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Dimanche
Trente-cinquième année. - N° 9.
9 Jauvier 1870.
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et 3 cl. (Ninove). — Bruges, Ostende 0, 9-50,3-45, 4-50 È. 1,2 et ScL — Courtrai, Mouscron,
Tournai et Lille 6 9-50, 12-38, 3-45, 4-50 E. 1,2 et 3 cl. - dalais 6, 12-38, 3-45 fe. 1 et 2 cl.,
4-50 E. 1 et 2 cl. — Louvam 6, Ö-15 E. 1, 2 et 3 cl., 9-50,12-38, 4-50,7, E. 1,2 et 3 cl., 8-25,10 K.
1 et2 cl. — Tirlemont, Liège et Verv.6,9-15E. 1,2 et 3 cl., 9-50,12-38, 4-50,7, (8-25 jusque Tir-
lemont), 10 E. 1 et 2 cl. -Xanden 6, 9-50,12-38,4-50.- Spa 6, 9-15 E. 1, 2 et 3 cl., 9-EÖ, 12-38,
4-50.—Aix-la-Chap. et Cologne 6, 9-15ïï. 1 cl.,9-50E. 1 cl., 12-38, 4-50,10 E. 1 cl.— Gladb.,
Dusseld., Crefeld et Uuhrorth (9-15 et 9-50 E. 1 cl.), 12-38 Gladbach, 10 E. 1 cl.
RÉSUMÉ POLITIQUE.
Le nouveau cabinet français cherche à se distinguer
| dès à présent par quelques mesures libérales. Nous
| avons signalé le langage franc et honnête de M. Darn
| au Sénat. Il est question aujourd’hui de présenter au
Corps-Législatif un projet réduisant le contingent de
l’année de 100,000 à 75,000 hommes. Cette présentation
aurait lieu demain. Ce serait-là une mesure qui pro-
duirait un excellent effet tant à l’extérieur qu’à l’inté-
U On s’occupe également de réformes favorables à la
presse. Les journaux de l’étranger seront autorisés à
entrer librement en France. Un projet de loi fixera un
! javeau régime pour la presse de l’intérieur,mais avant
d’en formuler les bases, M. Emile Ollivier a décidé de
i consulter les directeurs de3 principaux journaux de la
capitale et des provinces.
Une autre décision qui a été bien accueillie, c’est
celle par laquelle l’Empereur, sur la proposition de M.
Emile Ollivier, a fait grâce aux mineurs compromis
i dans les troubles d’Aubin.
Il resterait à compléter ces mesures par une amnis-
tie des récentes condamnations contre quelques jour-
naux.
La commission d’Adresse de la Chambre des sei-
gneurs d’Autriche a adopté le projet d’adressedu comte
Antoine Auersperg, rapporteur. Le projet insiste sur
le maintien absolu de la Constitution. Il signale la ré-
forme électorale comme désirable. En ce qui concerne
les efforts tendant à une transaction entre les diverses
nationalités de l’empire, le projet dit que tout ce qui a
[ été possible dans ce sens a été fait.
1 Une minorité de cinq membres se réserve de présen-
ter, en séance plénière, un contre-projet d’adresse.
Les dépêches d’Espagne n’annoncent pas encore le
déaoûment de la crise. Mais le maintien au pouvoir
du maréchal Prim et de la plupart de ses collègues
paraît certain.
C’est la solution que nous souhaitions pour l’Espagne,
et nous voyons avec plaisir qu’elle tend à se réaliser.
Le gouvernement français vient d’être informé que
le comte d’Eu, gendre de l’Empereur du Brésil, fils
aine du duc de Nemours, a été proclamé héritier pré-
somptif de la couronne du Brésil. Il a 28 ans, et la
princesse, sa femme, en a 24.
(Correspondance particulière du Précurseur).
Bruxelles, 8 janvier.
L’Association libérale de Bruxelles est en mal d’en-
font, et le terme de sa gestation est proche.
C'est en. effet le 29 novembre dernier que l’assem-
blée générale a confié au nouveau comité le soin de
composer une commission chargée de préparer la ré-
vision du règlement de l’Association. Un délai de
deux mois a été accordé à la commission. C’est donc
le 29 janvier, — dans trois semaines — qu’unenouvelle
assemblée générale,spécialement convoquée, se réunira
pour délibérer sur les propositions de révision qui lui
seront soumises par la commission.
En attendant les travaux de cette commission font
l’objet des potins les plus contradictoires.
M. Eug. Anspach se retire. Pourquoi ? Parce qu’ayant
opposé la question préalable à certaines idées qui
s’étaient fait jour dans la commission, son opinion n’a
pas prévalu. Je ne comprends pas très bien le raison-
nement de cet honorable membre. M. Eugène Anspach
est sur la plupart des questions politiques en dissenti-
ment avee la majorité, on pourrait même dire, l’unani-
mité de ses collègues. En se voyant appelé par le comité
à faire partie do ce conseil d'Etat de l’Association libé-
rale, fine s’attendait certes pas à ce que l’accord se
rétablit dès la première séance entre lui et des hom-
mes dont il ne cesse de combattre les tendances. Au
lieu de se retirer après la première séançe qui lui a
valu un premier échec, il eût mieux fait de se retirer
avant toute réunion, puisque le motif de sa retraite
est l’insuccès des tentatives qu’il a faites dans le sens
de ses idées, et puisque cet insuccès était prévu, iné-
. vitable, certain pour tout le monde et pour lui-même.
— Vous n’êtes pas demonavis? Bonsoir,jern’en vais.
Il ne peut me convenir de discuter avec des gens qui
ne pensent pas comme moi. — Tel est exactement le
sens de la démission de M. Eugène Anspach. Dans ces
conditions, lorsqu’on se fait d’un mandat une pareille
idée, on commence par ne pas l’accepter.
