Full text |
sur la recherche du vraisemblable. C’est à cette étude
que certains philologues se sont adonnés avec une
conscience dont tous les rationalistes doivent leur
savoir gré. Oh, je n'ignore pas que les déductions
qu’ils tirent des faits sont peu propres à servir la
cause de la religion, mais si la morale y trouve son
profit, peu nous importe. D’ailleurs, nous savons
aujourd’hui que la morale naît des rapports forcés
des individus ; la fixation des droits de tous implique
les devoirs de chacun.
De là la nécessité d’une règle sociale tout-à-fait
étrangère aux mystères des églises, indépendante des
dogmes et des autorités sacerdotales. Lorsque le
prêtre était juge et ministre, pasteur et bourreau, son
omnipotence s'expliquait par le savoir qu’il détenait ;
mais depuis que, les choses ayant changé de face,
chacun peut accepter ou rejeter les croyances qui lui
sont soumises, 1 Etat a contracté une obligation à
laquelle il lui serait criminel de se soustraire.
Cette obligation, c’est celle de distribuer à tous un
savoir acceptable, sans crainte de s’entendre repro-
cher un jour, par ceux-là mêmes qu’il a instruits,
une perle.de temps irréparable. Qui de nous aujour-
d’hui ne regrette pas d’avoir passé trois ou quatre
ans de son enfance à faire pénétrer dans son cerveau
naïf les contes de la Genèse, bons à être connus,
mais seulement à l’âge ou l'on est à même de com-
prendre le lent travail de l’humanité. L’enfant, lui,
ne sait pas que les peuples primitifs divinisaient tous
les phénomènes physiques qu’ils n’avaient pas encore
étudiés et que les juifs, plus ignorants encore que
tous les autres, étaient susceptibles de commettre de
plus grossières erreurs.
Il ne peut se rendre un compte bien exact du sur-
naturel fourmillant dans les vieilles écritures non
plus que des affinités régnant entre les diverses reli-
gions païennes ou monothéistes. C’est pourquoi, il
appartenait au gouvernement républicain de ne plus
laisser subsister les équivoques fâcheuses auxquels
donnent lieu les récits fantastiques de l’Histoire dite
Sainte. Après MM. Bert et Compayré, mettant la
morale à la portée des petits élèves, voici M. Louis
Ménard, coordonnant les laits bibliques de façon à
les présenter sous leur aspect véritable, c’est-à-dire
comme autant de fables poétiques assimilables aux
légendes grecques, puniques et latines, filles comme
ces dernières de la chaude imagination d’hommes à
peine dégrossis.
Ce sera, du reste, l’honneur de notre époque que
d’avoir su combiner les événements passés pour re-
constituer la véritable histoire. Ce travail était rendu
nécessaire pour empêcher nos descendants d’errer
dans les obscurités du Moyen-Age comme nous
avons, nous-mêmes erré dans le dédale de la haute
antiquité jusqu’au jour où les Volney, les Champol-
lion et les Renan ont su faire parler les ruines, onl
déchiffré les hiéroglyphes et mis en lumière des textes
jusqu’alors mal interprétés. L’accueil que le monde
clérical vient de faire à l’ouvrage deM. Louis Ménard
révèle assez le trouble qu’il va jeter parmi les défen-
seurs de la Genèse officielle. Comme un caillou tom-
bant au milieu d’une mare, il va soulever autan i
d’émoi qu'en soulevèrent les fameux manuels. Mais
le but n'en sera pas moins atteint et l’enfance d’au-
jourd’hui, jeunesse de demain, apprendra le roman
d’Adam et Eve au même titre que celui de Prométhée,
de Deucalion et de Pyrrha, les aventures de Tobie,
d’Esther comme celle d’Hellene et d’Hercule. Ce sera
plus instructif et infiniment plus coloré.
De toute cette série de juges et de Rois Àmalécites,
Moabites, Madranites, etc., M. Ménard ne s’occupe
qu’incidentellement, laissant leur nomenclature en-
nuyeuse aux partisans de l’érudition stérile. Mais ce
sur quoi il insiste, c’est sur les monuments attestant
les progrès de l’art, sur les agglomérations faisant
naître le commerce, en un mot sur tout ce qui est
réellement humain. Un M. Daniel, abbé do son état,
a bien voulu, dans l’Univers, consacrer un article
au livre de M. Ménard. Le digne ecclésiastique
aiguise toutes les pointes de l’ironie contre l’ouvrage
que le ministre va hientAt mettre entre les mains des
en fan s des Ecoles de l’Etat.
L’abbé n’ose pas renua * eler la <* Mane thecel-
pliarès •> de son homonyme à l’égard de M. Jules
Ferry, mais il s’esclaffe en pensant que Mercure et
Junon occuperont désormais la même place que Loti;
et Jonas. Riez fort. Monsieur l’Abbé. Ainsi devaient
rire les derniers prêtres du paganisme lorsque l’ôvan-
gile sucéda aux livres Sybillins, ce qui n’a pas ein-
pêché l’Evangile de rayonner sur le monde assoiffé
d’une paix que le culte chrétien ne lui a malheureu-
sement pas donné bien au contraire.
Riez fort, car votre soutane ne vous gène pas dans
les entournures. Mais sachez que noi s nous estimons
fort heureux devant les proportions de notre hiatus
ne témoignant qu’une chose : l’impuissance du
catholicisme a enrayer l’avènement de la vérité.
Que vous riez ou que vous lanciez l’anathème, c’est
tout comme. Votre religion, devenue une affaire de
mode pour ses derniers soutiens qui la suivent avec
plus d’ostentation,que de sentiment, ne saurait ré-
sister au courant qui l’emporté vers l’oubli. Pareille
à nos lampes presque vides, elle pourra jeter encore
quelques éclats désordonnés ; mais sa lumière agoni-
sante ne saurait éclairer plus longtemps la société
française. Notre conversion ne sera pas due comme
celle du monstrueux Constantin aux effets d’un mé-
téore, mais une autre clarté nous aura préparés au
changement dont le vingtième siècle recueillira les
fruits. Cette clarté qui n’est pas votre Syllabus, ce
Labarüm c’est la Déclaration des Droits de
l'Homme.
Hier a été ouverte, au Palais des Champs-Elysées,
l’Exposition nationale des œuvres les plus remarqua-
bles des .artistes français et étrangers exécutées de-
puis le 1er mai 1878. Cette Exposition, depuis long-
temps annoncée et attendue, ne pouvait manquer
d’attirér vivement l’attention publique. Aussi, quel-
que libéralité qu’ait montrée la direction des beaux-
arts dans la distribution des invitations, ses prévi-
sions ont été largement dépassées, et les tourniquets,
conservés comme moyen de contrôle, ont accusé un
chiffre de visiteurs bien supérieur au nombre de car-
tes; il n’est pas entré, en effet, moins de 14,000 per-
sonnes hier au Palais.
Tout d’abord, il convient de constater que l’impres-
sion générale a été excellente. Le Garde-Meuble
avait mis à la disposition des organisateurs du Salon
son mobilier, et les plus belles tapisseries que les
Gobelins et Beauvais aient produites aux seizième et
dix-septième siècles, chefs-d’œuvre tout-à-fait incon-
nus de la masse du public et qui n’avaient guère servi
depuis les fêtes données sous l’empire au Palais des
Tuileries.
De grands vases de Sèvres, choisis parmi les plus
fins spécimens de la manufacture nationale,. ornent
chaque palier de l’escalier qui conduit aux salles de
peinture, et complètent cette somptueuse décoration.
Le nombre des ouvrages que pouvaient admettre
les jurys était de 800 pour les tableaux ; il n’en a
été reçu que 707; ces 707 toiles ont été envoyées par
372 peintres.
Les 297 œuvres de sculpture exposées ont été en-
voyées par 154 artistes.
