Full text |
lue Précurseur,
la France, pour Ia lier, à certaines conditions, en faveur de la
navigation des Flandres.
Nous nous sommes engagés à décréter ce canal, et l’adju-
dication en a eu lieu. L’approbation de la convention n'ajou-
terait rien, de même que son rejet ne détruirait pas la conces-
sion. Je ne crois pas que jamais le gouvernement soit dans le cas
de soumettre cette convention è l'approbation des chambres;
mais si contre mon attente ce cas se présentait, ce serait au
gouvernement seul â prendre l’initiative, car les chambres ne
peuvent prendre l'initiative en matière diplomatique.
m. dumortier s’étonne que sa proposition déplaise au-
jourd’hui au gouvernement, alors qu’elle lui plaisait hier, puis-
que M. le ministre des travaux publics l’en remerciait. Il per-
siste dans sa proposition.
h. le ministre des TRAVAUX pcblics fait remarquer
que l'article 1er de la constitution, le seul qui lie la Belgique,
c'est déjà exécuté par la concession du canal.
M. de brouckere appuiera la proposition de M. Dumor-
tier, quoiqu'il ne la trouve pas entièrement bonne.
Plusieurs voix : La clôture! la clôture!
M. meeus. Je m’oppose à la clôture, car ce n'est qu’au-
jourd’hui seulement qu’on a vraiment parlé du canal de l’Es-
pierre; et je veux prouver que le gouvernement a agi au
moins légèrement, et a compromis gravement les intérêts du
pays,
La clôture n'est pas adoptée. La discussion continue.
Après quelques observations de M.Verhaegen la discussion
est close et la question préalable mise aux voix par l’appel
nominal, est adoptée par 44voix contre 27.
Ont répondu oui : MM. Cols, David , de Behr , de Flori-
sonne, de Langhe, Deman, F. de Mérode, W. de Mérode, de
Nef, de Potter, de Puydt, de Sécus, Desmaisiéres, Desmet,
de Terbecq, de Theux, Devaux, Dolez, Dumont,Eloy.Kervyn,
Lange, Lebeau, Mast de Vries, Milecamps , Nothomb, Pee-
ters, Pirmez, Polfvliet, Raikem, Reymakers, Rogier, Sehy-
ven, Sigart, Simons, Smits, Troye, Uilens, Vandenhove,Van
Volxem, Wilraar, Zoude, Cogels et Fallon.
Ont répondu non : MM. Angelis , Coppieters, de Brouc-
kere, de Garcia, Delehaye, de Meulenaere, de Roo, de Ville-
gas, Doignon , Dubois, Dubus aîné , Dumortier, Duvivier,
Fleussn, Jadot, Lys, Maertens, Manilius,Meeus, Morel d'An-
leel, Pirson, Rodenbach, Van Cutsem, Vaudenbosche , Van
Hoobrouck, Verbaegen et Dedecker.
La séance est levée. Demain, séance à midi.
ANVERS , 18 JANVIER.
Le nommé Kiebooms accusé d’avoir assassiné le
sieur Huybrechts a été condamné à la peine de mort,
par arrêt de la cour d’assises de ce jour.
— Ce matin la police du port a arrêté cinq individus
prévenus de plusieurs vols consistant en cuivre, riz,
café etc. commis àbord d’un navire. Ils ont été écroué
à l’amigo.
Ouverture du Parlement anglais.
Les journaux anglais nous apportent aujourd’hui le
discours prononcé le 16 janvier, par S. M. la Reine, à
l'ouverture du Parlement qui a eu lieu à 2 heures de
l’après-midi.
Nous reproduisons ici les principaux passages de ce
discours :
« Mylords et Messieurs ,
Depuis votre dernière assemblée j’ai déclaré mon in-
tention de m’unir en mariage avec le prince Albert de
Saxe-Cobourg et Gotha. J’implore humblement la di-
vine providence pour qu’elle daigne bénir cette union
et la rendre utile aux intérêts de mon peuple chéri,
aussi bien qu’à mon propre bonheurdomeslique. L’ap-
probation de cette résolution par le par-lement sera
pour moi une grande satisfaction.
Je continue à recevoir des puissances étrangères les
assurances de leur désir de maintenir avec moi leurs
relations amicales.
