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f.-e Pfécursenr
int quatre-vingt-dix-huit, savoir: 1 tragédie, 2 ballets-pantomimes ,
î comédies, 10 opéras, öÓ drames et 219 vaudevilles.
Les auteurs sont au nombre de 212 ( il n’y en avait eu que 188 en
1836; on voit qu’il y a progrès.) Les plus productifs sont: JIM. Théau-
lon, (qui compte 13 pièces pour sa part); après lui viennent MM. Anicet
tl Charles Desnoyers pour 11; Bayard, Duport et Martin Lubize, 10;
Cogniard, 10; Scribe, 8; Dennery, Simonin, Vanderburch, Desverger et
Varin, 7; Duvcrt, Lausanne, MelesvilJe, Maillan et Oranger, 6.
— Un de nos abonnés de la campagne a remarqué que cette année
les chênes n’ont pas donne de glands, et il prétend que c’est un pronostic
certain d’un hiver très doux. ... .
—Nous avons reçu le premier n° d’un journal anglais qui s’imprime
aux iles Sandwich;" voici la réponse remarquable et spirituelle que le
roi a faite à la permission qu’en avait demandée le rédacteur. AËtien-
ne Makintosh ! Hololahé Ouhé ! J’approuve la lettre quetu m’as adres-
sée; je me réjouis de pouvoir apprendre à connaître les choses et les
inventions que l’on fait dans d’autres pays. Si j’y étais moi-même,
j'aurais grand’envie et je brillerais d’aller tout voir par moi-même.
J'ai dit à mon employé Kinan qu’il fassse confectionner des presses
d’imprimerie. Pour toi, ô Etienne Makintosh, maintes choses bonnes et
agréables. Tel est le vœu de mon cœur ! Le roi, Kinikaouli.
— On écrit de Breda , 2 janvier :
Ce matin, vers 4 heures, un incendie s’étant déclaré dans un mou-
lin à grains près du village de Chaam, ce moulin malgré les prompts
secours a été entièrement réduit en cendres.
LOUIS JOSEPH PAPINEAU.
Au moment où l’attention publique est captivée par les évènemen»
du Canada, nos lecteurs seront sans doute bien aise de lire les lignes
suivantes, concernant le chef de l’insurrection, M. Papineau:
Louis-Joseph Papineau, dont la famille, originaire de l’ouest de la France,
l'établit il y a un siéle et demi en Canada, est né à Montréal vers 1787. La ré-
volution française de 1789 inspirait trop de crainte au ministère anglais pour
qu’il refusât plus long-temps au Bas-Canada une constitution avec une cham-
bre élective. M. Papineau père fut un des membres de cette assemblée, et il
y fit preuve d’autant de patriotisme que de courage, surtout en 1796 et en
1810, époques où le joug de l’Angleterre se fit le plus cruellement sentir. Peu
après ce dernier temps il se retira des affaires, et sa vieilesse est aujourd'hui
entourée d’un respect universel : son fils Louis le remplaça à la chambre où
bientôt (1814) il fut élu président (speaker). Il avait été reçu avocat le 19 mai
1810, mais il renonça au barreau pour se vouer entièrement à la défense
des droits et des intérêts de son pays. Il fut constamment réélu à la présidence,
excepté en 1822 et 1823, période où il fut remplacé par M. Vallièresde Saint-
Réal, et où la chambre l'envoya auprès du ministère anglais pour soutenir ses
remontrances contre l’administration despotique de lord Dalhousic. A son re-
tour, il fut rappelé à la présidence ; la lutte recommença contre ce gouver-
neur qui, revenu aussi de Londres, ne mit plus de frein à ses vexations, jus-
qu’à ce qu’une pétition signée par 69,700 Canadiens le fit enfin destituer en
1828.
