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diction ecclésiastique. Cette prohibition a failli occasionner un confiit
entre les catholiques et les protestants, car la compagnie des chemins
de fer avait déjà prié l’évêque de bénir le railvvay, et le programme
de la cérémonie était imprimé et distribué lorsqu'arriva l’ordre du
gouvernement. Par suite des rassemblements eurent lieu dans la
soirée à St-Gall et quelques cris séditieux furent proférés; mais une
pluie battante surveau, fort à propos eut bien vile raison de la dé-
monstration. v
(Co espcmiance particulière du précurseur..)
__ Paris, 5 avril 1850.
Pas de grandes nouvelles. En revanche beaucoup de petites. Il y a
aujourd’hui une bourse pour les nouvelles, comme pour les fonds
publics, et toutes deux sont un peu parentes. Depuis qu’on ne s’oc-
cupe plus de la guerre et que la paix est assurée, il faut bien se rat-
traper sur quelque chose. Donc on cause, en attendant qu’on écrive.
Hier les partisans du régime parlementaire se frottaient les mains
au sortir de la séance de l’Académie française. Le discours de M. de
Broglie a été envisagé, ainsi que je vous l’ai fait pressentir, comme un
éloge du gouvernement constitutionnel. Hélas 1 pourquoi faut-il que
l’Académie ne prononce plus aujourd’hui que des éloges funèbres.
C’est dans les journaux étrangers,que le public avide de nouveautés,
cherche aujourd’hui des nouvelles de France. Les feuilles belges
voient chaque jour augmenter le nombre de leurs abonnés à Paris,
j’ai rencontré lo Précurseur dans plusieurs cercles, mais surtout
dans tous les grands établissements de commerce. Le Nord lui-méme
commence à pénétrer, et l’on assure qu’on va lui permettre l’entrée
en France. L’éloge de la Russie n’a plus désormais de contradicteurs
officiels : on tombe plutôt dans l’excès contraire que M. Thiers appelle
la Rüssomanie. Quant à l'Indépendance Belge, on cause toujours beau-
coup de ses transformations. Il y a Indépendance et Indépendance;
celle qui prétend ne dépendre que d’elle-même et l’autre qui le prétend
aussi : mais si j’en crois les indiscrétions, la guerre est au camp d’A-
gramant. Voici M. Véron qui se retire de la société financière, et qui
décline toute participation avec une feuille qui passe à tort ou raison
pour VEgérie du gouvernemem français. M. Berardi a fait quelques
nouveaux engagements ; je puis vous citer entre autres celui de M. H.
Thibaud, ancien rédacteur du Courrier de Bourges et du Journal du
Loiret, qui est chargé de la traduction des journaux anglais, allemands
et espagnols par la nouvelle entreprise.
Encore uu nouveau journal étranger qni renaît de ses cendres. Le
Resorgimenlo. Nom d’heureuse augure.Cette feuille ressuscite sous les
auspices de M. de Cavour, et de M. de Villamarina, dont la famille a
longtemps soutenu l’ancien Resorgimenlo. La correspondance pari-
sienne du journal va être confiée à un des rédacteurs de la Presse. Ce
correspondant pourra du moins démentir le bruit calomnieux que
publiait l’autre jour II Piemonle, en insinuant que le secrétaire de la
rédaction, M. Pierre Vinçard, était vendu à l’administration. C’est bien
mal connaître son monde.
On a arrêté aujourd’hui, dit-on, rue de Beaune, au domicile de la
Compagnie des petites voitures dissidentes, M. Emile Lecompte, gé-
rant de la Société q.yidepuis un mois lutte de réclames avec l’admi-
nistration centrale de tpeliles voilures. Bien que ce bruit ait couru en
ville, je vous le donne sous toute réserve, parce que les compagnies
rivales ne craignent pas quelquefois de laisser circuler des bruits
injurieux contre leurs concurrents.
La Bourse est plus animée que jamais. Les agents de change ne
savent plus où donner de la tête, et ce n’est plus une sinécure aujour-
d’hui que d’être huitième d’agent. Pour les opérations au comptant,
les titulaires sont obligés de les laisser faire à de jeunes commis, ce
qui mécontente la clientèle. On parle de créer quarante nouvelles
places d’agents de change, pour satisfaire aux nouveaux et incessants
besoins de la place. Ces nouvelles charges seraient octroyées au capi-
tal de 500,000 fr.
Une circulaire, adressée par les préfets aux principales chambres
de commerce de France, les informe quo le blocus étant levé, les
opérations commerciales peuvent être reprises avec la Russie. Celte
mesure a été bien accueillie, à Rouen surtout où de nombreuses com-
mandes ont eu lieu celte semaine. .
La presse rouennaise soutient en ce moment une polémique inté-
ressante sur les doctrines opposées du libre-échange et de la protec-
tion, qui ont été débattues en Angleterre dans quelques meetings, et
que lord Clarendon a essayé de faire discuter, —- mais inutilement,
dans le Congrès. Ces débats ont ému le commerce national, et plu-
sieurs manifestations ont eu lieu pour ou contre le libre-échange. Je
vous tiendrai au courant de cette lutte qui ne fait que commencer, et
qui va diviser bientôt en deux campÿ le commerce français. Après la
guerre, la lutte des idées, l’émulation des intérêts.
La foule ébahie admirait ces jours derniers, à l’étalage d’un bijou-
tier du Palais-royal, galerie de Valois, l’écrin du maréchal Canrobert,
contenant son bâton de maréchal et toutes ses décorations, y compris
celle de l’Eléphant.
A la suite d-u licenciement provisoire de l’école centrale que je vous
ai annoncé, 14 élèves ont été expulsés, et ceux de5me année vont être
mis en demeure de passer immédiatement leur examen. L’école se
rouvrira lundi, après ces éliminations préalables.