BELGIQUE.
Bruxelles, 16 septembre.
La Reine arrivera à Bruxelles, demain lundi, à 6
heures 25 du soir.
Le Roi et la Reine partiront mercredi prochain pour
Ciergnon.
On télégraphie de Marseille, 15 septembre,que S.A.R.
le comtede Flandre est arrivé hier matin en cette ville,
où il est descendu à l’hôtel de Noailles. accompagné de
son aide de camp, le général Burnell.
Le comte de Flandre et son aide de camp sont partis
à 5 heures pour Alger, par un paquebot des message-
ries Morris.
Quatre importantes arrestations ont été opérées
avant-hier par la police de sûreté. Deux Français et
deux femmes, dont l’une d’origine française et l’autre
belge, fortement soupçonnés a’ètre les auteurs du vol
commis récemment au préjudice de Mmo la marquise de
W..., habitant Boulevard du Régent, sont tombés
entre les mains de l’autorité. Quelques-uns des objets
volés ont été trouvés en la possession de ces filous. Cet
aimable quatuor a été féeroué à la prison des Petits-
Carmes. à la. disposition du parquet. Il a été longuement
interrogé hier.
Un violent orage s’est abattu hier, vers 4 heures de
relevée, sur Bruxelles. En un clin d’œil, les rues ont été
transformées en véritables rivières. Les éclairs et les
coups de tonnerre faisaient rage et se succédaient avec
une rapidité inouie. Beaucoup de caves ont été inondées
et envahies par les eaux.
L’orage a fait également des siennes dans les envi-
rons de la capitale. La foudre est tombée, vers 3 heures
et demie, à Ruysbroeck, sur un troupeau de moutons
et en a tué trois ou quatre, en blessant un plus grand
nombre.
Pendant l’orage la foudre est tombée chez M. Fran-
çois Jaspar, menuisier, 343, rue Haute. L’incendie
occasionne par le fluide électrique a été promptement
éteint par les pompiers. Les dégâts sont évalués à un
millier de francs.
La foudre est tombée également sur la propriété de
M. F. Molitor, rue des Renards, 15, où elle a renversé
une cheminée, et chez J. Geerts, serrurrier, rue Yésale.
Là, le fluide a traversé l’atelier, puis est sorti par la
fenêtre en brisant trois carreaux.
La gare du Midi a également souffert de l’orage. Le
buffet et un magasin ont été inondés.
En outre, -- histoire de se distraire. — la foudre s’est
amusée à renverser Un vélocipédiste à l’avenue de Diane,
au Bois de la Cambre ; puis elle a rendu visite à un
tanneur de la rue Lauters, à une cuisinière de la rue
Lens, au n° 35 de la rue des Champs-Elysées et à un
tanneur habitant Vleurgat.
Les deux lauréats qui ont obtenu le second prix au
grand concours de composition musicale (prix de Rome)
ont tiré au sort, avant-hier, pour savoir dans quel ordre
leur cantates seraient exécutées.
M. Herckers, de Gand, a tiré le n° 1. C’est donc son
œuvre que l’on entendra la première, à la séanffe publi-
que de l’Académie des lettres et des beaux-arts, qui
aura lieu à la fin d’octobre.
La cantate de M. Soubre sera exécutée l’année pro-
chaine, à la même époque.
Les électeurs pour le tribunal de commerce de Bru-
xelles avaient, hier, à procéder au renouvellement
partiel de ce tribunal pour ce qui concerne six juges
effectifs en remplacement des titulaires dont le mandat
expire le 15 octobre piochafn (MM. Becquet, Daems,
Gortelboche, Laneau, Stevens ef Van Sulper, membres
sortants.)
Le nombre-des électeurs qui ont pris part au vote
était encore moindre qu’il ne l’avait été la veille. Il n’a
été que de 127, cette fois. Les votes valables ont été de
124 ; majorité absolue, 63. .
Les six candidats de l’Union syndicale ont été réélus
à l’unanimité, ou à peu près. .
En conséquence, ont été proclamés juges effectifs :
MM. Jules Bayet, fabricant, à Cureghem ; Em. Carpen-
tier, fabricant, à Cureghem ; Ed. Didier, ancien négo-
ciant, à St-Gilles ; J. Docq, entrepreneur, à Bruxelles ;
V. Lepage, négociant, id. ; W. Van Goethem, construc-
teur, îd.
Lundi prochain aura lieu l’élection des six juges sup-
léants.
Un drame mystérieux paraît s’ètre passé la nuit der-
nière. rue du Pélican, 3, à Bruxelles. Le parquet a été
appelé en toute hâte, au milieu de la nuit, à l’hôpital
St-Pierre, pour y recevoir les déclarations d’un jeune
oüvrier mortellement blessé d’un coup à la poitrine et
qui venait d’étre admis d’urgence à cet hôpital.
Le blessé était* affirmait-on, à toute extrémité. Il put
cependant raconter aux magistrats qui l’interrogèrent
de quelle façon il avait reçu la blessure grave qui met
ses jours en Manger, et qui.’d’après lui, serait le résultat
d’un accident dû à l’imprudence.
Ce jeune homme, ouvrier débardeur, nommé Joseph
Verbbet, âgé’de vingt ans, demeurait en chambre, rue
du Pélican, 3, avec une fille de son âge, Elisa Debast,de
mœurs plus que légères. S’il faut l’en croire, ce serait
le soir en soupant dans sa chambre, en compagnie de
sa maîtresse, qu’il serait tombé accidentellement sur le
couteau que celle-ci tenait à la main, pour couper du
pain probablement, car il ne peut se rendre un compte
exact du malheur qui est arrivé, ajoutè-t-il.
Quant la fille Debast, aussitôt interrogée, et provisoi-
rement arrêtée, elle expliqua le prétendu accident, à
peu près de lamêmemanière,avec de légères variantes.
Ce serait, dit-elle, eu se balançant sur sa chaise que
Joseph Verbbet son amant, serait tombé d’une façon si
malheureuse, qu’il se serait en quelque sorte enferré,
alors qu’elle tenait un couteau à la main en apprêtant
le souper.
Vainement a-t-on fait observer au blessé et à sa maî-
tresse combien la version — sur laquelle ils semble-
raient s’être mis d’accord pour uissimuler la vérité —
était inadmissible, l’un et l’autre n’en ont pas moins
persisté dans leurs dires, en soutenant qu’il ne s’était
passé aucune scène de violence entre eux, lorsque l’ac-
cident s’est, produit.
L'information continue minutieusement et l’affaire
en est là.
iVNVELRS, le Septembre.
Obsèques de Henri Conscience.
Translation de la dépouille mortelle, à,
Bruxelles.
Différentes sociétés de musique ont assisté au cor-
tège funèbre qui conduit le corps du regretté Con-
science à la station du Nord.
Les musiques des carabiniers, des chasseurs-éclai-
reurs et celle du corps des pompiers en faisaient
partie.
Les bourgmestres des communes où passe le train
qui transporte la dépouille mortelle à Anvers lui
rendent les derniers honneurs.
Le corps des pompiers de Bruxelles s’est joint au
cortège à l’ancienne porte de Namur.
Le ministre de l’intérieur, M. Rolin-Jaequemyns,
s’est rendu à Anvers pour assister aux funérailles de
Conscience.
A Anvers, avant l’arrivée.
Dès ce matin on s’occupe de donner à la ville sur
le parcours du cortège, 1 aspect le plus soigné. La
place de la gare, l’avenue Ife Keyser, la place Te-
niers, les grandes Avenues depuis" le Théâtre flamand
jusqu’au Palais de Justice, sont arrosées avec un soin
exceptionnel, la tenue de toute cette grande et belle
voierie respire la fraîcheur 4 le recueillement. De
nombreuses maisons ont pavoisé en berne. Le long
de tout l’itinéraire que nous venons d’indiquer les
réverbères, les lustres des boulevards ont été recou-
verts de housses en crêpe par les soins de l’adminis-
tration communale. De nombreuses sociétés sont
arrivées à Anvers, les rues sont sillonnées par les
porte-drapeau et cartels. Toutes leurs insignes sont
recouvertes de crêpes en signe de deuil.
