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Trente-huitième année. - N° 365.
cO Décembre 1872.
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La Hollande.
Là France...
L'Angleterre ...
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Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
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3" cl.,8.45. — Alosl 5.55,9.50,1.18.3.45, 4.50. - Lokeren5.55,9.50, 12.35,4.50 F. L, 2= et 3«
cl., ?,25. — Ninove, Qramm., Dessines, Ath ;pir Brus.) 5.55,9.30, 1.18, 3.45. 7 E. 1=, 2" et 3*
cl. — Bruges, Osteade. 5.55, 9.50, 10.50, .3.45. 4.50 E. H. 2* et3' cl. — Courtrai, Mous-
cron.Tournai et Lille 5.55, 9.50.12.35, 3.45.4.50 E. 1», 2» et » ci. - Calais 5.55. 12.35, 3.45 E.
1« et 2»cl., 4.50 E. 1« et 2« cl.7. - Louvainô.55,9.15 E. 1«, 2« et 3- ci., 9.50,12.35,1.18, 4.50, 7 3.
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delà, 7.33, 10.19,3.4'', 6.21. - Lierre, 6.55,9.19, 9.33, 10.05, 1.45, 5.27, 5.53, 8.17. - Heren-
tlmls et Turnhout (vià Nylen), 6 53, 11.03, 5.53. — IJerenthals, Turnhout et Tilbourg (viâ
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RESUME POLITIQUE
La première sous-commission des Trente, après
avoir délibéré avec M. Thiers, a eu une réunion à
Pans .chez M. le duc de Broglie, sans arriver à aucun
résultat. Elle s est ajournée au S janvier.
Nous reproduisons plus loin la lettre que M. le
duc de Gramont vient d’adresser à M. le comte I)aru,
president de la commission d’enquête, sur la journée
du 4 septembre. M. de Gramopt atlirme dans cette
lettre que la fameuse phrase portant que l’Autriche
considère la cause de la Trance comme la sienne, et
quelle contribuera au succès des armes françaises
dans la limite du possible, est tirée textuellement
o une depêche k lui adressée par le ministre des af-
faires étrangères d’Autriche. Cette dépêche a-t-elle
ete communiquée à M.îïarupar M. de Gramont? C’est,
ce que la lettre de l’ancien ministre de l’empire ne dit
pas clairement. En tout cas,on remarquera que ia dé-
peche dont il s’agit est à la date du êO juillet, et par
conséquent postérieure h ia déclaration de guerre qui
est du 15. Or, M. de Gramont prétend que la France,
avant de déclarer la guerre, était assurée du con-
cours de l’Autriche. Il reste d’ailleurs à connaître le
contenu de cette dépêche du 20, que M. de Gramont
a ou n’a pas envoyé à M. Daru. Ce sera ensuite le tour
au gouvernement autrichien de fournir des explica-
tions, s’il le juge à propos.
Une version transmise de Vienne au Journal des
Débats dit ceci :
■ Les documents annoncés par M. de Gramont ne
prouvent rien en sa faveur; iis sont postérieurs à la
déclaration de guerre.
" On donne ici, comme je vous l‘ai écrit, l’explica-
tion suivante de Cet incident,
■’ Il est parfaitement établi qüé l’Autriche n’a pas
encouragé la France â entreprendre la guerre et
quelle a fait au contraire tous les efforts possibles
pour l’eh détourner.
“ La guerre déclarée, le gouvernement autrichien,
qui a été renseigné dans l’intervalle par son agent
militaire à Paris, sur la faiblesse numérique de l’ar-
mée française, a voulu, dans l’intérêt de l’équilibre
européen, venir en aide à la France et a commencé à
traiter dans ce but avec l'Italie.
'• Le cabinet de Vienne a été finalement empêché
de donner suite à ce projet : 1° par l’attitude de la
Russie; 2° par les dispositions contraires de la popu-
lation allemande de l’empire et le vœu exprimé par le
Parlement de Pesth en faveur de la neutralité; 3° par
l’état insuffisant de son armée; 4° par la marche trop
rapide des événements, qui ne lui ont pas permis de se
mettre en mesure en temps opportun. ■>
Comme rapprochement curieux, citons cet extrait
d'une lettre adressée de Paris au Times par le cor-
respondant spécial de cette feuille :
'• Le duc de Gramont revenait de Vienne et était sur
le point d’entrer dans le cabinet Oilivier. Désireux de
ne pas avoir pour adversaire dans la Chambre un
homme aussi redoutable que M. Thiers, il eut une
conversation amicale avec lui sur les affaires euro-
péennes. Le plébiscite venait seulement d’avoir
lieu, et M. Thiers, pensant que c’était un acte prépa-
ratoire à la guerre, demanda au duc de Gramont,
comme il arrivait de Vienne, si l’Autriche avait des
dispositions belliqueuses. Le duc répondit que les Au-
trichiens n’avaient aucune idée de revanche, et que
leur seul désir était la paix en vue de se remettre de
leurs pertes. “ Alors, remarqua M. Thiers, ils ne se-
raient pas disposés à s’embarquer dans une autre
guerre ? — Assurément non, répliqua le duc ; ils ont
déjà assez d’affaires sur les bras, » ou autres paroles
approchantes. •• Ainsi, poursuivit M. Thiers, si la
France faisait la guerre, ce n’est pas sur l’Autriche
qu elle pourrait compter comme sur un allié ? —
Certainement non. — Ni, autant que je puis enjuger,
sur aucune autre puissance, et faire la guerre sans
alliés est un terrible malheur. — C’est plus qu’un
malheur, reprit le duc, c’est un désastre ! -, Tels sont
les souvenirs de M. Thiers, aussi approximativement
que je puis les donner, sur cette mémorable conver-
sation. „
On nous écrit de Madrid que tous les journaux
alphonsistes, carlistes etsagaslmos font chorus contre
i’iuitiative hardie que vient de prendre M. Zorilla.
