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LE PKECCRSEIK , Mercredi 2& .fais* 1er 1§J3
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ever les écluses; il se mit à leur tête pour les encourager; mais, à peine
arrivé sur le pont, un craquement se fit entendre, et tout disparut dans
un gouffre... On a retiré dix-sept cadavres, parmi lesquels se trouve
celui de M. A. Laraillet.
Cette mort tragique sera un coup bien terrible pour M. Laraillet père,
qui, après une vie active, et après avoir, par son industrie et son intel-
ligence, rendu tant de services aux Grandes-Landes, se reposait sur
ses deux fils pour continuer son œuvre.
— Bulletin de lu Bourse. — Il s’est fait aujourd’hui fort peu d’affai-
res à la bourse; maisgrâce à la hausse des fonds angiaisqui sont arrivés
à 95,les spéculateurs ont fait élever le cours du5 p. c. à 79-50 pour en-
suite fermer à 79-45 fin du mois. Le 5 p. c. a fini à 120-45 également sans
affaires. Il y a eu quelques demandes d’inscriptions et le comptant s’est
élevé aux cours de la fin du mois vers 1a fermeture; on disait à la bourse
qu’à la chambre des pairs on avait rejeté tous les amendements relatifs
au droit de visite. — Les fonds étrangers n'ont pas été plusanimés que
les fonds français. On offrait la dette active d’Espagne à 21, et la dette
passive à 3 7[8^ Les londs Belges n’ont point varié.
Bourse de Paris. — Stevue «le Sa semaine.— La spéculation est res-
tée engourdie toute cette semaine. Les fluctuations onl été très faibles,
et finalement les rentes au même cours que la semaine précédente. La
préoccupation qu’occasionne la discussion de l’Adresse tient la Bourse
en suspens. Le marché de Londres participe également à cette lan-
gueur. Les consolidés, qui de 94 1(4 étaient remontés cette semaine à
94 3[4, sont revenus à 94 1 [2 offerts, et paraissent attendre que lesfonds
français aient repris leur essor, pour se ranimer également. _
Les acLions des chemins de fer ont éprouvé également très peu de
fluctuations; elles ont en général fini en baisse. Leurs obligations sont
très fermes et sont chaque jour plus recherchées. Ainsi qu'on devait
bien le présumer, les prix élevés du 5 p.c. français font rechercher ces
valeurs pour les placements fixes , et en général par toutes les person-
nes qui veulent que la quotité de leur capital soit à l’abri des fluctua-
tions de la politique et du jeu de la bourse.
Dans les actions financières et industrielles on remarquera la hausse
notable et soutenue de quelques compagnies d’assurances, et le mou-
vement nouveau imprimé au bitume de Seyssel, etc.
Lorsque la question politique sera résolue par le vote de l'adresse, les
fonds publics,et avec eux toutes les valeurs qui se négocient à la Bourse,
reprendront un nouvel et rapide essor. L'état du Trésor éloignant pour
long-temps toute nouvelle émission d’emprunts, les rentes flottantes
diminuant progressivement par les rachats journaliers de la caisse d’a-
mortissement et par les placements des particuliers, il doit en résulter
une amélioration dans les prix qu’en deiiors des événements politiques
on pourrait en quelque sorte mathématiquement calculer. Quelle que
soit l’idée que l’on se forme, d’ailleurs, de l’opportunité et de la réalisa-
tion plus ou moins prochaine des achats de la Caisse des dépôts et con-
signations, comme on sait qu’ils sont inévitables, la spéculation s éta-
blira en conséquence. Voici quel était, au 30 novembre dernier, l’état
des capitaux disponibles de cette caisse :
Numéraire...-............................... fr. 7*9,236 17c.
Effets à recevoir, bons du Trésor, etc...... 14,447,019 69
Actions des canaux.......................... 22,579,637 50
Au Trésor public en compte courant........... 14,489,207 17
» » pour les
fonds non employés des caisses d’épargne. 85,891,544 70
138,140,645 29
El dans ces 138 millions disponibles ne sont pas compris 53 millions
prêtés par la-Caisse à des établissements publics et à divers, ni 228 mil-
lions placés en rentes.