Vers 1, heure de l’après-midi, heure de notre mise
sous presse, la foule se porte en masse à la gare.
C’est à qui se procurera le point de vue le plus Beau
pour le moment où s’ébranlera le cortège.
La Statue de Conscience.
La statue de Conscience, récemment érigée par
notre édilité, est recouverte d’un crêpe noir. Au pied
du monument est déposée une couronne entourée
d’un crêpe.
Le Hollandsche Club de cette ville, qui s’était fait
représenter aux funérailles du regretté Conscience
à Bruxelles par un de ses membres, M. M. B. Weze-
laar, a rendu ce matin un nouveau témoignage du
respect et de la sympathie que nos amis du Nord
re sentent pour l’illustre écrivain flamand.
Vers 11 heures, une députation de sept membres du
Club s’est rendue à la statue de Conscience et y
a déposé une couronne d’immortelles ornée des
couleurs nationales hollandaises couvertes de crêpe.
Sur la couronne se trouvent ces mots : Hollandsche
Club, Antwerpen.
La foule qui en ce moment sortait de l’église s’est
unie à-cette manifestation en se découvrant devant la
statue. :
Listes électorales pour 1884. — Le Collège
des Bourgmestre et Echevins, en vertu de la circu-
laire du ministre de l’intérieur du 11 septembre 1883,
informe les citoyens aspirant à l’électorat dans les
conditions de la loi de réforme électorale du 24 août
1883, qu,’à défaut d’un certificat de fréquentation sco-
laire il suffît pour être admis à l’examen électoral de
présenter à l’administraflon communale, avant le 15
octobre, la déclaration dont voici le texte :
Le soussigné (nom, prénom, domicile), né à . .
. . . . , le................... ayant terminé ses
études avant le 26 août 1883, déclare ne pouvoir ad-
ministrer la preuve des années d’études exigées par
la loi du 24 août 1883, comme condition d’admissibi-
lité à l’examen prévu par la dite loi, par le motif
que . '...........................................
Il demande, en conséquence, à être autorisé à se
présenter à l’examen qui aura lieu du 25 octobre au
1er novembre prochain.
(Signature.)
Vu pour légalisation de la signature ci-dessus :
Le Bourgmestre,
L’administration communale se bornera dès lors à
rejeter les demandes d’admission à l’examen qui ne
seraient pas accompagnées de la déclaration ci-des-
sus qui admet l’intéressé à profiter du bénéfice de
l’article 39.
Exposition internationale de 1885. — Le
comité provisoire de l’exposition nous prie d’informer
le public qu’il lui est impossible de repondre pour le
moment aux demandes et aux communications qui
lui sont adressées. Bonne note en est prise et il sera
répondu dès que le comitérdéfinitif sera formé et qu’il
pourra s’occuper efficacement de ces communica-
tions. Le projet est en bonne voie et tout semble en
faire présager la bonne et parfaite réussite.
Institut supérieur de commerce d’Anvers.
— Par arrêté ministériel du 14 septembre 1883, sont
nommés du jury chargé d’examiner les récipiendaires
qui se présenteront, en 1883, pour être admis à l’in-
stitut supérieur de commerce d’Anvers :
MM. Grandgaignage, directehr'de l’institut;
L. Lecointe et G. Rochet, professeurs à l’Athé-
née royal d’Anvers;
Ch. Angenot, W. Kufal et L. Vanden Hende,
professeurs à l’institut.
Brouillard. — Sous ce titre nous avons men-
tionné hier l’échouemeht à Nieuwesluis (Wieringen),
de deux steamers non nommés. C’étaient les steamers
anglais Clan Munroe et Crasbrook. Relevés à ma-
rée haute sans assistance, ils sont arrivés depuis à
Anvers.
Voici des extraits des télégrammes reçus de Fles-
singue au bureau du Pilotage, à Anvers :
“ Le 15 septembre 1883.— Entré steamer Clau-
munroë, venant de Bombay.
» Pas malade à bord. Ni maladie, ni décès pen-
dant la traversée. »
Le bâtiment sera soumis, au Doel, à une quaran-
taine de 3 jours.
“Le 16septembre 1883. — Entré steamer Benisaf,
venant de Ergasteria.
» Pas malade à bord. Ni maladie, ni décès pen-
dant la traversée. »
Le bâtiment sera soumis au Doel, à une quaran-
taine de ljour.
Navigation. — Le steamer belge Pieter De
Coninck, capt. Falk, appartenant à la White Cross
Line, vient d'arriver d’Anvers à Boston le 15 sep-
tembre.
Les artistes belges à l’étranger.—Le Figaro
consacre un long article au célèbre peintre tournai-
sien Louis Gallait.
Par une fortune assez rare, dit ce journal, cet
artiste est entré vivant dans la postérité. - Nommé
grand’eroix de l’ordre de Léopold, acclamé à la der-
nière exposition de Vienne, il vient de recevoir de
toùs les hommages le plus précieux, celui de ses con-
citoyens.
« Il faut dire que certaines circonstances rendaient
cette fête particulièrement touchante. Il y a cin-
quante ans, jour pour jour, Louis Gallait obtenait sa
première medaille d’or.
» A cette époque, la jeunesse tournaisienne avait
spontanément fêté le jeune artiste. On était allé au-
devant lui aux portes de la ville et on l’avait ramené
chez sa mère.
» La pauvre femme, qui demeurait alors dans une
modeste maison de la rue aiix. Rats, avait eu cette
émotion de voir les habitants'de'Tournai dresser un
arc de triomphe devant sa demeure, puis elle avait
entendu des acclamations dffns le lointain, et enfin
elle avait aperçu son enfant qu’une foule enthousiaste
ramenait au logis.
•• Après quoi, une souscription avait été ouverte
pour acheter le tableau et l’offrir à la cathédrale, où
on le voit encore aujourd’hui.
« Cinquante ans se sont écoulés. Pendant ce demi-
siècle,le nom de Gallait a retentià Londres, à Berlin,
à Pétersbourg, à Rome..., en Amérique.
» Cette fois, ce n’est plus le jeune artiste que l’on
ramène au foyer paternel, c’est le peintre de génie
qui rentre dans sa ville natale, c’est le grand-père
vénéré qui revient avec ses enfants et petits-enfants
au milieu de ses concitoyens.
’> Sa mère n’est plus là, mais le modeste logis où
elle a vécu est' décoré et illuminé comme si elle y vi-
vait encore.
’> La petite rueoù elle demeurait a changé de nom,
elle s’appelle maintenant la rue Gallait, mais elle est
pavoisée comme autrefois, et la même foule sta-
tionne aux alentours. ■*
Le Figaro rappelle ensuite le sentiment, de la
Nouvelle presse libre de Vienne sur le magnifique
tableau de la Peste, qui a été .l’occasion de la fête.
Voici comment la feuille autrichienne résumait son
impression :
“ Ce qui fait surtout un chef-d’œuvre de cette créa-
tion. c’est l’entente parfaite ile.la composition, du dessin
et du coloris. C’est pourquoi qe tableau impressionné
non commeunesimple peinture, mais comme une appa-
rition d’une vérité si grande què nous restons saisis,
touchés, frappés d’admiration.
