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La corniche pignon de l’usine est tombée sur les mai-
sons ouvrières balies à côté de la fabrique, M. Vanden-
kcrchove était absent au moment où le sinistre est
arrivé.
Tout le matériel est perdu. De cette belle usine, il ne
reste plus que les murs chancelants. Les dégâts sont
évalués à plusieurs centaines de mille francs.
ïncaudle des papeteries Olin à Virginal. — Un
incendie qui a menacé de prendre de grandes propor-
tions a éclaté mardi soir â Virginal, dans l’une des
papeteries de MM. Olin et fils.
Le feu a été signalé vers 7 heures dans la toiture d un
magasin contenant des chiffons, et en quelques instants
la liamme se propageant par les greniers s’étendait le
long des bâtiments de Ja fabrique. Heureusement les
établissements possèdent do puissantes pompes a va-
peur qui ont été mises aussitôt en batterie etont attaqué
avec vigueur l’élément destructeur.
Il faisait un froid intense, la neige couvrait le sol et
les toitures; ia foule, accourue de tous les villages
voisins jusqu’à do grandes distances, assistait, avec
émotion aux efforts des courageuxtravaitleurs.il fallut
plus de deux heures pour se rendre maître du leu.
ious les magasins avec ce qu’ils renfermaient étaient
consumés, mais les matières étaient eu grande partie
préservées et les ateliers principaux sauvés du dé-
sastre. Le chômage sera, dit-on, de courte durée,
car le travail pourra reprendre dès que les opérations
de déblais seront accomplies. Mais les dommages sont
considérables et s’élèvent à environ deux cent mille
francs. Ils sont couverts par cinq denos principales
compagnies d’assurances. Quant à la cause du sinistre,
elle reste jusqu’ici à déterminer Le grenier, où l’on
a aperçu les premières traces de l'accident, était mal-
heureusement accessible en fait pendant le repos du
personnel, et il est possible que, malgré toutes les dé-
fenses, un ouvrier s'estglissé avec une pipe au moment
de l’arrivée de la brigade de nuit a 6 heures.
Une enquête est ouverte, mais jusqu’ici elle n’a rien
révélé. Les pompes des usines continuent à verser des
flots d’eau sur les débris qui flambent.
Deux suicides. — Les suicides continuent au Nord
comme au Midi. A Bourse, petite commune de l’arron-
dissement de Béthune (Pas-de-Calais), tin jeune ouvrier
mineur, Joseph Florent, âgé de 16 ans, après avoir eu
une discussion avec ses parents, descend dans la fosse,
y prend sa lampe et une cartouche de dynamite. Ii
revient devant la maison de ses parents et fait éclater
sous lui la cartouche. Le malheureux a été tué sur le
coup : quand on s’est porté à son secours, les intestins
sortaient de l’abdomon.fc’erplosion avait été si forte que
les vitres des maisons voisines avaient volé en éclats.
'(■ Le suicide à la dynamite: voilà du moins une
nouvelle façon de se tuer. Il est douteux que la mode
s’en emparé. A Bézièrs(Hérault), une jeune fille âgée de
quinze ans, Eglautine Arisson, s’est couchée en traven
de la voie du chemin de fer, entre les deux rails, là tête
en dehoris. regardant arriver le train; aune court*
distance » mecanicien lia aperçue ; il s’est mis â siffler ;
la jeum fille n’a pas bougé; la roue de la machine a
tranc.1 /net la tète de la pauvre enfant. On a trouvé
sur cette malheureuse deux billets ainsi conçus :
•>-Suicide de fantaisie ou d’amour, ne cherchez pas autre
-chose. » — « Ma chère sœur, dégoutéede la vie, je veux
en finir avec elle, ne te chagrine pas. »
Suicide de fantaisie : C’est .en effet une singulière iî- e
qa--. d« se faire, à 15 ans, couper .fa tête par une ron
<u "% 'motive ! On remarque que depuis quelque temp?
le nombre des suicidés dé tout jeunes garçons ou, dé
tilles augmente d’une façon inquiétante.
Tempête dans le Midi. — On télégraphie de Madrid,
le» 15, que 1» circulation est interrompue par le mauvais
temps sur le cbemijti de fer. du Nord-Nord-Ouest. La
neige, sur certains points de la voél,atteint 2 mètres de
fauteur. .
Dàutré part on télégraphie de Lyon que la neige a
recommence à tomber depuis deux jours sans interrup-
tion Depuis de nombreuses années, on n’a vu en.mars
d<> pareilles neiges. Les vergers, et les furets ont,beau-
coup souffri t. _
Eu Autriche là neige iotnîfp depuis trois jours, La
plupart des coramunicatio'ns soiit.. iutéri'ômpues. La
froid est très vif.
Ca duel qui fait beaucoup de bruit ërr’f.’ltfiT/forc-t en
Hongrie a eu flou à Postfi entré lé comté Andôr Sze-
clmny.èi M. Richard Wahrmann. ...................
La comte Szecheny a. reçu une balle dans la poitrine
et a êta transporté mourant à l’hôpital François-Joseph.
Il a été l’an dornierde prinçipal.auteurd’ua.dramaiique
enlèvement qui a oecüpà pendant des SifmkiàrJ raris-
tocratie viennoise.
Un terrible accident s’est produit pendant la nuit
du 14 au 15 courant aux établissements de la Manu fac-
ture royale du Nord, à Bruxelles, prés d’Airtoing.
Trois hommes : deux ou vriers-et Üù veilleur <je r>üit,
sont morts asphyxiés, les deux premiers dans une cour,
le troisième sur le générateur où il était allé dormir.
L’accident doit s’ètre prQdtfft vers 3 heures du matin.
Particiifârité extraordinaire : les lampes que ces
hommes portaient sont restées allumées et ont été re-
trouvées telles à 5 1/2 h.,, quand on a découvert les
cadavres.
L’asphyxie est le résultat de l’absorption de.l’acide
carbonique ou oxyde de car bone dégage par un four qui
a été allumé hier dans un massif de 10 fours refroidis.
Deux des victimes — le père et le fils — ont encore eu
la force, après avoir respiré les gaz moi tels*, do faire
quelques pas pour fuir. 'L6' père parait avoir, voulu
relever son fits. il a posé sa lamp# à pétrole prè^ du
corps et sera tombé à son tour. '
Ces deux hommes habitaient une dépendance de
l’usine et se sont serais dé leur propre lampe, d'une
lampe de maison à pétrole,'en Verre bleu à pied.
La position et l'inspection des cadavres prouvent que
c’est la mémo mort que dans les charbonnages, qui les
a atteints.
Ces malheureux laissent une veuve et une mère avec
sa fille seules au monde. Le veilleur de nuit laisse une
veuve très âgée.
De docteur Chervin ouvrira le 4 avril à Bruxelles,
rue du Pépin, 24, un nouveau cours de prononciation
pour la cure do tous les défauts de la parole. 1097
ï ! ! ! 2 — Wulverghcm, le 9 mars 1883. Les tnsiux
d’estomac dont j’étais atteint, qui me faisaient cruelie-
m lit souffrir et dépérir depuis cinq ans, ôtit totalement
disparu par l’emploi des Pilules suisses. Tout ce que
jlavais dépensé en remèdes do. tontes sortes avait été
en purs perte, et une seule boite daà excellentës Pilules
Buis»*.*, .à fi*. 1 50 m’a guéri radicalement. Je.considôre
cornm? un devoir de recommander ce remède si salu
taireet si peu coûteux. Louis Buret. Signature légalisée
par M. le Bourgmestre. A. M. Pèlerin, pharmacien. 12,
rue de l'Ecuyer, Bruxelles. 844
Chronique Judiciaire.
COUR D'ASSISSESDE LA PROVINCE.D’ANVERS
Fin de, l'audience du 16 mars.
h\ faire Ant. Derks — Vol qualifié au
houLçvARD Léopold.
’ ' - r qu il a commis le vol chez Mme Du
R e. :'-escalade, mais U nie la cifcoostapco
gg v : '.e. su vol ciltz M. De Fraii'ce. II' s'ést, pi é-
teutl- Uo.rosuit par la purtq de la rue qu’il afrouvée
olivei te, et a ouvert ies meubles au moyen des clefs
qu'il a trouvées traînant dans la maison.
Me Walton, défenseur de Derks, s’est attaché à
fan e éuaner les circonstances aggravantes. •
Le jury a écarté l’effrilcifon’ pbtfr le vól Chez
M. De Fiance. Ensuite, M* Walton a plaidé devant
M Isidore Meyers qui, pas plus que M. Crabeels, qui
expose avec lui au Cercle artistique, n’est ün pour-
fendeur de moulins à yeht;ces'deuxarlislèseîposent
des paysages agréables, et le second compte , mêifie
deux pages très distinguées, une nature morte qui
charme jmr Son harmonie, et un tab'éajj de genre,
la Partie de ballon, oü il y: a de la grâce et de la
légèreté. M. Léon Philippet,un Liégeois'qui est- pres-
que loujours af Rome, est représenté par un grand
tableau que nous avons vu ii y a une dizaine d'an-
nées au Salon de Gand, où il a été remarqué; c’est
une œuvre réaliste si t’oa veut, mais d’un réalisme
académique. M. Frédéric, a,u contraire; appartient>
l’Essor ; c’est dire qu’il a des tendance^' nous avons
vu au dernier Salon d’Anvers sa Vieille servante,
morceau d'une couleur pauvre mais plein de sincé-
rité; il y a ajouté deux paysages avec des arbres
couleur épinard cuit, et- sïnaïvërheht façonnés,qu'on
les dirait dessinés et peints par un, enfant.
