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JLe Précurseur
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leurs femmes depuis quinze jours dans la paroisse de Clerkwal et ont
laissé 100 personnes à la charge du bureau de bienfaisance.
— Dansles districts manufacturiers tous les travailleurs trouvent plus
d’ouvrage qu’ils n’en peuvent exécuter. Cette situation favorable est le
résultat de l’amélioration de l'industrie des fers qui présente la plus
grande activité dans toutes les branches à l’exception de la clouterie.
j,e travail est abondant et le salaire plus avantageux. Nous pensons que
dans tout le Worcestershire il n’y a plus une seul usine qui chôme; et
les prix de presque toutes les qualités de fers ont haussé dans les der-
niers temps et continuent à montrer une forte tendance à la hausse.
( (Force s te rsh ire- Chronicle.)
— La Créole, à apporté à la Nouvelle-Orléans des nouvelles de Vera-
Cruz du 22 octobre. Le mariage de Santa-Anna a été célébré avec une
pompe royale par fondé de pouvoir, le dictateur habitant sa terre de
Mango da Clava et sa Fiancée la ville de Mexico.
De grandes quantités de munitions, destinées à l’invasion du Texas,
sont arrivées à la Vera-Cruz, surtout de l’Angleterre. L’armée expédi-
tionnaire s’accroît lentement au moyen de recrues forcées. Deux nou-
veaux navires de guerre pour la marine mexicaine, sont en construc-
tion en Angleterre. On ne pense pas cependant que les Mexicains ou-
vrent la campagne avant le printemps prochain.
Les nouvelles de Uio-Janeiro du 18 octobre annoncent que la guerre
a éclaté sérieusement entre le Brésil et la république de Buénos-Ayres;
plusieurs escarmouches ont eu lieu pendant la marche de l’armée bré-
silienne vers Montevideo. Les Brésiliens n’auront pas aussi bon marché
des Buénos-Ayriens qu’on le supposait. Les Montevidéens ont reçu des
renforts considérables. Paz est parti pour le théâtre de la guerre à la
tête d’une armée de 12,000 hommes. (The Aun.)
— CKy-arUele du «ilobe, 4 heures. — La Banque d'Angleterre a pu-
blié hier un avis qui fixe le taux des intérêts des sommes avancées par
elle à 2 1|2 0|o; par cette mesure cet établissement a voulu faire concur-
rence aux établissements de banque particuliers. _
La liquidation d’hier sur les fonds anglais a arrêté la spéculation sur
ces valeurs Consol. en compte à 101 1[8, 101; au comptant 100 7j8. — La
liquidation s’est bien passée sur les fonds étrangers. Esp. act. offerts à
24 1|4; 3 0|0 35 5j8, 7|8. — Fonds belges et hollandais fermes. — Mexie.
36 1(8, 3j8 au comptant. — Port, en compte 55 7j8.
ESP AO K E.
Madrid, 24 novembre.— La nouvelledu remplacement de M. Ànt Bé"
navidès dans les fonctions de chef politique de Madrid par le généra1
-Ghacon, se confirme.
— Les dernières nouvelles de Zurbano prouvent que ce chef re-
belle est aux abois ; cependant les autorités n’ont pas encore pu s'en
emparer.
— Un ordre royal supprime le décret du 5 août 1842 qui-avait dé-
fendu de donner suite aux demandes adressées à la cour de Rome, à
l'exception des dispenses de mariages et des brefs de pénitence.
Ainsi les lois sur ces matières seront de nouveau exécutées comme par
le passé. .
— La sentence du général Prim a été confirmée parle conseil su-
prême de guerre et de marine. Il est parti le 23 de Madrid pour Cadix,
d’où, à ce qu’il paraît, il sera dirigé vers une destination encore in-
connue, mais que l’on croit être les îles Marianes, où il subirait les six
années de détention dans une forteresse, auxquelles H a été con-
damné.
— Point de bourse à Madrid, le 24 novembre.
F K A1H CE.
