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1867. - IV. 1 et 2.
Anvers, Mardi 1 et Mercredi 2 Janvier.
Trente-deuxième année.
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s p iti o® 1 IV/'PA Grainm., Lessines. Ath (par Bruxelles) 6, 8~lü. i. i-is.
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4-50Ê.lcl., 7 Ê.l et 2 cl.(Tourna!exe.). —Calais 6, 6-45, 1-15,
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LT;,’ et 8 cl. - Tirl., Liège et Verv. 6-15,9-15 E. 1 cl., 10-20, 10-55.1, 1-15, 4-50,7, (. -45
rn fu5/™1 j2 OL—Landen 6 45,10-20,10-55, 1,1-15, 4-50.-Spa 6-45, 9-15 E.l cl., 10 20,
orlV’i , ’ i?-CliaP.etColog. 6-45,9-15E. 1 cl.. 10-20.10-felUcl, 1,1-15 (4-50Ai x
9-4u E. 1 e!.—Glgdbacn,Dusseld.,Cref0ld et Ruhrort 9-15 B. 1 cl,, (1. 1-15 Gladfc.), 9-45E. 1 cl.
P. A. Dis LA MONTAGNE, DraECtpm-GÉSANT,
SSïsreawx. ? Rwe.-de Pi&xamma9 1.
CO«KMlWa**»*.
Anvers, 2 janvier.
Plusieurs journaux français prédisaient depuis plu-
sieurs jours un coup d’Etat en Espagne, c’est-à-dire
la chute du maréchal Narvaez et l’avènement d’uft
cabinet absolutiste sous la présidence de M. Gonzales
Bravo,
Les choses ont tourné tout autrement.
Le maréchal Narvaez est resté au pouvoir, à la con-
dition de dissoudre les Cortès et de convoquer les
électeurs pour la nomination de nouveaux députés.
Cette détermination a provoqué des événements
graves.
Sur le seul bruit de la prochaine dissolution, 123
députés se sont réunis sous la présidence de M. Rios
Rosas.président de la Chambre; ils ont rédigé et signé
une protestation contre la dissolution projetée et ont
fait demander audience à la Reine.
Ceci se passait le 29; dans la nuit du 29 au 30, le
général Pezuela, sur l’ordre du maréchal Narvaez, a
fait arrêter les députés qui étaient à la tête de la ma-
nifestation, De plus, des mesures particulières ont été
prises au domicile de chacun des autres députas pour
les empêcher de se réunir de nouveau.
Hier, 5 députés, MM. Rios Rosas, président. Anto-
nio Salaverria, Herrera, Fernandez de la Hoz et
Soberts ont été transportés hors de la Péninsule, soit
aux présides d’Afrique, soit, aux îles Canaries.
A la suite de ces faits, le décret de dissolution des
Cortès a été immédiatement promulgué.
On assure que le lieu de leur destination serait les
lies Canaries.
Le Sénat ne s’est pas associé à la manifestation de
la Chambre des députés.
Aux dernières nouvelles, l40rdre n'avait pas été
troublé dans la capitale»
Les nouvelles d’Orient établissent que l’insurrection
crétoise se poursuit» et que, malgré tous les rapports
triomphants de Mustapha-Pacha, le mouvement n’a
pas sensiblement diminué d’intensité. Il parait, de
plus, que les bandes qui ont pénétré en Thessalie
réussissent à soulever cette province. C’est un colonel
de l’armée grecqüe qui est allé se mettre à la tête de
cette nouvelle insurrection.
Une dépêche vient confirmer les indications que
nous donnions avant-hier touchant les demandes
adressées par les Serbes au gouvernement du sultan.
La Porte, paraît-il, ne se résigne point à la démo-
lition de la forteresse de Belgrade. Elle offre d’éva-
cuer Seth-lslam, Semendria, Schabutz; elle tient à
Belgrade, dont les Serbes, eux, réclament !o sacrifice.
Belgrade n’ayant plus guère pour les Turcs qu’un
intérêt historique, étant un monument de leur passé
plutôt qu’une condition de leur puissance militaire
actuelle, il est à présumer qu’on finira par tomber
d’accord et obtenir pour les Serbes une concession
qui, satisfaisant leur orgueil national, le3 désarmera.
La tranquillité est complète à Rome. L’affluence
des étrangers a été grande, à l’occasion des fêtes de
Noël, et l’on assure qu’elle sera plus grande encore, à
l’époque du Carnaval, Le peuple romain attend avec
confiance la réalisation de sesespérancespatriotiques,
et comprend qu’il ne faut compromettre, par aucune
agitation, l’achèvement des destinées de l’Italie. Il
obéit, en cela, au mot d’ordre du comité national, et
reste sourd aux excitations des impatients, qui per-
draient tout, en voulant tout précipiter.
Si nous en croyons une correspondance adressée au
Moniteur, le pape lui-même serait revenu à des dispo-
sitions plus calmes et s’abandonnerait de nouveau à
son enjouement naturel. Il aurait dit aux prélats du
tribunal de la Rota et du tribunal de la Signatura,
“ d’avoir confiance comme lui-même. » M. Tonello est
toujours à Rome ; il a quitté l'hôtel de Londres pour
s’installer dans un appartement du palais del Gallo.