Nous connaissons de longue date klîft. MjirceM e ef,
Hageman?, et nous avons ipü plus. d’une’.fojs l'oscar
sipn de les louer.Le premier exposé un Cernai (soir)
dont le vague ne manque ni de douceur ni de poésie,
mais la perle de son contingent. est la Passerelle,
petite marine où il y a une jolie fuite et,un ciel d'un
ton et d’un mouvement intéressants. Nous n’avons
■aucun grief particulier à formuler contr e les pay-
sages de M. Rosseels ; ils ne font pas des,* trous
dans le mur, » pour parler cotfffne certaios intran-
sigeants qui ne-s’imaginent pas quelquefois jusqu’à
quel point-ils se rendent justice; aû contraire, jls sont
plutôt mousses et fiecoimeux'; niais Fensemulc, est
honnête. N’oublions pas M. Hàgemans, dont nous
allions parler air moment où le nom de M. Ros-
seels s’est présenté sous notre plumé. Il nous a tou.
jours semblé que cet artiste réussissait mieux l’aqua-
relle que la peinture à l’huile ; il à exposé naguère au
Cercle artistique une série' d’aquarelles, qui nous
avaient ravï par leur transparence; depuis, sa fac-
ture s’est un peu alourdie, mais'cela qœinpêche pas
que son Marché ne soit une page bien observée ti
habilement lavée-, et qu’il ti'ÿ ait’ür;e perspective
«npérifiirement rendue dans ses Balayeurs.
. M ‘Léria Ab: j s'etr trr •!* H.iVrfi dm.Y uu
flenre qu
Tingtistes; dans ses miniüaturdà iailUpires il sa
la Cour des circonstances atténuantes, résultant de
la spontanéité des aveux de Derks. Celui-ci n’a été
condamné qu’à 8 années de réclusion, à l'interdiction
pendant ce laps de temps des droits énumérés en
l’art. 31 du Code civil, à 10 années de surveillance de
police et à la restitution des objets et des sommes
volés.
Audience du 17 mars.
Affaire Hofkens.—Le drame de la rue Terlist.
Un patron assassiné par son ouvrier.
L’affaire que le jury est appelé maintenant à juger
et qui prendra deux jours, est le drame de la rue
Terlist, qui a produit dans notre ville une grande
sensation.
Rappelons succinctement les faits :
Le 5 octobre dernier, vers 6 1/2 heures du matin,
la police de la 6me section fut avertie que l’accusé
s’était présenté à la prison demandant qu’on l’ar-
rêtât.
Il venait, disait-il, d’assassiner son patron, le sieur
Jean Breugelmans.
Ce n'était que trop vrai. A la même heure, des
apprentis travaillant chez M. Breugelmans, qui
exerce la profession de carrossier, et qui se ren-
daient à leur besogne, trouvaient le corps inanimé
de leur patron, gisant dans l'atelier. Une échelle
était renversée sur lui. Le cadavre nageait dans une
mare de sang. À moitié caché par le corps, se trou-
vait à terre un gros maillet couvert de sang. Le sang
avait jailli partout.
Le corps n’était pas encore roidi.
Breugelmans devait avoir été frappé la nuit, à sa
rentrée chez lui.
Dans, la main gauche il tenait encore la clef de
l'huis et un chapeau défoncé, formant récipient, con-
tenait du sang encore liquide, le chapeau avait roulé
contre le seuil. ‘
L’aspect général du corps semblait démontrer
qu’une courte lutte avait eu lieu, et que la victime
avait été frappée debout, se trouvant en face de son
meurtrier.
TRIBUNAL DE 1" INSTANCE D’ANVERS.
(28 chambre).
Audience du 46 mars.
Les procès du * Précurseur. »
A l’audience d’hier ont continué les débats de ces
affaires.
m° picard reprend sa réplique en continuant à exa-
miner les divers faits signalés par le Précurseur, et en
s'attachant aux frais de veille.
Avant de poursuivre, l’orateur tient à faire remar-
quer qu’uu passage et une note du. compte-rendu de
cette affaire dans le Précurseur pourrait donner lieu
à une interprétation fausse.
Je me suis plaint, dit l’honorable avocat, ded’ostra-
cisme dont les bateaux à vapeur de MM. Kennedy et
Hun ter surit frappés par le Précurseur. Celu î-ci répond :
Nous .publions les entrées et sorties de ces Steamers
• oui comme les autres.
Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Dans nos conclusions,
nous relevons celait que la miserai chargedes steamers
de MM. Kennedy et Huuter ne figurent pas dans les
avis insérés dans le corps du journal.
C’est là un fait significatif. Dois-je remonter aux
auses !
a y aune dizaine d’années,' Mi Goemaere, rédacteur
en cura ttu Précurseur, s’établit dispacheur. En celte
qualité, ii chercha, naturellement à.se procurer des
affaires, MM. Knpnedy, ev.Hunter.ne Lui eu procurèrent
pplqt;. Ce.ii’-eiait ; as un motif personfeeT qui motivait
eajttè abolition. MM. Kemiedy et Hnnierav/umit lrairs
.dipjftch.eurffiekîiH ih) se trouv:üênt;.satis!àits et- qu’ils
ho pouvaient pas congédier en faveur d’an nouveau
venu. , . ... • vj, : ;;. oU ■ ...# /:
Autre fait. À .la suite «Je la polémique au" sujet de
l’affaire Lamport , et- Hoit MM. Kennedy et Htfnter
•retirèrent ;ieursannonces v*u Précurseur. Créutît un
mauvais moyen de su conofiier la, fiaenveiliance» du
journal, .. . ■ . - •: - .:
Uu journal veut qu'un courtier lui rapporte une
certaine somme, mettons 5000 fin Un- courtier;-on le
planté comme un ponjtuirat Il doit rapporter -au bout
de l’année une certaine récolte.
Nous ne vous rapportions ptus rien. Dés tors, hous
n’existions pas pour vous, et nous dûmes subir votre
ostracisme. :
Eh bien ! nous nous passons de vôtre-publicité-. Nous
r.e sollicitons pas votre bienveillance. Mais lorsque,
non contents davoir fait autour de notre firme ta con-
spiration du silence, vous allez à.l’attaque, nous avons
le droit de vous demander s&tiâiàction. ’
Cela,dit. je reviens, aux lait» du procès. -
. L'orateur estime ,que lia pertinence des faits cotés
n’est pas démontrée, et ne justifie pas la violence avec
laquelle le Précurseur lésa signalés. Autant, que je ma
souvienue.il n’y a jamais eu jpsqu’jci d’ouquètes en
matière de pressé.
h* del vaux, il y en a eü plusieurs.
m1' piq^R». Je n’en.copiiai^fmi.nt, Ge ^pnt nous nous
pialghbn.s, c’est? de 'Voir fi’ai/for|ûès «m uhu« général
quelques fait&isôléà."qui:ne pibiiVent ‘rien et' qui'sô’nt
sang, importance. - \ - ■ - *'
Vous parlez de plaintes unanimes, et malgré tout cè
bruit, malgré vos excitatiojs, vous ne parvenez à
réunir qu’un groupe de quatre faits très espacés, dont
quelques uns-remontent tort loin. Remarquez Ulsuc ?
cession des dates : Avril, juillet,.août, septembre et
c’est tout. On bat vainement le buissou: plus rien.Jé
me trompe : péfiiblëmeiit, apres coup, ou parvient à ctf
trotiver deux enèore. Or. voyez laviiômbre eoiisidèi.-abia
de steamers qui arrivent à Afivers; piüpór jâbçe dé leur'
chargement. Est-if exàgéi’é ùMvaltrèr â ’r.OÔli'paTties Ôu
colis le chargement de pius-ieurs décès navires ? Et stir
ce, nombre considérable,- on en trouve a.peine six au
sujet desquels il y a contestation. • •
L’orateur, reyqpant sur son-argurfieirtation première,
s’attache à démontrer que lqsi fi ais do.nt se sont ti qu-
vées grevées cés ‘'marchandisès, ont pour cause la*
négligence des destinataires.
Ii reproche au Précurseur de n’avoir pas signalé
cette circonstance, que l’un fies cas signalés concerne
deux navires n’appartenant pas à la « Steam Naviga-
tion O. » . • • < • . ,
Quel rapport y a-t-il entre, Ja violence de -langage du
Précurseur et le pëu d’importance des faits qu’il cite ?
Le Précurseur parle à chaque instant de plaintes
générales, de la fréquence de cas pareils. Ces cas, s’ils
exisfaiént. il se serait bien empressé du les signaler.
Revenant sur la question des V6|s quj se commettent
au port-, l’orateur cite un nou veau cas, relaté nier par
un journal. Trom tant la surveillance du veilleur, des
gredins avaient poussé dans/ l’Escaut deux caisses de
marchandises, qu’ils'avaient ensuite repêchées.
