Full text |
Supplément an PRECURSEUR du 6 juin.
______ tS
Canal de Bois-le-Duc. — Réclamations de la Hollande.
Les événements de ces jours derniers nous ont mis un peu
en retard avec une réplique que nous devons à Y Echo universel
de la Haye.
Pour prouver, en termes modérés, que la Belgique a autant
d’intérêt que la Hollande à la libre navigation de la Meuse et
du canal de Bois-le-Duc, nous avions dit que le batelage belge
y était tout aussi développé que le batelage hollandais. L’Eclio
dénie le fait et a l’imprudence d’avancer cette inqualifiable
phrase que tous les voyageurs peuvent constater qu’entre Bois-
le-Duc et Liège, on iencontre quatre-vingt-dix-neuf bateaux hol-
landais sur un bateau belge.
Or, en 1856, plus de six mille bateaux ont traversé l’écluse
de Hocht, dont plus de quatrf. mille belges et environ dix-huit
cents hollandais.
Pendant le mois de mai dernier, huit-cents bateaux ont tra-
versé l’écluse de Hocht, dont plus de six-cents belges et environ
deux-cents hollandais.
Bésultat à peu près identique, plus favorable encore au pa-
villon belge, à l’écluse du canal latéral à Maestricht.
Ainsi le batelage belge est trois fois plus développé que le
batelage hollandais sur les voies navigables du Limbourg et de
la province de Liège; il a, par conséquent, trois fois plus d’inté-
rêt à ce que la navigation ne subisse aucune entrave et, cepen-
dant, il ne se plaint pas!
Nous défions Y Echo de contester les chiffres qui précèdent.
Que l’on juge après cela du crédit que méritent ses assertions :
ab uno disce omnes. Une cause est jugée quand pour la défendre
on se permet d’y mêler tant de passion et de mauvaise foi.
Nous pourrions borner là notre’réponse, mais le désir de ré-
duire une fois pour toutes à sa juste valeur cette question des
réclamations de la Hollande, à la prompte solution de laquelle
beaucoup de nos abonnés sont intéressés, nous engage à ren-
contrer les prétendus griefs que l’on met à charge de la Belgi-
que.
Nous avons établi dans un article précédent : Que si la Meuse
devient innaviguable en certains endroits de son parcours sur
le territoire néerlandais, ce n’est pas aux prises d’eau, ni à la
construction des canaux de la Campine qu’il faut l’attribuer puis-
qu’il est reconnu que l’étiage moyen du fleuve n’a pas diminué
depuis l’exécution de ces travaux ;
Que la navigation ne saurait jamais être en souffrance sur le
canal de Bois-le-Duc, par suite de manque d’eau, attendu que
les eaux y sont constamment tenues à une échelle déterminée
élevée (2m 10);
Que les inconvénients du courant qui existe dans ce dernier
canal ne sont pas de nature à entraver la navigation ; que les
plaintes qui en résultaient ont beaucoup diminué depuis l’élar-
gissement des ponts et cesseront toutà faitquand tous les ponts
auront été élargis.
Ces faits, on ne les conteste pas, et l’on fait bien, car ils sont
incontestables. Mais s’il en est ainsi, s’il est Drouvé que l’étiage
de la Meuse pas plus que celui du canal de Bois-le-
Duc n’a été abaissé, que deviennent toutes ces allégations où la
légèreté le dispute à la malveillance, sur les entraves que la
Belgique apporte à la libre navigation de la Meuse et du canal
de Bois-le-Duc.
Les plaintes relatives à la baisse trop fréquente des eaux sont
tout aussi raisonnables. Quand les eaux sont baissées, c’est
dans l’intérêt même de la navigation, pour apporter au canal les
améliorations réclamées par le batelage. Insinuer comme le fait
l'Echo , que c’est pour nuire à la navigation, est absurde.
Pour causer un peu de dommage au batelage néerlandais,
nous devrions commencer par en causer trois fois autant
au nôtre. Cela ne se discute pas.
JJ en est de même du reproche d’avoir détourné le cours de
la Meua'ù près de Maestricht. L’Echo a sans doute en vue la prise
d’eau que nous avons établie à Hocht et qui, terme moyen,
fournit à peu près un demi mètre cube d’eau au canal de Bois
le-Duc!
Quant aux inondations dont on se plaint dans une partie du
Brabant-Septentrional, il peut y avoir quelque chose de vrai,
mais si nous ne nous trompons, la commission internationale
réunie l’année dernière, a pris des mesures pour y remédier :
elle a arrêté la construction d’un grand canal collateur, qui
recevrait les eaux provenant des irrigations pour les déverser
dans la Meuse ou dans les biefs en aval du canal, où elles
reviendraient augmenter le volume d’eau disponible. Cette
mesure, tout en apaisant de justes doléances, sera fort utile au
canal et prouve suffisamment que la Belgique n’hésite pas ciuànd
il s’agit de faire droit à des réclamations fondées.
L’Echo nous accuse aussi de tourmenter sans cesse les voies
navigables qui traversent notre territoire, à partir du Brabant
septentrional jusqu’à la province de Liège. L’expression est
bien choisie. C’est sans doute en dépensant plusieurs millions
a 1 amélioration du lit et des rives de la Meuse, et environ huit
millions à la construction du canal latéral, dont les eaux ali-
mentent pour les dl/12”>“ le canal de Bois-le-Duc,que la Belgique
n’a cessé de tourmenter ces voies navigables !
L’Echo s’est aperçu, ô douleur, que la Belgique a pris une
position indépendante dans le Limbourg et cherche à transfor-
mer la condition agricole de son sol. Il faudra bien cependant
qu’il en fasse son deuil.
La position que nous avons prise dans le Limbourg n’a pas
besoin de justification et les transformations que nous jugeons
convenable d’apporter à notre sol ainsi que les travaux que
nous exécutons sur notre territoire ne regardent que nous
Nous ne contestons pas les droits des autres, nous ne souffri-
rons pas que les nôtres soient contestés. Nous avons d’autant
plus le droit de nous servir des eaux de la Meuse pour notre
navigation intérieure et l’irrigation des nos terres incultes que
comme nous venons de le dire, nous avons dépensé des som-
mes très considérables pour améliorer le régime du fleuve et
sauvegarder les convenances de la navigation dont l’importance
est bien autrement grande pour nous que pour la Hollande.
