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mes, les invita à protéger la tranquillité me-
nacée. Ces armes causèrent quelques murmu-
res parmi le peuple; des patriotes venus de
Bruxelles achevèrent de l'exciter, et le général
Chassé, gouverneur militaire, déclara la ville
en état de siége.
Le prince d'Orange se trouvait alors à An-
vers; il voulut se mettre à la tête du mouve-
ment, mais le général refusa de reconnaître
ses ordres, et le prince quitta la ville pour se
rendre en Angleterre.
Les volontaires envoyés de Bruxelles, sûrs
des intelligences qu’ils avaient dans la ville, se
décidèrent à l'attaquer, etle général Chassé ne
jugeant pas à propos de faire résistance , se re-
tira dans la citadelle, tout en promettant de se
tenir sur la défensive ; cependant quelques
patriotes ayant , dit-on, tiré sur la citadelle
le feu commenca et la première bombe in-
cendia lentrepòt , puis l'arsenal , ainsi qu’un
grand nombre de maisons environnantes. A
onze heures du soir, quelques habitans coura-
geux , se présentèrent au péril de leur vie de
vant la eitadelle , et obtinrent la cessation des
hostilités ‚ après un bombardement de sept
heures.
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