» Celui qui, il y a demi-siècle, était le maître dés
peintres, l’est, encore aujourd’hui. »
Reproduisons encore le passage suivant de l’article
du journal parisien :
« Depuis l’Exposition eje 1855, M. Gallait n’a plus
voulu nous envoyer une seule de ses toiles. Or, nous
avons une habitude, c’est de ne jamais nous occuper de
ce qui ne se passe pas chez nous. Quiconque ne vient
pas à Paris n’existe point.
» Ce qui fait que parfois nous retardons d’un demi-
siècle sur les autres peuples de l’Europe. »
Dédié aux ménagères. — Dès le retour de la
froide saison, nos ménagères se mettent en garde
contre les œufs qui leur sontofferts parle commerce,
sous prétexte que ces œufs proviennent alors de l’é-
tranger ou, comme elles leaisent, sont des œufs de
caisse. Afin de les éclairer complètement à ce sujet,
nous leur dirons que l’étranger nous expédie des
œufs pendant toute l’année et que, pendant le mois
de juillet dernier, par exemple, nous en avons reçu
9,646,101 pièces, dont 4 millions de l’Italie et 4 milli-
ons l’Allemagne. Du 1er janvier au 31 juillet dernier,
nous n’en avions pas reçu moins de 79,237,327 piè-
ces, contre 78,119,338 pièces pendant l’année 1882
entière.
Ce n’est donc pas exclusivement en hiver que nous
consommons des œufs d’Italie et d’Allemagne ; ils
nous arrivent en toutes saisons, en quantités consi-
dérables.
Quant à nos beaux œufs frais', ils sont presque tous
enlevés des marchés du pays par des marchands spé
ciaux qui les expédient en" Angleterre et en Finance,
où ils s’écoulent à des prix autrement élevés que
chez nous. C’est par cent millions de pièces que notre
exportation se chiffre annuellement.
Li-Hung-Chang. — Le Temps de Paris confirme
nos doutes sur l’exacte application des renseigne-
ments de la Tribune de Mons au commandant des
forces chinoises.
Ainsi que nous le pressentions, le Li-Hung-Chang
de la feuille montoise n’est pas le Li-Hung-Chang qui
commande actuellement sur la-frontière chinoise du
Tonkin.
Le Temps fait remarquer en effet qu’en 1867-70,
l’époque à laquelle, suivant le journal belge, le
“ prince -> Li-Hung-Chang aüràit habité Bruxelles,
le Li-Hung-Chang dont il est question aujourd’hui
commandait depuis des années les forces chinoises
employées à la répression de la rébellion des Taï-
pings. Il peut y avoir eu un Chinois de distinction
dans les carabiniers belges, mais ce n’était point le
vice-roi du Pétchili.
Les chasseurs éclaireurs du pays tiennent
aujourd’hui dimanche, à Louvain, leur sixième réu-
nion annuelle. Nous ajouterons aujourd’hui que le
détachement qui participera à ces manœuvres se
compose comme suit :
Les contingents fournis par les différentes villes
sont : Anvers, 135 hommes ; Bruges, 28 ; Bruxelles,
194; Charleroi, 86; Gand-, 59; Liège,65; Louvain, 105;
Mons, 24, et Tournai, 15.
Nous avons annoncé qu’au banquet d’inauguration
du nouveau Palaisde Justice deBruxelles figureront
un grand nombre de bâtonniers, et d’avocats des bar-
reaux étrangers.
M. le ministre de la justice vient de mettre à la
disposition de M. le bâtonnier des avocats près la
Cour d’appel de Bruxelles des invitations destinées à
ces membres des barreaux étrangers pour la céré-
monie d’inauguration du Palais de Justice.
Ajoutons que les souscriptions au banquet arrivent
de toutes parts et que le nombre des convives, que
l’on croyait n’ètre que de 300, dépassera les 400.
Le gouvernement vient de donner une solution à
un conflit qui, depuis un certain temps, agitait sin-
gulièrement les esprits dans une localité suburbaine
des plus importantes de l’aglomération bruxelloise.
Un membre du Conseil communal étant décédé, sa
famille décida que ses funérailles seraient purement
civiles et qu’ellé remettrait. à. la caisse particulière
des pauvres honteux du lieu la somme de 500 francs
qu’aurait coûtée un service funèbre religieux.
Ces fonds furent envoyés au bourgmestre pour être
repartis par lui d’après les usages reçus, c’est-à-dire
qu’il en disposerait au mieux des intérêts de ces
malheureux non inscrits par l’assistance publique et
que, d'habitude, il secourait au moyen des dons cha-
ritâbles à lui confiés,
Le bureau de bienfaisance, seul mandataire légal
delà classe indigente,revendiqua les 500 francs ainsi
donnés. Ce petit capital ayant déjà été réparti sélon
les intentions de la famille du défunt, le chef de
l’autorité communale se refusa à déférer à la demande
qui lui était faite.
Le différend ayant été porté devant l’autorité
supérieure, il fut décidé par celle-ci que restitution
était due, nul autre que le bureau de bienfaisance
n’ayant qualité pour réctevoir et distribuer les
aumônes.
Or, il résulterait de cette interprétation que les
bourgmestres ne pourraient plus, à l’avenir, avoir
leur caisse particulière des pauvres et que tous les
dons généralement quelconques- devraient être remis
au bureau de bienfaisance, chaque fois qu’ils sont
spécialement destinés à secourir les indigents.
A ce compte, il faudrait donc aussi imposer la
même obligation aux sociétés particulières et à tous
ceux qui tiennent une caisse des pauvres honteux.
Toujours est-il que l’affaire parait devoir être por-
tée devant les tribunaux.
FAITS DIVERS.
Un terrible accident est arrivé hier matin à 7 h. 20
dans la gare de Mons.
Le chef-garde Hennever, qui habite Mons, a été tuê.
On nous a rapporté ce fait de deux manières :
Première version. Hennever avait sifflé poui’ donner
le signal du départ. Il se trouvait dans le fourgon de
queue du train de Flénu. Le machiniste ne l’èntendant
pas, il serait descendu de son fourgon pour aller lui
lâire signe de la main. Mais il se serait placé au milieu
de la voie, et le train de Charleroi l’aurait tamponné.
Il aurait reçu un coup à la tête et le bras aurait été dé-
taché du corps.
Seconde version. C’est en passant entre des wagons
pour rejoindre son train que Hennever aurait été pris.
11 aurait eu les jambes coupées.
D’après les renseignements que nous avons fait
prendre au moment de mettre sous presse, il résulte
que c’est en effet en passant entre les wagons d’un train
ae marchandises qui entrait en gare que Hennever a
péri : il a eu la poitrine et une épaule broyées.
Il voulait regagner son train de marchandises, qui
devait se diriger sur Flénu. C’est sur les buttoirs du
10° wagon qu’il a voulu marcher ; on n’a retrouvé son
corps qu’au 22°. Il a été trainé sur un parcours de 10
mètres, mais la mort a été instantanée.
Jean-Baptiste Hennever était âgé de 47 à 48 ans. Il
laisse une veuve et plusieurs enfants. {Tribune.)
Affreux malheur. — On écrit d’Escanaffles :
Lundi, vers midi et demi. Dutrannoy-Gomard, âgé
de 49 ans, garde-barrière sur la ligne’ de Tournai à
Renaix, attaché à la station de Celles-Escanaffles, a
été pris entre les buttoirs d’un train qui manœuvrait
et a eu la poitrine écrasée.
Le docteur Pecquereau, qui se trouvait Sur les lieux,
s’est empressé de lui donner des soins, mais le malheu-
reux a succombé après une affreuse agonie de près
d’une demi-heure,
Découverte. — On nous écrit d’Ostende. 14 septem-
bre : “ Grâce aux indications de la police (FOstende, le
parquet de Bruges est en possession de quelques bijoux
volés dans les cabines etqui ont été saisisà Lille. Parmi
les bijoux fl jurent la bague en brillants dérobée à M.
