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Aujourd'hui réwlusà laitberté^ürs de trouver un
point d’appui parmi leurs pairs, iis braveront les
menaces des vieux et les dédains des femmes. Ils
commenceront à voir dans l’avenir et à tourner le
dos au passé. On les verra marcher vers la carrière
ouverte à leur travail, à leur ambition, à leurs inté-
rêts. Ils abandonneront pour toujours celle où ils,
seraient condamnés toute leur vie à casser des
pierres, pour paver les routes parcourues par les
autres. , .
C’en est fait du vieux parti sudiste dans le prin-
cipal Etat du Sud, le coin est entré dans le tronc, il
faut que celui-ci éclate.
Que le gouvernement fasse après les élections ce
qu’il a fait avant. Il n’a ni caché ses sympathies,
ni épargné ses encouragements. Il lui reste main-
tenant à faire plus et que par des marques sub-
stantielles il prouve l’intérêt qu’il prend à ce nou-
veau mouvement d’émancipation, à cette quasi
révolution sociale. L’administration dispose dans
l’Etat d’un grand nombre de places, ce qu’on ap-
pelle ici offices. Eh bien ! que le Président confie un
portefeuille à M. Mahone, et il en est question, et
qu’il distribue indifféremment aux républicains les
plus nombreux, et au groupe des readjusters, les
offices devenus ou devenant vacants, et sans délai,
l’on verra la Caroline du Nord, le Tennessee, la
Virginie occidentale, entrer dans la même voie et
successivement tous les autres suivront et feront le
même saut. Et alors on verra la grande république
unie de nouveau par d’autres liens que ceux de la
Constitution, et la grande et libre union pourra
poursuivre sans danger et sans obstacle ses grandes
et sublimes destinées.
En politique générale il n’y a, du reste, rien de
digne d’être spécialementsignalé. Les faiseurs de ca-
binets travaillent comme des abeilles. Mais comme
ils en ont tous plus ou moins de ces industrieux et
vagabonds insectes dans leur bonnet.on ne peutajou-
ter que fort peu de confiance à leurs racontars. La
vérité est que l’on ne sait rien des intentions et des
projets de M. Arthur et s’il les a confiés à ses amis
ils ont été aussi discrets que lui. Ce qui est certain,
c’est que le cabinet sera entièrement renouvelé.
Mais quelle sera la couleur de ce cabinet? Ici on
ne peut faire que des conjectures, et si on les basait
sur les faits apparents il n’y aurait pas lieu d’être
bien rassuré. M. Arthur a reçu tant de fois la visite
du général Grant,et de M. Conkling,etdeM.Platt,
et de M. Frencli, l’un des directeurs de la police, et
du juge Patterson, et de M. Logan, et de M. Ca-
meron,que l’on craint bien voir arriver aux affaires
un cabinet complètement composé de stahvarts. Ce
sera une grande faute et une grosse erreur de la
part du président. Il doit savoir que ce n’est pas
cette fraction du parti qui a la majorité du pays,
et confier l’administration du pays à des hommes
appartenant exclusivement à la minorité, ne sera
pas un moyen de rendre son administration popu-
laire. Il faut attendre la réunion du congrès, c’est-
à-dire trois semaines et alors nous serons plus
instruits sinon plus satisfaits.
Ce sera dans tous les cas un congrès bien extraor-
dinaire. Au Sénat la majorité n’est que d’une voix
et encore faut-il compter sur la voix, toujours in-
certaine. du sénateur David Davis, le président
pro tesis de l’assemblée. Flatté d’être hissé au fau
leuil, ce gros homme a promis de voter avec les
Républicains dans les questipns politiques. Mais si
«O conscience il ne le pouvait pas, il s’abstiendrait.
Gn le voit, le gros homme s’est fait remonter sur la
barre où, grâce à son poids énorme, il se maintient
sans peine en équilibre.
A la Chambre des représentants, les choses sont
plu3 compliquées. Là on trouve d’abord 146 Répu-
blicains, ce qui fait exactement la moitié de ses
membres. Viennent ensuite le groupe nombreux des
démocrates. Masse solide et compacte et dans
laquelle il est impossible de faire une brèche ; ils
ëGot au nombre de 137, depuis la défaite de M.
Astor. Restent donc dix membres en dehors des
grands partisdont deux readjusters de la Virginie
£t huit greenbackers, dont deux, bien certainement,
v*+ernt avec ies démocrates. Les six autres green-
jbachgrs ne peuvent être classés, quoiqu’ils soient
tous les six d’anciens Républicains, qui ont reçu,
Chacun dans son district, l’appui du parti tout en-
tier. Ils ont en main la balance des votes et selon
que ces huit membres se porteront à droite ou à
gauche.la chambre sera organisée sous les auspices
de l’un ou de l’autre côté.
On sait que les fonctions de speaker sont les plus
importantes dans toute la République. Nul n’a plus
d’influence sur la direction générale des affaires
du pays. Lui seul a le droit de désigner les mem-
bres qui composent les divers comités. Or c'est dans
les comités que se préparent les budgets ; que s’in-
troduisent et se rédigent les projets de loi ; et que
sont étudiées et presque toujours résolues toutes
les questions d’intérêt général, local ou individuel.
On conçoit aisément avec quelle anxiété on étu-
die fa situation, on pèse les chances, et l’on scrute
les intentions de ces huit hommes non encore clas-
sés et qui ont la balance du pouvoir. Et encore, en
supposant que ces dix membres se portent tous à
droite, on arrivera à l’égalité des voix. Quoiqu’il en
soit, ies chances sont pour les républicains, car il
(est presqu’impossible que les deux Virginiens ne
suivent pas les instructions et l’exemple de leur
gfief, lo général Mahone.
Victor Faider.
DANEMARK.
Suivant une dépêche de Copenhague, publiée par
le Standard, le gouvernement danois ‘ demandera
au FolkethiDg un crédit de 60 millions de couronnes
à répartir sur une période de douze années, destiné
à fortifier Copenhague contre un coup demain. Il
propose en outre d’employer le produit de la sur-
taxe sur les spiritueux et de la nouvelle taxe sur la
bière pour diminuer les droits sur la houille, le sel,
le fer et le bois de charpente.
BELGIQUE.
RUSSIE.
(,Correspondance 'particulière du Précurseur).
St-Pétersùourg, 14/26 novembre.
Dans les hautes sphères on regrette beaucoup le
rappel du comte Kalnoki et du général Chanzy,
deux diplomates distingués qui ont beaucoup con-
tribué à nourrir les bons rapports de leurs gouver-
nements avec la Russie. Qui seront leur succes-
seurs ? Aurons-nous pour l’Autriche-Hongrie, un
HongTois enragé et hostile à la Russie ? Quel sera
le choix de M. Gambetta en qui, chez nous, les
sphères officielles n’ont pas une confiance sans
réserves ? La politique de la Russie, c’est la paix
avec toute l’Europe; même une guerre dans laquelle
nous resterions neutres, peut léser nos intérêts.
