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LE PRÉCURSEUR.
général delà Biscaye et du Guipuscoa. On a mis en même
teins sous ses ordres la colonne que commandait Jauré-
, gui, nommé à son tour gouverneur de Vitforia.
BELGIQUE.
-BRUXELLES , le h Janvier.
Le tirage au sort des objets achetés par la commission
■de l’exposition des produits de l’industrie nationale aura
lieu, à ce qu’on assure, le la de ce mois. Le nombre to-
tal des billets émis eit de 7,200.
— On ne saurait adresser trop de recommandations aux
propriétaires de chiens,- depuis quelque jours, plusieurs
de ces animaux, atteints de la rage, ont été apperçus sur
divers points. On sait que l’intensité du froid, de même
que l’excessive chaleur, fait déclarer cette maladie parmi
-ces animaux.
— Le révérend M. Drury, en traitant à l’église angli-
cane dans son.sermon de Noël la question de la charité
chrétienne, a vivement excité la bienveillance de ses com-
patriotes envers les pauvres familles de leur pays; après
avoir rappelé que les fonds de la caisse de bienfaisance
pour les pauvres anglais ont été dans le dernier temps ,
presqu’entièrement fournis par la munificence de S. M. le
roi des Belges, il a engagé avec beaucoup d’éloquence les
Anglais résidant à Bruxelles à contribuer autant que pos-
sible à la prospérité de la Société Philantrophique de notre
"ville, en annonçant que MM, les directeurs de cette so-
ciété ont bien voulu envoyer des cartes de pain, pour les
familles anglaises qui pourraient avoir besoin de secours.
— L’administration des postes s’efforce d’accélérer les
moyens de communications entre Paris et Bruxelles. Elle
vient de décider qu’à dater du 1er avril prochain le trans-
port des dépêches se fera par une malle-estafette (1 ). Telle
sera la rapidité du service que les lettres parties de Paris
-à 8 heures du soir pourront arriver ici etêtre distribuées à
B heures du matin. Il est en outre résolu qu'à la même
époque la malle-poste de Paris à Lille passera par Amiens
et Arras. Il est douteux que Lille et Arras soient aussi
promptement servies par Amiens que si des coïncidences
Avec Paris étaient au point de Cambrai pour y prendre au
moins les dépêches légères, c’est à dire celle des particu-
liers. (Echo de la Frontière.)
ANVERS, 4 Janvier.
Le Moniteur publie : 1° la loi par laquelle un crédit de
446,81)0 fr. 04 c. est alloué au département de l’intérieur
pour l’acquit des dépenses de 1835 et années antérieures.
2°. La loi relative aux budgets provinciaux.
— Le Moniteur publie les nominations faites par le gou-
vernement , des membres du jury d’examen, dont la loi sur
l’enseignement supérieur, lui attribue le tiers. Il donne aussi
le tableau complet de la composition du jury telle qu elle ré-
sulte des nominations faites par les trois branches du pou-
voir et des nominations nouvelles de professeurs aux univer-
sités de Gand et de Liège.
— On lit daus XIndustriel du Ilainaut, du 2 janvier :
La société de l’éclairage au gaz en cette ville continue à
pousser avec la plus grande activité les travaux nécessaires à
cet établissement important ; déjà les ouvrages intérieurs
sont sur le point d'être terminés et le placement des tuyaux
conducteurs aura lieu aussitôt que la bonne saison le per-
mettra ; de sorte que pour le mois de septembre prochain
l’on peut compter que nous jouirons des avantages que re-
cueillent depuis plusieurs années les villes de Bruxelles ,
Gand , Charleroy et autres.
— On écrit de Munich, 29 décembre : D’après des nou-
velles reçues ce matin de la Grèce, le roi Louis est arrivé
le 7 à 4 heures Me l’après-midi. au Pirée, où il a été reçu
par le roi Othon. La traversée d’Ancône a été faite en 100
heures. Le roi de Bavière a peu souffert du mal de mer.
Aujourd’hui notre gouvernement, ainsi que la reine,
ont fait part de cette nouvelle à tous les hauts fonction-
naires de l’état. a ( Gaz. d’Augsb. )
Le gouvernement napolitain devient de nouveau plus
difficile pour l’admission des étrangers dans ses états :
l’ambassadeur de Naples résidant ici, a reçu l’ordre de
ne signer aucun passeport pour son pays, à moins qu’il
n’ait reçu la permission spéciale de son gouvernement.