M. Barnum, de New-York, vient d’écrire à un de ses correspondants
de Paris de lui procurer deux zouaves de la plus belle venue, un
russe et un cosaque. Il compte, dit-il, refaire sa fortune ébréchée en
les promenant dans les cercles, les casinos et les théâtres des Etats-
Unis1 Cette nouvelle exhibition nous semble le prodige du genre, et il
ne faut plus s’étonner si Racine, Corneille et M11» Rachel n’ont obtenu
en Amérique qu’un succès d’estime. -
(Dépêches télégraphiques )
Paris, dimanche 6 avril.
Le Moniteur publie une Note portant :
« En attendant la ratification du traité de paix, un armistice mari-
time a été conclu entre les puissances occidentales et la Russie.
» Il a été convenu que les prises faites postérieurement b la signa-
ture du traité seraient restituées ;
» Que les mesures restrictives de l’exportation des produits russes,
notamment des céréales, seraient rapportées sans retard. »
Le Moniteur dit ensuite que le total des dons destinés aux familles
des militaires morts à l’armée d’Orient, s’élève à quatorze cent mille
francs.
Une dépêche parvenue à Paris annonce que le czar est rentré le 20
mars à Saint-Pdlersbourg.
Marseille, samedi soir, 5 avril.
ou de réexporter les animaux et objets y décrits daii3 un délai qui ne
pourra dépasser quatre mois.
» A l'expiration de ce délai, les sommes qui auraient été consignées
en vertu de la disposition qui précède demeureront acquises au trésor
pour ceux de ces animaux ou produits qui n’auront pas été réexportés.
» Art. 2. Les marchandises prohibées reçues au concours universel
seront exceptionnellement admises à la consommation intérieure,
moyennant le payement d’un droit de 20 p. c. de leur valeur réelle.
Ce môme droit sera le taux maximum b percevoir sur tous les produits
admis au concours.
— Un autre décret, en date du 29 mars, également publié par le
Moniteur, supprime le droit de 5 centimes par 100 kilogrammes,établi
à la sortie des pierres de taille brutes.
— Par décret impérial en date du 3 de ce mois, M. de Valabrègue
de La Wœstine a été nommé préfet du palais.
CHEMIN DE FER DU NORD.
Produits de la semaine du 18 au Ui mars 1856, comparés à ceux
de la même époque 1835.
1836.
99,378 voyageurs, fr. 502,418 75
Bagag.,march.,etc. 541,950 36
Produit total, fr. 844,369 11
Total du lr janvier au 24 mars..
» » »
1855.
82,747 voyageurs, fr. 262,294 93
Bagag.,ma"rch.,etc. 579,534 00
Produit total, fr. 841,828 93
1856, fr. 10,025,347 25.
1855, » 8,769,078 51.
BOURSE DE PARIS DU 4 AVRIL.
On lit dans le Bulletin financier de la Presse : ■
2 heures. — La rente était très offerte à la Bourse d’aujourd’hui.
Aussi le 3 0/0, qui était faible dès le début à 73 45, a fléchi lente-
ment, mais sans reprise sensible b 73 05. On le lient en ce moment de
73 10 à 73 15.
Les deux cotes de Londres sont venues sans variation de 93 b 93 1/8.
La faiblesse de la Bourse de Paris a-arrêté 1e mouvement des consoli-
dés qui avaient une tendance marquée à la hausse.
Les actions de la Banque de France viennent de monter de 100 fr.,
à 3,700, et elles sont fort recherchées à ce cours.
Les actions du Crédit foncier se tenaient de 727 50 b 730. La caisse
des chemins de fer était ferme b 385, coupon détaché. Le comptoir
d’escompte de 645 b 650.
Les autres valeurs étaient calmes. Les petites voitures se tenaient
de 116 25 à 117 50. La compagnie maritime ne faisait plus que 560. Le
Gaz parisien de 795 b 800.
Les actions de la Compagnie franco-américaine étaient tenus à 580.
Les Verreries se maintenaient de lfl 25 à 112 30; la Stéarine de
103 75 b 105; l’Hôtel Rivoli b 116 25; les Clippers ont repris faveur
b 90. Les actions des Docks se négociaient de 198 b 198 25.
Le crédit mobilier, qui a ouvert à 1683, n’a pas pu se soutenir b ce
cours. Des offres assez nombreuses viennent de le faire rétrograder à
1660. Cette réaction ne paraissait pas avoir d’autre cause que les réa-
lisations de bénéfices. Les acheteurs voyant le mouvement de hausse
arrêté ont tous voulu vendre b la fuis.
Les chemins de fer autrichiens étaient également offerts. Us ont
fléchi de 923 75 b 917 50.
Notre marché des chemins de fer résistait assez bien à l’inilucncc
des cours rétrogrades de la rente, mais la tendance b la hausse que
l’on remarquait depuis quelques jours sur ces valeurs était paralysée.
I.e3 principales lignes ont même rétrogradé de 5 b 7.50, mais il se
présentait toujours des acheteurs sérieux au comptant.
Le Nord était encore très ferme b 1022.50 et 1025. L’Orléans était
demandé de 1285 à 1287.50. L’Est ancien de 1005 b 1007.50. L’Est
nouveau de 835 à 837.50. Le Grand-Central a fait 600, mais on ne le
demande plus qu’b 655.
L’Ouest était tenu de 880 b 882.50. Lvon était demandé de 1397 50
à 1310. ‘
On continuait à rechercher les actions de la petite ligne de Manage
à Erquelinnes, qui se négociaient de 530 b 535. Elles ont donné lieu à
beaucoup de transactions.
3 heures. — La rente à un peu repris à la fin de U bourse. Elle est
restée de 73.20 b 73.25. Le comptant était bien tenu. Le cours moyen
ressort pour le 3 0/0 b 72 90, et pour le 4 U2 0/0 b 72.87 1/2.
