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le bord de l’Escaut, où est présentement la ville d'An4,
vers. Ils ajoutent qu’il se tenoit dans un fort , qu’il avoit},
fait construire lui-même et Œ#it coupoit la main à ceux
des navigateurs qui refusoient de
qu'il exigeoit à sa volonté. Que Brabon fut assez har-
di d'attaquer et de combattre ce géant , qu’il le terras-
sa et que, pour lui faire souffrir la peine du takion, il
lui coupa la main avant de le tuer et la jeta dans
V'Escaut. On nomma la forteresse où avoit demeuré c£
géant , Hantwerper , ce qui veut dire
main-jetée, et le pays
son libérateur ;
fui payer un tribut 4
en francois
le Brabant , du nom de Brabon
mais ceci sent trop la fable pour s’ÿ
arrêter. Tout ce qu’on peut ajouter de plus c’est qu'il
semble que l’on ait conservé la mémoire du géant An-
tigone jusques dans les armoiries de cette ville, car
eux mains et un chateau triangulaire sont des armes
assez parlantes : mais l’on n’ignore pas qu'ordinairement
on a recours à des évènemens merveilleux ; lorsqu'il
s’agit d'établir la naissance de quelques villes célèbres:
ainsi pour ne nous point jeter dans les incertitudes
d’une antiquité fabuleuse , tenon
‘que l’histoire nous présente.
noissoit il y a plus de mille ans uñ ancien bourg ,
nommé Anvers: le premier qui en ait parlé est saint
Ouen, évêque de Rouen , qui nous apprend qu’au sep“
tième siècle St Eloi , Son ami, porta dans ces cantons
la lumière de l’évangile. Scribanus dit de cette ville
chap. ». des antiquités d'Anvers, » Le bourg , que je
» crois d’une haute antiquité étoit où l’on a bâti l'égli-
» se deSte Walburge , sœur de St. Boniface” maïinte-
‘nant démolie.
Si nous en croyons les annales > Ya
plus de mille ans qu'Anvers tenoit un rang illustre par”
mi les cités des Pays-Bas. La structure de ses bâtimens!
ProuVe son ancienneté : et à bien examiner cette ville,
On Y trouve des vestiges ; qui peuvent nous faire mon
Le de siècle en siècle. Veut-on s'arrêter à son enceintes
On Voit que la muraille baignée par le fleuve ;
moins
Mille pas de circonférence; voilà ses commen-
cemens, dont on ne
Le peut contester l'antiquité ; on #
Yoit ie goût des Romains > €t peut être celui des siè-
S nous-en aux vérités
Nous lisons qu'on con-
a aÙ |
