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reKBecwassKsaas
ANGLETERRE.
Lopîbkes , 15 Décembre. — L’honorable M. Spring-Rice
a donné un diner samedi à M. Van de Weyer, ministre
belge, M. Vail, chargé d’affaires des Etats-Unis, à lord
Stanley, lord Stafford, sir John Macdonald et M. Shaw
Lefevre ( Courrier).
— Les fonctions du bureau du timbre ont redoublé d’ef-
forts pour empêcher la distribution des journaux non tim-
brés; 20 à 30 employés nouveaux ont été nommés à Lon-
dres , seulement pour surveiller les distributeurs de jour-
naux, et des mesures semblables seront prises dans d’autres
grandes villes. ( Idem. )
— Nous remarquons que les listes de souscriptions pour
secourir le clergé protestant d’Irlande, comprennent les
noms des lords Melbourne, Russelet Palmerston, qui ont
souscrit chacun pour 100 livres. Ceci prouve que ce ne
sont pas les tories seuls qui ont souscrit quoique la misère
du clergé protestant irlandais résulte uniquement de l’opi-
niâtre opposition de la faction tory de laisser restreindre
le personnel de l’église établie d’Irlande dans des limites
conformes à la population protestante. Il est vrai que le
clergé ne peut pas répondre de l’opiniâtreté des tories et
neméritepas moins la commisération publique quelles que
soient ses opinions politiques. ( Idem. )
-— Le baron de Las Valles, brigadier-général et aide-
de-cainp de don Carlos, est arrivé à Londres, venant de
Vienne, par le bâteau à vapeur le Batavier; il est parti
immédiatement pour la Hollande, où il a été invité à so
rendre par les principaux officiers du prétendant. (Globe).
— Un exprès, arrivé à Londres, a apporté la nouvelle
que le contrat de mariage entre la reine de Portugal et
le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg avait été signé à
Cobourg par les plénipotentiaires des parties contractan-
tes. Un vaisseau doit partir immédiatement pour Lisbonne
pour porter cette nouvelle, ainsi que la procuration du
prince de Saxe-Cobourg pour qu’on puisse procéder im-
médiatement à Lisbonue à la célébration du mariage. Le
prince partira pour le Portugal dans le plus bref délai pos-
sible. (Times.)
FRANCE.
Paris, 1 4 décembre.
Le Moniteur contient l’ordonnance suivante : « Voulant
donner au sieur Allard, généralisme des armées du roi de
Lahor, un témoignage de notre satisfaction royale.
“ Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
” Le sieur Allard (Jean-François), né en France, à Saint-
Tropez, département du Var, le 9 mars 1785, ancien ai e
de-camp du maréchal Brune, ex-capitaine de l’ex-garde
impériale , est autorisé à continuer â prendre du service
dans les armées du roi de Lahor, sans perdre la qualité
et les droits de Français , à charge par lui, sous la garan-
tie des lois et de son honneur, de ne porter jamais les
armes contre la France, pour quelque cause que ce puisse
être. »
■—- Il parait presque certain , d’après les bruits qui cou-
rent que M. Alava, qui est attendu ici sous peu de jours,
doit rester ambassadeur à Paris, et que l’ambassadeur ac-
tuel , M. le duc de Prias, se rendra à Londres. Cependant
le général-Alava doit faire un voyage de quelques jours à
Londres avec une mission spéciale de son gouvernement.
On écrit d’Alger, le 2 décembre :
La tranquillité dont nous jouissions aux environs d’Al-
ger, vient d’être brusquement tronblée.
Depuis quelque temps, les petites tribus qui habitent la
plaine de Staoueli étaient exposées aux attaques d’Arabes
voleurs qui venaient, par le bord de la mer, piller les
Douars et enlever les troupeaux jusqu’à uneportée de fusil
de Delhi Ibrahim. Vers le commencement de la semaine
passée, des cavaliers peu nombreux avaient pris une quin-
zaine de bœufs aux Louavois de la plaine de Staoueli;
dans ces rapides excursions, il y avait toujours des coups
de fusil d’échangés et souvent des tètes de coupées. L’au-
torité militaire d’Alger a voulu enfin mettre un terme à
ces brigandages et une exépédit.ion fut résolue.
Contre l’ordinaire de ces sortes d’opérations, le plus
grand secret fut gardé, et rien ne transpira, des projets
île nos chefs. Dans la nuit du 28 au 29 novembre, à 11
heures , l’aga Marey partit de Maalma à la tête de tous les
spahis réguliers, de 500 hommes du 10° régiment léger
et de quelques Zouaves et chasseurs d’Afrique.
