presque égale échappa à leurs recherchés, ca-
chée qu’elle était dans de vieux linges.
On arrêta d’abord Guénard et Quilleu. Leur réputation
était équivoque ; l’armée d’invasion approchait, elle occu-
mis.L'un fi’eux parla plus qu’il ne convenait. On avait d’ai
leurs remarqué Ie changement de leurs habitudes.L’instruc-
tion fut reprise,.'et biéifiôr les aveux partiels des accusés,
leurs dénonciations réciproques ppyipirent de déterminer
la part prise par eux aux crimes', ' ' . "
L’instigateur de l’assassinat et des vols est Guénard. H
avait communiqué son projet criminel à Proust, à Quilfoii,
à Germond : “ Que craignez-vous, leur disait-il, il n’y a
» plus de gouvernement, plus de gendarmes, plug rien. »
Gemond,, sergent' delà garde nationale, désigna Gué-
vis à côté de ma vache pour
Guénard sort, appelle ses
slave, qui compte 82,20.0,000; les races lalincs, 97,000,000, et,
les races germaniques, 9.3,500,000,
— Les nouvelles du Pérou annoncent que le général
Melgarejo, premier dictateur et ex-président de la Bolivie,
a etc assassiné à Lima je 23 novembre. Son assassin est
son propre gendre, le général José Anrelio Sanchez, exilé
comme lui et résidant a Lima.
Voici l’histoire : dans sa prospérité, Melgaréjo devint
amoureux' d’une sœur dé Saneliez qui,pendant plusieurs an-
nées, fûtsamaîtresse. La grande in fluence que celle-ci exerça
sur le général amena le mariage de la fille Melgareja avec
Sanchez, tandis que, d’autre part, une sœur de Sanchez se
mariait, avec le fils de l’ancien dictateur.Tant quffMclgarejo
fut victorieux, la famille Sanch'éz se dévoua à ses intéréts';
mais au moment des revers, elle se rangeà'du côté do ses
onneihis.La maîtresse du dictateur s’enfu it emportant toute
sa fortuné. .
Le jour où il fut tué, s’armant d’un revolver, et sous l’in-
fluence de la boisson, il chercha à forcer l’entrée de la de-
meure de Sanchez. En ouvrant Ja porte, il se trouva face ‘
a facè avec celui-ci, qui, sans aucune parole, lui tira à
bout, portant deux coups de pistolet dont chacun lai fit une
blessure mortelle.
-- Un vient de fabriquer dans l’usine Kallam. et G* à
Swanson, du papier de ter, pesant i \ gramme par feuille
de 2 décimètres sur 14, soit 30 pour cent de moins que le
papier actuel; 1014 de cos feuilles forment l’épaisseur d’un
centimètre, soit par J’euille 6/10.00 de ligne, alors que le plus
mince papier à 21/1000 de ligne.
— i.e MOI vemext perpétuer. — on sait que la première
machine à coudre ne faisait que la chaînette et que des
perfectionnements successifs ont permis do l’appliquer à la
broderie avec cinq couleurs différentes.
La machine à tricoter, de Lamo, vient également de re-
cevoir des perfectionnements remarquables, Bickfort ayant
invente une machine à tricoter qui fait le eerde, les mail-
les lâches ou serrées et qui permet de donner au travail
toutes les formes imaginables.
— On vient d’abattre à Victoria en Australie un arbre de
) 420 pieds de haut et à 10 lieues de Healesville un antre de
I 480 pieds de haut.
j En Californie, la hauteur moyenne est dé 3 à 400 pieds et
j le diamètre de 25 à 34 pieds ; l’ecorce v a jusqu’à 18 pouces
j d’épaisseur.
iomplieês, et se précipite sur Chesneau que Proust saisit à
la goi’ge. Le vieillard se débattait faiblement. Guénard se
relève, mot Gemond à sa place pour achever avec Proust
d’étouffer l’homme qui râlait, et prenant Quilfiu, il court,
à la graûge ; tous deux s’emparent de la femme, la jettent
sur un tas d’orge.et l’étranglent. ’ .. . ..
