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un peu trapue, que décorent des fresques atténuées.
Cette place, montre tout Saint-Trond : là se
tiennent hebdomadairement des marchés; là, à
jours déterminés par des règlements officiels, cir-
cule un peu de vie; de là, la richesse se sême
dans les rues adjacentes. Mais si lon pousse des
investieations dans la banlieue le long des ruisseaux
empuantis, à part quelques antiques églises roma-
nes prenantes de mélancolie, s’alignent seules des
maisons basses, misérables, parfois bâties de cette
terre grasse qui fructiie et fait germer tous les
semis, huttes lamentables qui abritent des loque-
teux, à âme trempée, tandis que des alentours
luxuriants affue la surabondance de la terre fé-
condée par le labeur et le sang, de ces pauvres
hèêres.
Hasselt, carrefour administratif et provincial,
rendez-vous de marchés, ouvre d'un côté ses fenê-
tres vers la Hesbaye, les vastes champs de culture,
les vertes pâtures et les vergers aux arbres trapus ;
de l'autre, vers les âpres sables des plaines sans
espoir. Et, dans une communion étrange presque
paradoxale, on voit, à certains jours, se mêler,
dans une foule fraternelle, fermiers joufflus, au teint
rosé de bien-être, et rudes défricheurs des landes
aux traits hâves et creusés, sublimes lutteurs qui
s'acharnent contre la terre rebelle et ne se décla-
rent jamais vaincus. Depuis l'entrée de la cité, où
s’élève un monument à la mémoire des indompta-
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