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Le Précurseur.
tàtion de beauté. Pour compléter l'analogie qui peut exister au pre-
mier abord entre ce procès et celui qui venait, il y a six mois , devant
les mêmes assises, on assure que M1, A. Rousseau est, dès à présent,
chargé de la défense de Mme pibrail. La session s’ouvre le 13 courant ;
C’est probablement vers le 20 que viendra cette affaire.
— Tortoni. — Aujourd’hui la rente était un peu mieux tenue à Tor-
toni, de 85-30 à 83-33.
Le paupérisme parlementaire.
Un député, éclairé et riche, dès lors intègre, venait d’apprendre que
l’un de ses collègues de l’opposition s’était vendu au ministère ; un
avancement avait été le prix du marché. Cette nouvelle l’avait surpris
et presque indigné : en tisonnant son feu, il gémissait du progrès de
la corruption et se promettait de ne plus toucher la main à son collègue,
de ne plus le revoir, ne voulant pas s’encanailler, le mot était dur, mais
il fût lâché. Au même instant on sonne, on entre, c’était le député
avancé et vendu.
L’accueil fut sévère, il fallut s’expliquer.
« Voyons mon cher collègue, dit le fonctionnaire avec un mélange
d’humilité et de résolution, je vous prends pour confesseur, jugez-
moi.
» Vous savez que je n'ai point de fortune personnelle et que la dot de
ma femme est fort mince. J’aurais pu trouver un parti plus avantageux,
mais je tiens au bonheur domestique et j’ai fait un mariage d’inclina-
tion. Vous savez si ma femme et moi faisons bon ménage! »
Ses yeux s’étaient humectés d’attendrissement ; il essuya une larme
et reprit :
« Les appointements de ma place, tel était donc mon unique avoir.
Etait-ce suffisant? je vous le demande. On ne se marie pas qu’on n’ait
des enfants, j’en ai déjà trois. J’aime les familles nombreuses ; c’était
aussi l’idée de mon père dont je suis le dixième enfant. Il y a, selon moi,
une bénédiction du ciel sur les maisons patriarcales. »
Son regard se tourna vers le plafond ; après une pause :
« Appelons les choses par leur nom, continua-t-il; je suis pauvre. Ce-
pendant il faut vivre et j’ai dû réfléchir. Tout réfléchi, je crois avoir
été trop prompt contre le ministère. Je n’en suis pas fanatique, mais
que ferait un autre cabinet? Mon Dieu ! on est exposé à remplacer son
cheval borgne par un cheval aveugle. Si encore on était sûr de remiser
le borgne ! Il est tenace en diable, il pourrait faire encore un relai, et
pendant ce temps-là, mon cher, ma famille grandissait, mes appointe-
ments restaient les mêmes.
» Peut-être n’aurais-je pas demandé, on m’a offert; le moyen de ré-
sister ! D’honneur ! ma situation ne me permettait pas de faire autre-
ment: entre nous, ma femme est grosse de son quatrième...Vrai, pou-
vais-jarefuser? »
Peut-être pensez-vous que le député intègre répondit à son collègue:
« Etes-vous devenu l’un des représentants du pays pour trouver à
nourrir votre famille ? Le mandat de vos commettants n’est-il entre
vos mains qu’un certificat d’indigence et qu’une autorisation de men-
dier? Vos électeurs enfin vous ont-ils envoyé à la chambre pour vous
faciliter les moyens de vous mettre à la charge de la paroisse et de
prélever votre part de la taxe des pauvres ? » Point. Notre député chez
qui la vertu a toutes les conditions du tempérament lymphatique n’eut
pas la force de s’indigner ; il étendit à ce pauvre hère qui lui avait si
piteusement exposé sa situation l’esprit de tolérance que lui a inspiré
une longue habitude de la chambre, et il se contenta de lui dire : « Mon
Dieu ! tout autre dans votre situation en aurait fait autant à votre
place. »
Les deux membres de la représentation nationale se séparèrent en
se donnant une poignée de main civique.
IlOLLAADIà
La Haye , 6 janvier. — Les nouvelles que l’on reçoit sur l’état de
nos rivières vont jusqu’au 2 janvier, et sont en général fort satisfai-
santes.
Le navigation à vapeur entre Venloo et Maestricht a repris son
service depuis le 3 cour.