.Guidés,par Guénard, l’rbust, Gemond et Quillou péné-
trerefit dans là maison; ils ouvrirent les meubles dont
Proust avait trouvé les clefs dans la poche de la femme
Chesneau. ils découvrirent une partie de l’oneaché sous les
hardes: ils remportèrent au jardin de Gemond, isolé du
hameau, et le divisèrent aux quatre coins d’un mouchoir
étendu sur le sol, en quatre lots, chacun d’environ 12 à
1,500 fr.
La femme -Quillou est compromise par son mari, qui
déclare lui avoir remis 1,600 à 1,700 fr. en lui en disant
l’origine. -
Toutefois le jury a rapporté en sa faveur un verdict d'ac-
quittement.' , .
La femme Proust a obtenu des circonstances atténuantes.
Quant à Guénard,. Quillou et. Proust, ils sont condamnés
à la peine de mort. L’exécution aura lieu sur la place pu-
blique de Chartres. . • ,
— A Concarneau (France), un marchand qui emballait
du poisson se sentit tout à coup piqué à la main gauche.
Mercredi.dernier, entre quatre et cinq heures du maiin,
il S’est éteint, sans agonie, dans la plénitude de ses facultés
intellectuelles. L’enflure qui suivit immédiatement la dou-
leur monta progressivement de la main à l’épaule, d’où le
virus inoculé se répandit dans la poitrine et détermina la
mort. La médecin, appelé trop tard sans doute, n’a pu op-
poser aucun remède efficace a ce terrible mai.
,Lo poisson causa de cette mort est appelé par les marins-
pêehéurs ; vif ou venin de marée. Ils se servent de préfé-
rence de cette dernière appellation, parce que quand ils
sont piqués en. mer par ce petit poisson, la douleur qu’ils
éprouvent à la partie atteinte ne dure que l’espace d’une
demi-marée, c'est-à-dipe si le pêcheur est piqué durant le
cours Cm. jusant, au premier flot il se trouve complètement
soulagé et guéri » j _ Un Anglais qui revientdu Japon affirme que l’Empe-
— Les magistrats de Liverpool vont chercher par un 1 reur de ce pays est un gaillard des plus amusants. Après
juveau moyen à supprimer l’ivrognerie. Outre des amen- • avoir vécu pendant quatre ans en observant le plus stricte-
ment du monde les formalités puériles dont les anciennes
joutumes entouraient son rang, il s’émancipa soudain, et
" 1 dans la vie à l’instar d’un jeune homme qui vient.
nouveau moyen a supprimer j ivrognerie, outre ues amen
des imposées aux ivrognes, dit le Mercury, ils proposent
de publier leurs noms et. leurs adresses, croyant que la pu-
blicité aura de l’effet, lorsque la perte d’un peu d’argent ou
de quelques heures de liberté n’en a pas eu.
Le projet a été médité par M. Robertson Gladstone,frère
du premier ministre, et sera mis de suite à exécution.
— Le comte Gustave Chorinsky est mort le 2S décembre
a 1 hospice des aliénés d’Erlangen, en Bavière, où il était
enfermé depuis trois ans. Le directeur de l’hoSpiee, M.
Mgen, qui a figuré autrefois à titre d’expert dans le procès
Chorinsky-Ebergenyi, publiera prochainement un travail
sur cette célèbre affaire.
— Voici quelques chiffres authentiques qui mon-
trent comment se pratique le service obligatoire
en Prusse
La classe de 1870, pour la ville de Berlin, comprenait 8,703
jeunes gens âges de vingt ans, et 16,080 jeunes gens des
classes anterieures qui, au moment de la conscription de
leur classe, ne réunissaient nas toutes les qualités do santé
et de force voulues, soit ensemble 24,873 hommes.
Dans ce contingent, on a reconnu chez 3,257 jeûnes gens
les qualités exigées des volontaires d’une seule année)
De plus, on a désigné 1.217 hommes comme étant pour
toujours dans l’impossibilité d’entrer dans l’armée, par
suite de leur trop grande faiblesse ou de leurs déiauts cor-
porels.
On a placé dans les cadres de la réserve 4»,330 hommes
destinés à être appelés sous les drapeaux seulement aumo-
lïientdu plus-grand danger. ■
On a désigné 10,800 hommes comme temporairement In-
capables d’entrer dans l’armée active.
Enfin on a admis 2645 jeunes gens dans l’armée active ;
9 sont destines à la marine.