Paris, 30 novembre. — On a reçu le 26, à Marseille, des nouvelles de
Naples, en date du 21 novembre. Le 19, à huit heures du soir, le Oomer
où LL. AA. BR. le prince de Joinville et le duc d’Aumale étaient em-
barqués, a jeté l’ancre devant cette ville. Malgré l’heure avancée, les
princes se sont rendus immédiatement après avoir pris terre, à une re-
présentation théâtrale qui était donnée â l'occasion de la fête de la
reine douairière; le lendemain, à l’heure de la Diane, cent vingt coups
de canon ont été tirés en leur honneur; nos trois vaisseaux qui étaient
déjà arrivés à Naples, ont fait aussi leurs saluts.
Le 21, un grand diner, suivi d’une réception, a eu lieu chez le roi,
pour fêler la présence des princes français dans la capitale des Deux-
Siciles. Une grande revue que devait passer ferai, et à laquelle le prince
de Joinville et le duc d’Aumale devaient assister, était annoncée pour le
dimanche 24. Le mariage a dù se célébrer le 25, à un château de plai-
sance, appelé la Favorite, située près de Portici, une des propriétés du
prince de Salerne, le père delà duchesse d’Aumale. Les princes français
excitent partout où ils se montrent le plus vif enthousiasme et sont," de
la part de la famille royale, l’objet des plus cordiales attentions.
— M. Chaix-d’Ksl-Ange adresse au Messager une lettre pour contre-
dire l’assertion de divers journaux qui ont annoncé que le nouveau
député de Rheims devait son élection à une convention, soit verbale,
soit même écrite, qu’il aurait faite avec le parti catholique M. Chaix-
d’Est-Ange affirme qu’il a déclaré, au contraire, devant tous les élec-
teurs, qu’il approuvait l’esprit général du rapport de M. Thiers, et
u’il avait seulement exprimé le désir de voir insérer dans la loi une
isposition qui, en conservant au gouvernement sa surveillance et son
action, ne laisserait cependant pas l’Université seul juge de l'enseigne-
ment donné par le clergé.
— La compagnie Ch. Laffitte. Blount et O, qui doit soumissionner le
chemin de fer du Nord, est définitivement constituée au capital de
137.500.000 francs. Elle est composée, à l'exception de deux ou trois
noms des mêmes personnes qui figurent habituellement avec M. Ch.
Laffitte pour la soumission des chemins de fer.
Celte compagnie est jusqu’à ce jour la première qui se soit constituée
à un capital aussi considérable, lies ingénieurs de la compagnie sont
MM. Locke el R. Slephenson.
— La régie des tabacs, qui rapporte plus de 100 millions par an
au trésor, va offrir enfin aux consommateurs une variété de tabacs
jusqu’ici inconnus. Le 28 janvier elle adjugera, à lui fournir, savoir :
tabac de Virginie supérieur, 500,000 kil. ; kentuky. 500.000 kil. ; Mary-
land, 400.oou kil. ; Virginie de 1844, 2,000,000 kil. ; Kentuky idem,
2,000,000 kil. ; Maryland. 2,000,000 kil.
Le 30 du même mois; Havane, 135.000 kil.; Java, 130.000 kil.; Varinas,
20.000 kil. ; Hongrie, 1,000,800 kil. ; Macédoine, 500,000 kil.
Total 9,085,000 kil. Plus, 10,000,000 de cigare de Manille.
— On apprend que la direction des beaux-arts vient de commander
une table d’or massive pour être placée dans le piédestal de la grande
Statue impériale qu’on érige au milieu de l’esplanade des Invalides.
Celte table portera tout simplement les états de services suivants de
l'Empereur.
Né le 15 août 1769 chef d’escadron d’artillerie au siège de Toulon
en 1793, à 24 ans; commandant d’artillerie en Italie, en 1794. à 25ans;
général en chef de l’armée d’Italie, en 1797, à 28 ans; il fit l’expédition
d’Egypte en 1798, à l’âge de 29 ans ; nommé premier consul en 1799, à
30 ans ; consul à vie après la bataille de Marengo (1800) ; empereur en
1804, à l’âge de 3.4 ans ;abdiqua après Waterloo, 18 juin 1815, à 46 ans ;
mort le 5 mai 1821, à 52 ans.
