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— Jeudi, 2 janvier dans la matinée, une nouvelle explo-
sion est venue mettre en émoi les habitants de la commune
d’Anderleeht. Une chaudière a sauté dans l’usine de pétrole
du sieur De Mets-Holbach, et c’est encore à la rigueur de
la température que doit être attribué cet accident qui par
bonheur n’a occasionné que des dégâts matériels.
Deux habitations voisines, l’une et l’autre situées à 50
mètres de distance, ont quelque peu souffert. Les débris
d’une seconde chaudière d’environ 500 kil. et fonctionnant
dans la première, ont été lancés à travers la toiture jus-
qu’au moulin de la veuve Brunet. .
Las tuyaux recevant la vapeur ayant été gelés, l’explo ■
sion s’est produite dès qu’on eut allumé le fourneau.
— On écrit de Vienne que, par suite de la renonciaiion
de l’impératrice Charlotte du Mexique à tous les avantages
qui lui avaientété assurés, soit par son contrat de mariage,
soit par le testament de l’empereur Maximilien, les do-
maines do Miramar et de Lacroma, qui étaient au nom de
l’Impératrice, ont été transcrits au nom de la famille im-
périale d’Autriche.
Il suit de ce qui précède que tous les renseignements
qu’ont dounés divers journaux sur la liquidation de la suc-
cession de l’empereur Maximilien étaient inexacts, et que
la famille royale de Belgique a répudié tous les avantages
directs ou indirects qui aurai en t!pu résulter pour elle de la
catastrophe de Queretaro.
— On écrit de Groningue :
Depuis quelques jours des faux rixdaiers circulaient en
notre ville. On soupçonnait deux mécaniciens du chemin
deferdales avoir fabriquées; une visite domiciliaire eut
lieu chez eux et amena la découverte de nombreuses pièces
fausses inachevées, des matrices et autres instruments do
fabrication. Les deux prévenus ont été arrê'és.
— On mande do Velzen quo depuis que les travaux du
canal d’Amsterdam à la mer sont suspendus, une misère
affreuse règne parmi les ouvriers qui étaient employés à
ces travaux..Plus de 500 se trouvent privés de leur gagne-
pain et ne vivaient que de leur travail quotidien.
— La Gazette de Cologne fait une description lamenta-
ble de la misère qui règne dans la Prusse orientaient adresse
un chaleureux appel aux habitants de Cologne et de la pro-
vince pour venir en aide à eaux que tourmente la faim, et
qui commencent A remplir les hôpitaux dans le pays qui est
le berceau de la Prusse.
— On lit dans le Lloyd, de Pesth ;
* Un horrible accident est arrivé, ces jours derniers, sur
la Danube, à peu de distance de Pesth. La débâcle arracha
deux moulins sur bateaux de leur ancre et les entraîna
dans le courant. Dans les moulins, il y avait p’usiaurs meu-
niers dont les cris ont attiré beaucoup de gens sur les rives.
Quelques hommes ont sauté dans une embarcation pour
sauver ces malheureux du danger ; mais à moitié chemin
la canot de sauvetage a été heurté par un glaçon, mis on
pièces, et la foule a vu avec épouvante disparaître sous les
flots les courageux sauveteurs. Personne n’a plus eu le
courage da risquer un second sauvetage, et les moulins,
livrés à leur sort, ont également coulé-bas en poursuivant
leur course. -
Menus propos. — Sous ce titre onlit dans le Figaro :
I -
Qui diable s’est avisé de plaindre les jeunes dites à qui la
conscnptiou enlevait chaque année des maris ? Elles sont
tout simplement trop heureuses. Onpease à ce q l’on leur
prend, on ne songe point à ce qu’on leur laissa Peste ! mais
c”est de la Aère marchandise : un peu avariée : c’est vrai
— mais très bonne encore pour une honnête femme. De-
mandez plutôt à M. le maréchal Niel. Il reste d’abord ;
Les borgnes.
■< La perte d’un œ;i, dit M. Nie!, n'empêche pas de faire
un bon mari.
Jo crois bien. T’n œil de plus ou de moins, mon Dieu ! ce
n’est pas ça qui gêne.
Et puis, si l'on tient absolument à la beauté physique, on
a’a qu’à regarder toujours son mari de profil, — et du bon
côté. C’est une habitude à prendre. Au bout de trois mois
on n’y pense plus.
Il reste encore :
Les louches.