Cette situation a dû se modifier encore par les sommes qui ont été
versées à la Caisse en décembre et en janvier. Fn présence d’un sem-
blable état de choses, on peut se convaincre que si nos fonds publics
sont encore si en arrière des fonds anglais, ce n’est pas par la pénurie
des capitaux sur la place de Paris.
On lit dans le Sémaphore de Marseille du 20 janvier :
Hier matin, 1’Eurotas estarrivé dans notre port; ce paquebot a quitté
Malte le 9 de ce mois, après avoir attendu pendant 73 heures, le bateau-
poste qui fait le service de Syra à cette dernière ville, où il transporte
les dépêches de Constantinople et d’Alexandrie. Ainsi le courrier d’O-
rient qui aurait dû arriver le 11 de ce mois, est toujours en retard.
I.’Eurolas a fait une traversée très pénible, il n’a pu entrer dans le port
de Naples et s’est vu contraint de relâcher, le 12, dans celui de Baia,
d’où il est sorti le 13 janvier pour se rendre à Civita-Vecchia, qu’il ne
luia pas été permis d’atteindre. Forcé de s’abriter à Porto-Ercole, il a
repris la merle 16, et est arrivé le 17 à Livourne, où huit autres bateaux
à vapeur parmi lesquels se trouvait le Leopo/do II, qui avait plusieurs
fois tenté, mais sans succès de sortir du port, étaient réunis.C’Eurotas
a pu quitter Livourne le même jour le 17.
Peu d’heures avant le départ de I'Eurotas, de Malte, il a vu arriver le
Mentor qui venait de Marseille, d'où il était parti le 1r janvier. Le Mentor
avait reçu à bord, à Livourne, un voyageur anglais fort riche. Ce voya-
geur se dépitait extrêmement de ne pouvoir se promener sur le pont,
où il lui aurait été bien difficile de se tenir une minute debout, à cause
de 1 horrible tangage que la mer imprimait au paquebot. Exaspéré con-
tre la mer, contre le paquebot, contre le mauvais temps , cet Anglais
qui s ennuyait à 1 excès, se fit servir pour lui seul un formidable repas
qui aurait pu amplement rassasier la faim de trente convives. Notre
voyageur s’asseoit devant cette imposante rangée de bouteilles eL de
plats, et quand après plusieurs heures, il fut forcé de se faire transpor-
ter dans le lit de sa cabine, toutes les bouteilles et tous les plats étaient
vides. Au lever du jour, on s’aperçut que cet Anglais avait succombé
sous le poids de son homérique répas. D’après la déclaration que le
commandant du Mentor fil à Malte de cet événement. I intendance sani-
taire mit le paquebot en surveillance et les médecins reconnurent,
quand ils eurent fait l’autopsie du malheureux gentleman qui n’avait pas
voulu s’ennuyer, que cet Anglais était mort d’une indigestion.
Chambre des pairs. — Séance du 23 janvier.
Présidence de M. le chancelier baron Pasquier.
Les tribunes sont remplies de spectateurs. Tous les ministres sont
présents. Le procès-verbal est adopté.
L’ordre du jour appelle la discussion de l’amendement proposé par
M. le marquis Turgot sur le 3e paragraphe del’adresse. Cet amendement
est ainsi conçu :
« Ces bonnes relations seraient plus assurées encore si un nouvel
» examen des traités de 1831 et 1833 parvenait à faire disparaître ies in-
» convénients que leur exécution a paru révéler. »
m. turgot développe cet amendement dans un discours écrit. Il ne
demande pas l’annulation des traités de 1851 el de 1853. mais il engage
le gouvernement à ouvrir des négociations pour un nouveau traité plus
conforme au vœu national.
m. le prince de la moskowa lui succède à la tribune pour dévelop-
per un autre amendement ainsi conçu :
« Nous espérons que la sagesse de Votre Majesté prendra en considé-
ration l’opinion qui s’est manifestée relativement au droit de visite ré-
ciproquement consacré par les traités de 1851 et 1833. »
L’orateur attaque les traités de 1851 et 1855. Il expose à la chambre,
que si le pays a pu souffrir une dérogation de ses droits, il a obéi à un
sentiment duquel il est bien revenu aujourd’hui. Le pays croyait alors
aux avantages qui devaient résulter pour lui, d’une alliance avec l’An-
Ieterre. Les temps sont changés, à d’autres circonstances correspon-
ent d’autres sentiments.
m. LE président annonce que M. de Brigode, auteur d’un amende-
ment sur le §5, accepte l’amendement de M. Turgot.