Les sympathies pour l’ex-métropolitain serbe
Michel, traité avec tant d’iDjustice par son gouver-
nement, continuent. Dans certaines églises, on a
dit pour lui des prières et beaucoup de personne,
parmi lesquelles tous les prêtres, décorés de ^
serbe de Takowo, ont renvoyé les insignes au pi ,, m j
de Serbie, comme une protestation contre la ma-
nière ingrate avec laquelle a été traité l’évêque qui
a tout fait pour exciter son peuple à secouer le joug
des barbares. Mgr Michel a fait ses études à la
Lawra (séminaire ecclésiastique) de Kiew où il
obtint le grade de Magister. Après, il fut nommé
professeur au séminaire de Belgrad. Il y a trois ans
qu’;.l célébra son jubilé de 23 ans comme évêque, à
quai le occasion feu l’empereur lui conféra l’ordre
de St-Aiexandre Newsky. Si les démarches diplo-
matiques en faveur du prelat tant maltraité, restent
^fructueuses, on croit que le gouvernement russe
lui offrira un asile convenable en Russie. Si l’af-
faire continue, le prince de Serbie que l’ambition
pousse à prendre le titre de roi porté par ses prédé-
cesseurs jusqu’à l'invasion des Turcs, n’aura pas
trop de chances d’être reconnu par la Russie.
Un nouveau trait de la justice du comte Ignatiew
est un ordre qui émancipa complètement les juifs
Karaïtes qui se distinguent tout à fait des juifs
Talmudistes. Les Karaïtes qui ont leur propre loi
ancienne, basée sur l’humanité, ne veulent rien
savoir du Talmud qui de la manière la plus jésui-
tique, fait une barrière entre les Talmudistes et le
Gojins (les barbares).
Ôn ne peut pas se rappeler qu’un Karaïte ait été
condamné pour un crime quelconque, tandis que
dans les provinces où les Talmudistes sont nom-
breux, les crimes de la fraude contre la propriété
fito. dépassent quatre ou cinq,voire même huit fois,
les crimes commis dans les provinces où les Tal-
/nudistes ne sont pas en nombre. Autant que, par
(leur conduite, les Talmudistes, presque tous plus ou
,ittoins malhonnêtes, sont détestés, les Karaïtes ont
été toujours estimés. Ils ne sont pas très nombreux,
La plupart habitent la Crimée, principalement la
petite ville de Tchoufout-Kalé. De là, ils s’étendent
jusqu’en Podalie.il y aauesi des Karaïtes qui sedis-
tinguent par leur bel extérieur des Talmudistes
dont le type est antipathique, et qui prétendent
être descendants des Israélites du deuxième exil;
mais ils sont probablement aussi mêlés avec les
Khazars, peuplade turque qui avait pénétré dans
jes Steppes delà Russie méridionaleet dont le chef,
be Khagan. amoureux de la jolie fille du rabbin
Isaak Sindjari. adopta le judaïsme vers le milieu
du huitième siècle.
Parmi les autres juifs, seulement las personnes
distinguées qui veulent se considérer comme Russes
de là reijgion israélite, peuvent compter sur les
avantages de l’émancipation. Par contre, on fera
des lois sévères pour faire cesser l’abus des com-
munes talmudistes qui veulent former des Etats
dans l’Etat.
Bruxelles, 28 novembre.
Le département des travaux publics vient de mettre
en vente une nouvelle publication et la plus impor-
tante de celles qui ont paru jusqu’ici. C’est un recueil
complet de renseignements sur les voies navigables de
la Belgique. Aucun travail d’ensemble sur cette
matière n’avait été entrepris depuis le remarquable
ouvrage que l’inspecteur général Vifquain avait publié
en 1842. Le nouveau recueil vient donc combler une
vraie lacune. .
Le premier volume consacre à chaque voie navi-
gable un chapitre spécial, rappelant d'une manière
guccinte l’historique de la voie, renseignant les droits
de navigation qui y sont prélevés, les bureaux de per-
ception de ces droits, la forme et la dimension des
bateaux qui la parcourent, le mode de remorquage qui
y est en usage, le prix de là traction, la nature des
transports, etc. Le second volume, publié sous forme
de tableau, donne la description détaillée, précise et
méthodique de tous les nombreux ouvrages qui se
rencontrent sur nos voies navigables ainsi que des
dépendances de celles ci.
Le nouveau recueil est une œuvre do grand travail ;
il a fallu des soins persévérants et conscieucieux pour
réunir et coordonner les renseignements qu’il ren-
ferme, mais l’intérêt qu’il emporte justifie pleinement
les peines qu’il a coûtées.
AJNTV'BîJEtS, S8 novembre.
Le vent a continué à souffler en tempête la nuit
dernière, mais n’a plus occasionné que des dégâts
insignifiants. Ce matin, un détachement de pom-
piers, armé de ses échelles à incendie, rétablissait
la communication entre plusieurs horloges élec-
triques, dont les fils avaient été arrachés par la
chute de débris de cheminée.
Concert de l’Harmonie. — En dépit du vent
qui soufflait en tempête avant-hier soir, arrachant
des plaintes aux arbres découronnés et faisant fuir
les flammes du gaz en éventails affolés, une foule
compacte s’était portée au concert de l’Harmonie.
Mlles de Bulewski et M. Boyer, M. Boyer et
Mll9S de Bulewski, les plats étaient exquis et
copieux, mais pêchaient un peu au point de vue de
la variété.
Mue» Wanda et Jadwiga de Bulewski sont deux
toutes jeunes filles, qui ne nous ont paru sœurs que
par le talent, bien que le genre même soit opposé.
MUe Wanda, blonde et rose, aux traits pleins
de détermination, réalise assez fidèlement le type
polonais. M,le Jadwiga, au contraire, avec son
corps élancé, ses épais cheveux bruns, sa pâleur
nacrée, son visage suave qu’éclairent des yeux
noirs très doux et l’abandon de son attitude, rap-
pelle à s’y méprendre une vierge d’Orient. On se
trouve en présence de deux tempéraments dis-
tincts, qui se réflètent dans l’interprétation artis-
tique. MUe Jadwiga se plaît aux phrases tendres et
mélancoliques, qu’elle détaille avec une langueur,
une morbidezza incomparable. Son archet, d’une
délicieuse pûretè, passe sur les cordes comme
une brise légère qui les ferait chanter. Mademoiselle
Wanda, elle, se distingue par son attaque vigou-
reuse et hardie, qui est celle d’un maître. Ses doigts,
singulièrement exercés, martellent la touche et
donnent à l’exécution quelque chose d’essentielle-
ment vivant. Nous avons surtout admiré la façon
originale dont elle a exécuté sa valse de Chopin.
M119 Jadwiga subit l’empire de son violon, dont
l’âme s’adresse à son âme et dont elle semble écou-
ter les confidences. M116 Wanda domine son piano,
elle en fait un esclave ; lorsqu’elle s’assied devant
lui et fait jouer les pédales, on dirait un chien sou-
misquiaurait deux langues pour lullécherles pieds.
Le public, à chaque morceau, a redemandé ces
deux jeunes artistes, dont la simplicité n’est pas
moins remarquable que le talent, et qui sont cer-
tainement appelées à uue réputation eur opéenne.
M. Boyer qui a chanté avec son art habituel trois
romances choisies avec un goût parfait,a également
obtenu un très grand succès. E. L,
Nayigatio». — Nous apprenons par dépêche
que lé steamer bel g & Helvetia, capitaine Keil, de
la White Cross Line, est parti hier de New-York
en destination d’Auyers avec plein chargement de
diverses marchandises,
Un féroce oiseleur. — La diminution de nos
chantres ailés devient un fait de plus en plus in-
quiétant.
A-t-on bien trouvé la cause, ou du moins une des
causes principales de cette situation qui nous
alarme ?
Suffit-il vraiment, qu’on applique des peines aux
oiseleurs ùfpèdes; et la préservation de nos insec-
tivores emplumés ainsi que de nos oiseaux chanteurs
en général y gagne-t-elle tout ce qu’elle peut ga-
gner?