Les corporations sont responsables de ces faim, ils
doivent rembourser lavaleur des marcUandisos dispa-
rues. Voilà qui démontre bién ia nécessité de3 veilles à
Anvers et l’immense responsabilité des nations.
L’orateur répète que Je Précurseur a fuit, preuve
d’une grande légèreté, en omettant de contrôler.les
renseignements de ses correspondants, avant de leur
donner le jour. Le prenùêi; dovpiixdu journaliste est de
vérifier les faits qui entament gravement Tffônôrâb'ilité
de personnes qui sont visôês par Ces fhits. ..
La presse ne doit pas être une boite à lettres au ser-
vice du premier venu, une commère qui-eroit et, répète
tout ce qu’on lui fait gober.
S’occupant de la protestation des négociants qui ont
donné leur adhésion à ia campagne du. Précurseur,
l’honorable avocat fait remarquer que ce sont, pour a
montrait d’une exactitude minutieuse, et mieux que
le maréchal Lebœuf, il pouvait dire ; il ne manque
pas un bouton de guêtre ; il s’est lancé dans une
autre voie, mais il ne nous semble pas qu’il ait gagné
au change. Son dessin est plus lâché que libre, et il
entoure ses personnages d’une atmosphère bleue, qui
fait involontairement chercher dans un coin de la
toile un poêle qui fume. Il a:tort de forcer son talent
qui, par essence, est distingué et presque aristocra-
tique. . . .: " . ;.-■■■
Il nous reste encore à parler, pour être complet,
do MM. Louis Artan, Luyten, Vogels, Vandeveide'
H. La Roy et Odilo» Redon (un-nom qui a tout le
ronflement d’une batterie de tambour). On avait
aussi invité M. J. Lagae(de.l’Essor), mais cet artiste
n’arien envoyé, de sorte que la page (qui M avait
été réservée au catalogue est restée blanche; ce n’est
pas la plqs mauvaihO" chose-jdu* Salon; M. Louis
Àrtan est un peintre, de marine qui -n’en ést pas â
sou cQup.d’essai ; U a des-défautg, mais on les oublie
volontiers en faveur.d’un sentiment efe Féténdue qui
n’est pas commun. Nous goûtons particulièrement
son numéro 7. M. Luyten appartient à la phalange
des Als ih can ; il a obtenu des distinctions flat-
teuses, à. Amsterdam et à Liverpopl ; il expose
deux paysages que nous avons déjà vus et un
bon portrait, d’un dessin arrêté et d’une tonalité
juste. MM. Vogels et Van de Velde sont des du-
ellistes; nous ne faisons pas de procès de ten-
dances, rnaigà travers l’impression ou même.la
tache, nous voudrions, voir quelque chose; puur
faire un bon tableau en , quelques -coups de pin-
ceau, il faut être très habile et posséder sa
technique à fond; -or, ces messieurs, le second
surtout, nous font plutôt songer à ces bourgeois
peuierrés sur les participes, qui mettent des, pâtés
pour qu’on ne s’aperçoive pas de leurs fautes de syn-
taxe; mais il se peut que nous n’en décidions pas
bien, il se peut que, chez eux, la forme soit plus
■ réceptive-i que nous,.oe pensons et que, comme
lé dit M. Camille. Lemimnier, * elle s'équipait à
rubiquité et à la mulupljcité de la sensation. «»
Xccurdona? une hvavç? note.à. M:. l# R''y.,doiw les
tgi‘-reü».-i’s fi-t. .>• l'éb'îg iu.'iv, ;'i- v'tfla aux -
' , '. . ;'i-u,<--,r-
in%)iraüoua daas le Jip'é de M. Edmond Ricard;
plupart des négociants en grains. — C’est une branche
de commerce qui se sert principalement d’autres lignes
que la Steam Navigation Company,
il y a ensflflte le rapport de la Société commercial#,
— principaiargumont du défendeur.
Eh bien ! Que dit-il,ce rapport î Est-ce qu’il fait chorus
avec le Précurseur ? En aucune foçon II ne fait pas de
la question soulevée par vous un thème a déclamations
indignées. II estime qu’il Importe d'examiner, qu’il y a
quelque chose à faire, qu’il l'audrajttàcher de s’enten-
dre pour régler les frais de veille - .
A la bonne heure ! Si le Précurseur s’étaittemi dans
cette gamme-là, U n’aurait pas à ce moment à répondre
de ses aitaques en justice.
La Société commerciale reconnaît qu’il y a des abus,
— il y en a partout, — mais des abus involontaires,
procédant de l’appiication rigoureus# d’un système
nécessaire.
Mais ce rapport, c'est la condamnation du Précur-
seur ! Celui-ci a tort de s’en prévaloir.
Vqüâ le.tou que la polémique aurait dû avoir, s’il
s’était préoceupà de l’intérêt général. Au lieu de cela,
vous avez risé à des personnalités. Vous nous avez dis-
crédité, en même temps que vous discréditez le port
d’AnVel's. Ne nous pariez pas de votre souci du ren >m
de ce port,vous qui lui portez atteinte, tout le premier !
Singulier défenseur dn commerce !
L’orateur termine en disant qu’il n’insiste pas sur la
question de diffamation. Il est difficile d’admettre la
bonne foi dans iVspèce. On s’#st laissé en trainer par
des rancunes privées ; de mesquines questions parti-
culières ont inspiré cette polémique. Mais enfin, et eu
admettant que le Précurseur ait été de bonne foi, il y
a eu certainement négligence, imprudence, et partant,
la faute est évidente, Réparation est dùe.
m* delvaux. Messieurs, j’ai eu l’occasion d’en faire la
remarque dans une interruption : le Précurseur, dans
cette cause, a deux adversaires, qui s’eu prennent à lui
de manière bien différente, et qui cependant lui ré-
clament tous deux 10,000 fr. de dommages-iatérêts et
de nombreuses insertions. ? •<
L’un se pose vis à vis de nous en adversaire violent,'
vindicatif, nous applique avec passion les épithètes les
plus injurieuses : polémiqueurs saus loyauté. Don
Guichottes. pourfendeurs de faix abus, borgnes etc.
C’est là General Steam Navig. C’y, établie à Londres,
et dont le directeur n’a probablement jamais lu un
article du Précurseur. Mais à côté de lui, il y a les
agents de cette compagnie anglaise. MM. Kennedy et
H unter, qui sont l’âme de ce procès!
L’autre adversaire, c’est la Hesse Natie, qui, chose
curieuse, nous défend contre les exagérations de son
codemandeur,. . . . ., ;
Vous avez entendu le langage plein de modération et
de dignité de l’honorable conseil de la Hesse Natie. Il
reconnaît l’absence d’intention méchaute, de déloyauté
dans le chef du Précurseur. Elle nous connaît bien, la
HessçNatie, elle est sur la place, elle est-' mieux en
situation 'de nous juger que eet Anglai#, pet étranger
qui nous charge de tous les méfaits.
La Hesse Natte reconnaît notre parfaite bonne foi,
elle nous impute une erreur d’appréciation, une cer-
taine exagération Mo langage.
Quel contraste ! _ ,
H y a bien d'autres contradictions.
L’articl# du Précurseur, qui sert do thème aux at-
taques les plus violentes de M* Picard, c’est l’article du
31 août. Il l’a développe dix fois, eu en citant des ex-
tra-ts, mais en ne le lisant jamais en entier. C’est un
procédé de discussion par trop comu.ode. C!est du reste
ce que mon honorable adversaire a fait de tous les
autres articles, pujsaut de -ci. de là des extraits, des
mots, des phrases, ne considérant jamais l’ensemble.
Il y a plus. On n’incrimine que trois articles. M“ Picard,
• pour les-besoins-de sa cause, ne se fait pas scrupule do
puiser dans les cinq articles que lé Précurseur a con-
sacres aux faits dont nous nous’occupons.
N’est-ce pas reconnaître le vide d# l’action qui nous
est intentée. . '....../ : -
Si iio'us.n|aviofts pus,à compter; avec l’habileté do ï»I*
Picard ;-û Æcé'n’est pas le moindre;, hommage que je
Tuft-sé rendfé fcsôj} talent,je n’aurais, pas meqae à
•preridri; la-parede1. • ....... .
Supprimez le talent de.môn honorable adyëiffùire. —
jliié-rrâte tién. Jamais fiction ' plus liâinèusè, plu's dé-
pourirae de fômtementj.in'* été intenté à* trrv jaurnal.
J e corri pi'eitdgijdsqiv'a un certain point-te procès üb la
Hcsse^Noitic. EUe. a été mine: bu cause; Ou luira liupoté
des (mtsdluno coï taiué giavité^JIaisjene comprends
pas nroum «leMM, Kènuedy.etiHunter. Noua. ns. nous
-Kimmes'iris attaqués â tdx. ... ,
-L’article du ai août 'estf la basé, de la double action
qui noos-est- intéhice. C’ést là que srë rénooùfreiît 1rs
expressions dont-on fait tant d'étalage, c’est le qu’il est
parléid’exploitation, de dune exorbitante, etc. . Or. ia
Hesse Natie'érrit au Précurseur? elle répète à l’au-
dience : Cela nous regarda! - Alors; «te quoi se plaignant
MM. Keunedy et Huuter? L’uidiguation.de M” Picard
s’èlôvp à’côté de la question, elle np porte pas.
