Full text |
1854 — N° 8.
ANVERS, Dimanche 8 Janvier.
II., DEPARTS D’ANVERS : Pour Kalia» et Broiell», à 0-K, 10,
Ï0r. 11-16, 2 45, 4-15, 9. — Termonde et G*nd, 6-45, 10, i-45,
aj5. 7-1 s. — A lost. C> 45, 10, 3-45, 4-15. — Bruges et Ostende, 6-45, 10,
2-45* 4-15. — Gourirai, Moueeroii, Tournai et Lille, 6-45, 10, 4-15. — Calais,
T. ak’ io 4-15. /Louvain et Tirlemont 6-45,10, 2-45,4-15,9. — Landen, 6-45,10,
_ Liège et Vervier» 6-4’i, 10, -2-4S, 4-lS, 9. — Aii-la-Chapelle et Cologne,
6-4», 10,4-45,9. — St-Trood el Ha»selt6-4S, 10, 4-IS. „
n ... J. W.rt. . D'Anvers nar Beveren, St-Nicolas et Lokeran et ',anü, 6-50,
Pays de Waes : 9> h,2-30,6.- De GaU, 6-20,9 os, 11, s-is, s-«.
Journal Politique, Commercial, Maritime et Littéraire.
P»i*.— lilberté. — Fronrèe.
Dix-Neuvième année.
Tout ce gut concerne la Rédaction ou l’Adm-as': <tu,r. t’adrcue
aux Proprietaires du PRECURSEUR, MM. I). sv: a I’hkhes, rue
de l’Amman, N° 1236.
Ahmnfimmk (Au bureau du Précurseur et chei tous les üirtcn ure
lUJOnnemsniS. Pour Anvers, fr. 12-50 par trimestre. Pour tout » re
gique,/ro»c déport, fr. 15. Pour la Hollande et la France, fr. !?. i
terre, fr. 15 ; les Etats-Unis, le Brésil, les Indes, etc., fr. 27-.iO.
On s’abonne à Londres chez M. W. Thomas 19, Catherine bue-.;., s
M.E. Dumourier, STooks Court Cbancery lane.
Insertions, 25 centimes la ligne. - Reclames, 50 centimes.
des Pi r(ev)
•ste de i» ii,,i
Pour l’Angle-
draad, et -:he
8 Janvier.
BULLETIN POLITIQUE.
La rente a haussé hier de 60 cenlimes à la bourse de Paris et
cependant les inquiétudes sur la situation sont les mômes, si elles
n’ont augmenté depuis tuer ; aussi croyons-nous avec notre cor-
respondant que cette hausse ne doit être ailribuée qu’à des réa-
lisations de bénélices. — M. Kisseleff, nouséent-on, auraitjeepeu-
daut fait connaître qu’il no regardait pas comme une déclaration
de guerre la circulaire insérée au Moniteur, ni même l’entrée des
floues dans la mer Noire; il est donc probable que jusqu’à nouvel
ordre ce diplomate ne quittei a pas son poste.
On prétend que c’est la nouvelle des préparatifs faits par les
russes pour passer le Danube qui a fait bâter l’insertion dans la
feuille officielle de la circulaire de M. Drouyn-de-Lhuys.
Le Moniteur français publie le déciei qui appelle à l’activité la
seconde portion du contingent de la classe de 1832; cet appel est
motivé sur la nécessité de meure l’effectif en i apport avec les be-
soins impérieux du service, et sur la diminution considérable que
vienlde faire subira l’elfectifgénéral de l’armée la libération de
la classe de 1846, qui se trouvait tout entière sous les drapeaux.
Notre correspondance de Paris mentionne le bruit de l’appel
prochain sons les armes du contingent intégral de 1833 eide
l'augmentation de l’artillerie.
A la bouisede Vienne d’hier, la circulaire de M. Droiyn-de-
Lliuys, résumée par le télégraphe, a provoqué une espèce de pa-
nique qui a fait baisser considérablement les fonds.
Une séance secrète de la Seconde Chambre de Prusse doit avoir
lieu demain, lundi; le président a déclaié à ce sujet qu’il ne s’agit
ni de la question d’Orient ni d’un emprunt.
La session des Eials de la Hesse-Electorale a été close le i par
le ministre de Hassenpflug.
Ue Tunes annonce que le clergé russe a offert au czar une som-
me de vingt millions de roubles pour contribuer aux frais de la
guerre.
L’époque du mariage de l’emp' reur d’Autriche avec la princesse
Elisabeth de Bavière paraît irès-délinilivemenl fixée au 24 avril
prochain.
Les nouvelles particulières d’Aogleterre nous apprennent qu’un
certain nombre d'officiers appartenant aux armes soéciales, ve-
naient de partir pour l’armée anglaise de l’Iode. Celte armée est
nombreuse et parfaitement organisée pour la défense du pays.
Les agents russes cherchaient à fomenter des soulèvements dans
plusieurs provinces, mais ic gouvernement de la Grande-Bretagne,
justement irrite, avait pris les précautions les plus énergiques afin
de paralyser ces dispositions, qui avaient pour but de créér une
diversion dans l’intérêt de la Russie.