Je me réjouis de ce que la guerre civile qui a si long-temps
désolé les provinces septentrionales de l’Espagne ait été
mênée à fin par un arrangement satisfaisant conclu
entre le gouvernement espagnol et le peuple de ces
provinces,etj’ai l’espoir qu’une longue paix et tranquil-
lité seront établies dans le reste de l’Espagne.
Les affaires du Levant continuent à fixer ma sérieuse
attention. Le traité conclu entre les cinq puissances a pré-
venu le renouvellement des hostilités dans ces contrées
et j’espère que la même unanimité mènera à bonne fin
cette question difficile tout en maintenant l’intégrité et
l’indépendance de l’empire ottoman et la paix de
l’Europe.
Je n’ai pas encore été à même de rétablir mes rela-
tions diplomatiques avec la cour de Téhéran, cependant
les dernières communications que j’ai reçues du gou-
vernement Persan, me donnent la perspective que les
différends qui ontoccasionné la rupture de nos relations
seront bientôt applanies d’une manière satisfaisante.
Les événements arrivés en Chine ont occasionné
une interruption dans les relations commerciales de
mes sujets avec ces contrées. J’ai donné, et je continue-
rai à donner ma sérieuse attention à une affaire qui
affecte si profondément les intérêts de mes sujets et la
dignité de ma couronne.
Je recommande particulièrement à votre attention
létal des corporations municipales en Irlande. »
Le restant du discours de S. M. traite des questions
intérieures, faisant allusion aux troubles qui ont éclaté
dans quelques localités et qui étaient fomentées par les
charlisles; elle s’applaudit de ce qu’ils aient été repri-
sés par l’énergie des magistrats et la bonne conduite
des troupes, et elle finit par déclarer qu’elle se fie au
nonsensel aux vrais intérêts du peuple pour le maintien
de l’ordre et de la tranquillité.
Nous avons des avis de New-York en date du 27 dé-
cembre par le navire Siddons, cap. Palmer, parti de
New-York dans la matinée du 28 et arrivé à Liverpool
le 18 janvier. Par ce navire nous sommes en possession
du message du président des Etats-Unis dont nous
donnerons un extrait dans notre numéro de demain.
Un exprès, venu ce matin de Lillo , nous apporte la
Nouvelle que les pilotes , descendus hier après-midi ,
Nnt engagé les capitaines de navires à rétrograder jus-
*lUe sous Batz, là où le trois-mâts-barque suédois Char-
tte-Lœtitia, se trouve mouillé. Au départ du courrier,
les navires suivants se trouvaient sous Lillo : Alexan-
dee, cap. Cornelissen, la goélette belge Ludd, cap. Zoe-
tlief, et le trois-mâts-barque américain York.
Le koff Concordia, dont nous avons annoncé l’arri-
ve au bas de la rivière, s’est réfugié dans le port de
f'Iessingue, et le koff Dolphin, cap. Abrahms, venant
de Bordeaux pour Gand, sous Terneuzen, en attendant
la libre navigation.
De tous les navires en rivière, il n’y a que la Louise,
c. Rooms, et le brick autrichien Slefanino, c. Lapavatz,
qui sont arrivés devant la ville , et qui entreront aux
bassins à l’ouverture des portes.
Le temps est couvert et fort brumeux; calme plat;
l’Escaut charrie toujours une grande quantité de gla-
çons , et tous les navires ci-dessus mentionnés seraient
arrivés devant la ville à la marée de ce jour, s’ilsavaient
été favorisés d’une légère brise de l’O.
Depuis quelque temps chaque séance du Tribunal
Correctionnel réprime des délits en faits de poids et
mesures qui se présentent hebdomadairement par dou-
zaines.
Une remarque fort juste, c’est qu’il peut y avoir bé-
néfice à mesurer mal un millier de fois, au prix annuel
de 20 à 50 fr. d’amende. Mais si, en punissant les dé-
linquants, on livrait en même temps leurs noms à la pu-
blicité, ils apprendraient bientôt que le meilleur de
tous les calculs, c’est la probité.
Quelques artistes désireux d’admirer lès formes her-
culéennes de notre géant de la Campine, vulgairement
nommé Peerken pan Turnhout, l’ont fait venir à An-
vers pour ce soir samedi. Il se trouvera au Cheval de
Bronze, Marché aux OEufs, vers 7 heures du soir. C’est
là une belle occasion pour les personnes qui n’ont pas
encore vu ce colosse de satisfaire leur curiosité à cet
égard.