Comme tous les Canadiens, M. Papineau avait fait d’assez médiocres étu-
des au séminaire des Sulpiciens, seul collége qui existe à Montréal; mais plus
tard il a fortifié son esprit par des travaux spéciaux sur l’histoire de son pays
et des Etats-Unis, ainsi que sur la législation de l’Europe. C’est par-là, autant
que par son éloquence naturelle, qu’il s’est acquis une véritable supériorité
parlementaire. L’assemblée de Québec aime les discours. Elle est composée
presque en entier de Canadiens français. Ainsi que dans la chambre des com-
munes, les discussions s’engagent le soir ; tous les discours y sont improvisés,
et souvent le président en fait le résumé. Les parlemens des ata provinces
anglaises du nord américain n'ont pas d’orateurs comparables à M. Louis
Papineau. Il est d’une stature avantageuse; les traits de son visage annoncent,
comme ses actes, un esprit ferme, adroit, sans rudesse et fécond en ressources:
sa pensée est forte, brillante, plus vive que profonde; son expression grave, in-
cisive, et empreinte du caractère canadien dont l'enjouement tèmpère 1 éner-
gie.Quelquefois, aprèsavoir improvisé en français un discours de deux heures,
M. Papineau l'a répété en anglais avec une égale facilité. D'autres députés
suivent cet exemple; mais aucun ne parle notre langue avec plus de correction
que lui. sans toutefois pu'il se préserve entièrement de certains idiotismes
canadiens. Sa bibliothèque très considérable est choisie avec discernement.
Des articles recueillis par un journal français, rédigé long- temps par de jeu-
nes avocats, et qui, comme les autres gazettes libérales, vient d être détruit
violemment.indiquent que le style de M. Papineau est inférieur à son élocu-
tion oratoire : il lui faut l'action, un auditoire, unsujet qui l’affecte vivement,
la contradiction; il est orateur.
Chaque député dans le nord américain reçoit par jour de session une indem-
nité de 10 à 12 schellings. Le traitement du président, dans le Bas-Canada es t
annuel et s’élève d 1,000 liv. St., 25,000 francs environ. M. Papineau, dont la
famille nombreuse est une des principales du pays, possède en outre une gran-
de fortune, et il en jouit honorablement. Lorsque des gouverneurs ont su
s'affranchir de leur morgue britannique, il les a dignement reçus dans son hô-
tel, et des ambassadeurs auprès des Etats-Unis, qui ont visité Montréal, ont
pu se croire chez lui dans un des salons d’élite de Paris.
Ces renseignemens, qui sont fort exacts, ne répondent pas au portrait qu on
se fait généralement d'un chef de parti, violent, farouche, fanatique par pa-
triotisme, qui a une fortune à faire ou à réparer, dépourvu d instruction, sur-
gissant du sein d’une faction pour en être l’instrument aveugle, d une ambi-
tion effrénée qui accepte tous les excès, et qui se jette dans la guerre civile
pour usurper le pouvoir, qui enfin, du haut du Hochelaga (montagne près de
Montréal), menace la Grande-Bretagne. Louis Papineau se recommande à
d’autres titres. Ses mœurs sont douces et polies ; elles se ressentent de ce que
la France a déposé sous ce rude climat une partie de sa civilisation.jgerme qui
a heureusement fructifié grâce à la diffusion des lumières à 1 exemple de
notre patrie, au voisinage des Etats-Unis, au développement des institutions
et de l’industrie anglaises. _ .
Louis Papineau, odieux au parti britannique , compte aussi des ennemis
parmi d'anciens compatriotes. La peur d’un avenir dont l’intérêt personnel
grossit les dangers, l’or que quelques-uns ont reçu, celui qu’on promet à d au-
tres , la jalousie qu’inspire à presque tous une popularité de vingt ans parve-
nue aujourd’hui à son apogée, telles sont les causes de ces fâcheuses rivalités
d’intérêt. Toutefois elles n’ont pas i mpèché Louis Papineau de parcourir de-
puis deux mois tout le Bas-Canada, voyant les populations des campagnes ac-
courir à lui et empressées à former des comités et des meetings ; recomman-
dant une opposition opiniâtre, mais patiente, pour mieux affranchir le pays
du monopole commercial; citant l’exemple d’anciennes colonies anglaises, et
principalement celui de l’Irlande. V ainement la haine lui a prodigué les noms
de charlatan, de protecteur, de roi Louis Ier, d’O’Connel; elle n’a point osé
s’attaquer à sa vie privée, qui est restée hors de toute atteinte
Quoique ayant été revêtu long-temps du grade de major-général de l’un
des sept bataillons du comté de Montréal, Louis Papineau n’a pas acquis l’ex-
périence qui fait le chef militaire. Qn n’en sera pas surpris si l’on songe que
la milice n’est passée en revue qu’une fois par an et qu’elle est dépourvue
d'armes et d’uniformes. Son fils unique, Amédée, âgé de 17 ans , est, il est
vrai, l’un des chefs d’une troupe de 900 enfans de la liberté , composée de
jeunes gens, d’onvriers et d'autres habitans ;'mais cette troupe n’est pas non
plus fort aguerrie; elle n’a commencé à se réunir qu aprés que ie général
Colborne, plus gouverneur déjà que lord Gosford, a autorisé à Québec et à
Montréal l'organisation de deux corps d’environ 300 volontaires, presque tous
d'origine anglaise.