' Je îo répète, saiis le talent de mon honorable adver-
saire, il n'y aurait rien. . , : .
. C’étt ce que jé mWoreefài’ cî’étàblTr, aVoc toute la
modérarion et tout le calme pt>ssib)fs. ■ •
Qiieliit est la these du Précurseur ?
Inspiré par la sollicitude qu’il porte aux intérêts du
port d’Anvers, il fait connaître au public les faits qu’on
lui dénonce comme étant de nature a nuire gravement
à ces intérêts. . " ' : . '
Lui a-t-on lait de faux .rapports ?.L’abus dçc frais de
veillrt n’existe-t-il quo dans /'imagination des corre*-
pondarits dû Pr&cursCv,? ?, i 1 .
A-u reiitrarfé; n’èbMl avéré, pour tous ceux qui
s’oeoupenude Cotaftierce, qüé, la réputation dè not,re
port, nouées:rapport, astdétestable?5^Qu’Une Aude
maisous étrangères exportent par Ternfiuzen, pour
éviter les frais exagérés auxquels les exposerait l’ex-
péditiün par Anvërü? ' x--*w--*-*r ' " '
Il y a notamment une -société de minerais des plus
importantes qui se trouve dans ce cas.
m* picard. 11 s’agît d’imp'ôftatiôns.
m* uELVAtix.Jeq'af'le d’importations et d’exportations
‘ Là situation que . jeyous signale n’est, elle pas des
plûs graves. , . - ■
• Il -fflyfi pas,s-hïléméntTernenxeh,'iioii8 avons -égalé-’
ment Flessingue, Dui.kçrque — Dunkerque surtout;, -
qui font au port d’Anvers une concm-ieiacodailgefeus#.,
Etdansceseohdîtious. nous ne pournoni) poursuivre
lé redrl*s:«êhieTif d àbu.4 têls’que TeXAgébatlón' Ses frais
qui èMiènéM le trafic étranger. Et t’ofi notrs àccuse
U'ignorèr lés’ matières que nohs traitons ?
Nous sommes des fghôranté.' C’est conveitu. Ferais-
je injure â M* Picard eu émettant'dés 'doutès’ sur ses,
connaissances en fait de questions commerciales d’un
intérêt local ?
To'us'nous: savons ici. — et M* -Bosfitans ite me con-
tbèdira pas. i--que le commerce des traverses de çhe-
min'Mfe fer a quitté lb porfd’Ànvers,' à
ration deé ffaisl Né Sonf-te pas l,ï de$ fâitS éloquent,?,
qui rêpô’ndefit victôrieusemen^âtqûtç.s lefi iiriinùaübils ? -
" Le Précurseur fictfueilfe, ‘à rinstàrjdè cè.qfii ?ê fait,
en Angleterre; — le pays d’un des derttnndcürs, qui
nous donné des leçons en fajt tle JîbfTtê doJd püefise, -
Tés plaîfites du'cômmSréé, afin tlê meïtr#Un'terme a
des, abus affectant gravemeut le reppçq et les intéitits
du port d’Anvers. ' ‘
U ne .va ap devant de personne, il ne sollicite pas de
confidences," mais il accueille avec sympathie les
plaintes qu’on lui porte. Etf cela, il thit son devoir, fi
accomplit #a mission d’orgtvne'dti commercé. Il cota-;
meiice par dénoncer ùu fait précis ûtfon lui signale.
Il dflnonce les entraves niîeés'su'tVàfic'. . .
Laissons de côté tons ces grands fn'otadè sacerdoce
delà presse,d’apqttolaj, etc.Mon Dieu! nous n’avons
pas tant dé prétention; Noué sôfnméii dé Sfiùptes jour-
nalistes, accomplissaht leur tâche tldmléai quénous
pouvons. C,e n’est pas si faqfiô. \’.oüs yo.lidreX, j>ieu
r'éconimitrö’quéc’eift'tfne tâché assez àrduéi ‘ *
' Voilà tout ce que-nous avoiis fait; NohS avons'ac-
cueilli des plaintes qu’on nous affirme partagées par le
exempter « eHe-isé môhtfMt à' lufr OriftpMritjûe et
grandiose, avec sa coiffure de prêtresse druidique *.
Là-dessus le dessinxietir a cômpos’é line fête- dé
femme au profil bestial et au crâné dë^nmé, que
nous avons-prise pour le portrait d’unè-idiotedêTa
JBatpétrière. Autre épisode se rapportant au juré
hanté : « à l'entrée des allées où les arbres enlacent
le dédale ostéologiqûè dés'hraïtöiftK'gtabfe %' flè^
chaPrié, se dèssifiait te specü'e. « Le-' spectre de
M. Odilon est un fantôme comique avec une grosse
tète, et l’on ne se rend pas compte du tout de cet
enchevêtrement dé branches, de cet étrange paysage
nocttifne qui donne Tien ÿ lTianuchialioii. C'est ici
que l’artiste pouvait fie montrer ; il pouvait faire de
vrais arbres au travers désqnels on P’fiiuraiùa{ierç«i
d’abord' qu’uné luhè semée de pettlefi nuées; 'puis,
tout se serait-modifié, une contusion étrange, fantas-
tique se sePâit étîïbiife ; on' aurait vüf fégariiapt
mieux, cèrtainfi'arbres foPinerUfi Squetette'süPîéqnel
la lune fût venue s’adapter,face glabre eUblàfardeoù,,
à la place des nuées de tout à'f heüfé, on éût rein arqué
des yeiix caves et jun rtetus hfdeux. M. Redôn k
été beaucoup-plus hehréùi ‘dans son dernier dessin
qui représenté le suicidé' du 'juré,' traqué jusqu’à 1^
fin par son spectre' ; on sait que M. 'Edmond Picard
a choisi pour son héros la mdrt la plus épouvantable :
fi le fait se nôÿer dans le canal de Willébroeck.Cette
fois la composition est'dramatique ; lê suicidé/ dont
on ne volt, plus que le profil dans l’eau, fixé sôii œil
démesurément ouvert sur te fantôme qui se dissipe
en fumée.
' fin' sortant de ce aaloa, nous avons éprouvé un
plaisirindicible à nous retrouver dans ia. rue. R nou#
semblait, qu’il y Avait. longtemps que aou^n’^vious
plus respirél’air ni vu les gens et les choses comme
ils sont ; nousadmirionsla!Iutn'.êre,,nous étions prêt
â.adorer lé.solefi ; un qiiage dans le ciel nous,ravis-
sait ; un arbre sans fouilles nous paraissait,épique ;
un fiacre qui-trâxersait le boulevard Jjous plongeait
dans l’extase nqusf avions eiiyte .daller serrer les
iqaiù3 ûteus Ip^ofiVjlers qui passaient ; des pleurs
dé recouna'ssancfi tpouiUatÊhU. nos yeux..,. Rourr
qtsbi ? P’.urquói J V .. , \. . ..
E. b.
commerce tout entier, du moment que ces plaintes sont
revêtues do la signature d’honnétes négociants.
11 ne s’agit pas d’un article qui est l œuvre de l’ima-
gination d unjournaliste, tel que le tribunal a parfois à
juger, il s’agit fie faits, d'abus réels ou que nous avions
les meilleures raisons du monde de soupçonner tels.
Avons-nous excédé notre droit? Toute la question
est là. Nous avons blessé des intérêts particuliers.
Incontestablement. En signalant des abus, on lèse
toujours des intérêts— ceux des personnes qui vivent
de ces abus. Cette circonstance né' met pas obstacle
à notre droit.
La théorie qu’a développée M6 Picard est fausse. La
presse est libre, dit-il, les tribunaux doivent être larges
pour elle, mais elle doit être frappée sans pitié lors-
qu’elle dévie.
Où M8 Picard a-t-il vu cela?
Cette thèse n’est vraie qu'en matière de diffamation,
do calomnies, d'outrages Quand, sans utilité, la presse
s’attaque méi hamment aux personnes, la justice doit
frapper. En ce faisant, elle accomplit une œuvre de
salut public.
Hors de là. quand aucun dessein de nuire, aucun
esprit de vengeance ne fait agir le journaliste que c’est
au contraire i’intérét général qui l’nispire, même si ses
expressions n’ont pas toute la mesure désirable, même
si sa plume se laisse aller à certaines intempérances,
sa campagne ne peut donner lieu à des actions en
doni irisges-intérets.
M* Pn ard a cité des arrêts ; il n’a pas fait connaître
les dernières décisions en cette matière, qui coniirment
absolument la thèse que j’ai l'honneur de vous rappeler.
L’orateur cite un jugement de Liège, du 21 nov. 1883.
— « Quand il n’y a pas intention d« nuire, il n’y a psn
diffamation, et la responsabilité du journaliste n'est
pas engagée. » — Il cite également un arrêt de ia Cour
d'appel de Bruxelles du 16 nov. 1886. Je pourrais, MM.,
vous citer deux autres décisions de même nature, mais
je m’en abstiendrai pour ne pas prolonger lès débats.