Pour obtenir cette permission, il faut d’ailleurs qu’il y ait
à Naples soit un ambassadeur soit une maison de commer-
ce qui veuillent s’offrir comme garants. Cette fois si ce
n’est ni par la crainte du choléra mpar des considérations
politiques que l’on a pris ces mesures, c’est, à ce qu’on
assure, à cause du poète français, M. Dumas. On avait
refusé à celui-ci des passeports pour Naples. Mais il s’est
servi d’un passeport faux et il a séjourné long-temps à Na-
ples et en Sicile , sans que le gouvernement fût instruit de
sa présence- quoique les journaux français en eussent
parlé -souvent. Depuis (pic M. Dumas est en France les au-
tres voyageurs doivent expier le délit commis par lui con-
tre les lois de police, et l’on surveillera surtout les Français.
A M. le Rédacteur du Précurseur,
Quelques bruits ont couru par la ville sur la fermeture
(1) On avait fait espérer cette amélioration à Bruxelles pour le mois
de janvier.
prochaine du collège de Deurne. Un élève s’est noyé dit-on,
et cela par l’imprudence des chefs decet établissement. Aussi
les parents se hàtent-iis d’aller retirer leurs enfans et ces
MM. eu sont déjà réduits à moins de 40 élèves. On dit savoir
d’ailleurs qu’ils vont cesser leurs paiemens et qu ils ne sau-
raient aller plus loin. Or, moi qui ai l’avantage d’avoir un
fils dans cet établissement,ce dont je me félicite tous lesjours,
moi qui connais parfaitement MM. les directeurs, qui sais
tout ce qui se dit, tout ce qui se fait à Deurne, par ce que
j’y ai quelquelque intérêt, je déclare positivement que ces
bruits sont dénués de tout fondement; que non-seulement il
n’y a point eu d’enfant noyé, mais encore que toute la mai-
son est dans l’état de la plus parfaite sauté, et que pas un des
parents n’a retiré son enfant du collège. Je connais d’ailleurs
assez les affaires de cette maison pour oser affirmer qu’elles
sont en bon état. Mais, disent les malveillants, ils ont de-
mandé l’avance d’un trimestre pour faire un paiement consi-
dérable? Ils n’ont demandé que ce qu’estla coutume de toutes
les maisons d’éducation, et leur prospectus les y autorise.
Partout on paie, quand on a un paiement considérable a
faire, ceci n’a rien d étonnant ; était-il possible en effet
qu’une maison de cette importance , où plus de 100 élèves
des meilleurs maisons du pays reçoivent une éducation libé-
rale et sont entretenus d une manière convenable à leur si-
tuation , était-il possible, dit-je , que cette maison s’établit
sans quelque emprunt considérable , qui nécessite des paie-
mens de la même nature ? Enfin je sais à n'en pouvoir douter
que bien loin de fermer leur établissement, MM. les Direc-
teurs du Collège dé Deurne songent sérieusement a en for-
mer un 2e, ou le prix moins considérable pour la pension
permettra aux classes moyennes de puiser l’instruction qu’ils
donnent avec tant de succès à la jeunesse.
J’ai l’honneur etc., P...
CHRONIQUE COMMERCIALE.
Les principales maisons faisant le commerce des grains à
Londres et à Liverpool ont soumis à l’examen du gouverne-
ment un plan d’après lequel le blé étranger en entrepôt
pourrait être converti et exporté. Plusieurs négocians espè-
rent trouver dans cette combinaison une branche d’industrie
importante, sans causer aucun préjudice aux intérêts de l’a-
griculture. Us ont le projet de convoquer plusieurs assem-
blées de commerçans, et de leur proposer une série de réso-
lutions à cet effet. Le but final de leurs efforts est d’obtenir
du gouvernement que le blé étranger importé dans le pays
puisse être converti en farine ou réservé pour le marché in-
térieur au choix de l’importateur; ils consentiraient même
à ne faire qu’un essai. Us pensent que cet essai ne compro-
mettrait aucun iutérêt, pour obtenir l’assentiment des agri-
culteurs anglais à cette mesure , ils prétendent qu’une quan-
tité considérable de blé indigène serait employée en même
tems que le blé étranger pour produire de la farine assez
belle pour les marchés des Indes occidentales et de l’Améri-
que du sud. U est probable que le parlement s’occupera de
celte affaire si importante dans la prochaine session
(Times.)
■— On écrit de Berlin au Mercure de Souabe :
Le gouvernement prussien ne parait pas favoriser les pro-
jets formés par les particuliers pour la construction de rou-
tes de fer sur le territoire de Prusse. U ne s’y oppose pas,
mais il ne veut rien faire pour seconder,par exemple par des
lois satisfaisantes sur l’expropriation pour cause d'utilité
publique. II leur laisse tous les risques et périls d’entreprises
Surtout il parait être opposé à la construction de routes de
fer pour faire communique rapidement entre elles des villas
situés à peu de distance l’une de l'autre.
