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(2“« ANNEE.)
ANVERS, LL NUI Ö JANVIER 1837.
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A Anvers, au bureau du
Pré-'urseur, rue des Fagots,
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Vfut «'adresser tous les avis.
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La quatrième page con-
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pales villes de cummerce »
pit.
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0188
Dhn
9 Janvier 1837.
MINISTÈRE DE LA GUERRE.
Paiement de Créances arriérées sur les exercices 1830 et 1831.
Le 16 avril 183(5, le ministre des finances a déposé un projet de
loi ayant pour objet d’ouvrir au département de la guerre uncré-
dit de 815,477 fr. 34 centimes , applicables aux créances qui res-
tent à liquider sur les exercices de 1830 et 1881.
L’examen de ce projet de loi a été remis à la commission perma-
nente des finances , et l’honorable M. Fallon rapporteur de cette
commission , vient de faire connaître le résultat de cet examen.
La commission , faute de documents suffisants, a cru devoir ren-
voyer à une instruction ultérieure et plus complète , la plus grande
partie des créances. Voici le tableau quelle aadmiseàla liquidation :
Créances restant à liquider sur l’exercice de 1830.
DÉTAIfc PB8 engANClvS. MONTANT PARTIEL»
Art. 1®». — Matériel de t'artillerie.
Arnaud, maître de forge®, à Bouvigues, pour fournitures de f>ro-
jrctiies.....................,. ...............*...,.....-14,929 53.
Decomnck, à Tournai, achat de fusils,..................... 400 00.
Uo.dson, à Yerviers, armes fournies................*..... 908 94.
'Vyillaeçl-Dewael, à Anvers, fournitures d’armes.......... 1,443 00.
De Heen,a Louvain,fournitures do bois do construction...... 4,129 52.
Total... 21,900 99.
Art. 2, ^ Matériel du génie.
■ De la Phnlecque, à Lille, indemnité dVxproptiation. ......... 4,000 00.
Geiard, à N.amur, travaux à In citadelle de Gand......... 34.000 00.
Dekens, à Audcunerdc, travaux, à la place d’Audenaerde..... 3,851 85.
Art. 3. — Dépenses du service do santé.
Vf Beyns, à Anvers, fournitures à l'hôpital d’Anvers,
Vp Minet, à Louvain., fourniture* de rnédicamens. ..
Art. o. — Rappel d« solde et pensions.
De Ti.lly,. reliquat de compte.....................
Uorthaù-Chrétien, rappel de pension.............
Total... 42,051 85.
......... 4,421 80.
............. 291 91.
Total... 4,713 71.
Nihil.
Art» 6. — Indemnités diverses.
........... 2,539 14.
.. • %........ 85 50.
Total.». 2,024 04.
Créances restant à liquider sur Vexercice de 1831.
Art. 2. -— Matériel du génie.
Le bureau de bienfaisance de Bouwel, pour indemnités....... 82 00.
MM. les frères Cassiers,à Anvers, pour occupation d’un navire.. 10,000 00.
M. Dusmaliues, a Anvers, indemnités pour dégâts..........». 17,200 00.
Total... 27,282 00.
ÀnT. 4. — Reliquats do solde aux gardes civiques, par suite
de la mobilisation de 1851.
'Reliquats de solde aux gardes civiques d’Anderlecht, Cnniptich,
de Bruxelles et d’Anvers............*................... 1,222 80.
Art. 5.- Rappel de solde et pensions.
Le sieur Florquin, rappel de solde..................... 520 00.
Les héritiers d’Animersbueh , rappel de pension......... 141 38.
Le capitaine: lléleux, rappel de solde.................... 157 57.
Divers militaires, pour pensions 6ur le fonds do Waterloo .... 251 75.
Total... 870 90.
Art.HL — Vivres, logemens et nourriture fournis aux troupes
belges, et indemnités diverses.
Le sieur Taverne, à Lapschure , loyer de maison........... 13J 27.
Le sieur Piçton , à Namur, condamnation judiciaire pour dom-
mages et intéréts........................................... 35,174 85.
La commission des remontes , solde de compte................ 892 04.
Le comte de Mérode, indemnité de déplacement............... 542 86.
Total... 36,541 02.
Art. 7. — Vivres et transports fournis à l'armée française
en 1831.