La députation de la Chambre des Députés de Sardaigne chargée
de présenter au Roi l’adresse en réponse au discours du trône , a
été reçue par S. M. le lr janvier Le Roi, dans sa réponse, a in-
sisté de nouveau, avec beaucoup de netteté, sur la nécessité de
maintenir intactes, en Piémont, les institutions constitutionnelles
et d’appuyer sur elles l’accord des grands pouvoirs de l’Etat entre
eux et avec la nation tout entière « S’il survenait des temps ora-
geux, a-t-il dit en terminant, cet accord intime permettra au pays
de triompher de tous les obstacles et de toutes les difficultés. »
On écrit de Copenhague, le 23 Décembre, que le gouvernement
continuait ses préparatifs en vue des éventualités qui se présen-
tent. Il est, dii-on,louiours décidé,malgré le ton vif des demandes
delà Russie, à pratiquer la neutralité la plus large et à maintenir,
quoiqu'il advienne, le passage du Sund eniièrcmenl libre pour les
bâtiments de toutes les nations indistinctement.
La nation entière, qui affectionne beaucoup le souverain, suit
son gouvernement dans cette voie sage, et elle comprend que ia
Russie, soulevant une question d’ambition et d’intérêt personnel,
doit rester dans ('isolément auquel une semblable politique, con-
traire aux droits des autres peuples, la condamne.
Le commerce qui, dans les premiers moments, avait montré de
l’inquiétude, se rassure chaque jour eu voyant l’entente de la
France et de l'Angleterre, qui apportera une barrière infranchis-
sable aux projets de la Russie.
Le Moniteur suédois (Inrik.es Tidninger), annonce à son tour
officiellement que le gouvernement de Suède et Norwège a com-
muniqué à tous les gouvernements d’Europe et d’Amérique ses
résulutions relatives au maintien d’une stricte neutralité en cas
de guerre. .
On nous mande de Vienne, sous la date du -i, qu'on a reçu dans
cette ville ia nouvelle qu’Osman-Pacha, commandant en chef de
l'escadrille turque détruite à Synope, est mort à Sébastopol, où il
avait été conduit prisonnier de guerrre, des suites des blessures
qu’il avait reçues dans le combat.
La nouvelle donnée, dit le Lloyd du 3, que les Russes victorieux
s'avançaient d’Achalzich sur Ifaltum, acquiert aujourd'hui quel-
que vraisemblance par suite de nouvelles du théâtre de la guerre
en Asie. Mais celle de l’occupation deBattum par les Russes sem-
ble prématurée.
Une correspondance particulière d’Alexandrie du 22, annonce
que le pacha d’Egypte, en apprenant l’affaire de Synope, avait or-
donné l'armement immédiat de six frégates, de cinq corvettes et
de trois bricks, destinés à combler le vide qui venait d'être fait
dans le matériel de la flotte turco-égyptienne. La noble fidélité
que montre le pacha pour son souverain, dans des circonstances
aussi graves, est digne des plus grands éloges.
--------—.. . ■ --------—
Comment ou favorise ie commerce.
Ce n’est pas à l’aide de droits fiscaux, de droits différen-
tiels, que l’on favorise le commerce, ainsi que l’ont cru et
soutenu des hommes, de très bonne foi peut-être, probable-
ment même, mais tombant dans une erreur profonde.
On ne peut favoriser le commerce, aider à son développe-
ment, qu’en lui épargnant des démarches et des frais, en
lui laissant une plus grande liberté d’action, au Heu de l’as-
treindre h passer par une longue filière de mesures fiscales.
C’est ainsi que l’on comprend aujourd'hui en Angleterre
quel est le meilleur moyen de favoriser le commerce,- et en
le favorisant, on sert efficacement la cause des intérêts géné-
raux du pays. Les mesures libérales se succèdent.dans cette
conviction et dans ce but. Après les grandes réformes dont
la gloire revient à Robert-Peei, viennent et viendront encore
des réformes de détail qui en fer ont le complément. La décision
qu’a prise il y a quelques jours l’administration des douanes
anglaises ne ïious laisse aucun doute à ce sujet. En dispen-
sant les entreposeurs de faire une déclaration de caulion,
pour chaque mouvement partiel, vers un port britannique,
d’une portion de la quantité de marchandises étrangères
déjà entreposées et en leur permettant de ne faire qu’une
déclaration pour la totalité, déclaration qui sert pour les
parties séparées, elle offre assurément de notables avanta-
ges au commerce. Elle se montre plus libérale envers lui
’jn’on ue l’est ailleurs, où, loin de simplifier le travail de la
douane, on le complique, au moyen d’exigences et de tracas-
series, sans profit pour l’administration, bien s’en faut,mais
au préjudice des négociants.
L’exemple qui vient d’être donné, en Angleterre, mérite
dèlre suivi, non pas en imitant de tout point ce que l’on a
fait dans ce pays, mais en s’inspirant du même esprit qui a,
ds le disent eux-mêmes, engagé les chets de la douane à
prendre cette décision libérale. Nous voudrions que le gou-
vernement belge recherchât, lui aussi, tous les moyens
d épargner des frais inutiles au commerce. Ce serait un im-
n'ense service qu’il lui rendrait.