On sait qu’après avoir été reçu par le saint-père avec
une grande bienveillance, M.Tonello a déjà eu, depuis
le 11, trois conférences chez la cardinal-secrétaire
d’Etat. Son secrétaire particulier, M. Calergis, va,
dit le correspondant du Moniteur, partir pourFlorence.
Nous recevons de Florence la réponse du Sénat au
discours de la couronne.
Ce document ne mentionne en aucune façon le con-
cours prêté à l’Italie par de puissants alliés; fine
parle qu’en termes généraux de l'Etat et de l’Eglise,
et résume la pansée dominante de la Chambre dans
ces mots : « Des économies, et de grandes économies,
h sont indispensables pour rétablir la situation du
» Trésor public. »
Si nous en croj ons une lettre de Saint-Pétersbourg,
reproduite par l'Indépendance belge, la fusion complète
de la Pologne avec la Russie aurait lieu dès le com-
mencement de l’année dans laquelle nous entrons.
Cette correspondance reconnaît que les fêtes reli-
gieuses de la Russie “ seraient imposées « à la Po-
logne, où désormais la langue russe deviendrait la
langue officielle. Le royaume, que l’Europe, d’accord
avec la Russie, avait constitué, cesserait d’exister, et
notre époque assisterait ainsi à une phase plus dou-
loureuse de l’histoire de la Pologne que ne fut celle de
ses partages.
L’Emprirat.
Nous avons dit que, dans notre opinion, le Col-
é ge avait fait une saine appréciation des néces-
sités de la situation que ses fautes ont créée, en
proposant au Conseil de porter à 22 millions le
chiffre de l’emprunt et nous l’avons blâmé d’avoir
abdiqué son opinion devant l’opposition qu’il a dû
rencontrer de la part du Conseil dans des séan-
ces a huis-clos, à ce que nous présumons.
Dès le 9 décembre nous félicitions le Collège
de son initiative : elle n’était point dépourvue de
certain courage, puisqu’elle bravait 1impopula-
rite qui toujours accompagne les augmentations
d impôts. Nous len lélicitions parce que nous
trouvions dans cette mesure la fin de ce détesta-
ble système d’expédients qui a été la base de
1 administration des élus de 1862. A force do
prêcher 1 erreur, ils en étaient venus eux-mêmes
au point de ne plus reconnaître le vrai du faux.
Un retour vers la vérité nous avait apparu
comme le premier bienfait dont la ville d’An-
vers allait être redevable à M. Van Put et à
ses collègues. Hélas, nos espérances ne devaient
pas se réaliser! La majorité du Conseil, à ce
qu il paraît, ne croit pas encore la population
d Anvers suffisamment saturée d’illusions? Au
lieu d accepter telle qu’elle est cette situation
d aujourd’hui qui est son œuvre à elle seule, au
lieu de mettre un terme au règne des aventures,
cette meme majorité se complaît encore à conti-
nuer ses rodomontades contre les ministres et les
Chambres, rodomontades qui, après nous avoir
tau la risée du pays, ont contribué à ruiner le
credit d’Anvers et à nous écraser d’impôts. Nous
savons que tout conseil émanant de nous est ac-
cueilli avec défiance par les élus de 1862. Cependant
les intérêts de la cité, qui nous sont aussi chers
qu a eux-mêmes,nous animent à parler, à signaler
à leur attention, puisqu’il en est encore temps,
1 écueil sur lequel ils vont faire un second
naufrage.
Le paiement de cinq millions fait à l’état le 8
Septembre 1864 coûte à la ville en frais et intérêts
lr. 925,239-01.
C’est la note du Collège qui nous en informe.
Inutile, pensons-nous, de rappeler les actes in-
sensés qui seuls sont 11 cause de ce petit désastre
financier. De stériles récriminations ne sont point
dans nos désirs; mais puisons au moins dans le
passé les enseignements qui nous éviteront de
retomber dans les mêmes fautes à l’avenir.
La seconde échéance de 5 millions dus à l’Etat
arrive le 8 septembre 1867.
La majorité du Conseil,d’accord avec le Colle’ge,
qui a tristement abdiqué son opinion première,la
seule bonne» a décidé le 24 décembre qu’il était
inutile que la ville se mît en mesure de faire face
à cette échéance. La dette de cinq millions ne sera
pas inscrite au budget de 1867. C’est M. Van Put
lui-même qui l’a déclaré.
Nous le disons hautement : cette voie est fatale
pour les intérêts de la ville d’Anvers. Encore une
fois, c’est celle des aventures et des expédients et
nous voudrions la voir à jamais fermée. La ma-
jorité du Conseil s'imagine-t-elle de nouveau faire
la loi à l’Etat? L’expérience de 1864 ne suffit-elle
pas? Pense-t-elle qu’un ministre,quel qu’il puisse
être, fût-ce-même son allié politique, eût assumé
surluilaresponsabilitéde ne point exécuter laloi ?