Solde des fournitures aux troupes françaises en 1831 , par la
Tille de Louvain, les communes de Fleuvus.Soignies, Enghien,
Meerhout, Nivelles, Rosières, Piétrain, Corthys, Cauinont-Gis*
toux, Roosbeek, Tirlemont, Ixelles, Ernage, Laer, Ovcrespen,
quarante-sept autres communes de l’arrondissement do Ni-
velles, et le sieur Devisser-Yanhove.................
BÉCAPITÜXATION.
CHAPITRE VIII. — exercices. —
1830. — 1831.
1. Matériel de l'artillerie.... 21,900 99............
2. Matériel du génie, ........ 42,651 85. 27,282 00.
3. Service de santé............ 4,713 71.............
4» Gardes civiques........................ 1 222 86.
5. Rappel de soldes et pensions.. 2,624 64. 870 60.
6. Vivres, logements et nourriture
fournis aux troupes belges et
indemnités diverses....... ......
7. Vivres et transports fournis à
l’armée française en 1831.. ......
Art.
97,411 05.
TOTil.
21,900 99.
66.933 85.
4.713 71.
1,222 86.
3,495 54.
30,541 02.
97,411 05.
36,541 02.
97,411 05.
Totaux*.. 71,891 19. 163,327 83. 255,219 02
Les créances renvoyées à une inst ruction ultérieure sont celles de i
Vanopstal, à Anvers. — Fourniture de bois à la citadelle: fournitures à
l’hôpital.
Pirlot, Delvaux et Van Leemput, à Anvers; Malherbe et Anquet, à Liège.___
Armes enlevées par les autorités hollandaises et transportées à la citadelle.
Broeckhans et Rousseau, à Gand. — Fournitures en ameublement des caser-
nes de la citadelle.
Soetens, à Mous. — Démolition et reconstruction de la face gauche et de la
face droitp d’un bastion de la forteresse.
Bogaert, à Termonde. — Exécution dies travaux de la tète du pont de Ter-
monde.
Kloot, à Termonde. — Travaux de co nstruction à la caserne.
Van Emchodt, à Anvers. — Fournitures et travaux divers.
Langeveld , « — Entrepris! ;s.
Divers particuliers, a Mons. — Inondations, autour de la place, ces creances
remontent aux années 1815 et 1816.
Beaujot , major d’infanterie. —*“Solde de non-activité, du lcr novembre au
26 décembre 1850.
Mertens , lieutenant de gendarmerie. — Indemnité pour un cheval.
Bai bansoii , avocat a Bruxelles. — Paiement d’honoraires.
Mattaigne , à Bruxelles. — Prestations militaires.
La société du Cattendyk, à Anvers.— Occupation d'un chantier par le génie
militaire , pour y établir des batteries.
Le propriétaire de l’abbaye de Parc, à Louvain. — Loyer d’unelpartic, do
cette abbaye.
La commune de Glieel. — Dégâts.
La ville de Nieuport. — Fournitures.
La commune de Bautersem. — Dégâts.
Les communes de Beersel, Heel et Oiskerq. — Logement de gardes civique».
Devisser-Yanhove , à Anvers. — Approvisionnement du fort du Nord ; ra-
tions fournies à la 6« compagnie de la milice , et ati 1er régiment de chasseurs
à pied.
Les communes de Billaeret Bouckhout. — Gardes civiques.
Les communes d’Elicolm , Wilze , Buggenuin t Brée et Bingelrade. —• Con*
vois militaires.
Roevers.
À l’égard d’autres créances , la commission a pensé qu’il n’y
avait pas lieu à allouer les crédits demandés. Voici le nom des cré-
anciers :
La veuve Christians , à Namur. — Fourniture de chevaux , par ovdro du gè-
néral Yangeen.
La régence de la ville de Louvain.
Beaudin , à Bruxelles. — Enlèvement d’armes au théâtre.
Leenaers , officier de volontaires. — Fourniture de six fusils.
La commune de Gheel. -— Pension de militaires aliénés.
Vondelft, à Auvers. — Question do voierie.
Vandenm Vermeulen , à Lierre. — Chômage d’un moulin , par suite do la
fermeture des écluses , pour la défense de la place.
Les communes de Hollognc , de Bund et de West-Capelle. — Dégâts.