--—------ - ,. .a»» ------- -----
Le Journal de Bruxelles, pour se raffermir dans la défense
” système protectionniste, invoque le nom de M. Frédéric
qui, après avoir été séduit par les idées libérales, s’est
converti aux idées contraires.
Nous ne chercherons pas à savoir quelle peut être la va-
'Ur de celte conversion, parce quelle n’a produit aucun fruit;
mais il y a une conversion bien plus remarquable et qui n’a
lias éié stérile C’est celle de Robert Peel qui, après avoir
été longtemps un des plus éloquents défenseurs du protec-
tionnisme, non seulement est devenu partisan de la liberté
commerciale, mais a pris lui-même à cœur de l’établir en
Angleterre. Laquelle de ces deux conversions a le plus de
prix? El-ce celle de M. Frédéric List? — Est-ce celle de
Robert-Peel? Est-ce celle du grand homme d’Etat dont le
nom sera immortel,qui ne se prononce point,en Angleterre et
dans une partie du monde, sans être glorifié, ou celle d’un
écrivain qui n’excite guères que l’admiration du Journal de
Bruxelles?
Franchement peut-on mettre ces deux hommes dans la
balance, alors surtout que l’on voit de manière à ne pou-
voir s’y méprendre, combien de terrain n’ont cessé de per-
dre les doctrines de M. Frédéric List et combien en ont au
contraire progressivement gagné les principes de Robert
Peel, depuis qu’ils ne sont plus seulement à l’état de théorie,
mais qu’ils sont appliqués, et que, sous le régime libéral,
l’Angleterre voit toutes ses sources de richesses devenir
plus abondantes, son commerce et son industrie acquérir
un plus haut degré de prospérité, en même temps que s’ac-
croissent les revenus publics. Voilà des faits, ce qui vaut
mieux que tous les raisonnements du monde.
Le Journal de Biuxelles choisit mal les autorités derrière
lesquelles il cherche un abri pour ses doctrines. Il n’a que
de pauvres armes à son service.
On lit dans la correspondance bruxelloise du Journal
de Liège :
Les journaux s’occupent, depuis quelquesjours, beaucoup,beau-
coup Hop, me semble-t-il, du prince (le Chimay. Parlira-l-il? Ne
partira-t-il pas? Remplacera-t-il M. Rosier à Paris? Ne le rcmpla-
cera-t-ii pas ? Toutes questions, nées d’une facétie d'un des do-
mestiques de M. de Chimay, qui a raconté b l’un des fournisseurs
de la maison que le prince parlait pour Paris, où il était nommé
quelque chose
Ce bruit est arrivé aux journaux, comme tout y arrive, et là-
dessus affirmation, de ia part des uns, que M. de Chimay allait
remplacer M. Rogier; démenti de lapait de l'Indépendance. Et
c’est cette dernière qui a raison, malgré la note du Moniteur, qui
résume d’une façon assez piquante la mission de Si. de Chimay
daus les termes que j’ai lus depuis. 11 va à Paris pour dire à
l’empereur :
. . . . Voici, Sire, une lettre
Que le Roi Léopold m’a dit de vous remettre.
M. Firmin Rogier n’a en aucune façon démérité du gouverne-
ment; il. n’a pas failli davantage envers ia puissance auprès de
laquelle ii est accrédité. Dans les derniers temps môme, les négo-
ciations entre les cabinets français et belges ont été reprises à
Bruxelles, et si elles doivent aboutir, ce que je ne crois ni n’es-
père, tout l’honneur ou le blâme en appartiendra à M. de Brouc-
kere. Il ne peut donc être question de dounerà M. Rogier ie prince
de Chimay pour successeur.
Eu effet, il n’est personne qui puisse voir d’un bon œil repré-
senter le pays par ce personnage qui, dans aucune occasion, n’a
montré des capacités très évidentes, et qui, en outre, n’a pas un
veruis assez éclatant pour que la modeste Belgique en soit bien
fière. S’il fallait absolument changer, nous avons, grâce au Ciel,
d’autres hommes, moins riches, moins luxueux, moins vaniteux,
je le concède, que ce prince, maisqui feraient beaucoup mieux nos
affaires par leur talent éprouvé, par un passé politique plus limpi-
de, pur un caractère plus modeste et plus sympathique. Je ne sais
donc pourquoi M. de Chimay veut faire croire qu’il est décidément
appelé au poste de Paris, et va jusqu’à laisser soupçonner qu’il
serait mieux vu à la cour de France d’aujourd’hui qu’il ne l’aurait
été à celle de Louis-Philippe. Sa persistance à miner M. Rogier ou
à en faire semblant ri’a rien de princier, j’imagine, cl ressemble
beaucoup à de l’intrigue ; elle a quelque chose de peu généreux et
de peu noble----si toutefois tous les bruits qui courent à ce sujet
ont quelque réalité.