Les Grands d’Espagne se sont réunis au palais du duc
d’Albe, pour protester contre le projet du gouverne-
ment.. Une ligue nationale s’est formée dans le même
but. Tous les adversaires du gouvernement, moins les
fédéraux, sont donc d’accord pour empêcher que le
ministère radical puisse inscrire au nombre de ses
titres à la reconnaissance publique et comme un ser-
vice rendu à l’humanité, à la civilisation et au pays,
ce grand bienfait de l’abolition de la servitude, il a
fallu toute la force de caractère de M. Zorilla pour
résister à cette pression violente et persévérer dans la
voie qu’il s’était tracée, et l’on ne saurait trop l’en
féliciter. Il ne parait d’ailleurs pas, douteux que le
projet d’abolition ne soit voté par les Cortès à une
grande majorité.
I)c l’étranger le ministère ne reçoit du reste que des
témoignages de sympathie. Le comité directeur de la
Société abolitionniste française lui a adressé une
lettre de félicitations, et M. Sickles, représentant des
Etats-Unis à Madrid, est allé en personne compli-
menter le président du conseil.
A propos de l’excellent discours prononcé dans
l’assemblée générale de l’Association libérale
d’Anvers, par M. Biart, son secrétaire et du cha-
leureux appel fait par son président en vue du
maintien cle l’union qui a valu au libéralisme
anversois la position qu’il occupe, l'Echo du Par-
lement publie les réflexions suivantes :
Nous faisons des vœux sincères pour que cette union soit,
leconde et procure aux libéraux d’Anvers de nouvelles
victoires.
Ils ont donné le salutaire exemple d’une sincère et véri-
table union, de celle qui s’inspire de sympathies commu-
nes de celle qui règne dans les cœurs au lieu de s’affirmer
du bout des lèvres, en un mot de l’union qui dirige les
nommes vers un même but et les conduit vers des succès
sérieux et durables.
Si telle était l’union que l’on voulait faire régner à
Bruxelles, nous en serions les plus ardents apôtres,comme
nous avons en toute circonstance et dans la mesure de nos
forces prêté notre concours à l’union des libéraux anver-
sois.
Ce concours, du reste, n’a jamais fait défaut à aucune
œuvre libérale, pas plus hors Bruxelles qu’à Bruxelles
meme, et nous possédons de précieux témoignages qui
prouvent que l’on sait apprécier notre appui.
C est en raison de ces faits, que personne n’oserait con-
tester, que nous conjurons nos confrères de la province et
particulièrement le Précurseur d’Anvers de ne point, nous
accuser de compromettre à Bruxelles les intérêts du libé-
ralisme dont la défense est notre seule préoccupation, nous
dirons plus, notre seule raison d’être.
U est prudent de s’abstenir déjuger des situations qu’on
ne comprend pas, et quand les libéraux dissidents aux-
quels le Précurseur conseille de rentrer dans le giron de
! Association libérale auront fait connaître leurs vues, tous
les amis sincères de la cause libérale,tous les adversaires
convaincus de la domination du clergé, verront que le
triomphe de leur cause n’a rien à redouter, ni en province,
ni dans la capitale, de ceux que l’on appelle si injustement
des scisstonnaires.
Eu applaudissant à la franchise et à la loyauté
des explications de M. Van Humbéeck nous avons
applaudi au principe de l’union qui seul, selon
nous, peut assurer le triomphe définitif du libé-
ralisme, ce principe a reçu à Bruxelles une at-
teinte; c’était pour nous*un motif suffisant de
regretter le désaccord qui s’est produit. Nous sou
haitoüs qu’il soit de courte duree et, si les expli-
cations que l'Echo du Parlement nous annonce,ont
pour effet de l’aplanir, nous nous en réjouirons le
premier. Lajoie que nos divisions causent à la
presse cléricale serait, à défaut de toute autre, la
preuve évidente du danger qu’elles créent. La
situation est donc simple et aisée à définir sans
qu’il soit besoin de l’approfondir davantage. Elle
so résume en une ligne : « Trêve aux dissenti-
ments et face à l’ennemi. »
Nous lisons dans le Journal de Gand :
Le Précurseur faisait remarquer avant-hier que
M. le ministre de l’intérieur, - chef suprême de ia
garde civique, - avait été très prompt à donner au
colonel David l’ordre de retirer ses invitations, mais
qu'il n’avait rien dit jusque là à la Chambre pour pro-
tester contre les attaques dont la garde civique était
l’objet.
Cette remarque est fondée, et l’attitude du ministre
de l’intérieur, sur laquelle le Précurseur attire l’at-
tention, est en effet caractéristique. M. le ministre de
l’intérieur ne se souvient pas le moins du monde de sa
fonction de chef suprème de la garde civique lorsqu’il
s’agit de la défendre, mais il se la rappelle tout de
suite quand celle-ci, dédaignée, raillée, et fatiguée de
l’être, songe à demander au gouvernement les élé-
ments d’un examen sérieux qui la puissent mettre à
l’avenir au-dessus de toute atteinte.
