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Vingt-neuvième Année
iüVt.ï5, Samedi 9 Janvier.
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Hautaine de 1» Cour pour le*
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FAJU3, HAVAS.
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Ë PRÉCUMEm
Journal {Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
CHEMINS DE FER DE [L’ETAT. —fêD’A" BU Pour Maine* et Ryuxellas A 6 h. 16, 9.15 E.
1* cl., 10 30, 1,3.30 E. 1*cl., *.35, 7.45, 9.: 0— ..eïTe 7, 11.30, 6, 9.10. — Terne, et Gand 6.15, 10.30.
1, 3.30 E. 1* cl., *.36, 7.46, — Alost 5.15, 10. .J, 1, 3.30 E. 1" cl., 7.45. — Lokeren 6 15, 10.30,
4.35. — Ninove, Gramm., Lessines, Atb, (par Bruxelles), 6.15. 1, 3.30 E. 1* cl., — Bruges etOstende
6 15, 3.30 F t» cl., 4.35. — Courtrai, Mouscron Tournai, et Lille 6.16, 10.30, 3.30 E., 1* cl., 4.35.
— Calais6.16, 7.20, 10.30, 4.35 le et 2» cl. — Louvain, Tirlem, Liège et Verriers 6.15, 9.15 E. 1«cl..
10.30 E., 1, 4.35 (7.45 Tirlem.) 9.30 E. 1' et 2* cl. — Landen 6.15,10.30, 1, 4.35. — Aix-la-Chapelle et
Cologne (6.15 Aix), 9.15 E. 1» cl., 10.30 E. le cl., 1, 9.30 K. 1> clGladbacli, Dusseldorf, Crefold et
Ruhrort 9.15 E. le ol.,(1 Gladbach) 9-30 E.le cl.
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M. P. A. Delà Montagne, Directeur-Gérant,
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Le Jowrml rendra compte de tous Ut ouvrages dont on
lui enverra 2 exemplaires.
chemin de feu HOLLANbo-8El.se. — Déparu d’Anvers pour Bréda, soeiéyck, Dor-
drecht et Rotterdam 7.50 12.20, 3 50,(Moerdyck et Breda. — De Rotterdam pour lioerdyck
et Anvers 10.30, 3.10, s. — De Bréda; pour Rotterdam et Anvers 6.53, 12.40, 5.35*
chemin DE FER DU pays de WAES,—Départs d'Anvers pour Beveren, St Nicolas
Lokeren et Gand 7,30 1» et 2' cl. 10,30,3 1» et 2* cl., 6.10.—Do Gand pour Lokeren, St-
NicoL,Bever. et Anvers 6-10, 9-05, Ie et 2“ cl.,10.20, 2,35,6.15Ieei2'cl., 7.
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satin et le PRECDRSEURjoaraa.1
du soir, fr. 62.00 par an.
Anvers, 9 janvier.
Nos abonnés recevront avec le numéro de ce jour
un supplément contenant ; 1° La suite et la fin du
Rapport sur la situation des affaires de la ville pen-
dant l'exercice 1862 ; 2° Le compte rendu de la séance
d'hier de la Chambre des représentants ; 3° La Revue
Commerciale de la semaine et le Prix-Courant.
Le Constitutionnel revient sur son article d’avant-hier,
dans lequel l’impossibilité d’une conférence sur la question
des duchés était démontrée. Des quatre ou cinq arguments
présentés avant-hier, M. Limayrac garde le moindre, la
difficulté de maintenir le statu quo, pendant la conférence;
le reste est abandonné ; il est donc permis de penser,
qu’âpres deux jours M. Limayrac a reconnu la faiblesse
des trois quarts au moins de son raisonnement.
Voyons le dernier argument :
» En ce qui concerne le sta’u quo, si la Diète ne s’en tient pas
à l’occupation du Ilolstein; si, sous prétexte de prendre des gages
pour forcer le Danemark à céder,elle occ-upe le Schleswig,quelles
raisons a-t-on de croire qu’elle ne passera pas au Jutland et n’ira
môme pas plus loin ? On l’ignore absolument,et voilà pour le statu
quo militaire.
» Le statu quo politique n’est pas plus certain. Si la Diète, qui,
en votant l’exécution fédérale, a réservé la question de succes-
sion , venait à reconnaître tes droits du prince d’Augustenbourg
ou ceux du duc d’Anhalt, ou ceux des ducs de Saxe, quelle serait,
nous le demandons, la situation des grandes puissances délibé-
rant sur un ordre de choses tellement instable et pouvant changer
d'heure en heure ! »
Pour qu’une conférence ait lieu il est nécessaire d’abord,
évidemment, que les intéressés acceptent la conférence,
mais par là même qu’ils acceptent, ils s’engagent à main-
tenir le statu quo jusqu’au prononcé du jugement, le statu
quo militaire aussi bien que le statu quo politique.
Or, nous ne pensons pas qu’en aucun autre conflit euro-
péen les circonstances aient jamais été plus favorables au
maintien d’un statu quo presqu’indéfini.
f Que désirent généralement les parties avant de se résou-
dre à invoquer l’arbitrage d’un tribunal ? Elles désirent
avant tout avoir établi d'une façon claire et positive leurs
prétentions réciproques, pour que le moindre espace pos-
sible soit laissé à l’arbitraire du juge — elles désirent en
outre, si possible, être en possession de quelque gage qui
les garantisse en partie contre les surprises de la partie
adverse.