Le crédit mobilier a remonté à 1675. Les chemins de fer reprennent
également faveur ; mais l’événement de la bourse était la hausse du
chemin de fer de Lyon, qui vient de monter tout b coup de 1310 à
1340, sur la nouvelle que la compagnie venait d’acheter le chemin de
fer suisse de Verrières, et la hausse des actions d’Erquelines, qui ont
donné lieu b des affaires considérables, et qui étaient demandées à la
fin de la Bourse à 580.
Changes. — Londres, 25.37 1/2 b viie, 24.92 1/2 b 90 j.; Francfort,
211 »/»àvue, 209 1/2 à 90 j.; Amsterdam, 211 7/8 b vue, 210 1/8 b 90 j.;
Anvers, »/» b vue, »» à 80 j.; Berlin, »»» b 90 j.; Hambourg, 188 »/» b
vue, 185 1/2 b 90 j.; Naples, 470 à vue, 465 »/» à 90 j.; Vienne, 242 1/2
à 90 j.; Pétersb., »»» à 90 j.; Madrid, 550 »/» vue, 525 »/» b 90 jours.
KOMiASDE.
BOURSE D'AMSTERDAM DU 5 AVRIL.
Nos fonds nationaux étaient de nouveau plus en faveur, avec des
affaires assez animées en Intégrales.
Les fonds russes, autrichiens et Mexicains, ont été très voulus, à
des cours de nouveau en hausse.
Espagnols et Portugais à peu près sans changement.
Les fonds Grecs ont joui d’une demande très animée à de meilleurs
cours.
5 heures : Intégr.63 3/4 ; Esp. 1 1/4 0/0 25 ; 3 0 0 int. 40 3/16 ; métall.
5 0/0 81 13/16 b 7/8.
BELGIQUE.
Bruxelles, 5 avril.
Dans sa séance de jeudi dernier, le Comité de l'Association belge
pour ta réforme douanière a décidé, sur la proposition de M. A. Lehar-
dy de Beaulieu, qu’un Congrès international pour les réformes
douanières, destiné à compléter l’œuvre du Congrès des économistes
de 1847, serait convoqué à Bruxelles pour le mois de septembre. Une
commission de cinq membres a été spécialement chargée de préparer
ce Congrès.
— L'Association pour la réforme douanière tiendra une assemblée
publique à Liège, dans la salle de la Société d’émulation, le 15 de ce
mois. Le samedi suivant, 19, une autre assemblée publique aura lieu
b Bruxelles.
OBSERVATOIRE ROVAL DE BRUXELLES, 5 avril, à midi, (Ier
jour de la lune. — Baromètre observé, 750mm77 ; thermomètre cent,
du baromètre, 11°5: température cent, de l’air, 13°8 ; id. maximum,
depuis hier midi, 13°8 ; id. minimum, — 4°2;eau tombée, 0mm77;
vent, OSO.
Des journaux de notre ville annoncent que, suivant une dépêche
russe arrivée' b Marseille, le Czar a autorisé le sortie des grains par
tous les ports de son empire.
On a vendu le 12 de ce mois b Marseille, aux enchères publiques, 16
mille hectolitres de blé. 60 mille hectolitres de blé et 40 mille barils
de farine seront vendus également aux enchères le 23 courant.
Le conseil des ministres s’est réuni b 10 heures au palais des Tui-
leries, sous la présidence de l’empereur.
— Quatre officiers russes, deux dames russes et un enfant, ont pris
il y trois jours, b Lyon, le chemin de fer de Marseille, pour se rendre
b Odessa. Ces prisonniers, qui étaient en résidence à Bourges, ont
reçu un excellent accueil à Lyon. Plusieurs officiers de la garnison les
ont cordialement fêtés pendant leur séjour de quelques heures, et les
ont accompagnés jusqu’à l’embarcadère de la Méditerranée.
— M. Dupin aîné, dit le uroit, vient de donner à la bibliothèque
des avocats à la cour impériale de Paris, la précieuse collection des
arrêts rendus par le parlement de Paris de 1254 à 1790. Cette collec-
tion, entièrement manuscrite, se compose de 238 volumes in-folio.
Le premier volume porte la mention suivante :
« Cette précieuse collection m’a été donnée par.le prince d’Orléans,
enfant du feu roi Louis-Philippe,et je n’ai pas cru pouvoir mieux faire
pour la conserver à la France, que de la transmettre, à titre de don, b
mes honorables confrères de l’ordre des avocats de Paris.
» Dupin, ancien bâtonn ier, »
— On lit dans le Constitutionnel :
« Le prince Lucien Bonaparte est parti hier pour Londres. »
— De grands préparatifs se font à l’hôtel de l’ambassade de Tur-
quie, pour la fête qui doit être donnée le 10 de ce mois par le grand
visir. L’empereur doit y assister.
-— A l’occasion de la naissance du prince impérial, le
fénéral commandant supérieur des gardes nationales de la
eine, dit le Moniteur, a transmis au ministre de l’intérieur,
qui l’a placée sous lesyeuxdeSa Majesté, l’adresse suivante,
revêtue de 28,105 signatures :
« Sire,
» Au commencement de cette année, qui sera pour vos peuples une
année à jamais mémorable, nous venions déposer aux pieds de Votre
Majesté nos vœux et nos espérances. Aujourd’hui ils sont réalisés.
» Dieu en voulant sauver la France par votre sagesse et votre
héroïque volonté, ne devait pas laisser imparfaite la mission qu’il vous
avait destinée. En vous donnant un héritier, il a voulu mettre au
néant des espérances criminelles. Désormais, aux vœux que nous
formons pour Votre Majesté, à ceux que nous adressons au ciel pour
la généreuse Souveraine qui vient d’acquérir de nouveaux droits à
notre amour et à notre reconnaissance, nous joindrons nos vœux
pour le noble Enfant appelé b régner sur la génération qui va grandir
avec lui. .