— On lit dans le Messager journal de Paris :
La question de la réduction du 5 0]0 est toujours à l’or-
dre du jour. On dit que le plan de conversion qui sera pro-
posé , soit par le ministre, soit par un député, consistera
dans l’offre simultanée de 3 et de 4 010, avec des annuités
plus ou moins longues. Le ministre croit que le 3 Jj0 con-
viendrait à la banque et le 4 0i0 aux rentiers,
-— La diminution opérée par l’ordonnance du 28 décem-
bre dernier dans le droit d’entrée des houilles des Sables
d’Olonne à Saint-Malo se rattache au projet de réduire les
droits de navigation. Cette réduction sera proposée aux
chambres dans la présente session.
— U est question en ce momeut, à Genève, d'abaisser le
titre de l’or ouvragé. Le titre, qui est maintenant établi à 18
carats comme en France, serait réduit à 14 carats.
— Conversion de la dette espagnole à l’étranger. — Les
commissaires nommés par le gouvernement de S. M. C. pour
la conversion de la dette étrangère de l’Espagne, ont l’hon-
neur de prévenir ceux de messieurs les porteurs de titres
qui n’en auront pas opéré l’échange à l’époque fixée par la
loi du 10 novembre 1834 , qu’à partir de mardi 29 dé-
cembre , ils seront admis à l’effectuer, chez MM. Ardoin et
G.<;, en s’assujétissant à la déchéance de l’intérêt échu sur
les nouvelles obligations, aux termes de ladite loi. Les
anciens titres, billets de primes et coupons seront échangés,
comme par le passé, chez MM. Ardoin et C.c, à Paris , et
MM. J. S. Ricardo et C.c, à Londres.
(Signé) Manuel de Llano Ponte , Mata y Pleville.
— Le tonnage des bâteaux à vapeur, aux Etats-Unis, est
suivant les derniers rapports officiels, de 101,300 tonnes :
sur cette quantité il y a 40,077 tonnes pour la Nouvelle-
Orléans , 14,099 pour New-York, 11,122 pour Pittsbourg
en Pensylvanie, 0502 pour Ciucinati, 5555 pour Baltimore,
3397 pour Nashville, 3,000 pour Philadelphie et le reste en
petites quantités pour d’autres places.
— On vient de publier à Londres, le prospectus d’un
’ projet qui excite le plus grand intérêt parmi tous les ar-
mateurs ou négociants intéressés dans le commerce de
l’Inde. Le projet aurait pour but d’établir un port à l’anse
de Thackcray, ou sur quelqu’autre point du voisinage, et
d’y construire des magasins et des docks tant secs qu’inon-
dés , ainsi que d’autres constructions nécessaires au be-
soin du commefoe. On établirait en outre un chemin de
fer qui partirait de ce point, et irait jusqu’à Calcutta, qui
est à une distance de 4o milles(2o lieues), et par ce moyen,
on éviterait la navigation dangereuse de 1 Hooghly et la
route se ferait en deux heures environ, au lieu de 18 ou
29 qu’on emploie maietanant à remonter ce fleuve pé-
ailleux.
Nous appelons l’attention de nos lecteurs sur les diverses
parties de StatistiqueCommerciale qu’ilstrouveront à la 4°
page du Journal.
COMMERCE.
PLACE D’ANVERS 4 JANVIER.
SUCRES. 300 caisses Havane blond prix inconnu.
» 150 » » » à fl. 23 5[8 ent. nat.
» 400 eanastres Java à fl. 20 1^2.
n 100 i» » à fl. 20.
CALÉS. 70 balles Chéribon de 38 à 89 cents. M
REVUE COMMERCIALE D’ANVERS
du 28 Décembre 1885, au 4 Janvier 1836.
BOIS D’ACAJOU. — Pour le moment ils no sont d’aucune demande
notre avoir est d’environ 1000 blocs.
BOIS DE TEINTURE. — Quoique notro provision offro un bon
choix en toutes sortes, le marché n’en reste pas moins très calme et
les transactions de peu d’importance.
provisions. 1855. 1854
BOIS JAUNE de Tampico 175,600 k. — 60,000 k.
• » Manzanille, 101,000 «—
» » Maracaibo, 550,000 — 200,000
» % Curaçao, 250,000 — 160,000
s » Cuba, 680.000 — 200,000
m de Campêche , coup d’Espagne*, 105,000 — 230,000
»B» de Honduras , 40,000 — 15,000
a » d deSamaïque, 50,000 *— 110,000
» » t> deSt-Dcming. 175,000 — 220,000
» Cailliatour 40,000 — 30,000
« Lima, 310,000 — 80,000
» Nicaraga, 15,000 —
d Ste-Marthe, 30,000 — 40,000
• Sapain, 65,000 — 8,000
b Santal, 28,000 — 15,000
COTONS. — Aucune activité n’a eu Heu dans ce lainage pendant
la semaine écoulée , l’on n’a cité que deux petites ventes , l’une de 28
balles Surinam et l’autre de 26 balles Géorgie dont les prix sont restés
inconnus: pour contre nous avons reçu 1,080 balles Louisiane par.Glou-
tester, venant de la Nouvelle-Orléans , dont les 3)4 sont destinés pour
rintérieur ; la Joséphine, arrivée de New-York , a importé 177 balle®
et 207 dito sont venues de Londres pour le transit.