Maisest-ce quepar hasard,onn’aurait pasexécutéenHollande
sans nous consulter, des travaux où les eaux de la Meu«e ont
été utilisées ? Est-ce qu’on ne s’en sert pas comme en Belgique
pour des défrichements ? Trêve donc à toutes ces récrimina-
tions qui n’ont pas de raison d’être.
Nous nous sommes permis de dire qu’il y avait au fond de
ce débat une question d’animosité personnelle bien plutôt que
d’intérêt public et l’Echo de feindre l’étonnement. Mais il est de
notoriété publique à Maestricht qu’un honorable membre de la
première chambre des Etats généraux, aidé de deux ou trois
entrepreneurs de transports à sa dévotion, abuse de l’influence
que lui assure sa position sociale, auprès du gouvernement,
des administrations publiques et du batelage , pour exciter et
pi ovoquer des plaintes sur les prétendus désordres que nos
travaux causent à la navigation. Ce personnage remuant espère
arriver ainsi à faire défendre les prises d’eau nécessaires aux
irrigations, dans le but, peu charitable, d’entraver les défri-
chements qu un de ses concurrents en industrie fait pratiquer
sur une large échelle et avec grand succès. C’est là tout le
seciet de cette comedie au moyen de laquelle on est parvenu à
donner a ce débat des proportions qu’il ne comportait pas : on
en nt sur les lieux mêmes mais il serait temps de la faire
cesser.
De toutes ces réclamations si singulièrement exagérées et
dont le gouvernement néerlandais, nous en avons la conviction,
reconnaîtra lui-même l’inanité 1), que reste-t-il en fin de
compte ?
Quelques plaintes de peu d’importance, comme il s’en fait
entendre toujours et que les travaux arrêtés par la commission
internationale feront cesser complètement.
Un mot encore et nous terminons. Nos lecteurs pourront ap-
pt écier maintenant la gravité de ces réclamations dont on a fait
tant de bruit. Le gouvernement mieux que nous encore, doit
savoir combien elles sont peu fondées. Aussi avons-nous appris
avec beaucoup de surprise que le département des travaux pu-
blics semble vouloir en prendre prétexte pour ajourner l’exa-
men d un travail d’utilité publique, extrêmement important et
pour 1 exécution duquel un plan offrant des conditions favora-
bles, lui a été présenté il y a quelques mois. Il serait excessi-
vement regrettable que le gouvernement ne mit pas l’occasion
à pi ont pour doter le pays d’un travail promis depuis longtemps
et qui serait un véritable bienfait pour notre province. Nous
engageons instamment Monsieur le ministre des travaux publics
a donner des ordres pour que l’on s’en oecupe. Ce sera un acte
de justice en même temps que de bonne administration.
auj°urd’hui. de communications. Le Dr
e 30 auZrVnU IL l eDSeV”éléphant p!antées aulour du lombeau d’un chef
LrL L d , éP ‘resde scs Parents-Par tout le pays l'on paraissait s’en
de P!erres fundraires- usage auquel il est probable qu’elles
P Mn Ur N P • °pele.mpS aPPl'quées, s’il y avait moyen de les vendre.
Eres du lac Ngami, 1 ivoire pourrit faute démarché. Un commerçant nui
“E11,!e docteur, lors de la découverte de ce lac, acheU !0 défeL
.es d éléphant pour un fusU valant à peu près is francs. La cire y est un
d'autres naruL. ri ‘Lif° y CroU, à rétat sauvage, comme dans beaucoup
d a a i P de 1 Afnque, et 1 on pourrait citer encore une foule d’autres
Pp0d“ s commerc|aux;qui servivaient à enrichir l’Europe si l’Europe se
mettait en mesure de les chercher.
mpC’e8t s'lrl°ut pour la culture du coton que l’Afrique ouvre un avenir im-
mense, et quand on voit les résultats obtenus par M. Thomas Clegg de
î endîfLr’ 1 y 3 alU lleU d’esPérer que sons peu cette production y de-
viendra d une grande importance. . J
,,-Par,1 enlremise des missionnaires de l’Afrique occidentale, M. Clegg a fait
d%! . L„?la,llX !"d.'?èn.es’ de la draine de coton, ayant soin en môme temps
' récolte , et de
FEUILLETON DU PRÊCURSEUB.
ORNEMENTS ET BIJOUX,
j» • . , . ' o -u vw«uu) b jam ouill C
d y ajouter les instructions nécessaires pour la culture et la
fournir les fonds pour l’achat du produit. La première année, il ne reçut
®’la seconde H,000 %, la troisième 30,000 %, mais cette annéeLi
il espère recevoir 2000 balles et l’année prochaine au moins 10,000. Quand
on considère les rapides progrès qui ont eu lieu dans le commerce des
matières oléagineuses, pourquoi la production du coton ne prendrait-elle
pus un essor tout aussi vaste et imprévu.
t*e*ste bovine. — Pleuropneumonie exsudative.
M. de docteur Willems, de Hasselt, a communiqué à la société
centrale d agriculture de Belgique, dans sa séance du lr juin, la
notice suivante que nous croyons intéressante de publier :
f.LcÜ ”buvelle affection aussi terrible dans ses manifestations que désas-
“ dans ses conséquences, désole en ce moment plusieurs contrées de
e[ co.mrnence à préoccuper nos agriculteurs, déjà si cruellement
cimaU feur^bétafl U"e renlaine d années> par la pleuropneumonie qui dé-
où,nous voyons pour ainsi dire disparaître ce dernier fléau
de notre belle patrie, par suite du système de l’inoculation préventive
Das mSp°r^Led’?,n lgé|S de n?US demander si le béta>l de nos provinces n’est
pas menacé d un autre mal, encore plus meurtrier que le précédent, c’e*l
par,™ te^feSSS *» >» P'A l’Est a Jeté Kl.™
™Tbre de ,a SOciflé cemrale d’agriculture, de cette institution
1 uCTirnUii.iéminemment utile, qui ne cesse de veiller aux destinées de
npmprn m, hlLu111 [ravai !e sans. relâche à la conservation et au perfection-
“f.™. h base essentiel[le du progrès et de la prospérilé agricoles,
XuiS. i- [donneur d entretenir un instant nos collègues des deux
affection» de 1 espèce bovine les plus à redouter.