» Sire, que Dieu vous accorde de longs et d heureux jours pour
vous donner le temps de former, par votre exemple, le prince qui doit
continuer votre règne ! Puisse-t-il unir à l’élévation de votre esprit la
générosité et la fermeté de voire caractère ! Puisse-t-il aussi tenir de
son auguste mère cette bonne grâce qui lui gagne tous les cœurs !
» Sire, daignez croire que ces parolês sont l’expression fidèle du
sentiment dont la garde nationale est animée pour votre glorieuse et
populaire dynastie. La première, dans votre capitale, elle a eu le bon-
heur de saluer de ses acclamations notre grâcieuse Souveraine le jour
où vous alliez unir votre destinée à la sienne; croyez, Sire, qu’elle
vous accompagnera d.e vœux non moins aidenls le jour où vous vous
rendrez dans notre antique métropole, pour demander à Dieu de
bénir le fils qu’il vous a donné et lui rendre grâces avec nous de
Favenir qu’il a assuré à la France. »
(Suivent les 28,105 signatures.)
— Le Moniteur contient un décret du 29 mars portant ce
qui suit.'
r « Art. 1er Les animaux, les instruments, les machines propres à l’a-
griculture et les produits agricoles de toute nature arrivant de l’étran-
ger et que l’on justifiera à la douane du bureau frontière être desti-
nés* b figurer au concours universel ouvert à Paris pour les années
4856 et 4857, seront admis, au gré des intéressés, soit moyennant la
consignation des droits d’entrée, soit sous acquit à caution descriptif
portant engagement d’acquitter les droits, sans crédit ni escompte,
AXVER5, S AVRIL.
Pendant presque toute la semante nous avons manqué
d’arrivages par suite des vents de N. et E., mais vendredi
un vent de S.-O. a soufflé et une bonne flottille s’annonçait
quand hier le vent a de nouveau tourné ; il est heureusement
revenu aujourd’hui au S.-O., bonne brise, avec quelqu’ap-
parence de fixité. Le nombre des arrivages pendant les
sept jours est de quarante, dont trois de Rio-Janeiro, trois
de Buenos-Ayres, un de Port au Prince, un de Matanzas,
un de Callao, six des Etats-Unis, une dixaine du grand
cabotage et les autres du petit cabotage.
Les départs ont été de 27, dont deux pour Rio-Janeiro,
un pour Valparaiso et deux pour Quebec et Montreal.
— 19 nouvelles publications de mariages ont été affichées
à l’Hôtel de Ville ce matin.
— Les steamers Haucwskoani,pour Londres, et Emerald-
Isle, pour Hull, sont partis aujourd’hui chargés de diverses
marchandises.
— Un matelot depuis quatre semaines sans emploi, s’est
présenté hier chez un fnppier et y a acheté une tenue
neuve complète au nom d’un capitaine. La friponnerie
ayant été decouverte, ce matelot a été arrêté aujourd’hui
et incarcéré à l’amigo. Il avait revendu ses vieux habits
dans une boutique de vieilles locques.
— Il parait que depuis quelques semaines un adroit filou
guette la sortie de la messe à la Cathédrale. Aujourd’hui
encore une dame s’est vu enlever son porte-monnaie, con-
tenant environ fr. 6.
— On annonce pour ce-soir, au Théâtre des Variétés,
deux pièces nouvelles qui ont acquis un renom bien mérité.
Ce sont d’abord la traduction de Les avocats,par MM.Duma-
noir et Clairville ; c’est une charmante comédie et qui a
obtenu partout, surtout de la part des membres du barreau,
un accueil enthousiaste. Le lever du rideau est également
attrayant : c’est la gentille pièce qui a nom : Jobin et Na-
nette et pour terminer gaîment la soirée par une nouveauté
qui semble appelée à un succès de fou-rire, du moins k en
juger par son titre, on donnera : Dal bomt van familiair le
zyn.
— Nous nous faisons un plaisir d’apprendre à nos lec-
teurs que M. Louis Vanden Bossche, lauréat du grand con-
cours de philosophie pour l’année 1855, vient d’obtenir le
grade de docteur en philosophie et lettres avec mention
honorable devant le jury combiné de Liége-Louvain.
Ce second succès, obtenu k un si court intervalle du pre-
mier, ne fait que ressortir davantage tout le mérite des
études de ce jeune homme, auquel un bel avenir est réservé.
— On écrit de Gand :
A la suite de la démission du directeur-gérant de la Bou-
langerie économique, établie au Poel, une assemblée géné-
rale des actionnaires de la société a eu lieu mercredi soir.
Une commission a été chargée de vérifier les comptes du
directeur sortant, et prendre les mesures nécessaires pour
maintenir cette institution. La commission est composée
de MM. De Leu, Berte-De Lattre, le notaire Van Acker,
F. Bauwens et B. Delmotte.
On dit que le déficit existant est dû à la présence dans
les magasins de la société, au moment de la baisse survenue
sur les péréales, d’pnc grande quantité de grains que le
directeur avait jugé convenable d’acheter dans la prévision
d’une hausse plus considérable.
— Des pièces fausses de 2 fr. circulent k Gand; elles
portent le millésime dei809,et sont k l’effigie de l’empereur
Napoléon. On les reconnaît facilement au son mât qu’elles
rendent.
— On écrit de Bruges : .
Hier matin,vers les six heures,on a trouvé sur l’estrang,
vis-k-vis de Wenduine,un énorme poisson, d’une longueur
de 4‘"50. On suppose que c’est un macréophale (genre
cachalot). Il a fallu un charriot attelé de 4 chevaux pour le
transporter le long de l’estrang k Blankenberghe.
Ce monstre marin en voulant sauver son petit qu’il
allaitait et qui s’élait jeté sur la côte, a été pris et traîné k
force de chevaux sur le sable.