Supposerait-elle les Chambres animées de dispo-
sitions bienveillantes pour Anvers, au point de
lui faire une largesse de cinq millions ? Ce serait
un bien'fol espoir, ce nous semble, après les inci-
dents dont l’agitation anversoise a été marquée,
après la récente attitude denos représentants à la
Chambre. Nous sommes d’avis que les négocia-
tions avec l'Etat, commencées par M. Loos et ses
collègues et abandonnées par les élus de 1862,
doivent être reprises au. plus tôt. Déjà nous avons
adjuré l’administration communale de le faire
sans retard, mais ces négociations ne doiventpas
avoir pour point de départ et pour base la viola-
tion de la loi et les stériles et furibondes déclama-
tions de M. Van Hissenhoven contre le gouverne-
ment.Ce n’est point de cette manière que procède
la'diplomatie habile ou honnête. Nous disons que
la suppression dans le budget de la dette de 5
millions due à l’Etat est une violation flagrante de
la loi et pour s’en convaincre il suffit de lire les
art. 131 et 133 de la loi communale. L’art. 131
.porte :
I.o Conseil communal est tenu de porter annuellement
au budget des dépenses toutes celles que les lois mettent
à la charge de la commune et spécialement les suivantes :
4° Les dettes de la commune, liquidées et exigibles.
Nous irT nous arrêterons point à prouver
après le Collége lui-même, malgré son revirement
d’opinion, après M. Van Cutsem-Molyn, après M.
Duraercy-Heirman que les 5 millions dus à l’Etat
le 8 septembre prochain, résultent d’une loi et
qu’ils constituent aux termes de l’art. 131 une
dette liquidée et exigible. Ces faits sont indéniables.
L’art. 133 porte :
« Dans tous les cas où les Conseils communaux cherche-
» raient à éluder le payement des dépenses obligatoires que
» la loi met à leur charge, en refusant leur allocation en
» tout ou en partie, 1» députation permanente du Conseil
» provincial, après avoir entendu le Conseil communal,
» portera d’offloe la dépense au budget communal dans la
» proportion du besoin. Le Conseil communal pourra réela-
» mer auprès du Roi s'il se croit lésé. Si le Conseil com-
» munal alloue la dépense, et que la députation permanente
» la i ejette ou la réduise, ou si la députation, d'accord avec
» le Conseil communal, so refuse à l’allocation ou n’alloue
» qu’une somme insuffisante, il y sera statué par un arrêté
» royal. »
Nos édiles peuvent-ils croire sérieusement que
la députation permanente d’abord, malgré ses
sympathies politiques très avouées pour les élus
de 1862 et ensuite, et au-dessus d’elle, le gouver-
neur consentiraient à une violation flagrante de
la loi communale, violation qui résulterait de la
non-inscription au budget d’une dette aussi im-
portante que celle de 5 millions ? Nous ne le pen-
sons pas et nous préférons supposer que dans
cette question, comme dans une foule d’autres,
nos édiles se sont encore engagés sans avoir au
préalable fait les recherches et les études que la
matière soumise à leurs délibérations comportait.
Nous continuons à penser que dans l’occurrence
présente la manière la plus sûre de servir uti-
lement les intérêts d’Anvers c’est d’obéir aux
lois dn pays et de faire trêve de déclamations et
d’injures à l’adresse du gouvernement et des
Chambres qui seuls peuvent donner l’assistance
dont Anvers a besoin et à laquelle elle a droit.
Nous ne nous lasserons point d’ajouter qu’en
vue de l’échéance du 8 septembre 1867, le devoir
impérieux denos magistrats est de so prémunir
contre des éventualités dont la réalisation dépen-
dra de leurs procédés, et d’éviter la répétition
de la mésaventure du 8 septembre i 864 qui a été
l’origine de la perturbation survenue dans notre
situation financière. Ce langage est celui que
nous tiendrions à nos amis s’ils siégeaient à
l’Hôtel-de-Ville. Est-il besoin d’ajouter qu’en
l’adressant à nos adversaires l’intérêt de notre
ville natale seul nous guide !
La i\Tote du Collége.
Cette pièce est la plus sotte et la p'us
inepte qui jamais ait paru.
(Handelsblad.)
Nous tenons à passer en revue la situation
financière de la ville, établie par le Collège dans
sa note du 21 courant. Peut-être ce travail paraî-
tra-t-il inutile après l’appréciation lumineuse
que le Handelsblad a faite de ce document.
Nous l’avons dit : l’organe du College dé-
clare cette pièce sotte et inepte. Qu’il lui plaise d’ap-
précier ainsi les capacités financières de ses
patrons, nous n’avons rien à y redire. Mais nous
trouvons dans ce document la confirmation offi-
cielle de nos critiques et c’est, à ce point de vue
surtout que nous tenons à analyser les enseigne-
ments qu’il nous donne.
I.
La note du Collège ne traite que des dépenses
î extraordinaires : elle n’embrasse pas les dépenses
ordinaires. Sous ce rapport elle est incomplète.
Cependant, telle qu’elle est, nous sommes parve-
nu à relever dans ses colonnes un chiffre de dé-
penses extraordinaires, déjà payées, approchant
2,800,000 fr. et en vue desquelles (ceci est le fait
important) le College reconnaît officiellement, au-
jourd’hui, n’avoir eu aucun souci de créer les res-
sources nécessaires pour y faire face.
