Full text |
Le Précurseur*
des détails de vie privée se trouvent mêlés au délit du
fonctionnaire. Cette fâcheuse circonstance pourrait être
un aliment de scandale. Le scandale, nous avons su
jusqu’à présent l’éviter, nous l’éviterons encore. Tout
fait appartenant à la vie domestique, lorsqu il ne se rat-
tachera pas de la manière la plus intime au fait de con-
cussion, sera mis de côté. La défense comprendra com-
me nous ce devoir de réserve eide convenance, et si elle
se trouve un seul instant placée sur le terrain de choses
privées, il faudra que l'accusation l’y ail forcément
conduite. »
chambre des dépités. — Un vif intérêt s’attache aux
délibérations de la commission d’adresse de la Chambre
des Députés. Un grand nombre de membres de la Cham-
bre s’étaient rendus aujourd'hui à la salle des conféren-
ces, pour connaître les résultats de la séance de la com-
mission, qui continue à se réunir dans le cabinet de M.
le président de la Chambre. La séance, ouverte à midi,
s’est prolongée jusqu’à près de quatre heures. Elle a clé
entièrement consacrée à l'examen des affaires intérieu-
res. Les trois membres ministériels qui font partie de
la commission , MM. de la Pinsoiinière , de Jussieu et
Lebelleyme, n’étaient pas en état d'entraîner à eux les
commissaires que la coalition avait nommés, et qu’elle
avait choisis dans le centre gauche et le parti doctrinai-
re. Aussi, assure-t-on, que ces six commissaires se sont
fermement unis pour soutenir la nécessité d’exposer
dans l’adresse de la Chambre les embarras que fait pe-
ser sur le paysla situation du cabinet qui n'a ni une
origine, ni une force parlementaire.
On disait néanmoins, dans la salle des conférences,
que cette majorité de la commission , quoique recon-
naissant les fautes commises par le ministère dans la
politique extérieure,et unanime pour blâmerquelques-
uns de ses actes les plus importants , ne s’était pas éga-
lement trouvée d’accord sur la manière dont' j’adresse
surait à parler de quelques autres questions étrangères.
On ajoutait que , sans se prononcer aussi explicite-
ment que les membres de la coalition contre le minis-
tère, M. le président de la Chambre aurait montré peu
de dispositions à le soutenir, et qu’il serait prêt à prou-
ver qu’il n’était lié, ainsi qu’il l’a dit en prenant posses-
sion du fauteuil, par aucun engagement envers le cabi-
net du 15 avril.
La commission , jusqu’à present , a délibéré seule.
Elle recevra demain les explications des ministres.
fil. le président du conseil sera euleudu le premier sur
le> affaires intérieures.
MADEMOISELLE MARS ET LA POPULARITÉ. — Mlle Mars , a
eu à se défendre depuis quelques temps de bon nombre
d’attaques heureusement elle est habile à la riposte.
Quand elle partit pour l'Italie , afin d’ajouter à l’éclat
des fêtes que ; l’on offrait à l’empereur d'Autriche, un
mauvais plaisant lui avait décoché déjà ce méchant ca-
lembourg.
» Dites-moi pourquoi Mars, cette actrice charmante
» S'en va chercher Milan, quand elle en a soixante ?
Mais ça été bien pis depuis depuis son retour et sur-
tout depuis la Popularité, ou, il faut bien le recon-
naître, notre célèbre actrice n’a pas fait brillante figure.