— Itulletln de ta bourse. — C’était aujourd’hui jour de réponse des
primes, et dans la prévision qu’elle serait donnée en baisse, de fortes
ventes avaient été faites dans la coulisse ; mais il s’est trouvé, au con-
traire, que la réponse a été donnée en hausse à 83-55. Le premier cours
avait été de 83-15. Les rachats ont rapidement fait la rente à 83-65 pour
finir à 83-55 à 60 fin courant. Les reports ont un peu fléchi à 17 l|2 et 18 c.
On croit à une continuation de hausse si les spéculateurs à la baissene
sont pas assez forts pour arrêter le mouvement, ce qui est difficile , vu
le grand découvert existant. Le 3 p. c. était mieux à 119-10 comptant,
119-35 fin courant, 30 centimes de hausse au comptantel45 fin du mois.
Les actions de la Banque ont monté de 5 fr., à 31-50. Les chemins de
fer généralement mieux, l’Avignon a repris de 15 fr. à 910.
Dans las fonds étrangers les opérations ont été peu importantes , à
l’exception du 3 p. c. espagnol très recherché à 35 1|2, 3|4, 50; les varia-
tions sont insignifiantes. Le 5 p. c. belge 1842 a perdu l[8 p.c. à 100 5|8;
la Banque 2-50 à 582-50.
La rente de Naples a monté de 10 c.à 95-70. L’emprunt romain de 118
p. c. à 104. Le 2 1|2 p. c. hollandais de 1)8 p. c. à 63.
BELGIQUE.
ANVERS » DÉCEMBRE.
On croit que le rapport de M. de Decker sur le traité avec le Zoll-
verein, pourra être soumis à la chambre des représentants mardi ou
mercredi prochain. La discussion en serait entamée presque immédia-
tement en séance publique. On assure que les objections faites par les
sections sont assez nombreuses , mais, dit-on, elles sont plus nom-
breuses que fondées.
— M. Smits, gouverneur du Luxembourg et représentant de la ville
d’Anvers, est arrivé en notre ville.
— Un correspondant nous écrit de Thourout pour nous signaler des
désordres graves qui ont eu lieu en cette ville , à l'occasion de la célé-
bration de la fête de Ste-Cécile et pour se plaindre de la négligence de
la police qui n’a rien fait pour les prévenir ni pour les réprimer.
— Nousapprenonsque MM. HamaletC.», mécaniciens constructeurs,
à Bruxelles , ont construit une machine à fabriquer du papier continu
et qu’elle est en activité à la fabrique de M. Helin-Piron, à Ronquières
(Hainaut).
Jusqu’à présent, les machines de l’espèce qui ont été mises en usage
dans le pays, sont venues de France ou d’Angleterre.
— M. Pasquini, agent comptable de la marine royale à Ostende, vient
d’inventer un nouvel appareil à incendie, pour lequel il demande un
brevet. Cet appareil duil être desliné a un bien grand succès, car il est
d’un transport si facile et d’un développement si prompt qu’un seul
homme pourra, en deux ou trois minutes, le faire opérer jusqu’au sont- :
met de la maison la plus haute, le déplacer à I instant d’étage en étage, |
de fenêtre eu fenêtre, et élever ou sauver par ce moyen des personnes
ou des effets. .
Le peu de frais qu’il occasionne et les divers usages auxquels il peut .
être employé engageront un grand nombre de particuliers d’en faire l’ac- j
quisition, afin de ne pas devoir attendre, en cas de sinistre, du secours
étranger qui arrive toujours trop tard sur le lieu. ( feuille d'Ostende.)
— Un incendie, que l’on attribue à la malveillance, a éclaté à Foresl
près d’Ath, et a détruit la toiture, la charpente et les greniers d’une (
maison ainsi qu’une partie des grains et du mobilier.