A 4 heures du matin, les troupes arrivèrent sur le ter-
ritoire des Cheybey, situé près d’El Coléah, de l’autre côté
du Mazafian. La tribu fut cernée instantanément et tout
ce que les Douars contenaient fut enlevé comme pour pay er
tout ce qu’ils avaient pillé dans la plaine de Staoneli. Un
seul coup de fusil a été tiré dans cette expédition, dont le
succès a été' complet, grâce au silence que l’aga avait
gardé. Le soir du 29, les troupes étaient de retour à
Maalma avec leur butin.
Mais les Arabes, espérant trouver les environs de Doueira
et de Baba-Hassan sans aucune protection, voulurent se
venger de l’attaque faite contre eux à Chey-Bey et vinrent,
dans la journée du 30 novembre , en assez grand nombre
dans l’intention d’user de représailles en pillant les tribus
amies campées tout autour. Pendant qu’ils étaient occupés
à rassembler les troupeaux volés, M. de Sercy, capitaine
des chasseurs d’Afrique, de service à Doueira, prévenu de
cette excursion , fit monter son escadron à cheval et ar-
riva à l’improviste sur les Arabes qui ne s’attendaient guè-
res à cette rencontre.
Chargés vigoureusement à l’arme blanche, ils n’oppo-
LE PRECURSEUR.
sèrent pas une longue résistance et prirent le parti de la
fuite.
Une douzaine d’entr’eux sont restés morts sur la place
et les autres n’ont dû leur salut qu’à la nature d'un terrain
extrêmement accidenté , ce qui leur a permis d’échapper
aux poursuites des chasseurs. Un chasseur a été tué, un
autre blessé, et M. de Sercy a eu son cheval tué sous lui.
Ce sont encore les Hadjoutes qui sont venus nous atta-
quer, lorsqu’on croyait généralement qu’ils ne recher-
chaient plus que la paix.
Le bateau à vapeur le Vautour, arrivé dans la nuit du
30 novembre au 1er décembre, a passé par Oran.
Les nouvelles d’Oran annoncent le départ de l’expédi-
tion. L’avant-garde s’est mise en route, le 25 novembre ,
sous le commandement du général Pérégaux et la 3° divi-
sion sous celui du général d’Arlanges qui commandait à
Oran.
Le maréchal Clauzelet le duc d’Orléans ont quitté Oran
le 26 au matin et se sont dirigés vers le camp des Figuiers
avec le reste des troupes.
Abdel-Kadcr, qui se trouvait, le 24 et le 25, seulement
à deux lieues de nos avant-postes, s’est retiré avec son ar-
mée et est retourné à Mascara pour hâter ses préparatifs
de défense. Il parait que son projet est de nous attendre
derrière le Sig, pour commencer les hostilités dans un ter-
rain accidenté et par conséquent défavorable à nos régi-
mens.
Les bagages de notre armée seront en grande partie
transportés à dos de chameaux et de mulets, moins em-
barrassant que des prolonges dans un pays de montagnes.
On a adapté sur le dos des chameaux un système de bât
qui permet d’y placer commodément de deux à quatre
malades ou blessés. Le nombre des chameaux s’élève à
800 , et celui des mulets à 500. Ce sont les Iinelas et les
Douairs qui ont fourni les 800 chameaux bon gré ou mal
gré. Il circule à ce sujet une version qui dit que le bey
îbrabim a été disgrâcié par le maréchal Clausel à son ar-
rivée à Oran, parce qu’au lieu de 800 chameaux qui
avaient été promis, il n’en avait trouvé que 300. Le ma-
I réchal, ayant appris que les Jmelas et les Douairs ne vou-
I laient pas en fournir davantage, aurait dirigé une petite
expédition contre eux, à la suite de laquelle le nombre
des animaux a été complété ; mais les deux tribus, irritées
de cette attaque ont, dit-on, passé du côté d’Abdel-Kader.
Ce bruit a quelque consistance.
Des compagnies de marins occupent les postes situés
entre Oran et le camp de Figuiers. Ces compagnies, au
nombre de 1,200 hommes, ont été tirées de la gabarre la
Caravane, du brick la Loirette, et des vaisseaux de ligne
le Scipion et la Ville de Marseille. Des officiers comman-
dent chaque détachement sans obéir à aucun officier
supérieur qui réunirait toutes les campagnies sous ses
ordres.