La peste bovine ou typhus contagieux (rinderpest) est une maladie très-
ZVTZT 6Sinée da,,,s ‘es steppes de la Russie, et de là s’est propa-
fièrpàmdpruépn Pmntp0ques n3ns Plusieurs pays du continent et plus particu-
hèrement en Pologne, en Hongrie, dans lajbasse Autriche et en Prusse, où
elle sévit encore à l’heure présente. ’ u
La contagion est son mode de transmission et de propagation principal
fpV^nntrA *° UvSlf’n ap?i la PluPart des Observateurs, et ses ravages dans
[fs !i C j)dnètr® sont,tels qu’il ne reste plus, dit M. Delafond,
professeur à 1 école vétérinaire dAlfort et auteur d’un excellent travail sur
du bdtad dans les deux dévastés. C’est donc un
?î redoulable, et nous devons, dans la mesure de nos moyens,
prévenir et détourner son apparition parmi nous. }
C’est dans ce but que le gouvernement anglais, en vertu d’une ordon-
nance royale, vient de défendre l’importaiion du bétail des provinces de la
Baltique dans les ports du Royaume-Uni.
Cependant, d’après les auteurs qui ont le mieux suivi la marche de l’éoi-
zootie et qui ont publié les travaux les plus récents sur cette question, ces
"ai,r' f.s8,°" exas r^ pOU,r rAn-cterre-ia France et la Belgique, puisque
partout où règne le fléau, les autorités prennent le plus grand soin pour
cerner le mal dans les lieux où il se trouve, en ordonnant l’rbattagede
tous les animaux malades et suspects, et en établissant eu outre des cor-
dons sanitaires,.qui ne permettent h aucun individu de l’espèce bovine de
les franchir et de<iépandre ainsi au loin les miasmes pestilentiels
Nous croyons donc, avec MM. Renault, Yvart, Delufond, Borie, etc., que
1 introduction de la peste bovine en Belgique, pas plus qu’en France, ne
peut avoir heu dans les circonstonces actuelles que très difficilement
Cependant comme nous ne sommes séparés de la Prusse que par quel-
Ln nouveau et vaste Champ 1 voi®3à^sSc.éti^entLaJ^d^lfricaUuri,Yout°en rast^an^publîc agHcofê
d exploitation sera offert à 1 industrieuse activité de Liège,quand sur les éventualités d’une apparition de la peste bovine, d’agir en cette
uns mm mmrraLin — a--------i t-j _ I circpnslance comme elle l’a déjà fait en beaucoup d’autres, d’éveiller l’at-
tention de l’autorité et des agriculteurs, pour que dans le cas où le fléau se
Nous voyons d abord dans les journaux hollandais un article qu’on pe
lire dans une excellente publication agricole écrite en flamand, \'Akker'
bouui, du 3 mai dernier, article dont les journaux politiques ont pris Ieur
résumé sans tenir compte de ce qui le termine et que voici :
« Pour ce qui regarde l’inoculation du bétail (en Frise), nous pouvons
que <ieU.e °Pdral|<>n pratiquée aux frais de la province depuis la fin
“ sur plusieurs milliers d’animaux a produit en général des résultats
ires-javorables et dans beaucoup de cas, la valeur de ce moyen préservatif
s est montrée de la manière la plus évidente, » 3 F
Dans le Journal de Leeuwarden, du 12 mai dernier, M. Haisma, grand
3 e? ^ergaen, qui a tait pratiquer l’inoculation sur un nombre
nn ;i „, b e d an,maPx> après en avoir exposé les résultats favorables, fait
sonexempfe * 3ppe à 8eS concito>'ens de la Brise Pour les engager à suivre
ohVH,0 ieUre ?n dale du 17 mai dernier, que a nous fait l’honneur de nous
adresser un des hommes les plus compétents dans la matière, M. Welien-
le.sa.vanl directeur de l’Ecole vétérinaire d’Ulreeht, et président de
[a c°mm!,ssl0n néerlandaise de pleuropneumonie, confirme ce que nous
venons d’avancer; car il y est dit : 1
.t‘LoarÜa^e.def ‘’moculation gagne de jour en jour du terrain en Hollande
ses rcsU’tats favorables se confirment de plus en plus. »
■x,xaü.Lo°n’ député aux Etats provinciaux de la Frise et secrétaire de la
Société d agriculture de Baarderadeel, a eu l’extrême obligeance de nous
communiquer une Note, puisée dans les documents fournis aux Etats dé-
putés par M le bourgmestre de la commune de Baarderadeel, sur les indi-
cations de M. le professeur Jeunes et de M. Kielstra, vétérinaire. Ces docu-
ments embrassent les inoculations faites du mois de mai 1830 au 24 avril
1857 et H en résulte que sur le grand nombre d’animaux qui ont été ob-
servés dans cette commune, il y a eu une perte de 40 p. c. sur les animaux
non-inoculcs et seulement de 6 p. c sur ceux soumis à l’inoculation.
« Je vous communique, » dit M. Van Loon en terminant celte note, qu’il
adresse à la Gazelle de Frise, « des chiffres éloquents, que d’autres exami-
neront et apres cet examen ils seront tentés de faire de nouvelles expé-
riences et ces nouvelles expériences leur fourniront des résultats heureux.»
f do?,c pas de doute, les fada qui précèdent, nous prouvent que,
quoiqu il y ait une récrudescence de la pleuropneumonie sur le bétail non-
inoculé, I inoculation produit en Frise les plus heureux résultats; et l’hono-
rable président de la commission néerlandaise nous dit que cette commis-
sion n a pas trop prématurément tranché la question d’une manière décisive
rep!'oc°tierS Annales de médecine vétérinair de Bruxelles semblent le lui
Docteur willems, de Hasselt.