Non. Car toutes ces mesures n’atteignent pas
l’oiseleur féroce qui a nom... le chat.
Vous souriez? c’est que probablement la remarque
a encore été faite et aura rencontré le même ac-
cueil? Elle peut paraître singulière, je l’avoue,
mais elle est parfaitement juste.
De patients observateurs, après une étude longue
et sérieuse, faite à la ville comme à la campagne,
sont arrivés à la conclusion, que les chats détrui-
sent plus d’oiseaux que la totalité des causes quel-
conques auxquelles on attribue leur diminution ;
et qu’aucune mesure ne préservera les aimables
habitants de l’air, aussi longtemps que leur plus
mortel ennemi ne sera pas généralement reconnu
et traité comme tel.
Les chats domestiques dont on réprime soigneu-
sement les pérégrinations nocturnes à travers
champs et jardins ; les chats donc qu’on relègue
au modeste plan qui leur convient, c’est à dire la
maison, sont des êtres assurément très dignes de
sympathies. Mous ne songeons pas un instantàleur
contester leurs qualités utiles et parfois même
agréables.Mais l’inattention de leurs propriétaires,
jointe à l’abondance des chats, fait du Nemrod rat-
tivore un oiseleur vagabond, dont l’activité se ma-
nifeste par des excursions régulières dans des
directions données en ville et aux champs. Les
oiseaux qui, loin des villes, échappent à la des-
truction, deviennent encore la proie des chats à
la campagne.Citons tout spécialement les cabanons
de garde-barrière, pomme répandant l’oiseleur pri-
vilégié par toute la campagne et l’important par-
tout où sans eux les environs en resteraient préser-
vés. Il est purement impossible qu’une couvée
d’oiseaux placée un peu bas — et à ces derniers
appartient les couvées de nos oiseaux chanteurs les
plus utiles, puisse exister dans les parages que les
chats ont choisi pour leurs excursions. Et c’est en
vain qu’on plantera haies et taillis pour procurer
aux oiseaux nichantbas toutes les facilités,— aussi
longtemps qu’on n’éloignera pas d’eux le féroce
digitigrade. Les oiseaux de haute nichée n’échap-
pent guère mieux.
Un chat ne s’est pas de sitôt adonné à la chasse
aux oiseaux, que par le fait même sa destination
première à la chasse aux souris en souffre. Il a fait
le premier pas de retour vers l’état sauvage. La
quantité considérable de chats qui au dehors, à
l’état à moitié sauvage, vivent dé cette chasse
favorite, c’est-à-dire aux dépens des oiseaux, met-
tant bas dans des cachettes sauyages leur nichée
devenue bientôt plus sauvage que les vieux, échappe
à l’attention générale. Et malheureusement si peu
de personnes distinguent ce cri de terreur de
l’oiseau, poussé à l’approche de son plus mortel
ennemi, et qui résonne douloureusement dans le
cœur du vrai ornltflopflile.
U flst facile de démontrer en pratique que le chat
surtout est la perte de l’aimable geht emplumée :
nous parlions tantôt d’observateurs patients. Eh
bien, sans que la dose de patience soit précisément
considérable, certains d’entre eux ont eu le plaisir
de voir se repeupler d’oiseaux les propriétés cham-
pêtres et tout un rayon important, d’où ils avaient
religieusement exclu les chats. La végétation a été
admirablement défendue contre les insectes.
Mous ne proposerons pas d’imposer les chats
comme las chiens, nous ne signalerons pas au re-
volver ou à la corde du bourreau ceux de ces utiles
rattivoresqui ne porteraient pas la médaille préser-
vatrice des animaux, nous verrions avec satisfac-
tion qu’à la campagne et an peu à la ville tout pro-
priétaire fit surveiller avec soin ses domaines et ne
reculât pas devant la plus cruelle extrémité pour
se débarrasser des féroces oiseleurs vagabonds.
-Dans ces conditions là, ane loi protectrice des
oiseaux pourra sortir tous ses effets.
Incendie k JLRJp. — Dans notre relation de
l’incendie qui a eu lieu hier à Lillo, une erreur a
complètement déformé le nom de M. le percepteur
des postes d® cette localité. C’est M. Snacken et
non M. Stock qu’il fapt lire.
L’église a été détruite de fond en cômbll. il lien ,
reste que les quatre murs. Trois maisons m lieu de !
quatre ont été brûlées.
Autre incendie — On nous écrit d’Aefiselaer:
“ Dans la nuit du 2d au 27 courant, à mhuit, un
incendie a détruit une petite écurie avej grange
ainsi qu’une partie de la maison occup|e par le
cultivateur Robbrechts, à Aertselaer. Uni vache,
un veau, une quantité de grain, de pofimes de
terre et de fourrage sont devenus la ppie des
flammes. On suppose que le feu a été communiqué
aux bâtiments par une cheminée contiguè à [étable.
Les pertes s’élèvent à la somme de 500(| francs
environ.
Vol à Boom. — Un vol important a été [ommis
à Boom, pendant la nuit du 25 au 26 c*, au préjudice
de Mme Veuve Spillemaekers, briquetière. Lès mal-
faiteurs se sont introduits dans la maison, far une
fenêtre du rez de-chaussée, restée ouverte fet -don-
nant sur le jardin. Pénétrant dans une cïambre
voisine, les voleurs ont ouvert le coffre-fbrt au
moyen de la clef et en ont enlevé une soffiee de
800 francs en obligations diverses, de 100 et'de 500
francs. D’une armoire se trouvant dans la môme
chambre, et qu’il a fallu fracturer, les malfaiteurs
ont enievé 6 cuillers à café en argent, ainsi qu’un
revolver à six coups, non chargé.
Le parquet d’Anvers s’est rendu sur les lieux,
dans l’après-midi du 26 courant.
FAITS DIVERS.
"les crimes de thuilies. — Nous voyons reproduite
par un grand nombre de nos confrères la nouvelle
qu’un second crime aurait été commis à Thuilies. Un
individu qui voyageait de village en village avec une
machine à battre le grain avait été,racontau-on,lâche-
ment assassiné.
C’est une erreur ; nos annales criminelles ne se sont
pas enrichies de cette nouvelle page : on a simplement
procédé à l’extradition d’un nommé Achille Lejeune
qui, la veille des élections du 25 octobre, avtqt lancé
un coup de pied si violenta un habitantde Thuilies que
celui-ci en était mort.
Lejeune s’était sauvé en France; il vient d’être écroué
en notre prison cellulaire. [Gaz. de Charleroi.)
i.e N. R. Ct. apprend que de Jongh, le meurtrier du
jeune Marius Bogaardt, serait atteint d’aliénation
mentale. On sait qu’aprèssa condamnation, il a été
transféré à la maison de réclusion à Leeuwarden.
ACCIDENT DE CHEMIN DE FER A CHAUNY (AISNE). — Le
train express n° 25 de Ja Compagnie du Nord partant
de Paris à 3 h. 50 de l’après-midi pour arriver à Bru-
xelles (Midi) à 10 h. 27, venait de traverser samedi,
vers 6 heures, la gare de Cbauny. située entre Noyon
et Tergnier, lorsqu’il rencontra trois wagons qui ma-
nœuvraient sur la voie principale.
Le machiniste du tram express n’a aperçu ces wa-
gons qu’à une distance de quelques mètres ; il siffla au
frein, renversa la vapeur et fit agir le frein atmosphé-
rique à action continue, dont le train était pourvu.