On voit que le service obligatoire en Allemagne com-
porte assez do ménagements.. (Courrier diplomatique.)
— Un concours vient d’être ouvert à Berlin pour les
plans d un nouveau Palais du Parlement. Les architectes
de tous les pays sont admis à ce concours. Les plans doi-
vent être remis avant le 15 avril prochain. Le prix pour le
meilleur projet est de 21,000 fr., et du cinquième de cette
somme pour chacun des quatre autres prends jugés les
meilleurs.
— I.e gouvernement de Berlin vient d’appliquer le mili-
tarisme aux chemins de fer, et d’organiser des bataillons
de chemins de fer, composés chacun de quatre compagnies.
Les soldats devront être aptes S construire des chemins-do
1er et à conduire les trains. Les compagnies seront complé-
tées par l’incorporation d’hommes pris dans les compagnies
de pionniers et d’infanterie ayant servi sur les chemins de
1er, pour le compte de l’Allemagne dans la dernière guerre.
D après la Gazette militaire de Prusse, une partie des
lignes prussiennes serait, à l’avenir, entièrement desservie
par les bataillons de chemins de fer. Tout, d’abord, il avait
etc question de relier le pare d’artillerie sur le Prejel avec
Berlin, au moyen d’un chemin do fer, dont la construction
serait confiée à ces bataillons; mais cette idée a été aban-
donnée, car il a été démontré que le pare n’est pas assez
vaste pour les essais d’artillerie de nouveau calibre à lon-
gue portée. Il sera donc nécessaire de choisir un emplace-
ment., et l’on croit, qu’il sera situé dans les environs de Zu-
nerbog ou, encore mieux, dans la forêtde Hanovre, près de
Halle. 1 :y.
On mande de Londres, 4 janvier
Plusieurs fortes secousses de tremblement de terre ont
été senties dans la matinée à Sheffield.
La foudre est tombée sur une église près de Manchester
et a détruit tout l’intérieur.
— On lit dans les journaux suisses •
« L’année 1871 peut compter pour une des plus fertiles
en épisodes dé chasse. Pendant l’automne, on a abattu une
quantité respectable de chamois dans l’Oberland et dans
les Alpes jlaronnaises. Quelques ours ont été tués dans le
canton des Grisons. Un lynx dans le Jura. Des loups ont été
chassé? à la frontière franeo-suisêe dansles ravins du Jura
bernois, mais le résultat de la chasse a été nul. On a tué
beaucoup de lièvres et de renards. Quelques chevreuils ont
été abattus le long du Rhin dans les districts argoviens et
dans les grandes forêts du Jura bernois. Autour des lacs et
des rivières on a tué quelqués loutres, principalement dans
la contrée dé Bien ne, Nidau; N euve ville,
» L’oie, le canard souehet, la sarcelle et les grèbes sont
arrivés plusnombreuxcetteannée à causedes froids exces-
sifs dans le nord de l’Europe. Le coq de bruyère, la geli-
notte, laperdrix ont abandonné forcément les hauteurs pour
la plaine et nos marchés Sont sous ce rapport assez abon-
damment, pourvus. »» 7 . »
— Abandonnée depuis une Vingtaine d’années, la question
du pôle nord est tout à coup rentrée dans le domaine de
l’actualité. '
Que va-t-on chercher au pôle nord ? Telle est i’iiïtcrroga-
tion que Ton se fait.
On va s’assurer de l’existence d’nne mer libre de glaces,
au pôle nord même, -
( >n va constater s’il y a,'oui on non, dans les parages les
plus septentrionaux, des espaces qui jouissefit d’une tem-
pérature moins froiqô que celle des contrées qui les envi-
ronnent.
Après avoir franchi des amoncéliemenfs de glaces, des
barrières de banquises formant une ceinture gigantesque
compacte autour du pôle, atteindra-t-on une mer intérieure
navigable?
Tel est le problème à résoudre auquel se rattachent d’au-
Tres, questions très-intéressantes pour la science : la météo-
rologie, l’astronomie, l'hydrographie, la physique, la faune,
la flore, etc. ‘
1 On peut évaluer à 1 milliard 131,Oûû milles carrés, la su-
perficie de territoires «t de mers absolument inconnus qui
S’étendent afrdelâ fin 82» degré de latitude. .
