AUX SOURCES DU Nir. 423 La plupart des animaux qu'on a confondus avec Phyène font au moins fx fois plus petits quelle, & quelques-ens même, quoiqu'ayant quatre jambes, ne fe fervent que de deux. L'ignorapce de la langue arabe, comme le défaut de connoiffances en -Hiftoire naturelle, a étéen partie caufe de ces erreurs modernes. Quant à celles des anciens, Bochart (1) les a difcutées d'une manière très- profonde; & M. de Buffon (2) a favamment -& élégamment achevé d'épuifer la mauêre. Certes, je ne crois pas qü'aucuns de ceux qui ont parlé de ces animaux en aient vu la millième partie autant que moi. C'eft une vraie pefte en Abyffinie. -Il y en- a partout dans les campagnes & dans les villes; & ge fuis sûr qu'il y en a plus que: de- moutons, quoique les moutons y foient pourtant en grand nombre. Depuis le moment ducrépuf- cule du foirjufqu’au point du jour, Gondar eft rempli d'hyènes, qui viennent dévorer les cadavres des infortunés que les cruels Abyf finiens laiffent fans. fépulture-dans-les, places Cx y Boch. vol. T „chap. 33. (2) Buffon , vol. IX, in-4?