— Bulletin de la liour«e d'Amsterdam, du 6 janvier. — Quelques
ventes au comptant faites en Intégrales ont influé défavorablement sur
le cours de ce fonds. Après avoir été traité à 65 1/8, il est resté à 64 15/16
offert. Tous les autres fonds hollandais se sont bien soutenus.
En fonds espagnols, surtout en Ardoins. les affaires ont encore été
très étendues. Après une nouvelle tendance à la hausse le cours a flé-
chi les achats par spéculation semblant avoir cessé.
En portugais les transactions ont aussi été animées, et plusieurs ven-
deurs s’étant présenté le cours a fléchi de 1/2 p. c. depuis hier.
Les autres fonds calmes.
BELGIQUE.
AIVEBS, î J tWIIIJ.
L’Escaut continue de charrier des glaces ; l’atmosphère s’est un peu
refroidie depuis cette nuit et le baromètre a beaucoup monté. Le vent
est au Sud.
— M. Ch. Delin, aveugle de naissance, ce qui ne l’empêche pas d’être
excellent organiste, vient d’être nommé en cette qualité à l’église do
Notre-Dame. Tous ceux qui connaissent cet intéressant jeune homme
chez qui la nature en lui refusant la vue, semble avoir doublé par con-
tre les autres facultés, applaudiront à la décision de la fabrique de
la Cathédrale.
— Un arrêté royal du 3 janvier 1843 renouvelle pour un an, à partir
de la même date , l’autorisation donnée au sieur P. Willaert-de Wael,
par arrêté royal du 17 août 1843 , d’exercer les fonctions de cour-
tier de marchandises, près de la bourse d’Anvers, en qualité de por-
teur de procuration du sieur J.-B. Van Weddingen.
— Par arrêté royal du 4janvier, M. Troye, membre delà Chambre
des Représentants, est nommé commissaire d’arrondissement à Thuin
en remplacement de son père décédé.
M. Troye se trouvant soumis à la réélection, le collége électoral de
Thuin est convoqué pour le lundi 20 de ce mois.
— Le bateau brise-glace a fonctionné hier sur le canal de Wille-
broeck à Bruxelles ; il a fallu vingt fort chevaux de trait pour le faire
manœuvrer. La navigation interrompue depuis plus d’un mois pourra
être reprise cette semaine, s’il ne survient pas de nouvelles gelées.
— On lit dans l'impartial de Bruges :
Nous sommes informés de bonne part que la santé de M. de Brouc-
kere, qui avait été administré la semaine dernière, ne présente plus de
danger.
— Nous avons annoncé l’arrivée en Belgique de M”* Fifz-Simon, fille
de M. Daniel O’Connell, accompagnée de son mari et de ses enfants.
Cette intéressante famille s’est établie à Gand, pour deux ans, dans la
maison occupée naguère par M. le professeur Voisin, rue de l’Eglise.
On nous assure aujourd’hui que, selon toute probabilité, Daniel O’Con-
nell viendra lui-même, cette année, passer un mois à Gand, auprès de
sa famille. Nul doute qu’il ne profite de l’occasion pour visiter quel-
ques-unes de nos grandes villes, dont l’illustre orateur a d’ailleurs
gardé le souvenir. (Journal de Bruxelles )
— Depuis quelque temps on parle en Allemagne d’adopter un dra-
peau commun pour tous les états de la confédération On choisirait l’an-
cien aigle de l’empire avec la croix de fer prussienne sur la poitrine-
— Les chapelles russo-grecques établies dans le royaume des Deux-
Siciles avaient été fermées il y a quelques années. A la suite de négo-
ciations diplomatiques, on vient d’en rouvrir une à Naples, dans les ap-
partements du commissaire-général des affaires commerciales russes,
M.Suss.La messe y a été célébrée pour la première fois le 18 décembre,
jour de la fête patronale de l’empereur Nicolas , le calendrier grec
rétardant de douze jours sur le calendrier grégorien. La chapelle était
remplie de brillants uniformes russes.