La première partie, celle qui concerne l’énoncé strict des
prétentions, est admirablement établi dans la question des
duchés. Le protocole de Londres forme une base sur
laquelle restent d’accord à peu près les puissances étran-
gères. — Le Danemark s’y rallie et les puissances alle-
mandes le reconnaissent comme valable.
La Diète, à la vérité, ne veut pas se considérer comme
engagée par ce contrat conclu entre tiers, mais elle
a ses apaisements par la proclamation, non encore
contestée, du duc d’Augustenbourg dans le Holstein. Celte
proclamation forme vis-à-vis du traité de Londres un fait
accompli qui dans l’état actuel du droit public doit être
nécessairement pris en considération. Il est en effet admis
par tont le monde que le vœu régulièrement exprimé des
populations balance la décision des gouvernements. La
Diète n’a donc pas à embrouiller les choses par la recon-
naissance des droits du prince d'Augustenbourg, de ceux du
duc d'Anhalt ou de ceux des ducs de Saxe. La Diète est favo-
rable seulement aux droits du duc d’Augustenbourg et
ceux-là sont déjà reconnus par une partie aussi impor-
tante que la Diète — par les villes du Holstein. La Diète
peut donc sous ce rapport attendre et maintenir sans
crainte le statu quo.
Elle le peut d’autant plus que militairement elle possède
un gage contre les surprises de la partie adverse : elle oc-
cupe le Holstein.
Elle possède la moitié au moins de l’objet en litige; on
ne peut demander davantage. Le Danemark a laissé accom-
plir l’occupation et de son côté reste satisfait par la réten-
tion provisoire du Schleswig, sous la constitution qui l’in-
corpore au Danemark. Les deux parties ont ainsi des
gages suffisants et qui s’équilibrent. La seule chose à
faire aujourd’hui c’est d’empècher les troupes allemandes
de violenter la situation en traversant l’Eider,mais elles n’y
paraissent pas décidées. Si jusqu’à présent.en dehors de la
convocation de toute conférence, le statu quo militaire a
réussi à s’établir, sera-t-il difficile de le maintenir alors
qu’un tribunal se trouvera réuni, appelé de l’aveu de toutes
les parties à décider de la question? Le prétendre serait
montrer peu de mémoire et d’autres statu quo se sont
maintenus, pour le moins aussi difficiles. Qu’on se rappelle
seulement les longues négociations à propos de la sépara-
tion de la Belgique et de la Hollande, terminées au bout de
neuf ans.
Il n’y a donc qu’une seule et véritable difficulté c’est le
consentement des parties à se réunir en conférence. M.
Limayrac le reconnaît,car immédiatement après avoir parlé
du statu quo il dit :
» Quant à l’acceptation de la conférence par les deux parties en
cause, est-on bien sûr que, si le Danemark accepte, la Diète se
soumettra au même arbitrage ? On ne le sait pas davantage ; et si
cet accord n’existe pas entre les deux parties, qui peut répondre
que les membres de la conférence s’entendront sur Jes moyens
d’assurer l'exécution des résolutions prises ? »
Là est la question , la Diète acceptera-eile l’arbitrage
d’une conférence européenne.
Mais pourquoi ne l’accepierait-elle pas?
Les Etats de la Diète les plus avancés dans la voie de
faction sont le Wurtemberg, la Bavière et la Saxe.Ii existe
entre les trois gouvernements un accord reconnu par leurs
ministres. Or, quelle a été la déclaration du ministre des
affaires étrangères du Wurtemberg devant la Chambre de
Stuttgard, il y a quelques jours ? «Le gouvernement de
Wurtemberg ne se considère pas comme lié par le proto-
cole de Londres erdéclare que la question doitêlre basée
iniquement sur le droit fédéral, le droit des duchés et les
principes généraux de droit. Le ministre de Saxe a repro-
duit à peu près Iamômedéclaralion,Or,qui peut être appelé
à statuersur les droits des duchés en litige et les principes
générauxde droit sinonune conférence internationale ?Par
làmême que la Saxe, le Wurtemberg et la Bavière n’invo-
quent pas simplement le principe de nationalité, qui est
absolu et naturel, et ne peut être en réalité décidé que par
la force — ou par le suffrage des populations — par là
même que ces gouvernements invoquent le droit écrit, ils
repoussent la guerre comme moyen unique et doivent
aboutir à la conférence.
C’esl l’affaire aujourd’hui des grandes puissances de don-
ner à la Diète des assurances d’impartialité et de justice,et
de lui faire comprendre une vérité qui n’est que la conclu-
sion logique des propres déclarations des gouverne-
ments de Saxe et de Wurtemberg.
P. S. Au dernier moment il nous arrive une dépêche
fort importante. La Prusse et l’Autriche ont envoyé aux
gouvernements fédérés une protestation contre le “comité
de Francfort : « Le comité central, est-il ditdansla protes-
tation, se pose en organe de l’Allemagne. Il représente les
éléments révolutionnaires. Les gouvernements doivent tra-
vailler à maintenir leur autorité. »
Quand donc le 22 décembre, au lendemain même de la
réunion de l’assemblée de Francfort nous disions : « La
question des duchés est transformée; elle n’est plus que la
hache avec laquelle le peuple allemand veut réformer les
gouvernements actuels ; un gouvernement de fait est établi
à Francfort qui reprend purement et simplement le mou-
vement de l’union démocratique; la question des duchés
devient accessoire, l’éventualité de la guerre est écartée et
remplacée par lamenaçe de la révolution allemande;» quand
nous disions, «la question des duchés n’est pas sur I’Eider,
elle est en Allemagne. 11 faut regarder à quinze ans en ar-
rière pour la comprendre ; elle n’est plus entre la Diète et
les puissances, elle est entre les gouvernements et le co-
mité,» — nous étions dans le vrai ; nous avons eu raison
de le dire : la constitution à Francfort du; comité natioual
est un’’des faits les plus considérables de l’histoire mo-
derne.