Un auteur qu’elle s’est avisée de rudoyer, trouvait
moyen d’écrire sur la couverture de la pièce qu’eile
porte avec elle le soir :
« Malgré tes bons amis et leurs soins assidus
» Tes beaux jours, pauvre Mars, ne se reverront plus,
» El s’il faut à la Gn le dire avec franchise,
» La Popularité te dépopularise, n
Au second acte du drame de M. Delavigne, notre
grande comédienne se pare de tous ses diamants qui ex-
citent si bien l’envie des femmes. Elle en a pour plus de
cent mille écus, sur sa tête, sur son col, sur ses bras,
sur ses habits. — « J’aimerais mieux quinze mille li-
vres de rente, disait dernièrement un habitué de l’or-
chestre en faisant remarquer que ces trop célèbresdia-
mants ont déjà fourni aux bagues de Brest et de Toulon
huit pensionnaires, que quatre allaient s’y rendre, que
deux autres ne tarderaient pas à être jugés, qu’en tout
enfin ils auraient fait quatorze criminels. — Il y a 40
ans, les beaux yeux de M11» Mars ne faisaient pas plus
de victimes et de malheureux, ajouta-t-il. »
CHÉMBBE 1»E* PAIRS. — SÉANCE DU 27 DÉCEMBRE
Dans la séance de ce jour le premier paragraphe a été
adopté.
Sur le deuxième paragraphe, M. Petet (de la Lozère) a
blâmé l’expulsion du prince Louis-Napoléon.
m. le comte molé ajustiüé cette mesure, après quoi le 2»
§ a été adoplé.
Une discussion s’est établie sur le 3' paragraphe relatif
aux affaires de la Belgique et de la Hollande.
M. villemain parle en faveur de l’intégrité du territoire
de la Belgique. Le roi de Hollande, a-t-il dit, a eu sept ans
pour se raviser; pourquoi la Belgique n'aurait-elle que jus
qu’au 15 février? Pourquoi, à celte époque, serait-elle obli-
gée de livrer Venloo ?
Au départ du courrier, ta séance continua.
BELGIQUE.
Brcxelles, 28 décembre. — Aujourd’hui M. le com-
mandeur Marques Lisboa a élé reçu par M. le ministre
des affaires étrangères et île l’intérieur, et lui a présen-
té les lettres qui mettent fin à la mission qu’il remplis-
sait près du gouvernement du roi, coin me chargé d'af-
faires du gouvernement de S. M. l’empereur du Brésil.
(Moniteur.)
■*-* Aujourd'hui s’est présenté à la cour d’assises Fran-
çois Deiloye, ancien postillon et cabaretier, à Baitsy-
Thy, arrondissement de Nivelles, prévenu de meurtre
sur sa femme, ainsi que sur sa belle-mère. Celte af-
faire occupera plusieurs audiences.
— Il a été paye hier par la trésor du gouvernement
400.000 fr. à M. Coekerili, de Seraing, en avance sur
les commandes et des fournitures qui lui sutil com-
mandées pour les chemins de fer.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 28 décembre.
( PRESIDENCE DE M. RA1KEM. )
La séance est ouverte à 2 heures. ■
m. le président Le Moniteur nous a annoncé que S. M.
serait disposée à recevoir le jour de la nouvelle aimée la dé-
putation de la chambre chargée de lui adresser des félicita-
tions au nom de la représentation nationale.
Sont nommés pour faire partie de la députation : MM. De-
puydl.de Florissonne, Alexandre Rodenbacli, de Renesse, de
Langbe, Yerdusscn, Félix de Mérode, Jadolel Eloide Rur-
dinne.
m. doignon. rapporteur des pétitions adressées à la cham-
bre contre le morvellement territorial, monte à la tribune.
L'honorable membre fait observer que depuis les pétitions
nombreuses qu'il a signalées déjà a In chambre, et qui uni
protesté contre le morcellement du Limbuurg et du Luxem-
bourg, il est. depuis cette époque, survenu puur le même ob-
jet une foule d'autres pétitions, présentant une remarquable
uniformité de vues dans les populations il dépose sur le bu-
reau 30 pétitions de ville . communes et hameaux de diverses
provinces, dont il fait l'énumération cl qui protestent de tout?
leur furce contre l'inique résolution que la cunfcrencc veut
signifier à la Belgique.
A la vue de ces documents, dictés par le plus pur patrio-
tisme, on s'aperçoit facilement qu'ils ont élé signés à t’envie
car le nombre des signataires est tellement nombreux qu'il
serait ditlicile de l'indiquer d'une manière exacte. Les habi-
tants du Limbourg et du Luxembourg déclarent qu'ils résis-
teront par les armes contre le morcellement dont on les me-
nace. dans le cas où un voudrait jamais le mettre à exécution.