Iâttéa*atiire.
Nous avons le plaisir d’annoncer aux amateurs de
littérature, que l’auteur du Maestro del Campo fera
paraître du 18 au 29 février un nouvel ouvrage de sa
composition, intitulé Dtjipnr d’Irlande, légende du sep-
tième siècle, formant un volume grand in-douze, et
également illustré par M. N. De Keyser. — Nous ne
doutons nullement que cette nouvelle production de
M. Félix Bogaerts n’ait le mêmesuccès que toutes celles
qui l’ont précédée.
-- ' - ■
La chambre des représentants a terminé aujourd’hui
la discussion qu’avait soulevée la concession du canal
de l’Espierre. MM. Dubus aîné, Yerhaegen, Meeus, de
Brouckere et Dumortier, ont vivement critiqué celte
adjudication, tant sous le point de vue d’utilité que sous
celui de constitutionalité. M. de Garcia n’a attaqué la
concession que sous le rapport de la légalité. MM. de
Puydt, Milcamps et les ministres de l’intérieur et des
travaux publics ont combattu la proposition déposée
hier par M. Dumortier; et la question préalable propo-
sée par le gouvernement a été adoptée par appel nomi-
nal à la majorité de 44 voix contre 27.
Au commencement delà séance, M. Van Hoobrouck
deFiennes a présenté le rapport sur la pétition des habi-
tants de Marchiennes-au-Pont, qui demandent qu’un
subside soit porté au budget des travaux publics pour la
construction d’un nouveau pont, etsnr celle de la cham-
bre de commercede Charleroi relative à la direction de
l’embranchement du chemin de fer de la ligne du midi
vers Namur. Ces deux pétitions ont été renvoyées à M.
le ministre des travaux publics et restcrontdéposées sur
le bureau pendant la discussion de son budget,
JVoMvelëes diverses.
L’emprunt de 5,800,00011. ouvert à Amsterdam par
MM. Hope et C” pour la banque des Etats-Unis a lieu
aux conditions suivantes : L’emprunt est conclu pour
cinq ans (ou pour un espace de temps plus restreint si
la direction de la banque trouvait convenable de se li-
bérer plus tôt); l’intérêt est de 8 p. c. payable par cou-
pons semestriels, échéant le lor janvier et le 1er juillet;
la garantie outre le capital de la banque évalué à 35
millions dollars, consiste en diverses obligations à
charge de divers états de l’Union montant à 2,750,000
dollars (6,875,000 fl.) qui resteront déposées à celte fin
entre les mains de MM. Hope et Ce. Les obligations à
émettre seront de 1000 fl. chacune, et l’émission a lieu
à 90 p. c. dont 1|5 payable le 20 courant, 1|3 le 29 fé-
vrier ou avant cette date, et le 3° tiers le 31 mars ou
avant cette date, le tout portant intérêt depuis le lor
janvier dernier. Après le 5° versement, les certificats
des versements seront échangés contre des obligations
définitives.
— Hier, plusieurs individus ont été arrêtés à A lost,
sous la prévention de s’être rendus coupables de fabri-
cation ou tout au moins d'émission de fausse monnaie.
On a saisi en leur possession diverses pièces de mon-
naie de 5 francs, de 2 francs, d’un franc et de cinquante
centimes, reconnues fausses.
Les prévenus arrêtés sont domiciliés à Gand. MM. le
procureur du roi et le juge d’instruction de cet arron-
dissement ont fait une visite domiciliaire, rue de la
Maison de Force, et opéré la saisie des ustensiles qui
paraissent avoir servi à la fabrication de la fausse mon-
naie, ainsi que quelques pièces d’un franc et de 25
centimes qui doivent être envisagées comme fausses.
On nous dit que, parmi les individus arrêtés, figure le
nommé Druez et sa femme, demeurant dans ladite
rue n° 1.
— On nous écrit de Dieppe, le 15 janvier: Hier, à
Bracquement, un jeune homme de 14 à 16 ans reçut
ordre de porter à manger à un chien de basse-cour,
alors enchaîné; avant de satisfaire l’appetit de cet ani-
mal, il lui présenta plusieurs fois la nourriture qu’il lui
retirait aussitôt. Animé par cette agacerie, le chien de-
vint furieux, brisa sa chaîne et se précipita sur l’impru-
dent qui venait d’exciter sa colère. Après l’avoir ren-
versé il lui dévora le bras. La blessure est grave; on
parle de faire l’amputation.