Si Papineau eut été d’une humeur plus belliqueuse que parlementaire, lise
fût trouvé dans la réuniuu et la bagarre du 23 octobre. Loin d'y prendre une
part active, il n'étoit pas ce jour-là sorti de chez lui, et le .soir, lorsqu’une des
bandes du parti conservateur assaillit sou hôtel et cd brisa les portes et les
fenêtres en poussant des cris de mort, il était encore dans sa bibliothèque où
il avait demeuré toute la journée. 11 fit alors engager sa femme à fuir avec ses
enfans : « Non, non, répondit cette dame, non je ne m'éloignerai pas; puisque
les jours de .mon mari sont menacés . je veux , je dois partager ses périls. »
la fermeté, le courage de celte dame ont engagé un grand nombre d'amis
de Papineau à se rendre dans son hôtel pour l’y défendre. Il ne paraît pas que
l'autorité :ait voulu l’y inquiéter; les dernières nouvelles nous apprennent
•u contraire que .le gouverneur aurait réclamé le concours de son influence
pour calmer les populations, mais que Papineau aurait ainsi répondu à cet-
te proposition : « Le peuple seul a résolude maintenir ses droits ; je ne puis
rien contre la volonté du peuple. »
CHAHEBHB BBS aBPEBSÜMÏA»a3. — Séance du 3 janrier.
(Présidence de M. Raikem.)
La séance est ouverte à midi et demi.
m. a. kodenbàcD. Je demande la parole pour une motion d'ordre. Comme
1> chambre est sur le point de se séparer, je demanderai à MM. les ministres
de vouloir bien fairs un prompt rapport sur les houilles.
m. lb président. Je ferai observer à l’honorable membre que M. le minis-
tre des travaux publics a déposé pur cet objet un rapport qui est en ce mo-
ment à l’impression.
L’ordre du jour est demandé et prononcé.
BUDGET DE LA GUERRE.
Section III. Masses des corps, frais divers,indemnité.—Art. 3 Masse d’ha-
billement et entretien, 3,947,946 05.
M. desmaisières a proposé 3,750,846 05.
Ce dernier chiffre est adopté.
Art. 4. Entretien du harnachement, traitement et ferrure des chevaux. —
3,46,945 15. La section centrale propose 278,574 85. Ce dernier chiffre est
adopté.
Art. 5. Masse de renouvellement de harnachement et de la buffleterie ,
155.000 fr. — Adopté.
Art. 6. Massede casernement des hommes, 798,238 fr. La section centrale
propose 755,000 fr. Ce chiffre est adopté.
Art. 8. Frais de route des officiers, 120,000 fr. La section centrale propose
110.000 f.
m. le ministre DK la GUERRE ne peut en aucune manière se rallier à la
réduction proposée par la section centrale. Il fait remarquer le bien qui ré-
sulte pour le service des voyages fréquents que l’on peut faire aux officiers.
Le chiffre de 120,000 fr. est adopté.
Art. 9. Transports généraux et autres, 115,000 fr. — Adopté.
Art. 10. Primes d’engagement et de réengagement, 24,000 fr. La section
centrale propose 12,000 fr.
Ce chiffre est adopté.
Art. 11. Chauffage et éclairage des corps de garde , 100,000 fr. —Adopté.
Art. 12. Frais de police, 35,000 fr. — Adopté.