U donne une lecture spéciale de plusieurs passages conte-
nus dans les pétitions de Tournay et de Peruwelz dont ia
presse s'est antérieurement occupée et qui, dans le* termes
les plus énergiques, assurent qu'aucune puissance ne pourra
les faire renoncer a défendre l'intégralité do territoire.
Indépendamment de ces pétitions, l'honorable orateur en
rappelle un grand nombre qui ont élé déposées au pied du
trône, et il ne peut mieux comparer legrand mouvement na-
tional dont la Belgique est agitee qu'a ce<ui qui l'agita en
132b et en 1830. La commission ne doute pas que le gouver-
nement lie confirme les intentions que S. M. a manifestées
dans le discours de la couronne el dans l'adresse de la chun-
bre des représentants ; Kilo ne doute par non plus guu cet
égard il n'entende marcher d'accord avec les chambres. (M.
Doignon, répète celle phrase avec une intention marquée )
Il faul donc que le gouvernement soit a la hauteur des cir-
constances, qu il se pénètre bien d'une vérité, c est que pour
éviter la guerre, il faut prouver qu'on ne la craint pas. Le
salut du pays dépend de l’énergie, du courage que l'on dé-
ploiera. Pinson avance dans la question, plus leschoses arri-
vent à un dénouement, p us tes jours se succèdent, el plus les
jours se succèdent, et plus la cause des patriotes, des amis du
pays devirnt grande et sacrée; plus la nation la fait sienne et
plus elle le prouve. Il lie faut pour en avoir de remarquables
exemples qu’observer l'enthousiasme ries miliciens et l'em-
pressement des nombreux volontaires a offrir leurs bras et
leur sang pour une cause si nationale.
La commissions rait aussi d'avis que sans épuiser le trésor
on élargit les cadres de l'armée, el conséquemment que l'on
accueillit la demande de nombreux volontaires qui désireraient
s'enrôler. Elle exprime également un doute, c'est de savoir
jusqu'à quel point !c gouvernement et la législature elle même
seraient compétents pour décider le morcellement.
L honorable membre, au mm de la commission, espère
que Imites les mesures d’ordre intérieur seront prises par ie
gouvernement pour lutter cunlre toute espèce de tentatives
désordonnées.
Les conclusions sont le renvoi des pétitions à M le minis-
tre des affaires étrangères et le dépôt au bureau des rensei-
gnements.
Ces conclusions sont adoptées par la chambre.
L'ordre du jour appelle la discussion générale du budget
des finances. La discussion générale est fermée, aucun orateur
n'ayant demandé la parole. On passe à la discussion des ar-
ticles.
Celle délibération, à laquelle peu de membres prennent
part, rencontre une grande indifférence de la part du plus
grand nombre et est souvent couverte par le bruit des conver-
sations particu ières.
Tous les articles du budget sont successivement adoptés
sans soulever aucune remarquable observation.
Le budget n'n subi que des amendements très peu impor-
tants. En conséquence la chambre décide que l’ensemble du
fiché des cri» de terreur ; il n'y avait qu'une choie qu’elle
craignit plus que de perdre l’einour de Hugh. c’était de se
trouver seule dans une chambre avec une grosse mouche.
Mary ressemblait d'ailleurs, par beaucoup de points, à la plu-
part des jeunes Anglaises de condition bourgeoise. A beaucoup
de vérité de coeur et de naturel dans ie caractère, il se mêlait,
dans cette charmante fille, des sentiments factices et une
disposition romanesque, fruit ordinaire de lectures mal choi-
sies et de cette demi-liberté dont jouissent les jeunes Anglai-
ses, et qui est si féconde en démarches hasardées et eu espé-
rances irréalisables.