Nous attendons que l’aveuir nous donne raison entière-
ment.
Travaux Législatifs.
On nou3 écrit de Bruxelles, 8 janvier :
« La discussion générale du projet d’Adresse a été close
aujourd’hui.
» M. Bara répondant à MM. Dechamps et de Theux qui
avaient fait du Congrès de Malines un éloge enthousiaste,
a fait le procès à cette assemblée cléricale et intolérante, et
aux tendahcésdu parti catholique.
» Puis M. d’Hane a pris la parole pour relever après
quinzejour» de silence, les attaques de M. Defré. M. d’Hane
a prétendu, que si le Roi a été insulté à Anvers,_ ce n’est
pas par les meetings mais par les libéraux ministériels, et
il a cité à l’appui de son assertion un article d’un petit jour-
nal satirique, la Lanterne magique, qui a paru quelque
temps à Anvers; ce qui a fait dire à M. Allard, toujours
fécond on spirituelles réparties : « Vous nous en faites voir
de toutes les couleurs avec votre Lanterne magique ! »
» M. d’Hane a entretenu la Chambre de sa fameuse
brochure; il a appris à ses collègues qu’il en avait envoyé
2,000 exemplaires à Bruxelles au libraire et qu’il ne s’en
était vendu qu’une soixantaine. Peu s’en est fallu que la
Chambre ne lui votât des remerciements pour cette'inté-
ressanm communication. Quant aux idées développées dan s
coite brochure il lésa plutôt désavouées que maintenues ;
mais il a néanmoins déclaré en terminant qu’il était décidé
à défendre ses croyances et surtout son honneur au péril
de sa vie. Aurait-il, comme ami M. Delaet, sérieusement
peur d’être assassiné.
Le dernier orateur qui ait été entendu dansla discussion
générale est M. de Coninck, le nouveau député de Dixmudo.
Ce catholique jeune encore quoique chauve a débité s ir
le ton de la colère quelques lieux-communs sur la libéré.
« Nous voulons la liberté ; vous ne voulez pas la liber-'.
Les catholiques spnt les amis de là liberté ; les libéraux
sont les ennemis de la liberté ; » et ainsi de suite pendaio
un quart d’heure. C’est un beau début pour le successeur
de M. de Breyne.
La discussion des paragraphes de l’Adresse n’a donné
lieu jusqu’à présent qu’à quelques observations de MM. dr
Theux, de Haerne et B. Dumortier, sur la manière dont 1 -
députations permanentes usent du pouvoir qu’elles ou
d’annuler les élections permanentes. Ces honorables mem-
bres ont demandé qu’une loi organique réglât cette matière.
M. le ministre de l’intérieur a promis d’étudier la question.
» Le quatrième paragraphe du projeta fourni à M. Delà»!
l’occasion de se poser eu homme impartial. D’après lui la
capitalisation du pehge perçu jusqu’à présent par la Hol-
lande n’est pas l’affranchissement mais l’asservissement de
l’Escaut. Ce mot suffit pour donner la mesure delà bonne
foi de l’honorable membre. »
La section centrale chargée de l’examen du budget de la jus-
tice s’est réunie hier sous la présidence de M. Moreau. Elles
adopté ce budget et nommé M. Pirmez, rapporteur.
La commission des finances s’est aussi réunie sous la prési-
dence de M. Moreau et a nommé M. Braconier rapporteur. ,
Les sections se sont réunies hier pour i’examen de divers
projets de loi.
Pour le projet de loi allouant un créditée 1,000,000 de francs
au département de la justice, la section centrale est composée de
MM. Vanderdonckt, Van Iseghem, Kervyn de Lettenhove, Ch.
Lebeau, de Terbecq et de Brouckere.
Elle sera présidée par M. Crombez.
Pour le projet de loi relatif à la remise des droits d’entrée dûs
sur 69,000 kilogrammes de sulfate de soude formant la cargaison
du bâteau La Force, la section centrale est composée de MM. de
Paul, Muller, Thienpont, Ch. Lebeau. Mouton et de Kerchove.
Pour le projetée loi apportant des modifications à la loi sur les
chemins vicinaux, la section centrale est composée de MM. Van
Leempoel, Braconier, Snoy, de Florisone, J. Jouretetde Kerc-
hove.
Pour le projet de loi apportant des modifications à la loi sur
lorganisation communale, la section centraleest composéedeMll.
H. Dumortier, de Florisone, Grandgagnage et Magherman.
(Les 2e et 3e sections n’ont pas terminé l’examen).
(Ces trois dernières seront présidées par M. Moreau.
Après quinze jours de méditations, M. d’Hane a
senti le besoin de répondre au discours de M. Defré.
Pendant une partie de la séance d’hier, il a occupé la
Chambre de sa personne, parlant de ses voyages, de
sa fameuse brochure et de la résolution qu’il a prise,
— réminiscence de sa vie de jeunesse — de mourir
en marin, après avoir cloué son pavillon à la corne.
