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Landt el Mardi
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Numéro I cl 1A:
. 23
\ el 2 Janvier 1872.
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Directeurs 'In pose*. tfi-ânc de
La Hollande-
. ! .» seiu. » 10.—
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LE PRECURSEUR
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M.
I.' Angleterre. »
L’Allemagne..... “ » ” »•—
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Un numéro 20 centimes.
PAIEMENT PAR ANTICIPATION
ÉTOILE BELGE.
Pour la ville et la banlieue i
Le prix de rabonnelneht à VÉtoile
Eèlge par l’entremise du Précurseur
est de francs par trimestre.
Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
CHEMIN DE FER DÈ L’ETAT. — D'Anvers pour Malines et Bruxelles à 5 h. 55, 0.4? ÎS
vendredi,7.10-, 9.loE. 1« 2® et 3« cl.,9.DO, 10.50K. K 2» et 3» cl.. 12.35, 1.18, 3.15 E. 1', 2® et
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cl (Ninove). — Bruges, Ostende,5.55, 9-50, lü.50,3.45, 4.50 E. 1®, 2® et3« cl. — Courtrai,Mous-
cron. Tournai et Lille 5.55, 9.50,12.86, 3.45, 4.50 E. 1®, 2® et 3® cl. - Calais 5.55,12.35, 3.45 E.
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vers à7.35 h., 10.20matin, 3.37. (6.15 soir vers Roosendaal. Breda et Moerdyk.l
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médiaires, 9.00 h., 3.00 ; pour Hamme, 2.15 h.; pour Doel, 3 h. - De Boom pour
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rv;:>.. Il -.v . <. Lafitte, Bullikk
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au lignométre. Les titres se paient
d’après l’espace qu’ils occupent.
RÉSUMÉ POLITIQUE.
V Union parisienne, cette association formée de
toutes sortes d’éléments conservateurs, ayant échoué
dans sa tentative d’avoir un candidat a elle pour la
prochaine élection d’un député à l’Assemblee natio-
nale, le nom de M. Vautrain, président du Conseil
municipal de Paris,porté par les républicainsmoderes,
a beaucoup de chances de rallier les suffrages de la
masse de la population. Les éléments quelque peu
libéraux de 1 ' Union parisienne ne manqueront cer-
tainement pas de reporter leurs votes sur M. Vau train,
plutôt que de laisser le terrain plus ou moins libre au
candidat du parti radical, M. Victor Hugo.
M. Vautrain a été toute sa vie républicain sincère,
et, comme position personnelle, il jouit de l’estime gene-
rale. Ce choix estexcellent, etnous voyons avec plaisir
le Siècle, signaler le caractère pacifique que repré-
sente le nom de M. Vautrain. « Celui-ci, dit-il, offre
par sa modération un gage de conciliation entre tous
ceux qui, sans distinction d’origine ni de nuances, en-
tendent maintenir l’ordre républicain contre les com-
pétitions dynastiques. Il personnifie enlin par son titre
de président du conseil municipal les libres institu-
tions de la grande municipalité parisienne. S’il est élu,
on peut dire que ce sera, le conseil de la grande cite
qui sera chargé d’aller défendre par son organe les
intérêts et les droits de Paris devant l’Assemblée... En
résumé, l’élection de M. Vautrain nous parait la plus
avantageuse pour Paris et pour la république. -
C’est dimanche prochain, 7 janvier, que doit avoir
lieu l’élection.
Nos lecteurs se l’appelleront peut-être que nous
avons dit un mot dernièrement de la plaisante polé-
miqué soulevée entre le journal catholique francais Le
Monde et ses confrères de la même couleur. Le Monde
s’était noblement résolu, par respect pour les prin-
cipes .chrétiens, de pratiquer fidèlement le repos du
dimanche et de ne plus paraître ce jour. Cette question
avait été soulevée plusieurs fois, niais jamais résolue,
bien que Y Univers, sous la plume de M. Veuillot, eût
fait à ce sujet les déclarations les plus orthodoxes.
Le Monde en prenant, de sa propre initiative et
personnellement, Wsainte décision de se reposer le
dimanche.provoqua un vif émoi dans le camp clérical.
Les évêques le félicitèrent, les catholiques fervents
firent affiner dans ses bureaux de nouveaux abonne-
ments, et les autres feuilles catholiques, qtie l’on avait
l’air de narguer de leur indécision à suivre un si bel
exemple, manifestèrent le plus grand dépit.”I.’Uni-
vers surtout fut piqué au vif ; tour à tour il loua iro-
niquement le Monde et il insinua qu’il n’y avait eu là
qu une petite exploitation financière momentanée; puis
il finit par déclarer que lé loup rôdant constamment
autour de la bergerie, il était de son devoir, à lui, le
berger, de ne pas déposer un seul instant les armes
de sa polémique.
L’affaire neanmoins n’en est pas restée là ; car le
Journal des Débats nous apporte aujourd’hui les
renseignements suivants aussi amusants que caracté-
ristiques : .