Aussi ces dépenses doivent-elles être couvertes
par l’emprunt.
Nous sommes porté à croire que c’est surtout
en vue de payements arriérés et pressés, résul-
tant d’engagements ainsi contractés à découvert,
que, dans la dernière séance du Conseil commu-
nal, M. Lefever-Mols a déclaré des plus urgentes
la négociation immédiate de l’emprunt. Il pa-
raîtrait, au dire de l’honorable membre de la
commission des finances, que les échéances du
mois de février mettraient le coffre communal
à sec.
Or, à ce chiffre de 2,800,000 francs de dépenses
extraordinaires il convient d’ajouter une somme
bien considérable encore da chef de dépenses
ordinaires , lesquelles , do même que celles-ci,
n’ont point été couvertes ; ar la création de res-
sources permanentes. Le tableau étant muet sur
ces dépenses courantes, il nous est impossible,
surtout en l’absence du projet de budget de 1867,
de préciser le chiffre qu’elles atteignent, mais les
majorations très importantes survenues dans les
frais de police,de l’instruction publique,du pavage,
du personnel des travaux publics, etc., etc., etc.,
sur lesquelles M. Van Cutsem-Molyn a bien voulu
renseigner ie public, suffisent amplement pour
parfaire avec les 2,800,000 francs ci-dessus, le
chiffre de 4,500,000 francs auquel nous avons
estimé l’importance du déficit existant dans les
t ances de la ville. — L’emprunt doit rétablir
I » juilibre. Nos critiques sont justifiées.
IL
BONS DE CAISSE.
Toujours nous avons dit que les bons de caisse
dont l’ancienne administration avait décrété
l’émission devaient être appliqués à couvrir des
dépenses extraordinaires nettement déterminées par
elle;que procéder ainsi c’était administrer sage-
ment.
Nous avons soutenu par contre que les 860,000
fr. de bons de caisse décrétés par l’administration
actuelle ne devaient servir qu’à couvrir des dé-
penses ordinaires permanentes, que partant cette
émission n’était qu’un expédient pour équilibrer
fictivement le budget : que ce n’était point là de
la sage et loyale administration. — On nous a
opposé démentis sur démentis î
Aujourd’hui le Collége se charge d’affirmer
officiellement la vérité de notre critique !
Il donne naïvement - le détail des travaux qui
devaient s'exécuter au moyen de l’émission de fr.
1.272.000 de bons de l’ancienne administration,
mais il se garde bien d’expliquer la destination
affectée aux 860,000 fr. de bons de caisse dont il
a lui-même décrété l’émission.
III.
Nous avons soutenu que l’ancienne administra-
tion avait- laissé à ses successeurs des ressources
disponibles dépassant 2 millions de francs.
On nous a répondu que dans ces deux millions
étaient compris les bonsde caisse non émis. Nous
avons maintenu notre affirmation; on a crié à la
calomnie ! Que nous sommes vengé aujourd’hui!
Dans sa note le Collège renseigne des travaux
exécutés et dontle coût payé s’élève à 1,224,500 fr.
Et il ajoute dans le langage le plus clair:
« Tous ces travaux, à l’exception de la construc-
» tiou de la nouvelle église au Kiel, ont été payés
» au moyen de fonds provisoirement disponibles en caisse,
» mais qui avaient une autre destination.
» Il s’agit donc, si l’on veut exécuter les travaux
» pour lesquels les fonds provisoirement distraits,
n étaient destinés,de réaliser ces bons de caisse.»
C’est-à-dire ceux inscrits au budget de 1863 par
l’ancienne administration et dont les élus de 1862
ont trouvé inutile de faire usage en présence des
ressources considérables qu’ils ont trouvées dans
le coffre communal.
Que nous sommes loin des temps où l’honora-
ble M. Dumercy-Heirman trouvait un déficit de
1.500.000 fr. dans les finances de la ville et où M.
Van Put laissait outrager ses anciens collègues
absents saus trouver un mot pour les défendre :
mais, hélas, que nous sommes loin aussi des
temps où des boni de 2 millions emplissaient la
caisse de la ville! _
Avons-nous, avant les élections, apporté plus
de clarté dans notre langage que le Collège éche-
vinal n’en met aujourd’hui dans le sien ?
D’autres que nous pourraient être surpris de ce
brusque changement de langage et d’attitude
chez nos édiles ; nous le comprenons parfaite-
ment. Leur but est atteint.
Ils tiennent le pouvoir pour six ans et, fatigués
eux-mêmes des expédients auxquels ils ont eu
recours depuis 1862 pour abuser l’opinion sur les
résultats de leur paternelle administration, ils
se décident aujourd’hui à dire la vérité aux
contribuables dont ils n’ont plus à redouter le
verdict.
IV.
Cependant il est un point important de la note
du Collège qui manque de clarté et de franchise.
II est morfondant parfois, nous le reconnaissons
volontiers , d’avouer trop crûment ses erreurs,
alors surtout que cet aveu doit relever l’adver-
saire que l’on s’était efforcé de terrasser. Tant
d’humilité chrétienne, même chez les serviteurs
de la rue St-Paul, n’est pas chose commune. Le
Collége avait cependant si bien débuté. Pourquoi
avoir manqué de courage précisément à la der-
nière ligne de sa note officielle ?