Mais, dira peut-être M. Eugène" Anspach, passe en-
core si j’avais été battu sur des questions de détail, par
exemple sur le terrain de la révision du règlement.
Alors je ne me serais pas retiré. Mais j’ai été battu sur
une question fondamentale, sur une question de prin-
cipe et de compétence. La question préalable n’ayant
pas été opposée aux propositions qui ont pour objet la
révision de certaines dispositions constitutionnelles ou
de certains articles du programme du Congrès libéral,
je ne pouvais que me retirer. Je ne pouvais en effet
prendre part à une discussionqui d’après moi ne devait
pas avoir lieu ; je ne pouvais -examiner des proposi-
tions sur lesquelles, d’après moi, la commission n’est
pas chargée de se prononcer.
L’objection ne vaut rien. Qu’il s’agisse d’une ques-
tion essentielle ou d’une question secondaire l’échec de
M. Eugène Anspach ne justifie pas sa retraite, et je me
demande si la fraction libérale qu’il représentait dans
la commission lui saura gré d’avoir déserté la tâche
qu’il avait d’abord acceptée. Il me semble qu’elle a lieu
dètre beaucoup plus mécontente que ses adversaires
de la brusque sortie de son répondant, et M. Eugène
Anspach qui est un homme distingué, très intelligent,
très fin, aurait tort de pousser la modestie au poiiit de
prétendre que ses idées gagneront à ne plus l’avoir
pour défenseur au sein de la commission.
La retraite de M. Eugène Anspach serait explicable
si la commission était une sorte de Cour de cas-
sation; mais elle ne juge pas même en degré d’ap-
pel. L’assemblée générale n’est-elle pas là pour revi-
ser les projets de révision règlementaire élaborés
par la Commission, et n’est-il pas évident que si M. An-
s]jaeh a raison, si vraiment la Commission est incom-
pétente pour rien apprécier en dehors de la révision
du règlement, si l’assemblée générale n’a pas voulu
étendre jusque là ses pouvoirs, n’est-il pas évident
qu’elle donnera tort à la Commission, et votera comme
M. Anspach sur la question préalable.
Les idées de M. Eugène Anspach n’ont donc rien à
gagner, elles ont tout à perdre à sa retraite.
Enfin ce qui est fait. est fait. La retraite de M.
Eugène Anspach est définitivement opérée. N’en par-
lons plus. Après lui avoir refusé l’ostracisme dont il
voulait frapper toutes les propositions qui ne seraient
pas restreintes dans le cercle de la révision du règle-
ment, la commission s’est prononcée sur une proposi-
tion tendant à la révision de l’article 47 de la Con-
stitution. . -
( La nouvelle en est donnée par les journaux. Elle
était vraie. La commission avait rejeté par parité de
suffrages une proposition de M. Adolphe Bemeur, qui
depuis longtemps prêche la révision de la disposition
constitutionnelle où se trouve fixé le minimum du cens
électoral.
Mais voici qu'après avoir annoncé cet événement,
on assure que dans une séance ultérieure, la commis-
sion s’est ralliée à l’idée de modifier ce même article
47 de notre pacte constitutionnel.
Le fait n’était pas exact, et la preuve c’est que de-
puis le rejet de la proposition Demeur la commission
ne s’était pas réunie.
De là, une rectification ; mais on rectifiant, on s’em-
porte, et l’on dépasse la vérité. C’est ainsi que, d’après
des informations dignesde foi, j’en conviens, on affirme
que la commission ne s’est pas bornée à écarter la pro-
position Demeur, et qu’elle a résolu de n’inscrire
dans le programme révisé de l’Association libérale
aucune proposition contraire soit aux principes con-
[ stitutionnels soit au programme du Congrès libéral
> de 1846.
i Renseignements pris, et à très bonne source, soyez-
en persuadé, je crois être en mesure de déclarer que
. la commission n’a pas tranché cette question générale.
; Elle avait à statuer sur la proposition Demeur ; elle
l’a écartée, voilà tout.
I M. Demeur demandait dans le nouveau programme
: de l’Association libérale un vœu en faveur de la sup-
j pression du cens comme condition constitutionnelle du droit
i de suffrage.
j Vous remarquerez que cette proposition, si radicale
i qu’elle puisse paraître au premier abord, avait un ca-
; ractôre incontestable de modération. En effet, adver-
i saire du cens, M. Demeur ne réclamait pas la sup-
' pression immédiate et absolue de cette condition de
l’électorat; il se contentait d’inviter la Chambre à la
rayer de la Constitution. Son but, déjà indiqué par lui
dans une remarquable conférence donnée à l’Associa-
tion libérale au mois de décembre 1868, était non pas
d’tnviter les Chambres à renoncer brusquement au cens
électoral en principe eten fait, mais seulement de faire
en sorte que le cens ne fût plus une obligation consti-
tutionnelle, et que, le jour de sa suppression venu, il
ne fût pas nécessaire de reviser la Constitution pour
en faire justice. En admettant que la proposition
eût été agréée par le Parlement, le cens aurait pu
conserver sa nature législative, il n’aurait perdu que sa
nature constitutionnelle.
Telle est la proposition qui a été repoussée par la
commission. Chose remarquable, elle n’a été repoussée
que par parité de suffrages. Chose plus remarquable
encore, avant le vote elle avait l’adhésion presque una-
nime de la commission. Dans la discussion, la plupart
des membres, je crois même qu’on m’a dit tous les
membres de là commission, se sont déclarés sympa-
thiques en. principe à l’idée de M. Demeur, qui n’a été
écartée que par des raisons diverses d’opportunité. Six
membres l’ont repoussée;ce sont MM. Yan Humbeeck,
J. Jottrand, Couvreur, Fontainas, Alfred Vauthier et
Degand. Un membre, M. Crocq, s’est abstenu, pour des
motifs dont on n’est pas parvenu à me rendre compte.