— Mme Allard-Vinelient, qui vient dé mourir nonagénaire
k Tournay, laisse 78 enfants, petits-enfants et arrière-
petits-enfants.
— On écrit de Tirlemont, 3 avril, que des élections
communales ont eu lieu le 2, dans cette ville. Il n’y a pas
eu de lutte; les électeurs avaient uni leurs efforts pour faire
triompher les trois candidats les plus dignes de leurs suf-
frages et de leurs sympathies.
Il y a eu deux scrutins séparés. Au premier scrutin, MM.
Ch. Nilioul et Albert Pardon ont été élus conseillers ; le
premier par 236 voix et le second par 233 voix sur 245
votants. M. le notaire Martinquet a été nommé au second
scrutin par I5G voix sur 159 votants.
— On lit dans le Daily News :
« Dans une enquête dirigée par M. Wakley, coroner, ce
gentleman, faisant allusion k une supposition d’un journal
de Dublin, que M. John Sadleir, le faussaire, pourrait bien
être encore vivant, a dit : « Je connais personnellement
» M. Sadleir, dont j’ai examiné attentivement le corps ; j’ai
» ouvert ses lèvres et ses yeux, et, loin que ses traits fus-
» sent décomposés, il paraissait seulement endormi profon-
» dément. En conséquence, les rumeurs qu’on a fait courir
» n’ont pas le moindre fondement. »
— Le Moniteur prussien du 4 avril publie un arrêté royal
d’après lequel, k partir du lr juin 1856, la bonification pour
lare sur le café brut importé eu balles ou sacs est réduite k
2 liv. par centner de poids brut.
— Une dépêche télégraphique de Madrid, datée du 4
mars, annonce que l’ancien régent du Portugal, père du
Roi régnant, doit entreprendre prochainement un voyage
en Belgique.
— On écrit de Berlin, 3 avril :
L’Impératrice mère de Russie viendra au mois de mai k
Berlin, pour séjourner quelque temps k la cour de Prusse.
De là. Sa Majesté se rendra dans une ville de bains du midi
de l’Allemagne, pour rétablir sa santé.
Le général d’infanterie de Neumann, aide-de-camp géné-
ral du Roi, est tombé aujourd’hui de cheval et s’est fracturé
une clavicule.
— Nous extrayons de la Revue franco-italienne, les dé-
tails suivants sur les articles divers qu’on fabrique en Ita-
lie, avec des peaux et des cuirs :
« Le tannage n’est que le premier pas d’une série d’opérations qui
en dépendent et qui constituent, pour ainsi dire autant d’industries
que nous allons examiner tour à tour. Les bulles du pape, du sacré-
collége, et des nombreuses académies de la Ville éternelle absorbent
chaque année une quantité assez considérable de parchemins. Cet
article se fabrique principalement à Rome ; il est cependant exploité
aussi à Foligno et à Fabriano, ainsi qu’à Arpino et à Selmona, dans
le royaume de Naples.
« Les gants de Naples sont très-recherchés ; ils ont une supériorité
sur les gants francais, au moins pour leur bas prix. En effet, les gants
paille se vendent 75 c. la paire, cenx en peau d’agneau, 14 fr. la
douzaine, et en chevreau, 17 fr. Parmi ces derniers, il en est qui ne
pèsent pas plus de 40 grammes ; quelquefois même ils sont si min-
ces, qu’une noix peut en contenir trois paires. L’exportation atteint,
année moyenne, au chiffre de 33,644 douzaines, représentant une
valeur de 150,000 fr.
» Les cuirs avariés et les débris de rognures, qui ne peuvent être
d’aucun autre usage, servent b faire de la colle, ce qui a lieu presque
partout où le tannage est pratiqué sur une grande échelle. C’est par
ce procédé qu’on obtient la colle allemande, tandis que les os traités
b l’acide chlorhydrique donnent la colle française, dont le Piémont
exporte 40,000 kiiog. par an. Les centres de la ganterie italienne
sont b Rome, à Naples, à Vienne, à Turin et à Venise. On évalue de 90
a 100 paires, le nombre des gants qui sortent des fabriques des Etats
pontificaux.
h Les fabriques des Etats sardes, celles de Gênes surtout, ont bean-
coup perdu de leur importance ; elles exporlaient autrefois dans les
pays voisins environ 2252 kiiog. de gants, qui se réduisent actuelle-
ment b 102 kiiog.; mais on oublie bien vite ces décadences lorsqu’on
voit la chaussure entrer en ligne de compte pour 45,000 kiiog. d’une
valeur de 500,000 fr. Sauf exception, l’Italie ne produit ce dernier
objet que selon la mesure de scs besoins.
» H n’en est pas ainsi de la chapellerie : si l’on en excepte les qua-
lités les plus fines, importées de France en petite quantité, les qua-
lités les plus ordinaires des chapeaux sont fabriquées à l’intérieur
par un nombre considérable de manufactures répandues dans tous
les grands centres de population. On en compte 340 dans les Etals
sardes, 338 en Lombardie, 180 dans la Vénétie, etc., 140 en Toscane
et 127 dans les Filais romains. Les plus renommées du royaume des
Deux-Siciles sont celles de Naples, Parme et de Chieti ; mais leurs
produits se distinguent plutôt par le bon marché que par la qualité ;
les chapeaux s’y vendent 7, 8 et 9 fr.
» Les chapeaux en poil furent longtemps seuls employés ; c’est
vers 1760 que Florence fabriqua les premiers chapeaux de soie ; cette
industrie, quoiqu’elle ne soit pas encore parvenue au même point
qu’en France, a fait de grands progrès en Italie.
» Les chapeaux de laine tiennent aussi leur place dans ee genre de
fabneation ; car les chapeliers italiens emploient, outre le poil de
chameau, de lièvre, de lapin et de castor, une certaine quantité de
laine dans la confection des chapeaux les plus communs que portent
en général les travailleurs des villes et des campagnes.