En effet nous y lisons ce qui suit : Des voies et
moyens budgétaires ont produit 150,000 francs. Quels
donc sont-ils ? Une ressource qui produit 150,000
fr. est avouable. Pourquoi donc cette énigme ? ?
Nous allons suppléer à cette insuffisance. Lors-
qu’en 1863 l’ancienne administration pourvoyait à
l’émission de fr. 1,272,000 de bons de caisse, elle
a immédiatement aussi fondé les voies et moyens
pour desservir les intérêts. Or, de ce fait, les élus
de 1862 ont trouvé une ressource de fr. (30,000 au
budget. Lorsqu’à leur tour ils ont décrété l’émis-
sion des fr. 860,000 de bons dont nous avons parlé
plus haut, ils n’ont pourvu à aucune ressource
pour le paiement des intérêts. Ce contraste était
par trop frappant. Ils ont voulu l’épargner à leur
amour-propre d’autant plus que la création de la
ressource de fr. 60,000 a été joar eux très long-
temps et très injustement niée! Donc de ce chef
la somme de 60,000 fr. existe. Le remboursement,
par l’emprunt, de l’ancienne dette active laisse
disponible au budget la dotation de cette dette,
soit fr. 100,000 environ. Cette somme ajoutée
aux fr. 60,000 dus à l’initiative de l’ancienne ad-
ministration, forment les voies et moyens budgé-
taires, dont l’on a prudemment laissé la spécifi-
cation dans l’ombre.
(A continuer.)
Ce matin, a eu lieu à l’IIôtel-de-VilIe d’Anvers
la prestation de serment des nouveaux échevins
entre les mains du président du Conseil. M. Van
Put, avant d’aller prêter serment de bourgmestre,
a prononcé un discours politique que nous pu-
blions. dans le compte-rendu de la séance et que
nous apprécierons derqaiu.
ei Litteraire.
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IM1N DE FER GRAND CEN1RÀL BELGE {Lista dé Ma
7 h. 35, 10 25 matin,3-37,6-10 soir vars Breda «t Moerdyk
LIGNE DE LOUVAIN. - Départ d’Anvers vers Lierre. Aer.nacA Ksii, Louvain,
Ottignies, Charleroi, Chatelineau, Virenx, Givet, Charlevllle, Reim-’- ivo- NaKw, Avion,
Luxembourg, Trêves, (par Ottigaies) 7-2o matin 12-45,1-45, £-45 soir.
LIGNE DE HASSELT. — Départ d’Anvers pour Diart, Hasselt, Ksestriet et Ais-la-
Ohapelk 7-25 matin. 13-45,1 45 Hasselt S-45 soir»
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soir, fr. 62 par ari
CHEMIN DE FER DU PAYS V>m WAKS. - B’Acr rs 5 F,,
- Do Hand à 4-49, 7-20.8-35. 10-50. 2-20. F.-S5,6-50.
: u
80,4!et 7.
Réception du premier jour de l’an.
Hier, à l’occasion du renouvellement de l’année. Leurs
Majestés, LL. AA. RR. Monseigneur le duc de Brabant,
comte de Hainaut, la princesse Louise et Monseigneur le
comte de Flandre ont reçu successivement le corps diplo-
matique, les députations du Sénat et de !a Chambre des
représentants, la cour de cassation, la cour ries comptes,
la cour d’appel, la cour militaire, ie conspil des mines,
l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-
arts. l'Académie royale, da médecine, les fonctionnaires
supérieurs des ministères de l’intérieur, de la justice, des
îdTaires étrangères, des finances et des travaux publies, le
gouverneur el les directeurs de la Bannua nationale, les di-
recteurs de la Société Générale pour favoriser l’indus.rie
nationale, le gouverneur du Brabant, la Réputation per-
manente de la province et le commissaire d’arrondisse-
ment, le tribunal do première instance, la commission
médicale de la province, le bourgmestre et le conseil com-
munal de Bruxelles, le tribunal de commerce, le clergé
catholique de Bruxelles, la consistoire de l’église évangé-
lique, le grand rabbin et le consistoire israélite, le conseil
général de l’administration des hospices et, secours, la
chambre de commerce, directeur et les administrateurs
de la Banque do Belgique, le conseil d'administration de
l’université de Bruxelles, la société royale de Philanthro-
pie, la société centrale d'agriculture, les états-majors et les
officiers de lagardo civique et de l'armée.
MM. les ministres et les grands officiers de la maison
royale, les officiers des maisons de LL. AA. RR, assistaient
à la réception.
A 2 heures et demie ont été reçues les personnes pré-
sentées.
Discours de M. le président du Sénat.
Sire,
C'est la prenrère fois que le Sénat est appelé à présenter
à';Votre Majesté ses respectueux hommages, l’expression
do son dévouement et ses félicitations, a l’occasion d’une
année nouvelle.