M. le duc de Noailles reconnaît le respect dû aux traités existants, et
à la prérogative royale; mais il attaque le principe même des trailésen
question, qu’il dit n’avoir été qu’une concession faite à l’Angleterre, I
concession nécessitée par l’isolement de la France après la révolution i
de juillet. L’orateur remarque à ce sujet que le pays n’a pas le droit
d’aliéner une partie de sa souveraineté.
m. le ministre DE» AFFAIRES étrangères. Je ne tenterai point de ré-
soudre tous les problèmes de droit, tous les doutes qui peuvent s’élever
dans les esprits. J’ai assez des questions pratiques, et celles-là je les
traiterai à fond. L’honneur du pays, sa position, ses bonnes relations,
s’y trouvent engagés.
Je sais, messieurs, quel sentiment s’est élevé contre le droit de visite.
Ce sentiment je le respecte. Je me tiendrais pour insensé si je ne le pre-
nais pas en considération, mais je me tiendrais pour coupable si je lui
obéissais servilement, si je lui sacrifiais tout jusqu’à la vérité.
Abordant immédiatement les faits, M. le ministredesaffairesétrangè-
res rappelle l’insistance que la France a mise à faire entrer toutes les
puissances de l’Europe dans le traité du droit de visite, et cite, à ce su-
jet, diverses dépêches émanées du cabinet français.Ces traités onl ame-
né la disparition presque complète de la traite des noirs.
Tels sont les avantages qui en résultent pour l'humanité et le droit
des gens. Quels sont maintenant les inconvénients de ce traité? pour- !
suit l’orateur.Reconnaissons-le,messieurs, il faut qu’on les ait exagérés: j
ces traités ont été pratiqués pendant dix ans sans réclamations de la part i
des chambres.
Quant aux plaintes des particuliers, elles se sont élevées dans ce 1
long intervalle, au nombre de 12, dont 7 ont été reconnues sans fonde- '
ment. Deux seulement ont été reconnues fondées jusqu’ici, 3 sont en-
core pendantes. Si l’exercice du droit de visite avait été signalé par des
abus aussi criants qu’on le dit, comment pourrait-on expliquer ce long
silence.
Cependant les traités en question ont des inconvénients, comment y
remédier. Personne ne contestera qu’il faut exécuter loyalement ces
traités tant qu’ils sont en vigueur. Devons-nous donc ouvrir des négo-
ciations tendantes à faire ces serces traités ? Telle est, la question.
Je crois, messieurs, que ces négociations, dans l’état d’irritalion où
la question du droit de visite a jeté les deux pays,seraient inopportunes.
L’orateuroliserve que les manifestations hostiles, peu mesurées, des
chambres el de la presse française à l’égard de l’Angleterre, ont, dans
une circonstance analogue, forcé le gouvernement anglais à refuser les
modifications demandées par notre cabinet. 11 lit la dépêche datée du
12 février 1841 dans laquelle lord Aberdeen témoigne le regret qu’il a
d’être obligéde répondre par un refus. Après les manifestations hosti-
les qui avaient eu lieu dans les chambres françaises, l’Angleterre, disait
lord Aberdeen, ne pouvait céder sans compromettre sa dignité.
Je veux qu’on sache bien, dit-il, que ces clameurs immodérées susci-
tent quelquefois des difficultés insolubles, insurmontables. Ajournons
donc les négociations dont il s’agit. Dans l’état actuel des esprits, ces
négociations, je le répète, aboutiraient à une faiblesse ou à une folie.
Pour mon compte, je ne me prêterai ni à l’une ni à l’autre.
Au départ du courrier, M. Guizot est encore à la tribune.
IlOLLAKUE.
La IIate, 2 A janvier, — Nous sommes heureux de pouvoir annoncer
que le roi est lout-à-fait rétabli. S. M. a assisté, samedi dernier, au di-
ner de la Cour.
M. le docteur Everard, médecin de S. M. la reine, a été nommé com- j
mandeur de l’ordre de la Couronne de Chêne. j
— On mande de Zierickzee, sous la date du 20 de ce mois, que, l’a- ■
vanl-veille. il s’est manifesté dans la digue de mer près de Flaauvvers,
dans l’île de Schouwen, une rupture sur une longueur de 85 aunes. On
espère pouvoir promptement réparer ces dégâts, dès que le temps le
permettra.