La commune de Meer. — Ruffraichisscment# donnés au 3« bataillon d’éclai-
reurs eu 1831.
Theveuou.
Lu ville de IIaeselt.
PIÉMONT. — Turin.
SI. Pontlin , un des premiers libraires de cette ville , vient
d'être arrête nt conduit aux prisons d’état : on en ignore le véri-
ble motif. Celte arrestation a fait une vive impression. Les autres
individus arrêtés il y a quelques semaines, sont toujours dans le
fort de Fenestrelles. Toutes ces arrestations ont excité un mé-
contentement assez sensible dans la population, pour que le roi
même l’ail pu remarquer. On disait qu'il allait résider à Gènes
pendant quelques mois.
ESPAGNE. — Madrid, 80 décembre.
( Par voie extraordinaire.)
M. Mendizabal est très grièvement malade d’une esquinancie.
— Les curies sont toujours en voie de modérantisme.— L’adop-
tion du projet de loi d’élection, qui consacre l’élection directe,
est d’une haute importance.— L’ambassadeur d’Angleterre vient
d’ouvrir ses salons avec un grand éclat. M. Villiers veut faire de
ses.réunions un foyer de conciliation ; les opinions les plus op-
posées s’y donnent la main; on y remarquait MM. Martinez de
la ïtosa , Arguelle, Olozaga et gauchi, due. d’Ahutnada, Pulafox,
duc de Sarragosse. — Les craintes qu’on avait conçues sur la
disposition des esprits à llarcelone, sout dissipées. Nous n’aurons 1
pas de comte de Barcelone posthume.—M. Michel Santa-Maria,
envoyé du Mexique , a déclaré officiellement que les ports de la
république étaient ouverts au pavillon et au commerce espa-
gnols. Une ordonnance de la reine , annonce cet heureux résul-
tat et admet dans les ports de l’Espagne , les Mexicains sur le
même pied, que les Espagnolssont admis dans ceux du Mexique.
— Le baron de Meer , qui a été blessé devant Bilbao , est , dit-
on , nommé capitaine-général de la Catalogne.
— Le général Aldana est parti de Séville pour Cadix, où des
symptômes de mécontentement ont éclaté. On espère qu’il n’en
sortira rien de grave.
Le chevalier Metaxa, envoyé du roi de Grèce, a été admis hier
à présenter ses lettres de créance à la reine, à laquelle il a adressé
un discours auquel la reine a répondu très gracieusement; ces
deux royautés mal assurées font des vœux réciproques pour leur
mutuelle stabilité.
On s'est beaucoup étonné à Madrid de cette reconnaissance du
roi Othon, dont le père , le roi de Bavière , n’a pas reconnu le
gouvernement d’Isabelle 11. L’influence de l'Angleterre est pour
beaucoup dans ce fait.
Une ordonnance de la reine dispense les Français et les An-
glais domiciliés en Espagne du service militaire ; eette ordon-
dance est rendue sur les réclamations des ambassadeurs des deux
nations.
La province de Valence est presque entièrement purgée des
carlistes. Ceux qui errent en bandes clair-semées sout dans le
plus grand dénùmcnt.
Nous avons donné hier un résumé exact des affaires de Bilbao et
quelques jours avant, le bulletin du général carliste. La Sentinelle
des Pyrénées nous donne aujourd’hui la proclamation d’Espartero
à ses soldats.
[Ordre général du 26 décembre à Bilbao.
% Soldais ; tout ce que je pourrais dire à votre louange, le monde entier le
dira, lorsque la bataille que vous venez de gagner sera connue, lorsqu’on saura
quelles lignes vous avez enfoncées, quelle ville vous avez délivrée»
/ » Mon cœur enivré du bonheur de voir mes espérances réalisées, des espé-
rances fondées seulement sur la valeur qui vous a faits immortels, ne me per-
met pas de trouver des paroles capables île décrire le triomphe inouï que ma
reconnaissance veut esquisser.
« La mémorable journée du 24 s’annonça par un temps orageux. Les siflle-
mens du vent, la neige qui tombait abondamment, la grêle, au lieu de vous
épouvanter, grandit votre audace et votre désir de cueillir les lauriers qui
couronnent aujourd’hui vos têtes. Pendant ce pénible campement, j’ai entendu
vos conversations, et j’ai écouté votre désir de passer une bonne nuit à Bilbao.