Le lempv était venu pour Hugh S... de régulariser ses re-
lations avec Mary. Déjà celle-ci par un peu de contrainte et
d'inquiétude dans leurs courts rapprochements, l’avait aver-
ti disciètement qu'il lui fallait l’agrément paternel pour oser
S'abandonner plus. Hugh écrivit au riche négociant une lettre
•A il lui demandait sa fille en mariage. Pour toute réponse
«celui-ci alla froidement retenir deux places dans la voilure
qui pariait ee jour-la pour Liverpool; et dès le soir même,
dans l’intérieur du /loyal May!, le père el la fiée roulaient
aorte chemin de Liverpool, l’un fort occupé des difficultés
que faisait la compagnie d'assurances pour l’indemniser des
•varies d'une cargaison de thé l'autre muette et stupide,
fchlmée dans une douleur sans consolation et sans espérance.
De retour à Liverpool, Mary tomba dans une langueur qui
donna bientôt des inquiétudes. Son père, incapable d'enlrer
dans le secret de ses peines, n’en connaissait même pas la
langue, mais bonhomme au fond, à cela près qu’il eût mieux
aimé voir sa fille morte que mariée hors de condition, con-
aentit, aur lesavis d’un médecin, à la confiera un de ses frè-
res que ses affaires appelaient à Paris. Le voyage, avait-on
pensé, la distrairait. Mary vit la France avec indifférence.
Traînée par son oncle à toutes les curiosités de Paris dont
celui-ci avait fait une liste dès leur arrivée à Calais, la pauvre
enfant regardait moi voir et ne trouvait rien qui fût aussi
beau que l’allée de tilleuls du cimetière de Chcltenham. Une
seule chose la calmait, c'était la lecture; mais, en y cherchant
des distractions, elle y trouva un poison qui corrompit lente-
ment son intelligence fort affaiblie. Son oncle, tout entier à
ses affaires, songeait peu à surveiller les lectures de sa nièce.
Mary s'attachait de préférence aux romans, et. parmi ceux-ci,
aux p us sombres. A celte époque-l t. les dénouements par
l'asphyxie élaient généralement adoptés par nos auteurs. Les
descriptions qu'elle en lisait lui inspirèrent d'en donner un
de ce genre au roman de sa première passion. Si Mary fût
venue deux ans plus tard, alors que les dénouements par
l'anévrisme ou la phthisie avaient la faveur, peut-être qu’en
se voyant si pâle et si amaigrie, elle eût pris patience et at-
tendu sa délivrance de la nature. Mais la pauvre fille avait
été prise de l’envie de finir ses douleurs par le charbon. Nous
sommes imitateurs et plagiaircsjusque dans l'acte qui semble
le plus nous appartenir, jusque dans le suicide.
• L'ardeur romanesque l'avait rendue hardie et industrieuse.
Sans éveiller les soupçuns. sans paraître rien changer à ses
habitudes ordinaires, elle parvint à se procurer tout ce qui
était nécessaire à son projet, réchaud, charbon, bourrelets
pour fermer hermétiquement les ouvertures. Quand tout fut
prêt et qu’elle crut son oncle et tous les gens de l’hôtel endor-
mis. elle écrivit deux lettres, l une à son père, el l aulre à son
oncle, dans le style et selon la formule romanesque à l'un
pour lui demander pardon du chagrin qu'allait lui causer sa
mort, à l'autre pour le prier d'obtenir de son père qu elle fût
enterrée dans le cimetière de Chellenham.Cela fait, elle s'ha-
billa de blanc, s'ageneuillr au pied de son lit. el fit sa prière
du soir, demandant à Dieu que le crime de sa mort n'effaçàt
pas toute l'innocence de sa jeunesse. Après quoi elle alluma
le réchaud, et se coucha sur son lit. les mains croisées sur son
cœur, afin que ceux qui devaient le lendemain la trouver
morte comprissent pour quelle cause elle avait disposé de sa
vie. Dans cette position, déjà morte en espoir, elle hâtait
projet sera voté d'urgence et le total du budget est de francs
11.5119,980.
