330 Vo v aecr des Indes occidentales, fi toutefois Tart des cuifiniers ne te pas beaucoup à cette différence. Quand je mangeai de cette tortue, Jallois voir 'embouchure de Pocéan Indien , au-delà du détroit de Bab-el-Mandeb ; & comme nous avions un vent contraire à notre retour, nous craignions de ne pouvoir pas nous en revenir, ainfi qu'on a vu dans la relation de mon voyage. J'obfervai que cettetortue n’avoit point cette graiffe verte, {i bien connue de nos modernes épicuriens; elle n'avoit même aucune efpèce de graiffe. Nous la fîmes rôtir, & je lui trouvai le goût de la viande d'un veau un peu âgé & coriace. On ne pêche ces tortues qu'à entrée du golphe, & rarement elles remontent jufqu’à Moka; ou fi elles y vont, elles font toujours en très- petit nombre, pro- bablement malades & ne pouvant fupporter Tagitation des vagues du détroit. Les Egyptiens firent avec les Romains un grand commerce de l'écaille magnifique de ces tortues. Pline nous dit que la manière de tail. ler cette écaille & de s'en fervir pour incr ufter fut inventée par Carvilios Pollion ; ce qui fem- ble devoir nous faire préfumer que les Romains Re ignoroient Tart qu’avoient les Arabês & les