L’Allemagne qui a déjà entrepris la solution du problème,
a envoyé un navire qui a atteint la latitude de 81 degrés 5’
et est revenu sans avoir rien résolu.
La Suède, l’Angleterre, Jes Etats-Unis et la France, d’au-
tres peut-être, concourront à faire tomber l’ignorance dans
laquelle on est des immenses espaces polaires, en envoyant
chacun une expédition à la conquête de la Polyaia (mer
libre.)'' “ .....
— L’Europe, dit une feuille de Berlin, contenait avant la
guerre dTtalie cinquante-six Etats, tandis qu’à présent elle
n’en renferme plus que dix-huit; mesurant une superficie
totale de 179,362 milles carrés, et une population générale
de 300,900,000 âmes ( dans ces totaux, l’empire allemand
figure pour 9,888 milles carrés, et40,106,900 âmes, selon le j
denpmbreraept dert867. .
'Les princip'àûx Ktat's fie l’Europe, fjofit là population dé- I
passe 25 millions d'âmes, sont : ïà Russie jt milliqnS •'l'Al-
lemagne, 40 millions ; In France, 36 millions 1/2 ; l’Austm-
Hongrie, 36 millions ; la Grande-Bretagne, 32’mi!lions, et
lT-tafie, 26 millions 1/2.
La population de ces divers Etats est donc égale aux qua-
tre cinquièmes de celle de l’Europe tout entière. 11 y a un
siècle, t'esi-à-dire avant le partage do la Pologne, les
-grandes puissances ri’àvâientqùe la moitié de lq pppiilatipn j
—- . --------.-r-------, —------- , de l'Europe, et la ftussie ne comptait alors quels millioire;
pa le pays, et le cours fie lajustice se trouva suspendu.Les | l’Autriche, 17 millions; la Prusse, 5 millions; l’Angleterre, !
inculpés furent remis en liberté, la perquisition faite chez i 13 millions, et la France, 26millions ; formant ainsi un tu- •
eux n’ayant amené aucun résultat, ..................... Ual fie 80 millions d’habitants.
Jls revinrent au village où les crimes avaient été coin»» ' Lé nombre 'fiés catholiques romains defi'Europe générale
' " s’élève aujourd’hui à 148 millions, répartis ainsi : France,
35 1/2 millions ; Autriche, 28; Italie, 26; Espagne, 16, et en
Allemagne, 14 1/2 millions. .
Le nombre des catholiques grecs est de 7Ó millions, dis-
içibués comme suit ; Russie, 54 raillions ; Turquie, 5 ; Rou-
inafiie, 4, et Autriche, 3milllqnsf.
’ On compte, en outre, 71'milli’ôhs de. protestants,"dont-S-S
millions en Allemagne; 24 millions eh Angleterre; 5 1/2
millions en Suède et JSlorwége ; 4 millions en Russie, ot.31/2
millions en Autriche.
nard et Quillou pour le s irvice de mi-nuit k, quatre heures j La population israélite comprend 4,809,000 habitants,dont
du matin. A minuit, les quatre assassins se réunirent près j 1,700,000 en Russie, 1,822,000 en Autriche, 1,300,000 en
dû jardin de Proust. Pour affermir leur courage, ils burent i Hongrie et 500,000 en Allemagne. Divisée en nationalités,
«ffibmEleimg bouteille d’eau-de-vie que Germond s’etait l’Eu'rope feôihprend trois races distinctes savoir : la race
|emsfTQS qecegfiiiverfiernôfitjMtépi. . ,
poil blés (538,000 francs) durant la dernière année ; aussi
it-t-il augmenté subitement de 4,172 le nombre des élèves
inscrits, qui s’élève aujourd’hui à 21,000. '
La statistique a constat éxlanS les provinces qui possèdent
l’organisation des zem.stvos, trois fois plus d’écoles que dans
les régions où ce régime n’est pgs encore réalisé.