— Un autre incendie, dont on ignore la cause, a éclaté au lieu dit i
Fond de Froid-de-Veau à Dinanl,el a consumé une grange, une écurie,
des denrées et du bétail. La perle est évaluée à 6,009 fr.
— Le tribunal correctionnel de Gand a condamné à 400 fr. d’amende
le sieur Van Autryve, huissier à Maldeghem , pour avoir fait remettre
copie de plusieurs exploits par des gardes-champêlres , au lieu de les
signifier lui-même en personne. L a de plus élé suspendu de ses fonc-
tions pour le terme de truis ans.
— En 1841, une jeune fille fut trouvée pendue à un grand chênedans
le bois de Marlagne, sous le Bois-de-Villers (Namur) ; deux chaudron-
niers avaient été incarcérés comme prévenus d’être les auleurs de la
mort de cette fille et bientôt mis en liberté. Cette affaire, qui était res-
tée sans suite jusqu’à ce jour, vient d'être reprise. Plusieurs témoins
étaient appelés le 29 du mois de novembre devant M. le juge d’instruc-
tion, à Namur. Le frère de la victime a élé arrêté.
— Il y a une quinzaine de jours, un bateau de commerce qui avait
heurté contre une des piles du pont de la Boverie, à Liège, coula à fond
vis à-vis du pont Maglnn, et vint se placer en travers, justement dans
la direction de la navigation. Ce bateau était de la plus grande dimen-
sion et avait un chargement de plus de 30 mille kilog- de houille. La
manœuvre de sauvetage présentait les plus grandes difficultés, à cause
de la grande profondeur des eaux à l’endroit où il avait coulé. Les pon-
lonniers, qui rendent de grands services dans ces fâcheuses circon-
stances, ont activement travaillé dans la pluie, qui n’a pas cessé tout le
temps de la manœuvre, laquelle a exigé toute une journée. Le bateau
a été sauvé ; mais on a malheureusement à regretter dans ce naufrage
un père de famille, qui s’est noyé, et qui laisse une veuve et cinq
enfants.
Plus récemment, un autre bateau, aussi chargé de houille, a sombré à
Coronmeuse, et là encore, les pontonniers ont donné des preuves de
leur dévouement en travaillant du matin au soir , pendant un froid in-
tense, pour remettre le bateau à flot.
Nous aimons à citer ces traits, qui honorent nos soldats et les officiers
qui les commandent. Les uns et les autres trouvent leur récompense
dans l’estime et la gratitude publiques. (Journalde Liège.)
— Le 27 de ce mois, le convoi du chemin de fer d’Anzin, parti à 10
heures et demie du matin, a déraillé en face d’Herrin. Il est sorti de la
voie, mais sans secousse; il marchait à petite vitesse. La locomotive,
après avoir parcouru un espace de 15 à 20 mètres sur la terre, est en-
trée dans le fossé et s’est jetée contre le talus des déblais qui bordent
extérieurement le railway en cet endroit.
Le convoi a éprouvé au même moment, par l’effet naturel de la vi-
tesse acquise, un choc assez violent, mais heureusement, il n’en est rien
résulté de fâcheux pour les voyageurs. On croit que ce déraillement a
été occasionné par la faille du cantonnier, qui n’avait pas placé l’aiguille
d’un changement de voie, faute dont le machiniste ne se serait aperçu
que trop tard. (Echo de la frontière.)
— Nous avons parlé de l’association qui s'est formée à Londres pour
la création de bains et de lavoirs publics pour la classe indigente. Ce
projet qui doit avoir des résultats si bienfaisants sous le rapport de
l’hygiène publique,a trouvé des imitateurs dansd’auires grandes villes,
et Birmingham, Edimbourg, Leeds et Dundee ont déjà réuni en grande
partie les fonds nécessairesà la formation d’établissements de ce genre.