De ces décisions, U résultequ’en agissant dans un-but
d’intérêt public, si je n’ai pas l'intention de nuire, de
diffamer, «l'injurier, quand même je m’exprimerais en
termes violents je ne tomba pas sou» l’application de
l’article 1382du Code,Civib
Qu’avons-nous signalé? Que sont les frais de veille?
Donnent-ils lieu à des abcs, oui ou non?
Remarqm zdonc que nulle pai t nousne nous somme?
élevés contre /es irais de veille mêmes, mais seulement
contre cette espece de dîme qu’on prélève sur le com-
merce - sur le petit commerce surtout - en lui faisant
payer à eon insu et contré son gré certaines contribu-
tions taxées de frais de veille. , ••
Les faits que nous avons dénoncés ont-ils ce carac-
tère vexatoire ?
C’est d’abord une caisse renfermant 107 kilos de
cuivre, expédiée de Londres par ta General Steam
Nav, C* à titre de messagerie et que ia N ation laisse
sur quai pendant trois jours, sans prévenir le destina-
taire. On ne le connaissait pas, «lit mon adversaire.
Eh! à qui la faute? La société Steam Nav. Comp.
avait lo devoir de prévenir de cet euvoi son agent
à Anvers. Le destinataire lui était copnu. Jè'le répète,
il s’agissait d’un petit paquet. La preuve qu’on connais-
sait le réceptionnaire c’est qu’au bout de trois jours,
on le- trouve parfaitement pour aller lui réclamer fr.
15 de veilles.
’ Voilà, le fait. Nous critiquons moins in taux des
veilles que cette chose vexante, injustifiable que l’on
ne prévient pas les destinataires des marchandises et
qu’on !es expose ainsi à subir à leur insu des frais,
nullement eh rapport avec la valeur des colis.
Je vous le demande, n’est il pas irritant ce fait ? je
voudrais vous voir l’éprouver !
Il m’est arrivé plus d’une fois de me faire expédier de
Londres de menus objets, et précisément par le minis-
tère dé la General Steam Company. Ces envois se font
directement à lâ'personhe qui a commandé les objets.
A l'arrivée du steamer, le messager doit prévenir les
destinataires. * - —' - ’ ' '•
Pour ees petites marchandises,, il- n’y a pas de.con-
naissèiùent. il y a l'indication du liôm du rêceptionr
maire dans le manifeste,, ...
Voulez-voué m’éibibér lë piani'feste du Dayiré qui a
ameiiéte boffs'tloht'il viènlfd'ètre'qliesttön'? ' ’ |
H»jt!AETERLiS(f,R. Nous hcTavons pas en poche,
stf pçi.vaux,. Voyons !-no me faites pas cette réponse
banale. Je sais bien que vpn.-, n’avez paa ce manifeste en
poche»,maiij ij vous est flîcite, 'pour toutes espèces de
raisons, de vous lèprpcurér. — Eh bien ! produisez le.
Cette pièêe sera'votz*e eondamnation. Le problème sefa
résolu. ,
Deuxième fait. Il s'agit cette fois d’un simple échan
tilloii, dè'Û à 4 kfioa de çorintiies. Simple petit colis !
Encore une fois,- aucun avis n’estdrainé au destinataire.
Le colis séjourne sur quai. Puis oîi réclame .deh frais
de veifie. Est-ce irritant, oui ou non ? . . ' • ,1
Je le répéta, je ne critique pas le principe de Ja veilie.
I.es’ réceptionnaires dé grosses marchandises, qui,
dûment prévenu?, négligent de prendre réception en
temps mile, n’ont qu’à sW prendre à' etix-mémes des
conséquénces. . : ; .
Maiseli quelle matière fait-on payer de^frais de <*tte
nature contre Jç gré des intéressé?, sans ies.mettre-cn
dem«*«re d’çn?ever ? 1
’• Si déft'chôsra pâi'èiItés sé passaient dans une admi
nritratkiu publiquev. îloily auuuit pas assez de haros,sur
Et voilà que des agents detcompagniesçdesétraiogera.
pourraient agir à l’égard du commerce auveisois avec
cette désinvolture?
. Que si vous ôtes mal, organisé, qui ai* votre service ne
se tait pas avec-régularité,: est-ce tua faute, est-ce moi
qui dois in supporter }es conséquences '’
«' ric.it®. C'est au destinataire à veiller à l'arrivée
de sa marchandise;
M' oELVAi'x. Eh ! non. iiela n’est pa's ! Ib n’est pas pos-
sjbleà ôiot do savoir quand arrivera le steamer qui
'doit, m’apporter les. coiis, que je v,.mgai confiés au port
d’expédition, pas plus que je ne puis prédire Je jour et
l’heure de l’arrivée d;un colis postal que j’expédie «lans
l'intérieur.
Toute votre plaidoirie, et votre argumentation rela-
tivement au connaissement, est donc à côté de la ques-
tion. Ce n'est qu’un trompe l’œil. Il ne s’agit pas de faits
de cette nature. -
Je me pipi ns d'avoir à payer des frais de veille d’ob
JWpt o n’ devait me faire connaître l’arrivée, et dont
on ne m’a donné • aucun avis.' Voilà l’abus que je veux
'réformer. •
Troisième lkit. Tl s'agit de 8 caisses, d’une valeur de
382 fr., importés, cette fois, non pas par une compagnie
représentée par MM. Kennedy ét Hunter, mais par un
steamer de Marseille. Et voichun exemple frappant dto
• notre bqnnèifpi, .Si nous avions les intentions méchantes
que vous nous prêtez, si nous avions üinténtionde faire
pièce à,MM..Kennedy et Hunter, nous nous serions
f‘àrdé?demênt.iohnërcefait. Il concerna une compagnie
ont l’agent Anvers est le beau-fl*ôre .du rédackar
en cherdh Précurseur!
Prétendez- voit s que noiis âurion's dû mentionner Vete,
.que nous devions aécla> or qu’il ne s’agissait nas de MM.
Kennedy et Hunter? — Pourquoi devions-nous’lo faire?
Nous «avions pas attaqué MM. Kennedy et Hunter.
• C’est à la Hesse Natie que nous en avions. De quel
.droit réclamez vous pour elle? Elie-méme répudie
votre thèse.' ifopposë M* Bosraans â M* Picard, •
Le steamer arrive à Anvers la veille de Pâques à 8b.
du soir. Où y avait-il le temps matérie! d’enlever ?, Le
lendemain était uri jour de chômage universel. Ce n’est
que le lundi que l’on peut prendre livrahon. Dans ces
•conditions, n’étaitil pas souverainement injuste- et
vexant de réclamer des frais de veiiles. La Hesse Natie
commence par porter en compte une somme de 15 fr..
mais ensuite elle transige pour fl*. 4 80 se décomposant
âihsi « . ......... ', . .. --
2 demi-veilies de nuit, 1 flemi-veille de jour, unifor-
thément fixées à fr. 1.50. , . , . ,
Tèoii frahes. avez trotte dit, c’est le tàiit mfitamm de
, la .Hesse Natie .pour 24. h, de veille.
Je vous prends ici en flagrant délit d’inexactitude
Le docjimenfqttejë tiens ici. le compte dotransaotion,
sigaq par .lé doyen de. la Hesse NUi&,. js'ouve qu’au
taux fifé «hvnô.cettqptet'e,. c’est, à O.'.n*; que revient la
Journée de ‘24 heures de veille ? — PérStStqréjFvous-à
vol! tenir que n ous. a von » ->a gi- u w I â d iv) i te m c lit. qàe nous
sommes des ignorants.que nousavons fiât preuved'uné
l^gègeté ioiparéonttaple?,. i ...-î » • ,
Lé grand çommefee ne s’élé'ye pas contre les frais-de
vôflle. ',Poujf lès grandes marchqndise?, que tbntoes
qué!qnè's:'trancslie plu's'cfu'idé uk>rns. Mai* voilà fririi-
quité.: pour-un c«3l.|s sans importance, de nulle valeur,
on me fqit payer, le même taux que pour des parties
Importantes, Le Pràparseur, aurait,du dire : c’est une
dîme prélevée' sur lè petitbomffiërce ‘surtout, C’qst lui
surtout dont nous avons servi les intérêts eu engageant
notre polémique.
Les autres laits que nous citons sont dans le même
genfp. I ■ ■ . ■ .............
L’biatèùr examiné égaiémeiit ces faits.
- Parmi les fait? cotés, il en est qui ne concernent pas
le bureau,de, MM. Kennedy et Hunter. J'ai voulu vôtre
faire comprendre la lógitimitó de ces faits, leur carac-
tère géheral. Où est ce dàsir.de vengeance que vous
flousrëproëhez? Vous nous dites-, biais,cpsl.aits^ont
en petit nombre ; je ,vôds’répôiids': si je n’eh'ai pas
signalé davantage, c’est, que depuis J® jour «mû lés às-
eignation . ont- été ianoées, la; Précurseur, par - égard
puur le tribunal’, à.cessé.sa polémique., • . .