M. Eugène Anspach ayant déjà pris le chemin de l’exil,
je ne vois plus comme adhérents à la proposition de M.
Demeur que MM. Scailquin, Francqui, Yan Bemmel,
Fourcault, Duchaine, et M. Demeur lui-même.
On assure que le nouveau président de l’Association,
M. Van Humbeeck, est très peu satisfait de l’attitude
de la commission.
Son mécontentement aurait pour principale cause le
rejet d’une proposition émanée de lui.
Voici quelle était la portée de cette proposition.
L’article 31 du règlement de l’Association porte qu’au-
cune profession de foi n’est exigée des candidats. Sans
aller directement à l’encontre de cette disposition,
« maintenons l’article 31, disait M. Van Humbeeck,
mais décidons que diverses questions, à libeller sui-
vant les circonstances par l’assemblée générale, seront
posées aux candidats provisoires, avant Information de
la liste des candidats définitifs. » La Commission a vu
là un biais ; elle n’en a pas voulu. Elle s’est dit que si
l’article 31 doit être modifié, il doit l'être carrément.
II faut une profession de foi, ou bien il n’en faut pas.
D’oü le rejet de la proposition à l’unanimité.
La Commission tiendramardi prochain une nouvelle
séance.
Nous recevons la nouvelle lettre suivante du
correspondant qui nous a déjà envoyé quelques
communications au sujet de la question à l’ordre
du jour, l’infaillibilité papale. Elle est suivie d’une
réponse à la lettre de Philalèthe publiée dans
notre numéro d’avant-hier :
Monsieur le rédacteur,
Mgr l’évêque d’Orléans, — oui, vous ne vous trom-
pez pas, c’est bien Mgr que j’ai écrit, car obstiné point
ne suis, et puisqu’on tient à ce titre jusqu’à prendre
sa suppression pour une offense, je l’accorde de grand
cœur. Il est vrai que l’Evangile, d’accord en cela avec
les articles organiques du corcordat de 1801, dit quel-
que part : « Vous, ne souffrez pas qu’on vous appelle
Monseigneur (rabbi) ; car vous n’avez qu’un seul maître
(Jésus-Christ), et vous êtes tous frères. » Mais depuis
l’Evangile tant de choses ont changé ! — Donc, Mgr
d’Orléans a adressé, il y a quelques jours, à Mgr Man-
ning, archevêque de Westminster, qui avait attaqué
ses Observations sur la définition de l'infaillibilité, une
lettre rendue publique, d’où je tire, pour vous le com-
muniquer, ce piquant passage :
“ Dans une de vos assertions, vous niez d’une ma-
nière absolue qu’il y ait jamais une question préalable
d’opportunité à poser lorsqu’il s’agit ae faire ou de ne
pas faire une définition dogmatique. Vousdites : « Dans
» l’Eglise de Dieu et dans la vérité de la révélation, il
» est toujours opportun de déclarer ce que Dieu a
» voulu faire connaître à l’homme ; bien plus qu'oppor-
» tun. » De sorte que l’opportunité d’une définition ne
doit jamais être comptée pour rien. Mais s’il en était
ainsi, Monseigneur, il faudrait donc, quant à la ques-
tion qui nous occupe, (celle de l’infaillibilité person-
nelle dusouverain pontife,) dire que l’Eglise aurait été
dix-huit siècles entiers sans faire ce que, selon vous,
il^était toujours opportun et bien plus qu’opportun qu’elle
Cet argument de Mgr Dupanloup, chacun le sent de
reste,est péremptoire contre ses adversaires ultramon-
tains, et Mgr Manning serait fort empêché d’y répon-
dre. Que dirait-il, en effet, pour se tirer de ce mauvais
pas? Je ne vois que deux échappatoires, également
détestables.
On pourrait dire que les dogmes se révèlent succes-
sivement, et que l’Eglise les proclame à mesure qu’elle
les perçoit. O est la théorie du progrès dogmatique,
qui, sous la pression des événements, s’est produite
d’une façon plus ou moins timide dans ces derniers
temps ; mais, quoique seule vraie au fond et seule con-
forme à l’histoire, elle viendra se briser toujours con-
tre le premier et le plus essentiel des articles de foi,
celui de la perpétuité du dogme. Pie IX lui-même, le
grand novateur en fait de doctrine, l’a déclaré dans ces
lignes, échos fidèles de la tradition catholique :
“L’Eglise du Christ, toujours attentive à garder et à
défendre les dogmes dont elle a reçu le dépôt, n’y
changeiamaîs rien,n’en retranche rien,n'y ajoute rien.”
(Bulle Ineffabilis.)
Le second échappatoire à l’objection de -Mgr d’Or-
léans, celui auquel on a le plus fréquemment recours
parce qu’il semble le moins dangereux, consisterait à
dire que l’Eglise attend, pour procéder à des définitions
dogmatiques, qu’une vérité de foi soit niée ou contes-
tée. Cette réponse, malheureusement, ne trouverait
guère à s’appliquer ici. Si l’Eglise était obligée d’affir-
mer solennellement sa foi en présence de toute opposi-
tion considérable, il y a longtemps que la croyance à
l’infaillibilité papale — celle-ci admise comme remon-
tant à Jésus-Christ et aux apôtres — auraiteessé d’être
une opinion libre. A l’appui de ce que j'avance,
l’histoire me fournirait de nombreux exemples : je me
bornerai à en choisir trois ou quatre, qui, si je ne
m’abuse, présentent en ce moment un singulier intérêt.