Il est mis aux voix par appel nominal et adopté à l'unani-
mité des 59 membres présents.
m alex noDENBACB so llcitcla discussion immédiate pour
ie projet de lot sur les céréales, dans la crainte que demain
la chambie ne soit p s en nombre.
M. de MERODE ne portage pas celle crainte, dans les cir-
constances où se trouve la Belgique, on ne doit pas douter
que la chambre ne reste a soit puste.
La discussion sur le projet des céréales est remise à demain.
La séance est levée à 4 heures 1|2,
SENAT.
Stance du 27 décembre.
(PRÉSIDENCE DE m. DK SCUIERVEL.)
La séance est ouverte a 2 heures par I appel nominal et la
lecture du procès-verbal de la séance préccd nie.
M le comte de Mérode. donl les pouvoirs ont élé reconnus
dans la séance d’hier, est admis a prêter serment entre les
mains de M le président.
H est donne lecture d'un message de la chambre des repré-
sentants, transmettant le projet de loi relatif a lu Banque de
Belgique.
M. aialou Comme ce projet est destiné à tranquilliser le
public, je demande que l’on veuille bien intervertir l'ordre du
jour, el commencer par nommer la commission qui pourrait
même, vu l’urgence, nous faire un rappotl séance tenante.
Cette proposition esl adoptée. Un passe au scrutin pour la
formation de celte commission, qui »e compose de MM. Ma-
lou. comte d'Hane, comte d'Arschol, comte de Quarré et
comte de Maillet.
Celte commission se retire immédiatement.
L'ordre du jour appelle la discussion sur I ensemble du bud-
get de l'intérieur.
Personne ne demandant la parole, la discussion des arti-
cles est renvoyée à demain.
Une assez longue discussion s'élève pour savoir si on aura
une séance du suir. ou si ou remettra a demain pour enten-
dre le rapport de la commission.
Le sénat adopte enfin la proposilion faite par M. de Rouillé,
el décide qu'il se réunira ce,soir a 8 heures.
La séance est levée a 3 heures.
Séance du 28 décembre.
La séance est ouverte à 2 heures par l’appel nominal et la
lecture du procès-verbal.
L’ordre du jour appelle la discussion des articles du budget
de l'intérieur.
ai le chevalier vanherueyden. Je viens solliciter de
la justice du gouvernement et du roi. le paiement intégral
des pensions des légionnaires nommés avant 1814. A celte
époque, la Belgique faisait partie de la France, et les décora-
tions n'étaient pas seulement décernées au nom de l’empe-
reur. mais cumule un témoignage de la reconnaissance de la
patrie.
ai. de ROUILLÉ rappelle que r'est aux sollicitât ions dusénal
que l'on doit déjà ce qu'on a fait pour les légionnaires néces-
siteux. il espère que l'année prochaine on rendra les pensions
à tous ceux qui ont droit
M. le ministre de L intérieur fait observer que la cham-
bre des représentants esl saisie d’un projet de lot sur celle
matière, el qu'il est probvhie qu'elle s'en occupera celte année.
Le chiffre relatif aux légionnaires esl adoplé
L’article relatif aux universités donne lieu à quelque dis-
cussion: il est ensuite adoplé.
Le chapitre Cultes donne lieu a plusieurs observations
M. le baron destassaht conteste l’application qu on a
faite en Belgique de l'arrêté de ventôse, porté par le premier
consul. Il penseque c'est a t >rt que l'on a invoqué cet arrêté
puur augmenter le traitement du cardinal. Du reste, il dé-
clare que quelques milliers de francs ne sont pas graud'ehose
a ses y.-ux; mais il trnuvele moment mal choisi pour accorder
une lelie augmentation . lorsqu'on croit devoir ajourner tout
surcroît île dépenses el différer même l'acte de justice réclamé
en faveur des membres de la cour des comptes. Je pense éga-
lement qu’il n'es' pas convenable de donner à un dignitaire
ecclésiastique un traitement plus élevé qu’aux premiers digni-
taires del'etat. C’est trop faire prédominer le pouvoir spiri-
tuel sur le pouvoir temporel. Ii s'abstiendra,en conséquence,
de voter sur eel article.