Une commission est nommée (le grand-duc héritier en
fait partie) pour l’examen de quatre projets de foi soumis
au conseil de l'empire ej tendants n reconstituer tout lo
ministôpé # rjnstriiôtion publique, à organiser les écoles
techniques ot profrssionnellos à réformer les gymnases et
les pro-gymhases (enseignement secondaire), enfin à déter-
miner lès conditions nouvelles des écoles urbaines et des
écoles normales primaires, de façon qu’elles puissent ser-
vir de modèles aux écoles populaires et aux écoles nor-
males d’instituteurs créées de joutes parts aux frais et par
l’initiative fies zemstyos proyinewi^ urjiains pq ruraux,
ROGEMEXTS rom RA CRASSE (X l R1FRF. \ COPEXII IG( E. —
Le correspondant finnois de la Nouvelle Gazette de Prusse
lui mande, entre autres nouvelles fie Copenhague, qu’un
groupe fie 'citoyens, en cette ville, a pris l’iniative d’une
entreprise ayant pour but de procurer des logements à bon
marché à là classe ouvrière, d’après un système nouveau.
En ce moment, les logement s sont t rès chers à Copenhague,
les petites bourses ne peuvent en trouver en ville, même
dans les faubourgs éloignés, les prix sont tvftp, éfoyés prair-
ies pauvres gens. ' .
‘ Les notables fié la ville se sont réunis et ont fait un appel
‘à leurs concitoyens afin de souscrire un capital, à l’aide du-
quel on commencerait à élever fies habitations. La location
en serait faite de telle manière, que les locataires, au bout
d’un certain nombre d’années, acquerraient le droit au lo-
gement gratuit. Eh cas de décès, ce droit passerait à la
veuve. Si le locataire quittait au bout de cinq ans, il lui se-
rait payé une indemnité annuelle qui pourrait même, en
certains cas, être convertie en un capital une fois donné
Chaque logernent, consistera en deux pièces,une entrée, un4
cuisine et un grenier. Les prix seront modérés. L’idée est
exécutable, cela ne fait aucun doute ; mais il s’agit ici d’un
grand nombre de maisons à construire, non pas peu à peu
mais le plus promptement possible, dit te correspondant
de Copenhague.
Chronique judiciaire.
T n téjégram'me du New-York nous annonce queBrigharn
i oung-s’est constitué prisonnier le 2 janvier, pour purger
l’aecuââtion de meurtre, sa mise en liberté sous caution a
etc refusée. (1 est prisonnier dans sa maison.
se lane„ ..
I d’hérifbr.
; Il conduit un attelage à quatre cbeyauXfporte le costume
j européen? boit du champagne, et raconte avec esprit des
1 anecdotes au sujet du corps do ballet!
' — L’ambassade japonaise a quitté Yedo le 18 décembre,
i el arrivera à New-York vers le milieu de janvier. Elle est
présidée par M. Jawkura , ancien ministre des-affaires
étrangères, par le premier ministre et par M. K (do,
| des principaux membres du conseil privé. Les ministres
: des travaux publics, des finances et le secrétaire-général
1 du département des affaires étrangères, font, partie de
l’ambassade. Elle comprend : huit secrétaires, 21 attaché;
; de liant rang et 21 jeunes gens nobles, qui accompagnent
; la mission pour étudier les usages étrangers.
De San Francisco, les ambassadeurs voyageront parterre
.jusqu’à Washington; ils visiteront les'principales villes
: d'Amérique et ensuite l’Europe.
j — Un petit tableau poétique tiré des Poésies de
Marc-Monnier, volume in-18° publié chez Lemerre
1 à Paris : . .
En souriant.jo me rappelle
La noce où nous étions priés.
La foule encombrait la chapelle
Où paradaienWes mariés.
Déjà vous m’étiez douce et chère.
L’officiant, un grand garçon','
Débitait du liant de la chaire
Indifféremment sa leçon.
Ce prêtre, avec sa litanie.
Semblait à la foule étranger ;
L’église, à lie cérémonie ;
L’habit noir, aux fleurs d’oranger.
Pas un soupir, une caresse,
Un regard entre les époux,
Pas meme un frisson de tendresse. .
Je me sentais seul avec vous.
A l’écart, près de la fenêtre,
Nous étions ensemble; — et, qui sait ?
Plus heureux, plus bénis peut-être ,
Que les heureux qu’on bénissait.
Je votis prenais pour fiancée.
Je voulais tomber à genoux ,
Et je disais en ma pensée.