Je m’imagine, moi, qu’il y a tout autre chose sous roche. M. de
Chimay se croit, comme tous les riches, surtout quand ils sont
princes par hasard, appelé à des destinées influentes. 11 a de l’am-
biiioo, ainsi que ceux qui l’entourent. La cour de Bruxelles est
bien petite pour les princes millionnaires, et vous savez que M de
Chimay vient de voir son patrimoine s’accroître de la grande for-
lune de M. Peilaprat, son beau-père. Il a été à Paris, il y a quelque
temps, il a complimenté l’Empereur à Compïègne Eh bien ! on
m’a assuré que M. de Chimay ne vise à rien moins qu’à devenir
un sénateur de l’Empire. Ce bruit m’est levenu depuis quelques
semaines déjà, et je ne serais pas étonné de sou départ, quand
même d aurait pour but principal de fuir son ingrate patrie d’a-
doplion, qui ne se sent pas l’envie bien prononcée d’en faire un
haut agent diplomatique, et qui s’est contenté jusqu’ici do lui fane
l’insigue honneur d’en faire un représentant.
Mais que voulez-vous? quaud on a des titres et des millions, on
se sent des ailes, on veut voler sur un grand théâtre. Une pauvre
petite chambre comme ia nôtre fait pitié. On y est l’honorable ami
de M. Van Overloop etde M. Coomans, qui né sont pas parfumés
assez aristocratiquement; on a l’encens de VEmancipation, ce qui
est passablement désagréable pour les nez de bonne maison.Bref,
sans cire un Scipion, on est libre de ses os, et comme ou a la taille
d’un grand, on veut en avoir les avantages ; mais, pour l’honneur
des principes, j’eusse mieux aimé que M. de Chimay n’cûi cherché
à supplanter personne. Il pouvait très-bien dire à ses amis : «Je
m’eu vais, car je m’ennuie avec vous. » Ci la u’aurait étonné per-
sonne : c’est trop visiblement écrit depuis longtemps sur son
visage.
On lit dans l’Indépendance :
Nous avons recueilli quelques nouveaux renseignements sur le
mouvement des transports des marchandises par le chemin de
ter de l’Etat. C’est toujours la station de Malines, point de coïnci-
dence, qui offre le plus grand intérêt ; c’est là qu’on peut se faire
une idée du mouvement considérable qui a lieu actuellement.
Les convois qui entrent à Malines sont composés, et très à tort
selon nous, n’importe leur origine, de wagons chargés pour diver-
ses destinations ; c’est dans la gare centrale qu’on doit former
des trains spéciaux en destination de chaque ligne. Les inconvé-
nients de ce système sont surtout visibles en cas d’encombrement.
Ainsi il arrive, en ce moment, tous les jours à Malines : 230 wa-
gons de marchandises allant à Anvers ; 140 à 160 allant dans la
direction de Gand ; 80 à 100 se rendant vers Liège ; 130 à 170 se
dirigeant sur Bruxelles ; ces 620 3 680 wagons placés pêle-mêle
eu 23 à 30 convois donnent lieu, dans la station de Malines, à des
marches, à des contre-marches et à des encombrements que l’ac-
tivité la plus suivie ne saurait éviter.
L’administration semble avoir compris les vices de col état de
choses ; à Anvers on commence à former des convois composés
de voilures ayant toutes pour destination une des lignes qui vien-
nent converger à Malines ; la métropole commerciale envoie de
cette manière tous les jours dans diverses direction6 plus de 120
waggons ; les trains ainsi composés ne s’arrêtent que quelques
instants à Malines et poursuivent leur marche sans interruption et
sans retard. L’exemple d’Anvers commence à être suivi à la
station de l’Allée-Verte, à Bruxelles; mais jusqu’ici on n’y
expédie des convois directs qu’en destination d’Anv;:rs seulement'.
Dans la nuit du 2 au 3 janvier, la station de Malu.es était parve-
nue, malgré les difficultés et les entraves saus nombre qn’ii a fallu
vaincre, a être complètement au courant; il ne roulait p'us aucun
waggon en arrière. Les neige.s tombées depuis, en rendant les
communications et les mouvements plus difficiles, ont modifié
encore cet état de choses ; aujourd’hui on y opère ia réexpédition
des convois, avec un retard qui ne dépasse pas un jour.
La plus grande partie des waggons qui passent par Malines
sont chargés en ce moment de coke et de houille- Depuis quelques
jours Anvers, qui n’avait reçu que des quantités i elativcmenl mi-
nimes de chai bous, en réclame des quantités considérables ; par
Malines la ligne de l’Etat est approvisionnée jusqu’à Louvain ; de-
puis Liège jusqu’à Louvain l’approvisionnement se fait en général
par le bassin de Liège ; par Malines aussi on pourvoit aux besoins
de Gand et des localités situées entre cette ville et la station centra-
le; au-delà de GandUapprovisionqemenl.se fait par d’autres voies.