CAFÉS. — Sans que nous ayons des ventes d’importance à citer ,
l’article a été assex voulu cette semaine et les prix se sont encore raf-
fermis. Les ventes cotés ont été d’environ 1,500 balles Brésil, payées
de 31 1|3 à 32 314 cents; 100 balles St-Dominque, à 34 1)4 ; 400 balles
Chéribon de 37 à 38 1)2: 100 balles Sumatra ^ à 32 1)2 ; et 50 balles
Havane blanchâtre, à 34 1)2.
Les arrivages ont eu lieu comme suit :
1305balles par Joséphine, de New-York, et502 balles de Londres.
Les existences se trouvent d’autre pard.
CUIRS. — L’article est resté calme et sans demande. Une seule
petite vente de 500 pièces Montevideo, lourds qualités moyenne, a été
traitée a*4l 1)2 cents. Il a été importé de Londres , par Jubilé, 2434
cuirs.
CORNES. — Quoique notre place en soit fortemeet pourvue , cet
article n’est uullement demandé ; on estime les existences à 40 mille
cornes de bœufs d’Amérique ; 105 mille dito Buenos-Ayres ; 46 mille
dito Rio-Grande ; et 20 mille dito de Bufles.
CANELLES. — 30 fardelles de Ceylan ont été traitées à prix non
indigné , les acheteurs se tiennent sur la réserve par suite de quelque®
arrivages de Londres et daus la crainte d’envois plus considérables.
CRINS.— Sans affaires à citer, nos provisions en toutes espèces
sont d’environs 50 mille kilogrammes.
CÉRÉALES. — Le froment est demeuré ferme aux anciens prix.Le
seigle a été recherché, tant pour l’exportation que pour la consomma-
tion, on l’a payé de fl. 5 1 [8 à 5 114, le vieux est rare et nos provisions
sout presque épuisées.
L’orge du pays se paye toujours de ff. 4 3)4 à. 5 ; l’étrangère rare se
place lentement de fl. 4 5)8 à 4 5)4, la vieille n’a aucun débit, les
avoines également peu abqndantes, n’ont pas éprouvé de demande.
La graine de Colza de nos poldres et de l’intérieur manque, l’étran*
gère est tenue à fl. 18 ; aucune affaire n’y a été faite : la graine de lin
à battre est restée sans transactions; cependant les prix se soutiennent:
celle de lin a semer de Riga, tenue de fl. 21 à 22 , ne trouve preneurs
qu’à 20 1|2. Les opérations aujourd’hui sont nulles par suite de l’in-
terruption totale de le navigation.
Droits d’entrée froment francs 75. Seigle fr. 43 , les 1000 Kilogram-
mes. .
CURCUMA. — Cette teinture reste dans un abandon complet : on a
transité les 420 balles dernièrement importées de Liverpool, ce qui
réduit notre Stock à 475 sacs.
ÉPICES. — Ils sont restés calmes et sans marquantes.
FRUITS. — Les ventes que nous avons à rapporter depuis notrô
dernier numéro , ne sont pas aussi importantes qu’elles auraient pu
l’être, si la fermeture des eaux intérieures par les glaces, n’y avait
apporté obstacle, celles qui nous ont été désignées se composent de :
40 caisses citrons Malaga de frs. 38 à 40.
112 « oranges de Séville, Lisbonne et Villa-Nova de 6 à 50.
120|1 n raisins grappes MR «à 14.
1200)1 « id. id » (par spéculation) prix secret.
70 cabas figues de comadre de 80 à 90 sols.
500 de faro (nouvelles) de 53 à 54 id.
1000 « » w (surannées) de 20 à 51 id.
6 bottes corinthes de Xante de fl, 24. 50 à 25.
50)2 caisses prunes de fl. 14 à 25.
10 barils id. de Bordeaux à fl. 9.
600 boëtes figues de Smirne de fl. 4 à 8.
45 barils raisins de id. de fl. 10 à 14.
Nous avous reçu de Céphalonie et de Trieste un navire avec des
corinthes nouvelles, de Marseille 188 caisses citrons ; deux navires de
Messine, ont importé corinthes, oranges et citrons; il nous est en oütre |