“ Une trêve est conclue entre le Monde et Y Uni-
vers, et c’est à Rome que se videra leur querelle. Les
évêques ont cessé d’écrire au Monde des lettres de
félicitation. Cela prenait tout-à-lait l’apparence d’un
orage qui semblait devoir crever sur les bureaux de
Y Univers, mais cet orage s’èst subitement arrêté dans
sa marche devant le quos ego de M. Veuillot. Il est
visible aujourd’hui qhe l’épiscopat, impatient du joug
qui pèse sur lui, avait saisi l’occasion de se révolter
contre M. Veuillot, sans trôp en avoir l’air. Ce
commencement de rébellion a été bien vite réprimé.
Le Pape lui-même avait cru pouvoir donner son
approbation au Monde par un bref que nous avons
reproduit il y a deux jours. Il ne se doutait pas
de la gravité du cas ; AI. Veuillot se charge de la
lui démontrer, et il en appelle de cette distraction
du Pape, au Pape mieux avisé. L’infaillibilité va
donc être mise en mouvement pour une simple af-
faire de - boutique», si l’on veut bien nous permettre
ce mot, car il n’y a enjeu dans tout cela que l’inté-
rêt particulier dé l’Univers. Si en effet la détermina-
tion prise par le Monde de ne plus paraître le di-
manche ne devait pas lui-faire gagner quelques-
uns des abonnés de l'Univers, il est clair que
M. Veuillot n’aurait pas songé à s’en plaindre. La
question est donc de savoir si le respect des cominan-
denfénts de l’Eglise doit remporter sur le respect dû
aux intérêts terrestres de M. Veuillot. C’est, ce qui va
se décider à Rome, et voilà, à notre connaissance, le,
premier usage que le' Pape est appelé à faire de sa
parole infaillible. On voit que l’affaire en vaut la
peine. L’épiscopat, attentif et anxieux, tremble de
s être compromis. Autrefois, il aurait fallu un concile
pour trancher la question; à présent, il suffit d'un seul
homme qui ne peut se tromper, et cela simplifie, beau-
coup les choses. »
M. Uupenkmp vient de fournir un nouvel échan-
tillon de l’esprit d’intolérance qui ne cessera d’ani-
mer les ultramontains. M. Littré ayant été élu mem-
bre de l’Académie, l'évêque d’Orléans s’est empressé
d'envoyer sa démission de.membre' de ce corps üUé-
raire.
Les réceptions du jour de l'an se sont faites à Ver-
sailles d’une manière très-simple et très-cordiale ,
comme il convient à un gouvernement républicain.
Pas d'ostentation, pas de discours ! Le corps diplo-
matique était, au complet, à l'exception de M. d'Arnim,
l'envoi c de l’Allemagne, qui n'est pas encore accré-
dite. régulièrement en France comme ambassadeur.
La correspondance provinciale, de Berlin, dans
mie revue politique de l’année 1871, insiste sur les
garanties de paix qu’offre à l'Europe l’Allemagne con-
si it -iée comme elle l’est actuellement. Nous extrayons
de ce remarquable article le passage essent ici suivant :
•• Le peuple français n’a pas apprécié à sa juste valeur
1 esprit, sérieux île la politique allemande, «nais les autres
Etats de 1 Europe ont reconnu la, grande portée du fait, que
1 Allemagne nouvelle, malgré saforco et son légitime orgueil,
n a point, abusé de ses succès et ne prétend qu'au rôle “ de
servir dé rempart à la paix européenne. -
•• O ost à cette modération et à la connaissance générale
de notre force qu’il faut attribuer la confiance et la bien-
veillance des Etats étrangers à l’égard de la politique alle-
mande. l amas qu'autrefois l’essor d’une puissancesameiiait
presque toujours une sorte de coalition des autres, l'empire
I. , . ,m,:1qne, ayant à peine éprouvé ses forces, est, déjà
1 objet de la confiance des autres grandes puissances, et le
«•entre, reconnu de toutes les aspirations à une paix dura-
ble. L empereur de l'Allemagne nouvelle peut, se ctfnsaerer
avec, succès à la tache importante et particulièrement chère
à son cœur « d entretenir avec les voisins immédiats do
1 Alleniagite, les souverains des puissants empires qui la
bornent de la Baltique au lac de Constance, des relations
amicales, «telle que leur duree est hors do doute dans l’o-
pinion publique de tous les pays. »
•• En effet les nations européennes peuvent s’abandonner
sans reserve A lacertitudé que l’échange de sentiments
amicaux, qui a eu lieu récemment entré les gouvernements
allemands et le grand empire voisin, repose sur la base
solide d’une communauté réelle de tendances politiques et
qu il a donc une portée sérieuse pour la, paix ilurable’do
i Europe.
» Cette certitude répond en tous points aux sentiments et
a I esprit qui animent ces nations.
•• La France parait seule encore faire exception sous ce
rapport, car la douleur nationale s'y manifeste par tm
espoir vague de revanche ; mais nous pouvons compter
que la ironie réalité y reprendra tôt ou tard ses droits, et
que le besoin de paix s’y fera sentir. Aujourd’hui déjà le
gouvernement français travaille à faire comprendre à la
nation, dans 1 intérêt du pays, la nécessité absolue d’exé-
j'nl.er foutes les conditions de la paix. Plus il y réussira,
pms aussi 1 influence salutaire du temps fera disparaître
1 amertume des sentiments actuels.
" Dans tous les cas les vœux pacifiques de l'Europe et,
son état politique et militaire offrent des garanties de paix
plus sûres qu’elles ne l’ont jamais été.