Vei's le milieu du troisième siècle, il s'éleva, entre
: les évêques d’Afrique et d’Asie, d’une part, et l’évêque
j de Rome,d’autre part,une vive controverse au sujet du
! bapjtême des hérétiques. Les premiers, saint Cyprien
! en tête, soutenaient, contrairement à l’opinion du
second, de saint Etienne, que l’hérésie ne possédait ni
i ne pouvait conférer le vrai baptême de Jésus-Christ,
’ et que quiconque revenait à l’unité de l’Eglise devait,
par conséquent, être rebaptisé. Cette pratique était
suivie déjà, sans réclamation apparente, depuis envi-
ron un demi-siècle au moins, lorsque, pour l'une où
l’autre cause, il parut convenable de la soumettre de
nouveau à un mûr examen. Deux conciles se réunirent
successivement à Carthage pour cet objet, et il y fut
P. A. DELA MONTAGE K,
DIRECTEUR-GÉRANT,
««U8MÏAET54* S, ÏVHJV3 EÏE t/AMSSAW.'
ANVERS
décidé que la pratique ev question était seule conforme
à l’analogie de la foi et qu’il fallait la maintenir. Ce
point arrêté, saint Cyprien crut devoir, « dans l’inté-
rêt de l’unité et de la dignité de l’Eglise catholique, »
en donnner communication à Etienne. Toutefois, con-
naissant ou pressentant à ce propos les dispositions de
son collègue de Rome, il ne manqua pas de prendre
ses précautions : « Nous savons bien, « dit-il, en ter-
minant sa lettre, « çiu’il en est qui ne reviennent pas
aisément sur l’opinion adoptée et qui, sans rompre
pour cela le lien de paix qui les unit à leurs collègues,
s’obstinent à garder leur sentiment particulier. En
quoi nous ne prétendons pas contraindre ni assujettir
personne, chaque évêque étant libre de se comporter
comme U le juge à propos dans le gouvernement de son
Eglise, et n'en devant rendre compte qu’à Dieu. (Epis-
tola 72.)
Ce que Cyprien avait prévu arriva. Etienne se pro-
nonça avec force pour la validité du baptême confé-
ré par les hérétiques. II fit plus. Non content de
donner son avis sur la question, il alla jusqu’à excom-
munier ou menacer d’excommunication, car il y a doute
à cet égard, les évêques rebaptisants tant d’Asie que
d’Afrique.
Ceux-ci ne furentpoint ébranlés par cet acte de vio-
lence. Assemblés une troisième fois à Carthage, ils
persistèrent unanimement dans leur opinion. Pour
toute réponse à Etienne, ils se bornèrent à blâmer, par
l’organe de Cyprien, la conduite de celui qui, « se po-
sant comme évêque des évêques, » prétendait « forcer
ses collègues à l’obéissance par une tyrannique ter-
reur, » et à déclarer que «l’évêque, libre etindépendant
dans l’exercipe de son ministère, n’avait à se sou-
mettre au jugement d’aucun autre évêque, pas plus
qu’à le juger lui-même. «
Quant à saint Cyprien, en son particulier, il ne put
se défendre de faire connaître hautement sa manière
de voir au sujet des prétentions et des procédés de
l’évêque de Rome. Dans une lettre à -Pompée, évêque
de Sabrate, il s’exprime de la sorte : « Puisque non-
seulement aucun hérétique, mais même aucun schis-
matique, ne peut posséder hors de l’Eglise la sancti-
fication du baptême, conçoit-on dans notre frère
Etienne une obstination assez grande pour soutenir
que du baptême de Mareion, dé Valentin, d’Apelles ou
d’autres blasphémateurs de cette espèce, puissent naî-
tre des enfants dé Dieu ?... Rend-il gloire à Dieu celui
qui, au mépris de l’unité et de la vérité émanée deDieu,
se déclaré en faveur de l’hérésie révoltée contre l’E-
glise ? Rend-il gloire à Dieu ce partisan de L'hérésie, cet
ennemi du nom chrétien, qui s’avise d’excommunier les
prêtres du Seigneur, défenseurs delà vérité de Jésus-
Christ et de l’unité de l’Eglise? Si c’est là rendre gloire
à Dieu; si c’est de cette façon que ses serviteurs et ses
ministres maintiennent la crainte de Dieu et la disci-
pline, mettons bas les armes, présentons les mains aux
chaînes de l’esclavage, abandonnons au démon les con-
stitutions évangéliquès, les commandements du Christ,
la majesté de Dieu ; rompons les mystères de la divine
milice, livrons les enseignes du camp céleste. Que
l’Eglise succombe et le cède à l’hérésie; que la lumière
fasse place aux ténèbres, la foi à l’infidélité, l’espérance
au désespoir, la raison à l’erreur, l’immortalité à la
mort, la charité à la haine, la vérité an mensonge, le
Christ à l’Antéchrist ! » (.Epist. 74).
