AUX SOURCES Du Nir. 0 guêre moins puiffans que ceux que le règne minéral nous fournit. D'ailleurs, on a trouvé dans ce nouveau Monde plufieurs des végé- taux qui croiffoient dans Îancien; ce qui a produit dans lHiftoire naturelle des deux continents une confufion qu’il fera impoffible de débrouiller dans quelques années, à moins que quelques botamftes intelligens, fecondés par des deflinateurs laborieux & étrangers à tout fyftème, ou du moins ne sen rendant point efclaves, placent fur le papier les cho- fes qu’ils auront vu exiftantes, fans s'amufer à imaginer, fuivant des règles arbitraires & capricieufes, ce que ces chofes doivent être. Un’ tel ouvrage fait avec attention feroit bien plus utile à I'hiftoire des plantes, & en étendroit bien plus la connoiffance qu'une foule d'herbiers qui ne font que de donner naiffance à des notions fauffes, & jeter du doute fur tout ce qui eft vrai. Le dernier & le plus exact de tous les fyftêmes de botanique, a placé les diftinctions des genres & des efpèces dans des parties ft fragiles, que la main la plus attentive” peut en détruire quelqu’'une en les faifant fécher, en les étendant, ou en les preffant. Souvent