Art. 13. Cantonnements, logements et nourritures, 1,789;913 fr. 65 c.
m. le ministre de la guerre: Je suis obligé de demander une majoration
à cet article pour l’indemnité à accorder au corps expéditionnaire dans le
Luxembourg. Je ne puis fixer le terme où cette oocupation cessera, mais en
le supposant à 40 jours, à raison de 74 cent, par jour et par homme, cela fait
une majoration de 103,600 fr.
m. dubus aîné demande si par suite de cette augmentation il n’y aurait pas
lieu à réduire le chiffre de la solde d'infanterie pour les 3,500 hommes qui sont
dans ie Luxembourg.
m. le ministre de LA guerre fait remarquer que ce crédit est tout-à-fait
éventuel, puisqu’on ne peut fixer dès à présent le temps que durera l’expédi-
tion dans le Luxembourg.
m. desmaisikres. Il faut adopter provisoirement l’amendement de M. le
ministre, puisque d'ici au second vote nous pourrons formuler un amendement
pour faire disparaître cedoubie. Il est bien certain quç le chiffre de 1,789,913
fr. 65 c. qui figure au budget ne sera pas absorbé d’ici au moment où l’expé-
dition cessera, et qu’on pourra toujours trouver sur cette somme les indemni-
tés pour le corps expéditionnaire. Alors M. le ministre pourrait venir nous
demander un crédit supplémentaire et je ne pense pas qu’il y ait personne qui
voulût le lui refuser.
L’amendement du ministre est adopté. En conséquence le chiffre de l’art.
13 est adopté à 1,893,513 fr. 65 c.
Art. 13. Frais de découcher des gendarmes 70,000 fr. Adopté.
Art. 14. Remonte 823,460 fr.
La section centrale propose 798,400 fr.
m.le ministre de la guerre soutient l'intégralité du chiffre qu’il a demandé
m. demaiziéhes fait remarquer que la réduction de la section centrale ne
porte pas sur le nombre des chevaux, mais sur le prix. Si la section centrale
a proposé cette réduction, c'est qu’au budget de 1836 un amendement fut pro-
posé pour réduire le prix des chevaux ; malgré l’opposition du ministre d'a-
lors, l'amendement fut adopté, mais plus tard le même ministre a reconnu
qu’on avait eu raison de proposer cet amendement, parce que les prix des ad-
judications n’avaient pas dépassé les évaluations de l’amendement.
Le chiffre du ministre est adopté.
Art. 16. Frais de bureau et d’administration des corps 371,600 fr.
La section centrale propose une réduction de 3,600 francs. M. le ministre
s’j rallie. Le chiffre de 368,000 fr. est adopté.
Cbap. III. — Service de santé.
Art. lor. Personnel de l’administration centrale, 25,286 fr. 40 c.
m. de jaeguer, rapporteur de la section centrale pour les griefs reprochés
au service de santé, reproduit les argumens contenus en son rapport. Il re-
connaît que ces griefs ont leur origine par suite de l’intervention de M. Vle-
minckx dans l’achat des médicaments, mais que cette intervention a été for-
cée par les ordres du département de la guerre, que c’est encore pour obéir
à des ordres directs que M. Vleminckx a fait des achats et des paiements de
la main à la main.
L’orateur conclut de cette communication que M. Vleminckx n’a agi qu’en
vertu d'ordres spéciaux ; mais pourquoi cet ordre de choses a-t-il été conti-
nué jusqu’en 1833, alors que de nouveaux faits viennent lé justifier. L’orateur
cite une lettre de M. Van den Corput datée du 18 décembre 1837. Cette let-
tre établit les difficultés que le service de santé éprouva en 1831 pour se faire
fournir les médicaments nécessaires à l’armée. ,
m. a. rodenbach demande si c’est au nom de la section centrale que le
préopinant vient de parler, et si les membres de la section ont eu leur appai-
sementsur ces faits, s’ils veulent passer l’éponge parlementaire sur les faits
relatifs au service de santé ?
m. dumortier ne regarde point le travail de la section centrale comme
étant ce qu’il devait être, puisqu'il a été fait sans examen contradictoire. L’o-
rateur rappelle la demande faite par la chambre, du rapport des généraux ,
dont les conclusions étaient connues de la chambre. On a refusé à M. Fei-
gneaux de paraître devant la section centrale, M. Feigneaux n’a point été
entendu par la section centrale, l’examen a donc été insuffisant et ne peut rien
nous apprendre. Il réclamera toujours et contre les malversations reprochées
au service de santé et contre ce tyranneau au petit pied, qui refuse des com-
missions et des brevets aui officiers de santé (réclamation du président. M. lo
ministre de la guerre demande la parole.) L'orateur se plaint aussi que des
officiers de santé admis dans l'armée ne soient pas docteurs en médecine, on
ne devrait pas les tolérer.