— On écrit d’Alexandrie (Egypte), 23 décembret
« Nous sommes de nouveau menacés de voir renaître cette fameuse
épizootie de bestiaux qui a sévi avec tant de violence en 1843 et a laissé
des traces si Cruelles de son passage. Le gouvernement emploie tous
les moyens possibles pour conjurer ce fléau, mais on craint que ses ef-
forts ne restent impuissants. »
•— On lit dans le Morning-Adverliser :
« En souvenir de l’honneur accordé à la communauté mercantile de
la Cité de Londres par le prince Albert, qui posa la première pierre de
la nouvelle Bourse, les marchands de la Cité de Londres se proposent
d’ériger par souscription une statue de marbre du prince Albert de
grandeur naturelle ; cette statue sera placée dans le vestibule du Lloyd
ou dans toute autre partie de la Bourse, dont le comité Grasham recon-
naîtra la convenance. » /
— Un commerçant de Londres, M. Noah Flood, avait, depuis peu de
jours, rendu les derniers devoirs à son épouse qu’il chérissait. Des
idées sombres préoccupaient sort esprit; il parlait de sa mort prochai-
ne. de son désir de revoir sa femme, et il insistait surtout sur sa volon-
té d’être brûlé après sa mort.
Mardi dernier, un de ses voisins se présente chez lui; le magasin
était fermé, la porte de son appartement ne s’était pas ouverte depuis
la veille; on frappe, pas de réponse ; la porte est enfoncée. Le malheu-
reux Flood, étendu sur son lit, se tordait dans d’atroces souffrances;
*ur une table, une fiole contenant quelques gouttes de laudanum; près
de là le berceau de sa fille succombant elle-même à la violence mortelle
du breuvage. Les secours les plus empressés ont été immédiatement
prodigués au père et à la fille, et c’est à peine s’il a été possible de rece-
voir de lui le récit de cet horrible événement. Noah Flood ne s’était
plus senti le courage de survivre à sa femme, et, dans l’exaltation de
son désespoir, il avait voulu réunir en même temps la fille à sa mère.
Sur une table de sa chambre était un billet ainsi conçu :
« Ma volonté est d’être brûlé avec ma malheureuse femme; M. Scott,
demeurant à Whitecrass-street, 51, et M. Kingswill, demeurant près de
l’église Saint-Gilles, voudront bien accomplir ce triste et pénible devoir.
Je les prie d’accepter ma fortune en lémoignagede ma reconnaissance.
» N. Floou.
» M. Scott, 51, White-street. »
— L'Observateur de l’Aisne raconte l'anecdote suivante :
« Il y a quelque temps, M.*’*, des environs de Vervins, est invité à
prendre part à une parti - de chasse qui devait avoir lieu dans une com-
mune d’un département limitrophe ; mais on l’avertit que s’il est ren-
contré par le garde-champêtre, il doit s’attendre à un procès-verbal.
L’offre déjà piquante par elle-même avait un attrait de plus par la per-
spective d’un petit procès à esquiver, aussi fut-elle acceptée avec em-
pressement, et au jour indiqué M.*** arrive au rendez-vous, orné de
tous ses attributs. Le programme s’exécuta comme il avait été annoncé;
garde champêtre, procès-verbal, rien ne manqua.
•> Dans notre pays, on ne tue pas un garde pour un procès. M.*** fit
contre fortune bon cœur; et puisqu’il ne pouvait plus chasser, il invita
galamment le fonctionnaire verbalisant à lui tenir un instant compa-
gnie dans une auberge qu’on voyait là tout près sur la route. Cette
offre n’était point de nature à être refusée, car le chasseur ne deman-
dait en définitive, au gardien de la propriété rurale, rien contre ses
devoirs. Les deux compagnons s’attablèrent donc en présence d’un
succulent repas, à la suite duquel le garde se trouva dans un tel état,
qu’il lui aurait été impossible de voir à cinq pas un chasseur en con-
travention.
» En ce moment, la diligence vint à passer. M.’’**, qui a conservé tout
son sang-froid, l’arrête, et, s’adressant au conducteur, lui tint à peu
près ce langage : « Ce garde va monter dans votre voiturej voici le
» prix de sa place, vous le conduirez à Maubeuge (on en était a environ
» 8Ü kilomètres) : en le descendant, vous lui remettrez cet argent et en
» voilà autant pour vous. » Il n’y avait pas d’observation à faire contre
ce dernier argument.