Cela n’est rien. Il y a les gens qui louchent eu dedans et
les gens qui louchent en dehors. On a du choix. •
Les brèche-dents.
Les myopes.
Les sourds.
« La surdité ne saurait nuire au mariage, » dit encore M.
Niel. Pour ma part il me semble qu’elie le favorise. Un
mari sourd et aveugla, c’est le rêve des femmes. Le jour
de sa fête, on lui fait cadeau d’un caniche, et il va se pro-
mener Te reste de l’année.
M. Niel n’a pas fini sa liste, il reste encore ;
Les gens qui bégayent.
Ceux qui ont un bras ou une jambe cassée.
Ceux qui ont perdu on ou deux membres par accident.
Ces derniers sont on ne peut plus propres au mariage,
bien qu’il ne leur reste que des moignons pour allumer le
flambeau de l’hymen. Il est notoire que les jambes n’ajou-
tent rien au bonheur conjugal. Il y a,mémo des cas où elles
peuvent gêner beaucoup. Quand, par exemple, on prend
un omnibus, on no sait où los mettre. Elles embarrassent
les voisins. Elles empêchent les voyageurs de descendre.
C’est-à-dire que l’homme qui n’a pas de jambes éclipse
complètement celui qui on a. Et puis une femme, — soit
dit entre nous, — ne doit pas se plaindre de posséder un
mari réduit à sa plus simple expression.
Un mari étant, de sa nature, une chose fort encombrante,
il faut toujours s’arranger pour en avoir la moins pos-
sible.
Il reste encore les pieds-plats.
Ça, c’est du nanan, de l'avis de M. la maréchal Nid.
Les pieds plats eux-mêmes ne se doutent pas de leur infir-
mité. Est-ce que les pieds plats avouent jamais qu’ils sont
des pieds plats ?
II.
Convenez maintenant que les jeunes filles françaises sont
b loü-heure uses. Et elles ont l’air de ne pas être contentes !
On n’a pas iuée d’exigenc8S parodies. Mais malheureuses
enfants, quo vous faut-il? Quoi! l'on vous offre des bor-
gnes, des boiteux, des estropiés, des pieds plats, — tout
ce qu’il y a de mieux, — et vous faites la moue ? On a bien
raison de dire que le siècle est perverti. Ah ! vierges folles!
Trois fois folles ! Vous n’avez donc pas songé que le boi-
teux complète le borgne, le borgne le manchot, le manchot
la cul-de-jatte, et qu’en en prenant seulement quatre à la
fois vous pouvez vous composer uu mari très convenable?
Lettre*». Scienees et Art*».
INVENTIONS NOUVELLES.
UES CHEMINS DE MONTAGNES.
La plus grande des difficultés de locomotion qui s’oppo-
sent à l’étahlissement des voies ferrées sur les versants
des montagnes se trouve formulée dans la loi suivante :
Quand un wagon est placé sur les rails d’un chemin de
1er dont le plan est incliné, la pesanteur deçà wagon se
décompose en deux forces; l’une, agissant parallèlement
au pian, tend à entraîner !a wagon au bas de la déclivité ;
l’autre, agissant perpendiculairement au me na plan, ap-
plique les roues surles rails et produit la friction La pre-
mière de ces forces s’appelle impulsion de déclivité ; elle
augmente avec l’inclinaison du plan ; la seconde, au con-
traire, diminue avec cette inclinaison. — Les recherches
des hommes spéciaux qui se sont occupés de la locomo-
tion des montagnes ont eu jusqu’à présent pour but de
surmonter l’Impulsion de déclivité au moyen d’appareils
appropriés. Il y a deux mois, une locomotive d’une con-
struction spéciale, inventée par un ingénieur anglais, M.
Feil, a traversé avec une vitesse da dix kilomètres à l'heure
la passe du Moni-Cenis, élevée de 12,000 pieds au-dessus du
niveau de la mer. Le chemin de fer de M. Fell se compose,
comme on sait, de trois rails : celui du milieu est à un
pied au dessus du sol et. sert de surface de friction à un
système de roues horizontales placées en dessous da la
chaudière de la locomotive et mues par les mêmes pistons
que les roues verticales. La friction des roues horizontales
sur le rail central a pour but de vaincre l’impulsion
de déclivité due au poids de la locomotive et des
wagons. Ce système, qui donne du génie inventif de
son auteur une très haute idée, a été beaucoup admiré.