Ces sentiments, Cyprienne fut pas seul à les éprouver
et à s’en faire l’interprète. Ayant donnéTommunication
de ce qui s’était passé à Firmilien, évêque de Césarée
en Cappadoce, — un saint dont les Denis d’Alexandrie,
les Théodoret, les Grégoire de Nysse célèbrent à l’envi
la science et les vertus, et qui passait de son temps
pour l’oracle de l’Eglise, — celui-ci adressa à l’évêque
de Carthage une longue lettre, d’oû l’on voudra bien me
permettre d’extraire encore, vu leur importance, les
passages suivants :
« Je m’indigne avec toute justice, » dit saint Firmi-
lien, « de la manifeste folie d’Etienne, qui, se glorifiant
du siège qu’il occupe et prétendant tenir entrt ses
mains la succession de Pierre, sur lequel a été posé le
fondement de l’Eglise,se permetd’introduiredans l’édi-
fice nombre d’autres pierres et de bâtir des Eglises
nouvelles, en autorisant un baptême étranger. - Et
plus loin : « Combien Etienne a soigneusement suivi
les préceptes salutaires de l’Apôtre, en plaçant en
première ligne l’humilité et la douceur ! Quoi de plus
humble et de plus charitable, en effet, que de se mettre
en opposition, comme il l’a fait, avec tant d’évêques
répandus par tout le monde, et de rompre à tout pro-
pos la paix, tantôt avec les Orientaux, comme je crois
que vous l’avez appris, tantôt avec vous autres Méri-
dionaux. Les évêques qui lui avaient été envoyés, il les
a reçus avec un tel esprit de modération et de patience,
que, non content de ne vouloir pas conférer avec eux,
de leur refuser la paix et la communion, il est allé
jusqu’à défendre à tous les frères de les recevoir et de
leur accorder les simples droits de l’hospitalité. Est-ce
donc là avoir conservé l’unité de l’esprit par le lien de
la paix, que d’avoir violé la charité, que de faire en
toute occasion divorce avec ses frères et de se mettre
en révolte contre le sacrement et contre la foi? Peut-
il y avoir un même corps et un même esprit, là où il
n’y a peut-être pas une même àme,tant celle qui anime
cet homme est mobile, capricieuse et irrésolue. “ Puis
encore : « Etienne n’a pas honte de se faire le protec-
teur des hérétiques contre l’Eglise, et de rompre pour
de telles gens avec ses frères. Pour comble d’excès, il
ne craint point d’appeler Cyprien un faux Christ, un
faux apôtre, un séducteur? Parce que sa propre con-
science lui donne, à lui, ces qualifications, il s’empresse
de les jeter aux autres mensongèrement, lui à qui seul
elles sont applicables. » Enfin : « Malgré tout, nous
devons à Etienne quelque reconnaissance : son inhu-
manité nous a permis d’apprécier votre foi et votre
sagesse. Mais si nous lui avons cette obligation, il est
vrai de dire qu’il n’a pas sujet de s’en faire un grand
mérite, pas plus que le traître Judas ne serait en droit
de se glorifier d’avoir trahi le Sauveur, bien que sa
perfidie ait été l’occasion du grand bienfait de la ré-
demption du monde. Mais plutôt laissons là Etienne:
le souvenir de son audace, de son insolence et de ses
détestables actes, ne ferait que prolonger la douleur
que nous en avons conçue. » (InterS.Cypriani epistolas,
Epist. 75.)
Les textes que je viens de citer démontrent à l’évi-
dence qu’à l’époque desaint Cyprien l’infaillibilité per-
sonnelle du pontife romain fut niée avec une force
telle, que l’Eglise, si tant est qu’elle eût connu cette
doctrine, qu’elle l’eût professée comme un dogme,n’eût
pu manquer, au sens des adversaires deMgr d’Orléans,
d’en rendre témoignage, de la proclamer solennelle-
ment. L’a-t-elle fait? Ce qui se passe aujourd'hui sous
nos yeux suffirait pour répondre à cette question ; les
exemples que je ine suis engagé à apporter encore
lèveront toute hésitation, s’il pouvait en rester.
Mais me voici déjà bien long, beaucoup trop long
sans doute pour cette fois ; je renvoie à une autre
lettre ce que je me proposais d’ajouter.
Veuillez agréer, monsieur le rédacteur, mescivilités.
X.
P.-S. — J’allais, Monsieur, vous envoyer cette lettre,
lorsque m’est parvenue, par l’intermédiaire de votre jour-
nal, la deuxième réponse de Philalèthe. Celui-ci vient de
s’engager sur un terrain tellement hérissé de menus détails
bibliographiques, exégétiques, dogmatiques et autres, que
j 3 crains de l’y suivre. Continuer à opposer affirmations à
affirmations servirait de peu de chose,et vouloir traiter ici
la question à fond, ce serait assurément lasser la patience
de vos lecteurs, à qui il suffira peut-être de savoir que les
Philosophumena sont, comme le reconnaît maintenant
mon contradicteur lui-même tout en prétendant établir
des distinctions arbitraires, une œuvre importante et dont
les renseignements méritent d’être pris en très sérieuse
considération.
Je me permettrai cependant de présenter trois remar-
ques, auxquelles j’attache un prix particulier.
Dans sa première réponse, Philalèthe avait dit : <* L’hy-
‘ DIÉ WB& Cî i- Uo!<+vt*} <wp«rl
... 15h., 10-20 j: 3-37, &;y v.u* • : s «t Li,...
LlGNiS DE LOUVAIN. -- Départi d'Àavars vers Lions, Aersehot, liiô&t, Louvain,
Ottlgnisa, Charleroi, Cbflteliceau. Vireax, Giveî, Charloviüs, Rciœrf, Parle, Namur, Arloa,
. v.'. V' • : : ■ ■
ïainhotit) 1-40, (4-54 Lierre et Turnhout), 5-®, 7-60 soir.
LIGNE DE HASSELT. -- Dépéris d’Anvers ponr Dlsafc, fiasMtt. Maastricht et. Ali-la-
-Chapelle 7-25, 1-4-3, 5-45 eo!r.
CHEMIN m FER DU PAYS DE WAB8. - D'Aavers 5 h. de la Tête-de-Flandre, 7-30
9 (I« et 2° cl.), 11, 2-30, 4-30 (1™ et 2« cl.) et 7.
i>a ©and â 4-40,7-10,9-Sû (1™ et 2» cl.), 10-50,2-20, 5 (1« et 2« cl.) et 7-10.
cevroNS m extern sgcknaxjehs : h» classe, ûr. 6-75 ; % ci., &. 4-58; g cl, fr. r-ao.
■ an, » 52.—
• trim. Ü. 8.50
sem, • 10.—
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La Hollande.... j
La France ...
L’Angleterre...
L’Allemagne..,
Les Etats-Unis.
Brésil et Indes.
Un numéro ao centimes.
PAIEMENT PAR ANTICIPATION
ÉTOILE"BELGE.