» Le garde fut emballé dans l’intérieur et fouette postillon ! On part
pour Maubeuge; c’était au moins quarante-huit heures de gagnées y
compris le retour. M.’'** eu profita pour terminer sa chasse eu toute
sécurité.
» Quant au garde, nous ne savons comment il s’est trouvé en débar-
quant sur la place de Maubeuge, mais il est certain qu’à son retour il
était trop tard pour revêtir sou proces-verbal des formalités qui seules
pouvaient le rendre valable. »
TalileMu de la Marine Marehande Uelge,
AU 31 DÉCEMBRE 1844.
Nous distribuons avec le Précurseur de ce jour, le tableau de
la Marine Marchande Belge au 31 décembre 1844.— Comme les
années précédentes, aucun soin n’a été épargné pour rendre
ce document aussi exact que possible.
Nîavijgntion des ports liollandatM en 1844.
Pendant l’année 1844 le nombre des navires entrés dans la Meuse et
la Goeree s’élève à 1843 bâtiments et les appareillages se sont élevés à
2051 navires. Dans ces chiffres ne sont compris ni les hourgues et au-
tres bâtiments pêcheurs, ni les bâtiments entrés dans les eaux intérieu-
res de laZélande ou qui en sont sortis. En 1843 le nombre des arrivages
était de 2313 et celui des appareillages de 2559 ; il y a donc eu en 1844
une diminution de 470 pour les arrivages et de 288 pour les appareil-
lages.
Le mouvement de la navigation maritime du port de Dordrecht pen-
dant 1844 a été de 560 arrivages et de 406 appareillages.
A Schiedam il est entré pendant la même période 225 navires venant
de la mer. L’importation du froment, du seigle et de l’orge s’est élevée
à 27,425 lasts. Ce qui fait une augmentation de 6162 lasts sur l’année
précédente.
A Maassluis six navires marchands sont entrés pendant l’année 1844
et il en a appareillé 545, sans compter les bateaux pêcheurs.
Le nombre de navires chargés arrivés à Zwolle, en 1844, s’élève à 79,
ce qui fait 5 de moins qu’en 1842, et les appareillages se sont élevés à
29, ce qui constate une augmentation de 14 navires sur 1842.
Le mouvement du port de Zierikzee a été de 10 arrivages et de 8
appareillages de navires venant de la mer ou allant en mer.
A Brouwershaven il est entré pendant l’année 1844,160 navires, par-
mi lesquels 58 venaient de Java, en destination pour Rotterdam et
Dordrecht. Les appareillages étaient de 26 dont 5 pour Batavia. En
1843 le chiffre des arrivages était de 174, (parmi lesquels 56 de Java) et
celui des appareillages, de 61.
Actes officiels.
BREVETS D’INVENTION, DE PERFECTIONNEMENT ET D'IMPORTATION.
Un arrrêté royal du 25 décembre 1841 accorde au sieur Louis Bru-
nier, domicilié à Bruxelles, rue Montagne du Parc, 2. chez le sieur
Vergote, son fondé de pouvoir, un brevet d’importation de dix années,
pour un appareil pneumatique mû par la vapeur, pour lequel il a de-
mandé en France, le 9 octobre dernier, un brevet d’invention de 15 ans.
Le titulaire est tenu, sous peine d’annulation de son brevet d’auto-
riser tous les industriels du pays, qui lui en feront la demande, à con-
struire et employer pour leur propre compte l’appareil dont il s’agit ;
il leur délivrera à cet effet tous les renseignements nécessaires, et ce
moyennant une juste indemnité à convenir à l’amiable entre les par-
ties, et en cas de contestation, à fixer par arbitrage.
— Un arrêté royal de la même date accorde au sieur F.-J.-J. Delin,
Eassementier, domicilié à Anvers. Canal au Sucre, sect. b'. n° <508. un
revet de perfectionnement de dix années, pour perfectionnements
apportés au métier à tisser des galons de tout dessin.
— Des arrêtés royaux du 26 décembre 1844 accordent :
Au sieur Robert-William Urling, domicilié à St-Josse-ten-Noode, rue
des Arts, 159, un brevet d’importation de dix années, pour un nouveau
genre de tissu élastique formé avec le caout-chouc, breveté en Améri-
que, pour 14 ans, en faveur du sieur John Probat, le 20 novembre 1843.