'LèPrécurseur n'ehx pas ünéqomuiission a'enquqte.
il a signalé en abus. Il a voulu apporter son concours
à l’extirpation de cet abus. Cela suffit à sou ambition.
L’audience estsuspendue pour 10 roinufes. ,
A Ja. reprise M" delvaux continua sa p addoit ié;
U'examhte te» jùgrmeiits du jyipunat dp commerce
doilt oit aparHé et qui flxèiit les taux dés irais de veillés.
G«tsjagémehts ne-concernent quêdiss parties de mar-
chandise»;, aucun no parle de si mples colis. - -
Je ne me plains pas des veilles. Ce dont je me plains,
o’êst d’étro obligé d’en payer cóntre'món gré. » Ce sont
des cas isolé?', uit M* Pibard ; vous pourriez ausSi mêû
demander la réforme de la phfpârt dès al-ticles dit Code
civil *, Cefcargument u’a fcueunasignifleation. Où. dans
lü,Code cjvi|. sô v*>it-pn, sans convention, assujetti à de»
clauses pénale* ? .
• Mais, dit la HesséNatie, nous sommes respohsabréâ
des marchandises commises à notre garde ? -Voyez les
sommes importantes qu’il nous la -fallu payer à des né-
gociants. • .
Voyons, à. qui croyez-vous en remontrer? Nous,
sifpposez-vons àbsez ignares pouf nous iairo' âccréirê
que ces sommes par vous paÿees'sont la cêntre partie
des frais da,veilles que vou» percevez ? La phi» grande
partie de .ceq sommes, ont étApàyées pour m nqUants
etavariesT — Vous .Hesse Nafié, vous n’existez pas
uniquement no'rirTairi* l'oiflee dévëillfiurs.Ae<*çompte,
vosactiriîren’aoratentpiAjô-ifiivàl -tir'qu'i'Tes >tït *ùr ia
téactwiOûfatrarénf vcfe oèiiéünes'j Yqui-fei iez un metier
bien singulier.. . . . <■ ; . , •
Vous etes avant tout une entreprise dé transport-;
Vous transportez des marchandises. Parfois vous en
emmagasinez chez vous. Mais pour toutes ces opéra-
tions, on vous paye. Comme tout dépositaire, vous êtes
responsable des marchandises qui vous sont confiées.
Quoi de plus naturel ? •
C’est un véritable trompe-l’œil que vous présentez.
Ce que vous me montrez comme ôtant le signe do votre
responsabilité, c'est la conséquence devotie entreprise
de transport.
Cet argument, encore une fois, ne signifie rien.
Comme conséquence de l’institution des veilles, la
corporation est «Jonc responsable ! Un dépositaire l'est
toujours. L’étrange dépositaire que vous laites parfois,
— un dépositaire volontaire !
Telles que vous les exercez, vos fonctions de veilleur
ne vous sont-elles pas trop largement payées ? Uu
chargement peut se composer de quelques grandes
parties, ou d’U ie grande quantité de petits colis. Dans
ce dernier cas, est il juste que vous les fassiez payer au
même taux que les grandes parties ?
Voilà l’injustice que nous signalons.
Mais vous critiquez la façon dont nous avons parlé
des faits parvenus à notre connaissance. Nous avons eu
tort de traiter la question comme nous l’avons fait.
Nous avons eu tort de généraliser.
Comment voulez-vous qu’uu journal traite des ques-
tions rte cette nature? Des négociants estimés affirment
qu’il s’agit d’un abus général. Et Je journal ne devrait
pas se croire autorisé â dire : Voilà ce qui se passe.
Si l’on ne nous avait signalé que deux ou trois faits,
dépourvus de Ce caractère de gravité qui se rencontre
ici, nous aurions eu tort en présentant les considéra-
tions que nous avons fait valoir. Mais, fort des rensei-
gnements autorisés qu’on nous a communiqués, nous
citons les faits cotés comme un sigue distinctif d’une
situation générale.
Il ne s’agit pas seulement de la Hesse Natie. A côté
de celle-ci, dix autres cor* orations font «le même. Daas
nos articles, nous le déclarons. Nous en citons même
-quelques-unes. •
Me ric.uiD. Après coup, comme rectification.
delvaux. Mon cher confrère, voilà une interrnp-
tioîi Imprudente. Vous auriez mieux fait de ne pas la
produire. "
•t C’est .justement dans undes articles incriminés par la
Hesse Na(ie que nous rencontrons cette observation.
VötïS,"Kennedy et Fliinter, vous ne. retenez pas cet
article. C’ést'Vóti’è affaire. Mais aloré,’ cëcr né vous
regarde pas. pas plus-que maints autres points dont
vous parlez et qui ne vous concernent en aucune façon
En vérité, votre prétention est plaisante ! On dirait
que MM. Kennedy et Hunter sont à eux seuls le port
d’Anvers. Leur perSônriilité est-elle à ce point absor-
bante ? - Pour eux-mêmc3, c’est possible.
* L’a bus,dont vous Vous plaignez est insigniflant,nous
dit Ja Hesse Natie. » — * En un semestre, jo ne touche
que 1700 fl*, de veille. » En effet, s’il ne s’agissait que de
cela, le Précurseur aurait fait preuve de quelque
légèreté.
Mais encore une fois, pour qui nous prenez-vous ?
Vous, Hesse Natie, vous avez 50 clients peut-être.
Vous nous fournissez le compte de ce que vous avez
jiayé à ua seul, au bureau de MM Kennedy et Hunter,
et seulement pour ce qui concerne les steamers de la
Steam Navigation Cy. Cette ligne n’est pas ia plus
considérable de celles dont ces messieurs sont les
agents à Anvers. Elle a des lignes autrement impor-
tantes, dix fois plus considérable?, telles que celle de
Lamport & Hoit. Fournissez-nous V03 comp!es pour
ces quatre ou cinq lignes !
Rien que pour MM. Kennedy & Hunter, il n’est point
téméraire d affirmer que votre chiffre doit être doublé.
Pour d’autres, c’est le décuple qu’il faudrait prendre.
A côté de la Hesse Natie, il y a dix autres corpora-
tions qui travaillent pour.des lignes régulières.
Ne dites donc pas que j’exagère.
On vient d© me communiquer encoreà l’instant, MM.
do nouvelles lettres de négociants encourageant Me
Précurseur dans ia campagne qu’il a entreprise, et
rendant témoignage de la généralité des abus qu’il a
signalés. .
iA'-kqn jamais vu dans un procès de presse ce con-
cours significatif et ces marques de sympathie prodi-
gués ,à un jourqal par de? négociants considérables
appartenant à toutes les ■opinions. . - -,
(ûda noua èousole des attaques de XM. Keppeti/ A
Hontei*.
Ces,,estimables négociants nous couvrant-publique-
ment, nous disent ; Continuez ; c’est l'intérêt de là place
qile vous défendez ! est-11 spectacle pins saisissant, («t-il
un argument plus décisif que celui là ?,
L’orateur fait 'remarquer que plusieurs do cés hono-
rables négociants, sopt j ugea ou anciens juges du tribu-
nal de coj^meroe d’Anvers. • . . -
Le rapport de la .Société commerciale est,, dit-.on, plus
ÉflOdêré que tel des articles du Précurseur. Est-ce éton-
nant ? Quand, par hasard, M® Picard saisit sa plume de
journaliste, il la manie rudement... quand il écrit scs
Pandectes,il est calme! L'orateur peint-,la difficulté du
labeur du journaliste, obligé d'improviser chaque; jour
au mifieù du bruit, des passions, '
Il continue à répondre à quelques objections.
Pourquoi nous en sommes-nous pris û laHésse-Nalie ?
Mais cela écarte précisément toute idéé «te ràalveil.
lance. Nous n’avions certes aucun - motif d'en vouloir à
c ite corporation.
Le Précurseur n’a point exagéré le taux des tarifs
de la Hesse Natie. Ce taux est de 4, 5 et raêtoé G fr ,
— nous l’avons -prouvé, alöps-quo d’après vous, cm no
compte* pas au-delà ue 3 fr, par 24 heures .
Dés le prem ier moment, Îb Précurseur & déclaré que
la Hesse Natiem’était^pas seule coupable de l'abus des
frais de Veille.
Les ex pi* s dons dont s’ost servi le Précurseur dépàs
ssnt-elb-s la mesure? Faire payer au commerce 15 fr,
pour veille d’une,caisse d’une valeur de 3 fri, n’est-ce
fias là prélever unedimë exorbitante?
Au surplus, toutes les expressions dont se plaint Ta
Hesse Natie se rencontrent dans l’article du 31 août,
et à cet article, la Hesse Natie a longuement répondu,
en protestant de sa confiance dans la bonne foi- du
Précurseur. La Hesse Natieme songeait point;, à ce
moment, à noue intenter trir procès."Cé ft’est qùe plus
tard,, à l’mstigatiortde MM. Kennedy AH un ter; pour-
suivant contre-nous une «ouvre tèiiébreuse. que cette
double action Qstnée ... ... .
On a parlé'd’anciennes querelles. On a eutortde
remuer ces souvenirs. Le Précurseur n’a rien â cacher.