Le mouvement philanthropiqueest donné, etavanl peu d'années tou-
tes les villes de l’Angleterre auront ouvert des bains et des lavoirs pu-
blics pour leurs pauvres. Quand y en aura-t-il en Belgique ?
— Ou écrit de Hambourg, le 22 novembre :
« Le sénat et le collége des anciens de Hambourg viennent de se dé-
clarer en faveur de l’émancipation des israélites. Ce qui principalement
a décidé nos deux premiers corps de l’état à faire cet acte de justice, ce
sont les immenses sacrifices que les juifs hambourgeois ont faits pour
secourir les nombreuses victimes de l’incendie du mois de mai 1842,
puis l’esprit de charité et de patriotisme dont ces israélites se sont mon-
trés généralement animés depuis de longues années. En effet, il a été
reconnu que les cinq sixièmes de la population israélite de Hambourg,
c’est-à-dire tous les juifs qui se trouvent eux-mêmes tant soit peu dans
l’aisance, contribuent,par des dons annuels plusou moins considérables,
à l’entretien des indigents chrétiens, et qu’il n’y a pas à Hambourg un
seul établissement ou association d’utilité publique qui necompte parmi
ses membres un grand nombre de juifs.
» L'émancipation des israélites, chez nous, sera, à ce que l'on assure,
complète, à cela près que les juifs ne pourraient faire partie du Sénat,
ce qui, au reste serait impossible,car tous les actes solennels et publics
du sénat sont intimement combinés avec des cérémonies religieuses
auxquelles personne ne pourrait prendre part sans appartenir à la re-
ligion dominante, qui est le christianisme selon la confession d’Augs-
bourg, de sorte que même les chrétiens des autres confessions se trou-
vent de fait exclus de notre sénat. •
— L’épidémie qui a exercé de si terribles ravages parmi le bétail
dans plusieurs contrées de la Bobème est attribuée au fourrage vert et
humide dont il se repaît sur les prairies. Dans les districts où l’on ap ■
porte quelque soin et quelque prudence dans la nourriture que l'on
donne aux bestiaux dans les étables, l'épidémie fait beaucoup moins de
progrès, et jusqu’à présent il y a encore un grand nombre de localités
que ce fléau a épargnées.
— On écrit de St-Pétersbourg qu’on est depuis le 17 novembre dans
le plus bel hiver, avec dix degrés de froid et des chemins de neige bien
fondés. A Riga, à la date du 18,1a Dvvina était remplie de glaces et la
navigation interrompue.
— On écrit de Toronto (Amérique), 5 novembre :
Pendant les derniers mauvais temps, plusieurs goélettes etdeux stea-
mers ont péri. Un de ces steamers avait 3uo passagers à bord, qui tous
ont trouvé la mort dans les flots.
— Un savant, M. Bevan. propose le nouveau réactif suivant pour dé-
terminer la présence de l’arsenic. On verse dans un tube étroit une cer-
taine quantité d’acide nitrique étendu de quatre fois son poids d’eau,
de manière à en remplir la moitié. On y introduit une tige de cuivre
bien décapée, et on fait couler au-dessus de l’acide un peu de suif, qui,
en se refroidissant, forme un diaphragme qui sépare la partie plongée
de la lige de la partie qui est au-dessus. Sur ce diaphragme, on place la
dissolution arsénicale, et au bout de six heures, l’arsénic métallique se
trouve séparé sur la tige. On peut, à l’aide de ce procédé, reconnaître
et apprécier assez exactement jusqu’à un cent ième de grain d’arsénic.
Une tige de zinc donne le même résultat, et plus promptement encore.