Joseph Winiawski, le 18 août dernier. »
Un terrible accident de voiture est arrivé 1# 10 de
ce mois au village de Battincourt.
Le nommé J. P. Baillieux, cultivateur, l’une des nom-
breuses victimes de l’incendie qui a éclaté dans ce vil-
lage, le 3 de ce mois, traversait le village avec une voi-
ture sur laquelle il se trouvait avec une autre personne.
M. Heinen, menuisier, à Clémency (Grand-Duché de
Luxembourg).
A quelques pas de l’église, le cheval tomba sur ses
genoux et les brancards de- la voiture furent brisés. Lè
cheval, effrayé, s’est relevé et s’est emporté. Baillieux
saute de la voiture pour mieux arrêter l’animal, mais
il tombe si malheureusement que l’une dès roues lui
passe sur le bras droit.
Heinen, voulant sans doute aussi sauter en bas du
véhicule, est pris entre les guides du cheval et trainé
pendant près de 300 mètres.
Lorsqu’on est parvenu à arrêter le cheval on put
constater que le corps du malheureux Heinen était
mutilé d’une façon horrible.il ne put proférer une seule
parole, car déjà la mort avait fait son œuvre,
La victime était marié et père de famille.
Complication. — On lit dans V Union libérale, de
Verviers :
“ Les deux Américains, arrêtés dans la nuit du 10 au
Il août, dans une ruelle de la rue de Rome, cojnmuni-
quant avec la Banque verviétoise, et véhémentement
soupçonnés de tentative de vol dans cet établissement
financier, sont toujours sous les verrous, et l’on instruit
à leur charge une affaire de vol commis à Courcelles,
Hainaut, dans le courant de septembre de l’année der-
nière, à ia Société anonyme la Glacière. Cette affaire a
exigé la comparution de plusieurs témoins de Cour-
celles devant le juge d’instruction de Verviers. et il
en est résulté que l’un des deux étrangers, nommé
Sherly, a été vu à Courcelles'-dans la journée qui a pré-
cédé le vol, et qu’il y a pris des renseignements sur
l’importance de la paye qui devait se faire le lendemain
du vol. On a retrouve dans le bureau des outils sembla-
bles à ceux qui ont été saisis sur les deux étrangers à
Verviers.
» Dans leur interrogatoire, les deux prévenus font
preuve d’un aplomb inouï, et dans toutes leiâ’S réponses
ils cherchent a égarer la justice par de faux renseigne-
ments.
» Espérons cependant que celle-ci parviendra à les
mettre en défaut, »
?: Le capitaine Hanssens. — Une dépêche de l’Agence
Reuter, publiée par les journaux anglais et reproduite
par les journaux Delges. fait mention d’uneattaquedont
a été objet le capitaine Hanssens de la part des indi-
gènes en Afrique centrale.
Un ami de M. Hanssens nous communique, dit la
Gazette, quelques détails à ce sujet : -
Le capitaine, après avoir fondé deux stations.se diri-
geait du Haut-Niarî vers Manyanga, lorsque, arrivé au
village de Nganda, où il se disposait à camper pendant
la nuit, la population s’est réunie en armes à 10 heures
du soir, lui enjoignant de déguerpir immédiatement,
avec menace de lui faire la guerre s’il restait.
Désireux d’éviter un combat qui aurait pu nuire aux
communications futures, il est parti avant i’àube, mais,
à la sortie du village, il reçut à bout portant üne volée
de coups de fusil tirés parties indigènes postés dans les
grandes herbes qui bordent un sentier. Le capitaine
Hanssens s’y est vaillamment défendu et, au bout de
trois heures de lutte, les assaillants prirent la fuite.
Le capitaine a reçu un projectile dans le pied gauche,
à hauteur du cou-de-pied ; mais il lui a suffi, pour ex-
traire la pierre meurtrière, de pratiquer une incision
au moyen d’un canif. Dix jours après, la blessure était
guérie.
A la date du 11 juillet, le capitaine Hanssens écrit
qu’il jouissait d’une parfaite santé.
A la chasse. — Mardi, un chasseur des environs de
Molières, près St-Ambroix (France), s’est trouvé tout à
coup en présence d’un énorme serpent qui se cachait
dans les ruines de l’ancien château de Montalet-les-
Alais.
La hideuse bête s’est relevée pour s’élancer sur les
chiens, mais elle a été abattue de deux coups, de fusil.
Ce serpent, sans doute échappé de quelque ménage-
rie, mesure plus de 5 mètres de longueur.
Le tirage de la loterie de Lille a eu lieu hier matin
Voici les numéros gagnant les gros lots :
Le numéro 589,984 gagne le lot de 200,000 francs.
Le lot de 100,000 francs a été gagné par le n° 2,529,897.
Les numéros 1,225,228 et 2.411,853 gagnent chacun
50.000 francs. .
Les numéros 2,705,394, 1,928,987, 2,667,442, 1,388,406
gagnent chacun 25,000 fr.
gjUn petit incident qui a égayé le palais hier matin.
M. le substitut De Hoon venait de requérir contre
une fbmihe qui avait contraint sa fille à la mendicité.
Cette femme s’est écrié naïvement “ Ocli ! monsieur,
ça n’est tout de même pas permis, savez-vous! »
Le tribunal, qui aurait pu se fâcher, s’est contenté de
rire : il était désarmé.
Enseveli vivant. — Un habitant de Bois-do-LessineS;
a été trouvé enseveli, dans un terrain dont il était pro -
priétaire et d’où l’on extrait du sable. Il était occupé à
creuser le terrain à l’aide d’une bêche, lorsqu’il a dis-
paru sous un éboulement. On ne savait ce qu’il était
devenu.
La police de Roubaix vient d’arrêter un nommé
Jean-Baptiste Poulain et Angèle Dupuis, sa maitresse;
ils ont été surpris en flagrant délit de fabrication de
fauses pièces de 1 franc belges ; un nombre considé-
rable de ces pièces a été mis en circulation avant qu’on
pût découvrir les faussaires.
g|;La foudre. — Hier, vers 4 heures de relevée, le
nommé Henri Hecq. dit - Liard -, cultivateur, a été tué
par la foudre, près du Bois des Vallées, à Anderlues.au
moment où il voulait sauter à cheval pour rentrer à sa
ferme. Le cheval n’a pas été atteint ; il èst retourné
paisiblement chez lui.
Singulière conversion. — Il y a quelques jours est
mort l’évéque anglican Colenso, dont les aventures à
Natal et dans le pays des. Zoulous sont presque
incroyables. Savant distingué, Colenso fut nommé
évéque de Natal et chargé d’evangéliser les Cafres.
Au lieu de les convertir, il se laissa convertir par
eux. Un Zoulou intelligent lui ayant fait des objections
auxquelles il ne put répondre, le digne mathématicien
se figura que le sauvage avait raison, et il abonda dans
son sens. Le résultat de cette conversation fut une série
d’écrits étonnants, dont, deux surtout causèrent un
grand scandale dans le monde orthodoxe anglican.
Dans le premier de ces voyages, Colenso se fait le
défenseur de la polygamie et soutient qu’il n’est pas bon
de rappeler aux païens convertis, lorsqu’ils Sont déjà
en possession de plusieurs femmes, qu’une seule épouse
est le maximum que tolère la loi chrétienne. D’un bout
à l’autre de l’Angleterre, on cria shocking! et cela se
conçoit.
Les prélats anglicans, une fois le premier moment de
stupeur passé, invitèrent leur étrange collègue à donner
sa démission ; celui-ci répondit que sa;conscience lui
faisait un devoir de rester à son poste. Aloys le docteur
Gray, évêque du Cap, se figurant qu’en qualité de mé-
tropolitain de l’Afrique du sud il avait une juridiction
sur l’évêque de Natal, déposa solennellement Colenso.