Il nous semble que M. le ministre de l’intérieur
aura quelque peiae à répondre d'une manière satis-
faisante à cet argument : ce chef suprême de la garde
civique, si peu susceptible hier, devient tout d’un coup
bien susceptible aujourd’hui, et son mouvement est en
raison inverse de ce que commandaient les circonstan-
ces. Ilne parait pas avoir le tact très-délicat enmatière
d’opportunité. A la vérité, il n’est pas chef suprême de
l’armée, mais 11 est ministre, il est collègue de M. le
ministre de la guerre et la responsabilité ministérielle
est ici collective. Du moins, elle doit l’àtre, mais en
réalité nous voyons qu’il n’en est rien.
Il y a, dans ces incidents successifs, de quoi fournir
au pays en général et à la garde civique en particu-
lier lé sujet de réflexions pénibles, et la première de
ces réflexions sera indubitablement celle-ci: On trouve
tout naturel, quand une certaine opinion est au pou-
voir, que la garde-civique, qui est l’une des plus
importantes institutions du pays, importante à 1 égal
de l’armée, soit l’objet d’attaques et de railleries très-
vives. On ne s’en émeut pas du tout, c’est comme s’il
en devait être ainsi ; peut-être sourit-on avec complai-
sance au zèle qui les inspire.
On dirait que ces attaques et ces railleries sont
l’expression vraie, nullement exagérée, de l’opinion
qui règne dans certaines régions sur cette institution,
qui est constitutionnelle et nécessaire. Mais, que la
garde-civique, si mal défendue par son “ chef su-
prême, « et si fort atteinte dans sa dignité, songe à se
défendre elle-même par la plus loyale, la plus respec-
tueuse et la plus inoffensive des manifestations, tout
aussitôt voilà tout le monde officiel inquiet et troublé ;
on se souvient qu’on est le pouvoir et l’on agit à l'é-
gard de cette garde civique d’une façon sommaire et
péremptoire. Cela prête â des comparaisons qu’il eût
été bon d’éviter.
Au moment cle mettre sous presse, nous rece-
vons de Bruxelles le télégramme suivant :
Grand émoi parmi les officiers de la garde civique
de Bruxelles à la lecture du compte-rendu, publié par
la Gazette, de la séance de vendredi dernier, relative
à l’incident, de la garde civique, dans laquelle il a été
établi officiellement que le général Pletinckx a été le
dénonciateur à M. le ministre de l’intérieur de la cir-
culaire envôVée par M. le colonel David.
Les chefs de légion et commandants de corps spé-
ciaux ont été mandés devant l’état-major, aujourd’hui
à 1 heure.
Je tâcherai de vous envoyer des détails.
D’après un bruit qui court dans des cercles d’officiers, il
serait question pour la succession du général Guillaume
au département de la guerre, du général Coquilhat, très-
connu à Anvers, où il a occupé de hautes positions.
M. Wodon-Gomrée, président du tribunal de com-
merce, se met sur les rangs à Namur, contre M. The-
mon, pour l’élection communale du 3 janvier.
Les protestations du Pape.
Nous avons publié avant-hier un article du Times
relatif aux protestations du Pape,
La Gazette de Cologne les apprécie à son (our,
spécialement en ce qui concerne la aerniêre allocution
de Pie IX, mais par le fait même son appréciation
s’applique au même sujet, les protestations du pape
ayant toujours le même objet.
Après avoir exprimé un sentiment de pitié pour
le vieillard, la Gazette fait observer que la répétition
d’une même chose finit par provoquer l’indifférence,
d’autant plus que d'autre part on ne croit plus aux
miracles et on ne craint plus des menaces qui restent
sans effet. Elle continue ainsi :
La première attaque est contre le - gouvernement subal-
» pin, qui malgré les critiques et les excommunications
» les plus grandes « a poussé l’hostilité jusqu’à déposer un
’> projet de loi contre les couvents, jusqu’à arracher les
» jeunes prêtres de l’autel pour les incorporer et, en fer-
» mant les séminaires, d’enlever aux évêques -le oit
•> d’élever la jeunesse. »
Le Pape proteste au nom de Jésus-Christ, et au nom de
ses pouvoirs et de ceux des Saints-Pierre et Paul.
Mais, dit la Gazette, ccs protestations ont eu lieu si
souvent sans effet, et les cen«ures de l’Eglise ont fait si peu
de mal à ceux qui ont vendu et acheté des biens d’Eglises
que le gouvernement italien ne S’en effraie nullement.
La seconde attaque est dirigée contre le nouvel empire
allemand, où « l’Eglise est persécutée et sa perte pour-
» suivie non seulement par des intrigues ténébreuses, mais
« par dps attaques ouvertes et violentes, où des hommes
» qui n’appartiennent pas à la religion catholique, veulent
•• fixer ses dogmes et ses droits et osent prétendre qu’ils ne
- lui font aucune injustice et que les catholiques méritent
» la persécution,parce que les évêques et le clergé, avec les
» fidèles, refusent de violer la loi de Dieu pour complaire
» aux lois de l’empire laïque, et de l'enier leurs devoirs. »
Une faut,pas espérer, vu son âge, que le Pape revienne
à une autre appréciation que celle que lui inspirent les
jésuites et ses conseillers hostiles à l’Allemagne.
Ah ! si l’Allemagne, victorieuse de la France, avait chassé
de Rome, le gouvernement « subalpin » l’empire allemand
aurait été acclamé par les ultramontains et qui sait si, du
haut de la chaire, ia loi sur les jésuites n’eût été déclarée
necessaire.