N. B. Ce brevet est soumis à la même condition que celui du sieur
L. Brunier. (Voir plus haut). Le titulaire devra autoriser les industriels
du pays à employer et vendre le tissu dont il s’agit.
Au sieur Jeau-Benjamin Coquatrix , domicilié a Bruxelles , rue des
Longs-Chariots , 17, un brevet d’invention de dix années , pour un
procédé de fabrication de socques en caout-chouc.
Au sieur Paul Prévost-Brouillet, domicilié à Bruxelles,hôtel de Groe-
nendael, chez le sieur Dixon, son fondé de pouvoirs, un brevet d’in-
▼ention de quinze années , pour une cheminée tournante , propre à
chauffer deux pièces contiguës.
Au sieur William Southworod Stocker, domicilié à Liège, rue Sou-
verain-Pont. hôtel du Grand-Monarque, 31, un brevet de perfectionne-
ment de quinze années, pour des perfectionnements apportés à une
machine à faire des clous a froid , déjà brevetée en sa faveur, le 20 no-
vembre 1843.
Au sieur Richard Jaumart, poelier, domicilié à Molenbeék-St-Jean,
chaussée d’Anvers, 5, un brevet de perfectionnement de quinze années,
pour un appareil servant à empêcher les étincelles de s’échapper des
cheminées.
Ville d’Anvers. — Ganie Civique.
CONSEII. CANTONNAL. — AVIS.
Les Bourgmestre et Echevins informent leurs concitoyens, que les
sessions du conseil cantonnai de la garde civique pour i’année 1845,
sont fixées comme suit :
La 1 .re le 13 de ce mois.
La 2.' le 20 » « »
Dans sa première session, le conseil statuera sur les réclamations:
1.« Des habitants qui ont négligé de se faire inscrire en temps utile ;
2.o Des personnes non exemptées définitivement, et qui ont été seulement
ajournées dans les sessions de 1844 ;
5 “ Des membres de la garde qui ont acquis des droits à l’exemption
depuis l’époque de ces sessions, ou qui ont négligé alors de les faire
valoir.
La seconde session sera consacrée à l’examen des motifs d’exemption
des jeunes gens nés en 1823.
Le Conseil se réunira dans la grand’salle de l’Hôtel de Ville, et com-
mencera ses séances à dix heures du matin,
La liste alphabétique des nouveaux inscrits reposera à l’inspection
du public, au second Bureau de l’Administration Communale, a dater
dèce jour.
Les pièces et certificats à produire par ceux qui se trouvent dans les
cas d’exempt ion prévus par la loi, devront être déposés au susdit bu-
reau. avant l’ouverture de la be session.
Les individus de la classe de 1793 qui ayant achevé leur terme de
service ont droit à être rayés des contrôles conformément à l’article 12
de la loi du 31 décembre 1830, sont invités à faire remettre leur acte de
naissance, au même bureau, avant le 15 janvier.
En l’Hôtel de ville, le 2 janvier 1843. (Suivent les signatures).
DERNIER COURRIER DE PARIS.
2 heures 1/2. — Au moment de mettre sous presse, le courrier français est
enretard. -,..... ,
Théâtre Royal.
. . , Samedi, 11 janvier.
GU.1NU IO.YCF.RT donné par M. CAMILLE SIVORI
Théâtre des Variétés.
Samedi, H janvier.
GRAND BAL, MASQUÉ KT PABÉ,
donné par la SOCIÉTÉ VÉNITIENNE.
Le Bal commencera à 9 heures.
S’adresser pour souscrire, au Caveau du Théâtre des Variétés, de
midi à 2 heures jusqu’au jour du Bal.
prix pour les souscripteurs : FR. 1-50, y compris une carte de dame.
Les cartes supplémentaires de dames Fr. 1.
Nota. — La Société rie donnera qu’un seul Bal.
EAHTIE COXt MERCI ALE.
Place d'Anvers du 9 janvier.
CAFÉ. — Il s’est traité 525 balles St-Domingue bon ord. à 22 cents et
275 balles Brésil bon verdâtre à 21 cents consommation.
CORINTHES. — Mieux tenues; on cite la vente de 50 bottes de Zante
pour la spéculation.
MABCI1É8.
Tiouvain,
Froment, . -fr.
Seigle......
