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voyé gratuitement aux personnes qui s’a-
bonneront pour le trimestre prochain.
Les nouveaux •abonnés recevront en outre
la collection complète de la série courante
dos TABLETTES.
BULLETIN POLITIQUE.
La malle de Calcutta vient d’apporler à
Marseilledes nouvelles de l’Inde du 4 mai, et
de la Chine du 23 avril. Elles ne nous appren-
nent rien de bien intéressant. Dans l’Inde la
position des Anglais devenait de plus en plus
difficile par suite des fortes chaleurs. Déjà la
maladie décimait l’armée. Quant à la Chine,
des avis de Ilong-Kong annoncent que les
ambassadeurs des puissances étrangères veu-
lent traiter directement avec l’empereur.
La motion de M. LockeKing,ayant pour but
d'étendre le droit de suffrage a été votée dans
la Chambre des Communes, à la majorité de
‘226 voix contre 168. Dans la Chambre des
Lords, a eu lieu la deuxième lecture du bill
relatif au cens électoral. Interpellé par lord
Airlie, le comte de Malmesbury a déclaré que
la réponse définitive du gouvernement napo-
litain , relativement à l’indemnité pour les
mécaniciens anglais n’était pas encore arri-
vée ; mais une dépêche de Naples, que nous
venons de recevoir, nous apprend que la ré-
ponse du commandeur Carafa à l’ultimatum
du comte Malmesbury était partie depuis
mardi. Le gouvernement napolitain consent à
payer l’indemnité pour les mécaniciens an-
glais, à rendre le Cagliari, et à remettre l'équi-
page à la disposition de M. Lyons. Si cette
nouvelle se confirme, et nous avons des rai-
sons decroire qu’elle se confirmera complète-
ment nous pouvons nous considérer, comme
délivrés d’une des difficultés les plus sérieu-
ses, qui aient menacé la paix de l’Europe dans
ces derniers temps.
L'Agamemnom et ie Niagara ont quitté Ply-
mouth avant-hier, pour procéder à la pose du
cabie atlantique sousmarin.
La Correspondance Havas s’occupe aujour-
d’hui des bruits inquiétants répétés ces jours-
ci par divers journaux, sur la situation de
l'Europe. Après avoir traité de billevesées
toutes ces rumeurs et avoir plaisanté sir
Charles Napier, qui dans la séance du 10 de
ce mois a cru devoir en entretenir la Chambre
des Communes, la correspondance finit par
déclarer qu’elle se croit autorisée à assurer
plus que jamais, « que rien, dans les conseils
européens en général,etdans ceux de la France
ou de l’Angleterre, en particulier, ne permet
même de supposer que !a paix pour ie pré-
sent et l’avenir, soit le moins du monde at-
teinte. »
On connaît maintenant le résultat complet
des élections pour le renouvellement partiel
de là Seconde Chambré des-' Etats-Généraux
delà Hollande. A part deux ou trois remplace-
raens de membres démissionnaires et l'élec-
tion douteuse d ütrecht, où un ballotage devra
avoir lieu, il n’y a pas de changement et la
C'iivnbre reste composée comme elic l’était
pendant la session précédente.
Le. 6 juin était le 9' anniversaire du jour où
la constitution danoise, acceptée parle roi,
le 5 juin 1849, fut proclamée dans le royaume
de Danemark et dans les îles qui en dépendent.
Cette année, en raison dus difficultés sérieuses
que nous suscite l’Allemagne, dit un corres-
pondant de Copenhague, les fêtes ont été si
brillantes, qu’on a pu croire que la popula-
tion danoise, en masse, a voulu imprimer à
cette solennité un caractère tout particulier
it national.
La corres) ondance prussienne confirme la
nouvelle de la réunion d’une conférence géné-
rale du Zollverein à Hanovre le 10 août pro-
chain, à l’effet d’examiner les objets compris
dans les négociations entamées avec l’Au-
triehe.
Parmi les promotions qui viennent d’avoir
lieu dans l’armée prussienne, il en est une
quia produit une grande sensation; c’est celle
du général de Bonin au commandement de la
3* armée, en remplacement du baron de
Sclireckenstein, tandis qu'on croyait que ce
poste serait donné au père de la reine de Por-
tugal. M. de Bonin a commandé dans'le temps
l’armée du Sleswig-Holstein; ministre de la
guerre pendant la première période de la
guerre d’Orient, il négocia avec le feld-zeug-
mestre autrichien, baron de Hess un plan
de campagne contre ia Russie qu’i! voulait
attaquer par terre en prenant laVistule pour
base d’opération. Ce plan et la déclaration
qu’il fit au sein des comités des Chambres
qu’un appui donné par la Prusse à la
Hussie serait un suicide, amenèrent sa chute,
fe prince de Prusse qui l’estiihe infiniment
lit de vains efforts pour le maintenir à son
poste ; mais des paroles du roi déterminèrent
subitement M. de Bonin à se démettre de ses
fonctions de colonel-général de toute l’infan-,
terie.-Depuis on s’est adouci un peu de part ef
d'autre. M. de Bonin qui était en dernier lieu
deuxième gouverneur de la place fédérale de
MayenCe, est arrivé à Berlin.
Les nouvelles de Bosnie sont mauvaises.
Plusieurs villages chrétiens ont été attaqués à
l’nnproviste par les Turcs. Les fuyards se
«ont dirigés vers la frontière et se sont mis
sous la protection des postes autrichiens de
lopola , Gravica et Gracanica, La Gazette
d’Asram, à laquelle nous empruntons ces
uoùveHes, prétend que les chrétiens ont été
attaqués sans motif et sans provocation.