...- —-----------------------
Ou écrit de Berlin, S janvier, à la Gazelle de Cologne :
» Là conférence douanière générale reprendra demain ses dé-
libérations. Elle a encore à s’occuper d’environ une douzaine do
dispositions d'une importance secondaire
» Nous apprenons que M. le conseiller Dslbruck, après son re-
tour d’Amérique, a été immédiatement chargé de l’examen de
l’affaire relative au traité avec ia Belgique. »
ESI
Nous trouvons dans le Moniteur un avis du ministre
des travaux publics, qui complète les renseignements que
nous avons donnés sur l’organisation du service télégraphi-
que international de nuit; Le voici :
« Par suite d’arrangements internationaux, le bureau télégra-
phique de Bruxelles reçoit et exnëdie, pendant toute la nuit, les
dépêches de et vers les localités ci-après :
» France-. Paris.—Lyon.—Marseille.—Bordeaux. .
» Angleterre : Londres.
» Pays-Bas : Amsterdam. - La Haye.
» Allemagne Berlin — Bregenz —Breslau.—Bromberg.—Deuz
(Cologne).—Dresde.—Coblence— Erfurt.—Feidkirch.— Francfort-
sur-le-Mein.—Hambourg.—Hanovre.— Koeoigsberg.— Leipsick —
Mantoue.— Milan.— Munich. — Steltin.— Stullgardl.— Vérone.—
Vienne.
» Les expéditeurs ne doivent donc pas annoncer, pendant le
jour, leurs dépêches de nuit.
» Les dépêches arrivées à Bruxelles après dix heures du soir,
sont remises à domicile entre 7 et 8 heures du matin.
» Toutelois, elles y sont portées immédiatement daus les cas
suivants :
» I» Si le destinataire en a fait la demande au bureau :
» !» Si la dépêche contient une invitation à partir ou à faire un
envoi par le premier convoi ;
» 3» Et, en général, tonies les fois qu’il s’agit d’une communi-
cation à laquelle il y a probabilité que le destinaire puisse don-
ner suite dans ie courant de la nuit. »
Le 26 décembre dernier ont eu lieu à Haine-Saint-Pierre, en
vertu de l’arrêié royal du 29 avril 1832 et de l’arrêté ministériel du
U juin dernier, les*examens de sortie des élèves de l’école d’ap-
prentissage pour la fabrication des instruments aratoires.
Le jury d’examen était composé de M. Faignarl, représentant,
président, et de MM. Hoc.hereau, Léon Waroqué cl Toussaint.
Trois élèves ayant terminé leurs éludes se sont présentés devant
le jury. Tous les trois ont obtenu le nombre de points fixé par
l’arrêté ministériel précité, et iis ont reçu un certificat de capacité
avec les mentions ci-après, savoir :
Le sieur Baitaggia, de Nivelles, avec grande distinction ; •
Le sieur Simon, rl’Arlon, avec distinction ;
Le sieur Vingerhoets, d’Arendonck, avec salisfaclion.
(Moniteur.)
Quelques expériences viennent d’étre tentées pour l’engraisse'
ment économique du hélail au moyen de la betterave et elles
ont produit un résultat satisfaisant. Les vaches sur lesquel-
les on a fait l’épreuve dont il s’agit, ont reçu, pendant un peu plus
de trois mois, la nourriture suivante : 10 kilogrammes de bette-
raves, une faible portion de farineux, de racines, de foin et de
paille. Le tableau suivant que nous empruntons au Moniteur des
Campagnes donne !a mesure du succès obtenu :
Poids brut des animaux à L’engrais.
4 janv.
12 id.
4 fév.
12 îd.
19 iil.
2 mars.
9 id.
16 id.
30 id.
7 avril.
Dlff. entre
les deux
extrêmes
N» 1.
Hollandaise.
au à ia
cord. base.
406 (a) 406
420 426
426 431
430 434
N» 2.
Indigène,
au à la
cord. base.
392 («)592
411 409
N» 3.
Indigène.
.,au à la
cord. base.
397(o)397
426 414
N» 4.
Durham,
au à la
cord. base.
421 (a) 1-21
448 447
417
427
420
430
436
441
431
441
444
433
436 430
449 437
463 467
468 476
472 480
66
468
470
493
318
464
476
491
313
427
433
436
440
448
453
400
472
126 123
430
434
441
448
438
467
475
481
84
447
456
466
474
488
314
513
526
449
460
478
478
496
515
525
537
105 116
ta) Chiffre présumé.
11 est bon d’ajouter que les animaux, sur lesquels on a fait l’ex-
périence, ont été minutieusement pansés et soigneusement entre-
tenus ; qu’à l’inverse de ce qui se pratique malheureusement dans
un grand nombre d’exploitations rurales, on a pris toutes les pré-
cautions possibles pour leur procurer les conditions hygiéniques
les plus favorables. Leur étable, dans laquelle on s’est attaché à
conserver une température bienfaisante et uniforme, a été néan-
moins suffisamment aérée.
Au bout de 3 mois, sept jours,chaque sujet a gagné en moyenne
99 1/4 kilog. de chair et de graisse.
On a constaté qu’entre toutes les vaches soumises à ce traite-
ment d’épreuve, celle de Durham avait montré le plus de disposi-
tion pour l’engraissement. Si le tableau que nousveuous depublier
donne un poids relativement supérieur à la vache indigène, il ne
faut pas en tenir compte, cette dernière étant dans un état de
gestation lorsqu’on a fait ie mesurage commun au moyeu du
cordon gradué et par l’emploi de la bascule.