Mais il y a eu des dissidents, et csux-ei lui ont reproché ;
1» De n’étrepas sûr, malgré ses roues-freins et ses palettes
de sûreté. (Ce |reprocbe parait fondé lorsque, on se sou-
vient que déjà une des locomotives du chemin de fer du
Mont-Cenis a été, à-la suite d’uu déraillement, précipitée
dans un ravin et que cet accident a coûté 1i vie à trois per-
sonnes.) ; 2° D’être coûteux comme construction, cirle
chemin de fer décrit comme les routes ordinaires dos cour-
bes nombreuses sur les flaucs de la montagne pour dimi-
nuer l’inclinaison des pentes; 3° D’être coûteux comme
exploitation, car il faut une très grande force de vapeur et
conséquemment une grande dépense da combustible pour
vaincre l’impulsion do déclivité ; 4° Enfla, ce qui parait très
sérieux, de ne pouvoir probablement pas être exploité ré-
gulièrement pendant les mois d’hiver à cause das neiges.
Justes ou injustes, ces reproches ont été faits ; nous les en-
registrons et nous allons donner un bref aperçu des avan-
tages d’un chemin de fer destiné à L’ascension des monta-
gnes que nous avons décrit dans notre numérodu U juin
dernier.
Ce système a pour but, non pas comme celui de M.Fell,
de surmonter les obstacles dus a la pesanteur des voi-
tares, mais de supprimer ou plutôt de neutraliser cetta
pesanteur elle-même, et aussi d’utiliier l’agent neutralisant
qui est la force ascensionnelle du gaz hydrogène pour en-
gendrer l’ascension de la montagne. Le chemin de fer se
compose de deux paires de rails de fer cylindriqu33,sapor-
posés et supportés par des poteaux ou des colonnes de
fonte piacés de distance en distance ot haute de 20 à 25
pieds. La paire «le rails supérieure s’appelle voienégative
ou vola de l’ascension, la paire de rails inférieure se nomme
voie positive ou vola de descente. L’appareil locomoteur
îe nomme élévateur : il se compose d’une voilure sans
vouesdontle poids est pins ou moins neutralisé par la
. force ascensionnelle ou poi ds négatif d’un bal ion sphérique,
aux trois quarts rempli d’hydrogène. Une plate-forme,
supportant uu arbre de oouche dont les roues sont
creusées d’une gorge profonde à leur périphérie est
suspendue au filet du ballon. La voiture destinée au
transport de3 voyageurs ou du fret, est également suspen-
due au ballon, mais seulement à trois ou quatre pieds du
sôl et eu.d6SSoiis.dela plate-forme. Ea dessous da plancher
de la voiture se trouve une caisse destinée à contenir de
l’eau qui, dans ce système, est employée comme lest. Le
fonctionnement de ce système est d’une lumineuse simpli-
cité : les roues de l’arbre de coucha sont placées entre, et
emboitent, suivant que l’appareii locomoteur est ascen
sionnel ou pesant, los rails supérieurs ou inférieurs qui
sont inclinés sur les versants, et horizontaux au sommet
et au bas de la montagne. Conséquemment, sur les ver-
sants, lu ligne vertiea'e dite du fil àplonib, qui montre la
direction de la pesanteur, ne passe jamais par les points
de contact des roues et des rails. Il en résulte que l’éléva- .
tour ne peut jamais être dans ce qu’on appelle en physique
l’état de repos, et. qu’il est toujours sollicité vers le haut ou
vers le bas du versant, suivant qu’il aune force d’ascension
ou qu’il pèse.
Ascension. — L’appareU locomoteur aune certaine force
ascensionnelle et l’ascension s’obtient en donnant à cet ap-
pareil une charge inférieure, comme poids, à cette force.
L'Excès de la force sur le poids de la charge tend à enle-
ver le ballon verticalement comme un ballon libre, mats
la partie supérieure des gorges des roues rencontrant la
surface inférieure des rails supérieurs, l’éiévatei r ne peut
monter verticalement, et il se produit en conséquence une
résultante qui l'élève obliquement au sommet, ses roues
tournant de bas en haut sur les rails supérieurs ou négatifs.