, Nous apprenons de Constantinople, qu’à la
date du 6 juin, trois navires turcs étaient par-
tis pour Raguse avec des troupes. Les troubles
Continuaient dans l’î!e de Candie. Ahmed-
Lrahs,'avait, cJU-oti, reçu l’ordre de mettre
tEe en état do blocus.
On arme activement la forteresse d’Alexan-
drie. L’armement de cette forteresse exigera,
dit-on, 900 canons, sur lesquels 300 ont déjà
dtd fondus dans les arsenaux du gouverne-
ment sarde. On transporte dans la citadelle les
affûts de bois nécessaires pour les batteries.
Il paraît qu’à Sagarosse aussi les étudians
fait quelque tumulte pour obtenir que
'eurs cours fussent considérés comme termi-
nes pour .cette année.
Les dernières nouvelles ‘du Cap de Bonne-
«pérance nous ont annoncé qu’une rixe très
trieuse avait eu lieu entre les équipages des
jj?yires de guerre russes et afiglais, mouillés à
Jirimn’s Buy. Les combattants, au nombre de
c’0Iius3es et de 100 Anglais, se sont battus
Pendant plus d une heure à coups de pierre
e,d'e bâtons. Les Anglais, commandés par un
«aldat de marine, ont fait une charge à fond
*Up les Russes, qui ont été repoussés jusqu’au
bord de la mer et ont eu beaucoup de peine
‘ regagner leurs navires. Plusieurs matelots
épiais ont été conduits devant io magistrat,
ci ils ont été condamnés à l’amende^
P.-S. — L’aplanissêment du différend sar-
do-napolitain est officiel. La Gazette Piémon-
taise annonce que le roi de Naples a consenti
à la restitution du Cagliari et à la libération
de l’équipage. Le ministère anglais a fait hier
aux deuxCliambresune déclaration analogue.
L’indemnité à payer aux mécaniciens Park et
W’ath sera de 3,000 livres.
Séance de la Chambre.
Nous tenons enfin la clef de l’obstination
avec laquelle on combat, depuis deux an-
nées, les demandes de crédit pour l’apure-
ment des comptes relatifs aux fêtes anniver-
saires de juillet 1856. Certes, on ne peut ré-
voquer en doute que l’imprévu et la précipi-
pation qui ont présidé à l’organisation de ces
fêtes nationales, n’aient occasionné de nom-
breux abus. Mais nous avions toujours pensé,
à part nous, qu’à propos d’une manifestation
aussi exceptionnelle delà reconnaissance du
pays pour son souverain, on pouvait passer
l’éponge sur des irrégularités qui étaient
bien plutôt le fait des circonstances que celui
des personnes ; nous considérions, comme
une question de dignité nationale, longue-
ment prompt, immédiat, des mauvaises her-
bes qui avaient germé autour de celte ques-
tion,'sauf à prévenir dorénavant, par une
surveillance plus minutieuse, la perpétration
de pareils abus.
Eli bien, notre manière de voir était éga-
lement celle de l’opposition. Ce n’est pas un
sentiment d’économie qui a empreint ses
attaques réitérées sur ce sujet de tant de fiel
et d’acrimonie haineuse. Le bill d’indemnité
que l’on eût accordé d’emblée, il y a deux
ans, à M. de Decker, on le lui refuse mainte-
nant. C’est qii’en effet M. de Decker a commis
plus d’un crime aux yeux de l’absolutisme ca-
tholique. Sa modération naturelle,son intelli-
gence élevée lui interdisaient de prêter son
nom aux manœuvres ténébreuses du parti qui
l’avait porté aux affaires. M. de Decker a le
cœur droit et le sentiment de la dignité
d’homme ; il a reculé devant cette soumis-
sion aveugle, cet annihilement.de la pensée
que l’obscurantisme exigeait impérieusement
de lui. De ee moment donc c’est un en-
nemi qu’ii faut combattre sans merci, ni
pitié.Telle est la tactique de nos adversaires,
telle est leur loyauté, telleest leur justice,
telle est leur bonne foi.
M. Rogier, a dès l’abord, engagé la Cham-
bre à se tenir à la hauteur de vues qu’exi-
geait la nature du débat et il a conclu à
l’adoption pure et simple du crédit demandé.
Le rapporteur, M. Lelièvre, a conclu dans le
même sens, sauf une légère réduction dans
le chiffre. Celte tournure pacifique qu’allait
prendre le débat, n’allait guère à la fougue
acrimonieuse qui caractérise le tempéra-
ment de M. Dumopüer.Abus révoltants, inep-
ties, déprédations et vols, telle a été l’argu-
mentation pittoresque de l’irascible député.
Et puis comment finir sans lancer le trait du
Parthe à l’auteur involontaire de tout le mal.
M.Dumortior n’est pas homme à laisser dor-
mir sa dernière flèche et il l’a utilisée de la
façon que voici :
M. Dedecker pendant son court passage
aux affaires, a réussi plus d’une fois à éloi-
gner de lui les influences malsaines de l’obs-
curantisme. Qui ne se. rappelle cotte liste
célèbre des ouvrages autorises dressée par
le père Boone et qui ne renfermait rien,
ou presque rien, qui fut de nature à élever
Tâme, le cœur et la pensée. M. Dedecker,
alors ministre-, cloua la liste au pilori d’un
mot profond et juste, tellement que M. Du-
mortier n’a pu le digérer encore, car, d’ur.
air d’énergumène, il est venu nous remémo-
rer ce mot célèbre de crétin, par lequel
l’honorable député de Termondc avait cru
devoir qualifier ceux auxquels convenait la
pâture inepte, élucidée avec tant d’amour
par le fameux père jésuite.