» Naples, Turin, Florence, Rome, Parme, Modène produisent tont
ce qui est necessaire pour l’équipement militaire, schakos, ceinturons,
chaussures, brides, selles, harnachements, etc., etc. La valeur de ce
travail peut être estimée à un million et demi de francs. Les selliers
et les vallisiers préparent pour le civil des objets analogues, et con-
tribuent à augmenter la prospérité des villes où ils se fixent.
« La carossene est fabriquée, à Naples, sur une large échelle et de
la manière la plus parfaite; b Rome et à Florence, on construit des
chariots, des voitures de tous genres; mais pour le service ordinaire
des classes moins aisées, tandis que les plus riches vont chercher leurs
élégants véhicules a Naples ou à Milan, avec lesquelles Turin com-
mence à entrer en rivalité. Mais c’est à Milan que cette fabrication est
la plus ancienne; les établissements de celle ville confectionnent,cha-
que année, 308 voitures, remarquables sous tous les rapports.
«Elles se distinguent par leur bon goût et leur commodité, leur
solidité, par la bonté et la beauté de leurs peaux et de leurs vernis;
elles sont très recherchées partout, dans le Lombardo-Vénilien, à
Trieste, dans les duchés, dans les Etats sardes et romains. Les ateliers
milanais occupent au moins 2,600 ouvriers, et livrent à peu près 1,600
voitures de toutes qualités chaque année.
» Ces diverses industries, qui ne sont qu’une dépendance du tan-
nage des peaux et des cuirs représentent une valeur égale au montant
du tonnage même, c'est-à-dire à la somme de 42 millions de francs.»
Chronique judiciaire.
L’affaire du notaire Van Hoorebeke a continué, le 4, devant la Cour
d’assises de la Flandre-orientale, et durera encore toute la semaine
prochaine.
Chronique commerciale et Industrielle.
PRIX DES FERS, DES CHARBONS, ETC., EN BF.UGIQUE.
On écrit de Charleroi :
Métallurgie : Toujours bonne activité. La fonte affinage se vend
couramment fr. U 25 et U 50 suivant qualité. Une usine a porté scs
fors à fr. 25, 27 et 29. Cette côte sera générale la semaine prochaine,
car toutes les usines vont suivre.
Le marché de rails fait pour les chemins de fer suisses sons le pa-
tronage du Crédit mobilier français, est de 2500 tonnes. Monceau et la
Providence se sont partagé cette fourniture. Qn parle de nouveaux
marchés plus importants pour l’Italie. Les rails se cotent aujourd’hui
pour le commerce fr. 23 à 25 50 ; si les demandes continuent d’affiuer,
on ne trouvera pas b traiter à moins de 23 50.
Minerais : Le sécheresse nuit beaucoup au lavage des minerais.
Cette circonstance retarde des livraisons.
Clouterie : On paraît s’attendre à ce que la conclusion de la paix
sera très favorable b cet article.
Charbons : La reprise que nous avons signalée dans notre dernière
chronique sur les charbons tout venant demi-gras, s’est soutenue dans
le courant de celle semaine : plusieurs demandes assez considérables
sont arrivées de l’intérieur du pays et de la France, toutes pour expé-
dier le plus vite possible. ” . .
Les houilles et gaillettenes sont toujours recherchées, ainsi que le
charbon gras.
On remarque aussi en ce moment une reprise assez marquée dans
les demandes de charbon menu graineux ; un assez grand nombre de
demandes de cette espèce de charbon sont arrivées, et en outre des
marchés importants sont sur le point d’être passés avec quelques-
unes des grandes sociétés industrielles.
FrÊts : Sans variations pour France et Belgique. — Calme.
Verreries : Cet article se maintient toujours en excessive faveur.
Les ordres ont afflué de toutes directions celte semaine.
L’Angleterre et le Levant y ont contribué pour une bonne part.
En présence de cette situation nos maîtres verriers se tiennent sur
la réserve, ilspe veulent plus engager leur fabrication au-delà d'un
ternie déterminé. * -
La faveur toujours croissante dont jouit cet article et la cherté per-
sistante du combustible, occasionneront indubilablwnent un mouve-
ment favorable dans les prix.
Bois. — L’approvisionnement de nos chantiers est toujours bon, et
les ventes qufont lieu en ce moment sont généralement suivies par
presque tous nos marchands ainsi que par les délégués de nos char-
bonnages et de nos sociétés industriel les.Cependant lpsrenseignernents.
qui nous parviennent s’accordent à dire que la hausse sur les bois dé
chêne a fait son temps; les prix de la b.ellc futaie vendue celle année
comparés avec ceux de l’année dernière à même époque, présentent
une baisse assez’nolafile, Il en est dé même des baliveaux petits et
gros, perches fines et autres, fagots et en général des bois emplovés
dans les travaux souterrains des mines.
En revanche les bois blancs et les peupliers commencent b devenir
si rares dans notre contrée qu’il sera bientôt impossible d’en trouver;
aussi les prix augmentent-ils sans cesse. Nos marchands sont obligés
d’aller faire leur approvisionnement dans le Brabant, les Flandres, la
province d’Anvers, et l’on sait que le prix des transports est extrême-
ment onéreux.
Depuis quelques jours arrivent b notre station de magnifiques pièces
de chêne, venant des environs de Namur cl de l’Entre-Sambre-et-
Meuse.
PRIX DES FERS EN ANGLETERRE.
On lit dans le Mimng-Journal du 5 avril :
Les fers anglais sont très fermes, plusieurs contrats ont été passés à
£9 pour livraison à Londres et £ 8.5 à £ 8 7 6 sur les travoux.