M vanderheydkn Je voterai contre l'arreté du 20 avril
1838. élevant a 30.000 fr. le traitement du cardinal-archevê-
que. parce qu'il est inconstitutionnel.
Je volerai également contre l'arrêté du 20 avril allouant
45 000 fr. pour frais d'installation à M le cardinal archevê-
que, parce qu’il est entaché de la même inronstitutionnalité.
L'arrété du 7 nivôse an XI. sur lequel ils sont basés, eut-il
même été promulgué en Belgique, se trouverait atmullé par
l'article 138 de la constitution. t
H le comte de quarré approuve l’augmentation . mais il
pense qu’ai ant de l’accorder on aurait dû s’adresser à la lé-
gislature
M de rouillé soutient que l’arrêté n'a rien d'inconstitu-
tionnel. Il faut remarquer en outre que si le traitement esl
porté à 30.000 fr c’est sans aucun cumul, tandis que l’arrêté
du 7 ventôse porte à 30.000 fr. le seul traitement de cardinal
sans préjuilice au traitement d'archevêque.
mai le comte d arschoi* et DE ROUILLÉ soutiennent éga-
lement que l'arrêté du 20 avril ne viole en rien la constitution.
Après quelques observations le chiffre esl adopté.
Les autres articles du budget ne donnent lieu qu’a des ob-
servations peu importâmes. Le budget esl voté à l'unanimité
de 30 voix.
La séance est levée à 5 heures. Demain séance à 1 heure.
par de» réflexions brûlantes le moment où sa paupière devait
fléchir suus ce sommeil de plomb qui tue la pensée avant le
corps. Quelques instants se passèrent dans celle lugubre at-
tente. des regrets de jeunesse, des adieux a Hugh. à sou père,
des terreurs rapides, des prières de repentir, ta famille, la
religion, l’amuur, l'horreur de la mort, la fatigue et l’ennui
de la vie, toutes res choses traversaient tour à tour, comme
des épées, sa tête déjà éuivrée des pi entières vapeurs du
charbon.
Tout-à-coup un léger bruit se fait entendre, elle se lève en
sursaut; le bruit cesse, elle se recouche, ou plutôt elle re-
tombe : car déjà une pesanleur douloureuse entrai nuit sa Icte
comme une masse inerte. Le bruit recommence, elle se léve
denou'eau. elle tegardeavec angoisse du côté delà fenêtre;
elle passe et repasse sa main sur ses yeux comme pour en
écarter un rideau qui l'empêche de distinguer les objels; plus
de doute, elle l'a vu. Elle s'élance du lit en poussant des cris
terribles, cache le réchaud dans la cheminée, et court se blot-
tir dans le coin de la chambre le plus éloigné de la fenêtre,
regardant d'un œil égaré la terrible apparition, el jetant ses
mains en avant comme pour l’éloigner.
L'oncle , qui avait sa cltambre tout auprès, entend les cris
de sa nièce; il accourt ; la porte résistait, il l'enfonce : il entre,
cl voit à travers une fumée déjà épaisse la pauvre fille hale-
lante qui lui montrait ta fenêtre en lui criant : « Là. là, re-
gardez là. * II va droit aux rideaux, pensant y trouver ou un
voleur, ou le feu. « Il n'y a que vous ici, dit-il a sa nièce en
revenant froidement sur ses pas. —Oh ! ne le voyez-vous pas !
lui crie de nouveau la malheureuse fille ; plus loin, la ! •> Et
elle se cache les yeux dans les mains. — oEncoreunefois.il
il n’y a de voleur que dans votre tète folle, lui dit l’oncie. Mais
elle, sans le regarder, sans l'écouter, d'un élan terrible se
précipite hors de la chambre, et va tomber a demi morte de
(erreur dans celle de son oncle que l'étonnement avait rendu
stupide.
ANVERS, 29 DÉCEMBRE.