» C’est avec confiance en une paix durable que la nation
allemande a travaillé eotte annéeaveczèle et succès à sa
constitution intérieure. J1 suffit d’un coup d’œil jeté sur le
développement de l’empire depuis sa fondation pour com-
prendre la portée des événements de cette grande époque.»
Le roi Victor-Emmanuel a reçu à Romefles félicita-
tions du nouvel An, de la part des grands corps de
l’Etat. Cette cérémonie, suivant de près l’ouverture
du Parlement italien au sein de la Ville Eternelle,
complète l’inauguration de la nouvelle capitale de
l’Italie.
On nous écrit de Dresde que l’autorité prend de nou-
veau des mesures énergiques contre les socialistes.
Le procès Liebknecht et Bebel, instruit depuis un an,
pour haute trahison, va être appelé deyant les assises.
M. Wollster, ancien éditeur du Bulletin internatio-
nal, ainsi que les ouvriers Ufert, Moser et autres sont
également poursuivis. Le Volksstaat, moniteur du
socialisme saxon, convoque une assemblée des socia-
listes démocrates saxons pour le 6 janvier à Chemni-tz.
On y fera des propositions relatives au projet, à sou-*
mettre à la législature, de réorganisation cômmuuale
et provinciale, basée sur le suffrage universel.
Déjà sous le régime actuel,les socialistes démocrates
ont obtenu la majorité dans diverses villes de l’Erzge-
birge. Par contre une des localités industrielles les
pltfo envahies par le socialisme, la ville de Crimmitz-
schau, faisant partie de la circonscription électorale
qui a élu un socialiste au Parlement fédéral, est par-
venu à les évincer de son administration locale.
Réception du premier jour de l'an.
Hier, à l’occasion du renouvellement de l’année. Sa
Majesté; LL. AA. RR. Monseigneur le Comte et Mme la
Comtesse de Flandre ont reçu successivement le corps
diplomatique, les députations du Sénatet de la Chambre
des représentants, la cour de cassation, la cour des
comptes, la cour d’appel, la cour militaire, le conseil
des mines, l’Académie royale des sciences, des lettres
et, des beaux-arts. l'Académie royale de médecine, les
fonctionnaires supérieurs des ministères de l'intérieur,
de la justice, des affaires étrangères, des finances et
des travaux publics, le gouverneur et les directeurs de
la Société Générale pour favoriser l’industrie nationale,
le gou verneur du Brabant, la députation permanente de
la province et le commissaire d arrondissement, le tri-
bunal de première instance, le bourgmestre et le con-
seil communal de Bruxelles, le tribunal de commerce,
le clergé catholique, de. Bruxelles, le consistoire de
l’église évangélique, le "rand rabbin et le consistoire
israélite, le conseil général d’administration des'hos-
pices et secours de Bruxelles, la chambre de com-
merce, le directeur et les administrateurs de la
Banque de Belgique, le conseil d’administration de
l’Université de Bruxelles, la Société royale de Philan-
thropie , là Société centrale d’Agricultu're, la com-
mission médicale provinciale, les etats-majors et les*
officiers de la garde civique et de l’armée.
Les personnes présentées ont été reçues ensuite.
MM. les ministres et les grands officiers de la mai-
son rèyate, les officiers des maisons de LL. AA. RR.
assistaient à la réception. ‘
■Discours prononcé par M. le baron de Tornaco,
vice-président du Sénat.
Sire, -
_ Le Sénat vient présenter ses félicitations et ses respec-
tueux hommages à Votre Majesté ; il saisit avec bonheur
J’occasion qui lui est offerte de proclamer que le Prince
qu’il a eu l'honneur de posséder douze ans dans son sein a
réalisé toutes les espérances qu’il avait données, toutes les
promesses qu’il avait faites. Aussi ce corps éminemment
conservateur se présente-t-il, après pn règne de six années,
invariablement pénétré des sentiments d’affection, de gra-
titude et de confiance en Votre Majesté.
Ces sentiments, Sire, animent l’universalité île nos conci-
toyens; ils font la force des liens quf unissent le peuple
belge à sa Dynastie : union salutaire, qui doit.se maintenir
et se fortifier île jour en jour, car ce n’est qu’à sa faveur
que nous traverserons heureusement, comme par le passé,
les difficultés que peutencore nous réserver l’avenir.
Sire, l'histoire des temps modernes, et. particulièrement
,1a nôtre, nous démontre, d’une manière éclatante, combien
sont grands les avantages que donnent les dynasties soli-
dement établies aux peuples qui les possèdent; guidé par
ccl, enseignement, le Sénat verra avec bonheur l’arbre de
la dynastie belge multiplier ses racines et les pousser pro
fondement dans le sol de la patrie : l’espoir d’un tel événe-
ment n’a jamais cessé de vivre au cœur du Sénat, qui place
son accomplissement au premier rang des vœux les plus
ardents qu'il forme pour le bonheur do Votre Majesté et de
toute la Famille rqyalo.
Le Sénat .demande à Votre Majesté la permission de la
prier d’étre auprès de Sa Majesté la Reine l’interprète de
■ses sentiments respectueux et dévoués et des vœux qu’il
forme pour son bonheur.