Bref, la discussion comme toute chose
d’ici bas a eu sa fin et l'apurement des
comptes a etc volée par une majorité écra-
sante. La morale de cette séance, la voici :
Voulez-vous devenir l’homme lige du parti
catholique ? N'ayez plus de corps, d’âme et
de pensée qui vous soit propre; bannissez de
votre être iout ce que Dieu y a mis d’éléva-
vation, de noblesse. Cessez "d’être homme,
cqr ee que l’on exige de vous, sous peine
d’être voué'aux gémonies, c’est de vous voir
résigné à jouer le rôie inepte d’un ressort de
la machine cléricale. Periode ac cadaver !
jet de loi concernant les travaux publics et l’agran-
dissement d'Anvers, s’est encore réunie hier matin,
rid onze à deux heures, spits la présidence de M.
Verhangen Elle a continué l’analyse des travaux'
des sections, et s’est arrêtée au § 14, Bâtiments
ci bits.
Elle sc réunira de nouveau lundi pour achever
ce dépouillement et pour arrêter ensuite les ques-
tions qui devront être adressées au gouvernement.
La section centrale, chargée de l’examen du bud-
get des affaires étrangères pour l’exercice 1839,
s’est réunie hier malin sous la présidence de M.
Dotez.
Elle a commencé par le dépouillement des pro-
cès-verbaux des sections et a arrêté les demandes
de renseignements à adresser à M. le ministre des
affaires étrangères ; ces demandes sont assez nom-
breuses et on ir ait principalement à l'augmentation
des traitements du corps diplomatique, au service
dos bateaux à vapeur transatlantiques et à la ma-
rine militaire.
Cn attendant les renseignements,M. Van Jseghem
a été nommé rapporteur de ia section centrale'.
SI. Doleza également présidé h section central?
qui a examiné le projet de loi ouvrant un crédit de
Tri 258,620.09 pour la dot de la princesse Charlotte.
Aucune observation n’a été faite dans les seclions.
La section a été aussi unanime pour approuver
le projet de loi.
al. H.mri de Brouekerca été nommé rapporteur.
Le rapport de la section centrale, chargée
dé i’examen du crédit de fr. 258,620-09 c., au
département des finances, pour liquider la
dot de S. A. R. lu princesse Charlotte, est
conçu comme suit:
Le projet de loi ayant obtenu l’assentiment
unanime des six sections et de la section cen-
trale, sans avoir été l’objet d’aucune observa-
tion, ma mission de rapporteur se borne à
vous en proposer l’adoption.
Le rapporteur, H. Dp. Brouckkrk.
Nous trouvons dans le Journal de Liège
un article sur lequel nous appelons toute
l’attention de nos amis politiques. Le voici :
La presse cléricale a repris son ancien rôle entre
le ministère et la majorité. Elle voudrait bien que
des divisions pussent éclater dans l’opinion libé-
rale; c'est naturel! Mais l’imagination est-elle à ce
point épuisée chez elle, qu’elle en soit réduite à
rééditer tous ses vieux moyens? Ou bien, parce
qu’ils ont eu quelque succès, croit-elle qu’ils doi-
vent lui réussir encore? — Autrefois, sous le mi-
nistère de 1847, dès que paraissait un .projet de loi
important, la presse cléricale s’écriait qu’il avait
causé un étonnement général. Elle assurait que les
meilleurs amis du cabinet ne cachaient pas leur
mécontentement. Le projet arrivait en sections; le
Journal de Bruxelles, VEmancipation et les autres
à la suite répétaient à l’envi qu’il y recevait un
accueil qui présageait un échec. Le ministère hési-
tait; il reculait devant la réprobation dont son
œuvre était frappée. L’opposition stimulait le zèle
des libéraux indépendans qui voulaient s’affranchir
<Ju joug que l'on fesait peser sur eux. Le projet était
entin soumis à la Chambre, et, s’il y était approu-
vé, la majorité était accablée d’injures et de repro-
ches de sévérité. Elle cédait honteusement aux
exigences d’un ministère hautain et cassant.
Longtemps le sort injuste déjoua toutes les es-
pérances cléricales. Nos adversaires eurent parfois
des consolations fugitives, comme 11 arriva à l’oc-
casion de la loi sur les successions. Mais enfin
l’opposition atteignit son but : elle réussit à éraau-
çiper dés libéraux indépendans, comme M. Dele-
liaye, pour aboutir à un ministère dans lequel
tes vrais libéraux étaient représentés par MM. No-
thombet Mercier ; on sait le reste.
Cette tactique, si vieille et si grossière, est re-
prise en ce moment. Le plan d’ensemble relatif aux
travaux publics a causé l’étonnement convenu ; ie
mécontentement est général ; le ministère est
effrayé e? indécis ; l’accueil fait au projet par les
sections est déplorable ; les meilleurs amis du cabi-
net s'affligent ; les libéraux indépendans se révol-
tent contre le joug dont on veut les accabler; les
airs hautains et cassans les blessent ; mars la
majorité est servile ; elle cédera. N”est-ce pas là ce
que nous lisons tous les jours dans les journaux
de la droite ?
Ecoutez le Journal de Bruxelles ; il reproduit à
peu près littéralement son langage de 1831. « Ce
» qui étonne surtout en cette circonstance, dit-il,
» c’est que le ministère ait débuté paf établir une
» solidarité absolue entre les objets les plus dispa-
» rates. On reconnaît bien là celte tendance, qui
» n’est pas nouvelle chez M. Frère, à enchaîner
» les consciences, à ôter Le libre arbitre aux repré-
» sentants, et à exiger qu’ils votent tout ou rien,
» qu’ils soient convaincus ou non de l’utilité de tel
» ou tel détail.