Mais il est, trop tardr pour. que le pape Pie IX reconnais-
se quun Etat ne détermine nullement les dogmes, lors-
qu il confère aux citoyens des droits sans lesquels il abdi-
querait devant la crosse des évêques. La législature prus-
sienne et allemande n’a j usqu’ici prononcé de veto contre
aucun dogme.
Le Pape nous apprend qu'il n’est pas de sujets plus fidèles
que es catholiques. On ne s’en douterait guère. A moins
que le Pape ne veuille exclure du catholicisme tous les
peuples qui ont conquis dans leurs révolutions contre le
pouvoir temporel des institutions politiques ? Est-ce en
en Italie, en France,dont les souverains parais-
saient, inébranlables, est-ce dans les, républiques amé-
ricaines que les gouvernements consi il nés légalement,
peuvent compter sur la fidélité des citoyens ? L’Iiistorien
ne rendra certes pas In religion responsable de tôt)tes les
révolutions, cependant, la doctrine du l’ape..esi absurde
aussi longtemps qu’il considérera encore ces eatlioliques-
là comme catholiques. Et c’est- cependant ce qu’il fera,
en se dispensant de fournir aucune preuve de ses affir-
mations.
Le Pape incrimine aussi la Suisse d'aUaqgér la religion,
et les choses en sont à ce point dans ce pays que le nonce
du Pape est à la veille de quitter Berne, les relations diplo-
matiques entre la Suisse et le Vatican étant rompues ; il
Incrimine l'Espagne, qui cherche à se guérir de ses maux
par une politique dégagée de l'influohce du clergé ; il in-
crimine la Turquie avec le souverain de laquelle le Pape
était, récemment encore, en si bons termes*;
En résumé Pie IX est en lutte avec la moitié du globe.
Il a voulu étendre son pouvoir etii l'a brisé Sa faiblesse
ne consiste pas en la perte des Etats de l’Eglise dpnt il ne
peut se consoler, niais dans l’augmentation des dogmes,
dans lesquels il entrovoii sa gloire. Si l’inrq’uitô continue,
il agira en conséquence. Mais le monde est perverti,et in-
corrigible et il ne croit pas à l’apparition de la petite pierre
qui doit abattre le colosse,d’où nous concluons que si cette
allocution n’est, pas la première, elle ne sera pas non plus
la dernière qui nous parviendra de Rome; Y
La Gazette générale de VAllemagne du Nord, feuille
catholique, dit, qu’aprêS avoir lu le texte 'authentique de
l’allocution, on ne peut en croire ses yeux; Te texte du do-
cument est tel qu’on ne peut, le reproduire sans se rendre
coupable de lèsu-raajeste. Dans la traduction faite par la
Voce délia Verità, il y a des adoucissements qui prouvent
que l’audace des jésuites a reculé devant la reproduction
de leurs expressions dans toute leur crudité, expression
que le chef de l’Eglise n’a pas cru au-dessous de sa dignité
d’employer.
La Gazette de Cologne qualifie l’allocution de cynique-,
le pape n’y parle plus‘en souverain, mais en démagogue
qui recourt au mensonge et à l’injure. La.morale à tirer
de l’allocution, est que la législation relative aux rapports
entre l’Etat et. l’Eglise est. une question de vie ou de mort
pour l’empire allemand, et doit, se résoudre par la sépa-
ration.
L’Association libérale de l'arrondissement de Verriers
s’est réunie dimanche 29, à midi, en assemblée générale,
sous la présidence de M. Ortmans Hnuzeûr, bourgmestre.
La réunion était nombreuse : on y remarquait des membres
venus de tous les points de l'arrondissement.
Il aété procédé d’abord au ballottage d'un grand nombre
de nouveaux membres. Plusieurs orateurs ont ensuite
présenté à l'Assemblée diverses modifications aux statuts.
Il a été décidé qu’une révision générale de ces statuts
serait faite ; une commission speciale a été nommée à
l’effet de rédiger un projet qui sera soumis à l’Association
dans une assemblée qui aura lieu dans les prémiers mois de
l’année prochaine ; cette commission est, composée de MM.
Ortmans-Hauzeur, président, ; Louis Décampé, secrétaire ;
Victor Marcotte, Henri Olivier et Servais Vander Maesen.
Nous trouvons dans la Revue industrielle de Charleroi
une lettre du ministre des travaux publics à M. Hermant,
membre de la Chambre des Représentants, relative au che-
min de ter de ceinture de Charleroi.
Elle signale l’absence complète d’entente entre la Compa-
gnie des Bassins houillère du Hainaut et la' Société du
Grand-Central, nu sujet des différentes jonctions des lignes
de ces deux sociétés, et le ministre dit qu’en présence de
cette situation,peut-être sans précédents, il craint de se
trouver dans l’obligation, pour la faire cefser, de devoir
recourir aux moyens que la loi met à sa disposition.
M. Hermant voulait faire de cette affaire l’objet d’une
interpellation, formulée devant la Chambra. A la demande
deM. Moncheur, il l'a ajournée à la discussion du budget
des ti avaux publics pour l’exercice 1873. -
Commerce, marine, etc.
M E. Farcy, ingénieur principal du chemin de fer de
Jaffa à Jérusalem, est parti de Constantinople avec le per-
sonnel pour l’exécution des travaux de celle ligne. La ligne
sera inaugurée au plus tard dans 18 mois. Le trajet se tera
en deux heures : aujourd’hui il faut une journée ent ière.
Banque Nationale.
hebdomadaire. —26 Décembre 1872
Capital.............................