La transition do la douleur et des regrets devant la
tombe de i’auguste fondateur de notre dynastie naiionale,
à l’enthousiasme dont Votre Majesté fut entourée dès ses
premiers pas sur les degrés du trône, se manifesta par les
plus unanimes démonstrations de la reconnaissance du
peuple belge envers le règne passé, par ses légitimes
espérances pour le règne nouveau.
Sire, c’est qu’il y a, dans l’éloquence qui part du cœur,
certains accents qui enlèvent les masses et portent la con-
viction dans les esprits.
Les nobles et patriotiques paroles de Votre Majesté, qui
signalèrent alots sa prestation du serment constitutionnel,
y firent pénétrer, à dater do ce jour l’assurance d’une ère
nouvelle de prospérité pour la Belgique, de continuation et
de sage développement de l’œuvre immortelle de Léopold F.
En parcourant nos provinces, Votre Majesté a pu se con-
vaincre que l’écho de ce peuple savait répondre fidèlement
à la voix qui, au sein de ia représentation nationale réunie
et aux acclamations de l’assemblée, d-sait avec tant de
franchise : “ Je lui promets un Roi Belge de cœur et
d'âme, dont la rie lui appartient. «
Sire, cette promesse, déjà, devenue une vérité, prouve
que dès ses jeunes années. Votre Majesté s’est pénétrée de
la pensée que le bonheur des peuples fait la gloire des rois
et la grandeur des règnes.
Aussi la Belgique, forte de son droit parmi les nations
indépendantes, et de ses institutions, envisage l’avenir avec
plus «le sécurité que jamais. Elle sait ' en quelles royales
mains elle a remis ses destinées, et le Sénat, l un des orga-
nes des sentiments du pays, vous prie, Sire, de daigner
agréer ses souhaits les plus sincères pour que Votre Ma-
jesté y préside pendant une longue suite d’heureuses
années.
Madame,
Reine, épouse et mère, VotreMajns’é montre sur le trône
le modèle des vertus qui caractérisent et. honorent ces ti-
tres : exemples qui. venant de si haut, ont une si grande
porté t sur les populations.
En embellissant l’existence de notr.. bien-aimé Roi, Votre
Majesté acqui rt de pluaen plus des droits au respect eta la
gratitude de la Belgique. ,
En priant la divine Providence do veiller sortis jours du
Prince royal et des jeunes Princesses, le Sénat s'empresse
de vous offrir, Madame, i’tiuüinage dos vœux qu’il forme
pour !gbonheur de Votre Majesté.
Monseigneur,
Le Sénat, habitué, à pareille époque, à unir Votre Altesse
Royale dans les mêmes souhaits, la prie d’en agréer ti, sin-
cère expression.
Discours deM.leprdsident de la Chambre des représentants
Sire, Madame,
La Chambre des représentants est heureuse de pouvoir
offrir â Vos Majestés l’expression de ses vœux et de ses
folie talions. ,,,
Organe légal de la volonté nationale, notre assemblée
est aussi i’écho du sentiment publie, quand elle vient vous
renouveler l’assurance de son profond dévouement à vos
augustes personnes et de sa ferme voîctaté_ «le seconder
touj urs vos patriotiques desseins et vos généreux effort,
vers d’incessants progrès. . .
Nous prions, avec Vos Majestés, la divine Providence do
de nous épargner, durant le cours de l’année qui commence
les épreuves que nou3 avons subies pendant t’annnée qui
vient de finir. ,
Vos augustes enfants ne cessent detre 1 objet ce nos
vœux le3 plus chors,comme ils sentie fondement de nos
espérances les plus précieuses.
Monseigneur,
La Chambre des représentants ne saurait manquer de
comprendre Votre Altesse Royale dans les sentiments d at
lâchement dynastique qui l’animent Nous vous présentons,
Monseigneur, nos meilleurs souhaits pour votre bonheur
parfait et pour l’accomplissement de toutes nos espérances
Epizootie.
Il paraît que les craintes que nous avons exprimées a
diverses reprises, au sujet d’une nouvelle irruption de
l’épizootie dans notre pays, n’étaient pas vaines : ou assure
en effet que la maladie vient d’éclater de nouveau à Bor-
gerhout où l’on a dû sacrifier plusieurs animaux. On appré-
hende même qu’il ne *’y produise d’autres foyers. Il est
vrai, ce qui est un demi-correctif a cette mauvaise nou-
velle, que les hommes de l’art ne semblent pas être com-
plét ment d’accord sur la nature du mal, et qu’ils ne sont
pas bien sûrs si c’est le véritable typhus contagieux au-
quel ils ont eu affaire. .
Quoi qu’il en soit, notre pays ne pourra que très diffici-
lement échapper <> une nouvelle irruption du fléau, si
celui-ci continue à sévir en Hollande avec l’intensité qu’il
y a depuis quelque temps. Pendant la huitaine du 9 au 15
(iëeembre, on y a derechef constaté 6, (73 cas nouveaux,
répartis comme suit entre Iss quatre provinces infectées :
Malades. Morts.Abatuis.Guéris. Surviv».