Avec des soldats animés d’un tel esprit, de quelle entreprise pouvait douter un
chef (pii avait promis de vous conduire à la victoire ? Il fallait attendre la ma-
rée afin que l’expédition flottante put nous tenir lieu du pont coupé de Lu-
chanà. 4 heures de l'après-midi arrivèrent: les compagnies de chasseurs sous
lus ordres du brave commandant Ulibarrena, s’embarquèrent; les trincadoures
de notre marine protégeaient le convoi; les batteries anglaises et espagnoles
avec les forces établies depuis, long-temps dans la tour de Luchana, favorisaien t
le débarquement. Au même instant une neige épaisse et abondante no permet-
tait pas d’appercevoir les objets. Cependant les troupes animées par le bruit du,
canon et parles fanfares des trompettes, fesaient entendre de continuelle*
acclamations, des cri» de vivent In Reine et la liberté Sautera terre, s’emparer
de la batterie du chemin, aborder l’ennemi, franchir la hauteur de Cabras efe
s’emparer aussi desa batterie, ce fut l’affaire d’un quart d’heure. Cependant
ces compagnies de chasseurs ne suffisaient pas à rompre les fortes lignes enne-
mies. Le pont de Luchana devait être rétabli pour faciliter le passage dei
troupes; les matériaux déjà préparés permirentà l’activité de nos ingénieur*
de le construire rapidement et avec solidité; l'ennemi accourut alors pour dé-
fendre seshnnteurs formidables. Pleurons, soldats, la mort de tant de brave*
de la 2e division qui accomplirent leur promesse de mourir plutôt que de rétro-
grader.
» Il fallait la soutenir. Après plusieurs heures d’un feu meurtrier, ce moment
fut terrible : la présence de votre général en chef paraissait nécesssaire. J»
volai au point où se livrait le combat le plus acharné et à la tête des bataillon*
delà brigade du vaillant colonel Minuissir, je dirigeai cette charge qui devait;
décider la victoire. Elle me fut présagée an moment où je-vous parlai, et oùt
tous me répondîtes par le* cris de vivent la rçinc et la liberté ! donnons de*
louanges à l'intrépidité de cette colonne qui, sans tirer un coup de fusil, atta-
qua à la baïonnette los forces rebelles échelonnées snr les hauteur* de Banderas*
s'emparé de la batterie qui nous avait fait beaucoup de mal et de toutes les.po-
aition*, avant d’entrer dans Bilbao. Méprisons un lâche qui n’a pas su imiter
tant de héros et que je me réserve de châtier.
» Soldats, l'orgueil de 50 bataillons rebelles a été abattu par votre bravoum*
Un grand nombre de prisonnier* , 25 pièces d’artillerie dont la plus grand»
partie de gros calibre , d’abondantes munitions , un parc immense , los équi-
page* , les magasin* , les hôpitaux , tout a été enlevé par vous. La ville héroï-
que de Bilbao ! la brave garnison fatiguée na croyait pas que ses libérateur»
étaient le» mêmes qui . dans la matinée du 25 , couronnaient les hauteurs d®
Banderas et chassaient de Olaveaga les hordes Ubcrticidcs.
• Lorsque je vous adressai la parole à Portugalctte , je vous promis de vou»
conduire à la victoire , vous avez promis à votre tour de prodiguer votre sang-
J’ai tenu ma promesse ; vous avez tonu la vôtre. Il reste à distribuer des ré-
compenses à ceux qui ont eu le plus d'occasions de se distinguer, et ces récom-
penses , vous le» trouverez dans l'ordre général de demain.
« Compagnons, les avantages que nous avons obtenus sont de la plus haute»
importance ; recevez l’expression do ma gratitude , et préparez-vous à recueil-
lir tous les fruits do la mémorable bataille que vous avez gagnée , après tant
d’engagemens partiel» et après quarante jour» d'opérations inutiles. Préparez-
vous aux nouveaux triomphe» qui vous attendent. Enorgueilli de vous y guider,
votre général saura accorder le» récompense* qui honorent les brave».
• Espartkro. »
Trois autres pièces d'artillerie ont été enlevées aux carlistes , depuis la date
ci-dessus.