Décidément, nos députés ont l’humeur noire. Sans
cesse, ils ont la mort devant les yeux. Ce n’est pas
par de pareilles forfanteries qu’ils serviront les in-
téréts de notre cité.
i JM- d’Hane s’est lamenté sur l’importance que l’on
attache à une brochure qui n’a pas trouvé d’acheteurs.
IL a revendiqué le droit de croire aujourd’hui à ce
qu’il reniait hier. C’est ainsi, d’après lui, qu’il faut
entendre la liberté de conscience. Personne n’a con-
testé, que nous sachions, à M. d’Hane le droit de
changer d’opinion, dont il use largement. Mais cha-
cun aussi est libre de qualifier sa conduite.
M. Delaet n’a pas été seulement ridicule, il a été
inintelligible. D’après lui, l’affranchissement de l’Es-
caut a asservi l’Escaut. Comprenne qui pourra. Lui
et M. Jacobs ont réfusé de voter le paragraphe de
l’Adresse qui a trait à ce grand acte diplomatique,
réclamé depuL nombre d’années par notre Chambre
de commerce et qui a ouvert à notre port une ère
nouvelle de prospérité. Voilà comment ces messieurs
représentent à la Chambre la métropole du commerce.
Dans la séance du 6 janvier ‘M. d’Hane a prétendu
q u’jl n’a pas brigué de candidature à l’Association
libérale, qu’il en a accepté une.
Il est certain que M. d’Hane n’a pu se porter can-
didat sans avoir été présenté par vingt membres.
MaisM. d’Hane, dans la séance du 30 août 1859 a
prononcé, au sein de l’Association, un discours
émaillé de protestations de dévouement à l’Associa-
tion qu’il combat aujourd’hui avec tant d’aigreur. Et
pourquoi ? Parce que, malg-ré l’énergie qu’il a mise
à défendre sa candidature, les libéraux ont donné
la préférence à M.de Gottal. M. de Gottal a refusé au
mois de juiu dernier l’appui du meeting parce qu’il
voulait rester fidèle à ses principes politiques..'!.
d’Hane, aucontraire.se voyant éconduit à l’Asso da-
tion, a fait litière de ses convictions et a brigué les
suffrages des cléricaux de la rue St-Paul. Voilà la
moralité pojitique de M. d’Hane.
Le journal l'Escaut publie la lettre suivante :
Anvers, le 7 janvier 1864.
Monsieur le Rédacteur,
Dans un article de votre journal d’hier concernant les appré-
ciations du Précurseur, sur la gestion financière de la nouvelle
administration, vous dites : "Enfin 1 ePrécurseut accuse le Conseil
» de n’avoir pas donné satisfaction séance tenante aux habitants
" extra muros qui réclament la démolition des anciens remparts.
» Ces messieurs sont bien pressés. S’ils ont un intérêt à voir la
» démolition des remparts donner une plus-value à leurs proprié-
»|iés, les contribuables de leur côté, n'ont pas un intérêt moirr-
» dre à ne pas jeter à la tête du gouvernement dix millions que
» l’on puisera , en somme , dans leur bourse. Or les con-
» tribuables forment la masse, tandis que MM. les proprié-
» taires extràmuros ne forment que ’a très minime exception.
» Nousajouterons que parmi les signataires, il en est bon nombre
» qui ont fait tous leurs efforts pour entraver l’entente do la ville
» d’Anvers avec le gouvernement. Et ils se plaindront delalen-
» leur des négociations ! — La prétention est plaisante. Le Pré-
» curseur qui se fait leur organe, oublie, sans doute, que son pa-
» tron, M. Loos, a été le premier à recommander à nos édiles de
» se montrer très réservés dans l’affaire des 10 millions. »
En prenant, en ma qualité de tout petit propriétaire, habitant
du faubourg, l’initiative de ce pétitionnement, j’ai cru agir, tout
aussi bien dans l’intérêt des habitants de la ville que de ceux des
faubourgs, en ce sens : que tant que les anciens remparts existe-
ront, ils constitueront un danger bien plus redoutable que les
citadelles que l’on veut faire démolir ; pour les faubourgs, parce
qu’ils se trouvent entre deux feux ; pour la ville, parce qu’étant
le réduit des assiégés, elle court la chance de se voir en grande
partie détruite. Vous voyez donc, Monsieur, que Je n’ai aucune-
ment été guidé par un sentiment d’égoïsme.
Pour ce qui est du bon nombre des signataires qui,d’après vous,
ont fait tous leurs efforts pour entraver l’entente de la ville d'An-
vers avec legouvernement, je dois vous dire qu’en invitant tous
ces messieurs à signer, je les ai purement engagés à soutenir
avec moi une demande que je considère comme juste et tout à
fait d’utilité publique et de prévenir que par le manque de travail
qui sera inévitablement la conséquence de l’état actuel des choses,
des milliers d’ouvriers ne soient eux et leurs familles réduits à
la misère.
Veuillez,Monsieur le Rédacteur, avoir l’obligeance d’insérer la
présente dans le prochain numéro de votre journal et d’agréer
l’assurance de ma parfaite considération.
LOUIS DURJEUX.
Les observations de M. Durieux sont tout-à-fait
dignes d’attention. La façon dont le Conseil a accueilli
la pétition des habitants de la 5' section, nous a fait
craindre que l’importante question de la démolition
des anciens remparts ne fût renvoyée aux calendes
grecques. L’administration précédente avait entamé
des négociations avec le gouvernement à l’effet d’ob-
tenir, par suite des modifications apportées au projet
primitif de contrat, des conditions plus avantageuses
1 pour !a cession des terrains militaires. Ces négocia-
tion?, habilement menées, eussent eu-une’ solution
entièrement favorable aux intérêts de notre ville.