» Il est vrai que le ministère aurait tort de se
» gêner avec la majorité, dont il a mis impuné-
» meut la complaisance à l’épreuve à propos de la
» poursuite d’office. »
El Ie Journal de Bruxelles se dit mentalement
que ces honnêtes excitations et ces pieuses injures
vaudront quelque prolit à son parti.
Le correspondant de la Gazette de Liège feint de
n’avoir pas encore tout à fait une aussi mauvaise
opinion de la majorité.Il la méprise profondément,
cela est vrai, en sa qualité de majorité de l'émeute,
mais il la (latte, convaincu, tant i! est sûr dé ses
roueries, qu’elle va s’empresser de se laisser pren-
drez ses pièges. « La majorité, dit-il, on s'y atlen-
» dait d'après les précédents du 12 août, accepte-
» rajt i'iUtimatuin ministériel sans opposer de
» résistance sérieuse; mais le projet de loi étant
» déposé, lo cabinet peut voir que, cette fois, il ne
» ferait pas Si bon marché qu’en d’autres temps de
» l’opinion et de l’indépendance des députés mims-
» tériels... Où il croyait trouver des hommes asser-
» vis, il rencontre des partisans politiques qui veu-
illent discuter en toute liberté avec le ministère,
» surtout avec M. Frère. »
Et hier encore: «La majorité du 12 août a été
» trop faible et trop complaisante ; je fais des vœux
» pour que celle du 10 décembre soit plus résolue
» cl plus indépendante, c’est-à-dire, plus digne de
» son rôle. » Pauvres MM. Daiehayc, T'Kint ou
Rousselie, vous n’étes plus là pour entendre ces
charmantes provocations ! Consolez-vous ; le cor-
respondant de la Gazette de Liège a de bonnes
nouvelles à vous donner : « Le ministère, on me
» l’affirme, opère son mouvement de recul ; il est
» entré en pourparlers afin de négocier la part
» d’intervention financière de la ville d’Anvers
» dans l’agràudissemént général. Vous le voyez,
» c'est le bon droit et la raison qui prennent le
» dessus.On regarde dès à présent t'affaire des fur-
» tifications comme ajournée. Il n’en sera peut-
» pire pas de même des autres articles du projet
» de loi. Les événements sc précipitent et le niinis-
» |ère ne s.e fait pas trop tirer l’oreille. » Et l’on
osprait encore parler des airs hautains et cassans
des ministres, d'une majorité docile et asservie !
Ce serait évidemment calomnier le ministère et la
majorité
flous croyons, en conscience, devoir donner un
conseil à nos charitables adversaires: Qu'ils renon-
cent à leurs ruses de guerre. Nous en sommes con-
vaincus, le.ministère agira dans la plénitude de sa
liberté, comme là majorité agira dans la plénitude
de la sienne. Dê part et d’autre, pénétrés du seul
sentiment de l’intérêt du pays, qui s’identifie avec
'ies devoirs de l’opinion libérale, ministère et
majorité chercheront loyalement la solution de
toute difficulté qui pourrait se présenter, et ils
s’attacheront à rendre vaines les espérances du
parti catholique.
i! esîune autre tactique employée,dès 1850,
par la presse cléricale et par la presse
mixte et qui se renouvelle en ce moment
avec un ensemble remarquable, c’est celle
qui consiste à isoler, dans leurs attaques,
l’honorable ministre des finances, de ses
collègues. Chaque fois qu’une grande ques-
tion matérielle doit être débattue, c’est sur
M. Frère que se concentre toute l’opposition.
Tous les autres ministres, à en croire nos
•adversaires , feraient des concessions, M.
Frère seul résiste, M. Frère seul est iné-
branlable et ne cède jamais; cela se dit et se
répète à l’occasion de tous les projets de loi
qui doivent forcément heurter certains in-
térêts.
• Que nos amis politiques y prennent
garde. Si cette tactique pouvait réussir, ie
. libéralisme en recevrait la plus cruelle at-
teinte.
Quand nos adversaires éternels jouent ce
jeu, ils font preuve d’une grande habileté ;
quand les libéraux applaudissent à ces alta-
qaeset y concourent, ils préparent leur pro-
pre défaite.
Les cléricaux savent que l’honorable mi-
nistre des finances est une des gloires, une
des forces du libéralisme ; ils n’ignorent pas
que sur le terrain politique, pas un libéral
nes’associerait à un acte d’opposition contre
cet homme d’Etat distingué.
Pour mieux l’atteindre et pour l’abattre
un jour, on l’attaque sur un autre terrain ;
on fait appel contre lui, aux passions les
plus hargneuses, à celles qui sont inspirées
par l’intérêt personnel.
Et cette opposition déguisée fait des pro-
grès ; elle fait des prosélytes même dans
notre camp ; si on n’y prend garde elle nous
prépare de grands mécomptes.
Ainsi, dans la question de l’agrandisse-
ment d’Anvers, à en croire la presse cléri-
cale et ses auxiliaires pseudo-libéraux, M.
Frère seul s’oppose à la réalisation des vœux
d’Anvers ; s’il n’était pas là, comme les au-
tres membres du cabinet se bâteraient de
faire toutes les concessions que réclame la
métropole-du commerce ! Et ces bruits son!
accueillis avec un empressement incroyable.