Encaisse métall. Espèces et lingots.)
© i Effets à l’encaissem. 3,6S7,20ö.ö4i
Si Au tres valeurs sur
la Belgique....... 259,837,630.31/
Valeurs commerc. )
sur l’étranger— 48,528,175-511
Id. id. remboursa-
. bles en Belgique. » ,
Biilets de banque en circulation....<
Fonds publics.......................|
» » de la réserve.........
Réserve.............................
Avances sur fonds publics belges... |
Compt" cour'-5. Ti’ésor
public.............. (73,137,153.2(5
Compt» cour1». Compt» i
particuliers........ 49,741,438.84;
Immeubles, matériel et mobilier —
Trésor public. —Fonds publ. dépos.
» » — Dépôts en numé-
raire et fonds publics.............i
Dépôts volontaires..................
Déposants...........................
Valeurs de la caisse générale d’épar-
gne et de retraite..................
Caisse générale d’épargne et de re-
traite, compte valeurs..............
Divers..............................
Trésor français. Valeurs encaissées.
» * à encaisser
306,053,072.4b
31,494,700.-
20,341,671. S4
6,512,824.34
155,231.938.-
31,494*700.-
20,341,671.84
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C62,£07,129.92j 662,207,129.9
Pi is pom* notification.
Art. 6. — Spectacle flamand.
M. Georges g ris se plaint de la lenteur de l’achèvement
du nouveau théâtre. C’est la faute à l’entrepreneur et il
importe que le Collège y tienne la main. L’orateur exprime
l’espoir que l’ouverture de ce théâtre se fera au mois d’oc-
tobre prochain.
m* lefèvre, échevin. Le Collège s’en occupe. Tl y a quei-
ques jours, nous nous sommes rendus auprès de l’architecte
aux lins de savoir si l'édifice ne pourrait pas être achevé
pour la grande kermesse prochaine. Nous avons l’espoir
qu'il en sera ainsi.
s; os winter de vos. L’espoir ne suffit pas. Il faut pres-
ser i entrepreneur, le mettre en demeure de s’exécuter sans
délai. Je r ds que nous avons le droit d’exiger le prompt
achèvement de l'édifice en question, car il eût pu être ter-
miné déjà en juin dernier.
L’incident est clos.
Art. 8. — Ecole de musique.
m. va\ ken îîest désire savoir où en est la commission
instituée pour l’enquête relative à l’Ecoie de musique.
m. Georges gits, membre de cette commission. .Votre
travail est très-avancé; les notes sont prêtes; (Sans le mois
de janvier prochain nous aurons l’honneur de déposer notre
rapport.
CH A P. X. — DETTES.
Les articles 1 jusqu’à 7 passent sans observations.
Art. 8. — Fabrique de l’église St-Jaeques.
si. vander taelen, échevin-rapporteur.Suivant transac-
tion, conclue en vertu d’un arrêté roval du 13 octobre 1860,
la ville doit reconstituer, au profit de ladite fabrique, un
capital de fr. 167,310, en remplacement d'anciennes rentes
supprimées 1ère de la Révolution française. Moitié de ce
capital passa à la dette active 5 0/0, le lr janvier 1860,
l’autre moitié, après déduction de 5 0/0, au profit de la
caisse d’amortissement, passa àladette différée, pour êtie
convertie en dette active en 25 ans, à partir du Ir janvier
1861, donc par annuités de fr.3179. L’intérêt â 5 O.o sur cette
dernière somme, constitue l’augmentation annuelle de
fr. 158.95.
Approuvé.
Les articles 9 jusqu’à 14 inclusivement passent sans ob-
servations.
Art. 15. —. Bons de caisse à émettre, dans le courant de
1873, pour combler le déficit, provenant du non-paiement
par la Société Immobilière, du solde du prix de vente des
terrains militaires, fr. 2,000,000.
m. Georges gits désire savoir où en est la question des
procès entre la Société Immobilière et la ville. Y a-t-il de
l’espoir qu’ils se terminent bientôt ?
m. cuylits, échevin. Dès notre avènement, le Collége
s’est occupé de cette question. Nous nous sommes mis en
rapport avec la Société Immobilière. Peu de temps après
notre entrée en relations, trois procès pendants furent bien-
tôt termines. Nous avions cru rencontrer dans la Société
des adversaires ; au contraire, il s'est trouvé que ces mes-
sieurs ne demandaient pas mieux que de se mettre d'accord
avec nous et d’arranger les difficultés à l'amiable. Nous
avons proposé des réunions par délégués. En conséquence,
mes collègues, MM. Allewaerflet Lefèvre,et moi,nous avons
demandé a la Société le relevé de ses prétentions, les dos-
siers que nous avions en notre possession n’étant pas suf-
fisamment complets pour terminer à la fois tous ces procès.
Mais les documents qui nous faisaient défaut étaient égarés
chez l’un et chez l’autre des avocats chargés par l’adminis-
tration précédente de défendre son action. Il adone fallu
se borner à des réunions, des offres de part et d’autre et
tout me porte à croire que nous serons bientôt, délivrés
de cett.o triste série de procès. (Bravos). S’il nous fallait
môme faire quœques concessions, quelques petits sacrifices,
nous nous y prêterions, afin de remettre la caisse commu-
nale dans 1 état d’où elle n’eût jamais dû sortir. (Applaud.)
CHAPITRE XI. — RAPPELS.
Tous les articles sont adoptés.