On porte le nombre des troupes formant l’expédition, à
13,000 hommes, sans comprendre les marins: l’artillerie
est composée de 26 pièces.
Le chef d’escadron Joseph, commandant les Turcs à
Bonne, est parti pour Oran, sur la demande particulière
du duc d’Orléans. Il est arrivé à Alger le 27 et en est parti
le 20.
COUR DES PAIRS. — Audience du 14 Décembre.
La séance est ouverte à une heure.
M. Caussidière demande au nom de ses camarades que
le Moniteur leur soit communiqué dans leur prison, pour
qu’ils puissent être au courant des débats. — Accordé.
On procède ensuite à l’audition des témoins concernant
le fait d’assassinat imputé à Caussidière. Plusieurs de ces
témoins ne reconnaissent pas Caussidière pour l’assassin.
(La séance continuait au départ du courrier.)
AFFAIRES D’ESPAGNE.
Nous avons reçu, par voie extraordinaire, des nouvel-
les de Madrid du 6. L’ordre le plus parfait régnait dans
la capitale, et la majorité des Chambres continuait à se
montrer dévouée entièrement au système de gouverne-
ment proclamé et suivi par M. Mendizabal.
La Reine régente a assisté avec sa fille, dans la nuit du
5, à une fête patriotique donnée au théâtre, et dont le
produit était destinée aux frais d’équipement des 100,000
hommes. S. M. a été accueillie, à son entrée et à sa sortie,
par les témoignages du plus grand enthuosiasme et au mi-
lieu des airs patriotiques joués par les musiques de la
garde nationale.
La levée et la réunion des jeunes soldats se faisaient
toujours avec activité.
BRUXELLES , le 17 décembre.
Hier, un Te Deum solennel a été chanté à Sl-Gudule,
pour célébrer l’anniversaire du Roi.
S. M. la Reine, suivie de ses dames d’honneur, est ar-
rivée à midi, et a été reçue à la porte de l’église par M. l’ar-
chev êque de Malines, qui après l’avoir complimentée, l’à
précédée suivi de tout son clergé, dans le cœur ou un
prie-Dieu placé sous un dais , était disposé pour S. M.
Les ministres, les membres du corps diplomatique, les
membres des deux Chambres, la cour de cassation, la
cour des comptes, la cour d’appel, les tribunaux , toutes
les autorités civiles et militaires, l’état-major de la garde
civique, les élèves de l’école vétérinaire, etc., etc., ont
assisté à cette cérémonie.
ANVERS , le 17 décembre.
On lit dans le Courrier de Londres. :
« Nous n’avons jamais trouvé rien d’aussi curieux dans
h les journaux belges que la nouvelle qu’ils apportent au-
« jourd’hui que les armateurs d’Anvers vont commencer
« l’exportation de houilles belges et espèrent pouvoir ri-
« valiscr avec la Grande-Bretagno, en fournissant des
« charbons à la France et à l’Allemagne. »
Nous ne comprenone pas le motif qui donne lieu à cette
note et nous espérons que MM. les armateurs de notre
port, s’empresseront de satisfaire à la curiosité Britan-
nique en donnant suite à leurs expéditions.
— On a retiré ce matin du Canal des Brasseurs un ca-
nonnier qu’on suppose y être tombé hier soir dans un état
d’ivresse.
Les incertitudes ont cessé sur le but des arméniens do
Charles-Albert ; des explications ont été demandées, et il
parait qu’il ne s’agissait que d’une mes are de police pour
comprimer les troubles de Sardaigne, et que l’escadre ne
quitterait pas ces parages. Le roi Charles-Albert a fait fer-
mement protester qu’il ne s’agissait ni de don Carlos, ni
de don Miguel, qu’il ne pouvait empêcher que les intérêts
privés ne secondassent les prétendans par les envois d’ar-
mes et d’argent, mais que, quanta son gouvernement,
jamais il n’engagerait le pavillon sarde dans une expédi-
tion qui pourrait le compromettre directement ou indirec-
tement avec les gouvernemens de France et d’Angleterre.
— La chambre des représentants ayant clos , dans sa
séance du 15 , la discussion générale de la loi sur la pé-
réquation cadastrale , l’ordre du jour a appelé la discus-
sion des articles , les deux premiers ont été adoptés.
La discussion continuera demain.