Si ces vœux sont exaucés. Sa Majesté la Reine, pour prix
îles vertus qu’Klle fait briller sur le trône, verra s’accom
plir heureusement ses désirs de mère et de Reine, àl
grande joie de tout un peuple qui l’entoure de son respect
et de son amour. , -
Monseigneur, Madame,
Lo sénat vous présente l’hommage de son respect et de
son attachement. Il n'oublie jamais Vos Altesses Royales
dans les vœux qu’il forme et leur souhaite le bonheur '
plus parfait pendant de nombreuses années.
Discours de M. Thibaut, p résident delà Chambre
des représentants.
Sire,
Nous avons l’hortneur do présenter à Votre Majesté les
félicitations et les hommages respectueux de la Chambre
des représentants,.
Organe de celle assemblée, qui est nllc-piêmo la grande'
voix de la nation,nous skiions à exprimer en ce jour notr
profond attachement à là Famille royale.
Partout, Sire, dans nos provinces, les Beiges oui reporté
vers Votre Majesté le respect et la confiance dont, ils entou-
rèrent, dès son entrée sur notre sol, l’ilinstre Prince, Votre
auguste Père, appelé'par le pays à consolider ses institu-
tions et à maintenir son indépendance.
Les événements qui se sont accomplis depuis un an, au
delà de nos frontières, ont encore resserré les nœuds qui
unissent la Belgique à la Dynastie de Son choix.
Sire, nous demandons au souverain Maître des peuples
et des rois d’abonijautes faveurs pour Votre Majesté, afin
que votre règne, en assurant, la gloire de Votre nom, rap-
pelle aux âgés futurs une ère dé paix, d’ordre et de prospé-
rité poür notre chère patrie.
Nous regretterions vivement l’absence de S. M. la Reine
si nous ne pensions pouvoir l’attribuer à une cause qui
remplit de.joie et d’espérance les cœurs de tous les Belges.
Permcttez-nous, Sire, de vous prier d'être notre interprète
et do transmettre à la Reine les vœux que la Chambre des
représentants forme pour son bonheur et la conservation
de sa précieuse santé.
Monseigneur, Madame,
Daignez aussi agréer nos souhaits. Ils s'étendent à tout
ce que Vos Altesses Royales peuvent désirer.
Discours prononcé par M. le baron •de Crassier,
président de chambre à la-cour de cassation.
Sire,
La perte douloureuse que la cour de cassation vient
d’éprouver m’appelle à l'honneur d’èti’e auprès de Votre
Majesté l’interprète de ses sentiments et de ses vœux.
Ces vœux et ces sentiments, souvent exprimés par des
voix éloquentes, n’ont jamais varié dans les circonstances
les plus diverses. ’
Les membres de la cour, comme tous lès Belges, unissent
dans le même attachement nos belles institutions et les
Princes qui en assurent le maintien.
Jamais la Belgique ne fut ingrate envers les souverains
qui comprirent le cardctère doses habitante et respectèrent
leurs franchises et leurs droits. ."
Votre Majesté, reliant heureusement le présent au passé,
continue, dans la patrie régénérée, les traditions chères au
Le Roi, Votre auguste Père, a largement contribué à
fonder notre indépendance, en mémo temps qu’il a favorisé
le développement de la prospérité nationale.
Vous suivez, Sire, son noble et glorieux exemple.
La cour do cassation, dans la sphère jî’action qui lui est
assignée, s’efforce de seconder Votre Msçesté, en affirmant
les notions du juste, en assurant l’application uniforme de
la loi. _
Les sentiments '-que nous exprimons à Votre Majesté
s’adressent également à la Reine; les vœux que nous for-
mons pour la prospérité du Roi demandent aussi que les
bienfaits du Ciel Se répandent sur son auguste Compagne,
laquelle se rattachent nos plus vives espérances. -
Discours prononcé au nom de la cour d'appel.
Sire, ' . .
La cour d’appel est toujours heureuse de pouvoir pré-
senter a Votre Majesté et à toute :.x Famille Royale .ses
vives félicitations et l’hommage de sou royal et inaltérable
dévouement.
Le rétablissement de l’ordre chez «ne nation voisine, dé-
chirée pendant près d’une année par le double fléau ue la
guerre étrangère et de la guerre civile, a enfin rendu le re-
pos à notre pays et mis un terme à une perturbations! fâ-
cheuse de nos relations, internationales.
C’est un sqjet de joie pour tous de voir l’année s’ouvrir
sous ces favorables auspices.
En sortant triomphante des périlleuses épreuves qu’elle
a eu à traverser la Belgique a de nouveau affirmé sa vita-
lité et sa foi robuste dans l’avenir.
L’un de nos vœux les plus chère, c’est que notre beau
pays continue à se vouer, avec calme au développement de
ses libérales institutions et prouve ainsi aux puissances
qui nous entourent qu’une Belgique libre et indépendante,
loin d’être un danger, est au contraire pour l’Europe un
gage do poix et de sécurité.
Faire des vœüx pour le bonheur du pays, Sire, c’est en
faire en même temps pour le bonheur de Votre Majesté, qui
est inséparable de celui de la nation dont les destinées sont
l’objet de sa constante sollicitude.