— Une revue anglaise s’occupe avec quelque détail d’un projet de
journal qui paraît se rattacher aux nouveaux procédés de télégraphie
électrique qui sont depuis longtemps en usage en Angleterre , et dont
le ministère de l’intérieura ordonné l’essai sur une de nos lignes. Il s’a-
girait de doter le pays d’une gazette quotidienne, qui. rédigée et exé-
cutée à un point central de Londres, irait s’imprimer à domicile chez
tous les abonnés , au moyen de cordons électriques renfermées dans
des travaux pareils à ceux du gaz ou des conduits d'eau. L’impression
que le télégraphe électrique permet d’obtenir.à chacune de ses stations,
au moyen d'un système typographique qui range des lettres jusqu’à
complète rédaction de la dépêche , irait ainsi distribuer à domicile la
prose du journal, et tenir les abonnés au courant des nouvelles , par le
mouvement d’un appareil disposé à cet effet.On échapperait ainsi, dans
tout pays.aux lois de timbre et de cautionnement.à moins de résolutions
spéciales que l’autorité serait obligée de prendre contre un moyen de
publicité certainement imprévu Que cette nouvelle soit vraie ou faus-
se, l’imagination ne peut aller plus loin
— L’amour de la patrie n’est nulle part peut-èlre aussi ardent que
chez les Slaves. Comme pour prouver celte assertion, un vieux Russe,
passé au parti polonais sur le champ de bataille d’Oslrolenka, vient de
se livrer volontairement aux autorités russes à la frontière de Pologne,
I afin d’être conduit en Sibérie, où il préfère mourir parmi les siens plu-
tôt que de continuer de vivre à l’étranger. Une pauvre famille polonaise
l’accompagne, décidée à subir le même sort que lui. et une jeune Irlan-
daise, qui a épousé en Angleterre un de ces réfugiés, suit son époux et
va s’ensevelir avec lui au fond des mines de l'Oural.
— Voici un trait de générosité machiavélique encore inédit; il doit
être vrai, car il est raconté ainsi par un missionnaire de Londres :
Un jour, aux Indes, l’armée ennemie étant enfermée entre les mon-
tagnes, pouvait être prise entièrement, et en montrant ses forces, on
pouvait obtenir qu’elle se rendit immédiatement. A ce sujet, un con-
seil de guerre fut convoqué, et l’avis de la majorité lut de ne pas en-
tourer l’ennemi, de le combattre au contraire de face, en lui laissant
toute liberté de s’échapper en grande partie par derrière, parce que si
l’armée tout entière avait été^jrisonnière, la guerre était finie, ce qui
était le plus grand malheur que redoutassent les officiers anglais.
— On a fait dans le soi-disant dépôt secret de la Rilterhaus, à Stock-
holm, une trouvaille du plus haut intérêt pour l’histoire, c’est-à-dire
quelques caisses remplies d’actes et de documents originaux relatifs
aux révolutions de 1719, 1772,1789, pièces de Gustave-Adolphe et de
Gustave III, d’ordonnances de la Chambre équestre, de protestations
de plusieurs souverains, depuis la reine Christine , de son acte d’abdi-
cation, des documents relatifs aux élections d'Ulrike Eléonore. Frédé-
rick de Hesse et Adolphe-Frédérik, de résolutions des états de 10 diètes
de l’an 1710, des privilèges de la chevalerie et de la noblesse, tels qu’ils
ont été établis et confirmés par les rois, enfin de plusieurs paquets qui
semblent contenir des négociations diplomatiques de l’époque dite de
la liberté La plupart des documents sont écrits sur parchemin, quel-
ques-uns élégamment reliés, et 7 renfermés dans des éluits d’argent.
Le comité de la chambre équestre a proposé d’ouvrir et d’examiner le
tout.
— Une des célébrités les plus excentriques de Rome vient de mourir.
C’était un pauvre horfoger de la rue dei Banchi, qui, depuis vingt an-
nées, était en possession de faire rire Rome, par le jeu elles lazzis qu’il
prélait à ses personnages de bois, du théâtre dei Burattini (marionnet-
tes) Cassandre, tel était le nom du personnage, semblait avoir hérité
de tout l’esprit caustique de l’ancienne comédie italienne. Pas un fait,
pas un homme, quel que fût son habit, n’échappait à sa mordante cri-
tique; c’était le Pasquin vivant de l’époque. El plus d’une fois Philippe
Theodoli, le Cassandre vivant, a dù aller au château St-Ange réfléchir
sur les intempéries de la langue ou des gestes du Cassandre de bois.