Utrecht......... 3,454
Sud-Hoilatido--- 2,334
Nord-Hoüa.»de... 324
Gueldrc............ 61
2,825
8Ü0
13
323
381
1,032 2.585
370 1,151
1 —
Totaux.... 6,173 3,627 717 1,403 3,736
Dans ces chiffres ne sont pas compris, les cas qui ont
été observés dans d’autres provinces et notamment dans
l’üveryssel où le fléau s’est manifesté dans la commune de
Mastenbroek, dans le Brabant septentrional où il existe
dans plusieurs localités, et notamment à. Ttibourg, non
loin de n tre frontière, et enfin dansle duché du Limbourg,
même, où la peste se serait produite près de Maastricht,
quoique ce dernier fait ne soit pas jusqu’ici officiellement
constaté. TT „ .
Depuis l’origine de Tépizootie, il y a eu en Hollande :
111,622 animaux atteints;
50,680 » morts ;
20,833 » abattus ;
35,949 ” guéris ;
4,160 »> malades survivants.
L’épizootie ne paraît pas avoir fait de nouveauxjprogrès
en Angleterre, puisque du 9 au 15 décembre, ou n’y a con-
staté que 6 cas nouveaux. Par contre, elle a envahi la Bo-
hême, déjà si cruellement éprouvée par la dernière guerre.
Les frontières allemandes ont été fermées aux importa;
lions de ce pays. Le gouvernement prussien a échelonne
des troupes sur la frontière hollandaise pour préserver le
pays do olôves, qui est comme enclavé dans la Gueldrc.
qui auraient à faire des communications relative-
ment au con.coùrs dont il s’agit dans ce document, sont
priées de bien vouloir les adresser, avant le 20 janvier
prochain, à M. le président de la commission belge de P Ex-
position universelle de Paris, avenue de la Toison d'or, 30,
à Bruxelles. (Sans affranchir).
Le règlement du 7 juin 1S66, approuvé par décret impé-
rial du 9 juin suivant, a institué un œdre disiir.ct de ré-
compenses « en faveur des personnes, des établissements
ou des localités qui, par une organisation ou des institutions
spéciales, ont développé la bonne harmonie entre tous
ceux qui coopèrent aux mè nes travaux et ont assuré aux
ouvriers ie bien-êtr.i matériel, moral et intellectuel.
Conformément aux termes de l’art. 35, le jury internatio-
nal spécialement institué pour apprécier cet ordre do
mérite a ouvert s première session, au Palais de l’Indus-
trie, le 1er décembre 1S66, sous la présidence d-, S. Exe. M.
le ministre d’Etat, vice-président de la commission impé-
riale. Plus de deux cents demandes parvenues au com
missaire général ou aux commissaires étrangers ont été
placées sous les yeux du jury.
De nouvelles et importantes candidatures ayant été an-
noncées p -r plusieurs membres, le jury a décidé que le
terme du 1er décembre 1866, fixé pour la remise des de-
mandes et des pièces d’instruction au commissariat géné-
ral, serait prorogé au 31 janvier 1867.
tes demandes étrangères devront être envoyées au
commissariat général par i’enir.prise des commissions
instituées par chaque gouvernement, et de leur délégué
dans le jury spécial.
A cette occasion, le jury a cru devoir donner quelque
développement au programme du concours dont la com-
mission impériale n’a va’t fait qu’indiquer le butd’une façon
sommaire.
Quatre principes ont été posés dès l’abord
1° Lejury peut san3 doute apprécie.-, dans i’eusemble des
faits qui lui sont présentés, l’esprit de charité et de bienfai-
sance : mais il n’a pas spécialement pour mission de ré-
compenser les actes de cette nature.
2° Pour être invoqués comme titres à une récompense,
les faits constatés doivent être la conséquence d’une initia-
tive libre et spontanée, et non le résultat de prescriptions
législatives.
oü line suffit pas qu’une œuvra soit louable par elle-
même ; il fautqu’elle se concilie avec une prospérité soute-
nue et progressive.
4° Les conditions du milieu dans lequel se trouvent les
concurrents doivent être prises en considération. C’est un
titre que da maintenir intactes des conditions tradition-
nelles d’harmonie etde bien-être, tout en développant l’agri-
culture ou l’industrie : mais ce n’est pas un moindre mérite
que d’introduire des améliorations !à où existait un état
d’antagonisme et de souffrance.
Le jury croit utile, pour la régularité de l’instruction et
comme élément d’appréciation, que ie3 demandes soient
accompagnées de précis historiques et statistiques, et de
tout ce qui peut caractériser l’origine, le développement
et la prospérité des exploitations.
Eh ce qui concerne lo double but du concours, l’état
d'harmonie et l’état de bien-être, les candidats demeurent
entièrement maîtres de choisir les m- illeurs moyens de
prouver qu’ils ont atteint le but, ou qu’ils s’en sont rap-
prochés.
Parmi les symptômes de l’état d’harmonie , on peut
signaler la longue durée «te la coopération ; la perma-
nence des bons rapports ; l’absence <ie débats irritants re-
latifs aux salaires. .
Parmi les symptômes de l’existence du bien-èlre, on peut
invoquer : la formation d’une épargne relativement con-
sidérable ; la propriété ou ia jouissance permanente de
l’habitation, avec ou sans dépendances rurales; l’alliance
des travaux agricoles avec les travaux manufacturiers ;
les subventions, et en général les pratiques et les institu-
tions ayant pour Lut dé donner plus de stabilité à l’exis-
tence de l’ouvrier et de pourvoir aux circonstances acci*
dentelles.