Sur quoi le gouvernement britannique mit aussitôt
l’embargo sur son traitement.
Mais le mathématicien, par un savantcalcul, fit appel
au comité judiciaire du conseil privé présidé par le
sceptique lord Westbury. Cette compagnie déclara que
le docteur Gray n’avait aucune qualité pour déposer le
docteur Colenso, et condamna M. Gladstone à payer à
celui-ci son traitement avec les arrérages. Comme, d’un
autre côté, l’évêque de Natal avait palpé une somme de
80.000 fr. environ, montant d’une souscription organi-
sée par ses admirateurs, sa conversion fut pour lui une
opération très fructueuse.
Toutefois, une partie du clergé et des fidèles de Natal
ayant refusé de rester en communication avec leur pas-
teur, la société biblique dut s’arranger pour envoyer
un autre chef spirituel. Le diocèse de Natal donc offrait
ceci de particulier, qu’il avait deux évêques : un ortho-
doxe et l’autre hétérodoxe, avec ce détail piquant que
l’hérétique était payé par la reine, chef reconnu de
l’église anglicane.
L’expédition polaire anglaise. — On sait qu’il n'y
avait pas que l’expédition hollandaise dans les régions
polaires, au sujet de laquelle on avait de sérieuses in-
quiétudes ; il y a l’expédition américaine dont on déses-
père toujours de voir le retour. On télégraphie de
New-York, jeudi soir, que malheureusement le Yantic,
le second navire envoyé pour porter secours aux ex-
plorateurs américains dans la baie de Ladv Franklin,
est retourné sans avoir pu remplir sa mission. On con-
serve peu d’espoir maintenant, de retrouver saine et
sauve l’expédition du lieutenant Greeley.
Le Yantic a ramené tous les hommes du steamer
Proteus qui a été trouyé le 23 juillet.
On a déjà formé le projet d’envoyer une nouvelle ex-
pédition privée pour porter assistance.
Tempête. — On télégraphie de New-York qu’un coup'
de vent d’une grande violence a sévi dans l’océan Atlan-
tique.
L'Amérique, de la Compagnie transatlantique, et le
Pavonia, qui viennent d’arriver, rapportent que leur
traversée a été excessivement pénible.
Sur la côte des Etats-Unis et surtout dans le voisinage
du cap Hatteras, le vent a été d’une extrême violence :
tous les potaux télégraphiques ont été abattus, de telle
sorte que l’on manque de nouvelles. Quatorze navires se
sont perdus près de Smithville, Caroline du Nord. Un
navire a naufragé sur l’ile Sabie, près d’Halifax, et
quatre bâteaux de pèche, avec quatorze hommes d’équi-
page, se sont perdus dans les mêmes parages.
A St-Jean-de-Terre-Neuve, on signale jusqu'à présent
cinq bateaux détruits par l’ouragan.
On mande de New-York, au Standard, que le vapéur
italien Independente, ayant à bord cent passagerrs,
s’est échoué sur la côte de Long-Island.
La situation de YIndépendente, est dangereuse.
Drame. — Dans la' soirée de dimanche, à Vienne; le
logement d’un doreur, nommé Florian Obrist, a été
le théâtre d'un épouvantable drame de famille.
Mmo Obrist et ses quatre entants, dont l’ainé avait
dix-huit et le cadet dix ans, eut été trouvés morts dans
la modeste demeure qu’ils occupent.
Ces malheureux, qui se sont empoisonnés avec du
cyanure de potassium, avaient laissé deux billets! Le
premier, écrit par l’infortunée mère de famille, dit
qu’elle s’est elle-même procuré le poison et qu’il ne faut
accuser personne de sa mort. Le second, de la main des
deux aînés de ces pauvres enfants, ne porte que cés
simples paroles : “ Nous avons vécu, souffert ensemble,
et c est avec joie que nous allons mourir. »
C’est à des revers de fortune qu’il faut attribuer,
paraît-il, cet acte de désespoir.
Incendie. — Le dernier courrier du Japon nous ap-
prend qu’un incendie a détruit en grande partie la prison
ae Miroshima. Soixante et un détenus ont été brûles vifs
et cent cinquante autres ont été plus ou moins griève-
ment blessés. Pendant la confusion générale, cent vingt
prisonniers se sonfrenfuis.
Le jury de l’Exposition d’Amsterdam a décerné la
médaille d’or, la plus haute distinction accordée à l’in-
dustrie du vêtement pour hommes, à la maison J.-N.
Colard & C° dontl'établissement se trouve à Anvers,
10 et 12, Marché au Lait. 3853
Maison Dorée. Hôtel Restnt à la carte. Dîner depuis
4fr. Plats du jour fr. 1.25. P. Bravlet, 6, rue Léopold,
Bruxelles. Chambres et appnts confortables à prix mod.
_____________________ 3801
Chronique .judiciaire.
La cour de cassation, chambre des vacations, vient
de prononcer la nullité d’un arrêt de la cour militaire,
dans l’espèce suivante :
Le soldat volontaire G..., ayant fini son terme d’en-
gagement, mais ayant attendu vainement pendant trois
mois, depuis l’expiration de ce terme, renvoi de son
congé définitif par le département de la guerre, perdit
patience et prit le parti de s’en retourner simplement
dans ses foyers sans plus de cérémonie, se promettant
bien d’aller réclamer la pièce officielle lorsqu’elle lui
serait absolument nécessaire, comme pour pouvoir se
marier, par exemple.
. Douze années s écoulèrent ainsi sans que le pseudo-
congédié eût été inquiété le moins du monde, lorsqu’un
beau jour l’occasion s’en présenta enfin tout naturelle-
ment. Vers le commencement de l’année actuelle. G...
se disposant à contracter mariage, allait réclamer le
susdit congé, lorsque pour toute réponse, on lui mit la
main sur le collet sous prétexte qu’il était porté comme
déserteur depuis pas mal d’années.
11 eut beau réclamer, expliquer son cas tout exception-
nel, rien n’y fit, mais le conseil de guerre de la province
d’Anvers devant lequel il fut traduit, prononça son
acquittement, attendu que l’inculpé ne pouvait en au-
cune façon être considéré comme déserteur, puisqu’il
avait satisfait pleinement à ses obligations d’enrôlé
volontaire.
Sur l’appel de l’auditeur-général, la cour militaire
réforma le jugement et, tout en reconnaissant avec les
premiers juges qu’en fait l’intimé avait fait son terme
de service, décida qu’ii s’ôtait mis en état de désertion
pour avoir quitté le régiment avant d’avoir reçu régu
fièrement son congé. En conséquence et vu les circon-
stances atténuantes, l’arrêt de la cour prononçait une
peine de 15 jours de prison.
G... s’était pourvu contre cet arrêt, la cour suprême,
présidée par M, le premier présidenl De Longé, a cassé
et annule l’arrêt attaqué pour violation et fausse inter-
prétation de la loi.
L’arrêt rendu au rapport de M. le conseiller De
Paepe, et sur les conclusions conformes de M. l’avoeat-
géneral Melot, dit pour droit que le demandeur, ayant
complètement satisfait à l’engagement qu’il avait con-
tracté, ne pouvait être astreint a voir se prolonger in-
définiment la durée de cet engagement ; que dès lors il
avait le droit de se considérer comme libéré, et qu’au
surplus il ne pouvait en aucun c is être rendu responsà-
ble d’un retard ou d’une négligence de l’autorité mili-
taire dans l’envoi du çongô; qu’au surplus encore,
aucun texte de loi ni d’arrète subordonne l’entière libé-
ration du volontaire qui a fini le terme pour lequel il
s’était engagé, à la remise du congé.