- Singulier envol pur lu ponte. — Il y a quelques jours un indi-
vidu arrêté dans un village des environs de Paisley , pour coups et
blessures , fut envoyé à la prison de Paisley après avoir subi un pre-
mier interrogatoire. Il fut mis dans une voiture, les mains emmenot-
tées et confié à la garde d’un officier du shériff et d’un autre officier
de police. Arrivés à la barrière de Paisley, les officiers voulurent s’assu-
rer de la présence de leur prisonnier dans la voiture, mais notre homme
avait décampé, on ignore comment. Deux jours après, l’officier du shé-
riff reçut par la poste un paquet assez volumineux et d’un poids peu
ordinaire pour de semblables envois. Le paquet contenait une letLre
qui annonçait â l’officier que son prisonnier était en liberté et bien por-
tant, et qiferi honnête homme qu’il était il lui renvoyait les menottes,
instrument dont il n’avait que faire. Les bracelets de l'erélaient en effet
dans le paquet, dont le port, qui s’élevait à 2 shellings8pence, fut payé
par l’officier du shériff.
Ce qu’il y a de grand dans le mouvement industriel en Allemagne,
c’est qu’il marche de front avec le progrès intellectuel.
A Aix-la-Chapelle, dans une fête donnée àM.de Flotwell, ministre
des finances, deux discours, l’un de M. de Heydt, président du tribu-
nal de commerce; l’autre de M. Hecker, président de la chambre de
commerce de cette ville, font foi du grand mouvement qui s’opère au
sein du Zollverein.
M. de Heydt exprima le vœu que bientôt le Zollverein n’eût plus
qu'une seule législation nationale avec un seul et unique système de
monnaie pour tous les étals de la confédération industrielle. Il insista,
en outre, pour que le Zollverein, à qui l’extension au dehors est si né-
cessaire, prît de larges représailles contre tous ceux dont la politique
industrielle et commerciale n’est basée que sur l'égoïsme. M. Hecker
prit ensuite la parole. Il aborda franchement la question du paupérisme,
qui, selon lui, est la question capitale des états européens, demandant
que le Zollverein prit des mesures convenables afin d’assurer le travail
et l'industrie de 50 millions d’Allemands. « Mais ce n’est pas le seul mou-
vement matériel qui nous mettra à la tête du progrès, dit l’orateur en
terminantson discours. Notre gracieux roi a dit en avant, c’est un mot
précieux pour notre avenir. Oui, messieurs, nous serons heureux un
jour, quand l’intelligence aura plus d’influence sur les affaires maté-
rielles, quand la science, descendant de sa région majeure, sera à la
portée des masses, quand enfin la raison servira de base pour le déve-
loppement du peuple,et que toute entrave,dût-elle prendre le masque
de la religion, sera regardéecomme un pas rétrograde. En avant ! c’est
la devise de notre roi. »
VOYAGEURS.
Chemin de fer.
Voici le résumé du mouvement des transports et des recettes du che-
min de fer pendant le mois d’octobre dernier ;
Diligences............................ 32,910
Chars-à-bancs......................... 88,934
Wagons............................... 167,916
Transp. milit. et extraord.. 843
Total... 299,593
(Bagages.................... kilog. 1,067.364
i Marchandises de diligences, colis 20,923
id. id. kilog. 5,978,650
id. de roulage... » 41,809,490
! Finances................. groups. 2,612
[Voitures................... nomb. 400
[Chevaux.................. têtes 206
[ Gros bétail......*....... » 1,053
t Petit bétail............... » 5,025
f Sur les voyageurs.........francs 560,716 29
1 Sur les bagages............. » 40,518 99
J Sur les marchandises..... » 439.018 91
( Produits extraordinaires... 11,710 08
DAGAGES,
MARCUAISD1SES, etc.
RECETTES.
Total général des recettes.
fr. 1,851,764 27
Postes. — Avis.