Il y a quelques atmées, lorsque s’est produit à la
Chambre des représentants le débat sur la question
Lamport & Holt, dont tout le monde se souvient à An-
vers, le Précurseur a publié uu article emprunté â la
Flàndrelib^rale et qui' parlait de certaines 'conven-
tions 6ü «e trouvait mêlé lë nom d’un' député. Ayant
reconnu l’inexactitude de ccsallégationsjléfJr(icicrsé«r
les a spontanément rectifiées. ,
Adversaire des subventions postales en général, te
journal incriminé â publié, quelques articles dans ce
sens. Plus tard, reforiitahssant futilité temporaire des
subventions'accordées à la ligne Lamport et Hoit, fi‘a
modifié cette attitude, et a'depuis'soutenu les subven-
tions en question.
Telle estTa vérité sur ce point. ■
On reproche au Précurseur de ne pas traiter les
lignes dont MM. Kennedy et Hunter sont les agents
sur le.pipd des antres lignes régulières.
Il ést vrai que ces messieurs ont cessé depuis long
toriYps de gratifier le Précurseur die leurs annonces.
On s’en vante aujourd'hui, et l’on doijijé à celte absten-
tion le caractère:d’une.hostilité’ personnelle contre
M. Goemaere. Or, la rédaction-dû Précurseur n’a rien
à voir dans l’exploitation des annonces. Celles-ci sont
affermées par Un office spécial de publicité, l’agence-
Legros. Vous vous rmtgc-z donc sur M. Legros, qui est
étranger à la rédaction du journal, de votre hostilité à
l'égard de Mj. Goemaere. . .
Il est triste; MM., de .voir ainsi dégénérer ce procès
en des jiersônnalités et je regrette profondément que
l’adversai re^it.cru devoir nous attirer sur cé terrain.
Ce n’est pas voua, qtjl êtes fondé à vous plaindre
d’ostracisme.'
Vous fious împutèz à tort dé vous! refuser notée' publi-
cité. Voici , un tatdeau dirai il appert que les noms dès
st -amers postaux de MM Kemiedv et Hunter figuraient
d ;s centaines de fois pri a mois dans les renseignements
maritimes dn Précurseur, au. moment du procès. Dans
lesnumérosdu jôu'riialoiï figurent les articles incri-
miné*, on rencontre précisément à. di verses reprises lés
n,oms de MM. Kennedy et Hunter aux entrées et sorties
dn port ,
Quant aux renseignements relatifs aux chargements^
il estvrai que les steamers de MM. Kennedy et Tl untex
ne figuraient point depuis un certain temps dans Te
Précurseur. Mais c'eslpout gimpiémont ipalicezjue ces
Messieuré négligent de nous envoyer.leur*,^vfo. S’ils
faisaient comme les autres courtiers, iis auraient été
traité? de là môme façon qu’eux. On lie peut pourtant
pas exiger que nous suppliions cés gràhds seigneur? de
OK.n yo .ioir nous envoyer leurs avis. Nousne pouvons
mini i'iq.que (le leurabuceapx.MM.Keniiedy et Hunter
règlent |apub!icitqidù.F>réçifrseM»'. . . .
M.n. Kennedy ét 'Hunter n’ont qu’à s’en ' prendre'à
ouaimêmos de l'attitude dont ifs sè plaignent, ét ce
noht pas le Précurseur qui l’a provoquée. Ce sont « ux
qui se .ï&ni«;ntde'pqrt.?:rqfiivi;ïleurfpublicité. • .ô
Eficore unetUs, je.regrette quo ;nqii.Jiviioi'able ad-
tteèàire alt cru deyoifl mélêïla' peiso't'i.naiitési sympa
tbique de M. Goemaere à ces débuts. M. Goérhàcre est
au-dessus de ees attaques. J’avais l'intention de tépôh
dre are sujet.. Réflexion faitç j’y ..renonce. Ja. méprise
les attaques de nt l’honorable .rédaçteui* ep chef, ^a ca-
ractère duquel tout 1b monde, même ses adversaires
politiques, rendent un légitime hommage, s'eât trouvé
l'objet . . . ; . • -ô
Et je ne sais si M. Hunter pourrait en dire autant ?
H ue.reste de ces débats, outre, le souvenir d’une
mauvaise action, que f’inanité d’jjfi procès de tendance
de la part des clientsdè; lricàrd. Quant à' ha Hesse
Natie) bien que je .comprenne- ses Susceptibilités, j'ès-
time qu’elle n’est pas fondée dans ses conclusions.
J’ai, me semble-t-il, démonta;é à toute ^vifipnre. que
?Hut, le Moiiï’dn l’intérêtphblicaingpiró ie Prècursewr
d «ns cette campagne, et’.qu’àu lieu dit brâmé de la j us-
tice.il.a m orne lareconnaissancedu commerce aiiversoi'-.
Une enquête en fournirait, surabondamment la
preuve, mâiaje pense qu’elle n’.est pas péçessaire pour
démontrerta sincérité du qournaUnpriminôet la réalité
do Pabus signalé pat*' lui, et pour donner àü tribunal la
cônvietion que. le Précurseur, foiihilé démériter, a
rendu un grand service à la chose publique.
Ainsique nous l’avons dit hier, le ministère pu-
blic, ne donnera pas d’avis. Il s’en réfère purement
et simplement au tribunal. ,, - ■ .* v -
Celui-ci prononcera dans une audience ultérieure.
Bulletin télégraphique.
r t, ' Rom> 17 mars
Le Pape ne prononcera pas de discours da„ ',
Consistoire. uaas I»
On assure que te Pape enverra un prélat «
complimenter l’Empereur d’Allemagne à l'ore-v?®
de son anniversaire. U48l0it
Convocation* et Information^
iciété commerciale, industrielle et marltim
Section des assurances. — Réunion samedi ia!!!"*
1487, à 8 heures du soir, dans la grande salle. m&r>
I\ Cercle Artistique. — Lundi, 21 à 8 h Séan- ,
musique historique par MM. Jacobs, Wauters et
Bulletin de la Bourse.
AWVEWWS» 1 y mors. - S 4/4 heure,
Bourse incolore. Les cours en général ont été pj^
Unifiées 3721/2. Turc 13 3/8 à 13 1/2. Lots 38 FSna,..,
04 argent. Hongrois 4 p. c. 79. '
Les cours des lots do villes sont très soutenir a
parle de nouveau de la conversion des lots d’Anv»
Ce sera probablement le point de départ d’un»
Oépëchea télégraphique»,
BRUXELLES, 17 mars. — Cours d'ouverture
Métalliques.... i
Espagnol 4 0/0.. 64 7/8
Turcs ncuv....| 13 70
Paris, n iqàrs-
Lots Turcs.... s»
Beige 3 0/0..
80 75
1( 9 40
738 -
Rente 3 Ö Ö...
» 4 1/20/0..
Banq. de Paris.
Emprunt nonv.
Créait mob. fr.
Egypte 7 0/0___
Lombard.......
Alfa . .........
Espagnol 4 0/0.
S-ioijgr. 4 0/0, or
Italie rente 5 0A)
8uca, recettes 110,000 fr.
373 12
2Ü3 -
1:2 -
6o 87
Cours d’oiprerture.
Tares nouv....
Lots Turcs....
Mobilier Esp,,.
Ch. deferAutr.
n Nord Esp.
Saragosse.....
Crédit foncier..
Rio-Tinto.....
Panama........
Banq. ottomane
Suez...
13 75
321/2-
3f5 —
311 -
1382 —
390 -
5t‘8 —
,2040 —
Consolid. angl
Turcs nouv____
Espagnol est...
Italien........
Hongr. 4 0/0, or
Pérou 1870...
Autr. 4 04), or..
5 0/0 Russe 1870.
Eh'ypt., unifiée.
Uruguay 1883..
4 0A) Américain
LONDRES, 17 «pars. — Cours! d’ouverture.
1011/2
135.3
64 5,8
953/4
705.3
15! ?
83 -
937/8
73 5,8
40 58
1811/4
Mexicain 1851
Brésil. 1883....
Argentin 1882..
B.-Ayres 1883..
Chiliens 1873-75
Portugais 30/0.
Banque vttom.
Action Sues____
Varna..........
Central Pacific.
281/2
1021;*
lté-
108 —
541,2
101,8
50 -n
4.72
SB M
BERLIN, 17 mars. — (jours d’quverture.
Or.Kusse,2«ôm.
Ch. de for autr.
Soc. oommand.
Turcs nour____
Lots Turcs....
60 i M
- |s,
56 21)
287
195-
13,70
26 70
Cours d'ouverture.
Marknoten.....i a û)
Napoléons.....] lo lo
Créd'. mob. aut. 468 —
Autr. Mót. pap. 64 50
• National. 65 —
4 0/0 Hongr., or 80 10
Russe 18»), 4 0A) £0 80
VIENNE, 17 mars.
Autr.Mót. pap.
Créd. Mob. aut. I 286
4 0/0 Hongr., orj 101
MADRID. 16 mars - 4 0/0 Espagnol intérieur 61 (o
4 0/0 Espagnol extérieur 66.—.