L’affaire est renvoyée devant la" même cour militaire,
mais composée d’autres juges.
parricide. — Jules Isidore Grandjean, âgé de qu. g
rante-cinq ans, cultivateur, domicilié à Petit-Poire-
ment, commune d’Aiffevillers (Haute-Saône) ; Joséphine
Rollet, femme Grandjean, âgée de quarante-deux ans,
demeurant avec son époux ; la vèuve Rollèt, âgée de
soixante-dix ans. sans profession, sont traduits devant
la Cour d’assises de la Haute-Saône sous l’accusation de
parricide et de complicité dansles circonstances sui-
vantes :
Le 6 février dernier, le juge de paix de Saint Loup
était avisé par l’accusé Grandjean, que le beau-père
de celui-ci, Flamin Rollet, âgé de soixante-treize ans,
cultivateur au Grand-Poirement, s’était suicidé la veille
en se logeant une balle dans la tète. S’étant transporté
sur les lieux avec M. le docteur Aubry, pour faire les
constatations légales, tous deux furent frappés de la po-
sition du cadavre qui, d’après la déclaration làite par
la veuve, sur la demande du juge de paix, n’avait pas
été changée depuis l’événement tragique de la veille.
Le défunt était dans son lit, étendu sur ie dos, les
yeux fermés, les mains resserrées sur le milieu du
corps, la gauche tenant encore un revolver placé d’une
façon ostensible. Les draps étaient tout blancs et parais-
saient sortir de l’armoire. D’autre part, 1a blessure pro-
duite par le coup de feu était complètement recouverte
par le honnet placé sur la tète du défunt, et ce bonnet
n’avait pas été percé par la balle. Aucune trace de pou-
dre, aucune brûlure n’apparaissait sur ie bord de la
plaie, qui semblait avoir été lavée.
Le suicide de Rollet parut dès lors fort invraisem-
blable. Jamais d’ailleurs il n’avait manifesté aucune in-
tention d’attenter à ses jours. Il paraissait même tenir
à la vie. car le matin même du jour de l’événement, il
faisait part à plusieurs personnes de ses projets d’ave-
nir.
Tout faisait penser qu’il avait été assassiné, rr-rrt.
Les soupçons se portèrent sur sa veuve, femme d'une
avarice sordide, d’une méchanceté bi utaie qui depuis
longtemps accâblait son mari d’injurés et de coi.p ■.
D’après la rumeur publique, elle aurait même cherei.é
antérieurement à se débarrasser dè lui, d’abord par ie
poison, plus tard en le frappant d’un coup de hache à
la tête.
Au cours de l’information, la femme Rollet s’est dé-
clarée l’auteur du meurtre, qu’elle a dit avoir commis
seule. Mais il a été établi qu’elle avait été aidée par sa
fille et son gendre, les époux Grandjean.
L’avarice et la cupidité ont été les mobiles du crime.
Rollet avait fait à sa fille donation de tous ses biens
moyennant une rente annuelle de 180 fr.; les époux
Grandjean ont voulu jouir de la donation sans avoir à
en supporter les charges.
La cour a rendu un arrêt condamnant pour meurtre,
les époux Grandjean à vingt ans de travaux forcés et
la veuve Rollet, vu son âge, à vingt ans de réclusion.
Les trois accusés ont signé un pourvoi en cassation.
Aêcrologic;.
On nous prie d’annoncer la mort de dame Julie
Hensmans, épouse de M. le docteur Van Pelt, à
Tamise.
L’inhumation aura lieu le lundi 17 septembre Ï883,
au caveau de famille à Mont St-Amand, lez-Gand.
On se réunira à la maison mortuaire à Tamise, à
1 1/4 heure de relevée et à 5 heures à la station du
Pays de Waes à Gand. Les amis et connaissances qui
par oubli n’auraient pas reçu de lettre de faire part
sont priés de considérer le présent avis comme en
tenant lieu.
Nous lisons dans la Meuse :
Une dépêche deSpa annonce une bien triste nouvelle ;
M“ Neujean, l’épouse de l’honorable M. Xavier Neu-
jéan, représentant de Liège, est décédée l’avant-der-
nière nuit à Spa.
Cette nouvelle produira une bien douloureuse émo-
tion en notre ville, où M"1" Neujean était fort estimée.
Chacun prendra part à l’immense douleur de notre
sympathique représentant et de sa famille si cruelle-
ment éprouvés.
M. Victor Lefranc, sénateur inamovible, arteien
ministre de l’intérieur, vient de mourir à Saint-Sever-
sur-l’Adour (Landes).
M. Victor Lefranc, né à Garlin (Basses-Pyrénées), le
2 mars 1809, neveu d’un conventionnel girondin, fut
élevé dans une institution ecclésiastique, a Ayre, suivit
les cours de la faculté de droit de Paris et s’inscrivit au
barreau de Mont-de-Marsan.
En 1848, M. Victor Lefranc, qui était à la tête du parti
libéral des Landes et conseiller municipal de Mont-de-
Marsan, fut nommé commissaire général de la Répu-
blique, et, aux élections pour la Constituante, envoyé à
l’Assemblée par 57,000 voix, le troisième sur sept.
Il vota presque toujours avec la gauche républicaine
non socialiste et soutint le général Cavaignac.
Après le 10 décembre, il fit au gouvernement de
Louis-Napoléon une opposition modérée, repoussa la
proposition Rateau et désapprouva l'expédition de
Rome. Il fut réélu à la Législative, le premier de la
liste, y siégea jusqu’au 2 décembre et prit alors place au
barreau de Paris, où il devint membre du conseil de
l’ordre. Aux élections générales de 1863 et 1868 pour le
Corps législatif, il se porta candidat dans la lro circon-
scription des Landes et, par deux fois, ff'écbom..
1869, il obtint 15,078 voix contre 21,825 données à’ 2?
Guilloutet, candidat officiel. S a M-
Au Sénat, M. Victor Lefranc siégeait au centre eanoi,
et votait souvent avec le centre gauche dissident m..??
culièrement dans les questions religieuses. ’l u’
On annonce la mort de l’amiral sir Richard Collinsou
Convocations et informations.
ASSOCIATION LIBERALE ET CONSTITUTIONNELLE
Sous-comité de la 5° section. — Réunion tous’ u
jours jusqu’au 25 octobre prochain, à 9 heures du soi*
au local habituel. 01f‘
Sous-comité de la 6° section {nord). — Les membre
se réuniront régulièrement les lundis et jeudis
chaque semaine, à 9 heures du soir, au local habituel
Hôtel du chemin de Fer, chez le sieur Maes. coin dl
rues Breydel et de la Station. de3
Sous-comité de la 7e section. — Réunion mardi nm.
Chain, 18 septembre, à 8 heures du soir, au local habi
tuel a la Taverne du Commerce, coin avenue du Cnm’
merce et rue Ellerman. m‘
tions^re dujour ; Nouvelle loi électorale. — Instruc-
Bulletin de la Bourse.
Dépêches télégraphiques.
0^20°—KÎICE’ 15 SB#t’ ~ 5 Rent® Italienne SO.as,
NEW-YORK, 15 sept. — L’argent est facilement obtena
ble aujourd hui. — La Bourse aux fonds a débuté forma
plus tard il y a une baisse fractions, alors les affaires son',
devenues calmes et la Bourse clôture très ferme. 1
Funded Loan 1871, 4 0/0........
N.-Y. Lake Erio Wst. sharea....
Canada Pacific bond» ord.......
Wab.St-Louis et Pac bonds priv.
Mi»80iiri Kansas Texas sbares ...
Union Pacific shares...........
Central Pacific shares.........
* » obligat............
New-York Central shares........
Illinois Central...............
Chicago North West privilèg....
Canada South shares............
Louisville et Nashviile Railroad.
Chicago Milw. et St Paul.......
N.-Y. Ontario et Western.......
Denver Rio-Grsnde..............
Taux de l'arg. sur fonds de l'Etat
» » autres valeurs....