La Sentinelle des Pyrenees ajoute encore : La déroute de»
carlistes, déterminée surtout par une charge brillante du géné-
ral Espartero à la tête d’une brigade, a été complète ; jamais il»
n’avaient été poussés avec une si grande vigueur. Dès ce moment
Bilbao était délivrée, mais le général voulut attendre le jour pour
y faire son entrée.
» Le colonel Uribarrena fut tué dans l’onlèvemcnt des hauteurs de las Cabrasj
il y eut en outre sept officier» tué» et quinze blessés. Le bataillon de lu garde
y a été fort maltraité.
» Le baron de Méer a été blessé à la tête, le général Mende» Vigoà la cuisse,
et le général Carondelet a faite une chute grave.
» Tout le monde s’accorde à vanter la conduite des troupe» (TEsparlero, qui,
sans capote et en pantalons de toile , au milieu de la grêle et de la neige , ont
combattu avec une merveilleuse résolution. *
— Nous lisons dans le Courrier de Guipascoa, publié à Saint-
Sébastien : x Le prétendant est attaqué d’une angine par suite de
la rigueur de la saison ; il a été saigné trois fois. Les soldats que
Goraez a ramenés de son expédition ressemblent à des spectres.»
HOCTEI.LS3 DS OATAIiOQME. — rjMÉHAULE DE MINA.
Les journaux de Barcelone sont encore en retard: ils ne vont
que jusqu'au 20 ; il résulte de l'ordre du jour qui suit, que c’est
le27 que les obsèques de Mina devaient avoir lieu.
Ordre du jour du 26 décembre.
• On capitaine, UO sous-lieulenant et 300 hommes, seront choisis pour for
mer lu garde funèbre d'ordonnance; l'artillerie de la place tirera des satve-s
pendant toute la journée. L’enterrement aura lieu le 27 à dix heures: les corps
de 1a garnison et de la milice nationale seront échelonnés dans toutes les rues
par où passera le convoi pour se rendre à l’église de Santa-Maria et de là au
cimetière.
Le convoi sortira du palais : l’artillerie ouvrira la marche, puis viendront
deux chevaux du défunt, les compagnies de grenadiers de la milice nationale,
les corporations des paroisses , le catafalque , entouré d'ofiieiers supérieurs , la
commandant-général et la garde du défunt avec le drapean couvert de crêpe,
et enfin les officiers, les employés et les personnes invitées; un escadron de
cavalerie, l'épée à la main fermera la marche.
» Les funérailles auront lieu à l’église de Santa-Maria, et comme la place
de cette église est trop petite pour que l’artillerie puisse s’y étendre et manœu-
vrer, elle ira faire les décharges sur les glacis de ia citadelle.
» Barcelone, 26 décembre 1836. « Le gouverneur de la place,
» FRANÇOIS GARCIA LUN A. »
Le Garde national du 26, après avoir fait l’éloge mérité de ceî
ancien champion de l’indépendance et de la liberté espagnolo,
ajoute : « Si ses actions méritent une preuve de notre affection ,
« si nous désirons honorer sa mémoire par l’acte le plus agréa-
» ble à l’illustre Mina, déposons sur ses restes inanimés le rcs-
. sentiment qui pourrait exister encore entre les libéraux. Que
» sur ses froides cendres nos lèvres profèrent, de concert aveo
» notre cœur, le serment inviolable de haine à la tyrannie , sa-
it orifices sans nombre pour la liberté, union intime et éternelle
» entre tous les libéraux. »
SUISSE.
Le directoire fédéral vient d’adresser aux états , îa circulaire
suivante :
» Berne, 31 décembre.
» Chers et fidèles confédérés,
» Le directoire fédéral s’empresse d’informer les états delà
confédération que les réfugiés Joseph Mazzini, Jean et Auguste
Ruffini, par suite des bons officés de M. l'ambassadeur dé France
en Suisse , après avoir reçu des passeports de S. Exe, .afin de
pouvoir, sur leur parole, traverser librement la France, se sont
engagés à quitter immédiatement le territoire helvétique.
» Pour faciliter le départ de ees réfugies, qui ont été signalés
par plusieurs circulaires directoriales, et dont le séjour plus
prolongé dans notre pays eût compromis les relations de la con-
fédération avec les états voisins, le président du vorort leur a .
sur la demande de M. l’ambassadeur, accordé des saufs-conduits
avec lesquels ils se sont rendus à la frontière de France.
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