La vérité est que le cabinet est unanime-
ment d’accord sur les mesures à prendre ;
unanimement d’accord dans son désir de
concilier tous les grands intérêts en présence.
La responsabilité de tous les ministres
devant la situation est et restera la même.
Les feuilles catholiques et mixtes qui atta-
quent M. Frère avec une prédilection mar-
quée, le savent bien; mais elles accomplis-
sent leur tâche en disant le contraire et elles
l’accomplissent avec tant de perfidie que
beaucoup Je libéraux sincères et dévoués s’y
laissent prendre et poussent sans le savoir,
avec nos adversaires, à la décadence du
libéralisme.
Il est des jours où il faut se borner à con-
stater ces fautes politiques que l’entraîne-
ment irréfléchi fait si légèrement commettre,
mais dont on ne tardera pas à déplorer les
conséquences.
Une correspondance, adressée de Bruxel-
les à la Gazette de Liège, dit que M. Loos,
bourgmestre d’Anvers, s'est rendu en con-
seil des ministres à l’effet d’offrir officielle-
ment au gouvernement une somme de dix
millions de francs comme participation de la
ville, dans le cas où l’Etat exécuterait le plan
d’ensemble pour l’agrandissement d’Anvers.
Cette nouvelle est erronée.
Nous croyons pouvoir affirmer que M. Loos
s’est borné à remettre au gouvernement une
note par laquelle il offre de reprendre de
l’Etat les 154 hectares de terrains à prove-
nir de la démolition des fortifications actuel-
les, moyennant la somme de dix millions de
francs, payable au moment oii les terrains
seraient mis à la disposition de la ville.
L'Indépendance confirmeen ces termes ceqüe
nous avons dit, il y a quelques jours delà
prochaine visitede l'archiduc Jeand’Autrjche:
Nous avons déjà annoncé que S. A. t. l’archiduc
Jean arrivera prochainement à Bruxei’es. Des jour-
naux de province, en répétant cette nouvelle, don-
nent une portée politique à la visite do S. A. 1. l.a
vérité est que l’archiduc, qui se rend à Km s avec
sa familie, compte faire une visite à sa nièce. Mme
la duchesse de Brabant, dont il est le tuteur, de-
puis la nn$rldti père de S. A. t. et R.
Il MiiTlrA de cette simple rectification pour met-
tre fin aux bruits que l’on s’était déjà plu à ré-
pandre.
Bassin de Natation.
Nous recommandons à qui de droit les ré-
clamations que contient la lettre suivante :
« Anvers, 11 juin.
» Monsieur le Rédacteur du Précurseur,
» Monsieur, deux fois déjà, le Précurseur a bien
voulu accorder une place dans ses colonnes, à mes
observations relatives au bassin de natation établi
hors la porte de Fer. — Ee meme objet m'oblige à
solliciter une troisième fois son hospitalité, et si je
ne fais que tomber dans des redites, ce n’est pas à
moi, mais bien à l’autorité compétente qu’il faudra
s’en prendre. — Eu effet, Monsieur, aucune dés
lacunes que je signalais dans mes deux premières
n’a été comblée jusqu’à présent; je ne crois pas
néanmoins, que quelqu’un s’avise de soutenir que
ie bassin de natation soit parfait et il m'est avis que
pour ie rendre digne d'une des premi res villes du
royaume, il faudra faire preuve d’un peu plus d’ac-
tivité et d'espr.t d’entreprise qu’on n’en a montré
jusqu’ici.
» Je n’ai peut-être pas l'honneur d'étre !u par
ies premiers magistrats de la ville, ,et je pourrais
supposer dès lors que le pitoyable étal do choses
sur lequel je me permets d’attirer leur attention,
leur fût complètement inconnu, si pendant la der-
nière saison je n’eus, à plusieurs reprises, remar-
qué des conseillers communaux voire même un
honorable échevin, se baignant dans les eaux du
bassin dont il s’agit.
» Ce fait constaté, faut-il supposer que les re-
marques que je résumerai plus loin — et que j’en-
tends faire journellement par les habitués du Bas-
sin — puissent échapper à des hommes dont le
désir constant doit être d’améliorer ce qui est dé-
fectueux ? le soutenir, un instant serait faire injure
à leur expérience éprouvée. Est-ce alors, ie mon-
tant relativement minime des dépenses nécessai-
res, qui peut mettre obstacle à l’achèvement urgent
d’un projet conçu depuis plusieurs années? Encore
une' fois non ; de telles mesquineries ne seraient
pas dignes d’Anvers.
»I1 n’y a donc dans tout ceci qu’un manque
d'initiative et il suffira, il faut l’espérer, de quel-
ques paroles prononcées au conseil dans un sens
progressif, pour nous doter d’un bassin de nata-
tion qui n’ait rien à envier aux bains Léopold et
autres de la capital-*. Mais pour en arriver là, le
bassin actuel ne suffit plus' il en faut un seéond
exclusivement payant, tel qu’on nous le promet
depuis quatre ou cinq ans; un bassin dont l’eau se
renouvelle tous les jours, où le nombre des cabi-
nes soit suffisant, où l’on n'ait pas le désagrément
de se baigner côte à rote avec des centaines de
gamins et d’ouvriers dont la propreté n'est rien
moins qu’équivoque, un bassin enfin dans lequel
on puisse entrer a toute heure sans éprouver des
nausées.