Sire,
La Providence, qui vieille sur les jours précieux de Votre
Majesté, comme elle veille sur le sort delà Belgique, exau-
cera, nous en avons la ferme espérance, les souhaits d’heu-
reuse santé et. d’avenir prospère que nous offrons, dans
toute la sincérité'il» notre àtne, à Votre Majesté et à votre
auguste Famille.
Nous avons signalé récemment l’état déplorable
des casernes dans lesquelles l’autorité militaire
force nos miliciens à séjourner au mépris de leur
santé et dés règles les plus élémentaires dlhygiène
et d’humanité."Les détails qui nous sont commu-
niqués sur la caserne St-Georges sont vraiment
horribles.Non seulement l’installation est des plus
défectueuses, l’eau détestable, mais telle compa-
gnie de 59 hommes s’est vue réduite cà ne donner
pour couchage à 54 hommes, depuis le 14 octobre,
que 5 kilogrammes de paille jetée à terre et non
renouvelée.
Tel est le sort que l’on réserve aux' fils de ci-
toyens belges. Ce qui se passe à la caserne St-
Georges se répète ailleurs. Tous les mois le mi-
nistre de la guerre en est informé par les rapports
réglementaires, et tous les mois cette situation
empire. Il est plus que temps que les familles in-
téressées et l’opinion publique protestent contre
l’indifférence et l’inertie qu’opposent aux plaintes
les mieux fondées, l’autorité communale chargée
de l’entretien des locaux et l’autorité militaire
supérieure qui a le devoir strict de veiller à la
santé des troupes. ♦
Nous appelons l’attention <fu ministre des affaires
étrangères sur la situation pénible dans laquelle se
trouvent deux pilotes de mer habitant notre ville. Il y
a huit mois ils ont été mis à là pension et ils n’ont pas
touché un sou de l’Etat depuis cette époque. Aux yeux
de l’administration les pensionnés doivent pouvoir vi-
vre, semble-t-il, de l’air du temps au moins pendant
une dizaine de mois. Les pilotes dont nous parlons ont
été forcés de'vendre tout ce qu’ils possédaient, et, pour
empêcher de mourir de faim, eux et leurs familles,
leurs collègues viennent de se cotiser.
N’y aurait-il pas des mesures à prendre en vue de
liquider les pensions avec moins de lenteur?
Le gouvernement belge a fait savoir ici qu’il reprendrait
la ligne ou en abandonnerait l’exploitation à une société
belge, ce qui exclut une société étrangère, et de la part de
l'Allemagne, cette solution ne soulôvorait aucune objec-
tion. La Belgique, sans aucun doute, devra se résoudre à
accorder pour cette ligné une subvention annuelle considé-
rable.
Postes.
Les relations postales de la Belgique avec l’Italie sont réta-
blies par la voie de France à dater du 1er janvier 1872.
L’expédition aura lieu journellement deQuévy à 10 h.37 m.
du matin (de Bruxelles è 9 h. 5 là. du matin), et i’arrivee à
Turin, par'le Mont-Cenis, est fixée à 6 U. 42 m. du soir le
lendemain. : : ■
Les expéditions pour l’Italie par l’Allemagneetle Brenner
continueront à s’effectuer deux fois par .jour à 13 i). 29 m.
du .epiret 1 1 h. 45 m, dû-matin,de Verviers (à 9 h. 43 m.jdu
matin-et îff h. 30 m. du soir de Bruxelles).
Le tarif est le Ifiême pour les deux voies.
En l’absence il’indicSÎion de route sur 1 adresse, les cor-
respondances seront comprises dans 1 envoi le plus rap-
proché, en observant toutefois,quài't a 1 expédition du ma-
tin, que la voie de France est préferS*'»® à ceU<i û Alle-
magne, sauf pour les provinces vénitiennes. .
Les correspondances à destination des Indes orientales
et des pays au-delà seront expédiées conformément a là
règle ci-dessus Le départ de Brindisi du paquebot de la
Compagnie péninsulaire ayant été avancé d un jour et fixé
au lundi, 5 h. du matin, les dernières limites des expédi-
tions de Belgique seront fixéès comme suit : *
Expéditions ordinaires.
Par l'Allemagne : le Vendredi à 9 h. 43 m. ilu matin, de
Bruxelles, et à 12 h. 29 m. du soir de Verviers.
Par la France : le même jour à 9 h. 5 m. ilu matin, de
Bruxelles,èt à 10 h. 37 m. du matin de Quévv.
Expédition hebdomadaire.
Par la France : le même jour à 7 h. 12 m. du soh> de
Bruxelles et à 9 h. 20 m. du soir de Quiévrain.
Cette expédition, qui fournit la dernière occasion utile,
est en correspondance avec la malle anglo-indienne partant
de Paris le samedi à neuf heures du matin, et arrivant à
Brindisi le lundi à quatre heures du matin.
Il est rappelé que les limites extrêmes d’expédition de
la Belgique pour les Indes,viâ-Brindisi,sont établies comme
-suit :
Pour l’Inde anglaise, moins Ceylan, le vendredi de cha-
que semaine ;
Pour Ceylan, Penang, Singapore, Labouan, les posses-
sions non britanniques aux Indes orientales, la Chine et
le Japon, toutes les deux semaines, à dater du 12 .janvier
1872 ;
Pour l’Australie et la Nonvelle-Zélande,.toutes les quatre
semaines, à dater du 26 janvier.