— On écrit de Lille, 16janvier:
Hier soir, vers cinq heures , un incendie s'est mani-
festé dans la fabrique de sucre de M. Delemer ,à Wa-
zemmes, près de l’église. Les pompiers de celte com-
mune sont promptement accourus sur le lieu du désas-
tre ; ceux d’Esquerme n’ont point tardé aies suivre, et
leurs efforts intelligents ont bientôt maîtrisé le feu. Le
dégât est peu considérable.
— Un nouveau mode de filouterie, contre lequel nos
jeunes et candides villageoises ne sauraient trop se tenir
en garde, vient d’être signalé. Plusieurs en ont déjà été
victimes, et, pour éviter qu’uu pareil Robert Macairlsme
se propage davantage, nous allons faire brièvement
l’exposé de ce genre de duperie.
Il est d’usage, chez les habitants de nos campagnes,
de partager, avec la personne qui les chaperonne, la va-
leur de ce qu'ils trouvent sur la voie publique. D’après
cette coutume, certains chevaliers d’industrie ont ima- •
giné un moyen d’escroquerie, qui manque rarement
d’atteindre son but. Lorsque deux de ces messieurs
avisent quelque jeune fermière bien fringante, pimpée,
et qu’ils supposent avoir un enclin à la coquetterie, ils
ne manquent jamais de l’exploiter.
L’un d’eux marche devant elle à une distance d’une
vingtaine de pas, et a soin de perdre volontairement
une bague, une croix ou tout autre ornement que les '
paysannes affectionnent ; tandis que l’autre, par un
moyen quelconque, entame la conversation. En chemi-
nant, il fait découvrir à sa compagne l’objet égaré par
son compère, et s’arrange de manière à le lui faire ra-
masser.— Maintenant, dit-il, allons vendre cette trou-
vaille chez un orfèvre des alentours, et partageons-en
le produit. Mais le farceur a choisi un endroit écarté,
où il n’y a ni bijoutier, ni orfèvre. — Que faire alors ?
répond la jeune fille. — Diable! reprend l’autre, voilà
qui devient embarrassant. — Eh bien ! faisons mieux.
Vous devez connaître la valeur de l’or, évaluez l’objet
et donnez-moi la moitié du prix I — L’affaire s’arrange
de la sorte : le filou reçoit l’argent ; la paysanne, prise
au piège, s’aperçoit avoir eu du cuivre pour de l’or, et,
comme le Corbeau de La Fontaine :
u Jure, mais un peu tard, qu'on ne f y prendra plus.»
Plusieurs habitants notables de Tamise viennent d’a-
dresser la pétition suivante à la Chambre des Repré-
sentants :
A MM. les membres de la Chambre des Représentants.
Messieurs,
Dans un moment où l'Iodustrie linière élève la voix pour faire
entendredes cris de détresse,nous nous croyons obligésde rom-
pre le silence à l’égard des hautes questions politiques,que vos
débats parlementaires pourraient soulèvera l'occasion de ces
plaintes. Ce n’est pas, messieurs, que ces plaintes nous parais-
sent mal fondées ou) exagérées, au contraire nous avons la
pleine conviction que cette branche de la prospérité nationale
se trouve dans une situation languissante; aussi faut-il conve-
nir que le remède à y apporter doit être prompt et efficace.
Mais si l’industrie linière a besoin d'encouragement et de
protection, nous pensons, qu’on ne doit pas y sacrifier l’artère
vitale du pays, l’industrie agricole, et c’est en faveur de celle-
ci, que nous prenons la respectueuse liberté d’intercéder au-
près de vous, attendu que les moyeos proposés pour favoriser
l'industrie linière, sont tout-à-fait destructifs de l'agriculture.