Pour la ville et la banlieue:
Le prix de l’abonnement , A
l'Etoile Belge, par l’entremise du
Précurseur est de A francs par
potliôse qui attribue les Philosophumena à Hippolyte est
justement celle que la critique moderne rejette avec le
plus de force. » Aujourd’hui, il se- garde de reproduire
cette assertion. Il relève bien haut, il. est vrai, et avec un
grand mépris, la citation que j’avais cru devoir faire de
dictionnaires; mais il n’a pu manquer de s’apercevoir que
je n’appelais ces dictionnaires en témoignage que par sur-
, croit, et que les noms invoqués auparavant — noms aux-
; quels je n’ajouterai plus que celui du doite historien des
j Conciles, de Mgr Héfele, — sont ceux de savants de pre-
j mier ordre et qui font autorité. Je considère donc ce point,
j le seul sur lequel il me semblait convenable d’appuyer à
cette place, comme vidé.
j Quant à Mgr Cruice, ses conjectures ne paraissent pas
avoir été prises au sérieux par le monde érudit. En effet,
i l’auteur des Philosophumena — je dis l’auteur, parce que
; l’unité du corps de l’ouvrage nous est garantie par l’unité
{ et la concordance du résumé (liv. X) qui le termine, — l’au-
j teur de3 Philosophumena â dû être, son écrit l’atteste,
j d’abord un évêque, mais de plus un proche voisin, même
j un dignitaire de l’Eglise de Rome : ce sont là des condi-
j tions que toute hypothèse est obligée de respecter,
j Enfin, Philalèthe tient trop peu ou point du tout compte
j de deux faits, qui ont résisté aux opérations radicales de
j la critique, et que je rappelle :
j 1’ Photius attribue à saint Hippolyte un petit livre (bi-
| hlidarùm) comprenant une réfutation abrégée des hérésies,
i Or, l’auteur des Philosophumena nous dit précisément (I,
proœmium) qu’il avait composé un semblable écrit, et ce
qu’on peut savoir de cet abrégé lui donne avec les Philo-
sophumena le plus grand air de parenté.
2° Une antique statue figurant saint Hippolyte et sur la-
quelle se trouve gravé un catalogue partiel de ses œuvres,
I lui attribue un ouvrage intitulé De l'univers (péri tou
j pantos) ou, d’une façon plus complète (Cp. Photius), De la
substance de l'univers (péri tés tou pantos ousias). De
son côté encore, l’auteur des Philosophumena nous ap-
prend (X, 32) qu’un tel traité (péri tés tou pantos ousias)
lui appartient.
Cela ne laisse pas que d’établir entre les Philosophu-
mena et Hippolyte, surtout si l’on écarte totalement Caius»
un rapport étroitet sans doute rèmarquable.
Pour le surplus, je me résigne à renvoyer aux écrits
spéciaux sur la matière, et notamment à ceux de M.
Volkmar, où les points essentiels se trouvent élucidés, si
je ne me trompe, d’une manière satisfaisante. X.
Les élections d’AIost et de Ninove.
Un arrêté royal du 7 janvier annule, sur le recours
du gouverneur de la Flandre orientale, l’arrêté de la
députation permanente du conseil provincial qui avait
cassé les élections communales d’AIost.
- -Le rapport adressé au Roi par M. le ministre de l’in-
térieur constate qu’à Ninove comme à Alost le résultat
dos élections avait dépendu d’un petit nombre de voix
et que, tandis que la liste d’un parti triomphait dans
une de ces villes, la liste de l’autre parti triomphait
dansla seconde. Or, des réclamations fondées des deux
côtés sur des faits de corruption ou d’intimidation
furent soumises à la députation permanente, qui va-
lida les élections catholiques sans s’arrêter aux faits
articulés, et ordonna une enquête sur les faits de l’élec-
tion libérale, à la suite de laquelle elle annula cette
élection.
Le gouvernement n’accueillit pas le recours du gou-
verneur relativement à la validation des élections de
Ninove. Mais c’était une raison pour examiner de plus
près les faits de l’enquête sur les élections d'Alost et il
en est résulté pour lui la conviction que sila lutte a été
acharnée, du moins le secret du scrutin a été respecté,
et que l’on n’a eu recours qu’à des moyens d'influences
qui n’offrent rien de blâmable, qu’il n’a été commis au-
cun attentat à la liberté.
Le correspondant de Bruges de la Lys, de Courtrai,
lui écrit que M. Neut, rédacteur de la Patrie, vient de
recevoir successivement deux admonitions. Il an-
nonce en outre que le même journaliste est sur le
point de recevoir un troisième et dernier avertisse-
ment qui le mettra au ban de l’Eglise, pour avoir ap-
puyé des doctrines que défendent en çe moment les
membres les plus éminents de l’épiscopat.
La Paix réclame l’indulgence de ses lecteurs à cause
de la maladie de son rédacteur en chef, M. Coomans,
qu’un catarrhe rhumatismal a privé momentanément
de la vue.
La cour d'appel de Gand , réunie hier en assemblée
générale, a élu M. le président Lelièvre en qualité de
premier président, et M. le conseiller De Bouck en
qualité de président de chambre. Ces deux nomina-
tions se sont faites à l’unanimité.
On écrit de Bruxelles à la Meuse :
On vient d’arrêter les comptes de la dernière Exposition
triennale des beaux-arts.
Les chiffres ne manquent pas d’intérêt.
L’Exposition, ouverte depuis deux mois et demi, a été
visitée par 58,000 personnes, dont 3,568 ont payé 2 fr.;
3,223 un fr.; 20,251 50 centimes; 20,860 25 centimes, et
9,964 dix centimes d’entrée. On a délivré 308 cartes perma-
nentes à 10 francs, et l’on a vendu 7,466 catalogues, malgré
l’inscription desnoms des artistes sur les œuvres exposées.
Le chiffre des recettes dépasse de 6,000 fr. celui de 1866.
Les résultats obtenus sont donc satisfaisants, mais voiei
le résultat le plus remarquable de cette entreprise :
Les ventes d’objets d’art faites par l’entremise de la Com-
mission ont rapporté 121,075 fr. Les ventes opérées direc-
tement par les artistes aux amateurs ont produit 118,925 fr.