CHAPITRE XII. — RÉGULARISATIONS.
m. v an per TAF.r.EN, échevin-rapporteur. Ce chapitre ne
prête pas à discussion. 11 comprend les dépenses impré-
vues à l’époque de la formation du budget de 1872, et pour
lesquelles des crédits extraordinaires ont été régulièrement
votés par le Conseil communal, et approuvés par la Dépu-
tation permanente du Conseil provincial. Il s’élève en total,
y compris fr. 1,450,000 bons de caisse, à fr. 865.582 13.
' Tous les articles sont,par conséquentadoptés,sauf l’art.29,
ayant trait à l’agrandissement de l’église de St-Willebrord
pour lequel la ville a voté, le 24 août. 1872, un subside éven-
tuel de 45,000 francs et dont la régularité est contestée par
M. Gits.
m. georges Gi'rs constate que l’administraflon pré-
cédente, ayant déjà refusé ce subside en 1869, l’a ensuite
vo’é, récemment au moment où elle allait quitter l’hôtel-
de-ville et ce sans stipuler comment cette somme devait
être payée.
La Députation permanente, dit l’honorable membre, ne
s’est, pas encore prononcée à cet égard. Il me semble que
nous pouvons décider de quelle façon eten combien d’an-
nuités ce paiement doit être effectué.
m. vanker taelen, échevin-rapporteur. Je crois que
cette somme de 45,000 francs a été accordée sous condi-
tions. Il faudrait examiner le dossier et si les conditions se
trouvaient ne pas être exécutées, les retirer.
m. Georges gits. Paierons-nous ces 45,000 francs en une
lUlSf .
m. ci: y lits, échevin, demande d’ajourner cetarticle. Tout
dépend des engagements pris et des propositions faites Je
demande par conséquent que le Collège soit autorise à com-
pulser le dossier.
Accordé.
CHAPlTRK Tint. — DÉPENSES EXTRAORDINAIRES.
Adopté saiis observations.
m. van pen nest. Avant de passer au chapitre NIV, je
désirerais savoir où en sont les diverses commissions insti-
tuées pour examiner les projets de nos futurs travaux ma-
ritimes. .
m. LEFÉVRÉ, échevin. Cçs commissions ont eu déjà plu-
sieurs réunions. Elles ont, jugé opportun d’appeler à leur
aide les chefs de service de la marine, des ponts et chaus-
sées et du pilotage. Ces chefs ontdemandé àeet effetl'auio-
risation au gouvernement. Je vous dirai, messieurs, que
jusqu’ici M. le ministre des travaux publics n’a pas encore
répondu Aussitôt qu’il l’aura fait, nous nous empresserons
de renseigner le Conseil.
CHAPITRE XIV. — TRAVAUX NEUFS ET DÉPENSES SPÉCIALES.
Conseil communal d’Anyers,
Fin de la séance du 28 décembre.
(Voir notre N» d’hier.)
CHAPITRE IX. — BEAUX-ARTS.
Les art. 1, 3,4, 7 et 9 passent sans observations.
Art. 2. Muséa des Académiciens.
m. REWiNTER-DEVos. J’aidéjà eu l'honneur de présenter,
au sujet de ce Musée, des observations que je ne répéterai
plus aujourd’hui. Seulement je désirerais avoir une réponse
quant à une interpellation faite antérieurement, à savoir
s’il ne serait pas possible de soumettre la formation de la
partie du budget, relative à l’Académie, à la commission
des Beaux-Artsi Celle-ci me semble plus compétente en la
matière que la commission des finances.
D’après ce qui m’a été renseigné, l’ancienne administra-
tion a dû voter en 1870 ou 1871, le. principe d’érection d’un
Musée moderne. Dans l’affirmative, je demanderais com-
ment il se fait qu’il ne soit porté de ce chef une certaine
somme au budget ?
m. cuYLiTS, echevin. Je répondrai aux deux observations
de l’honorable membre. L’idée de renvoyer la formation
de la partie du budget, relative à l’Académie, à la commis-
sion des Beaux-Arts, n’est pas fondée. Le Collége propose
le budget en plein Conseil ; s’il y a des observations, elles
se produiront publiquement et alors le Conseil décide de
renvoyer, s’il y a lieu, ces observations à la commission
compétente.
Quant à la deuxième demande, je répondrai affirmative-
ment. Oui, l’administration précédente a voté un crédit de
5000 fr. par an pour l’érection d’un Musée moderne. Ce
vote, cependant, a eu lieu sous condition que le gouverne-
ment aurait donné autant. Mais le gouvernement a refusé
formellement. Nonobstant cela, nous n’avons pas perdu
tout espoir. Cette année, il sera demandé de nouveau au
gouvernement un crédit de .10,000 francs pour achat de
table: ux à l’Exposition t riennale qui doit avoir lieu en 1873.
Attendons sa réponse. _
m. ue wtnter-oevos. Si j'ai bien compris, cette érection
n’a donc été votée que conditionnellement. !
m. cuYLiTS, échevin. C'est ainsi.
L’incident est clos.
Art. 5. Théâtre Royal.
m. Léopold claeÿs recommande à la surveillance du
Collège l’état des décors qui sont mal remisés.
m. nyssens. Lechap. 1 *, travaux neufs et dépenses spé-
ciales, s’élève au total de 660 mille francs en chiffres ronds.
Dans cette somme le § 2 (bassins et port) figure pour la
bagatelle de 15 à 16 mille francs.