Il y aura lieu d’envisager également :
Les habitudes et les mesures ayant pour effet de laisser
la mère de famille au foyer domestique, et de protéger les
jaunes filles appelées ati dehors par le régime du travail,
les systèmes de primés, de rétribuiion à la tâcha, ci toutes
aun-es combinaisons de salaires propres à améliorer le
travail, et, à stimuler chez l'ouvrier l’énergie et l’esprit
d’initiative; les caisses do secours, de retraites, de partici-
pation aux assurances sur la via, et Iss pratiques et insti-
tutions do tous genres tendantes à améliorer la condition
matérielle des ouvriers et a assurer iettr avenir; le- écoles
et les attires institutions tendantes a améliorer la condition
intellectuelle et morale. .
Enfin, il esté propos de faire connaître les efforts qui ont
éié faits pour réprimer les habitudes vicieuses ou en pré-
venir la propagation.
Le jury n’a pas cru devoir exclure du concours Us per-
sonnes ou les so-iétés qui, sans être engagées dans les tra-
vaux agricoles ou mamfaeturiers, ont fondé des institutions
durables, prospères, contribuant à établir l’harmonie et le
bien-être dont il s’agit rie rechercher les meilleurs
exemples
Après avoir tracé le programme du concours, lejury a
arrêté les règles suivantes concernant le mode d’instruc-
tion dc-s demandes, lo classement des candidatures et l'at-
tribution des récompenses.
1° Un juré de la nationalité intéressée on représentant
cette nationalité fait la premiêrainstruction delà demande»
I! complète les informations par tous les moyens « n son
pouvoir, et adresse te dossier an commissariat général,
avec son avis, avant la date du 31 janvier 1867.
2e Une commission, formée de tous les membres du jury
présents à Paris, siège en permanence et procède aux en-
quêtes. Elle délègue', s’il y a lieu, pour chaque enquête, un
second juré, désigné en dehors de la nationalité intéressée.
D’après les comptes rendus des enquêtes, elle prépare le
classement des candidatures admissibles.
3° Un c-omité de sept membres, nommé par le président,
siège du 15 au 3! mars 1867, pour résumer les travaux d’in-
struction et d’enquête. Il établit une liste de classement de
soixante candidatures rangées par ordre de mérite sans
ex œquo, et désigne les rapporteurs chargés de soutenu'
ses propositions devant lejury.
4°' Le'jury, dans sa seconde session, du 14 avril au 15 mai,
met en délibération la liste de classement présentée par le
comité, se réservant d’ailleurs jusqu’au dernier moment la
faculté de remeure en ligne les demandes éliminées. Les
débats, ouverts successivement sur chaque candidature,
sont résumés par uuo liste do classement définitivement
arrêtée.
5° Lejury fixe enfin, d’après cotte dernière liste, la ré-
partition et la destination des prix, ainsi que l’attribution
des mentions honorables.
Un dernier avis doit être ajouté aux renseignements pré-
cédents, qui répondent aux nombreuses questions posées
par les intéressés sur les conditions du concours.
Il est nécessaire de prévenir l’effet des sentiments de
réserve extrême qui ont arrêté jusqu’à ce jour la présen-
tation do plusieurs candidatures. Lo jury rappelle donc que
l’initiative des demandes n’appartient pas aux seuls con-
currents^ Il invite les personne-s compétentes à mettre en
lumière les mérites qu’elles trouveraient particulièrement
dignes d’examen. , .
Lejury a déjà pu, par l’étude des documents qui lui ont
été adressés, apprécier l’utilité du nouveau concours. Il
pense qu’en signalant les exemples de bien-être et d'har-
monie sociale, les personnes auxquelles il fait appel accom-
pliront une œuvra rie hien public.
Exposition universelle de 1867.
La commission belga do l’exposition unive^ello de
Paris a reçu, au sujet du jury spécial du nouvel ordre
de récompenses, le document ci-après. Les personnes
ClitRihis de fer de l Elat.
Le Moniteur de 2 janvier publie un arrêté ministé-
riel portant :
Vu le livret réglementaire du 1 mai 1863 pour le transport
des marchandises, finances, équipages, chevaux et bes-
tiaux ; .
Considérant que l’expérience a démontr é la ; ecessite do
modifier certaines dispositions réglementaires : v
Considérant, en outre, que les -isiauces d’application
actuellement en vigueur doivent être rectifiées pat* suite
de l’ouverture de la ligue de Braine à Gsnri ; ,.
Le livret réglementaire ci-joint et les tableaux de dti-
tanee d’application y anti axés sont approuvés pour être
mis en vigueur le 6” janvier 1867.
Commerce, mariae etc.
M. le ministre des affaires étrangères vient
de M. Félix Dasguin, élève consul et titulaire a
de recevoir
une bourse
M. le minis
do M. Félix Dasguin, élève consul et
de voyage, un rapport sur les productions t t «o commerce
des eulonies-portugaises en Afrique. ___
Ce travail a été communiqué à la char: bre de commet et»
d Anvers.
n.
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