» El que faut-il donc pour que ce rêve, cet idéal
des vrais amateurs devienne une réalité? l’em-
placement, on l’a : il n’v a qu’à creuser; l’écluse,
on l’a encore: il s’agit uniquement de ia tirer de
l’état de délabrement où elle se trouve, afin qu’on
puisse lâcher l’eau à marée basse, sans crainte
d’empo ter !a digue de l’Escaut ; i! faut enfin les
salles des baigneurs qui peuvent se construire à
peu de frais. J'oubliais une chose : la route, vrai
désert de sable, où pendant un gros quart d’heure
le soleil se plaît à vous rôtir à son aise ; une dou-
ble rangée de tilleuls permettrait au baigneur de
retourner chez lui saus perdre entièrement la fraî-
cheur de son bain.
» On le voit, ce ne serait pas une mer à boire
que de nous donner ce que nous demandons de-
puis si longtemps ; et qui plus est, les recettes ne
se feraient pas attendre et auraient au bout d]un
certain nombre d’années dédommagé la caisse
communale des sacrifices qu’elle se seraitimposee.
» Mais jusqu’à présent, tous ces beaux projets ne
sont malheureusement, que châteaux en Espagne:
venons en à ce qui existe. En indiquant plus haut
ies qualités requises dans un second bassin , j’ai
indirectement fait connaître quelques uns des dé-
fauts du premier; je n’y reviendrai pas. Mais il est
une autre lacune que j’ai traitée dans ma dernière
lettre et sur laquelle je tiens particulièrement à
revenir : je veux parler de l’absence de toute
clôture sérieuse du côté de ta digue de l’Esoaut. Ici,
il faut bien le dire, l’insouciance devient une faute
qui entraîne après elle des conséquences plus
graves que celles que j’ai déjà signalées. •
»Eh quoi, alors que partout ailleurs on prend les
soins les plus minutieux et les plus naturels du
reste, pour cacher les baigneurs à la vue des pas-
sants ; alors qu’à Anvers même la police défend
formellement de se baigner près des promenades
publiques ; alors, dis-je, par une anomalie inex-
plicable, on s’obstine à considérer comme non-
avenues les réclamations touchant la clôture du
bassin du côté de la digue ! Et quelles raisons al-
lègue t-on ? On invoque le nombre restreint des
promeneurs fréquentant cette route ! Mais n’y eut-
il qu’une seule femme qui dût nécessairement
passer sur la digue; ce motif ne suffirait-il pas
pour prouver la justesse de mon observation ?
Mais au lieu d'une femme, il y en a peut-être cin-
quante : fermières, ouvrières, etc , qui se voient
obligées d’affronter chaque jour les propos et les
gestes honteux et immoraux des gens du peu-
ple , dont le bassin regorge soir et matin !
Et qu’on ne me taxe pas d’exagération : j’ai
vu maintefois des étrangers se promenant le long
de l’Escaut, exprimer leur étonnement — pour ne
pas dire plus — à propos de cet état de choses
vraiment scandaleux.
U faut pourtant que les autorités aient compris
un jour que les réclamations réitérées faites à ce
sujet ont quelque fondement,■ et la preuve, c’est
qu’il y a deux ans, on s’est décidé à couvrir le talus
de la digue de plants d’accacias. Hélas! l’année
dernière déjà, il me fallait constater le piteux état
de ces chétifs défenseurs de la décence; et cet
été-ci, ces pauvres arbustes crient famine plus que
que jamais : du silex pour nourriture et pas
d’eau à boire, il n’y a guère là de quoi leur
faire pousser de fort beaux jets. Aussi, chaque
hiver en meurt-it plus de moitié, et chaque hiver
remplace-t-on les défunts avec une persévérance
rare. Si l’on continue de ce train là, nos arrière-
petites-filles auront peut-être un jour la chance de
pouvoir admirer les bords de l’Escaut, sans s’ex-
poser à être huées par les baigneurs peu réservés
dont.j’ai parlé.
» l’ne dernière observation jfpur terminer. Où
restent les pompiers ? voilà une^lemar.de que se
font journellement les propriétaires des champs,
prairies et vergers des alentours du Bassin. En
effets, on serait tenté de croire que ces messieurs
du Kipdorp ne tiennent guère à se promener en
plein soleil ; leur présence au Bassin ne ferait
pourtant pas de mal, car plusieurs centaines de
gamins, éprouvant sans doute iff^besoin d’opérer
leur réaction à la sortie det’eau,~ive trouvent rien
de mieux à faire que de courir à travers blés,
pommes de terre, etc., et de fouler aux pieds tes
récoltes des malheureux petits jardiniers. Si
d’aventure, le propriétaire survient, on lui jette
des pierres, on le harcelle si bien qti’i: doit fuir et
malgré tout cela on peut constater avec étonne-
ment que la police est mieux faite aux paisibles
abords ds i’Hariù^nie qu'aux environs dévastés
du Bassin de Natation.
Agréez, Monsieur, etc. .
licnseigneineiits commerciaux.
Nous lisons clans la partie non-officielle du
Moniteur de ce jour:
La foire aux laines aura lieu celte année à
Hanovre les 28, 29 et 50 juin.
M. le consul de Belgique h Hanovre vient de faire
part au département des affaires étrangères de
l’avis suivant :
A dater du l«r juillet prochain, le système de
pqids en vigueur dans .le commerce jusqu'à cette
_date, dans Te gouvernement de Hanovre, sera aboli
et remplacé par un système décimal comme suit :
Une livre équivaudra exactement à 300 grammes,
elle sera divisée en 10 onces, l’once en H)quintes,
la quinte en 10 demi-grammes.
Il est à remarquer que ce système est déjà en
vigueur aux douanes, postes et chemins de fer, et
sera ident que dans la plupart des Etats du Zollve-
rein allemand.