Il est rappelé également que les paquebots français pour
l’Indo-Chine partent de Marseille toutes les deux semaines,
le dimanche à dater du 7 janvier (départs de Bruxelles
vendredi à 7 h. 12 m. du soir), et fournissent une occasion-
d’expédier pour Ceylan, l’Indo-Chine, les possessions non
britanniques aux Indes, la Chine et le Japon, les semaines
où cette expédition ne peut avoir lieu par Brindisi et les pa-
quebots britanniques.
La correspondance du paquebot de Marseille avec la
ligne de Molié, la Réunion et Maurice n’existe que toutes
les quatre semaines, à commencer par la- départ de
Bruxelles du 19 janvier.
Le départ du paquebot de Southampton pour Alexandrie
a été avancé de deux jours et aura lieu le jeudi matin
(expédition d’Ostendele mercredi soir). Les correspondances
pour les Indes, etc., ne seront expédiées par cette voiequ’à
la demande expresse de l’expéditeur. i
(Moniteur.)
Banque de Crédit commercial.
Situation aC31 décembre 1871.
on prescrite par l’article 5 des statuts homologués
jiiw arrête royal du S mai 18159.
On écrit de Bruxelles au Journal de Gand :
Les poursuites exercées contre- les administrateurs des
sociétés Langrand vont aboutir prochainement. On croit
que Langrand sera renvoyé devant la cour d’assises du
Brabant du chef de banqueroute frauduleuse ; l’affaire vien-
dra à la première session des assises du 1er trimestre de
1872. Les laits pour lesquels sont poursuivis M. Camille
Notliomb et un de ses collaborateurs, M. Henry, sont des
délits; après l’arrêt de la cour d’assises Langrand sera cité
devant le tribunal correctionnel pour répondre des charges
qui pèsent sur lui concurremment avec MM. Camille No-
thomb et. Henry.
Les premières poursuites ne viserontque la banqueroute,
frauduleuse et les détournements qui, d’après la prévention,
ont été effectués postérieurement à la déclaration de fail-
lite. L’instruction du chef des escroqueries, des faux et des
abus de confiance pratiqués pendant l’existence des sociétés
Langrand n’est pas terminée et on croit qu’elle ne sera pas
achevée avant la fin île l’année prochaine.
Dans la réunion de négociants et d’industriels qui aeir
lieu avant-hier, à J’Hôtel-de-ViUe à Bruxelles, la forma-
tion d’une société, sous la dénomination à'Association du
commerce et de l’industrie, a été votée.
li a été procédé ensuite à la nomination d'un comité pro-
visoire composé île: MM. Kmérique, président de la So-
ciété de l’Union du Crédit; C.Vandewîele,commissionnaire
en marchandises ; A. Mercier, négocia ni ; D.Vorspreeu-
wen, id.; Tant-Verlindo, fabricant ; Jaubert, Malueu, L.
Allard et Liénart, négociants.
Ce comité est chargé do reviser le projet dp statuts, de
le faire imprimer et d<‘ l'adresser dans le pays entier à
tons ceux que la chose intéresse; de convoquer une nou-
velle assemblée générale, à l’effet d’adopter des statuts
définitifs, d’élire le comité d’administration et le conseil
général, de nommer le directeur-gérant.
Les assistants ont voté des remerciments à MM. les
bourgmestre et éclievins, à M. "Vandewiele, auteur du
projet de statuts, et à la presse, qui a bien voulu prêter son
concours à l’œuvre en publiant les pièces qui lui ont été
adressées.
Les communications concernant l’Association, peuvent
être envoyées-à M. Vandewiele, 81, rue de la Montagne.
Capital, 50,000 actions de fr. 333.33.
24,505 actions souscrites.........
25,495 •• non souscrites........
Versements effectués..............
Portefeuille......................
Caisse............................
Avanees-sur nantissements.........
Comptes courants..................
Dépôts...........................
Francs
16,666,500.—
2,650.536.56
169,045.37
70,675.54
183,541,950.63
203,098,708.10 203,098,708.10
Montant des effets endosses ou garantis.
Fils de laine................................
Fils de lin, ilq chanvre et de jute..........
Grains ; froment. . . - ...................;
Graisses....................................*
Habillements........................... !
Laines (d’origine belge seulement i. . . . .
Pe'aux*brutes.............................
Peaux tannées, etc.................. . . .
Résines et bitumes : huiles de pétrole raffinées.’
Spies.................................. . .
Sucres bruts............................... '
Sucres raffinés.............................‘
Tissus de cotons, unis, croisés et coutils, etc .
Tissus de laine : draps, Casimir, etc........
Tissus de laine : tous autres................
Tissus de lin, de chanvre et de jute. Toiles unies 1
Tissus ife soie. . '.........................
Zinc non. ouvré ,...................- \ . .
DIMINUTIONS.
Bestiaux : espèce bovine.....................
Beurre frais et salé.........................
Charbons de terre : houilles.................
Charbons de terre : coke.....................
Fer : battu, étiisé et laminé; rails. . . . .
Graines oléagineuses.........................
Pierres brutes...................... . .
Verreries : verre’de vitrage.................
5,233,363
5,479,521.