Ou ne se rend pas assez généralement compte de l’importance
du batelage sur les voies navigables de la province de Liège et
du Lunoourg. Nous ne sommes pas fâchés de saisir cette occà-
sion pour en dire quelques mots. C’est la meilleure réponse à
mire a cette niaiserie de l’Echo que le Précurseur tient davantage
a sa localité qu à un petit intérêt liégeois. Le Précurseur estime
que la prospérité du port d’Anvers contribue à la prospérité
generale comme la prospérité de Liège, de Garni, de Mons, de
Namui, etc., contribue à celle d’Anvers; il est d’avis que tous
les intérêts sont solidaires, que le gouvernement doit une pro-
tection égale à tous et que plus il développera les instruments
a exploitation, les sources de travail, au premier rang desquels
il laut placer les canaux et les routes, plus il développera le
progrès et i’ais.ance.
Nous avons vu que 800 bâteaux ont passé à l’éclure de Hocht
pendant le mois de mai dernier. Ces 800 bâteaux présentaient
une capacité de 33,000 tonneaux, soit en moyenne 41 tonneaux
par bateau. En appliquant cette moyenne aux 6032 bâteaux qui
ont traversé la même écluse en 1856 et dont plus des 3/4 étaient
belges, on arrive au chiffre considérable de 250,000 tonneaux
pour les transports effectués sur le canal de Bois-le-Duc. Nous
ne connaissons pas ce qui a été transporté par la Meuse.
Dans la province de Liège seule le batelage possède 1600
irt1An aX de diff6rentes capacités , jaugeant ensemble environ
5ü,üJ0 tonneaux et occupant plus de 3000 familles avec 1000 à
H 00 chevaux.
•LeLC,h!ffi’es d^notent une puissance d’organisation et d’acti-
ili ^orl; remarQuable, mais qui se développera encore con-
sidérablement dès que tous les canaux de la Campine seront
achevés et livrés à ianavigation. Un nouveau et vaste champ
Chronique judiciaire.
On lit dans la Gazette de Mons :
une voie navigable continue reliera Anvers à Liège , que l'em-
branchement de Turnhout, aujourd’hui une impasse, sera pro-
longé jusqu à Anvers, reliant tout le Nord de la province et la
partie du Brabant septentrional du coté de Bréda, au réseau de
nos communications fluviales.
rapprocherait de nos frontières, des mesures énergiques et promptes soient
immédiatement mises en usage. ^
Huit condamnations de 5 à 3 jours d’emprisonnement ont été prononcées
hier par le tnbunal de simple police, contre des individus prévenus de
bruits et tapages nocturnes, pendant la nuit du samedi au dimanche.
f T t* h0Ur d’assis®s du Brabant s’occupe en ce moment de l’accusation de
?» pL b se dv : Au8usllne"Tb(irèse Boulmont, figée de 38 ans, épouse
de Jean-Pierre Vanhove, marchande de charbons, et Henri Van Overstrae-
SaintJeande °9 anS’ marctland de charbons et cabaretier, à Molenbeék-
Celte affaire avait été remise lors de la première série, par suite de mala-
die de d?ux, des Principaux témoins, la dame baronne Wilmar, rentière, et
M. Mostinckx, négociant en charbons et cabaretier, à Molenbeék-Saint-
f„ea“- u£e,\D,er a ?,omParP maintenant, quoique encore malade. Quant à
la dame Willmar, elle est absente et on n’a pu lui faire parvenir une nou-
velle assignation.
On se rappelle que la dame Vanhove tenta de se noyer en se précipitant
dans la mer à Ostende. Lorsqu à l’audience le président des assises l’a in-
® Sur c?vl?,lePlalive, l’accusée, en proie à une profonde émotion, a
mpnind|LqaiieHs'.dée de.se voir séparée de ses enfants par un emprisonne-
Ple“l ' fvai1 déterminée à exécuter son sinistre projet, au moment môme
où on était sur le point de l’arrôter.
Cette déclaration a vivement impressionné l’audiloire, et les dépositions
des témoins, qui ont représenté Mras VanhoTe comme une bonne mère très-
laborieuse, travaillant nuit et jour pour nourrir et élever ses malheureux
enfans, ont produit la même sensation.
L acte d accusation rapporte les faits de la manière suivante •
« Le 2 octobre dernier, les bateliers d’Ostende, rentrant au port, aper-
çurent le corps d une femme que ses vétemens maintenaient au-dessus des
vagues de la mer. Ils s empressèrent de lui porier secours, et bientôt la
malheureuse qui avait cherché la mort dans les flots fut rappelée à la vi e
grâce aux soins qui lui furent prodigués. 1
» C’était la première accusée. Une lettre adressée par elle d’Ostende i
son man lui annonçait sa fatale résolution, en l’attribuant au désordre de
leurs affaires. Mais on ne tarda pas à apprendre que cette tentative de
suicide avait été déterminée par une cause beaucoup plus grave ; car un
mandat décerné par le parquet de Bruxelles, à charge de la dame Vanhove,
nt connaître qu elle était inculpée d’un grand nombre de faux en écriture
de commerce.
L’Afrique.