Est-ce que tout est donc si parfait aux bassins et au port
et ne s'occupera-t-on pas bientôt de l’outillage de nos bas-
sins que le commerce réclame depuis si longtemps et à si
juste titre,et en vue desquels l'ingénieur de la ville est allé
visiter plusieurs des principaux ports de l’Europe ?
Messieurs, nous sommes tout par le commerce; c’est lui
qui a fait tomber nos anciens remparts et a rendu notre
ville une des plus salubres du pays; c’est à lui que nous
devons nos magnifiques boulevards ; c’est à lui que nous
devons notre prospérité; c’est à lui que nous sommes rede-
vables én partie de notre gloire artistique, car on a vu de
tout temps marcherdepairledéveloppement des arts avec
la prospérité matérielle.
Par le commerce il n’est sorte d’aspirations qu’il ne nous
soit permis de caresser et je rêve pour ma part les plus
brillantes destinées pour la ville d’Anvers.
De grands projets d’extension de nos établissements
maritimes sont à l’étude, les commissions des travaux pu-
blics, des finances et du commerce en sont saisies, mais
cette question est d’une importance telle qu’il faudra pro-
bablement encore beaucoup (le temps avant qu’elle soit
mûrie et que le Conseil n’ait pris une décision à son égard.
Ce qu’il faut aujourd’hui c’est parachever sans le
moindre retard les travaux existants,rendre utilisables les
bassins de la campine et du canal, améliorer l’outillage et
la voirie aux anciens bassins, en un mot tirer tout le parti
possible de ce que nous possédons ; en outre, réclamer du
ouvernement la construction immédiate de quais au nord
e l’écluse des bassins du Kattenüykfftout cela est urgent
et doit avoir le pas sur tout autre travail.
J e le répète, messieurs, et on ne saurait trop le dire,nous
devons tout au commerce; je demande donc que nous en-
trions dans une voie nouvelle,que le commerce aille avant
tout et que tant qu’il reste un pavé à placer à l’entour des
bassins on n’en place paS ailleurs. .
Ce que je reproche le plus vivement à l’ancienne admi-
nistration c’est l’indifférenee dont elle a tait preuve envers
le commerce, c’est le dédain avec lequel elle a accueilli ses
réclamations les plus motivées ; c’est là aussi, ne l’oublions
pas, une des causes de sa chute. ,
Je ne puis 'proposer au Conseil de voter des crédits de
telle ou telle importance en vue de travaux à faire aux
bassins, mais je demande au Collège la promesse formelle
de s’occuper avant toute chose des améliorations qu’il est
possible d’y apporter.
m.kreglingër. T’appuie de toutes mes forces les paroles
de mon honorable collègue. II se passera encore du temps
avant que nous soyons parfaitement installés. On sait qu’en
cè mome’nt les ports d autres places maritimes nous font
une concurrence redoutable. La situation inférieure du
port d’Anvers d’aujourd'hui sera plus marquante encore
avant six mois d’ici. Il devient donc urgent de remédier à
cat état de choses.
Vous venez d’entendre, messieurs, que le gouvernement,
no donne pas de réponse aux chefs de service demandant
l’autorisation de participer aux études des commissions
instituées pour examiner les projets de transformation de
nos établissements maritimes. En bien, messieurs, il s’agit
de songer à nos anciens établissements, à ceux existant
aujourd'hui ; il s’agit de les outiller, de les mettre à mèru :•
de répondre au mouvement maritime actuel. Veuillez y
songer, messieurs; n'oubliez pas que c’est là pour Anvers
une question vitale et la première œuvre à laquelle le
collége aura à se vouer.
m. van per taelen,échevin-rapporteur.Il n’y a qu’une voix
à Anvers pour reconnaître que nos établissements actuels
ne sont pas à la hauteur du mouvement maritime. Le Con-
seil, messieurs, est du même avis, je n’en doute nullement.
Cependant, ce n’est pas avec la somme prévue au budget
que nous pourrons aborder des travaux d’amélioration.
D’ailleurs, ce n'est pas même au budget que cette somme
devrait être prévue : pour exécuter des travaux projetés il
faudrait faire un emprunt.
Je suis d’accord avec l’honorable M. Kreglinger pour
constater le mutisme du gouvernement à régard de la
demande des chefs de service dont nous a parlé mon ho-
norable collègue M. Lefèvre. Je ne puis croire encore à du
mauvais vouloir de la part du gouvernement; j’estime que
c’est plutôt de la négligence. Avant de nous décider, atten-
dons le rapport des commissions. Aussi longtemps que nous
ne sommes pas en possession de ce rapport, nous ne pou-
vons rien faire.
m. george gits dit que les nouveaux travaux à exécuter
prendront un temps très-long et que l’amélioration à faire
à nos bassins existants ne souffre pas de délai. Au lieu
d’attendre la réponse du gouvernement, entamons tout de
suite l’étude de l’amélioration. 1
m. van per taelen, échevin-rapporteur. C’est là la be-
sogne des commissions.
m. georges gits. Je crois que nous discutons sur une
équivoque qu’il importe de faire cesser.Chacun de nous re-
connaît que les travaux considérables dévolus aux mem-
bres du Collége et. en particulier à notre honorable échevin
des travaux publics, n’ont pas permis à ce dernier de
s’occuper plus activement de ia question qui nous occupe.
Aussi les observations de mes honorables collègues MM.
Nyssens et Kreglinger ainsi nue les miennes n’ont nulle-
ment pour but de critiquer ni de récriminer.
Les commissions d’accord avec leur président ont réglé
elles-mêmes ia marche de leurs travaux,, nous a\rons tous
marché parfaitement d’accord et cetaccord se maintiendra
sans aucun doute.