Change sur Londres à 60 jours..
» » Paris (par $ en or)...
• » Berlin.
14 sep:1;.
1191/2
311/8
573/4
35 -
263/8
911/2
68 —
1111/2
1171/8
1283/4
48 -
1023/8
1471/2
541/4
513/8
1051/2
225/8
275/8
11/20/0
2 —0/0
4 813/4
5 221/2
941/8
15 sent.
1195/8
311/2
581/8
351/8
265/8
921/4
681/4
1113/4
115 3/4 ex-d
1283/4
473/4
1031/4
1471/2
543/4
515/8
1C3 - .
227/8
28 -
11/20/0
2-00
4 82 -
5 221/2
941/8
Le sang doit être considéré comme la source
de la vie.
C’est en effet le sang qui porte dans toutes les parties
du corps la force, l’activité et la santé. Quand le sang est
faible ou impur on devient bientôt malade. Si par fune
ou l’autre cause le sang se vicie, chaque organe éprouve
dans ses fonctions des troubles plus ou moins profonds
et la santé s'altère. Comme toutes les maladies pro-
viennent d’une altération du sang, il est de toute néces-
sité pour chacun de maintenir le sang en bon état et, s'il
était corrompu ou affaibli, de le ramener rapidement,
en employant un remède efficace, à l’état de pureté et
de force nécessaire. Bien de maladies jugées incurables
jusqu’à ce jour seraient ainsi rapidement guéries. Les
pilules régénératrices obtiennent en ce cas un véri-
table succès. Ces précieuses pilules ont une influence si
heureuse sur le sang que, par leur emploi régulier, ii
devient pur, limpide, fort et sain ; il circule librement,
les humeurs sont corrigées, la corruption est expulsée,
Cette médication rationnelle renouvelle le sang, lui
donne une force et une énergie nouvelle. Toutes les
maladies quelconques sont bientôt vaincues, aucune ne
peut résister longtemps à l’action régénératrice, recon-
stituante, réparatrice et dépurative de ces excellentes
pilules, dont l’assimilation est rapide et les effets assu-
-és. On trouve ces pilules chez A. De Beul, Longue rue
Veuve, 57. Anvers. Envoi en province contre mandat
ou timbres poste.
3201
maris
EAU MINERALE GAZEUSE NATURELLE.
Vente annuelle, 10,000,000.
En vente dans toutesles pharmacies et maisons d’Eaux minéraia,
SE MÉFIER DES CONTREFAÇONS.
Exiger la bouteille bordelais^ et l’étiquette françalia
F. O. Pourveur jr, chirurgien-dentiste, W,
Marché St-Jacques, Anvers. Consultations de 9 à 5 b.2458
A la Librairie Louis LEGROS, Vieille Bourse,
35, viennent de paraître les ouvrages suivants :
NOUVELLE MÉTHODE DES NOMBRES DANS LES COMPTES-
courants et bordereaux. — Principe supprimant la
multiplication des capitaux par les époques et donnant
à l’heure 300 solutions ou 5 calculs par minute,
La nouvelle méthode des nombres fait additionner
les capitaux au lieu de les multiplier. Le total de l'ad-
dition se nombre par un seul chiffre. Quelle que soit
l’importance du compte, on ne peut faire au-delà de
neuf multiplications, parce qu’il n’existe que neuf uni-
tés, par A. T. Haumont.
Brochure in folio, prix fr. 2.50.
Le SCHELDEGALM est le journal flamand le plus
répandu de la Belgique.
L’ÉDITION PARAISSANT :
6 fois par semaine coûte par an 18 francs.
3 » » » - 9 »
2 » » » - 6.50 »
1 » » - » 4 .
On s’abonne à Anvers, 35, rue Vieille Bourse.
Théâtres, Concerts, etc.
Théâtre Royal. — Dimanche 16 sept., à 7 1/2 h.-
Les Huguenots, grand-opéra en 5 actes.
IVedtM-landsche Schouwburg. — Zondag 16
sept., ten 7 ure, opening van het tooneeffaar. — De Hofnar
van Frans den Eerste, drama in 5 bedrijven. — De Huren,
blijspel in 1 bedrijf.
Maandag 17, ten 7 1/2 ure. — Eene Oneerlijkheid, dramain
3 bedrijven. — De brandwacht en zijn liefje, minnespel in
1 bedrijf. — ’f was Komedie, blijspel in 1 bedrijf.
Théâtre ili-s Variétés. — Deutsehes Theater.-
Direction Carl Schorbarth. — Sonntag den 16 september. -
Kabale und Liebe, Trauerspiel in 5 Aufzuegen von Schiller.
Die Tagcskasse ist von 11-3 Uhr geœffnet.
Kassenœffnung 7 1/2 Uhr. Anfang 8 Uhr.
Naechste Vorstellung, Donnerstag den 20 September,in dor
Nederlandsche Schouwburg»
Cercle de» Progressistes. — Lundi 17 sept, 6
7 3/4 h. — Deux Orages, Le Cachemire X. H. T., Le Sanglier
des Ardennes et Ernest, comédies en 1 acte.
Cercle artistique_______Lundi 17 crt, à 7 1/2 bernes,
CONCERT, dans le jardin de la société, par le corps demu-
sique du 6° régiment de ligne, sous la direction de SI.
Painparé.
Anlwerpsclic Toonkunstenaars Veree-
uiging, onder bescherming van Ch. Gounod en muzikal»
leiding van Peter Benoit (lstc jaargang). — Zondag 23 sep-
tember,ten 12 1/2 ure, groot liefdadigheids MUZIEKFEEST,
ten voordeele der slachtoffers van Ischia, in de groote «aal
der Société Royale d’Harmonie, onder bescherming van den
minister van Italië, en met ondersteuning van liet Antwerp-
sche gemeentebestuur, met de welwillende medewerking
van Mevr. Degive-Ledelier, alt, MM. Ern. Van Dyck, tenor,
Ed. Potjes, piano, H. Fontaine, basse, het orkest der toon-
kunstenaars Vereeniging, versterkt door een aantal Ant-
werpsche toonkunstenaars (97 uitvoerders).
N.-B. — Inteekenlilsten berusten ter inzage bij de voor
naamste muziekhandelaars dezer stad.
Pépinière. — Lundi 17 sept., do 7 1/2 à 9 1/2 heuW
CONCERT, par le corps de musique du 5e régiment d’artiue-
rie, sous la direction de M. Orval.
Pince bu-.lcan. — Lundi 17 sept., de 71/2 4 91/2 fr
CpNCERT, par la société De Vrije Anlwerpen's Mutikale
Kring, sous la direction de M. Peeters.
Eldorado. — Tous les soirs, spectacle-concert, en sera-
8, le dim. 7 h. Orchestre comp. Prix 50 c. Rós. 1 fr.
Vrije Kunst. — Zondag 16 september, ten 8 ure,
DANSFEEST in het lokaal El Bardo, St-Jaeobsniarkt
Eden-Café.— Tous les soirs café concert. Entrée libre-
PARTIE COMMERCIALE
Place d’Anvers du 1N Septembre
Voici le mouvement du pétrole raffiné d'Amérique P®'
dant la semaine du 7 au 14 sept. 1883 des deux denuen»
années, sur les principaux marchés importateurs de Eui'op
Hambourg
Anvers. ...
Rotterdam.
Amsterdam
r! renie...
Stettin....
Dantzig....
Total..
Arrivages
do la
semaine.
1883. 1882. 1883. 1882. 1883.
barils barils barils barils barils
,pA«r
30J764
65954
.vu;
327278
292301
57210
412C9
703499
I" 113
39764
1687821 1584574
214
32356
653563
•Ml 191
IIsimT
149239
694721
144114
2343765
14710
2 r.-.
Il
|