La livre ancienne est de 167,711 grammes.
100 livres nouvelles — 106,904 anciennes.
l.e ministre des finances vient de publier un avis
annonçant la mise en vigueur de la loi monétaire
du 3 juillet 1837, à parlir du D1 octobre prochain
le thaler recevra une nouvelle division. Actuelle-
ment le thaler se divise en 24 gûtegroschèn, le
gûtegroschen en 12 pfnennige, et aussi en 56
mariengroschen et le groschen ori 8 pfonnige. I.a
nouvelle division sera de ôOgroschen elle groschen
de 10 pfennige, le florin aura 20 grpschen au lieu
de 16 etresp. 24.
Lo titre de ia nouvelle monnaie sera 0,900 ou
30 thalers d’argent lin sur une livre de 500 gram-
mes, l’ancienne monnaie n’à que 1.4 livrer d'argent
lin sur 467,711, grammes, les pièces anciennes de
1 thaler continueront à avoir cours légal ; la mon-
naie de biilon pourra être échangée -«aus perles,
dans les caisses de l’Etat, à parti: du lor au 30 sep-
tembie. .
La division du thaler et sa valeur seront iden-
tiques en Hanovre, Brunswick, Saxe, Saxe-Gotha,
Saxe-Altenbourg. 11 en est de même des pays
suivants, avec cette différence que le groschen se
divise en 12 pfennige :
La Prusse, ia Hesse,Saxe-Weimar, Anhalt-Dessau,
Anhait Gôthen, AnhaU-Bernbourg, Schwarzbourg-
Sondershausen, Schwarzbourg-Hudotstadt, Wal-
deck, Pyrmont, Lippe-Detmokl.
Le prix moyen du froment et du seigle sur
les principaux marchés de la Belgique, pen-
dant la semaine du 31 mai au 6 juin,a été fixé
comme suit :
Froment par 100 kit. 22-86 ; seigle, paMOO
kit. 15-15.
Eu égard au prix d.e la semaine précédente,
il y a eu une augmentation de 6 c. sur le Bo-
rnent et une augmentation de4 c. sur le seigle.
Pour le froment, ie prix le plus élevé a été
de fr. 25-41 sur le marché de Conrtrai; ie plus
bas fr. 19-05 sur le marché d’Arlon.
Pour le seigle,' le prix le plus élevé a été de
fr. 17-73 sur le marché de Turnhout ; le plus
bas fr. 13-50 sur ies marchés de Dinant,
Er.ghien et Bastogne.
Actes officiels.
DÉPOT DE MENDICITÉ DE LA CAMBRE. — NOMINA-
TION. — Par arrêté, .en date du 10 juin, le ministre
de la justice a nommé le sieur A. Basse, docteur
en médecine, chirurgie et 'accouchements, domi-
cilié à Bruxelles, médecin et chirurgien principal
au dépôt de mendicité de la Cambre, à lxeiles, en
remplacement du sieur Piérard, décédé.
jcge de paix. — Par arrêté royal du tt juin,
la démission du sieur A. Busine, de ses fonctions
de juge de paix du canton de Frasnes, est ac-
ceptée.
M. le ministre de la justice a adressé la
circulaire suivante à MM. les présidents des
tribunaux de commerce et des tribunaux de
première instance qui en exercent les fonc-
tions :
« M. le président, .
» Dans un rapport, en date du 15 avril dernier,
(V. Annales parlementaires, p. 996), la commission
de surveillance des caisses d’amortissement, des
dépôts et consignations dit qu’il est à sa connais-
sance que des curateurs aux faillites, au lieu de se
conformer à Part. 479 de la loi du 18 avril 1831,
qui veut que la caisse des consignations soit con-
stituée dépositaire des fonds appartenant aux dé-
biteurs faillis, font les versements dans des caisses
d’institutions particulières.
» Le même fait m’est signalé par mon collègue
le Ministre des finances. .
» .le vous prie, M. le président, de bien vouloir,
de coneert avec le tribunal que vous présidez, veit-
ler à l’exécution ponctuelle de l’article ci-dessu3
mentionné de la loi de 1831, en usant, au besoin,
des pouvoirs qui résultent des articles 439 et 462
de la même loi.
Ville (l'Anvers. — Avis.
Le Bourgmestre a "honneur de prévenir ses con-
citoyens et spécialement les habitants de la 5« sec-
tion, que cette localité se trouvera désormais divi-
sée en deux arrondissements de police, dont l’un
s étendra depuis le canal d’Hérenlhals jusqu’aux
limites vers Borgerhoiit, Merxem et Austruweel, et
l’autre depuis le même canal jusqu’aux limites vers
Bcrchem, Wilryck et Iloboken. La D? de ces divi-
sions sera placée sous la direction de M. Cux
commissaire actuel, et l’autre sera confiée à M.’
Maillard, nouvellement nommé commissaire de
police, dont le bureau sera établi rue de l'Harmo-
nie, N» 17.
Les habitants de ladite section auront à s’adres-
ser, suivant leur demeure, à l’un ou à l’autre de
ces tonctionnaires pour toutes tes affaires qui ré-
clameront le ministère de la police.
Fait à Anvers, le 12 juin 1838.
L'Échevin ff. de Bourgmestre,
B"" Jl'LES DE VINXK.
.. FAITS BIYERS.
Nous avons déjà annoncé l’arrivée ea notre
ville de quelques-unes des principales pièces
du pont en fer que M. Marcellis doit établir
sur 1 écluse de mer du bassin actuel de notre
port. Ce pont sera un ouvrage des plus re-
marquables, une de ces œuvres hardies dans
lesquelles se complaît l’ingénieur de génie,
qui dota Anvers de sa Bourse de Commerce en
fonte.