Mais tous ses efforts furent déployés en pure perte.
Il sauta alors à terre sans se blesser, heureusement,
et se releva sain et sauf au moment où la machine se
jetait avec une violence inouïe sur les trois wagons
de marchandises qui furent pulvérisés.
Ces wagons avaient été détachés d’un train de mar-
chandises allant de Chauny à Térgnier.
Le machiniste voyant arriver derrière lui le train
express, n’eut pas le temps de raccrocher ses wagons
et lança son train à toute vapeur sur Tergnier où il
raconta qu’un accident grave devait avoir eu lieu à
500 mètres environ de Clfauny.
L’accident était grave, en effet : la machine du train
n° 25, après avoir brisé l’obstacle qui se trouvait de-
vant elle, se renversa sur la voie, le fourgon de tête
escalada le tender et les voitures du train, qui conte-
naient une soixantaine de voyageurs en destination de
Mons et de Bruxelles, reçurent un choc tel que plu-
sieurs d’entre eux furent contusionnés, heureusement
sans trop de gravité.
Le chauffeur lui-même ne fut pas blessé ; on le re-
trouva sain et sauf sous son charbon.
Seuls, le serre-frein et l’nn des conducteurs du train
ont été blessés. Voici pour le personnel.
Comme nous le disons plus haut, les voyageurs en
ont été quittes pour quelques contusions insignifiantes ;
à l’exception, toutefois, d’un voyageur qui a eu le nez
écrasé parla chute de son fusil placé dans le filet. Un
autre voyageur, qui se trouvait dans un wagon-lit, a
été jeté contre une tablette et a eu une côte enfoncée.
On attribue l’accident à l'absence des signaux qui
devaient protéger la manœuvre des wagons rencon-
trés. D'après un ingénieur belge qui nous a donné ces
détails, le chef de station de Chauny aurait dit à tons
ceux qui demandaient un abri : « qu’il croyait que l’ex-
press était en retard selon son habitude. »
Quoi qu’il en &oit, tous les voyageurs ont été bien
reçus dans les habitations voisines do la station.
Le train @st entré en gare de Bruxelles, avec un re-
tard de 4 heures, à 2 h. 1/2 du matin.
Dimanche à 12 b. 1/2 de l’après-midi, un grand nom-
bre de voyageurs sont venus réclamer leurs bagages,
lis n’étaient pas encore expédiés. Grâce à l’obligeance
du sous chef, M. Gillard, la visite des bagages a eu lieu
eu garé.
assassinat d'un gendarme. — Neuilly-sur-Marne
est un village de Seine et Oise qui conflue au départe-
ment ds la Seine. Son territoire touche aux limites de
la commune de Nogent et un certain nombre de ses
habitants, se livrent an braconnage dans les chasses
gardées, très nombreuses en cet endroit.
Depuis quelque temps, les allées et venues des bra-
conniers étaient signalés d’une façon toute particulière
aux autorités, et les gardes particuliers des propriétés
environnantes avaient prévenu la gendarmerie qu’ils
organisaient des battues. L’avant dernière nuit le
brigadier Lions commandant la gendarmerie de Neuilly
partit avec deux gendarmes afin d’appuyer ies opé-
rations qu’il savait entreprises par cinq garde-chasses.
Vers trois heures du matin, il se trouvait avec ses
hommes sur la route départementale allant deNeuilly
à Villers-snr-Marne, au lieu dit la Malnoue. En cet
endroit, un fossé sépare la route de la propriété de M.
Richardet, et les gendarmes se tenaient en deçà du
fossé.
Tout à coup, la détonation d’un fusil de chasse re-
tentit : c’était un braconnier qui,traqué par les gardes,
mais se sachant assez loin d’eux, déchargeait son
arme sur une pièce de gibier. Il trouvait sans doute
convenable de ne point rentrer chez lui, les mains
vides, ; après avoir échappé à ses ennemis.
Le brigadier se porta aussitôt en avant afin de lui
adresser les sommations d’usage, mais à peine avait-il
fait quelques pas vers le fossé qu'il reçut une décharge
de plomb et tomba raide mort. L’assassin se trouvant
dans le fossé, occupait un plan inférieur à celui de la
route, il faisait nuit noire, mais les pas du gendarme le
guidant, il put l’ajuster à bout portant. Le plomb fit
balle, et[ prenant au bas-ventre du malheureux soldat,
lui laboura le corps de haut en bas en produisant une
horrible déchirure, pour se loger ensuite dans les
poumons.
A la|luenr produite par.l’explosion de la poudre, l’un
des gendarmes qui se trouvaient à quelques pas en
arriére, vit le criminel, et il tira sur lui au jugé. La
conviction de ce militaire est qu’il a blessé ie cou-
pable.
Lions, qui avait quatorze ans de service, n’était'âgé
que de 34 ans, il laisse une veuve et un petit orphelin.
On a procédé dans la journée, à un certain nombre
d’arrestations, parmi lesquelles une seule paraît avoir
quelque valeur s les individus capturés sont des bra-
conniers.
LEg tireurs par hygiène. — Un auteur pari-
sien vient de publier un roman qui se termine par
une petite étude assez intéressante : A propos
d'escrime, donnant des types fort bien esquissés
d’habitués des salles d’armes.
Nous en détachons le portrait, assez drôlement
tracé, des gens qui font de l’escrime pour rire, par
genre et soi-disant par hygiène.
Qn les reconnaît vite à certains détails matériels. Il
suffit de voir leurs précautions hyv’Uniques. Etd’abord
l’inspection de leurs cases est t me révélation*
C’est une véritable pharmacie que s > ses. Derrière
les vêtements d’escrime est rang'.: u|j ■■ > :ton de pe-
tits flacons, depuis le vinaigre desimo tjnimer de
frêles et délicates natures en cas d’éva.. ussement,
jusqu’au myophile et à l’eau de Cologne, d^.f ils doi-
vent se frictionner énergiquement. H y en a même qui
ont là du quinquina et du fer Bravais.
Us ne manquent pas de s’assurer, en arrivant dans
la salle, qu’ils sont munis de leurs produits pharma-
ceutiques. Alors ils choisissent, pour se déshabiller,
une piaee prés dp ppôle, et, craignant cepetdant de
s’enrhumer, ils prennent rapidement leurs vêtements
d’escrime et s’enveloppent aussitôt, d’un grand pei-
gnoir de cotonnade bien chaud. Ils ne le quittent que
pour travailler. Après quoi, ils courent s’en envelop-
per fie nouveau et encore plus soigneusement.
Ils ont des vestes en peau épaisse, montant très haut;
des masques à double ressort et à treillis étroit, des
cuissards en cuir solide. Ainsi blindés, ils sont à t’ahri
de tout accident de fleuret cassé. Sous la veste est une
chemise de santé destinée plus encore à empêcher les
chaud et frqid qu’à amortir les coups de bouton. Il y a
même des malheureux qqi s’imposent plusieurs gilets
de flanelle à la fois. Ainsi calfeutrés, la moindre leçon
leur donne une température de serre chaude et, dès
qu’ils font assaut, les voiià en nage,avec des barbes de
fleuve, des moustaches perflant lenrs crocs vainqueurs
qui tombent misérablement, les eqeveux ruisselant ffl
collant sur les tempes, les yeux aveuglés de sueur, lu
poitrine flaletante. Alors, ils se reposent harassés,
vannés, mais confiants ; car fis calculent qu’avec ce
régime-là, ils se renouvellent entièrement tous les
quinze jours.