Nreanilo 4'Iiuinere «les KtutK-Généruiix.
Séance du 25 janvier.
LL. EExc. les ministres des finances, de l’intérieur, des affaires étran-
gères et de la justice assistent à la séance. Peu de temps après l’ouver-
ture delà séance publique,l’assemblée, sur la demande de S. Exc. le mi-
nistre des finances, se forme en comité général, pour recevoir une com-
munication. Aprèsune courte interruption , la séance publique est re-
prise.
La commission des pétitions, par l’organede M VanPanhuys, fait son
rapport sur l’adresse de MM. Van Carp,c. s., à Amsterdam, contre le traité
du 5 novembre. Comme cette adresse a rapport à un projet de loi sou-
mis à la chambre, la commission propose de la déposer au greffe, et d’en
transmettre une copie à S Exc. le ministre des affaires étrangères.
m. Ltzic se prononce contre la proposition de la commission, et, après
un débat dans lequel M. Van Panhuys parle en faveurde la proposition,
il expose au long que le dernier alinéa de l’article 57 de la Loi Fonda-
mentale borne l’approbation des traités par les Etats-Généraux \ la
partie qui concerne la cession ou l’échange de territoire. 11 en conclut
que l’adresse de MM. Carp, c. s., traitant divers points qui ne sont pas
de la compétence de la Chambre.il faut passer à l’ordre du jour sur cette
requête.
m. van rappard soutient l’avis de la commission.
S. Exc. le ministre des finances prend la parole et, se réservant de
donner des explications rassurantes sur les difficultés élevées par le
commerce d’Amsterdam et de réfuter les arguments de M. Luzac, lors
de la discussion définitive du projet de loi du traité soumisà la chambre,
démontre l’inexactitude de quelques expressions de l’orateuret déclare
que ce n’est ni un libéralisme apparent ni une interprétation arbitraire
de la loi fondamentale qui ont engagé le gouvernement à soumettre à
l’approbation des Etats-Généraux tout le traité du 5novembre dernier.
Plusieurs orateurs sont encore inscrits, mais la continuation des dé-
bats est ajournée au lendemain à 11 heures.
UEliCHQUV:.
Bruxelles, 24 janvier. — Lundi, à 4 heures du soir, il a été procédé
dans la salle du Christ, à l’Hôtel-de-Ville de Bruxelles, au tirage au sort
entre les souscripteurs pour l’exposition de l’Institut des Beaux-Arts ;
le nombre des actions délivrées était de 1,450. Douze tableaux avaient
été acquis pour ce tirage. Les douze actions gagnantes sont les suivaq-
tes :
Le n» 500, à M. Turlot, contrôleur, à Vilvorde , un Paysage avec bes-
tiaux, par Verwée.
Le n» 415, à M. Vandelft, à Bruxelles, Vue des environs de Bruxelles,
par M. Knops.
Le n» 15, au Roi, un Paysage, par Coene.
Le n» 394, à M.Says, à Bruges, un Intérieur avec figures, par De Loose.
Le n» 25, au Hoi, tableau représentant la Souricière, par M. Hasseleer.
Le n» 658, à M. Verschueren, à Malines , les Dangers d'un feu ouvert,
par M. de Landtsbeer.
Le n» 256 à M. Delarousselière, à Liège , Pillage ardennais, — Soleil
couchant, par Foimnois.
Le n» 294. à M. Dewilte, à Bruxelles, François /« et la Heine visitant
les ateliers de Léonard de Vinci,par A. François.
Le n» 1308, M. Drossart, à Bruxelles, Fleurs et Fruits, par Charette-
Duval.
Le n» 1420, à M. de Man d’IIobrugge, à Bruxelles, Vue ducap Brassa
(lies Schelland), par Clays.
Le n» 162, à M. Vandaele, avocat, à Ypres, la Marchande de poissons,
par Van Eycken.
Le n° 1347, à M. Verhaegen, notaire à Bruxelles, Vieille femme consul-
tant un,médecin, par Célestin François.
fUUMISE DUN KEPRESESITASITS.