Dans ces deux chiffres ne sont pas comprises les acquisi-
tions faites par le gouveraement. Beaucoup d’autres
échappent au contrôle, de telle sorte que l’on peut évaluer
sans crainte à 309,000 fr. la somme dépensée par le publie
en achat d’œuvres d’art au Salon de 1870.
C’est bien certainement là un bilan splendide et qui sur-
prendra bon nombre de gens, à commencer par la Chro-
nique belge des beaux-arts, qui se plaignait tout récem-
ment du peu d'empressement de la foule à encourager les
travaux de nos artistes.
P. S. J’apprends à l’instant une importante nouvelle.
La caisse des dépôts et consignations possède en ce mo-
ment une somme d’environ un demi-million de francs, re-
présentant la part disponible afférente au Trésor dans les
bénéfices des jeux do Spa.
On assure que le gouvernement a l’intention de consa-
crer cette somme à la fondation d’un établissement dans le
genre de l’orphelinat île Messines, et qui serait destiné à
l’éducation des orphelins des petits employés de l’Etat.
C’est le cas de répéter le mot bien connu de Vespasien.ef
je gagerais volontiers que beaucoup d’adversaires des jeux
de Spa se résigneraient à les voir maintenir à ce prix.
Exposition maritime île Naples.
L’exposition internationale de Naples, qui devait s’ou-
vrir le lor avril prochain, est remise au lr septembre. Le
conseil communal de Naples vient de voter 100,000 francs
pour concourir aux frais généraux de l’exposition. On sait
que le gouvernement italien accorde une subvention de
1 600,000 irancs.
| Voiei la liste des objets compris dans le programme de
i cette exposition ;
' N? 1. Constructions navales. — Modèles de navires en
bois, à voiles et à vapeur. — Idem enfer, (systèmemixte). —
Modèles de bateaux de pêche et de sauvetage. — Tôles en
cuivre pour le doublage des navires en bois — Idem en
zinc. — Clous en cuivre et en zinc pour fixer te doublage. —
Clous en 1er pour la construction des navires en bois —
Boulons en fer et en cuivre pour la construction des navires
en bois. — Vis à bois de ..toutes dimensions. — Tôles de
fer, cornières, rivets et fers spéciaux pour la construction
des navires en fer.
; N°-2 Gréement;. — Toile à voile. — Cordages en chanvre
: de toutes dimensions. — Idem en fil de fer galvanisé de
| toutes dimensions et servant pour les haubans — PouÛage
en bois eten cuivre. — Etoffes de toute couleur pour la con-
fection des pavillons.
N° 3. Outillages du bord. — Ancres en fer de toutes di«
mensions. — Chaînes en fer de toutes dimensions. — Ap-
pareils de navigation, boussole, longue-vue, loch, salino-
mètre, télégraphe, etc. — Pompes à incendie. — Idem de
cale. — Appareils distillatoires. — Lampes-signaux et au-
tres pour les usages du bord. — Appareils pour la manœu-
vre du gouvernail. — Cuisines pour préparer tes aliments
des passagers et de l’équipage. — Garnitures intérieures
des salons et cabines. — Vitres coloriées et autres pour
claires-voies des salons et cabines.— Hache d’abordage.—
Koehereau ordinaire. — Croc, picot et marteau de marine .
— Palans de toutes dimensions. — Cabestans à levier.
N° 4. Appareils de sauvetage.
N* 5. Engins nécessaires à la pêche.
NTt> 6. Machinés et appareils. — Machines à vapeur ma-
rines avec chaudières et propulseurs. — Machines em-
ployées pour la construction des cordages en chanvre et
en fil de fer galvanisé. — Machines à fabriquer les clous
servant à la construction des navires en bois. — Machines
pour la fabrication des vis à bois de toutes dimensions. —
Machines pour la fabrication des poulies en bois et en
bronze. — Cabestans à vapeur et à mains pour décharger
les navires. — Canots à vapeur. — Tubes à air chaud pour
chaudières à vapeur.
N“ 7. Machines et appareils employés dans les ports.—
Modèles de bassin de carénage avec machines et pompes
pour l'épuisement- — Modèles de dock flottant en fer. —
Idem en bois. — Idem hydraulique — Modèles d’échelle de
halage. — Modèles de drague à vapeur. — Modèles de ba-
teaux porteurs à clapets, à voiles et à vapeur. — Grues
de tous systèmes. — Grande machine à mater. — Bouées.
— Phares. — Ecluses. — Machines* et engins servant à la
construction des travaux maritimes.— Cloches à plon-
geurs. — Scaphandres.
Bulletin financier de la semaine.
Anvers, 8 janvier 1870.
Avec le commencement de l’année les affaires ont été
assez animées, et le bon accueil fait au nouveau ministère
français leur a donné une impulsion favorable de fort bon
augure pour l’avenir.Pour la plupart des valeurs étrangères
tes cours ont été plus fermes, et pour nos fonds nationaux
ils se sont bien maintenus à leurs cours élevés.
Le 4 1/2 0/0 Belge s’est fait de 103 1/2 à 3/8; le 2 1/2 0/0
manquait à 62 1/2, et 1e 3 0/0 restait introuvable à 901/2.
Pour les lots de nos villes les prix ont bien progressé.
Ils ont été traités : les Anvers 1859 et 1867 les uns de 99 à
991/2, les autres de 99 3/4 à 102 1/2 à 102 ; ceux des quatre
emprunts de Bruxelles, les 1853 demandés à 100 depuis le
tirage, tes 1856 à 96, les 1862 de 100 à 101, les 1868 à 104 ;
ceux de Gand à 102 1/2 ; .ceux de Liège,tes 1853 de 71 à 711/2,
les 1860 à 95 et les 1868 à 98 ; ceux d’Ostende à 31 et ceux du
Crédit communal, lés anciens à 94 1/2, lesnouveaux à 981/2.