Voilà des tireurs qui ne deviendront jamais de
féroces duellistes. Ajoutons, au reste, qu’ils recher-
chent de préférence les salles qui possèdent de*
douches et des médecins.
Après tout, on les préfère encore à ces affamé?
de gloire qui travaillent avec fureur se démè-
nent de façon à se couper la respiration, dans I-èsr
poir de lire qn jour leur nom dans les journaux.
Les tireurs pgp. hygiène sont sflrs, au moins, dé
ne jamais faire de victimes.
bon a imiter. — En Amérique, pirpule sur les lignes
du Fennsylvania Railyuy tm appareil servant à en.
i'igL-lrer toutes les défectuosités delà voie, qui ne J
sont pas d'ordinaire appréciables à l’œil nu.
L’appareil les enregistre en indiquant exactement
où elles se trouvent, tout ceci pendant que la machine
passe sur les rails à raison de 15 à 25 milles à l’heure.
A l’extérieur, cette machine a toute l’apparence d’un
wagon de marchandises,mais à l’intérieur elle contient
des appareils à enregistrement automatique, des pen-
dules électriques, etc.
Une jonction défectueuse entre deuxrails s’enregistre
par la secousse qu’elle cause aux ressorts délicats du
wagon. Les erreurs de nivelage dans la voie se dé-
couvrent au moyen de crayons sur des feuilles de pa-
pier réglé, et les variations d’un huitième de pouce
même se font sentir.
Si la voie est trop étroite ou si les rails se sont écar-
tés, le fait est rapporté par un autre appareil. Un re-
gistre ingéniaux, indiquant le temps et la distance,
permet à l’observateur de déterminer la localité où se
trouvent toutes les imperfections enregistrées.
Par suite du temps contraire aux affaires pour la
saison d’hiver, la maison I»îei*re fera déjà à partir
de c® jour un grand rabais sur tous les vêtements con-
fectionnés pour hommes, dames et enfants. 4943
Les cinq parties du monde illustrées, telle est la
Saint-Nicolas qu’offrent gratuitement aux enfants les
grands magasins Fçois Thiéry & C", Canal au Fromage
et Marché au Hait, Anvers. 4960
I.a Circulaii-e financière indispensable
aux capitalistes et rentiers (voir annonces). 4731
On remarque depuis quelques jours, 80, Boulevard
du Nord, Bruxelles, un grand choix de nouveaux jeux
pour St-Nicolas. 4963
Chronique théâtrale.
THEATRE ROYAL. — Nous dirons peu de chose
de la première reprise de Rigoletto. Aussi bien
n’a-t-on pas eu lieu d’être satisfait. M. Doyen a fait
beaucoup d’efforts, mais tous n’ont pas également
concouru au but poursuivi. C’est dans le troisième
acte qu’il s’est le mieux comporté et il y a été
applaudi après la scène de la supplication. Mais,
outre que la voix de M. Doyen est insuffisante, il
ne paraissait pas être en pleine possession du rôle.
Il a même manqué la scène finale.
M. Yalet a été très supportable. Mais il ne pou-
vait que chanter lourdement les couplets Comme
la plume auvent, de même que ceux du premier
acte. D’ailleurs, nous avons souvent vu jouer le
rôle du duc de Mantoue par le ténor d’opéra-
comique, et nous croyons que cela vaut mieux.
Le personnage de Giida a été interprète par M116
Stella Corva, contrairement à ce que nous atten-
dions. Cette artiste ne s en est pas mal tirée, mais
ce qui a certainement fait le plus de plaisir, c’est
de la voir arriver au, quatrième acte sous le cos-
tume masculin. Elle le porte à ravir.
M. Echetto n’a fait qu’un Sparafucile ordinaire.
Le grand quatuor, une des pages les plus saisis-
santes et les plus inspirées de l’œuvre, a convena-
blement marché et nous avons vivement goûté ie
chœur des seigneurs du deuxième acte, qui a été
bien nuancé.
Mme Romi, dont c’était le troisième début dans
le rôle de Madeleine, paraît plaire au public et nous
sommes convaincu qu’on la conservera, d’autant
plus qu’elle a réellement une belle voix et même
du talent, ce dont on a pu juger dans la Favorite.
On a quelque peu souri du contraste qu’offrait
cette opulente Madeleine avec le duc de Mantoue,
auquel M Yalet prêtait sa petite taille et sa corpu-
lence modeste. Cependant la situation s’explique
par la nature. Ce sont toujoursles hommes les plus
exigus qui recherchent les femmes les plus amples.
Et notez qu’ils ne les recherchent pas seulement
pour la bagatelle, par. curiosité, mais pour le bon
motif. Il semble qu’ils se complètent en s’adjoignant
une trois quarts au lieu d’une simple moitié.
E. L.
(Correspondance particulière du Précurseur).
Bruxelles, 27 hovembre.
Il faisait hier au soir un vent affreux, la pluie
tombait drue, tourtillonnante, impitoyable ; de
grandes flaques d’eau se formaient dans les rues,
les vieilles branches des derniers beaux arbres du
Parc se brisaient avec fracas, les lanternes à gaz
cliquetaient, les fils téléphoniques gémissaient, les
chiens s’abritaient.... et cependant, de 8 à 9 heures
la rue de la Loi présentait l’animation des jours de
fête par un brillant soleil. Beaucoup de voitures,
équipages et sapins, mais beaucoup de piétons aussi,
hommes et femmes, luttant contre les éléments
déchaînés. Inutile d’ajouter qu’il s’agissait d'une
première. L’engouement pour ce genre de repré-
sentations dégénère en déliré. On n’est plus même
certain de trouver place en se faisant inscrire dès
que l’affiche annonce la pièce nouvelle. Et les
refusés du bureau de location courent au guichet
comptant sur les hasards de la dernière heure.
Quelle folie ! Il n’y a plus de hasards. Depuis huit
jours les places numérotées font prime. Pour ne
pas en avoir le démenti, on accepte des plaees de-
bout, quand déjà les couloirs des stalles sont en-
combres, et l’on va se caser où l’on peut, fïït-ce au
second rang, L’essentiel est d’entendre et de voir le
moins mal possible.
Lea a fait long feu. L’insuffisance des interprètes
rendait cet échec certain ; il ne fallait pas être de-
vin pour le prédire. La direction du Théâtre du
Parc en a pris son parti bravement et s’estoccupée
sans retard de monter Le Monde oit l’on s'ennuie.
Cette fois, un franc succès a couronné ses efforts.
M. Candeilha eu la bonne idée de demander du
renfort à Paris. Il a engagé, pour une série de re-
présentations. M'le" Réal et Sigall, du Gymnase, et
M,ia Diane Valatte.
Vous avez eu, il y a plus d’un mois déjà, la pri-
meur du Monde où l'on s'ennuie et vous avez ana-
lysé ce petit chef-d’œuvre d’esprit, représenté,
pour la première fois, à la Comédie française le 25
avril dernier, et que l’on continue à y jouer sans
en épuiser la vogue. La pièce imprimée n’a pas eu
moins de quatorze éditions. Ceux qui n’ont pu la
voir jouer l’ont lue et relue, car elle est si riche-
ment ciselée, qu’on ne s’en rassasie point. Je n’ai
dono plus à vous parler de l’intrigue, ni des rares
mérites de la mise en scène, ni des finesses du style,
ni de la marche alerte et captivante de l’action,
qui a tout l’éclat d’un feu d’artifice.