Quelques maîtres de forges tiennent à £ 9 5 pour expédition h Lon-
dres, mais jusqu’ici on n’a pas payé ces prix ; le bas prix relatif de la
seconde qualité Staffordshire fait trop !a concurrence aux maîlres de
forges de Welsh pour qu’on leur alloue ee prix de £ 9.5. Les barres
deSlaffordshireJ sont plus recherchées, mais pas aussi actives qu’on
pourrait le désirer. Hoop et feuilles en bonne demande. Gueuses
d’Ecosse un peu en hausse, au début on a fait 69 s., mais depuis on a
fléchi et il y a vendeurs de 6 d. b f s. au-dessous de ce prix ; on a fait
aujourd’hui assez d’affaires à 68 s., n° mélangés g. m. b. franco sur „
la Clyde.
On écrit de Glascow, 2 avril :
Ce marché a ouvert avec beaucoup de fermeté sur l’annonce de la
signature du traité de paix et de meilleures nouvelles du commerce
des fers dans le sud ; lundi le prix a haussé à 69 s. 6 d. Depuis lors on
a un peu fiééhi, parsuite de réalisations et l’on reste faible b 68 s. 6 d.
vendeurs; il y a acheteurs à ce prix, moins une légère commission.
N0 1 Gartsherrie 73s; n° 1 g. m. b. 69 s. 6 d.; n° g. m. b. 67 s.
Acte» officiel».
chambre de commerce. — Par arrêté royal du 51 mars 1856, le
sieur E. Van Cauwenberghe, négociant à Audenarde, a été nommé
secrétaire de la chambFe de commerce de celle ville.
NOTARIAT. — résidences. — Par arrêté royal du 4 avril 1856, la
résidence du sieur O. Cherequefosse, notaire à Tournai, est transférée
à Cliapelle-à-Wattines.
La résidence du sieur A. Herrier, notaire b Chapelle-b-Wattines, est
transférée à Tournai.
justice consulaire. — institution. — Par arrêté roval du 4
avril 1856, sont institués :
1° Juge au tribunal de commerce de Gand, le sieur Dcsmet-Desmel,
négociant en cette ville.
2° Juges suppléants au même tribunal, les sieurs : a. C. Gateaux,
négociant à Gand ; b. G. Scribe, id. ; c. A. Vincent, id.; d. Desmet-
Sillez, id.
TRIBUNAL DF. 1'ftEMlÈKE INSTANCE. — JUGE. — DÉMISSION
— Par arrêté royal, en date du 4 avril 1856, !a démission du sieur
J. Van Thielen, de ses fonctions de juge au tribunal de première
instance de Bruxelles, est acceptée.
11 est admis à faire valoir ses droits b la pension.
IiO(s d’Autriche de «50 fl.
Au tirage qui a en lieu à Vienne, le l,r avril, sont sortis les primes
suivantes :
N» 21 de la série 5964, fl. 200,000.
» il » » 762, » 20,000.
Les 598 lots restants, dont les séries ont été tirées le 2 janvier der-
nier, ont obtenu chacun une prime de 300 fl.
Administration du trésor public. —Avis.
Payement des pensions.
Le ministre des finances porte à la connaissance des intéressés,
que le payement du premier trimestre 1856 des pensions de toule’
nature, inscrites sur le grand livre, sera effectué, à partir du 10 de
ce mois, au bureau des agents du trésor dans les divers arrondisse-
ments du royaume, sur la présentation des pièces ordinaires.
Les traitements d’attente b la charge de l’Etat seront émis payables
b partir de la môme date.
Bruxelles, te 5 avril 1856.
Le ministre des finances,
MERCIER.
Recettes ries ehemtngdeierde la Flandre-Oeeld
LIGNES bE
t- «
Bruges b Courtrai à Poperinghe et § ^
Courtrai. d’IngelmunsterbDeynze. S?
Février 1856. 32003.00 22393.33 5439G.53
Mois antérieur de l’année.,. 43717.80 26103.07 69820.87
Recel.du 1 janv. au 29 fév.1850 75720.80 48496 40 124217 20
Février 1855. 52172 19 19169.96 51542.15
Mois antérieur de l’année... 36128.39 21953.14 58081.53
Recet.dul janv. au28fév.!8S5 68300 58 41123.10 109423.68
Théâtre de» Variété».
Zondag 6, (7 ure.) De Advokaeten, blyspel in 3 bedrvven ; Dal komt
vdn Familiair lé zyn, blyspel in een bedryf ; Peer en Lyn, blyspel in
een bedryf. ' „
PARTIE COMMERCIALE. .
MARCHÉS
Maline», 5 avril. — Céréales : Marché mal approvisionné
(828 hect.) ; vente rapide ; hausse sur le froment, le seigle et l’avoine-
baisse sur le sarrasin ; 74 h. entreposés.
Froment, l’hect. ,fr.33 24 H. 1 U
Seigle........... 21 68 II. 1 03
Sarrasin......... 1? 40 B.O 60
Avoine........... 10 53 H. 104
Ofge............. 15 80 H.O 00
Id. nouvelle.... 00 00 B.O 00
Pommes de terre. 5 51 H.O 51
Graine de colza, l’hect. fr. 32 60
ûe lin................. 24 35
de navette.......... 00 OO
Huile de colza, 100 litres. 107 OO
» de lin.................. 85 00
Tourteauxdecolza,lOOkil. 20 90
» de lin................. 26 15
Lin : Prix, par pierre, de fr. 3.63 à 4.72
Toiles : 64 pièces, dont 16 grises et 48 blanches ; les premières se
sont vendues de fr.t.50 à 2.25; les secondes, de fr. 2.30 à 3.00 lemèï.
Bétail : Marché tenu à Mahnes, ie 5. — Race indigène, 114 tête»
de fr. 80 b 225 ; race hollandaise, 100 têtes, de fr. 210 b 375.
Marché tenu au hameau de Neckerspoel (dépendance de Malines)
le 4. — Race indigène, 200 têtes, de fr. 100 à 300 ; race hollandaise
315 têtes, de fr. 90 à 550.