L’orateur regrette que la chambre ne fasse pas attention aux plaintes consi-
gnées dans un journal contre l’administration de la guerre, et ceci, sans avoir
égard à la couleur du journal. On a bien intenté une affaire judiciaire à ce
journal, mais pour un seul fait; il en reste 100 autres.
m. le ministre de la gueure déclare que tous les faits sont déférés anx
tribunaux.
m. dumortier. Certains faits m’avaient été dénoncés par des soldats, et j'ai
été étonné de les voir publier dans ce journal. J’ai lieu de croire qu’ils méri-
taient un examen spécial.
a. de jaegher déclare que les explications qu’il a reçues, ont levé la plus
part sinon tous ses doutes sur le service de santé.
m. de brouckere pense que la majorité a ses appaisements sur la question
du service de santé, et que c’est à ce titre seul que la clôture est demandée.
De quelques côtés ! Non ! non. — Oui 1 oui.
m. le ministre de la guerre désire qu’on sorte du provisoire, il faut que
le service de santé soit complètement appuyé, a'ii reste des doutes, la discussion
doit continuer.
m. u. de brouckere. Chacun pourra conserver son opinion sur le service
de santé et le chef de ce service, ainsi M. Dumontier pourra toujours le con-
sidérer conmmc un tyranneau au petit pied.
M. dumortier. Je maintiens l’expression.
m. le ministre de la guerre. Puisque M. Dumortier maintient cette ex-
pression, je prie M. le président de maintenir la censure qu'il a portée contre
M. Dumortier.
m. le président. Je la maintiens.
m. dumortier. Vous n’avez pas le droit de censure.
m. le président. Si l’expression n’est pas juste, je la retire, mais je main-
tiens l’observation.
m. dumortier. A la bonne heure.
m. n. de brouckere. Ceux qui ne sont pas satisfaits doivent exposer leurs
griefs, nous y répondrons.
m. dumortier prétend que le rapport de la section centrale n'est pas de
nature à apaiser tous les griefs puisque la partie accusatrice n'a pas été enten-
due. Il fallait une enquête.
M. le ministre de la guerre. Le vote de la chambre décidera complète-
ment la question.
Art. (.Personne! de l’administration centrale du service de santé 25,206 fr.
40 c. — Adopté.
Art. 2. Pharmacie centrale 93,800 fr. — Adopté.
Art. 3. Hôpitaux sédentaires, personnel 241,168 fr. 25 c. — Adopté.
Art. 4. Idem matériel 100,OüO fr.
La section centrale propose une réduction de 90,000 fr.
m. le ministre de la gcerre demande le maintien du chiffre.
m. DKSMAiziÉP.ES. La réduction n'a été votée que parce que les hôpitaux
présentent un boni de 12,000 fr. personnellement. Le rapporteur votera pour
le chiffre de 100,000 fr.
Le chiffre de 100,000 fr. est mis aux voix et adopté.
Nous donnerons demain la fin de la séance.
m
ÉTAT—CIVIL DE LA VILLE D’AIMVEHS, DU 1” AU 3 JANVIER.
DÉCÈS. — SEXE MASCULIN.
G. L. Depré, garçon brasseur, âgé de 68 ans, veuf de M. Hermans, de P.
W illemsens et de C. Stalder. — J.-B. Malar, trompette du 2e régiment d'ar**
tillerie, âgé de 26 an».
2 enfants qui n’ont point atteint l’âge de 7 ans.
1 enfant mort-né.
DÉCÈS. — SEXE FEMININ.
A. C. B. Claessens, boutiquière, âgée de 43 ans, veuve de J. M. Knms. —>
A. C. Dom, âgée de 28 ans, épouse de P. J. Faes. — J. J. Beyens, âgée de
53 ans. J. G. Dekoek. âgée de 55 ans, époux de J.-B. Driessens.
naissances. — Sexe masculin 13. — Sexe féminin 24. — Total 39.
MARIAGES.
C. Colsaerts avec J. C. Cuypers- — F. De Jongh avec F. Klincko. — J.
Van Kalveer avec J. C. Wuyts. — J. J. Jacobs avec M. Craps. — C. Van
berendonck avec J. De Raedt. — P. Nicoia avec J. Gevers. — J. Muske
avec F J. Vandeeien.
COMMERCE.
PLACE D’AiVVEKS, du 4 janvier.
CAFÉ. — Les transactions de ce jour se sont bornées à environ 150 balles
Brésil à 25 1(2 cents.