Depuis deux jours, ou a conduit au fort du Nord t
aux batteries longeant l’Escaut des mot tiers on plu:
gratttl calibre, t.es mortiers sont transportés sur tics
chariots alteles de 10 chevaux , jusqu'à la Maison dis
Anguilles , ou l’on esl forcé, à cause des mauvais etie-
mins, d’y atteler jusqu’à 24 chevaux.
— Un ouvrier dont la conduite avait toujours élé ir
réprochablc, s’était adonné depuis quelque temps ata
boissons spirilueuses, Uonl il lésait un emploi iininit-
deté. Il a été trouvé mort ce malin dans son lit, ajaot
encore à ses côtés une bouteille de genièvre.
— Le bateau à vapeur Soho, arrivé hier en ce port
avait à bord 2 wagons avec tous les accessoires, dosions
pour le transport îles marchandises sur nos chemins de
1er, et qui serviront de modèle pour ceux que notre
gouvernement va faire confectionner.
— Depuis ce matin I Escaut charrie des glaces.
— Chacun a pu remarquer ces jours-ci la grande
difficulté avec laquelle on circti'ail dans les rues, h-soir
surtout, à cause des nombreuses glissoires que loin les
enfants partout où il se trouve un | eu d’eau gelée ; h
police devrait veiller à ce que cela ne se renouvelât plus,
car il pourrait eu résulter de graves accidents.
— 1.'Indépendant dit que M. de Merode a fait sader
nière motion sans l’aveu du gouvernement.
— Nos abonnés recevront avec le numéro de ce jour
un supplément de Tablettes du Précurseur. Noos re-
commandons particuliérement à leur attention les piè
ces de vers contenues dans ce supplément.
— Un écrit de Lille, a7 décembre : Hier, un pigeon
voyageur parti la veille de Paris el portant des nouvelles
du 2a décembre, s'est abattu de fatigue au milieu ilçla
ville et pi ès d'un colombier. Il était probablement dis
tiné pour Anvers ou Bruxelles et le mauvais temps I aura
forcé de chercher asile chez nous. Le message Ooui on
avait chargé ce volatile était attaché à sa queue el cou
sislait en nouvelles insignifiantes aulograpltit'es sur pa
pier très mince cl n'offrant aucune importance, attemla
la fermeture de la bourse el des chambres.
Mais
Porti
stratii
la gi
:puis
sire a
ne à (
to un
ment
plus
reserv
louillt
jeau dt
i la pe
pent c
Il es
pire ce
:ressé
La chambre a discuté hier et voté, suivant toutes les
propositions du ministre , le budget des finances. Ht
courtes observations ont été présentées, à l’égard du
service îles douanes , qui de mieux eu mieux lait rcs-
traindre graduellement la fraude el contribue pour mie
forte part à l'augmentation qui se remarque sur celte
branche importante des revenus publics.
Auparavant la chambre avait nomme la grande dé-
putation qui sera chargée de présenter au rot ses tel ci-
tations à I occnsiuri du renouvellement de l'annee
avait entendu le rapport de la commission sur les non
velles pétitions parvenues cuulre le itioicellement «lu
Limbourg et du Luxembourg. Comme les précédentes
ces pétitions oui été renvoyées sans discussion an tnt
nislre des affaires étrangères, el le dépôt au bureau îles
renseignements en a été ordonné.
Le sénat a voté les differents articles du budget de
l’iiiterieur.
Le budget a élé adoplé à l'unanimité. Le sénat a en
tendu ensuite le rapport sur le budget de la guêt re ej
nommé la commission qui examinera le budget des
travaux publics.
Le J
ui ont
resse
ueslit
1 « n
’onne
:elle q
il la II
a quel
Iiflicu
tril q
e 11.
:œur
Hollat
mé l’i
de se|
juillet
manq
la eau
celle
urt si
il. Mi
des ol
Irear
il aét
son i
cinq
chirc
lait c
rèvol
en Ei
proie
proie
sacri
gée a
gîtes
Le sénat s’est réuni avant-hier à 8 heures du soir,
pour discuter le projet de loi relatif à la banque de Bel
gique.