L’association du sel à la nourriture quotidienne du bétail a
donné également un bon résultat. Un accroissement rapide d’em-
bonpoint n’a pas lardé à suivre l’époque de l’addition de ce
condiment à la ration alimentaire des animaux traités.
Question (l’Orient,
Ou lit dans la Presse ;
Gage contre gage. ;— ces trois mots résument toute la circulaire
de M. Drouyn de Lhuys.
La Russie a trouvé bon d’occuper la Moldavie et ia Valachie sans
se laisser airôler par la crainte de placer la France et la Grande-
Bretagne dans une situation fausse.
La France et la Grande-Bretagne,à leur tour, trouvent bon d’oc-
cuper la mer Noire sans se laisser arrêter par la crainte de placer
la Russie dans une situation qui, si elle est fausse, ne sera en tout
que l’égalité par voie de réciprocité.
Point à point.
On dit : « L’empereur Nicolas ue supportera certes pas l’occu-
pation de la mer Noire dans les termes où cette occupation lui est
signifiée.»
— Eh bien I que fera-t-il? La règle qui lui est appliquée n’est
que la règle qu’il a posée lui-même. De quoi donc serait-il fondé
à se plaindre ? S’il se fâche, quel parti prendra t-il ? Donnera-t-il à
ses trois floues, bleue,rouge et blanche, l’ordre de sortir de Sébas-
topol, de Cronstadt et d’Archangel, au risque de rencontrer les
deux pavillons de la France et de ia Grande-Bretagne ? Assuré-
ment non. Se bornera t-il à donner à MM. de Kisseleff et Brunow
l’ordre de quitter Paris et Londres ? Le lendemain de leur départ,
qui s’apercevra qu’ils ne sont plus à Londres et à Paris?
L’empereur Nicolas, si haut qu’il porte la tête et qu’il ait coutu-
me d’élever la voix, ne lardera pas, quoi qu’on en dise,à s’ajierce-
voir qu’il n’a plus qu’Hn seul parti à prendre : — cesser d’occuper
la Valachie et la Moldavie, afin que l’Angleterre et la France ces-
sent à leur lour d’occuper la mer Noire.
Alors, ce ne sera plus gage contre gage, ce sera restitution con-
tre restitution.
I! n’y a pas d’autre dénouement à la question : plus la guerre
semblé imminente, et moins elle est probable. 11 en est ainsi de
tous les fantômes : il suffit de s’approcher d’eux pour qu’ils s’éva-
nouissent.
On lit dans le Times ;
« Dans l’état général des affaires extérieures, il est intéressant
pour le peuple anglais de savoir aussi exactement que possible
quelle est la condition réelle des forces navales qui sont à notre
disposition. A en juger par l’activité déployée depuis quelque
temps dans nos arsenaux, uous ue doutons pas que l’amirauté no
soit prêle à pourvoir promptement à tous les besoins du service.
» Nous savons que l’intention du gouvernement est de porter
cette année à 33,500 le nombre des matelots et soldats de marine :
c’est une aug nenialion de 8000 hommes, outre celle de 3000 qui
avait eu lieu sous le ministère de lord Derby. On peut donc porter
à 13,000 le nombre des hommes ajoutés à notre armée de mer de-
puis 1830.
« Celle armée se composera désormais de 38,000 matelots ou
novices et de iS,300 soldais de marine. La demande constante de
navires et de matelots à laquelle donne lieu l’accroissement con-
tinu de notre commerce extérieui rendra jieut-être un peu diffi-
cile la levée des hommes qui sont nécessaires au service de l’Etal;
mais, d’antre part, l’amélioration de ia condition du marin, tes
chances de prises et le cri du pays favoriseront les engagements
volontaires. •
Une. grande partie de nos marins est constamment au loin, et
probablement il n’y en a guère plus de 20,000 à la fois dans les
ports d’Angleterre, outre ceux engagés au service de l’Etal. Quel-
que temps s’écoulera donc avant que les demandes de Tamiraulé
soient connues des hommes qu'elles intéressent le plus ; mais la
levée de 5,000 nouveaux marins qui a eu heu l’an dernier, sans
efforts considérables, nous fait jienserque les matelots anglais ne
manqueront pas à la défense de leur pavillon.