RIZ. — Une soixantaine de balles de Bengale bonne qualité a été payée f. 9.
Les autres articles sans mouvement notable.
MARCHES.
LOUVAIN. 2 Janvier. — Le marché n’était pas abondant, il s’est passé
avec peu d’affaires. Prix par halster dont les 5 font un hectolitre et demi :
Froment, 11, 2 14 à 2 15. Seigle 1 15 à 1 16. Orge, 1 13 à 1 15, Avoine ,
1 5 à 1 8. Sarrasin , 1 8 à 1 9, Graines de colza, 3 8.
Le marché avait été remis d'hier à aujourd’hui à cause de la fête du nouvel
an. Les huiles par continuation étaient on ne peut plus calmes; les tourteaux
se ressentaient aussi du temps doux:
Huile de colza, û. cour. 45 à 44 lj2 l’aime. — Id. de lin 42 1)2. — Id. de
chanvre 43 U2. — Id. œillette 53 l[21a tonne. — Pains de colza de 10 liv.
les 4, fl. c. 80 à 79 les 1040. — Id. de 8 liv. les 4 , 65 à 63 id. — Pains de
de colza 20 à 21, d’œillette 20 à 23 40, camcline 15 à 16 50. Blé (l’hcct.) 12 à
16 50, seigle vieux et nouveau 9 50 à 10 20, orge 10 à 11, avoine 6 à 7. Farine
D* qté les 101 k.) 27 à 28, 2»d° 25 à 26, d° grosses 26 à 26 50.
HAVRE, ôo décembre. — Revue de la semaine. — cafés : La position de
notre marché n’a pas encore changé, quoique les avis du dehors soient géné-
ralement plus favorables. Une partie de 792 sacs des Cayes a été traitée à 52
1|2 ent. Cetie partie était la seule qui était en vente à ce prix.
Les cafés Haiti de Port-au-Prince restent tenus de 55 à 57 1(2 entrepôt.
II s'est traité pour la consommation un lot de 50 sacs Bahia, bon ordinaire,
à fr. 52 1(2, ent.
A l'acquitté, il s’est vendu 67 sacs Bourbon à fr. 1-26 1[4, et 42 quarts de
Guadeloupe nouveau à f. 1-42 1(2.
Dans les autres sortes de café aucune transaction n’a eu lieu.
Nous avons reçu 10 tierçons et 109 quarts Martinique et Guadeloupe, par
les navires l’Emilie, le St-Louis et le Fort-Royal.
Par la voie des Etats-Unis . nous avons des avis de la Havane jusqu’au 25
novembre. Les cafés y étaient demandés, et les prix avaient haussé. La prem.
qualité valait p. 9 ; la 2e et la 3= sortes se payient de p. 6 1[2 à 8. La récolte
n’était pas très abondante, et elle arrivait lentement dans nos ports.
Cotons : Nous avons reçu cette semaine 790 balles.
Les ventes se sont élevées à 4,757 balles, savoir : 1454 b. Louisiane, ord. à
bon court, de fr. 94 à 110, 404 b. Mobile ord. et bon ord. de 96 50 à 105,
1808 b. Géorgie C. S. ord. de 94 à 104, 500 b. Feruambouc ord. et bon ord.
109 à 132 50, 545 b. Bahia, petit courant à bon courant de 98 50 à 115, 10 b.
Maragnan, petit courant à 106, 25 b. Madras, bonordin. à 62 50, 3 b. Guade-
loupe, ord. à 105.
Depuis l'ouverture de la campagne, notre marché a reçu des Etats-Unis
19,800 balles ; mais dans ce nombre se trouvent beaucoup de cotons vieux.
L’année dernière, au 31 décembre, les arrivages se montaient à 21,900 balles,
et 28 navires étaient attendus du sud. Dans ce moment, 25 navires nous sont
annoncés.
Sucres : Nous avons reçu en plus 231 barr. 12 qts sucres des Antilles, et
490 sacs Bourbon, de Bordeaux, et 68 barr. 618 sacs sucre indigène de Dun-
kerque.
Il ne s’est vendu cette semaine qu’une centaine de barriques sucre brut des
Antilles, sur la base de 62 75 la bonne 4e.
Notre approvisionnement en cette sorte est de 800 bques. Il était, l’année
dernière, de 11,500 barriques, et la bonne 4' se payait de 65 à 65-50.