Turnhout, 5 avril.
31 heet. froment, 360 id.
— Céréales : On a vendu aujourd’hui
seigle, 8 id. orge et 15 id. sarrasin.
Orge, hect.....
Sarrasin,.
.fr. 15 50 H.O 25
. 15 16 H.0 06
Avoine, l’hect—fr.li 00 B 0 OO
Pommes de terre. 7 00 B O OO
Sarrasin,l’iiect... fr.00 OO H. 0 00
Avoine------------ 9 60 B.O 20
Genièvre.......... 81 00 B 0 00
Froment,hect... .fr, 28 98 B f 02
Seigle....... 18 09 B.l 89
I*epei*tȔghe, 4 avril.
Froment, l’hect. .fr.28 75 B. l 13 |
Seigle.......... 17 00 B,0 50 I
Le houblon s’est vendu b 61 à 64 fr. les 50 kiiog.
Hasselt, 4 avril.
Froment, l’hect. .fr.29 60 B.O 40
Seigle.......... 21 30 B.O 50
Orge.............. 15 60 B 0 00
Ver wier», 4 avril.
Froment.l’h.80k.fr.30 56 H.O 00 | Seigle,l'hect.,fr.. 21 22 B.O 0Û
liai, 5 avril.— Céréales : Vente assez rapide.
Froment l’hcct., fr.31-92, baisse fr. 0-02 ; seigle, 20-84, baisse fr
1 52; avoine, 10*71, hausse fr. 0-27.
Alost, 5 avril. — Céréales : Notre marché aux grains contenait
un approvisionnement de près de 1700 hect., dont environ 900 en
froment.La vente a eu lieu, en moyenne, aux prix suivants :
Froment bl.,I’h.fr. 31 »33 b“0 70 i Orge,l’hect...fr. 16 87 h‘“Ô 60
Méteil............. 24 6! b“0 03 | Avoine........... 9 06 b*0 33
Seigle............. 18 28 b‘e0 70 [ Sarrasin......... 00 00 bs(,0 06
Epeautre .......... 00 00 b,c0 00 j Pom.de terre 100k. 8 00 b“0 25
Les huiles, graines et tourteaux ont obtenu les prix suivants :
" ‘ Graine de lin, l’hect...fï3t 03
Tourt. de colza, 100 kil.... îs 73
, » de lin............... 25 06
Lo houblon s’est vendu au prlxdé fr.41à48 lesSO kil., baisse fr.1-50.
Lo marché aux toiles contenait un approvisionnement de 410 pièce»,
dont 270 ont été vendues.
Huile de colza’,. I’hect.. .fr.102 79
» de lin.................. 77 31
Graine de colza.......... 29 34
Toaenny, Saviil.
Froment bl., l’h. fr.29 62 B 2 21
» roux.. • 29 40 B.0 60
Méteil...... 22 50 B,0 5Û
goût.
Aille, 4 avril
Colza . . .
Oeillette bon
id. rousse. .
Un ...
Caméiine . .
Chanvre . .
Epurée. . ’.
Spiritueux
! huiles l’hect.
^104 — ----------
94 - 92 —
Seigle, l’hccl....fr.17 54 B . l 76
Avoine............... 9 12 H.O 52
Féverolles.......... 15 61 B 0 02.
Graines,l’hect. Tour. 100 k.
50
29
29
28
33 —
30 —
31 —
30 -
18
18
28
19
17
75 4!) 75
29 50
, .> — —
liO —
3/6 Nord, 90 degrés, 2 0/0 ; disp, betterave fin 90 fr,
Arras, 5 avril.
Blé blanc,l’hact.fr.29 00 b 31
50
m roux......... 25 00 » 30 50
Seigle.......... 15 00 » 17 00
Escourgeon .... 12 50 » 16 50
Avoine....... .. 6 00 » 8 00
OEillette....... 30 50 » 51 80
Colza ........... 29 00 » 32 50
Lin ............. 29 00 » 31 00
Caméiine......... 26 00 » 29 00
Pamellc ....... 13 00 » 15 00
Huil.œil.surflnefr.115 00 àOOÔ 00
» à troid.... 110 5ô „jjj o;>
» rousse.... 100 00 »000 00
» colza brute. 104 00 »105 00
» à clair.-- 000 00 »000 00
» p* quiuquet 111 CO »000 00
» lin....... 82 00 » 00 Où
Tourt.œii.,Î04k. 16 00 » 16 25
» Colza .... 18 00 » 18 25
» lin....... £6 00 » 26 23
» cameline... 18 00 » 00 00
Paris, 5 avril. — Farines : Le cours des farines des 4 marques
continuent b fléchir d'une façon assez sérieuse.
Dans le courant de la journée on a traité à 84 fr., puis à 83 fr., soit
pour le livrable, soit pour le disponible ou le courant du mois.
I.a baisse de Chartres,qui a été de 1.50 par sac, se trouve ainsi lar-
gement escomptée.
I.a marchandise reste offerte b 83 fr. pour les 4 marques.
En direction, ii a bien fallu suivre le mouvement de la place et les
prix sont ainsi fixés : une marque hors ligne 87 fr.: les farines des4
marques 85 b 86 fr. ; les bonnes farines du rayon de 81 b 84 fr.
On offrait plusieurs parties en farine d’Espagne p« qualité de 76 à
78 fr.le sac de 159 kil., suivant qualité.
Quand la marchandise est à la baisse, quelles que soient les offres,
les achejeqfs so,r.( peu nombreux.
I.çs'ventes officielles par fadeurs s'élèvent ü 4614 qx 14 kil.
I.e cours moyen de la halle est de 54.50 le quintal.
Le roslanl en halle a diminué dans lu huilai ne de 1376 qx 88 kil. II
est ee soir de 30,835 qx 91 kil.
Rien en blé, seigle, argeoti avoine.
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