La longueur du pont est de 30 mètres; sa
largeur est de 10 mètres environ. Il aura une
double voie pour voitures, un passage pour
le chemin de fer, deux trottoirs pour piétons.
Le passage se fera pleinement de niveau, de
manière à faciliter le transport des plus lour-
des charges.
Le mécanisme du pont sera placé d’un seul
cote et par conséquent le'pont lui-même sera
d une seule volée. Ce sera, dans son genre,
une œuvre réellement remarquable comme
pont utilitaire, comme beau problème d’ingé-
nieur, bien plutôt que comme œuvre d’art.
Les travaux vont être poussés avec une grande
activité.
Depuis ce matin le temps reste couvert.
On espère une bonne averse avant ce soir. A
midi le thermomètre marquait 22 degrés réau-
ra ur.
—Le mouvement de notre port a été très-im-
portant pendant la semaine qui vient de
finir. Nous avons eu 40 arrivages, dont 4 du
long cours, savoir : 1 de Montevideo, 2 de
Port-au-Prince, i de Jackmel. Les départs
montent à 42,dont 10 pour ie long cours et le
grand cabotage : 1 pour la Havane, 1 pour
St-Pétersbourg, t pour Smvrne, 1 pour la
Baltique, 1 pour Constantinople, I pour New-
York et 2 pour Gènes.
— l.e steamer français Languedoc, de Ma;-
sefiile et du Havre, vient d'arriver dans notre
port, chargé en plein.
—; Ce matin le brick brômois Bio-Plata, est
parti pour Buenos-Avres, avec un chargement
marchandises.
— Le patron de la chaloupe de pêche
Goede Wind n° 39, vient de déclarer que se
trouvant à environ 12 milles deia côte d’Os-
tende, i! a perdu un homme do son équipage,
nommé II. Mareriboudt. Le. patron a été
obligé de revenir eu ce port pour remplacer
l’homme noyé,
— Le steamer russe Wnlga , arrivé hier
le Londres, doit se rendre au chantier Cocku-
rill pour y charger diverses pièces d'un stea-
mer en fer, construit sur ce chantier.
— Aujourd'hui après-midi a été lancé du
chantier du Ixnttendyk le trois-màts-barquo
belge Bourse d'Anvers, après avoir subi de
grandes réparations.
— Mardi ou mercredi sera lancé du chan-
lier Cockcrjll, au Stocketsel, le navire mixte
i hélice Gustaue Pastor,.construit pour compte
le la maison Fuchs, de notre ville. Le nou-
veau bàtimeit sera commandé par M. F he-
lode, c-x-capitaine du navire belge Adèle.
— Le General Steum Navigation Company,
de Londres, a décidé dans l’intérêt des nom-
breux voyageurs qui se rendent en Belgique,
pendant la saison d’été, d’établir un nouveau
service régulier entre Londres .et Anvers. En
conséquence le beau steamer Rhine, capitaine
Wood, partira régulièrement, à commencer de
ia semaine prochaine, de Londres tons les
mardis et d’Anvers tous les vendredis matin.
Lé steamer Dolphin continuera, comme aupa-
ravant, son service régulier, partant de Lon-
dres tous les jeudis et d’Anvers tous ies di-
manches matin.
; — M. Maillard, récemment nommé com-
missaire de police de la 5* section, entrera en
fonctions mercredi prochain. Les autres mn-
nilions dans le corps de police se feront dans
le; courant de la semaine prochaine.
■i— Depuis qûelqaes jours le garde-cham-
pêtre de Borgerhout a dressé plus de vingt
procès-verbaux à charge de personnes qui
avaient cru pouvoir se baigner dans les eaux
dit fort n° t.
Avant-hier soir, un vol a été commis
chez le fermier Van Rooy, demeurant à Wyne-
ghem. Les voleurs ont emporté une somme
de 500 francs, et quelques pièces d’hàbitie-
njent. La police est sur la trace de deux indi-
vidus en blouse qui avaient rôdé depuis quel-
ques jours aux alentours de la ferme.
L’employé dont nous avons annoncé
hjer l’arrestation par la policé, •vient d’être
remis en liberté.
— Hier soir une jeune fille d’une douzaine
d'années jouait avec ses compagnes à l’angle
dé la rue des Augustins. En jouantelle fit une
ehAte, et se blessa grièvement. Des ciseaux,
qu’elle portait à la ceinture de son tablier,
!qi entrèrent fort avant dans la poitrine au-
déssous du sein gauche. Elle a été transportée
chez elle dans un état très alarmant.
— Les funérailles du courtier de navires,
M. Barthélémy Kennedy, ont eu lieu ce matin
k 10 heures, à' l’Eglise St-Charles-Rorromée,
au milieu d’une grande affluence d’amis et de
connaissances. Tous ceux qui de près ou de
loin appartiennent au commerce et à la navi-
gation de notre port, avaient voulu rendre
honneur à sa mémoire, en assistant à cette
triste solennité;
— Comme tous les ans à pareille époque
on vient de baisser les eaux des fortifications.
Cela produit des exhalaisons qui rendent la
traversée des ponts fort désagréable. Hier soir
une armée de gamins s’amusaient à pêcher
au moyen de bâtons, de cordes, des four-
chettes même, hors la Porte du Kipdorp. Mis
en fuite par l’arrivée des soldats de la garde-,
ils sont revenus quelque temps après. Un
d’eux a .été arrêté et conduit à la permanence.
:Ce matin encore un individu a été mis en |