, Malheureusement,des imprudences ont été commises..
Le Conseil.a manifesté des exigences déraisonnables
que nos représentants ont dû désavouer, en décla-
rant que la ville était prête à payer, mais que jus-
qu’ici il n’y avait pas eu de mise en demeure. Le
gouvernement a répondu que.la moment est venu de
me’tre la main à l’œuvre et qa’il n’attend que l’as-
entiment de la ville pour faire commencer la démo-
lition.
Il est temps d'en finir. Comme le disent les péti-
tionnaires, le maintien de la petite enceinte est un
sujet; d’inquiétudes et de vexations. La 5m'et la 6mc
s étions font partie de la ville et cependant les habi-
tants de ces sections, tout payant des contri-
butions aussi élevées que ceux de la ville, ne jouis-
sent pas desmêmes avantages, ils se trouvent séparés
du centre par une barrière qui les oblige à des dé-
tours considérables à travers de véritables bourbiers.
La démolition des vieux remparts permettrait de
créer des voies de communication rapides et faciles.
D’un autre côté, bien que nous n’ayons rien à re-
douter actuellement pour notre sécurité, il est impos-
sible de préjuger les éventualités qui peuvent se
produire. Puisque l’on prévoit le cas oû l’armée belge
serait forcée de chercher un refuge dans la citadelle
du nord, on suppose que la nouvelle enceinte n’est
pas inexpugnable. Or, si l’ennemi s’en était rendu
maître, qu’arriverait-il dans la situation actuelle ? On
frémit à l’idée d’une résistance partant de l’enceinte
espagnole. Ce danger terrible que tout Anvers re-
doutait, et dont la. prévision a été cause du rejet de
l’agrandissement au Nord, ce danger qui a fait ac-
c ueillir comme un bienfait le système actuel, ce danger
existe toujours et d’autant plus redoutable que l’en-
nemi, une fois maître de la nouvelle enceinte, trou-
verait là un appui et une base d’opérations. Les 5e et
0' sections, prises entre le feu de ces remparts et le
feu de la ville assiégée, seraient exposées aux plus
affreux désastres; les splendides constructions qui se
sont élevées au boulevardLéopoldet dansles environs,
les magnifiques faubourgs de Berchem et de Borger-
hout,seraient en butte aux bombes et aux boulets de
deux côtés à la fois, ia ville elle-même subirait toutes
les horreurs d’un siège. L« bombardement auquel on
craint que les bassinsnesoient exposés, exercerait ses
ravages, non plus seulement au Nord, mais partout
et au milieu même des plus beaux quartiers de notre
cité.Les citoyens devraient abandonner leurs demeu-
res, livrer à l’incendie ou à la destruction complète
leurs propriétés et tout leur avoir. Ces craintes n’ont
rien d’exagéré ; tout Anvers les partageait lorsqu’elle
demandait qu’on fit disparaître cette enceinte qui
l’étouffe et qui se dresse autour d’elle, bien mieux,au
c mtre même de la ville nouvelle,comme une terrible
menace.
N’est-ce pas le cas de dire que les moments sont
précieux ! La ville ne reculerait., dit-elle, devant au-
cun sacrifice pour écarter le danger de la citadelle
du Nord,etelle laisse s’écouler plus de trois mois sans
r épondre au gouvernement qui la sollicitait de s'ex-
pliquer au sujet des 10 millions.
Au lieu d’accélérer des négociations dont de si puis-
santes considérations rendaient urgente la solution,
elle les laisse traîner en longueur et met tranquille-
ment dans les cartons les réclamations qui lui par-
v’ennent ! Une telle conduite n’est pas faite pour
rassurer notre population quisevoit plus exposée que
j imais aux désastres qu’elle a voulu détourner.
Ce n’est pas à nous qu’il appartient de trancher les
difficultés qui ont surgi à l’occasion de la conclusion
d u contrat. Si notre régence ne parvient pas à les
aplanir, ne pourrait-elle au moins trouver le moyen
d obtenir, tous droits provisoirement réservés, la
démolition immédiate des viqux remparts? Ils sont
condamnés, dit-on; c’est très bien; mais ils restent
debout et aussi longtemps qu’ils existent, il n'est point
d i sécurité possible. Les pétitionnaires de la 5m° sec-
tion ont mille fois raison et nous soutiendrons haute-
ment leurs justes réclamations.
Chemin de fer. — Avis.
La navigation sur le Moerdyk est interrompue par les glaces.
Eu conséquence, il ne sera pliis délivré de coupons directs que
jusqu’à Moerdyk.
Un service spécial est organisé par terie entre Moerdyk, Dord-
recht et Rotterdam, mais seulement à l’arrivée du train parlant
d’Anvers à 7 h 50 m. du matin.
Les prix ordinaires de voyageurs sont majorésdes taxes supplé-
mentaires résultant de ce nouveau service.
Les marchandises ne peuvent également être taxées que jusqu’à
Moerdyk. E'ics sont soumises à partir de ce point à une surtaxe et
'ne sont admises que sans garantie de délai.
La navigation sur le Rhin est également interrompue par les
glaces. En conséquence, jusqu’à nouvel ordre, les voyageurs, les
(bagages et tes marchandises ne seront plus admis ait transport
direct à destination des stations des lignes duTaunus et de Nassau
par Capellen-Oberlahnstein et Bingerbruck-Rudesheim (Ems,
AViesbade, Francfort.)
