AUX SOURCES DU NIL' 345 coquillages une forte d'excroiffance qu'on pour- roit appeler une perle , mais qui, quoiqu’ayant la même confiftance que les autres, & étant placée dans la même partie du poiffon , eft toujours mal formée, fale & d'une mauvaife couleur. Le muffel du défert eft auffi tres-ref- femblant à celui qu'on trouve dans la mer. LR eft même un peu plus grand, & la eouleur extérieure de fes coquilles eft très-verte. Quand on enlève ce deffus vert, qui eft Fépiderme de la coquille, le refte eft couleur de rofe, fans luftre & d'une fubftance calcaire ; enfuite vient la nacre qui tapifle le dedans de la coquille & qui et d'un blanc terne & bleuâtre, avec une légère teinte de rouge. C'eft cette nacre qui fait toute la différence entre le muflel du défert & celui dela mer Rouge. Je le répête , Jai toujours trouvé ce muffel dans des eaux dormantes, fur des fonds vafeux & loin des rocs. Ni le muffel de la mer Rouge, ni le muffel du défert n'ont la moindre apparence d'être ce que lon a prétendu. J'ai dit que le Baherein étoit regardé comme Vendroit où Fon pêchoit le plus de perles. Mais il eft bon d'obferver que je voulois dire feulement que c'étoit le lieu qui,dès la plus if jd ï E | ' | ii 4