A mesure que les voyageurs Européens — les Barlh, les Livingston, les
Overweg, etc., pénètrent dans l’intérieur de l’Afrique, l’espoir de voir bien
lot les magnifiques rivières de ces pays si longtemps inconnus devenir les
artères d un commerce considérable, se raffermit de jour en jour. Le jour
approche où là aussi la navigation à vapeur fera éclater ses merveilles et
ouvrira des débouchés nouveaux et immenses au négoce du monde
Le Niger, surnommé à bon droit le Mississipi de l’Afrique et qui coule à
travers un pays extrêmement productif, est navigable pour les vaneurs à
faible tirant, jusqu’à 800 lieues de son embouchure. On s’attend à des résul
tats intéressants de la part d’une expédilion scientifique qui vient de auitter
Liverpool sous les ordres du Dr Baikie, pour continuer l’exploration de ce
grand fleuve, dont les rives produisent en abondance des fibres textile* du
coton, de l’huile, de l’or, du cuivre, de l’ivoire, de la soie etc ’
Par le récent traité, les français sont devenus les se’uls maîtres de la
grande rivière du Sénégal et des côtes avoisinantes, landis que l’Ansrle-
erre reste en possession de la rivière Gambie et du littoral marilime voisin
la France lui ayant cédé la factorerie d’Albreda sur la rive septentrionale
de ce fleuve. Par suite de la consolidation de leurs colonies les deux na
lions donneront une nouvelle importance à St-Louis dû Sénésal et à
Bathurst sur le Gambie. Le commerce britannique sur ce fleuve est fort
important, puisque c’est là que se rendent les Mandingoes qui sont les
principaux commerçants de l’Afrique occidentale. La croissance des coin
mes européennes sur la côte de la Sénégambie aura de l’influence sur le’
progrès de la république noire de Liberia. L’Angleterre vient de conclure
avec ce petit Etat un traité qui, moyennant un payement annuel de 20 000
procure aux négociants anglais les avantages du free-trade dans tûus leû
ports et tout le long de la côte de Liberia. 6
La rivière Zaive ou Congo, le plus grand fleuve de l’Afrique méridionale
fut exploré en .parue en 1816 par l’expédition sous le capitaine Tuchev'
Son cours dans l’intérieur est encore inconnu. La rivière Sohi, découverte
par D' Livingston à 200 lieues de l’embouchure du Congo, et large en cet
endroit de 120 mètrps, paraît être un affluent du Congo. Le Dr Livingston
croit qu il sera possible de naviguer jusqu’à la mer, et à son prochain re-
tour, U se propose de vérifier ce point. Voilà donc encore un champ im-
mense pour la navigation à vapeur ! ^
En passant à la côte orientale de l’Afrique nous trouvons le Zambese oui
paraît avoir 3 embouchures, dont le Luabo est le plus méridional et le plus
navigable. Les petits bateaux à vapeur pourraiennt monter sans difficulté
jusqu à Tete à une distance de 300 anglaises de la côte.
Toute l’Afrique centrale ne demande que des steamers pour écouler ses
,w,D„epuii pllîsi®ur?, années son mari étail établi comme marchand de
charbons, à Mo!enbeék-St-Jean. Mais il était resté complètement étranger
nous parvenons à y éteindre la pleuropneumonië, 7ouT^: | exdLweîZ”
Celui-ci était associé à ce négoce, dont il connaissait tous les détails et
c était en son nom et en celui de l’épouse Vanhove, et pour leur compte
commun, que se faisaient toutes les opérations. F
» A différentes reprises, le sieur J.-B. Mosdnckx, négociant à Molenbeek-
ht-Jean, avait fourni des livraisons de charbons aux accusés; mais les effets
qu il avait reçus en paiement de ces marchandises, étaient souvent restés
impayés. Le sieur Mostinckx dut accepter des renouvellements; il fut même
parfois obligé d accorder des signatures de complaisance aux accusés, nonr
faciliter leurs opérations. Mais il résulte des déclarations du sieur Mostinckx
que le nombre de ces effets était assez restreint et que le taux de chacun
d eux ne dépassait pas 200 fr., à l’exception toutefois d’un billet à ordre
ayant pour «bjet un chargement de charbons d’une valeur de 900 à 1200 fr
» En 1834, le siem Mostinckx devint malade, et ce fut son beau-frère
Braeckman qui s occupa de son commerce. Voyant son crédit épuisé et ne
pouvant plus compter sur la signature de Mostinckx, la dame Vanhove con-
çut la criminelle pensée delà contrefaire. »
Celte pièce judiciaire représente ensuite comme complice, désigné
comme tel, môme par la dame Van Hove, l’accusé Van Overstraeten oui
repousse cette accusation. Le nom de M“« la baronne Willmar figure parmi
les signatures arguées de faux. 6 F
Il y a 23 chefs d’accusation et plus de 300 questions seront posées au jury.
- Un sieur Fabricius, de Francfort-sur-Mein, a été condamné par défaut
le 5 de ce mois, par le tribunal correctionnel de Bruxelles, à 13 jours de
prison, pour contravention à la loi du 31 décembre 1831. Cet étranger avait
émis en Belgique des actions d’une loterie non autorisée en Beleimie
n,(l) n " VT de„nOUS aPPr®ndre que M. le baron de Gericke, ministre des
Bruxelles, a visité, il y a quelques jours, Maestricht et d’autres
localités sur le canal cle Bois-le-Duc. Si, comme nous n’en doutoiis pas son
excellence a tenu à s éclairer par une enquête impartiale, elle aura ’
* exacte vérité de tout ce que nous avançons.
. Si d’un côté notre pays reste à l’abri des atteintes de la peste bovine, et à tout ce !
si de 1 autre nous parvenons à y éteindre la pleuropneumonie, nous ver-' exeinsivnr
rons notre industrie agricole fleurir et prospérer dans des proportions con-
sidérables ; c est là le but vers lequel tendront désormais nos efforts et
nous avons la conviction intime que nous l’obtiendrons.
Cette certitude est fondée sur le bien immense qu’a produit déjà l’inocu-
lation et qu il est utile de constater de temps en temps à l’aide de preuve*
solides et évidentes comme celles que nous allons produire
Voici pour preuve un extrait d’un document officiel, qui vient d’êlre
publié lout récemment, t)
« Récapitulation dessommes payées de 1831 S 4833 pour animaux abattus
par suite de maladies contagieuses.
Bêtes à cornes. Sommes payées.
'803 fr. m,968.70
2033 » 100,371.73
1231 >, 99.74S 61
1834 844 „ 66,947.72
. .'8a3 , , 708 » 66,842.89
» Ou voit par ces relevés, » est-il dit dans'les documents officiels cités,
«que la dépense a diminué depuis quelques années d’une manière très sen-
sible, par suite de la décroissance de la pleuropneumonie exsudative.