Séance du 24 janvier. — présidence de m. raikf.m.
Sommaire. — Analyse des pétitions. — Motion d’ordre de M. David
relative au tarif des voyageurs sur les plans inclinés d' .dns à Liège.—
reprise de la délibération sur le chapitre 111 du budget des travaux
publics (chemin de fer.)
A une heure et demie la séance est ouverte; la rédaction du procès-
verbal est adoptée.
Les pétitions suivantes sont adressées à la chambre :
» Le sieur François Grenier, docteur en droit à Brugelelle, propose
des mesures préventives concernant le cens électoral. » — Renvoi à la
commission des pétitions.
u L’administration communale de Masnuy-St-Pierre demande le ré-
tablissement dans celte commune d’une halte du chemin de fer. » —
Môme renvoi.
« Le sieur Théophile Bouchez, cultivateur à Brugelette, demande la
naturalisation ordinaire.» — Renvoi au département de la justice.
« Le bourgmestre de la ville de Tournai présente des observations
contre certains faits signalés dans la pétition des brasseurs de Tournai,
dont la Chambre a ordonné l'insertion au Moniteur. » — Renvoià la sec-
tion centrale chargée de l’examen du projet de loi sur la bière et inser-
tion au Moniteur.
« La chambre de commerce de Liège prie la Chambre d’adopter le
traité et la convention conclus le 5 novembre avec les Pays-Bas. » — Ren-
voi à la section centrale chargée de l’examen du traité, avec demande
d’un prompt rapport, sur la proposition de M. Delfosse et insertion au
Moniteur.
m. david demande la parole pour une motion d’ordre, et il commence
à entretenir la Chambre de la nécessité de faire supporter aux voya-
geurs et non pas aux marchandises, le surcroît de prix de transport im-
posé par le tarif sur les plans inclinés d’Ans et Liège.
m. le ministre des travaux publics. Mais ce n'est pas là une motion
d’ordre.
m. puisiez (pour un rappel au règlement). Les tarifs ne sont pas en
discussion. La clôture a été prononcée sur l’ensemble du budget rela-
tif au chemin de fer; c'est rentrer dans la discussion générale que de
parler des tarifs.
m. le président. M. David a la parole sur le rappel au règlement.
m. david. Je n’insiste pas, puisque la chambre ne parait pas disposée
à entendre une motion d’ordre qui n’avait plus que quelques mots. Je
ferai insérer au Moniteur pour prendre date, et nous verrons plus tard
ce qui sera fait.
La chambre est, arrivée au troisième des quatre articles présentés
par la seclion centrale pour remplacer l’article unique du budget.
Art. 5. Service de locomotion et entretien du matériel, 2,570,700.
m. d’hoffschmidt et m. david proposent des réductions sur ce chiffre.
Leurs amendements sont rejetés; l’article est adopté.
Art 4. Service de transports, 1,094,800 fr. — Adopté.
[/ensemble du budget des travaux publics, montant à fr. 11,750.044
65, a été mis aux voix par appel nominal et adopté par 66 voix contre
une, celle de M. David.
La Chambre vole ensuite, par appel nominal, sur le projet de loi sui-
vant :
« Art. 1". Les hameaux de Ville-en-Waret et de Houssoye sont sépa-
rés de la commune de Vezin, prov ince de Nainnr et érigés on une com-
mune distincte, sous le nom de Ville-en-Wazet.
» La limite séparative entre la nouvelle commune et celle de Vezin,
est formée par le chemin marqué au plan ci-joint, par un liseré bleu et
allant de M à B.
» Art. 2. Le cens électoral et le nombre des conseillers à élire dans les
communes de Ville-en-Warel et de Vezin, seront délerminés par l’arrêté
royal fixant le chiffre de leur population. »
Ce projet de loi a été adopté à l’unanimité des 61 membres présents.
La Chambre s’occupe, enfin, du projet de loi tendant à ouvrir au mi-
nislèredes finances un crédit supplémentaire, pour paiement des bor-
dereaux de l’allocation pour l'adjudication en faveur de l’Etat des éta-
blissements deCouvin.
Par suite des explications données par M. le ministre des finances, le
chiffre du crédit avec les intérêts, jusqu’au 1er mars doit être porté à
409,738 fr. 14.
Le projet de loi a été adopté à l’unanimité de57 membres.