1,008,428
7,363,685
1,559,628
3,028,546
9,732,733
2,049,770
2,151,899
3,647,456
10,262,831
2,192,679
3,404,846
1,990,020
1,998,412
2,858,880
1,539,707
1,398,107
5,624,960
2,606,595
2,820,729
3,455,635
6,293,655
1,439,233
2,188,548
1,959,868
Voici le mouvement de la navigation maritime du
lr janvier au 31 août des années 1871, 1870 et 1869.
Entrée par les bureaux d’Anvers, Ostende, Selzaete
et Nieuport :
1871 le
1869
Navires .... 5201
Tonneaux . . . (1) 1394023
Sorti par les mêmes bureaux ;
Navires .... 5409
Tonneaux . . . 1469296
Conseil communal d’Anvers.
Ordre du jour de la-séance du 3 janvier,
à 7 heures du soir.
PUBLICITE.
1. Académie. — Gravure sur bois. — Crédit.
2. Musée. — Cirage du plancher. — Crédit.
Actes officiels.
Notariat. — Par arrêté royal, le sieur G. Vaneecke,
docteur en droit et candidat notaire à Ypres, est nommé
notaire à la résidence de cette ville, en remplacement de
son père, démissionnaire.
Voici la comparaison du commerce de 1871 avec
celui de 1870.
Pour l’ensemble du mouvement commercial, on re-
marque ;
. a l'importation.
(Valeurs calculées d’après les taux admis pour 1870.)
Pour le mois de septembre 1871.
Une augmentation de 69 p. c. sur le mois de sept. 1870.
Pour les 9 premiers, mois de 1871 :
Une augmentation de 34 p. c. sur les 9 prem. mois de 1870.
A l’exportation.
Pour le >nois de septembre 1871 :
Une augmentation dé 24 p. c. sur le mois de sept. 1870.
Pour les 9 premiers mois de 1871 :
Une augmentation de 17 p. c. sur les 9 prem. mois de 1870.
La comparaison de 1871 avec 1870, pour les 9 pre-
miers mois, fait ressortir les principales différences
qui suivent :
IMPORTATIONS. — AUGMENTATIONS. .
fils.
Parmi les ministres révoqués, M. Kervyn seul n’avait pas
encore eu de petite ovation. Nous apprenons aujourd'hui
qu’on lalui prépare à Eecloo, où son éloquence académique
no peut manquer d’bbtenir un immense succès.
Association libérale et constitutionnelle
d’Anvers.
Le défioiiillémeiit du scrutin pour la nomina-
tion de cinq membres du comité central a eu lieu
samedi soir.
Ont été élus:
MM. George G ns;
Edm. Van Stkenskl;
F krik Vandertakliüy' ;
Cons. Biart ;
Edm. Frère.
On écrit de Berlin, 29 décembre, à la Gazelle de
Cologne, à propos de la question des chemins de fer
luxembourgeois :
Cette affaire a un côté belge, mais qui ne présente au-
cune difficulté. La Société do l’Est exploitait aussi la ligne
de Pépinster à Spa et de là à la lrontièro luxembourgeoise,
67 kilomètres en tout ; elle devra y renoncer également, si
elle ne l’a déjà tS.it.
Acier en barres, feuille:
Beurre frais et salé......................
Boisdé construction, autres, scies. . . .
Boissons fermentées : vins.............
Café......................................
Coton.......................................
Cuivre et nickel bruts....................
Filaments végétaux : étoupes ....
Graines oléagineuses......................
Grains ; froment..........................
Grains ; seigle.....................
Grains ; orge, escourgeon, etc. . . . .
Grains : pois, lentilles, fèves, etc....
Grains : avoine, maïs et sarrasin ....
Graisses..................................
Huiles : autres...........................
Laines. :.................................
Légumes : pommes de terre.................
Mercerie et quincaillerie.................
Peaux tannéos, préparées et apprêtées. .
Produits typographiques : autres. . . .
Résine et bitumes : lmile de pétrole raffinée.
Riz.......................................
Sel raffiné...............................
Soies.....................................
Sucres raffinés..................
Tabacs non fabriqués,en feuilles..........
Tissus de laine, tous autres..............
Tissus de soie -...............
Viandes..........................
DIMINUTIONS.
Bestiaux : espèce bovine. ................11
Boissons distillées : eaux-de-vie.........
Chevaux et poulains.......................
Filaments* végétaux : lin.............. .
Fils de lin, de chanvre et de jute ....
Produits chimiques, sels de soude. . . .
Sucres bruts..............................
EXPORTATIONS. — AUGMENTATIONS
Acier en barres, feuilles ou fils.........1)
Boissons distillées : eaux-de»vie ....
Café......................................
Chevaux et.poulains.......................
Fer ; fonte brute et vieux fers...........
Filaments végétaux : étoupes..............
Filaments végétaux ; lin............... .
2,754,200 '
1,301,991
2,620,356
2,563,137
4,000,993
22,332,491
1,729,798
1.277.614
12,506,329
45,998,507
12,245,817
4,874,562
2,046,043
9,770,855
9,202,003
2,341,869
8.955.920
1,101,705
I, 089,602
1,338,582
1,925,113
4.215.258
2,381,377
3.399.259
21,156,720
1,030,679
3,201,780
- 3,464,517
II, 201,300
2,246,815
1,424,840
10,751,467
1,717,400
7,712,580
1,059,914
1,947,424
1.961.920
4,733,819
1,052,267
1,499,365
3,687,450
1,1)45,946
3.695.614
17,058,318
NOUVELLESjTRANGÈRES
FRANCE.
