IX Les Monuments du Peuple Quelles candeurs aux chastes doigts Feront refleurir dans tes ruines Le doux sourire d’autrefois : Cx. VAN LERBERGHE. Les vieilles églises, les cathédrales, comme les chapelles, forment les joyaux des anciennes villes. Elles les parent, elles émergent du labyrinthe des rues tortueuses et enchevêtrées comme l’élan irré- sistible du peuple vers l’au delà. Elles émeuvent, Car Ces amas de pierres, rongées par le temps, musent des chansons pieuses et claironnent des épopées d'amour. Un saint ermite, dans les temps primitifs, s'était égaré dans une forêt; en prenant quelque repos dans un val ombreux, il avait découvert à l’orée d’un bois une anse de rivière et, Dieu l’inspi- rant, l’aidant parfois de sa puissance contre les esprits — ainsi parlent les charmantes et simples légendes — il bâtissait un modeste oratoire. Les pierres en étaient grossières, mais scellées à la