” Voici le nombre et les noms des vaisseaux et frégates de
guerre à hélice que possède aujourd’hui l'Angleterre :
H————B—BKgvTT.,-r* MlBWJliÛWMWM
» Duc de IVellington, de 130 canons, 700 chevaux, escadre de
l’Ouest; Royal George. 120 canons, 400 chevaux, à Dcvouporl;
Sainl-Jean-d'Acre, 101 canons, 600 chevaux, esca Ire de l’Ouest;
Agnmemnon, 90 canons, 600 chevaux, au Bosphore ; Ccesnr, 90
canons, 400 chevaux, non commissionné ; Crepy, 80 canons, 400
chevaux, à Sheerness; fanes IVate, 90 canons, 600 chevaux, non
commissionné; Majestie, 80 canons, 400 chevaux, id. ; Nile, 90
canons, 500 chevaux, idem ; Princess Royal, 90 canons, 400 che-
vaux, à Portsmomh ; Sans Pareil, 70 canons, 330 chevaux, au
Bosphore ; Ajax, 58 cauons, 450 chevaux, à Cork; Weinheim, 60
canons, 450 chevaux, garde-côte à Porlsmouih; Ilogne, 60 canons,
430 chevaux, à Devonport; Edimburgh, 5& canons, 450 chevaux, à
Portsmouth ; Arrogant, 47 canons, 350 chevaux, esc. de l’Ouest;
Impérieuse, 50 canons, 350 chevaux, idem; Amphion, 54 canons,
300 chevaux, idem; tlnralio, 24 canons, 250 chevaux, garde-côte à
Sheerness ; Tribune, 50 canons, 300 chevaux, escadre de l'Ouest;
Dauntless, 24 canons, 580 chevaux, à Portsmouth; High figer, Zi
canons, 250 chevaux, Méditerranée ; Eun/alus, 50 can., 400 chev.
» Tous ces navires sont à hélice. — Ou peut ajouter à cette liste
celle de nos principaux steamers à aubes, dont voici le nom et la
fo’ce :
» Terrible. 21 canons, 800 chevaux, dans le Bosphore ; Sidon,
22 canons, 560 chevaux, idem ; Rétribution, 28 canons, 400 che-
vaux, idem ; Furious, 16 canons, 400 cllavaux, idem ; Odin, 16
canons, 530chevaux, escadre de l’Ouest; Fatorous, 16 canons,
400 chevaux, idem; Léopard, 18 canons, 556 chevaux, Portsmouth;
Magicienne, 16 canons, 400 chevaux, à Devonport ; Penelope, 16
canons, 650 chevaux, côte occidentale d’Afrique.
» Nous passons sous silence les navires inférieurs. Tous ceux
que nous venons de nommer sont de puissantes fiégates. On cons-
struit en outre les navires à hélice dont les noms suivent, et qui
seront probablement prêts dans quelques mois :
» Royal-Albert, 120 canons, 400 chevaux; Marlborough, 120
canons; Compterai-, 100 cauons, 600 chevaux; Onon, 90 canûns,
000 chevaux ; liepulse, 99 canons, 450 chevaux ; llunnibal, 90 ca-
uons, 430 chevaux ; Algiers, 90 cauons, 400 chevaux; Exnwuth,
90 canons; liera, 90 canons ; Forte, 50 canons; Chesnpcuke, 30
canons; Curaçao,30 canons,350 chevaux; San-Fiorenzo, 50 canons.
» Ceux qui se sont empressés d’appeler la guerre verront que
nous sommes beaucoup mieux prcis qu’au printemps dernier.
Alors la Baltique était ouverte ; nos forces navales u’étai ut pas
réunies et nos côtes étaient relativement sans défense.
» Aujourd’hui nos armements sont encore minimes et ne peu-
vent êire comparés aux efforts de l’empereur de Russie, qui a mis
en mouvement toute son armée , commissionné quarante vais-
seaux de ligne, demandé à l’Eglise quatre millions sterling et
commencé des préparatifs comme s’il s’agissait d’une seconde
campagne de Moscou.
» Mais on ne pourra pas se plaindre que la Grande-Bretagne ait
été moins violente et moins prompte dans ses démonstrations
hosliies, soit qu’elle ait espéré la paix jusqu'au bout, soit qu’elle
ail compté, avec raison, sur sa jiuissauce. L’amirauté a créé une
flotte magnifique, composée de vaisseaux construits avec tout le
perfectionnement imaginé par ia science moderne. »
Voici l’explication fournie par le Journal de Constantino-
ple, sur ia saisie du schooner russe que l’on disait être un
brûlot, chargé d’incendier les flottes alliées :
« Dans ia nuit du 24, un schooner de guerre russe poussé
par la tempête, est entré dans le Bosphore et a été cap-
turé par le colonel Moustafa bey, commandant de la forteresse
d’Anadoli-Kavak.Le commandant du schooner russe avait jeté à la
mer les canons de son navire et des munitions de guerre, pour
faire croire que ce schooner était un bâtiment de commerce.
» Plusieurs papiers écrits en russe ont été trouvés à bord de ce
bâtiment qui porte le nom de Aloupka (vidage du prince Woron-
zoff en Crimée).
» Le personnel de Y Aloupka se composait du commandant
Davidoff, de trois officiers et de 30 matelots, qui ont été enfermés
dans la forteresse duKavakpoury purger la quarantaine à la-
quelle sont soumises les provenances de Russie, à cause du
choléra.
» L'Aloupka porte maintenant le pavillon ottoman, et a été ar-
mé par des marins de l’amirauté. »
Puisqu’il a été question de brûlots, voici sur ces machi-
nes infernales une notice toute de circonstance :
LE FEU GRÉGEOIS ET LES BRULOTS.