La discussion a eu lieu en comité secret. MM. le:
ministres des finances . de l’inlerieur et de la jiirtirc
étaient préscnls. Le debat a été vif, mais neanmoins
assez calme. Nombre d'orateurs ont pris la parole, et
MM. les ministres ont aussi parlé à plusieurs reprises,
pour donner à rassemblée lous les éclaircissements
désirables sur la siltialiuii réelle de la Banque.
De ces explications est résulté pour le sénat la cori
viction que le projet de loi esl necessaire ; que moyen
riant lessecoursquTi consacre, les sociétés industrielles,
liées sous le patronage de la Banque de Belgique, pour-
raient continuer leurs operations. En conséquence, ’
loi a éléadoptée à l’unanimité des 32 membres présents,
Ce comité secret n'a pas été terminé qu’à 11 heures de
soir.
On nous écrit de Cherbourg, en date du 24 décem-
bre : Lors du naufrage à l’ortbail, du navire portugais
Eugenia- Africuna, venant d’Anvers, l’administration
de la marine a pris, conformément aux lois sur la ma
tière des naufrages, la direction du sauvctagedcsdi bris
de ce navire el des marchandises composant son char
gement. Le sauvetage opéré, les marchandises ont ‘‘le
transportées à Cherbourg, et les débris du navire ont
été vendus sur les lieux du sinistre, le tout par les sont*
de l’administration.
Je ne vois jamais un hanneton. — car c’éiait un pauvn
hanneton que son vol étourdi avait jeté dans la chambré.11
la domestique l'avait enfermé sans le savoir, c'était un hann-'
ton qui avait paru plus terrible à Mary que la mort, — ï?111
éprouver un vif sentimenl de sympathie pour cet insecte
n'est point paree qu'étant enfant j'en ai fait mourir plus uuj
dans une boiie de sapin tapissée de feuilles tendres de l»'r"
croyant les nourrir cl les élerer; ce n'est point paree que j
ai attelé plusieurs à de petits chariots de papier oûjej't
un à un des grains de sable pour éprouver h ur force de Irai
ce n’est pas même parce que les plus joyeusr» soirées de m|1'
enfance sont celles où. aux lueurs mourantes du soleil co
chant, sur la haute promenade de ma petite ville natal
j’épiais, la raquette en main, les premiers qui s'aventurait
dans ces ombres dorées. Si je ne puis voirsans attendri»*
ment cesinléressanls coléoptères, c'est qu'un iudividude le
espèce a sauvé la vie à la charmante Mary.
Mary avait en effet repris ses sens et sa raison Une crain
plus forte l’avait guérie du désir de mourir. Se jetant (la-
ies bras de son oncle, elle lui avoua tout avec d’abondan
larmes, mêlant a son récit de touchantes excuses, cl la.ssat
lire dans ses beaux yeux le désir de vivre encore.
Celle secousse avait d'ailleurs fort ébranlé sa passion,
; uni
U‘C no p*"'- ;
lellre de son père la fil doucement entrer dans le clien m
l'oubli. Celle lellre était ainsi ; « L'hotniiie que vous avez
« la folie d'aimer, M Hugh S., vient d épouser la'1®
« Miss Taylor, avec ses quatre mille livres de revenu, sa n
n nagerie de singes, sa collection de coquillages, et ses pur
« gés tory, avec lesquels il consent a être aimé concurrr
u ment, j’espère vous revoir et mieux portante el plussng
Au moment où j’écris M ry est la femme du riche el m-
ligenl successeur d'un fabricant de chronomètres de maria
el ses amis l'ont déjà fél citée des joues blaucbes et toi-
son neuvième enfant.
NIS* RD.
Ot
au H
videi
A
1er
bout
min
troii
U
raiei
ayat
(«tes
aboi
oué
lui I
qu c
dais
mat
I as|
n’él
tira
mes
fort
de
tiré
lots
ral,
M.
got
mo
ren
ses
dat
a (I
V0j
23
26
ï«
24
Î4 |