Ce qu! précède prouve à l’évidence qu’en Belgique la pleuropneumonie
tait bien moins de ravages aujourd’hui, que la méthode d’inoculation est
généralement appliquée dans les foyers épizootiques, qu’en 1832, époque
à laquelle elle a été préconisée pour la première fois, et que l’Etat belge
paie en moins, en trais d indemnité, une somme de cent mille francs Dar
année qu en 1832. ' 1
>.™lu^siieurs>milliers de bôles sont inoculées chaque année en Belgique chez
MM. Claes de Lembecq, van Volxem, Wittouck, Cioquet et chez tant d’au-
tres industriels et agriculteurs.
La ville de Hasselt seule figure pour un chiffre de six mille inoculations
par année.
Ce qui est vrai pour la Belgique,ne l’est pas moins pour l’Iialie, la France
et tant d autres pays où les bons résultats que l’on retire de l’inoculation
sont vraiment remarquables. Ils viennent d’être attestés lout récemment
encore dans es derniers numéros du Recueil de médecine vétérinaire de
la France, rédigé par M. Bouley, le savant professeur de l’école vétérinaire
r; rr publication scientifique de l’école vétérinaire de Miian
U Veterinaris, sous la direction d’un homme particulièrement versé dans
la matière, le docteur Corvini, professeur à celte dernière école.
Ce qui est vrai pour la Belgique ne l’est pas moins pour la Hollande et
notamment pour la Frise , au sujet de laquelle le public agricole a pu
prendre le change par une note qui a paru il y a quelques jours dans nos
feuilles politiques et que vient de reproduire un journal scientifique les
Annales de médecine vétérinaire de Bruxelles, publié à l’Ecole vétérinaire
de Cureghem , en y ajoutant un commentaire de nature à faire croire à ses
lecteurs tout le contraire de ce qui se passe en Frise.
Il est de notre devoir de protester au nom de la vérité et dans l'intérêt
de 1 agricolture , contre une erreur, peut-être involontaire, répandue
parmi les agriculteurs belges, et qui pourrait avoir pour eux de très fâcheu-
ses conséquences, dans une question si importante pour l’économie
rurale.
Voici relativement à la pleuropneumonie et à son inoculation, en Frise
des doeumens officiels qui prouvent que l’assertion des Annales de méde-
cinevétcnnaire , peu sympathique d’ailleurs au système d’inoculation a
élé emtse avec trop de légèreté.
t en Belgique des actions d’une loterie non autorisée en Belgique.'
Il se trouvait dans l’église du Béguinage, à Diest, un tableau peint
sur
a croix, au
. . . J, O — UU tdUiÇA
lotie, et d un grand prix, représentant la descente du Christ de !
pied de laquelle Marie-Madeleine est prosternée.
Dans la nuit du 4 au 3 janvier dernier, un adroit voleur, plaeé sous la
surveillance de la police, parvint à s’introduire dans cette église, par l’une
fi6? ^.nêlres donnant sur le cimetière, au moyen d’escalade et d’effraction •
le lablemi fut enlevede son cadre sans que personne eût rien entendu
lendemain, tout le Béguinage en émoi se perdait en conjectures, sur
.auteur audacieux d un pareil crime, lorsque, vers 11 heures du soir, un
certain Jaques Ignace Guyau sortit du Béguinage, portant sous la blouse
ruefle3Cd r°U 6311 ^ S'6^a^an^ cou're *es maisons: il disparut dans une
Une instruction active, dirigée contre Guyau depuis le 12 janvier, ne put
faire découvrir le tableau volé ; mais l’accusé, par jugement du tribunal de
Louvain du 23 mai dernier, a été condamné à huit années d’emprisonne-
ment, et à cinq années desurveillance spéciale de la police.
Une manie anglaise. — Les Anglais en voyage ne se contentent nas
de voir ; ils aiment beaucoup laisser des traces de leur passage, et il v a
peu de sites, peu de rochers ou de monumens sur lesquels on ne trouva
gravés ou écrits des noms anglais ou des vers du divin William. Quand ils
ne voyagent pas, c’est sur leurs propres monumens qu’ils s’inscrivent et
voici un maçon, un homme qui, plus que tout autre, devrait avoir le resnèct
de la pierre, qui vient de comparaître devant le juge de Bow-street nour
avoir gravé ses initiales et le nom d’une personne qui lui est chère sur la
balustrade du grand escalier du musée britannique.
« J’étais, dit un constable, dans l’exercice de mes fonctions au pied du
grand escalier du musée, quand j’ai remarqué le prévenu William
Thomas occupé à graver, à l’aide d’un outil pointu, son nom sur la balus-
convaincre de 1
pu se
(1) Bulletin du conseil supérieur d’agricuUure,
et précédentes.
1836, tome ix, pages 307
trade de cet escalier. Je me suis approché de lui avec un de mes collègues"
Nous avons constaté qu il avait gravé les mots: « Ellen ctare, » et ses
initiales personnelles : « W. T. »
peuplades Nègres de la Côte
. — , , Occidentale ont ordinairement de simer-hee
UÎiÎa6!;,i1 Ü °h P°U» habUude de se limer les dents de telle sorte qu’il en
suite entre chaque dent un espace assez grand. Les Malais sp \pirmnr.t
les dents en noir: les habitantsAios --------- ___aiais_se teignent
; les habitants des Célèbes en ronge ou vert Les Fsna
gnols trouvèrent dans l’Amérique centrale des tribus à dents tlfntelen
noir.
(FIN YOIR NOTRE NUMÉRO DES 4 ET 3
JUIN.)