Nous ne nous arrogerons pas le droit d’entrer â ce sujet en
discussion, ni de balancer l'importance des deux objets, seule-
ment nous nous permettrons de faire observer que, dans notre
opinion, les moyens d’améliorations proposés u'améneraient
aucun résultat favorable a l’industrie linière , tandis qu’ils
porteraient un coup mortel aux intérêts agricoles, et par con-
séquent a la valeur intrinsèque de la partie la plus fertile du
sol de la Belgique. En effet.s’il est vrai, que notre rivale l’An-
gleterre se soucierait peu d’une prohibition de sortie des lins
de notre pays, s'il est vrai que dans la seule perspective de
cette éventualité ou a esssayé en Irlande de cultiver le lin
avec le meilleur succès, cette prohibition,comme un honora-
ble sénateur l’a fort bien remarqué, serait un encouragement
pour les cultivateurs irlandais, et nous ajouterons qu’elle se-
rait la ruine des nôtres. Car il faut bien le remarquer , mes-
sieurs, le lin est une des principales ressources du paysan, le
frapper d’une prohibition de sortie , ce serait paralyser le
grand levier d’une bonne économie politique, tandis que cette
prohibition ne servirait en même temps qu’a encombrer les
magasins de lin et de toile ; l’Industrie linière privée de dé-
bouchés se débattrait péniblement au milieu de sa riche in-
digence,et finirait par expirer sur les ruines de l'agriculture,
qui se réfugierait chez des nations plus habiles que nous.
D'ailleurs l'industrie linière prise dans un sens absolu ne se
borne pas à filer et à tisser,le lin ayantdéjà subi lesplus rudes
munipulations avant de passer par le fuseau, et ce serait par
conséquent à tort qu’on en voudrait exclusivement revendi-
quer les avantages au profit des fileuses et des tisserands. Le
pays de Waes, messieurs, présente en été un aspect ravissant
par la richesse de ses productions de lin, et cependant les fi-
leuses et les tisserandsy sontsi rares, qu’à peine on en trouve
assez pour satisfaire aux besoins de la contrée. Dira-t-on que
l’industrie linière est nulle dans le pays de Waes? Assuré-
ment non ; et les milliers de bras qui y trouvent leur subsis-
tance seraient là pour démentir l’assertion contraire. Si
donc les fileuses el les tisserands sont dans le besoin, si cette
branche de l’industrie linière se trouve dans uu malaise, se-
courez-la promptement et efficacement; que le gouvernement,
dans sa sagesse, lui ouvre les portes à l'étranger ; qu’on im-
pose les tissus de nos voisins; en un mot, favorisez l'exporta-
tion le mieux possible, entravez les spéculations étrangères et
accordez au fil et aux tissus de lin indigènes toute la protec-
tion et tout l’encouragement auxquels ils ont droit ; mais que
ce ne soit jamais au détriment d’une autre industrie et sur-
tout de l'industrie agricole, au maintien de laquelle tout le
pays est intéressé, et qui a toujours été la source la plus fé-
conde de la prospérité de la Belgique.
Agf éez, messieurs, le témoignage de notre hante considé-
ration.
Tamise, le lî janvier 1840. (Suivent les signatures.)
ville d’anyeus.
Mateaux il -vapeur.
Droits de port et de bassin.
Les bourgmestre et échevins, vu la délibération du conseil
communal, en date du 20 octobre 1839, établissant un nou-
veau mode de perception pour les Droits de port et de bassin
à payer par les bateaux à vapeur;
Vu l’arrêté royal en date du 27 décembre suivant, ap-
prouvant la délibération susmentionnée,
Arrêtent :
Cette délibération, ainsi que l’arrêté royal approbatif se-
ront imprimés S la suite du présent, publiés, et affichés aux
endroits accoutumés.
En l'hôtel-de-ville, le 3 Janvier 1840.
Le conseil communal, revu ses arrêtés réglementaires du
20 novembre 1828 et 20 février 1830 , concernant les droits
du Port, de Bassin et de Canal, a payer par les navires qui
fréquentent le port d'Anvers ;
Voulant encourager la navigation à vapeur par une dimi-
nution sur les droits susmentionnés,
Arrête :
Art. 1. — Les droits de port qui font l’objet des arrêtés
réglementaires précités du 20 novembre 1828 et 20 février
1830, seront, en ce qui concerne les bateaux à vapeur, payés
è l'avenir en raison de la surface des bâtiments.
Art. 2. — Pour obtenir la surface des bateaux é vapeur,on
en multipliera la longueur de l’extrémité de l’entrave à l'é-
tambot, par la moyenne de six largeurs, prises sur le pont.,
Art. 3. —Les droits de port seront payés d’après le tarif
qui suit :_________________________________________________
SURFACE
DES
NAVIRES.