Les marchandises expédiées au delà de Cologne, aux conditions
du tarif beige-allemand du 1 octobre 1858, seront, autant que
possible, transportées par chemin de fer aux prix des tableaux 1
et 2.
Les expéditions à destination des localités qui ne figurent pas
auxdits tableaux ne seront acceptées que sans garantie de délai.
Renseignements commerciaux.
Le Moniteur de ce jour publie le rapport annuel de M.
Piedbœuf, consul de Belgique à Aix-la-Chape'le, sur le
commerce el l’industrie de cet arrondissement consulaire;.
Actes officiels.
sel brut. — Ouverture du premier bureau d'Anvers à l'im-
portation par rivières, en correspondance avec le bureau de Lillo.
— Un arrêté royal en date du 31 décembre 1863, por.e ; Article
unique. — Le premier bureau des douanes d’Anvers est ouvert à
l’importation du sel brut par rivières, en correspondance avec le
bureau de Lillo.
— notariat. — Par arrêté royal du 8 janvier, le sieur C.
Berger,docteur en droit et candidatnotaire à Genappe.est nommé
notaire à la résidence de cette commune, en remplacement de
son père, décédé,
SCHLESWIG-HOLSTEIN.
Flensbourg, 7 janvier.
Le Roi et le prince royal sont arrivés ici ce matin par un train-
çxpress el sont partis aussitôt pour Sonderbourg, où ils s’embar-
queront pour Korfürà bord du vapeur Schleswig, dans le but,
assure-t-on,de se rendre à Copenhague et d’assister, en cette ville
à une séance du Conseil d’Etat.
Avant-hier le Roi a inspecté les fortifications de Frédéricstadt.
La Schiet n’est pas encore prise aux endroits qù son lit a peu
de largeur.
L’inondation de la Vallée de la Treene et du Rbeider n’aura
lieu qu’à l’approchede l’ennemi, .
Une grande activité règne à Copenhague notamment sur le$
chantiers de la marine. Ou se met en mesure de pouvoir bientôt
faire prendre la mer à une floue respectable.
■ Alloua, le 7 janvier.
Legouvernement holsteinois, qui était installé à Pioen, vient
d’être transféré à Kiel.
Leduc Ernest de Saxe-Cobourg a envoyé un de ses conseillers
porter ses félicitations au duc d’Augustenbourg.
600 dames holsieinoises ont envoyé à la princesse d’Augnslen-
bourg une députation pour l’engager à venir à Kiel.
Altona, 8 janvier.
Lo Mercure d'Altona, dans son numéro de vendredi, annonce
qu’un major autrichien est attaché à l’état-major du général
tlacke.
Les troupes fédérales ont reçu l’ordre de ne repousser aucun
déserteur danois. 11 n’y a pas eu de désertion en masse.
Le nombre des déserteurs s’élève à une vingtaine environ jour-
nellement.
Vienne, 8 janvier.
On assure que les deux grandes puissances allemandes renon-
cent à la molioo qu’elles projetaient de présenter à la Diète pour
que dans le cas d’une occupation du Schleswig, les troupes
autrichiennes et prussiennes en fussent seules chargées.
Dernières nouvelles.
Francfort, 8 janvier.
La Prusse et l’Autriche ont adressé aux gouvernements fédérés
des notes identiques portant en substance : Les faits du 2i décem-
bre à Franclort, prouvent qu’il existe des tendances à agiter l’Al-
lemagne et à enlever des mains des gouvernements, la cause du
Schleswig-Holstein Le comité central se pose en organe de l’Al-
lemagne et forme le point central d’antres associations ; des corps
francs, des sociétés de gymnastique s’organisent pour servir de
fins révolutionnaires. L’Allemagne est le foyer d’élémenls révo-
lutionnaires. La législation fédérale de 1854 fournit des moyens
suffisants de régler ces associations. Le comité des 36 ne peut être
loiéré. Les envoyés de Prusse et d'Autriche ont reçu l’ordre de
travailler énergiquement auprès des gouvernements, à ce que
ceux-ci maintiennent leur autorité et prennent soin que la tran-
quillité ne soit pas troublée en Allemagne.
Dresde, 8 janvier.
Le Journal de Dresde dit, dans sa partie officielle : La nouvelle
de la Gazette constitutionnelle d'Autriche, suivant laquelle le gou-
vernement Saxon aurait déclaré, aux grandes puissances que la
résolution de la Diète, sur la question de succession, doit ê re
provisoirement limitée au Holstein. est entièrement controuvée.
La première Chambre a adopté hier à l’unanimité les conclu-
sions de sa commission dans la question du .Schleswig-Holstein,
eu y ajoutant un paragraphe, portant que les Etats des pays inté-
ressés seront consultés, le plus tôt possible, sur la question de
succession.
GRANDE-BRETAGNE.
Londres, 8 janvier.
On lit dans le Daily News :
« Nouapouvons annoncer, comme te tenant de source officielle,
que l’ouverture du Parlement est fixée au 4 février.
Le bilan hebdomadaire de la Banque d’Angleterre donne les
résultats suivants :
Diminution : réserve des billets. 760,210 Iiv.st.; encaisse métal-
lique, 103,851 liv. st. ; compte du Trésor, 840.000 Uv. fl.
Augmentation (comptes particuliers,31,392 liv st.; portefeuille,
48,939 liv. st.
