142 LA BELGIQUE. un coussin, et près de là une hache récemment aiguisée. La salle est pleine de gens qui se pressent autour de l’échafaud, et qui, les yeux avides de sang, demandent la victime, » Cest alors qu'entre Marie Stuart. Ces deux dames s'étaient retirées à Anvers après la fu- neste fin de leur maîtresse. Le monument fut érigé par Hippolyte Curle, frère d’Élisabeth. Au-dessous du portrait de la reine, très-semblable au type traditionnel que l’on a gardé d’elle, et peint par un artiste de talent, tout à fait selon le style de Van Dyck, on lit en anglais l'inscription suivante : MARIE STUART, REINE D’ÉCOSSE ET DE FRANCE , MÈRE DE JACQUES IS ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE, CHERCHA, EN 1568, UN ASILE EN ANGLETERRE , » VICTIME DE LA PERFIDIE DE LA REINE ÉLISABETH ET DE L'HOSTILITÉ D'UN PARLEMENT PROTESTANT, ELLE FUT DÉCAPITÉE APRÈS UN EMPRISONNEMENT DE DIX-NEUF ANS, ET SUBIT LE MARTYRE POUR LA RELIGION, EN 1587, DANS LA 45% ANNÉE DE SON AGE ET DE SON RÈGNE. où Les objets d'art qu’on remarque à Saint-André, outre ce monument funèbre, sont une très-jolie peinture allégo- rique, bien qu’un peu maniérée, de E. Quellyn, représentant un Ange gardien qui couvre de son bouclier un jeune homme exposé aux flèches de l'Amour et aux tentations du monde ; un Christ à Emmaüs, du même; une Adoration des Mages, de Jordaëns ; un Martyre de saint André, par Otto Venius; une Suinte Anne, de Martin Pepyn; un Crist entre les deux larrons, de Franck; un magnifique autel en marbre et bronze, de Verbruggen , représentant l'Assomption; une D belle statue de saint Pierre, par Quellyn, et enfin une admi-