Sarrasin....
Avoine......
Orge........
7 janvier.
17.78 17.18 16.60
10 96 10.66 10.37
8 89 8.59 8.50
6.48 5.96 5 44
11.25 10.96 10.66
iGraine de colza.
Huile decolza..
• de lin....
» de chanv.
Graine de trèfle/
24.29 23.70 23.11
76.87
59.86
61.23
0.42 par 1/2 kilo.
'l'erniositle, 6 janvier.
Par sac de Terni'1
Froment blanc____
» rouge...
Seigle...........
Avoine..........
Huile colza,aimée1
• lin............
fl. s. à
12.00
12.00
8.00
5.05
59 o/o
44 i/i
fl. s.
11.00
il 10
7.10
4.04
58 o/o
44 o/o
Huile de chanvre. ...
Graine de colza, hect.
» de lin. ......
» de chanvre...
Tour, decolza, 1215k.
» delin...........
» de chanvre....
46 o/o
13 i/a
H o/o
6 t /a
88 o/o
142o/o
78 o/o
46 I /*
13 o/o
10 o/o
6 s/(
89 0/0
137 0/0
80 0/*
Asnsterdnm, 6 janvier. — Revue hebdomadaire.
Café : Dans cette huitaine on a réalisé en seconde main env. 1000
balles Java ord. sain et avarié à 21 c.
Tabac : Sans affaires.
Coton : Quoique sans affaires, ce lainage n’en est pas plus faible.
Sucre brut : Sans affaires importantes et les prix n’ont point varié.
En raffiné il y a de la demande pour Mélis à livrer aux derniers prix;
payés, mais en général les rafftneurs ne semblent disposés à vendre,
qu’a des prix plus élevés.
Grains : Sans affaires.
Huiles : De navettes à 6 sem. f. 37 1 4; compt. f. 361/4, 36 à 351/2; mai
f. 35 5/4 à 1/2; sept, et oct. f. 36, 35 1/2 à 3/4. — De lin à 6 sem. f. 27 3/4 ;
compt. 27 à 26 3/4. — De chanvre à 6 sem. f. 34; compt. f. 33,
Mavre , 5 janvier. — Revue hebdomadaire.
Coton : Nous avons reçu au commencement de la semaine dernière
6,094 balles par trois navires arrivés de New-Orléans. Depuis lors nous
sommes privés d’arrivages. _
Les ventes, cette semaine, ont été très limitées ; elles ne présentent
que la faible quantité de 2,648 balles écoulées.
Pendant les premiers jours, on était peu disposé à traiter, parce que
l’on attendait les nouveaux avis des Etats-Unis, qui nous sont parvenus
avec la nouvelle année. — Depuis lors, les transactions ont été inter-
rompues par les jours fériés, et l’on ne s’est pas encore remis tout-à-
fait aux affaires.
Les ventes faites ces derniers jours, n’ont apporté aucun change-
ment dans les prix; mais depuis la réception des nouvelles par le stea-
mer d’Halifax, 011 remarque de la disposition chez les détenteurs, à des
prétentions plus fermes. 11 est vrai que les avis tendent à maintenir, au
moins pendant quelque temps, les cotons sur notre place, en bonne
position, parce que contrairement à d’assez fortes expéditions que l’on
prévoyait, il n’est encore annoncé que d.e faibles envois.
Cette situation momentanée, eu égard à la médiocrité du stock actuel
engage les détenteurs à tenir les prix, et il est présumable que pendant
tout le mois de janvier, pendant lequel nous resterons faiblement ap-
provisionnés, le marché ne pourra que se maintenir fermement. Plus
tard, l’avenir dépendra des arrivages qui pourront avoir lieu pendant
tes mois prochains.
Nous connaissons, attendus des Etats-Unis et en charge, d’apres les
derniers avis, 25 navires des ports du sud, et 5 paquebots de New-
York, par lesquels nous pourrons recevoir, d’ici six semaines, environ
40 à 45,000 balles coton.
Nous publions, ci-après, la situation des cotons sur notre place, pen-
dant l’année dernière, comparée aux deux précédentes années.
Il est arrivé en notre port, en 1844, 279,651 balles, contre 325,965 en
1845, et 370,427 en 1842.