Il a été retiré aujourd’hui de la Banque d’Angleterre 107,000 liv.
st. destinées au Brésil..
Le marché monétaire est calme.
FRANCE.
(Correspondance particulière du Précurseur).
Paris, 8 janvier.
On s’est d’abord entretenu aujourd’hui de l’article publié
par le Constitutionnel. Cet article indique les difficultés
énormes, insurmontables que doit rencontrer la Confé-
rence.
L’exposé de ces difficultés indique à tout le monde que
legouvernement français n’en veut pas; telleest la conclu-
sion qu’il faut donner à l’article semi-officiel de M. Paulin
Limayrac.
je n’ai pas besoin de vous dire que cet article justifie les
informations que je vous ai transmises au sujet des dispo-
sitions du gouvernement français vis-à-vis du projet de
conférence.
Vous comprenez qu’en prés°nce de celte inierprétaiion,
les cours ont eu de la peine à se soutenir; on a donc un
peu baissé ; mais vers la fin de la Bourse toutes les valeurs
ont repris, et elles ont repris précisément sur le bruit d’une
lettre que l’Empereur aurait adressée au roi de Prusse,
et qui serait de nature à clore pacifiquement le conflit llol-
steino-Danois. Je ne vous garantis pas le fait, je note seu-
lement le bruit qui a pris une très grande consistance ;
toutefois personne n’a pu sut ce sujet donner aucun détail.
Je garderai donc-une extrême réserve malgré la prolixité
des détails invraisemblables que l’on me communique.
On s’occupait beaucoup encore de la.conspiration dont
je vous ai parié hier. Le journal la Patrie a donné hier des
détails qui sont conformes à ce que je vous ai dit ; toute-
fois vous devez voir, par ceux que je vous ai iransmis, que
le récit de la Patrie e st fort incomplet.
Aujourd’hui, quelques personnes affirment que la police
n’a pu saisir que des bouts de fil, du fil rompu. Les quaire
personnes arrêtées ne setaienl qu’ur.e paçiiejjq la eqnsui-
ralion. D’au 1res individus non arrêtés scûûnnr encore’a
Paris et la police serait à leur recherche. Voila un des
Dru ils qui ont sérieusement inquiété aujourd hui, mais à
cet égard, je ne puis vous transmettre que des bruits, me
bornant à 'maintenir tout ce que je vous ai raconté hier et
avant-hier.
Hier a eu lieu, comme je vous l’ai annoncé, une réunion
de l’opposition. Les députés étaient au nombie de huit :
d’abord"les cinq, puis M. Pelletan, M. Magnin. delà Côte
d'Or,et M. Jules Simon. Divers amendements ont été arrêtés,
on en compte jusqu’à onze sur la question des libertés
intérieures, sur la question du Mexique, sur la question
d’Halie. Tout le monde a été à peu près d’aecord; seulement
sur la question italienne, MM.Eug.Pelletan et Jules Simon,
qui ne veulent pas de l’unité, qui veulent la confédération,
ont cru devoir faire leurs réserves. L’amendement accepté
n’engage donc absolument aucune conviction, on se home
à faire des vœux en faveur de l’Italie.
Mais la scission a commencé sur la question polonaise.
M. Eug. Pelletan a présenté un amendement rédigé à l’a-
vance, dans lequel il dit que intervenir en faveur de la
Pologne, sans vouloir aller plus loin qu’une action diplo-
matique, c’est pour la France avouer son impuissance.
A la lecture de cet amendement, dont je vous ai indiqué
la pensée, tout le monde s’est récrié; M. Peilelan a cher-
ché à soutenir son amendement en disant que l’opposition
ne doit pas se diviser.
» Pour que l’opposition ne se divise pas, a dit l’un des
députés présents, il né faut point poser des questions qui
la divisent. »
Le débat a pris un caractère excessivement animé, des
mots très vifs ont même été échangés, mais les cinq sont
restés fort compacts ; nous aurons vraisemblablement de-
main le texte de ces amendements.
S’il faut en croire quelques personnes, appartenant au
monde officiel, la Souscription à l’emprunt serait ouverte
prochainement; on en fixe même la date au 18; mais ce
n’est là peut-être qu’une interprétation. Beaucoup de divi-
dendes viennent d’êlre détachés, et l’argent de ces divi-
dendes ne fait rien sur la Bourse, qui reste lourde. On en
conclut que ces capitaux se réservent, en vue de l’emprunt
qu’il faudra ouvrir prochainement.
On parlait aussi d’une diminution considérable dans
l’encaisse de la Banque de France. Il n’est plus qu’à
167 millions ; au lieu de 206 millions que portait le der-
nier bilan. On pense que la Banque sera par conséquent
forcée d’élever le taux de l’escompte.
Aujourd’hui a commencé au sein du Corps législatif la
discussion pour les crédits supplémentaires. C’est M. Ber-
ryer qui a ouvert la séance. Tout le monde aUendait ce
discours avec une vive impatience. Je n’ai entendu que le
début qui a été très brillant. C’est un coup-d’œil rétrospec-
tif sur rétaLènancier delà Fran^ M. Berryer a mainte-
nant 75 ans, mais il a conservé tout son feu et il parle
comme il y a 45 ans.
Tous les dépulés de l'opposition, même ceux qui appar-
tiennent à l’extrême gauche ont été invités an bal qui a eu
lieu avant-hier aux Tuileries, maisjesais qu’aucun d’eux
ne s’est rendu à celle invitation.