Nous n’avons reçu, cette année des colonies, que 31 , 750 barriques, tandis
qu’en 1836 les importations se montaient à 45,300 barriques.
Riz : A livrer par le Louis-Philippe , attendu de Charleston, il s’est vendu
45 tierçons riz Caroline nouveau à 37 50, acq.
11 a été importé cette année des Etats-Unis, 7,435 tierçons, contre 11,528
tierçons en 1836.
LIVERPOOL, lr janvier. — Notre marché a été très calme aujourd'hui,
et on ne croit point que les transactions aient dépassé 1000 balles coton,
chanvre de 8 livres les 4 64 les 1040. — Id. de lin , fl. 125 les 1,215 kil.
BORDEAUX, 29 décembre. — VENTES. — Cacao : 82 sacs Caraque. —-
Café : 40 sacsPadaog 77 ; 18 sacs Guayra. — Indigo : 48 caisses Bengale 11 50;
4 caisses d° ; 1 caisse Madras ; 103 caisses Bcngals, à livrer par la Provence ;
13 caisses d°, à livrer par le Triton. — Sirop : 45 demi-pièces 15. — Sucre en
pain : 100 qx bonne 2e 86 ; 60 mélis blancs bout à bout 83 ; 50 vergeois 69 ;
300 bâtardes 77. — Cuirs: 172 verts du Titan acq. — Roeou: 7 barriques
Cayenne ent. 1 70, 2 d° d» ent. 1 67 1|2.
CAMBRAI, 30 décembre. — Les œillettes sont recherchées en bonne qua-
lité, avec inclinaison à la hausse. Leurs huiles blanches sont également mieux
tenues.
Huile de colza 69, d’œillette 88 50, d° clarifiée lre qté 100 à 101. Graine
PARTIE MARITIME.
SINISTRES.
Correspondance particulière du précurseur.)
Trieste, le 23 décembre.
Le Socrati, venant de Salonique et Syra pour ce port, a touché sur un banc
près de Grado !a nuit dernière et a coulé peu de temps après.
Le brick sarde Emelio, arrivé ici le 10 courant de Bahia, a été consumé ici
ce matin par les flammes. Heureusement qu'il avait effectué son décharge-
ment depuis quelques jours.
Waterford, 30 décembre V.-S.-O. auS.-S.-O.
Entré en relâche forcée le 28 décembre : la Joséphine . d’Honfieur, cap.
Rivout, allant de St-Ubes au Havre, à la suite d'avarie reçue dans sa voilure
et agrès, étant venu en contact avec le bateau à vapeur Kilkenny.
St-Nazarre, 29 décembre.
Les Enfans-Chéris, c. Liron, allant de Bordeaux à Rouen est entré en re-
lâche pour cause de mauvais tems et par suite d'une voie d’eau quis'est dé-
clarée.
NOUVELLES DE MER?
(Correspondance particulière du Précurseur).
Oslende, 3 janvier.
Les navires belges : Maria Frederica, cap. Vandenkerkhove ; Egide, cap.
Denduyts ; Pauline, cap. Vanderperre, et Maria, cap Vanderstecn, ont com-
mencé depuis hier à prendre leur lest et enverguer leurs voiles, pour partir
avec le premier vent favorable pour Liverpool.
Cowes, 3t décembre. V. S.-O.
Arrivages : le brick hollandais Aventure ■ cap. Lamnes, dont nous avons
annoncé l'arrivée en ce port, est chargé de 702 caisses sucre et a 69 jours de
mer.
Départ : Mary Lyons, cap. Davidson, venu de Rio-Janeiro, chargé de 4439
sacs café, il a reçu ordre de se diriger sur Londres.
_ , _ „ Ramsgate, 1 janvier, vent S.S. O.
Entré en relâche , Fair Barbadian, c. Roberts. d’Anvers à Belfast.
— Au large de Douvres,31 décembre, le brirk danois Pizarro, c. Slage, ail
de Copenhague au Brésil : tout était bien à bord. — Vent de S. O., variable
à l’ouest, grand frais.
— Les navires la Flora, c. Allazin, de Boulogne à St-Ubes, et Joannes, c.
Mennen, allant à Lorient, sont entrés le 31 décembre en relâche à Torbay-
Brixbam.
Falmouth, 50 décembre.
Au large de ce port, le 3 mâts Am. Russell, cap, Robins, ail. du Havre à la |