Le monde où l'an s'ennuie est un croquis de
mœurs contemporaines vues au travers d’uue lor-
gnette qui en grossit un peu les contours. M. Pail-
leron s’est défendu d’avoir fait des portraits. « Je
n’ai pas plus visé un individu qu’un salon, dit-il,
dans sa préface; j’ai pris dans les salons et chez les
individus les traits dont j’ai fait mes types. » Cela
est évidemment vrai ; comment a-t-on pu le con-
tester? Quelques-uns de ces types sont si peu des
portraits qu’ils ne sont pas même vraisemblables;
au moins n’appartiennent-ils pas au milieu où
l’auteur les place. Des savants de contrebande
comme M. de Saint Réault et des poètes méoonnus
comme Des Millets se rencontrent ; mais, s’ils sont
reçus dans les salons, ils ne s’avisent pas d’y débi-
ter leurs insanités ni de s’y faire des réclames à
grands coups de tamtam. Il n'y a pas dans la pièce de
M. Pailleron un seul type vraiment pris sur nature,
bien que tous ne soient pas d’une exagération cho-
quante. Celui de Paul Raymont, le sous-préfet
sceptique, ambitieux et amoureux, ceux de la Du-
chesse de Réville, la douairière régence, qui per-
sonnifie le bon-sens allié à la franchise d’un vieux
soldat, et de Suzanne de Villiers, la petite pension-
naire soudainement émancipée, sont les plus réus-
sis. Mais avouons-le, Offenbaoh les eût volontiers
mis en musique et, s’ils sont amusants, ils sont
étrangement loin d’être toujours de bon ton. Et l’on
s’étonne un peu qu’à côté du salon où MW8de Céran
reçoit ses pédants et ses bas-bleus, ses parents et
ses amis osent se donner des rendez-vous et s’y
conduire comme s’ils étaient en cabinet part!-
oulier.
Le premier acte du Monde où l’on s ennuie est
de la bonne et flapte comédie; dans les deux autres,
quelques scènes appartiennent au genre vaude-
ville. Mais, comme ce ne sont pas les moins ffmW
santés, en dépit de certaines excentricités grivoises,
on rit et l’on est désarmé. M- Pailleron cingle, du
reste, d’un Août à l’autre de la pièce, avec une
verve impitoyable, les ridicules et les aberrations
d’une société féminine qui descend en ligne directe
des Précieuses de Molière, Ses traits acérés sont
lancés d’une iqajn si légère et si sûre et se succèdent
avec une tel le'rapidité qu’ils ne laissent pas à l’es-
prit le temps d’analyser ies caractères et le rideau
tombe avant que la critique ait élevé la voix.
Nous n’aviops au Théâtre dru Parc ni Got, ni
Dèlaunay, pi Coquelin, ni Mme? Brohan, Riquier,
fteichemberg, Broisat, Samary et Lloyd, une pléiade
d’artistes de premier ordre qui font de la comédie
de M. Pailleron, un régal qe gourmets au Théâtre
français et en atténuent singulièrement les crudi-
tés de tons. L’interprétation, sans avoir la finesse,
la distinction et l’entrain nécessaires, n’offre cepen-
dant riep de trop cflpquanj: et forme un honnête
ensemble, relevé par l’aimabje naturel de Mlla Si-
gall, par la vivacité mutine de la jolie Mlle Réal et
par la distinction,si intelligemment transformée,oe
M™9 Subra. lYL”00 Riga accentue à l’excès les allures
cavalières de la vieille duchesse. Du côté des hommes,
MM. Paul Alhaiza et Bafiier emportept la palme.
Quelques toilettes élégantes et deux décors nou-
veaux, un peu ternes, donnent à la scène un aspect
satisfaisant.
Le public a beaucoup ri, beaucoup applaudi et a
rappelé les artistes après chaque acte. Le succès
s’est donc affirmé nettement. Le Monde où l'on
s'ennuie promet à M. Candeilh de nombreuses et
abondantes recettes. La seconde représentation a
lieu ce soir. Toute la salle est louée, à part les pe-
tites places.
A la Monnaie, la Statue continue la série de ses
succès. L’interprétation nouvelle a été une révéla-
tion. Il n’y a plus qu’une voix aujourd’hui sur le
charme pénétrant et la distinction rythmique de
cette partition si mal appréciée autrefois.
Les répétitions de i'Hérodiade touehent à leur
fin. Les interprètes sont à leur hauteur de leurs
rôles ; M. Massenet leur a exprimé toute sa satis-
faction. De l’avis des artistes, son œuvre prendra
rang parmi les plus belles du répertoire. La date
de la première représentation n’est pas définitive-
ment fixée ; on parle du 15 ou du 16 décembre.
Au Théâtre des Galeries St-Hubert, le Petit-
Duc tient ce qu’il promettait. Mma LucyAbel donne
au Duc Parthenay une physionomie des plus
piquantes. Mmes Aciana et Keiler, MM. Marchetti,
Lureau et Gardon partagent son succès. Tous les
soirs, la chambrée est complète et la gaité conserve
le diapason le plus élevé.
L’arrivée de la Patti aux Etats-Unis, bien
qu’on ait essayé de chauffer l’enthousiasme, a fait
peu de bruit. Nous sommes loin de ce débarquement
célèbre de Sarah Bernhardt, qui mit New-York
sens dessus dessous.
Un certain nombre de reporters et d’amis sont
bien allés au devant du paquebot de Liverpool,
dans un petit steamer pavoisé et muni d’une
bruyante fanfare, et le lendemain, les journaux
nous ont bien dit quel air avaient la Patti etM.Ni-
colini ; ils nous ont même décrit l’ulster bleu de la
cantatrice et les gros favoris de son compagnon de
voyage, son mari, dit le Herald. Mais l'entrain
faisait défaut.
Et cependant, Mma Patti est presque une Améri-
caine; elle a été élevée à New-York; elle y a dé-
buté avant d’aller à Londres et à Paris, il y a
quelque vingt ans. Dans ses entretiens avec les re-
porters, elle exhumait soigneusement ces souve-
nirs de sa première jeunesse ; elle affectait,1 tout en
distribuant des poignées de main, de parler comme
une Américaine très attachée à son pays.
Quand est venu le jour du premier concert, à
Steinway Hall, le public n’avait pas loué la moitié
des bonnes places — cotées dix dollars, cinquante
francs, ne vous déplaise. Vite, on a partiellement
réduit les prix. Néanmoins, Mm8 Patti a dû chanter
devant une salle où le tiers des places étaient vides.
La recette, au lieu de 12 à 15.000 dollars, chiffre
espéré, n’a pas dépassé 8,000 dollars, 40,000 francs.
Sarah Bernhardt à Odessa. — Le Figaro a
reçu d’Odessa la dépêche suivante :
“ Vendredi soir, après la représentation donnée par
Sarah Bernhardt,6 mille personnes se sont placées sur
la route qu’elle devait prendre pour rentrer à l’hôtel
et ont entouré sa voiture en criant : « Vive l’artiste
française !... A mort la Juive !..»
«Un bouquet à été lancé dans la voiture — bouquet
formé de fleurs, qui signifiaient triomphe, et de con-
combres, qui siguiflaient hoine.
“ Enfin, on ajeté des pierres à votre compatriote.
Les vitres de sa voiture ont été brisees. Mme Guerard
a reçu une pierre dans la poitrine, et M. Jarrett des
éclats de verre dans les yeux. Le cocher a été blessé.
Bibliographie.
MONITEUR INDUT.1IEL COMMERCIAL ET FINANCIER. —
Sommaire du n° 47 Article à gravure : Machine demi-
fixe, système Compound, construit par MM. J. Boulet
et C9 de Paris.