Le dernier objet à l’ordre du jour est la discussion du projet de loi
sur la répression de la fraude.
m. le ministre des finances.En commençant la discussion aujourd’hui
il serait impossible de la terminer demain". Je pense qu'il ne convient
pas de la scinder et qu’il faut la remettre après le projet de loi relatif
au traité avec la Hollande.
m. le ministre de l’intérieur. Je pense que l’on pourrait mettre à
l’ordre du jour de demain le projet de loi relatif au Palais de Justice de
Mous el celui concernant les primes pour construction de navires.
m. de renesse. Et des naturalisations.
Ces diverses propositions sont adoptées.
Demain séance publique à une heure. — La séance est levée à trois
heures et demie.
t.WIlICS , 35 JANVIER.
L’enterrement de M. Eliaerts, curé de l’église de St.-Auguslin, a eu
lieu ce matin à 11 heures. Une foule immense suivait ce convoi. Les
élèves de toutes les écoles de la paroisse, les confréries, etc., assistaient
au service funèbre;l’église était entièrement tapissée de drap noir par-
semé de larmes en argent.
— Toutes les troupes de la garnison ont encore fait ce matin une
marche-manœuvre dans la direction de Contich.
— L’autorité communale vient de décider que le personnel de la po-
lice de la 5» section se composera à l’avenir d’un commissaire, deux
adjoints et trois gardes-champêtres. .
— Par arrêté royal en date du 23 janvier 1843, le sieur Bellarmin
Moerman, greffier de la justice de paix du canton d’Avelghem, arron-
dissement de Courtray, est nommé juge à la dite justice de paix en
remplacement du sieur de Cock. décédé.
— La circulaire du ministre de la guerre prescrivant de faire exécu-
ter une fois par semaine des marches-manœuvres aux troupes des gar-
nisons pendant la saison d’hiver, devra recevoir son exécution jusqu’à
l’époque oùles miliciensde la nouvelle levée seront appelés sous les ar-
mes, c'est-à-dire jusqu’au mois de mars ou avril.
— La Société Anversoise de bateaux à vapeur annonce pour le 6 avril
prochain la vente du bateau à vapeur Le Bruges, construit en 1837.
— Un arrêté récent du ministre de la guerre porte qu’il sera établi
une bibliothèque dans chaque corps de l’armée.— Un autre arrêté du
même ministre porte création à Bruxelles d’un cours d’équitation pra-
tique pour les corps de cavalerie.
— Par ordre de M. le général De Liem.ministre de la guerre, il vient
d’être établi à l’état-major des régiments d’infanterie et de cavalerie,
des cours scientifiques pour les officiers, indépendamment des théories
sur les divers réglements et la tactique.
— On mande de Coblenze. 22 janvier, à minuit :
« Depuis une demi-heure, toutes les cloches de la ville sont mises en
branle pour appeler les habitants à apporter des secours conlre un in-
cendie qui vient d’éclater à Neuendorf, village industriel, situé près
d’ici. »
— M. le comte de Seinsheim, ministre des finances de S. M. le Roi
de Bavière, vient d’être décoré du grand-cordon de l’ordre royal de
Léopold.
— Nous croyons savoir, et d’une source certaine, que Mrg. Pecci
est appelé à remplacer Mrg. Fornariavec le titrede nonceet la dignité
d’archevêque à laquelle Son Ern. sera promue avant son départ de
jjome. (Indépendant.)
Le conseil communal est convoqué pour vendredi prochain à 6 heu
rcs.
ORDRE DU JOUR.— publicité facultative.
1» Gril de carénage. — Cahier des charges.
2» Location du droitde chasse sur les propriétés des hospices.
Le Journal du Commerce et nos nouvelles
maritimes.