PAR MÈTRE CARRE, AU
D et 2e
VOTAGE.
3=
VOYAGE.
4»
VOYAGE.
5e voyage et au*
suivants dans le
courant d’une
même année.
De 25 à 100m. c.
» 101 à 200
» 201 et au-delà.
fr. » 30
» 35
» 40
fr.
20 fr. » 10
* 25 » 15
■ 30 » 20
fr.
05
07 1|2
10
Art. 4. — Les Bateaux â Vapeur qui entreront aux Bassins,
paieront le triple du droit dû respectivement pour chaque
voyage, d'après le tarif ci-dessus, et s’ils y restent plus de trois
mois, le principal du droit augmeulera d'un quarantième par
mois.
Art. 5. — Les droits de Bassin seront dus par tous les Ba-
teaux a Vapeur indistinctement, quand même ils jouiraient
de l’exemption du droit de port, en vertu de l’article 3 de
l’arrêté du 20 Novembre 1828, comme venant de l’Intérieur.
Fait â Anvers, le 26 Octobre 1839.
(Suicent les signatures et l'approbation royale.)
Clieniin de fer en exploitation.
AVIS.
Le public est prévenu que la première serie des objets qa
seront adjugés le 22 janvier 1840 sera divisée en deui parties,
savoir :
20,000 litres hnile de Gallipoli.
5,000 kilos huile de Palmier.
2,500 litres huile de lin.
200 id. huile de pieds de bœuf.
( 6,000 id- huile épurée
2° Que les 50 brosses vergittes (3’ article de la 7e serie)
ne seront pas adjugées.
1° 1rB partie
2* partie
fermeture (Ses Barrières.
Le gouverneur de la province d’Anvers, vu l’arrêté royal
du 28 janvier 1832 n° 23. ainsi que celui du 8 septembre 1834,
relatifs a la fermeture des Barrières en temps de dégel ;
Sur la proposition de M. l’ingénieur en chef des ponts et
chaussées, en date de ce jour :
Arrête :
Ars. t. — A dater du 17 janvier 1840 à minuit les Bar-
rières établies sur toutes les routes pavées de la province
d’Anvers seront fermées jusqu’à nouvel ordre, conformément
aux dispositions prescrites par les arrêtés précités.
Art. 2. — MM. les ingénieurs et conducteurs des ponts et
chaussées, les gardes de ponts à bascule et les fermiers de
barrières sont chargés, de l’exécution du présent arrêté, qui
sera affiché partout où besoin sera.
Anvers, le 17 janvier 1840.
Le gouverneur de ia province,
Cn. Rogier.
iaL'WE®.
La chambre de commerce et des fabriques d’Anvers, infor-
me les personnes que la chose concerne, qu’elle est en posses-
sion d'un tarif des droits de douane, d’entrepôt et dé naviga-
tion qui seront perçus en Norwège, jusqu’au 1er juillet 1842.
Ce document sera déposé au secrétariat, à l’inspection du
commerce, durant 15 jours è partir de celui de la présente pu-
blication.
Anvers, le 18 janvier 1840. Le secrétaire,
Paul Diercxsens.
fiat-civil (ïe la ville il'Anvers,
DU 4 AU 10 JANVIER.
DÉCÈS. — SEXE MASCULIN.
H. P. Buhr, cabaratier, âgé de 43 ans, époux de M. C. Cels.
— P. J. Van Geel, cabaretier, âgé de 53 ans. veuf de M T.
Van Espen. — J. F. Van Ey, âgé de 69 ans, époux de A. M.
Janssens. — A. Geedts, aide-maçon. âgé de 33 ans, époux
de L.KriDkels. — M. J. Gilot, chasseur au lr régiment à pied,
âgé de 21 ans.— A. Carpentier, batelier, âgé de 44 ans,
époux de M. A. Rommens. — J. B. Van Reelh, journalier,
âgé de 34 ans, époux de J. Aerts. — P. F. E. Duyvewaardt,
âgé de 14 ans — J. i,. Wosemout, sergeant au lr régiment
chasseurs à pied, âgé de 27 ans. — P. J Mendes , journalier,
âgé de 86 ans. — J. Peeters, vannier, âgé de 74 ans, veuf de
SI. Van Eetveldt. — JE. Janssens, âgé de 8 ans.