°T T or,Peme!lls > c’est-à-dire des pendants ou des boucles
6 ®b®^ les nations les plus arriérées , les plus primitives. Les Bo-
ocudes percent les oreilles de leurs enfants , et élargissent graduellement
les ouvertures au point de pouvoir y fourrer des morceaux de bois de trois
faidedefëuilles enrou®LT.SUlairCS d° RaÜan remPlissent ces ouvertures à
Quelques habitants de l’Amérique du Nord vont plus loin. Ils séparent
u le bord de 1 oreille ,1 enroulent de filet v susnendent les nbiets Ipq
Nord
m,.»»-,-----------v,-,’---—de fil et y suspendent les objets les
ua r^p1?^8’ LeS Nè,fréS P°rteal des anneaux de métal, quelquefois
ffiirtnnî n’J“? 0reille’ a,ux(luels lls attachent des verroteries et autres
lobP« f,® aulras.Pelades, sauvages garnissent les ouvertures des
ï,®1C“,1llres, do'seaux avants. (Chez les nations civilisées les pen-
sants d oreille ont consisté de tout temps en ornements d’ '
ljourTpieS.i<f1 P'frr?f*es'/'s| adiî®^e'n"'~de* Br^iére'n'cëÛaëoûme d’anneTifx^dè
soucies, de chaînettes, de glands ou de gouttelettes,
u usage de se percer la cloison et les ailes nasales, pour v oasser des
KclPsXdWMirH8 0ITements ’ Pst Presque aussi général que celui des
soucies d oreille dans les pays qui n’ont pas adopté la civilisation euro-
un,., . ■,----,ux emploient à cet usage des pierres et des
Les an”An0S ?LuIag“ ‘tes p/umes (d des dents de bêtes fauves.
îrôpnïTrA 1 ;; û-■- 1 J . *4“* v/w* l'oo tfuupie ici CIVlllsailOl
Boissnn.^8 fsPmmaux emploient à cet usage des pierres et des os de
les Américains sauvages des plumes et des dents de bêtes fauves
éiTTTrT'TV'T se scrHvaient de pierres précieuses ; les anciens Péru-
(hi“s de cro ssants d or ou d’argent. Nous ne retrouvons pas cet usage en
ï’pana,Pe? ffue celui de ae percer la lèvre inférieure. Les Esqufmaux
nmrPpild » à leurs lèvres encore une fois des pierres et les Botocudes des
henrpril!X de b0IS’ ancieHS rois du Mexique ornaient leur lèvre infé-
eure d un anneau d’or enrichi d’une éméraude. A leur mort on ensevel s-
a>t soigneusement cet anneau avec leurs dents et leurs cendres V
ture iDp,q^UeS m0tS des dlffdrents modes d’orner ou d’embdlir la den-
Cnn» ‘nbus sauvages arrachent une des incisives aux jeunes gens
°nt TCintrù°e ,nubllG’ Chez d'autre.s le commerce6 des
dem nrH tue une des principales oranches du négoce. Les dents se\c-n-
W tr^S P°n prix à des amateurs Anglais et il est ra?e
1 ne collection bien assortie ne trouve pas des preneur» empressés. Les
A toutes les époques la coupe de la barbe a subi les modifications les
p.us variées.Les anciens Egyptiens et les Mexicains faisaient soigneusement
■disparaître toute trace de poils du visage; les Grecs et les oFientaux ûi-
maient au contraire à laisser la barbe se développer dans toute sa majesté
r>,o „y...—.. qUe jjgg moustaches.
- -- ---- --------- oc ucvciupuer
Les Mongoles, les Tartares et les Chinois ne portent
Depms le IV sièc.e on a laissé croître ou rasé la barbe alternativemenl et
alternativement aussi on s’est moqué plus ou moins spirituellement de ceux
qm portaient a barbe longue, de ceux qui se la raisaient ou de ceux nui *e
contentaient de porter des moustaches ou des favoris q u
Le colher est un des ornements les plus essentiels'; il se retrouve chez
tontes les na ions. Les peuples non civilisés ornent leur cou des obiets
qu ils veulent avoir le plus fréquemment sous la main, tels que couteaux
d ghê e^féamp^0-U-i’ e/C' BeaPcouP de sauvages s’entourent le?ou de boyaux
de hétes féroces , ils les y laissent sécher et y attachent des coauillpsrtps
dents et d autres objets de peu de valeur. Le fieulenanl anglais Bresv Ven
contra dans l’ile de Chamisso une jeune fille qui por ait à son coflier la
chamelle du mors d’un cheval.Uno autre jeune fille avait orné son collier de
boyaux du chien d’un fusil. Elle se monirait excessivement fière de celleVa
rare et ne voulait pas seulement y laisser toucher. Mackensie vil chez les
Esqujnaux des colliers de griffes d’ours blancs. O. Von Kmzebue et ses
compagnons se.v.rent arracher tous les boutons blancs de leur uniform!
s’en fafr^delfcoHiers?s^u 1 maux’ ^ durent rien de plus p^équed!
Les tribus chasseurs de l’Amérique ont des colliers de dents d’animaux
de griffes d ours, de queues d’écureuils, de plumes, de coquilles, d! ürles’
(Je verre, de pierre lardile ou talc stéatite, etc. Dans les tumulus Ts vea-
P[es du Nord, on rencontre des colliers de terre cuite, de verre, d’ambre
de métal, et plus souvent de bronze. Chez les Egyptiens les Grecs et
les Romains les colliers étaient formés de pierreries.de Ûèrles véritables
ou fausses, de chaînes de bronze, d’argent ou d’or, ornées de camées et de
C!„"e8,-Pré0I,0“Së8 retombant .sur la poitrine et d’ûù pendaient dMcoutle-
cites d or.. Les Etrusques élaient renommés pour la beauté, le bon août et
la richesse de leurs colliers. Au moyen-âge cet ornement consLfaU suVmu t
en chaînes d’or d’un travail exquis.
N’oublions pas de mentionner q
au collier les amulettes, destinées
N’oublions pas de mentionner que chez beaucoup de peuples on suspend
is à combattre l’influence des mauvais gé-
de prières, des fétiches et des reliques. Cette usage existait aussi chez
les anciens Egyjÿiens et nous le retrouvons chez les Russes et les Napoli-
tains. Les insulaires de la Nouvelle-Zélande suspendent à leurs colliers de
peines figures en néphrite, représentant ou censées représenter leurs pa-
rents et leurs ancêtres, absolument comme chez nous on orne les broches
les épingles, les bracelets, etc., de jiorlrails en miniature et en daguerréo’
type, et comme on confectionne des bagues et d’autres bijoux avec les che-
veux de personnes aimées.