Que des mariés, c’était nous.
ixsTRi nciox rnpi i.AiREEX ri ssie. — En 1865, on comp-
tait 2,266 écoles primaires fréquentées par 100,000 élèves.
A la lin de 1870, 20,000 écoles du môme rang, fréquentées
par 750,000 élèves.
Ce n’est pas à l’action officielle que le principal honneur
de cet importantpfogrôs appartient,mais bien à l’initiative
des zemstvos (c’est le nom des conseils élus dans chaque pro-
vince, chaque ville, chaque commune rurale.
Outre le soin de l’administration locale qui leur appar-
tient en propre, les assemblées territoriales sont, de temps
à autre, consultées par le gouvernement sur les questions
d’ordre général et donnent leur avis de manière à déter-
miner, l’opinion publique aidant, certaines réformes essen-
tielles. Pour ce qui est des écoles, les zemstvos avaient
simplement à suppléer aux ressources trop restreintes du
ministère de l’instruction publique.
L’ensemble des sommes dépensées pour l'instruction à
tous les degrés bst de 28 millions de roubles. On a calculé
que le budget russe consacre à l’instruction'publique 0,037
fie son total; en Prusse et en Autriche, la proportion est de
0,019; en France, elle est de 0,011. Le meilleur du budget
de l’instruction publique en Russie, est absorbé par les
écoles spéciales et par l’enseignement supérieur et secon-
daire. Les écoles de district et les écoles élémentaires ne
figurent aux livres du ministère que pffur 1,424,123 roubles
(environ 5 millions 600,000 francs) ; mais le zèle des con-
seils élus et des particuliers s’est chargé du surplus et,
d’année en année, y subvient plus abondamment.
Dans l’espace de six ans, on a vu les-donations privées
en faveur de l’instruction publique s'élever à 1,183,548 rou-
bles (plus do 4 millions 735,000 francs). En 1870, les zomst-
yos ont voté pour le même objet 726,000 roubles.
Les zemstvos de Saint-Pétersbourg et de Moscou avaient
voté chacnnTO,000 roubles pouree chapitre dans leur bud-
get de 1870. En 1871. celui de Moscou assigne, en outre,une
somme de 30,000 roubles pour la création d’une école nor-
male destinée» former des instituteurs primaires, et ré-
parât comme il suit le reliquat, de ses économies des exer-
cices précédents ; 25,ono roubles pour la fondation d’un
capital destiné à améliorer larituation des instituteurs et
dos institutrices primaires ; — 1200 roubles pour assurer
les études complémentaires des jeunes gens qui se prépa-
rent à flécole normale tîes instituteurs;— 2300 roubles pour
l’entretien de 30bourses à l’école des institutrices, et l'excé-
dant pour l’achat du matériel d’études nécessaires aux
nouvelles écoles rurales,
Indépendamment de l’œuvre du zemstvos provincial de
Moscou, les zemstvos fies différents districts fie ce gouver-
nement ont dépensé pour le même objet plus de 50,000
roubles.
x Ces libres initiatives se manifestent partout à la fois. Le
zemstvos d’un district peu connu fiu» gouvernement de Sa-
mara, Bouzonlouk, élève tout à coup à 10,000 roubles les
dépenses pour 1’enseignement populair? ; un autre district
du môme gouvernement, Novo-Ouzenne, vote 40,000 rou-
bles pour l’entretien de ses 69 écoles :1a province de Khar-,
kofa consacré l’année fierhière pfosfie 63,000 roubles à ses
382 écoles ^ pour là même année, le gouvernement de Uoör
avait fixé a 62,646 roubles son budget scolaire qui était.- on
1869 de 49,760 roubles ; de 36,013 roubles, en 1868; (le 23,096
roubles, en 1867 : c’est donc line augmentation de 36,550
roubles en quatre ans.
La province do Viakta, l’une des plus pauvres do la Rus-
sie, ne possède pas moins 552 écoles, dont 19 à Viakta
même, 43 dans les chefs-lieux de district, et 450 dans les
communes. Dans le courant de 1870, on a ouvert à Nolfosk
un .progymnase de jeunes lûtes et 19 écoles primaires. Le
• moment# dépensé ajnsi plus de 132,000
IV'éerologie.
Hier à 3 heures ont eu lieu les funérailles fie
M. Eugène Dei'acqz, premier président de la cour de
cassation.