On écrit de Wiesbadeh, 11 décembre. — Nos députés
des états viennent d’être convoqués en toute hâte, ils sont
réunis en notre ville depuis dimanche dernier. Cette con-
vocation a été tout à fait inattendue. L’opinion générale
est qu’il faut l’attribuer à l’accession très rapprochée de
notre duché au système des douanes de Prusse; jusqu’à
présent il n’a rien encore été publié.
.. B i .n'ii.^iii»»—»——
GRAND CONCERT
Vocal et instrumental, donné par le jeune Vieuxtemps et
M. Feuillet-Dumus.
1” PARTIE :
10 Ouverture d’OBERON, de Weber ;
2° Air chanté par Mn° Droeard ;
3° Concerto pour violon, composé et excuté par H. Vieüx-
temps ;
4° Solo de harpe, exécuté par Mmo Feuillet-Dures ;
5" Solo de flûte, exécuté par Mr. Demeür.
2™ PARTIE :
1° Ouverture d’EGMONT , de Beethoven;
2° Fantasie pour le violon, exécutée par H. Vieuxtemps ;
3° Fantasie pour la harpe, exécutée par Mœo FeitluetDumus-
4° Romances, chantées par M1'0 Droeanb;
5° Variation de Mayseder, exécuté par H. Vieextempt ;
6” Variations pour la harpe, exécutées par Mn,e FeuileetDumus.
THEATRE ROYAL D’ANVERS.
AUJOURD’HUI JEUDI 17 DÉCEMBRE, RELACHE.
DEMAIN VENDREDI,
L’Homme Gris, comédie en 5 actes; les Voitures Versées,
opéra comique en 2 actes.
COMMERCE.
MARCHÉ DU HAVRE. — MARCHANDISES.
Les transactions de cette semaine n’offrent rien de saillant. — Quoi-
qu’il se soit fait moins d’affaires que pendant la semaine précédente ,
la position du marché est restée la même.
Quelques arrivages des Etats-Unis et du Nord ont eu lieu. — Les
vents , tournés à l’Est depuis, pourraient arrêter les renforts, et les
gelées menacent de nous priver de moyens de transport par la Seine.
COTON. Nous avons reçu :
1191 B. de New-Yorli, Francis-Depau.
1001 B. de Charleston, par Augusta.
1823 B, de New-Orleans, par Rubicon,
4675 B. en tout.
— Les ventes, pendant la semaine, s’élèvent à 5840 balles, comme"
suit :
1269 balles Louisiane, très-ordin. à bonne
marchandises..........., ... de f. 180 ii 175
458 — Géorgie C. S. et Florides , bon
ordinaire à courant......... 127 50 à 144 50
2356 — Géorgie nouveau, petit courant J
à bon courant............... 142 50 à 149
20 — Virginie, petit courant à cou-
rant »................................. à 151
209 — Mobile, ordinaire à bon ord. 112 50 à 122
1055 — Tenessé,très bas à bon ord. 90 à 119
207 — Fernambourg , bon ordinaire à
bonne et belle marchandise. 150 à 177 50
78 — Bahia, ordinaire ....... à 135
2 [,3 — Haïti, tels quels.............. à 135
Notre marché est toujours privé de cafés fins , colorés, et le manque ^
d’assortiment restreint les transactions. ( (
— Il s’est placé, à l’acquitté, 51 quarts Guadeloupe à fr. 1 52 lj.2
— Nous n’avons reçu, pour tous renforts, qu’un petit lot de 20 sacs ' '
venus d’Ostende.
— 600 Sacs Haïti, plus ou moins avariés, provenant du navire
Indépendant, seront vendus demain, lundi, en vente publique.
Sucres. Nous n’avons point de variations à signaler dans le cours
de cette douceur. — La position de l’article reste la même. — Il s’est
traité, dans le courant de la semaine, environ 500 barriques sucre
brut des colonies , sur la base de 64 fr. pour bonne 4° franche.
— Les sucres ordinaires, toujours demandés, se font sur la basecq
de 64-50. _ y
— Aucun renfort n’est venu cette semaine des colonies ; mais trois
navires, que l’on estime ensemble à 900 barriques, sont attendus.
— L’approvisonnement en sucre brut des Antilles est de 12,0q0 bar- 9
riques. <■ S
— Nous avons reçu de Dunkerque 59 barriques et 207 sacs sucre « j
indigène.
RIZ. — Une partie de 50 tierçons de Caroline . provenant du na-
vire Sully, en qualité bon marchand , s’est traitée à f. 32* |