ST-PETKRSBOURG, 16 mars.— Emprunt Onenm soi
2» série 100.r-, 3» série 10J.—. Rente orUKk 191. -, BaunI
d'escompte de St Pétersbourg 752,—.
NEW-YORK, 16 mûrs! — La Bourse aux fonds » 8%(
très ferme, mais les- cours ont ensuite rótrogrsotó dw
fi |^t^)R. Pl«j^ tw-d e{, jusqu’en clôture marché d,-, nomq,
IS Lm'
1285;8
' 30,18 '
■Ji te
577/8 -
381/4,
613/4 v
112 - '
m
6.13/4
95 —
Ht-
573/4
6‘i3 »- '
92- x
J81/8:
271/4
13878
97 3,8
1)5-
93-
'M
4 834#.
5 231/!
951/4
Canadajfaoillc houd? ord.,....
Wâo. StJLouis et PAc*. bondspriv.
Missopri Kansas Texas.sbaves...
Union Pacific shaios....
uehiiial Pàdinc sbàrôs ... !..... ..
Canadian .• * ..........
New-York Central schares......
Illnïô s Cohtral..............
Canada Solitb shares..........
Louistille rt NashviUe Railroad.
Chicago Milw. et St-Paul......
N.-Y. Ontario et .............
Denver Rio-ôrando.............
Chicago Buri. et Quincy shares..
Atchij-on Topekaet SantaFé....
St-Patif et M. Manitoba shares..
Michigan Central shares.......
Taux de l’arg. sur fonds de l’Etat
» » autres râleurs...
Change sur Londres & 60Jèurt...
» » Paris (par# en or)...
• ■ Berlin .
15 mar?. ■
12? 5/8 •
S) 3/4 -•
t#
573/4
37 1/2
601/4 '
1'17/8 ex-d.
1291/2
671/4
8Û-
141 -
57 3/4
63 ~
917/8
17 3/4
257/J
138 3,4
97 8/8'
1)4 7,8
905/8
8—00
3 -0/0
4 831/2 .
5 233/4
961/8
!%il Oceperandum, — Guérison certaine d(
l’itupuissanca et-ile la liebilité générale par la liqueur
Gaudiers. Diplôme d’honneur «.ux Expositions Inter-
nationales. Demandez notice médicale à G. Debi™,
Poste-Office, Paris. Dépôt de la liqueur: à Bnuelld.
Delacpëyph.; à Anvers, Dé Beul, ph., I. rue Neuve. 931
I S Fî I ^ L extrait de Viande de la Lieblri-
I I î* rl S il Extraet of Méat Company, Lim11 de
kl hUiUt Londres; peut seul etre.vendu*
le nom de l^telsiM.
Arrét Cojir,d’Appei, Bruxelles, 6 Janvier 1*87. 6S
tLôS funérailles.fie Ma* Jcijnnc An<lrle-»,‘di!c*ë
à Anvers, Marché aux Chejaux, 2. le 16 mars, A fij»
de 58 ans, auront lieu le samedi 19 crf, à 10 3/4 b. a»
matin, en l'église paroissiale de St-Antoinè à Pite
i.es amis et connaissances qui, par oubli, nauraiem)»
reçu de-lettre de faire part, sont priés do considérer 1» W*
sent avis,comme on tenait lieu. filT'
* Théâtres, Concerts, etc,
'l'IîAôtrts Rdvnl. — Direction Voitus Van Hamm»,-
Jeudi 17 mars, à 8 h. — te P «Pt Bue.
Vendredi 18 mars, représentation au bénéfice de il. Mail-
lant. - Manon
Samedi 19-mars, lmde M“« Albsni. — Lucie.
Prochainement : La Grande Duchesse et Marth.a.
VlN«au«clie Mchauivhurg, hest.Van DoewlMi-
Hoden- en volgende avonden : De Pillen van den failli,
groot beroemd tqoverkluchtspel in 3 bedrijven of 21 lafc-
realen. Gróót ballet, bestuurd en samengesteld doofden
Hoer Corri, balietmefester van de groote Schouwburgen «w
Marseille, Algiers, enz
Beg!n des zondags om7 ure, de weekdagen om 7 1,2 are,
Vrije toegangen zijn ingetrokken. De nog achteraijiiil?
familiebijletten alsook dipiomas z jn geldig de vrijdag ça
zaterdag . . ni»
KMorado. — Tous les soirs, grand specGcle-conéerl
avec ue e tronpe entièrement nouvelle — urriiestr» df 8
musiciens sou* la direction de M. Bastin. — Eatrée Mc?J-
,Oa commencera a 8 b., dur anihes et Jours de fêtes
ri ..............................
PAfiïffi G
' ........ , uyfju.4
Pince d’Anvers du 1T Mare
CAFES. — On a cité la yqnte de 500 sac* Santos go»?
averago nouveau, par Berlin-, a 38 3/4 rts entrep. *t d’aiijt
600 sacs Santos good averago nouveau, par La, Plues,13)
ent-epët..................
CEREALES. — Marché calme; affaires lentes. Fromsnii
indigènes fr 18 3/4 à 20, roux d’hiver d'Amérique fr WH
à 20, Californie tr. 201/2 â 20 5/8. \V .lla-Wafia fr. 20 â 20 H
Plata fr. 20 à 201/1, Bombay dur fr 17 3/4 â 18, Kurmcta»
fr 18 3/4 à 19 1/4, Calcutta tr. 19 1/2, Danube ctBalgarie ft.
17 f/2 a 19 1/4, Banat «t Rt-umanie fr. 18 1/4 à 191/2: seiglw
indigènes fr. J3 l/jf à 131/2, Mer Noire et AzoB rr 12à lai*,
DaitflbeFfl* ‘2 à 113/*' forâe&oéôbSestr. 16 fl? l/fi
fr. lï.i/4 à 12 1/4, Damibe fi -U 1/2à 131/2: a-oiires de Russie
fr. 111/4 à 13, Odessa et Danube fr. 111/4 a 121/2; letout
par 100 kil. suivant qualité.
CUIRS.—Onavendu aujourd’hui les quantités suivante-'
0UIB8 SALR.P DK GTJALKQÜATCHU.
N°4023....... 1572 vaches,"2ô/?5 kil-, expédiées.
- 4024....... 120 » 25/28 kil., à frf 82.
ESSENCE DE TEREBENTHINE. — Marehéferme:•*'
sence d’Amérique disp. fl. 171/2, sur avril-mai fl. 17 5/* !
essence f> ançaise fl. 17-1/4. . .
FRUITS. — Coi-inthes : Marehé calmo avec bien pW
d’afiauvs.Ii a été vendu, depu:s.huit. jours. 5000 kilos Zant*
â fl. 11 les 50 kil.,. et pour la consommation WOtOkil»
Py+gos A fl 16 3/4jes50kltps’ ... JZ A ira Vilÿ
Figues :;Avac piôs dfi itemahdb pbur 1 eiporiatioh ; il >
été .U'aûé 2000 caba> Cpçqaiii-e dpns las pris fis fr. 315
le rahas et pbür la çoiisbinmatioiji 1500 cahsx à û'- **'"
““HOUBLONS. - Marché calme ; heubtôn d’Àlèsf"M H
fr 24 &25 suivant marques dito 1SÜ7, s/iivr*ieon oct./ndt-
fr. 43 a 44 lee 50 ktl. " ” . , il
LAINES. — lia été vendu 514 balles La Plata suint.
NITRATE PE. SOUDE du Chili Marché en h*u»s»
marquante depuis Irait JDÙrs par suite die peu-do iparcnjrc
ilUe, pbur coüvertnfe.'ies coiitrats de mars A marcnanfli»
— •*• -- -- - iJgOJHIfi,,
, . ..... . .... - , Totro^Sei
Lo» prix ci-après s’entendent Dotir Dartias. t/renjq?!' eoat
disp inihle se cote actuellement à fr. 28 les!----------- „ , _
PETROLE RAFFINE d'Amérique. - (Cote officielle). *-
r„. 'i-après s’entendent pofir parties, prenj^cottri
Disponible.............. 151/4 à------151/4*-'"
Mare;,..,............... -------------151,H.--
A/ril.............................. - - 151/4 » —
Mai...................................151/4 • - ~
Juin.................__ 131/4 . - -
4 derniers mois.................s-----Ml/*»-.
sÂfNDOUX. — Marché calme pour le saindoux d'-*-™*;
-------• ^ Wilcox
ipmGZi
riquo etprix plus ou moins nominaux,
ninle fr. 93 A 93 L4 suivant quantité; sur v-,,7inià
séparément vendéursà fr. 93, sur mai 4 ff.SS l'fl,snr JW%
te 93 1;2„,*ur septembre "i te 94 'U4 et Ær
fr. 91 1/2. - U marque Fair bank Vaut te 90 1 [tell»
il. Vt à/*. — lm «Jiuqup rairoanK. vauç ix. vu ,rg
qu?s Armour et CUfioti disponible^ talent fr- »•
Hajjidoux «n cuvette* so cote comme suft : Fairhé,nM.u'^\^
Clifton fr. 91 et Frank, fr. 871/2. • • '• . v^cn-g
SALAISONS. - Marché relme pour les lards » <*«*{
rr. 111. |