Articles divers : Métier à dérailler et à assouplir les
étoffes, de MM. Gonrdiat frères. — La situation éco-
nomique des Etats-Unis, (suite et fin.) — Suppression
du contre-fer du rabot et de là varlope. — Les houillères
russes. — Désagrégation des grains au moyen de l’acide
sulfurique, par M. Champy. — L’aqueduc de Washing-
ton. — Machine à percer et à tarauder sur place les
trous d’entretoises des foyers de locomotives, par M.
Ferdinand Mathias. — Moyens d’empêcher les incru-
stations dans les chaudières à vapeur. — Sur le
procédé Bessemer basique, (suite et fin.) — Mastic
imperméable à froid et à chaud. — Les industries de
San-Francisco. — Prix proposés par la Société d’En-
couragement de Paris. — Société des ingénieurs civils
de Paris. — Bibliographie. — Revue financière. —
Revue commerciale.
Chronique judiciaire.
Un effroyable drame judiciaire va avoir son dé-
nouement devant la Cour d’assises des Basses -
Pyrénées. Les scènes se déroulent en plein pays
Basque, au milieu de cette race étrangé qui a gardé
ses mœurs et sa langue à elle, et dont le tempéra-
ment passionné se prête si bien aux amours vio-
lentes comme aux plus sanglantes vendettas.
Le 30 juillet 1879, on retirait de la Nivelle, petit
ruisseau pyrénéen qui se jette dans la mer à Saint-
Jean-de-Luz, le corps d’un paysan du village de
Cihoure, nommé Jolimon.
Le malheureux avait un trou dans la gorge. Il
était sans ceinture, sans béret, et, chose singulière,
la chemise qu’il portait n’était certainement pas à
lui. Sur les rochers qui bordent la rivière, de larges
taches de sang.
Jolimon avait un ennemi mortel. C’était un cer-
tain Sougaret, meunier au bourg d’Alcaïn, qui, huit
ans auparavant, avait essayé déjà de le jeter dans
la mer, et, l’année précédente, de le précipiter dans
la Nivelle.
On arrêta Sougaret. Il protesta de son innocence.
On le relâcha faute de preuves. Ce n’est pas tout :
l’àutopsie du malheureux Jolimon fut faite avec
une telle négligence que les médecins hésitèrent à
conclure à un crime, et attribuèrent le trou béant
de la gorge à une chute sur les rochers.
Dix mois plus tard, le 2 mai 1880, une jeune
femme errait affolée à travers le village d’Alcaïn,
et on était forcé de s’emparer d’elle, car elle mena-
çait de se jeter dans un précipice.
Cette jeune femme s’appelait Marie Noblia. Elle
avait vingt-deux ans. Elle avait été pendant plu-
sieurs années la servante et la maîtresse de Sou-
garet.
Interrogée, Narie Noblia raconta avec une sorte
d’impatience, comme si elle avait hâte de se débar-
rasser d’un insupportable poids, àquelleshorribles
drames elle avait été mêlée.
C’est ainsi qu’elle raconta non seulement le
meurtre de Jolimon, au cadavre duquel Sougaret
glissa une chemise à lui, mais aussi le meurtre
d’une jeun8 femme nommée Françoise Elissalde.
Voici en quelles circonstances :
Marie Noblia, usée, enlaidie par des pratiques
abortives exercées sur elle à différentes reprises
par une horrible mégère soudoyée par son maître,
avait fini par perdre les faveurs de celui-ci et
s’était vue supplantée par Françoise.
Marie Noblia en fut très irritée. Elle rencontrait
souvent son ancien amant, et, chaque fois, elle
l’arrêtait pour lui dire ces simples mots : « Prends
garde ! »
si Ainsi menacé par une femme jalouse, et qui se
tenait prête à révéler le terrible secret de la nuit
du 30 juillet, Sougaret eut l’imprudence de se li-
vrer encore à la discrétion de sa nouvelle maîtresse.
Un soir, dans un moment d’expansion, il fità Fran-
çoise Elissalde l’aveu du crime qu’il avait commis.
Puis, revenu bientôt à plus de sangfroid, il fut pé-
nétré de l’immensité de la faute qu’il avait com-
mise, et, de désespoir, il alla se pendre dans son
grenier,
Françoise Elissalde arriva à temps pour couper la
corde et le rappeler à 'a vie, Là pauvre femme
ignorait ce que devait lui coûter cette bonne action!
Marie Noblia devenait die jour en jour plus mena-
çante. Il fallait, elle voulait que Françoise partît,
ou sinon !... Elle donna 15 jours à son ancien amant
pour chasser sa rivale et lui rendre à elle son an-
cienne place; ce délai passé, le procureur de ia'
République de Pau serait averti que la malheureux
Jolimon ne s’était pas noyé ! Les jours passaient, les
angoisses de ‘.'assassin étaient terribles: s’il gardait
Françoise Elissalde, Marie parlerait ; mais s’il la
chassait, c’est, q!la qui se vengerait, c’est elle qui
avertirait la justice, puisqu’il avait eu l’imprudence
de lui confier son terrible secret.
Un seul moyen desaflU- garder l’une des deux
femmes et empêcher l’autre de parler... c’est-à-dire
la tuer.
Le misérable n’hésita pas, et oe fut Françoise
Elissalde qu’il sacrifia. Mais, voulant s’assurer
1 cette fois l’éternel silenee de Marie Noblia et la
lier à lui par une complicité terrible, il résolut de
'associer à ce nouveau crime, que dis .je ? de le faire
commettre par elle.
Pendant près d’une semaine il surexcita la jalou-
esie d cette fille basque, énergique et passionnée
entre toutes, Pendant une semaine, il la mit au défi
desa venger elle-même de celle qui l’avaiffsupplan-
tée. Quand il eut fait vibrer dans son âme tous les
ressentiments,toutes les jalousies,toutes les haines,
il lui acheta une corde, il lui apprit à faire le nœud
coulant et il lui dit : « Nous verrons §i tù as du
cœur ; tu peux étrangler Françoise demain • viens
au moulin je t’ouvrirai la porte. « ’
C’était le lr mai, un samedi;]e lendemain diman-
che, Marie Noblia entendit la messe, puis elle
rendit au moulin.
Sougaret l’attendait. Il lui remit la corde aven
le nœud coulant tout préparé, puis, entr’ouvrant
doucement une porte, il lui dit à voix basse • T n
voilà. Va ! '
Françoise Elissalde était debout, le dos tourné
occupée à épousseter sur une cheminée Sa rivale
bondit sur elle et, avant qu’elle eût eu le temps dp
faire un mouvement, lui passa le nœud coulant
autour du cou. Puis elle tira sur la corde avec toute
la force que lui donnait la haine, et Françoise
tomba, suffoquée, essayant de crier, d'appeler ne
pouvant pasl Marie lui mit un pied sur le corps
serra le nœud coulant encore, encore, avec une
sorte de rage, et traîna la mourante à travers la
chambre ! Alors Sougaret survint. Il apportait deux
haches et il en tendit une à sa complice •
— Tiens, fit-il.
Aussitôt la jeune fille lâcha la corde, et tous deux
hachèrent le visage de la victime, qui ne fut bien-
tôt qu’une masse sanglante, informe, hideuse à
voir !
Le crime consommé, Sougaret repoussa du pied
le corps :
— Nous irons l’enterrer la nuit prochaine
dit-il : en attendant, nous allons le cacher quelque
part ici. Allons, prends les pieds !