Le feu grégeois chez les grecs du bas empire était un secret
d'Etat. Ce feu brûlait même dans r’eau ; il était la terreur des
croisés lorsque, lancé par pots du haut des remparts, il tombait au
milieu de leurs bataillons.
Ce secret d’Etat fut si bien gardé, que l’on perdit la recette du
feu grégeois. Quaud ia guerre de l’indépendance hellénique éeiala
les brûlols des marins grecs devinrent la terreur des vaisseaux
turcs. Constantin Canaris se distingua comme brûlotier.
Quelques-uns de ces bâtiments incendiaires dont on parvint à
temps à couper la mèche, furent visités. On analysa les matières
mais (peut-être par manque de connaissances chimiques) elles ne
purent être bien connues, ce qui fil supposer que les Hellènes
avaient conservé la recette du feu grégeois.
L'Archipel parsemé d'îles était extrêmement propre à l'action
des brûlots. Le bâtiment brûlot avait des crochets de fer à toutes
ses vergues, à son beaupié, partout. Lorsque l'occasion était pro-
pice pour incendier un vaisseau turc, les Grecs mettaient à ieur
brûlot un pavillon ami, ils attachaient le gouvernail en direction
du vaisseau, mettaient le feu à la mèche et descendaient dans leur
embarcation avec laquelle iis gagnaient une île.
Le brûlot allait donner droit sur le vaisseau, s’accrochait aux
haubans,aux enfléehures; ia flamme se déclarait impétueusement.
On s'efforçait de ie repousser avec des gaffes, des avirons des ans-
peehs. Nul ue songeait aux crochets do fer et bientôt le vaisseau
prenait feu.
Une grande partie des marins de l’escadre russe sont des Grecs;
ils n ont pas oublié les avantages des brûlols et il n’est que trop
vrai que le Bosphore est excessivement propice à leur action.
MPAGXE.
BOURSE DE MADRID DU 2 JANVIER,
Au comptant 30/0 41 1/2; différé21 3/3; dette amort. dcl'cl.00;
id. de 2» cl. 00 ; Banque de Saint-Ferdinand 104 1/2 A.
Changes ; Londres, 51.80 ; Paris 5.32.
Après la bourse : 3 p. c. 41 3/8 A; différé 21 7/16; dette amort.
de 1» cl. 8 1/2; id. de 2» cl. 43/4; Coupons 3 1/2.
du 4. — (Par télégraphe).
Delte inl. 3 p. c. 41 1/2 ; id.diff. 21 1/4; certif. 3 1/2.
FRANCE.
(Correspondance particulière du prêçursf.ur.)
Paris, 7 janvier.
La hausse de la bourse est causée uniquement par des réalisa-
tions de bénéfices, car les inquiétudes sur la situation n’ont pas
cessé et l’on pourrait même dire qu’elles se sont aggravées par
suite des bruts fort accrédités sur la place. Ainsi, indépendam-
ment de l'appel des 40,000 hommes delà réserve de 1832, l’on
s’attend à voir appeler le contingent intégral de 1833, puis à ap-
prendre qu’à partir du !r avril tous les congés seront supprimés
dans les régiments. Ces mesures auraient pour objet d’augmenter
de 120,000 hommes le chiffre de notre armée.
Il est aussi question de porter de 60 à 80 le nombre des batte-
ries d’artillerie. Les personnes que leur position au ministère do
la guerre mettent à môme d’ôtre bien renseignées, rapportent que
l’armée française,à l’entrée de la campagne,sera divisée on leorps.
Aucune désignation n’est encore faite au sujet des généraux o«
maréchaux auxquels seraient donnés les commandements de ces
différents corps. L'on sait seulement que le maréchal do Castel-
lane n’aura pas de service actif. Cet officier supérieur, qui a fort
baissé depuis.queique temps et qui ressent ies atteintes de l’âge,,
va môme être remplacé dans son commandement de Lyon. G'esL
le général Pélissier.que l’on va rappeler d’Afrique,qui lui succédera.
Voici quelques détails curieux sur les causes qui ont amena
dans ie Moniteur d'hier la publication de !a circulaire de M.
Drouyn de Lhuys, laquelle ne devait figurer dans ie journal offi-
ciel que lorsqu’on aurait reçu les nouvelles attendues de Saint-
Pétersbourg. Il y avait bal aux Tuileries dans !a nuit du A au a,
lorsqu’une dépêche fut remise à l’empereur, qui lui annonçait que
les Russes faisaient des préparatifs pour passer ie Danube. Napo-
léon, après avoir lu cette dépêche, fil un signe à M. Drouyn de
Lhuys et se relira avec lui dans son cabinet. Là, fut arrêtée la pu-
blication de la circulaire pour le lendemain»
Au moment de. terminer, on m’affirme que M. de Kisseleff a dé-
claré ne pas considérer comme, une déclaration de guerre la publi-
cation de la circulaire, non plus que l’entrée des floues dans la
Mer Noire. Même dans ce dernier cas, aurait dit ce diplomate, il
ne quitterait pas la France, car lès traités exisiant autorisent eu
es* de guerre les flottes à entrer dans la mei Noii e. |