Nos débouchés sont en 1844, de 326,651 balles, contre 333,965 en 1843,
et 352,927 en 1842.
Le stock, au 31 décembre 1844, était de 53,000 balles, contre 100,000
en 1843, et 108,000 en 1842. ,
Les cours, au 31 décembre 1844, étaient de fr. 57 à 58 pour le tres or-
dinaire; fr. 61 à 62, l'ordinaire ; fr. 63 à 66, le bon ordinaire. — Tandis
qu’à la même époque, en 1843. ils étaient de fr. 66 à 67, pour le très or-
dinaire ; fr. 70 à 74, l’ordinaire ; fr. 74 à 78 le bon ordinaire.
Situation des Colons sur la place du Havre, au 31 décembre des trois
dernières années.
Stock au D janvier........ B.
Arrivages pendant l’année..
1844 1845 1842
100 000 108.000 90.500
279 651 325.965 370.427
Débouchés pendant l’année.
379.651 453.965 460.927
326.651 535.965 352.927
Stock au 31 décembre...... 53.000 100.000 108.000
Cours, 31 décembre : 1844. 1843. 1842
T.O O. B.O. T.O. O. B O. T.O. O. B.O.
New-Orleans......... F. 58 62 66 F. 67 74 78 F. 62 73 80
Mobile.............. 58 62 65 67 73 77 62 72 79
Géorgie............. 57 61 63 66 70 74 61 69 73
Cafés : Nous n’avons encore à mentionner que des affaires très limi-
tées en cette fève, pendant la semaine qui vient de finir. L’époque de
la fin de l’année a aussi contribué à ralentir les opérations, et le peu de
marchandise disponible tend à éloigner encore la demande jusqu’à ce
qu’il nous parvienne des nouvelles provisions.
Les ventes se résument en 98 sacs Havane avarié, adjugés publique-
ment, de fr. 91 à 96 acq. ; 134 sacs Haïti très ordinaire à fr. 37 :177 sacs
Rio fin ordinaire à fr. 41) : 88 sacs dito ordinaire, à fr. 36 50 ent. fr., et
25 quarts Martinique et Guadeloupe de fr. 115 à 117 50 acq.
En arrivages, il nous est parvenu 304 sacs Haïti, desCayes, et 600sacs
de la Havane, par le César.
Nos réceptions, en 1844, sont de 22,600,000 1/2 kilog., contre 16,800,000
en 1845, et 19.250,000 en 1842.
Nos débouchés en 1844 sont de 22,100,000 1/2 kil.. contre 17,100,000
Le stock sur place au 31 décembre 1844 était de 3,500,000 1/2 kil., con-
tre 3,000,000 en 1843 et 5.300,000 en 1842.
Le cours du Haïti au 51 décembre 1844 était de fr. 37 à 40 Efr., con-
tre fr. 34 à 55 en 1845, et fr. 37 à 41 en 1842.
Indigos . Il y a, par continuation, absence d’affaires dans cette tein-
ture sur notre marché. .
5 caisses Bengale ont été seules détaillées à la consommation, pen-
dant la semaine. , . , ,, , ...
Les transactions, pendant le mois de décembre, ont été tres limitées;
il ne s’est traité que 125 caisses Bengale, qui ont été prisespour la con-
sommation. Les sorties, pendant le même temps, s’élèvent à 232 caisses.
Nos cours se raisonnent à 75 cent, au-dessous des estimations de juillet
dernier, pour la marchandise belle et fine; quelques caisses prises pour
assortiment, dans les qualités moyennes et ordinaires, ont été payées
de 40 à 50 cent, au-dessous des estimations.
Nous venons de recevoir de nouveaux avis de Calcutta (voie de Suez)
jusqu’au 18 novembre, qui portent toujours la récolte à 145,000 maunds.
D’après ce que l’on écrit on s’attendait à ce que les prix allaient s’ouvrir
dans la parité de ceux de l’année dernière,
La vente publique de Londres, qui doit commencer sous peu de
jours, régularisera sans doute les prix de cette teinture.
Le stock sur place, au 31 décembre, est de :
5 104 caisses Bengale (dont 2,421 c. en 1" mains et 2,683 c. en 2« mains).
’ 32 caisses Java, 12 c. Madras, 3 c. Manille, 1 C. et 32suroa» Caraque. |