Les boucles et les agrafes sont le complément du collier. Elles ser-
vaient dans l’origine à retenir et à fermer le manteau sur lu poitrine.
On les trouve comme fibula dans les tombeaux des anciens; les broches
daujourd huin en sont qu’une modification. Chez les anciens elles affec-
taient la forme d aiguilles, de serpents, etc., en or, argent ou bronze, et
é aient ornées de pierres précieuses. Du XI* au XV' siècles elles servaient b
attacher le manteau, et consistaient souvent en grandes plaques de métal
enrichies de pierreries, auxquelles on attribuait quelque vertu préservative.
La croyance à cette vertu était à peu près générale à celte époque. On
croyait que celui qui le matin avait regardé un améthyste, était joyeux
toute la journée, ne pouvait ni s’énivrer, ni se noyer, et se faisait aimer
de tout le monde. L’éméraude rendait éloquent celui qui la possédait, et le
préservait de maladie. Les perles donnaient de la vigueur à l’esprit. Al-
bert-le-Grand écrivit un livre sur les vertus des pierres précieuses. On
pense que cette superstilion était venue de l’Orient avec les pierres elles-
mêmes. Plus lard les croisades servirent à la propager encore.
La ceinture mérite également une mention. Dans l’origine c’était un or-
nement guerrier, servant à porter le glaive, le poignard, l’arc et le car-
quois. Au moyen-âge il forme une partie essentielle du costume des femmes
et des ecclésiastiques, La ceinture était ordinairement ornée d’une plaque,
de mêlai servant de boucle, souvent enrichie de perles ou de pierres pré-
cieuses. De nos jours on la trouve encore chez les Finnois, les Polonais, les
Russes, les Lapons, lesTscherkesses et d’autres Asiatiques, comme aussi
chez les montagnards du Tyrol, de la Suisse et delà Norwège. Dans nos
armées elle est devenue le ceinturon. Il n’y a pas bien longtemps ■—une
trentaine d années peut-être, — la mode des ceintures à boucles était en vo-
gue pour les dames.
L’ornement brachial de la plupart des nations consiste en des anneaux,
dont la matière peut donner une idée assez exacte du degré de civilisation
atteint par ceux qui les portent. Les sauvages de l’Afrique méridionale et
de l’Australie, ont des bracelets de boyaux; d’autres en portent de coquilles,
de perles de verre, et d’autres babioles, d’autres encore de dents et
d’os d’animaux. Les Cafres et les Nubiens en ont de très beau d’ivoire, et
les habitans de Tama, dans la Mer du Sud, d’écaille. A mesure que la civili-
sation progresse, les bracelets se font en métal. Les Nègres les garnis-
sent d’amulettes. Les Barys ont des bracelets en fer, auxquels pend une
dent de sanglier qui doit les protéger contre les attaques des mauvais
esprits. Chez les anciens le bracelet d'or, d’argent ou de bronze avait le
tormes les plus capricieuses. Une de celles que l’on préférait à toutes le
autres, était celle d'un serpent, dont les yeux étaient deux rubis. Au XII
siècle les hommes portaient encore des bracelets. La destination de ce
ornement semble avoir élé dans l’origine de protéger le poignet.Il di snarai
au commencement du XVI« siècle pour revenir ail début du XVIIIe.
Les nations, qui ne portent pas de chaussure serrant le pied, ont quel-
quefois des anneaux aux jambes. Ces anneaux étaient destinés primitive-
ment à protéger la cheville du pied. Les peuplades Sauvages en ont encore
une fois de boyaux ; quelques tribus nègres en ont d’or. Chez les femmes
Arabes ils sont en argent et résonnent lorsqu’elles marchent. Les femmes
des Germains en portaient de cuivre.
Il nous reste à parler des anneaux des doigts, des bagues proprement
dites On ne les trouve pas aux degrés les plus bas de la civilisation, et de
loutes les peuplades sauvages, celles qui ont été en contact avec des Euro-
peens, en connaissent seules l’usage, comme par exemple quelques tribus
d Indiens de l’Amérique du Nord.
Les anciens en avaient de toute forme, avec l’emblème, la divise, le nom
ou les armes du porteur. La bague paraît même au commencement n’avoir
pas eu d autre destination. Les progrès du luxe la lui firent perdre,et on finit
par la porter uniquement comme parure. Il en était déjà ainsi au moyen-
âge ; a en est encore ainsi aujourd’hui. Aux premiers siècles du christia-
nisme i’anneau devint un insigne de dignité, comme l’anneau de St-Pierre,
1 anneau du pécheur, que porte le Pape, et les anneaux des évêques. L’an-
neau est depuis les temps les reculés l’emblème de l’union matrimoniale,
lous les ans le doge de Venise, eu épousant la Mer, jetait du Bucentaure
une bague dans l’Adriatique. «
Il nous resterait à dire énormément pour être complet sur un sujet que
nous n’avons fait qu’effleurer. Ainsi nous pourrions parler d’une multitude
d objets, primitivement destinés à d'autres usages, et qui ont fini par deve-
nir de véritables ornements, voire des bijoux, comme les cassettes, les
éventails, les flacons à odeur, les tabatières, les borbonnières, les cannes
elc. Comme tout cela nous mènerait trop loin, nous aimons mieux nous’
conlenier pour le moment de dire deux mots du miroir :
Le miroir est de lous les temps*et de tous les pays. Les Uquitos de l’Amé-
rique méridionale en font de résine noire polie. Les anciens Péruviens et
los Azicqlies employaient 1 obsidienne. L’antiquité grecque et romaine avait
ses miroirs de bronze, d argent et même d’or, qui étaient tout bonnement
des (flaques rondes bien polies de ces métaux. Les miroirs deverre ne datent
qeedu XLI siècle. Nous ne parlons ici que des miroirs portatifs. Les glaces
jilacées contre les parois des appartements ne furent introduites qu’au XVi'
siêc e. Inutile du reste de faire remirqner que le miroir est aussi ancien
Ree, ? TPede» Puisque, comme chacun sait, il existait du temps d’Adam,
hnmJin servit dû miroir à la première femme, à la mère du genre
humain |