Comme nous l’avons dit, le défunt avait exprimé la
volonté formelle qu’il n’y eût pour son inhumation au-
cune ceremonie religieuse ni civile: mais il n’avait
pu empêcher ses nombreux amis et ses admirateurs de
conduire sa dépouille mortelle à sa dernière demeure
Aussi le nombre et la composition de l’assistance don-
naient-ils à la solennité funèbre le caractère d’une im-
posante démonstration de l’estime publique.
Dès avant deux heures et demie, la demeure de M
Defacqz était remplie d’une foule recueillie qui s’accrut
successivement au point d’encombrer le boulevard et
d’entraver la circulation. A trois heures le cortège se
dirigeait vers le cimetière de Saint-Gilles.
Le deuil était conduit par le frère du défunt et par
M. l’avocat Honinckx, son exécuteur testamentaire.
Le cercueil, drapé dans la robe rouge garnie d’her-
mine et surmonté de la toque présidentielle, avait été
déposé dans le corbillard de l’Eglise évangélique.
Personne ne tenait les cordons du poêle. En revan-
che, plusieurs milliers de personnes formaient le cor-
tège, et dans le nombre on remarquait toutes les nota-
bilités de la politique, de la magistrature, du barreau
et de la société bruxelloise.
Il serait impossible d’énumérer les noms de tous ceux
qui composaient cette multitude respectueuse et affli-
gée. Bornons-nous à citer MM. Rogier et Barbanscm,
membres du Congrès national, de Lantsheere, minis-
tre de la justice, des sénateurs et des représentants de
Bruxelles, M. Bara,ancien ministre de lajustice, Le-
clercq, procureur-général honoraire à la cour de cas-
sation, Faider,-procureur général actuel, Tielemans,
premier président, honoraire de la cour d’appel fié
Bruxelles, tous les magistrats en exercice, le Con-
seil communal de Bruxelles; les bourgmestres oi
conseillers communaux fies faubourgs, M. Prévi-
naire, gouverneur, et les membres du conseil fie
la Banque Nationale, la cour fies Comptes,en un mot
tout ce qui tient fié près ou fie loin aux fonctions pu-
bliques; administratives ou électives. La maçonnerie
était représentée par les membres du Grand Orient
et par des députations de toutes,les loges du pays. On
•peutdire que toutes les classes de la population s'é-
taient confondues dans ce magnifique cortège, pour
escorter jusqu’à sa dernière demeure un homme demi
le nom fut synonyme de loyauté, de désintéressemenl.
de science--et de probité politique.
M. Elle Sauvage vient de mourir à Bois-Colombes.
Elie Sauvage débuta, on 1835, par un volume de vers ;
icx'iiaytms du malin. 11 quitta bientôt la poésie poufle
théâtre, et lit représenter Julien l'évangéliste, drame en
cinq actes (1830). Ses principales pièces sont faites en colla-
boration. Citons Ai Vestale, le Comte Julien ou le château
maudit, le Roi Lear, la Tour de Per rare, Jeanne d'Aro. en
prison, Boudjalt. Un mari bridé, la Servante du roi, la
Nord et le Midi, les Domestiques, etc.
DERNIERES NOUVELLES,
AG EN CE HA VAS-BULLIER-REUTER.
Versailles, 4 janvier.
Rassemblée a adopté par 472 voix-contre 92 la pro-
position interdisant aux députés d’accepter des fonc-
tions publiques salariées, excepté celles conférées par
un concours ou par une élection, et les fonctions de
ministre, ambassadeur ou ministre plénipotentiaire.
L’assemblée a rejeté l’amendement du gouvernement
proposant une exception en faveur du préfet de Paris
et du sous-secrétaire d’Etat.
Versailles, 4 janvier.
La commission chargée d’examiner le projet rie loi
sur l’instruction primaire a nommé aujourd’hui M. Du-
panloup rapporteur. Jusqu’ici elle compte dans son
sein onze membres opposés et deux membres favora-
bles aux propositions de M. J. Simon.
Paris, 5 janvier*
Le Siècle dit que la commission du budget a décuTe
d’abandonner son projet d’impôt sur les revenus.
Il est probable que la commission adoptera le projet
du gouvernement.