8 enfants qui n’ont point atteint l’âge de 7 ans.
1 enfant mort-né.
SEXE FÉMININ.
A. Kuyl, âgée de 40 ans, épouse de J. Peeters. — J. M.
Pester, âgée de 25 ans, épouse de 2s ans, épouse de P. Bes-
sems. — M. T Pulinckx , dentellière, âgée de 86 ans. —T.
Daniels, couturière,âgée de 83 ans. — M. E. Velseneer, âgée
de 64 ans, épouse de P. Luts — A. C. ColeB. âgée de36 ans.
épouse de C. H. J. Janssens. — M. J. J. Van Wint. âgée de
63 ans, veuve de P. J. F. Daems. — A. M T.Van Peel, âgée
de 16 ans. — M. Peeters. particulière, âgée de 81 ans. — T.
Van der Veken , dentellière, âgée de 6o ans, veuve de J. C.
NoE.
9 enfants qui n'ont point atteint l'âge de 7 ans.
naissances. — Sexe masc. 25. — Sexe fém. 21. — Total 46.
MARIAGES.
J. H. J. Uzanaux avec M. C. Adriaansen. — P. J. Frechô
avec M. B. D. Girondal. — G. J. Pas avec M. C. Pillot. —
M. J. Huart avec M M. Janssens. — P. J. Paridaens avec
P. Hellemans. — H. Claes avec A. C. Rans. — M. J. Leurs
avec M. B J. Driessen. — T. Van den Bosch avec F. Broek-
mans. — F. E. Van Camp avec M. C. C De Laet.
COMMERCE.
Place d'Anvers, 1S janvier.
CAFÉ. — Il s’est traité depuis hier environ 530 balles Bré-
sil de 29 à 29 1|2 cents.
COTON. — Une opération majeure a été citée ce matin :
elle se compose des 930 balles reçues récemment de Charles-
ton par Cronstadt.
On necite point le prix alloué pour ce chargement.
RIZ. — Nous avons é mentionner la vente de 140 barri-
ques Java pelé à prix tenu secret.
SUCRE BRUT. — Des transactions importantes viennent
d’être connues; elles s’élèvent à environ 3200 caisses Havane
blond comprenant le chargement du Tiber. Nous ne citerons
pas de prix, celui payé n'étant pas positivement connu.
SUCRE RAFFINÉ. — Les transactions de cette semaine
s'élèvent à environ 100,000 kil. lumps et mélis à divers prix
pour l’exportation.
TABAC. — Nous pouvons encore signaler la vente de 44
boueauts Virginie, à un prix qui n’est pas divulgué.
Vente Publique.
SUCRE BRUT. — Il est passé aux enchères, pour cause
d’avarie 750 caisses Havane blond defrs. 22 1[4 à 31 3(4 par
50klg. entrepôt.
marchés.
ST.—TSTZCOIiAS, 16 janvier. — Grains et Graines :
Froment blanc par sac de Waes fl. 14 5 â 12 10 ; id. rouge
14 5 â 12 10 ; seigle 8 à 7 12 ; orge 8 10 à 7 15; Sarrasin 8 15
à 7 15 ; avoine 6 17 à 5 10 ; fèves 8 12 à 7 15 ; graine de
lin 9 5.
liverpool, 14 janvier. — Coton : les transactions
n’ont offert rien de particulier dans ce lainage ; elles s'élèvent
â 2,000 balles pour la consommation dans les prix d'hier.
Du 15. — Il s’est réalisé aujourd’hui 3,000 balles, â un
déclin de 1|4, 3(8 et en quelques cas à 1|2, en comparaison
des prix de vendredi.
USANTES, 13 janvier. {Revue de la semaine.) — Sucre :
Il ne s’est fait qu’une cinquantaine de barriques des Antilles
sur la base de 75 50, en sucre de médiocre qualité. — Les
Bourbon n’ont guère été plus demandés : un millier de sacs
seulement a été traité de 57 à 64 fr.; ce dernier prix pour du
sucre blanc. Si tés acheteurs montrent un peu de ralentisse-
ment, les vendeurs n’en continuent pas moins â avoir de hau-
tes prétentions; un grand nombre même ne veut pas vendre,
dans l'attente d’un changement dans la législation actuelle.
La Gérés, qui apporte environ 11,009 sacs, arrive dans un |