Les lots de la Seine se sont faits de 230 à 229 ex-coupon.
Ceux de Bordeaux à 91 depuis le tirage et ceux de Lille 1860
de 101 à 1011/2.
En fonds d’Autriche il y a eu quelques variations en
hausse avec une réaction et une tendance cependant plus
favorable à la clôture de la Bourse de ce jour. Les métal-
liques de mai (rente papier) ont été de 477/8 à 48 3/8à 48 et
481/8 ; les nationales de janvier (rente argent) après avoir été
de 56 1/8 à 56 3/4 ont fermé à 56 3/8 ; tes lots de 1864 ont
varié de 238 à 242 à 241 ; ceux de 1860 de 1005 à 1016 à 1000 ;
ceux de 1854 ont été faits à 455 depuis 1e tirage et ceux de
1839 restaient offerts à 1120 ; tes coupons de la Rente papier
se sont faits à 201, ceux de la Rente argent à 511/8 et 511/4.
En fonds d’Espagne il y a eu quelque reprise dé 25 1/2 à
26 à 25 7/8 pour la différée 3 0/0; de 21 1/4 à 1/2 pour l'inté-
rieure 3 0/0; de 26 à 26 1/4 pour l’extérieure 3 0/0 1867. Les
Coupons de l’extérieure se sont faits à 1/2 et 5/8 0/o perte;
ceux de l’intérieur de 4.76 à 4.78.
Les Romaines Rotschild ont monté de 63 1/8 à 63 3/4; tes
Pontificales 5 0/0 de 1860/64 de 68 1/2 à 3/4 et 1e 50/0 Pontifi-
cal Blount de 1866 s’est traité de 75 3/4 à 1/2.
En autres valeurs étrangères, on a fait 1e 6 0/0 américain
de 1882 de 911/4 à 92 1/2 à 91 5/8 : le 5 0/0 turc de 43 à 44 3/4
à43 7/8; le 3 0/0 russe de 52 1/2 à 53 1/8, tes lots russes 5 0/0
de 1864 à 485, ceux de 1866 à 480 ; le 4 0/0 russe de 1867 de
65 à 66 1/4, celui de 1869 de 64 à 65 1/4; 1e 50/0 Brésil de 85
à 861/2 demandé,87 offert; le 3 0/0 portugais de 33 à 3334.
Les actions de Sacré-Madame ont été traitées de 1750 â
1770 et restaient offertes à ce prix.
Baii([ue de Crédit Commercial.
Publication prescrite par Tart. 5 des statuts homologués
par arrêté royal du 8 Mat 1869.
SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1869.
Capital, 50,000 actions nou-
velles de fr. 333.33........
24,032 actions souscrites...
25,968 » non souscrites.
Versements effectués.......
Portefeuille................
Caisse......................
Avances sur garanties.......
Comptes courants............
Dépôts......................
Divers......................
8,010,586.56
8,655.913.44
448,278.19
20,313.25
97,109.74
24,488,192.58
10,446.96
Montant des effets en circulation, endossés
ou garantis..................................
Anvers, 1e 31 décembre 1869.
Francs
16,666,500.
23,836,104.34
326,788.89
41,730,840.72
6,961’,579.66
Le Directeur-Gérant,
H. L ANGLOIS.
L’Administrateur-Président,
VICTOR LYNEN.
Actes officiels.
Nominations de bourgmestres et d’échevins. — Par
arrêtés royaux, sont nommés :
Charleroi. — Bourgmestre, 1e sieur C. Lebeau.
Seraing. — Bourgmestre, le E. Magnery, en remplace-
ment du sieur G. Kamp, dont la démission est acceptée ;
échevin, 1e sieur Kuborn, en remplacement du sieur Ma-
gnery.
— Armée. — Par arrêté royal 1e capitaine F. Marchai,
du régiment des carabiniers, est déchargé de l’emploi
d’aide-de-eamp.
— La démission du grade et de l’emploi dont il est pourvu
dans l’armée, offerte par te sous-lieutenant J. Fraikin, du
régiment du génie, est acceptée.
— La démission du gradeetde l’emploi dontil est pourvu
dans l'armée, offerte par 1e vétérinaire de 3e classe J. De-
laute, du 4e régiment de lanciers est acceptée;
— Administration des chemins de fer, postes et télé-
graphes. — Par arrêté royal, tes sieurs L. Vau Moorsel,
chef de bureau de lw classe et G. Kumps, commis-chef ont
été démissionnés de leur emploi avec faculté défaire valoir
leurs droits éventuels à une pension de retraite.
FRANCE.
(Correspondance- particulière du Précurseur.)
Paris, 8 janvier. — Il y a décidément mot d’ordre
donné pour combattre sans cesse toute idée de disso-
lution du Corps-Législatif; voilà d’abord ce que M.
Emile Ollivier et ses amis ont à faire. Il est douteux
qu’un cabinet moins libérai fût parvenu à abuser là-
dessus l’opinion publique. On ne sait pas encore si les
nouveaux ministres trouveront moyen de donner une
âme à une chambre des députés qui manque de majo-
rité ; mais, en tout cas, ils s’évertuent grandement en
prêchant le maintien de la législature actuelle.De son
côté, l’opposition radicale, se tenant à clieval sur les
principes, prétend avec raison que le gouvernement
parlementaire ne saurait être dignement exercé par
des représentants qui sont sortis du pouvoir personnel
et de la pression administrative formée par les ex-
ministres et les ex-préfets, et le débat en est ainsi à
son début. Nous verrons ce qu’il deviendra par la suite.
A ce sujet le Temps a pris une position des plus dé-
cidées. Personne n’ignore que cette feuille est la pro-
priété du duc d’Aumale.Dans ces dernières années c’é-
tait toujours un journal honnête, sagement écrit,mais
PASSIF
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