Le Journal des Débats publie une lettre.de M.
Dupanloup constatant, que sa résolution de donner sa
démission a été prise depuis le 24 décembre.
L’Académie, qui s’eSt réunie jeudi, n’a pas accepté
la démission de r’évèque d’Orléans.
Rome, 4 janvier.
La grève des cochers est terminée.
Le Pape a reçu hier le duc de Mecklembourg-
Schwerin.
On assure que le Pape est décidé à nommer plusieurs
cardinaux étrangers.
' Londres, 4 janvier.
Bulletin du midi. — Le prince de Galles a bien
dormi.
Ba convalescence progresse favorablement sous tous
les rapports.
New-York, 4janvièr.
MM. Rothschild, Jay Cook et Mac Culloch ont pro-
posé à M. Boutwell.de'se charger pour six millions de
l'emprunt.
L'acceptation est probable. •
«hkni»•:ai: îsi<:uus»:.
Pakis.Ô janvier.
Le Journal officiel publie un décret approuvant
l’arrête du ministre des travaux publics. Cet arrête
règle provisoirement les délais d’expéditions du trâns-
p'irt des marchandïsès sur les chemins de 1er.
Paris, 5 janvier.
Le bilan hebdomadaire de la Banque de France-con-
state les résultats suivants :
.1 ugraeMkdions :
Portefeuille..........fr. 63,800,000
Billets...............•• 96,000,000
Comptes particuliers. . »• 1,250,000’
Diminutions :
Encaisse . . . . . fr.
' Avances s/titres. ... »>•
Comptes du trésor. . . »
1,650,000
*>• 500,000
» 37,600,000
Londres, 5 janvier,
11 se confirme que le gouvernement soutiendra la
nomination de AL Brandcommesuccesseur.du speaker.
Athènes,
La démission du ministère Zaintis est acceptée. M.
Bulgaris est chargé de la formation d’un nouveau
cabinet.
Bulletin des Bourses.
f inis, 4 Janvier. - Dès U> début, la bourse accusait mie cer-
taine faiblesse. Ouvert à 91.60, l'Emprunt a rétrogradé graduelle-
ment jusqu'à 91..35, et la Rente, cotée au commencement de U
bourre :i .->0.40. ne fait plus maintenant que56.'$; te tout à terme
Au comptant, la tenue de ces deux fonds est moins bonne encore •
I ■ 5 c/lse traite de 91.15 A (H.20. et le 3 0/ûde 50 à 50.10
Le* principaux établissements de crédit sont fermes, mais à
Lqrnifles obligations, il y a un peu de fafiiles.se sur la plupart
de celles des chemins do for; en revanche, les Ville 1809se main
t iennent à 280, et les Foncières 4 0/0 â 445; les Mare»,és de Naples
se négocient do U7.50â 150 fr., et les Communales 4 O'O IStil
à 43o, .
En fonds étrangers, le 5 0/0 italien continue à être assez mouve-
mente; il s’est élevé d'abord de 70,90à 11.(B, puis est redescendu
à 70.80. le tout à terme: an comptant, ses colli's extrêmes ont été
jusqu à présent70.30 et 70.65, Le. Dollar a rétrogradé de 107 3/4 à.
101: l'I'Atérieure espagnole se traita d»34fr. à 33 34.
Trois heures. — Lescoursont encore fléchi après deux heures:
ot sont restes faibles jusqu’à la clôture. .
romirrx. 4 janvier. Les fonds anglais sont sans variations.
Le* Consolidés valent 92 12 â 58 au cfrt et 92 58 à3,4 sur terme
et les 80/0 nouv. et réduit 92 3,8 à 12. Les fonds étrangers sont
lourds..
Le bilan hebdomadaire do la Banque d'Angleterre constate les
résultats suivants :
Augmentation: sur lys. biUeto en circulation. 1,018,580 liv. st.r
sur le numéraire, ;in>,939 liv. -et.; sur les effets escomptés,.
3,000,11.2 l;v. si : sur les comptes particuliers. 3,904,386 liv. st. —
Diminution ; sur la réserve totale (billets et numéraire), 641,641
liv. st.; sur tes comptes du trésor1. 1.318.322 liv. st.; sur te»
hillels en réserve,(100.000 liv. sterling. |