Au dernier moment on atténue singulièrement la portée
de la conspiration ; on fait remarquer- que les noms de
trois des conjurés sont des noms de cigare. Ce qui ressem-
ble à u ne mystification. De plus on dit que M. Boilelle était
ébranlé dans sa posilion et qu’il n’a pas élé peut-être fâché
de donner à cette affaire une certaine proportion pour con-
solider sa situation.
Enfin on cite à ce propos un joli mot de l’Empereur. Je
vous ai raconté qu’un des conjurés avait sur lui une traite
de 10 mille trancs sur la maison Rothschild. On raconte ce
fait à l’Empereur qui dit en souriant t
— « Comment, ce brave Rothschild s’en mêle? »
BELGIQUE
A.IN'VïSISS ,• O j aa-rier.
Renseignements'météorologique transmis par l'obser-
vatoire de Paris,
Matinée du 9 janvier.
Gros temps probable en haute mer à la hauteur de l'Ir-
lande; menace pour l’Angleterre et les côtes Nord-Ouest de
la France, gros temps sur le golfe do Lyon.
Probabilités pour le 10 janvier ; Côtes de Dunkerque à
Hambourg, vent modéré ou assezMori de E. ou S. tendant
à franchir. Ciel couvert allant à pluvieux.
Le thermomètre centigrade marquait aujourd’hui à mid
4 degrés au-dessous de zéro. Réauimir 3.
— Voici les noms des malheureux marins qui ont perdu
la vin dans le naufrage du bateau pêcheur Joséphine, lais-
sant dans la misère une 40“' de veuves et d’orphelins ;
Franc, patron ; Fr. Van Houten ; Ant. Van Ganzen ;
Jos. Vanden Bril ; De Paeter; Leeg h an s ; Jos. Sang'leer ;
Jos. Venus; Ccrrewyn, père; Correwyn, fils; Vogelaer;
I)e Weerdt.
Nous apprenons avec satisfaction que les cercles philan-
thropiques qui ont organisé des tombolas pour soulager
cette grande infortune, placent tous les jours de nombreux
lois et voient par des dons s’enrichir leurs expositions.
—■ Hier après-midi, à son arrivée de Londres, le stea
mer anglais Comtesse of Lotis date, en voulant amarrerait
débarcadère vis-à- vis du Marché au Poisson, a louché le
quai et s’est fait de grosses avaries.
— Le nommé Leenaeris.àgé de 15 ans,a fait, hier après-
midi, une chute sur la glace hors de la porie Rouge, et
s’est brisé la jambe.
— Hier soir, vers 11 heures, des passants trouvèrent un
individu couché dansla rue Losane (6e seclion). Ils le rele-
vèrent, mais le malheureux ne donnait plus signe de vie.
On présume qu’il sera tombé étant en élat d’ivresse elque,
n’ayant plus la force de se lever, il sera mort gélé.
— Par suile du verglas, le cheval deM. F. s’est abattu,
ce matin, dans la rue des Escrimeurs. Cavalier et monture
ont dû être reconduits à domicile.
— Société royale de Zoologie.— ■ a conférence d’his.o’re
naturelle de demain dimanche, à 11 heures et quart, aura
pour objet : L’histoire des oiseaux Tisserins et 11 première
famille de ia tribu des Fringillidés.
— La direction de la société horticole et agricole Cou-
denberg, informe ses membres ainsi que tous les jardiniers
et amateurs que M. Ph. Demoor, horfieuiteur à Eiierheack,
près Bruxelles, viendra prochainement donner plusieurs
conférences sur la coupe des arbres fruitiers. Ces confé-
rences auront lieu à la Maison Verte.
— On nous écrit de Herselt :
« Dans la nuit de mardi à mercredi, des voleurs se sont
introduits par escalade et en fracturant une fenêtre, dans
la ferme du cultivateur Pauwels. et. y ont enlevé tout l’ar-
gent et le linge qui s’v trouvait. La gendarmerie de Wes-
terlooa arrêté les coupables. Ce son! deux femmes, les nom-
mées W. et V., chez lesquelles les objets volés ont été
trouvés. »
FAITS DIVERS.
Nous avons rapporté d'après une autre feuille qu’au receveur
de contributions (les environs de Braiue-le-Comle a é;é dévalisé
eu pleine campagne par des malfaiteurs, qui lui ont enlevé une
sacoche bien remplie. Nous apprenons que ce receveur est celui
de Braine-le-Château qui se rendait à Nivelles pour y verser au
trésor une somme de près de 8 mille francs. La maréchaussée est
à la rectierche des coupables.
— On écrit de Lessines ;
« Un bien douloureux événement est venu porter la désolation
dans une de nos plus honorables familles. Lundi dernier M.
Yieior Noué. fils, rentrant de la chasse, se trouvait dans l'après-
midi chez M. le docteur Jouret cl pariait à la dama de celui ci,
la crosse desa carabine à terre et son bras gauche appuyé sur
l’orifice du canon, lorsque tout-à-coup cl par une fatalité inex-
pliquée jusqu’à présent, une détonation se fit entendre; l’arme
venait de partir et le malheureux Noilé avait le bras fracassé
par la charge.
M. le docteur Jouret otde-.x de ses cou frères s’cn.press è rnt de
prodiguer leurs soins à la victime, mais il ne reste q a peu ou
point d’espoir de la sauver.
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ThéàliTs, CsmfieB'âs, eée.
La direction de la société Jong en Leerzuchtig nous prie
d'informer le public quUi est à sa connaissance que des |