Paris, 31 décembre.
Par suite de l'élection de M. Littré, levêque Dupan-
foup a donné sa démission d’académicien. La Gazette
de France publie une lettre de M. Dupanloup à ce
sujet.
Le président de la république a, échangé des visite.;
avec le président de l’Assemblée.
L’entrevue a été très-cordiale, mais aucun discours
n’a été prononcé.
De nombreux députés de toutes nuances ont été
reçus ensuite par le président de la république.
Les députés, dans leurs causeries, ont félicité M.
Thiers et exprimé leur vif désir pour le succès de sa
politique de conciliation.
La réception d’aujourd’hui a produit une excellente
impression. -
M. Gontaut-Biron partira mardi pour Berlin.
L’arrêté suivant, vient d’être affiché sur les murs de
Paris :
» Le général gouverneur de Paris,
» En vertu des pouvoirs que lui confère l’état de siège
» Vu l’article 9 fie la loi des 9-11 août 1848:
» Attendu que l’on met en vente dans les boutiques et
que l’on colporte sur la voie publique fies dessins et em-
blèmes fie nature à troubler la paix publique ;
» Arrête:
- Art. l». L’exhibition, la muse en vente et le colportage
de tous les dessins, photographies ou emblèmes de nature
à troubler la paix publique, sont prohibés.
» Sont interdits notamment, la mise en vente, l'exhibi-
tion et le colportage des portraits des individus poursuivis
ou condamnes pour leur participation aux derniers faits
insurrectionnels.
» Art. 2. Les infractions au présent arrêté seront con-
statées par tes officiers île police .judiciaire, par les agents
de la force publique, et déférés aux tribunaux compétents.
» Paris, le 28 décembre 1871.
» Le général gouverneur de Paris,
» DE LADMIR.VI LT. »
11 est arrivé, celte semaine, îles lieux dé détention, un
nombre considérable de prisonniers mis en liberté de Brest,
de Belle-Isle et do Cherbourg. On estime le nombre total à
plus de trois mille. Ils appartiennent presque tous à la ca-
tégorie des prisonniers faits le 3 avril de 1 année dernière.
On se rappelle qu’à cette époque, la Commune, prise de
l'idée de vouloir s’emparer de \ ersailles, avait quatre co-
lonnes d’attaque : une commandée par Flourens, qui fut
coupée par les canons du Mont-Yalérien et qui eut beaucoup
de morts et peu de prisonniers; l’autre, par Bergeret, qui,
se dirigeant sur Meufion,fut arrêtée dans sa marche et laissa
au château de Meudon cinq cents prisonniers ; la troisième
et la quatrième colonne, sous les commandements des fa-
meux généraux Duval et Henry, furent cernées au plateau
fie Chàtillon, en laissant plus fie cinq mille prisonniers entre
les maius fies troupes du gouvernement.
Ce sont en grande partie ces prisonniers faits au plateau
de Chàtillon qui viennent d’être relaxés. Parmi eux.se trou-
vaient vingt-quatre-Polonais, qui sont arrivés à Paris dans
des wagons spéciaux. Au nombre des premiers se trou-
vaient des hommes âgés de soixante-quatre et de soixante-
quinze ans. Le 243® bataillon des insurgés, le plus mal
équipé et armé de tous, est celui qui a fourni le plus grand
nombre de libérés.
On lit dans la Gazette des Tribunaux :
» La société en commandite dont est gérant M. Jules
Motu a été déclarée aujourd’hui en état de faillite ouverte.
» M. Mottu a déposé kii-méme au greffe du tribunal de
commerce son bilan.
» Le chiffre du passif est île 208,216 fr. 90 c.; le chiffre de
l’actif est porté pour mémoire. ’ _
» On nous annonce quo M. Mottu a donné hier sa démis-
sion de membre du conseil municipal de Paris.
BELGIQUE.
ANVERS, îi .Janvier.
Notre camarade et ami M. Louis Legros a été di
manche dernier la victime d’tm affreux accident. La
corps spécial de la cavalerie de la garde civique, dont
il fait partie, venait d’exécuter une charge au trot au
boulevard Léopold quand au tournant de la place
Boduognaî, le cheval de M. Legros s’est emporté et le
cavalier, perdant les étriers et impuissant à retenir
sa monture, est tombé en ari’ière et sa tète a malheu-
reusement touché une pierre aigue. Le sang a jailli en
abondance et le blessé a dû être transporté dans une
maison voisine où il a reçu un premier pansement. Son
état très alarmant hier, à cause surtout de la violence
de la commotion, s’est amélioré aujourd’hui. Le blessé
G)
pas ex
est à remarquer que ces chiffres ne représentent
...actement la situation du mouvement de la naviga-
tion, à l'entrée, ie tonnage de plusieurs navires, dont l'ar-
rivée a été constatée, n étant pas encore connu au moment
fie la présente, publication.
3534
919535
3477
855686
1450
1250
GIV.'.'IG 1
Le President.
VICTOR LYNEX
Le Du'ecteluuGémi
H. LANGLOIS |