Marie voulut obéir. Elle ne put. Un tremblement
nerveux s’était empare d’elle ; une sorte d’angoisse
la serrait à la gorge. A la vue de ce corps inerte
l’horreur de son crime lui apparaissait soudain, et’
comme si une force invincible l’y avait poussée’
elle se laissa tomber à genoux près du cadavre. ’
Quand elle se releva, elle était à moitié folle-
c’est alors qu’elle s’enfuit à travers les rues du vifl
lage, poussant des cris terribles, et qu’on l’arrêta
à la pointe d’un rocher d’où elle allait se précipiter
dans le vide.
Bulletin môSéréoIogique.
OBSERVATOIRE ROYAL DE BRUS ELLES.
Journée du 28. — Par télégraphe. — La tempête s»
dirige vers le nord. Le baron.è re remonte partout
Vent généralement S. S. O. sur l’Europe centrale, S. et
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swevelt, brodeuse, place de l’Ancien (Canal, 53.
J. B. Facq. forgeron, marché aux Bœufs, 13, etE.
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J. Cordon, ouvrier, rue Bogaeide, et J. Bulens,
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Stegers, ouvrière, même maison.
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Vries, ouvrière, plaine Ste-Walburge, il 1/0.
J. B. Voet. ouvrier, rue de Bréda, 33, et Th. Adams,
ouvrière, même maison.
J. Fauconnier, ouvrier. Marché au Bétail, 15, et H.
Libot. ouvrière, longue rue de la Tournai. 9.
C. Duponchel,ouvrier, rue delà Cuillère, 7 2/0. et
M. Wynmieckx, ouvrière, même maison.
J. Janssens. ouvrier, Sablon, 30, et J. Mattys, repas-
seuse, rue du Gaz, 54.
L. Van Haren, ouvrier, rue des Lions, 20, et C. Selis,
servante, rue de la Province, 287.
E. Wilssens. garçon de magasin, rue des Prédica-
teurs, l 3/0, et L. Gorsele, lavandière, rue des Prédi-
cateurs, 10.
B. Claesens, ouvrier, passage de la Caserne, 16,et
M. Regnier, ouvrière, rue des Béguines, 43 1/0.
F. Torrekens, ouvrier, Rivage, 30, et J. Noydens,
ouvrière, longue rue Chapelle des Bateliers, 28.
H. Coenen, ouvrier, rue des Bouchers. 20. et L. Na-
gels, ouvrière, rue des Bouchers. 20.
C. Vanmarcke, ouvrier. Schelleken, 30,etJ.Rom-
baut, ouvrière, rue du Couvent, 20.
L. Maes, employé au chemin de fer, rue des Babil-
lardes, 73, et J. Verheyden, ouvrière, rae du Cime-
lier, 75.
Convocation» ©t information».
Société commerciale, industrielle et maritime —
Le comité central invite les intéressés habitant la pro-
vince d’Anvers, à bien vouloir lui faire parvenir par
écrit, au plus tard mardi 29 novembre, leurs observa-
tions au sujet du traité de commerce avec la France.
Section des sucres. — Lundi 28 c1, à 8 h. du soir,
séance dans la grande salle de la Société.
Section des bois de construction. — Séance mardi 29'
nov.,à 2 h. de relevée, dans la grande salle.
Section d'économie politique et de statistique. —
Séance mardi 29 c‘, à 8 1/2 heures, dans la grande salle.
Section des vins. — Mardi 29 c‘, à 8 1/2 h. du soir,,
séance dans la grande salle.
Société philanthropique. — Réunion de la commis^
sion administrative, mardi 29 courant, à 8 1/2 heures
du soir, rempart Su'-Cathérine, 69.
Bdletm télégraphique,
Londres, 28 novembre.
Arthur Lefroy a fait des aveux. Il n’a pas seule-
ment assassiné M. Gold, mais aussi le lieutenant
du génie Roper, en février, à Chatam, pour se ven-
ger d’injures d une actrice avec laquelle il était lié.
Londres, 28 novembre.
On signale de nombreux naufrages sur les côtes
britanniques.
Bulletin de la Bourse.
Anvers. Î8 novembre. - 2 heures 1/4. —
La bourse clôture ferme après avoir été, un instant
en réaction.
On fait en Métallique 64 3/8 et 64 1/2 pour finir 641/2
A. En Turc on oscille autour du cours de 111/16 à
terme, au comptant ou fait de 11 à U 3/16.
Il se traite de l’extérieure d’Espagne de 281/2 à 28
5/8 et A.
Les lots d’Anvers sont assez offerts, les 1867 à 100
3/4 et les 1874 à 99 1/2 P.
Le 3 p. c. Belge fait 85 7/8 à 86, et le 4 p. c. 104 5/â
Les Portugais nouveaux ont quelques affaires à
52 1/8 et P.
Dépêche» télégraphiques.
BRUXELLES, 28 nov. — (Cour* d’ouvertnro.1 - Métal-
lique* —; Turcs 13.35à - ; Piastres 28.12 à 29.05.
PARIS, 28 nov -
Hante 3 0/0...
» 6 0/0....
Bano. d# Paris.
Crédit mob. b..
Autr. rente or..
Egypte 7 0/0...
Lombard.......
Esp. oxMr.llW)
Hong.,rente or.
Halte, . 5 0/0
Russe orient...
85 32
115 70
1230 -
717 -
801/8
861 -
320 -
291/8
103 7/8
89 15
601/4
LONDRES. 28 nov
686 -
670 -
557 -
710-
601 -
731 -
777/8
2540 -
osMüd. ungl.il003/S à - —iPórc
(IB là. Am. 1885 -----------Aat.
13 —
Cfc.deï.arièaot
Kmp. Turo 50/0
. Ott. 1863.
Italiens 5 Ci/d..
Bepraat 1371.
. 187*..
40/0 Amrieain. 1205/8
BERLIN, 28 nov.
Aut. rent» pap.i 66 40
- arg. 66 90
» or.. 80 70
Lots autr. 1860. 124 -
Créd. moh. sut.| 626 —
VIENNE, 28 nov.
Aat. mit# pap.| 77 30
(Cours d’ouverture.
Tures 5 0/9.... 13 45
Lot* Turcs..... 531/4
Mobilier Esp... 830-
Ch. de ter Autr.
• Nord ®so.
Saraeosse......
Rio Tinto......
Panama.........
Banq.Ottomano
Hong. nouv.
Union générale !
S.'Uours d’oavert»-» .
D 16 V8 â ~
— Aat. rente arg. j 798/4 » -
* ï>ap-------------
YüViia................'•
60/0 Russe 1873 ï SU — - -
Mexic. (51)....] 211/2 - --
. (64)...., 143/4 -- ■
Chtm.dtftr-. ,
Rott.-Anvers.. I
Namar-Liég» — • - •
(Cours d’ouverture).
551 —
259 -
' 87 70
ICh. de t. autr..
, Lcmb.
Italien 5 O/o... -
jCh. da/. roum.
iForg. de Laura.
(Cears d’#*v8rta>
'Lombards........ -
0/0 Espagnol Intérieur 3L 25
MADRID, 26 nov. - S
dtto extérieur 31.50
BANQUE ROMAINE.
La faveur du public financier paraît s’attacher aux
actions de la nouvelle Société de crédit, la Banque
Romaine. C’est une valeur que les capitalistes doivent
avoir dans leur portefeuille.
Le CRÉDIT DE FRANCE, qui les met en vente à
700 fr., tient là un succès. 47,3 |