Seulement en présence du peu d’empressement que met
le gouvernement à satisfaire à notre demande, en présence
du temps assez long que prendra l’étude des travaux nou-
veaux, nous croyons qu’il importe decourirau plus pressé,
c’est-à-dire, à i’outillage et à I’amélioration.de nos bassins
actuels.
Nous désirons donc que les commissions réunies scindent
leurs travaux, et s’occupant d’abord de ees derniers,
soumettent à bref délai au Conseil leur rapport sur cette
question spéciale. Le reste viendra ensuite.
Telle est, je pense, le but de l’interpellation de l’honora-
ble M. Nyssens.
m. nyssens. Parfaitement.
Après un échange d’explications entre MM. Vander Tae-
len, Cuylits, Gits, Nyssens, Pulinckx et Kreglinger, au
sujet de la position de la question, m. lf. président recom-
mande aux commissions ae s’entendre à ce sujet et l’inci-
dent est clos.
Les art. 1, 2, 3, 4, 5 et 6 passent sans observation.
Art.7. Nouvelle école communale à la Place St-André.
m. georges gits désire savoir où en est la construction
da cet établissement.
m. vander taelen, échevin-rapporteur. Ordre estdonné
de faire les plans.
m. de winter-de vos demande à ce propos que doréna-
vant tous les plans de construction et autres dans la ma-
tière soient soumis à la commission des travaux.
Approuvé.
Les art. 8 à 15 passent sans observation.
Art. 16. Promenades publiques.
m. georges gits demande la suppression des ronds-points
aux Boulevards. Ce sont des sources de danger.
La société Immobilière a offert d’établir à ses frais des
emplacements dits mastelles, ayant au centre des candé-
labres à huit branches.
m. Lefèvre, échevin. C’est vrai. Le Collége s’occupe de
la question.
Les art. 17, 18 et 19 sont adoptés.
Art. 20. Cimetière de St-Laurent.
m. georges gits. A quand la fermeture de ce cimetière,
ainsi que de celui de St-Willebrord ?
m. cuiLiTS, échevin. En ce qui concerne le cimetière de
St-Willebrord je répondrai à l’honorable membre que l’ad-
ministration précédente a fixé un délai pour la fermeture
de ce cimetière. Ce délai va bientôt expirer. Il s’agira tout
simplement de ne pas le renouveler.
Quant au cimetière de St-Laurent, nous examinerons le
dossier y relatif.
L’incident est clos.
m. vander taelen, échevin-rapporteur. Avant de ter-
miner ce chapitre, je désire revenir sur les deux articles
les plus importants, 10 et 11, continuation des travaux de
construction du nouveau Théâtre flamand et de la nouvelle
Bourse de commerce. Il est prévu fr. 150,000 pour chaque
travail, au nouveau budget. Voici le montant des crédits
précédemment alloués pour les deux monuments :
Théâtre flamand. Au budget de 1870 chap. 11 art.
23. Restant d’un crédit de fr. 700,000, compris dans
l’emprunt de fr. 22,000,000, pour les changements au
théâtre français et la construction du nouveau théâtre
flamand . . . ........................ 375,907.23
Budget de 1870 chap. 14 art. 16 .... 125,000.—
Id. 1871 - » » » .... 235,000.—
Id. 1872 » •> » 11 .... 125,000 —
Id. 1873 » » ”10 .... 150,4)00.—
Total . . 1,010,907.23
Cette somme suffira,d’après les prévisions existantes pour
l’achèvement complet du monument.
Bourse de commerce. Au budget de 1801. chap. 14
art. 36, existait pour la reconstruction de la Bourse un
Ir crédit de............................... 1,000,000.—
sur lequelila été prélevé pour d’autres besoins
généraux, au buuget de 1865, chap. 11, une
. , , . . . . . . • . . 214,398.56
785,601.44
121,000.—
70,000.—
150,000.—
Restant.
Budget de'”l87l chap. 14 art. 19 . .
Id. 1872 » » » 12 . .
Id. 1873 » » » 11 . .
Total. . . 1,126 601.44
Cette somme sera suffisante, d’après les prévisions^ do
l’architecte dirigeant, pour l’achèvement du local, à l’ex-
ception de l’ameublement des salles et de la reconstruction
de la tour, rue des 12 mois.
Personne ne présentant plus d’observations, les articles
du chapitre XIV passent tous sans observations.
Après avoir fait la récapitulation des 14 chapitres du bud-
get, m. le président donne lecture de la Balance qui se
chiffre en recettes générales à ft\ 6,201,490.51 pour 1872 et
à fr. 10,113,584.68 pour 1873. et, en dépenses générales, à
fr. 6,200,195.51 pour 1872 et à fr. 10,113,584.68 pour -1873,
soit pour 1872, un exédant de fr. 1,295.
Approuvé. , , . , .
Avant de lever la seance, >i. cuylits, échevin, demande
un crédit supplémentaire de 2000 francs pour l’érection de
la statue de Leys.
m. v un den nest appuie cette demande.
Elle est accordée.
m. le président propose de tenir lundi, à 7 heures du
soir, une séance à huis-clos.
Approuvé.
La séance publique est levée à 10 heures.
NOUVELLESJÏTRANGÈRES
RUSSIE. t t
La Russian Review publie un article statistique,
relatif à la population de la Russie. Nous y emprun-
tons les renseignements qui suivent :
La Russie d’Europe, contenant 50 provinces russes et dix |