Le ministre des travaux publics fait savoir que la convention postale
conclue à Londres.le 19 octobre 1844, entre Sa Majesté le Roi des Belges
et Sa Majesté la Reine du royaume-uni de la Grande-Bretagne et d’Ir-
lande, sera mise à exécution le U décembre.
A partir de cette date, les personnes qui voudront envoyerdes lettres
ordinaires de la Belgique pour le royaume-uni, et pour les colonies et
possessions anglaises où l’administration des postes de la Grande-Bre-
tagne entretient des bureaux de poste, auront le choix, savoir:
1" De laisser le port entier de ces lettres à la charge des’deslinataires;
2» D’en payer le port d’avance jusqu’au lieu de destination.
Les leltres’afîranchies en Belgique pour le royaume-uni de la Grande-
Bretagne et d’Irlande , ainsi que celles non affranchies expédiées du
royaume-uni à destination de la Belgique , seront assujéties à une taxe
uniforme de 12 décimes par lettre simple, quel quesoille lieu d’origine
et de destination dans les deux pays.
Le port des lettres chargées sera double de celui des lettres ordinai-
res; il devra toujours être payé d’avance et jusqu’à destination.
Les journaux de Belgique pour le royaume-uni de la Grande-Breta-
; gne et d’Irlande pourront être expédiés sans affranchissement préa-
i fable.
I Ceux publiés dans le royaume-uni ne supporteront, à leur arrivée en
; Belgique, qu’une taxe de cinq centimes.
; Pour jouir de la modération de port indiquée ci-dessus, les journaux
| ne pourront contenir aucune écriture, et ils devront être expédiés sous
bandes, ou renfermés dans des enveloppes ouvertes sur les côtes, de
manière à pouvoir être facilement vérifiés.
Les ouvrages périodiques, bulletins de bourse, prix-courants et au-
tres imprimés envoyés de Belgique dans le royaume-uni et réciproque-
ment, devront être affranchis jusqu’à la frontière de l’office expéditeur.
La taxe à payer pour le transport de ces objets sur le territoire belge
est fixée à cinq centimes, pourvu qu’ils réunissent les conditions indi-
quées danS la convention du 19 octobre 1844.
Le port des lettres originaires ou à destination des colonies et pos-
sessions anglaises, ainsi que des autres pays d’oulre-mer, qui seront
transportées par la voie de l’Angleterre, se composera du port à rem-
bourser à l’office britannique,et d’une taxe de 4 décimes pour le trans-
port sur le territoire belge.
Le chargement n’est pas admis pour les lettres à destination des co-
lonies et pays d'outre-mer.
Le port des journaux originaires ou à destination des colonies et pays
d'outre-mer est fixé à 15 centimes par journal, savoir : 10 centimes pour
remboursement fait à l’office britannique et 5 centimes pour le parcours
en Belgique.
Les départs des paquebots à vapeur employés par les offices des pos-
tes de Belgique et du royaume-uni, pour le transport des correspon-
dances entre les deux pays, restent fixés comme suit :
Départs d’Ostende.
Les dimanches, lundis, mardis, mercredis jeudis et vendredis de cha-
que semaine.
Départ de Douvres.
Les mardis, mercredis, jeudis, vendredis, samedis et dimanches de
chaque semaine.
Les personnes qui voudront expédier des lettres pour l’Angleterre
par les bateaux à vapeur des entreprises particulières parlant d’Anvers
ou d’Ostende, devront exprimer leur intention en écrivantsur l’adresse
les mots paquebots particuliers par Anvers on par Ostende.
Bruxelles, le 30 novembre 1844.
Le ministre des travaux publics,
A. Deciia.mps.
Viennent ensuite les articles stipulés de commun accord entre les
offices belges et anglais. En voici le résumé :
Le bureau d’Ostende correspondra avec celui de Londres et Douvres.
Le bureau d’Anvers correspondra aveccelui de Londres.
Les dépêches ordinaires du bureau d’Ostende pour celui de Londres, |