Nous voudrions bien savoir où le Journal du Commerce a été puiser
la nouvelle de la perte du navire belge Camille, cap. Wagenaer, dont
nous nous trouvons seul en possession.—Si c’est dans les colonnes du
Précurseur, pourquoi ne pas avouer la source de ce larcin?—Si ce n’est
pas là que la nouvelle a été puisée, comment se fait-il que 1 e Journal du
Commerce renferme la même faute typographique que le Précurseur
relativement à la date de la lettre de New-York, qui nous a appris ce
sinistre? - En effet, cette lettre est du 31 décembre et nullement du 15
décembre; elle a été écrite dans le moment même où le capitaine Wa-
genaer arrivait, et où le steamer partait pour l’Europe; c’est ce qui ex-
plique comment il se fait que le consul belge à New-York n’a pas eu le
temps de donner le plus petit détail relativement à l’époque et au lieu
du sinistre.—Tous ce que noussavons c’est que l’équipage de la Camille
revient en Europe à bord d’une frégate française, et que le capitaine
Wagenaer, accompagné de son second.se dirigera sur Anvers soit par
le Boinan,soit par 17fa/y,deux navires américains qui chargeaient pour
Anvers.
La Camille, qui avait transporté des troupes de la Vera-Cruz à Seiba
près de Campèche, et qui avait relevé de Seiba pour Laguna, le 5 no-
vembre, aura indubitablement péri en entrant à Laguna, puisque nos
nouvelles portent que le navire naufragé avait un pilote à son bord lors
du sinistre. — De plus, le capitaine Wagenaer se trouvait nanti à son
arrivée à New-York d’une forte somme d’argent, ce qui fait supposer
que l’argent reçu à Seiba n’avait pas encore été employé à l’achat des
bois qpi devaient venir à Anvers par la Camille.
Que le Journal d’Anvers nous prenne ces renseignements qui ne for-
ment pas la partie la moins coûteuse de notre correspondance, peu nous
importe, car c’est une feuille sans conséquence que tout le monde sait
se composer de bric et de broc; tandis que le Journal du Commerce est
censé avoir des relations à l’extérieur, et être encore assez conséquent
avec lui-méme pour ne pas copier le Précurseur qu’il déteste de tout
son cœur.
Quant à nous qui ne détestons personne, nous pouvons puiser là où
nous voulons, et nous rubriquons la source, chaque fois que nous pou-
vons croire que la nouvelle recueillie ait pu donner lieu au plus petit
sacrifice d’argent.
Nos lettres de Gênes vont jusqu’au 19 janvier. — Impossible de don-
ner une idée de la quantité de sinistres que les ouragans du 13, du 14 et
du 15 janvier ont occasionnés sur tout ce littoral, et de la terreur occa-
sionnée par la continuité de ces temps épouvantables. — S. E. le cardi-
nal Tadini, archevêque de Gênes, s’identifiant avec les sentiments reli-
gieux de la population, se rendit processionnellement, dans la soiréa
du 15, sur les bords de la mer, avec tout le chapitre métropolitain, y
invoqua l’intercession des Saints protecteurs, et spécialement de Saint-
Donat; la cérémonie se termina par la bénédiction de la mer. Il faut
avoir habité l’Italie, ajoute notre correspondant, pour se faire une idée
de l’altitude imposante de cette foule recueillie et pleine de confiance
dans les résultats de leurs prières qui en effet ne tardèrent pas à être
exaucées, car le clergé n’élait pas encore rentré que la tempête était
calmée. ,
Parmi les désastres les plus extraordinaires occasiomnés par la force
du vent.on remarque la destruction d’un bastion qui a fortement com-
promis les fondations de la caserne des préposés de la douane qui y
touchent.
Rôle des affaires fixées jusqu’à ce jour pour la prochaine session des
assises :
Le 39 janvier à 9 heures, François-Corneille De Groof, d’Anvers, vol
avec escalade.
Le 30 janvier à 11 heures, Pierre Tack, d’Anvers, vol avec effraction.
Le 51 janvier, Angélique Van Baeren.de Moll, infanticide.
Le 1« février, Anne-Marie Jos. Braeckmans et Marie Eisen, femme De-
rus, vol domestique.
Les 2, 3 et 4 février, Marie Celens veuve Bisaerts, accusée d avoir
empoisonné son enfant âgé de 14jonrs.au moyen d’arsenic.
Le 6 février, Pierre-Jean Vandervoord.de Bornhem, vol avec circon •
stances aggravantes.
MM. Hope et Cf d’Amsterdam, ont annoncé, par un avis du 21 de
ce mois, qu’ils venaient de recevoir une missive, en date du 16 décem-
bre 1842, de la nouvelle direction de la Banque de la Nouvelle Orléans,
Citizen’s Bank of Louisiana, établie par le gouverneur de l’état de la |