Descente. — Arrivé au sommet de la montagne l’éléva-
teur est lestée au moyend’une certaine quantité d'eau ver»
sée dans la caisse qui est en dessous de la voiture, sa force
ascensionnelle est neutralisée, ii devient pesant, ses roues
descendent d’un ou deux pouces suivant la profondeur de
leurs gorges et s’appliquent sur tes rails inférieurs ou né-
gatifs- L’élévateur est alors halé au moyen d uu treuil fixe
jusqu’au sommet de l’autre versant qu’ïl descend en vertu
des "lois de ia p sauteur aver. une vitesse proportionnel !e
au plus ou moins de lest qu’on lui a donné. Pendant la
doseente, les roues tournent de haut en bas sur Les rails
inférieurs et la résistance que l'air présente à ia surfaoe du
balion, résistance qui, comme on le sait, croit comme le
-carré de la vitesse, limite l’accéiérat.ion du mouvement.
L’élévateur est muni d’une barre suspendue horizontale-
ment et transversalement au filet du ballon. Lorsque cette
barre nommée jxrbre de sûreté est abaissée sur les rails
supérieurs elle rencontre les têtes des poteaux et arrête
la locomotion instantanément et sans danger. Le conduc-
teur est placé sur la plateforme, il peut, en cas de besoin,
manœuvrer cet appareil de précaution, et ouvrir aussi la
soupape de sûreté du baifon. Conséquemment lés collisions
entre élévateurs et les ruptures des ballons ne sont pas
possibles. Les vents ne peuvent empêcher la locomotion
des élévateurs, car s’il y a quelque chose de counu, de
prouvé et d’universellement admis en aérostatique c’est
le pouvoir de monter et ds descendre malgré le vent.
Dans ce système, lorsque l'aUimnspbôre est agitée, la
caisses eau est beaucoup plus vidée qu’à l'ordinaire avant
l’ascension et beaucoup plus lestée avaat la descente. Que
l’élévateur n’emporte pas son maximum de charge eu fret
ou en passagers, il emporte de l’eau comme lest. L’inven-
teur de ce système, M. Joseph-Auguste Fontaine, docteur
eu médecine, propose d’employer des ballons do 30 pieds
de rayon comme celui de M. Greene pour le transportdes
passagers et de3 ballons de 50 pieds de rayon, comme
celui construit par Montgolfier en 1784 pour le transport
du fret. Les premiers pourraient transporter 26 voyageurs,
les seconds près de dix tonnes de fret. Un gazomètre,
deux hangards, quatre réservoirs à eau et quatre treuils
constituent les annexes de ce système. Si ce chemin de fer
était construit sur !e Mont-Cenis, il présenterait sur celui
de M.Fell les avantages suivants: 1° Economie de construc-
tion : Il serait construit en droite ligne et aurait 8 kilomè-
tres au lieu de 30; en outre, il nécessiterait peu de ma-
çonnerie et de travaux d'art; 2 ° Economie d'exploitation:
Les moteurs sont l’eau et l’hydrogène. L’eau ne coûte rien
et les enveloppes des ballons sont assez épaisses et assez
bien vernies pour ne laisser perdre que très peu de gaz 3°
Vitesse: Le Mont-Cenis serait traversé en. 20minutes au
lieu de l’être en trois heures. 4° 'Sécurité :Dans ce système
la rupture des ballons, les déraillements et les collisions
sont impossibles. 5° Locomotion au-dessus de la neige:
Immense avantage qui assurerait l’exploitation delà ligne
pondant l’hiver. 6° Comfort: Los voyageurs seraient com-
modément assis dans des voitures toujours horizontales
dont la locomotion se ferait sans bruit. L’inventeur a sous
•presse un mémoire contenant avec des planches explica-
tives, une description détaillée.et aussi des devis qui prou-
vent le bon marché de son système.
T.E PIANOTAUMATON
La plupart des grandes découvertes qui, de loin en loin,
viennent étonner le monde et changer plus ou moins pro-
fondément les conditions d’existence de l’humanité, ne sont
pas ie résultat des patientes investigations d’un homme ou
d’une ' académie. Elles sont presque toujours dues au ha-
sard, à la manifestation d’un fait banal qui, cent fois, avait
frappé les yeux sans qu’on y prêtât la moindre attention,
jusqu’au jour où, de l’observation de ce même fait, la dé-
couverte jaillit comme un éclair tt surgit commdun cham-
pignon.
C'est en voyant, un jour de pluie, les fers de son cheval
s’enfoncer dans la terre glaise, que Guttenberg a inventé
l’imprimerie. ' •
* La vue d’une girouette suggéra à Pascal l’idée de la
brouette, son plus grand titre de gloire après Les Provin-
ciales .
Si Montgoiflier n’avait pas remarqué que le couvercle
dune marmite dans laquelle sa femme faisait cuire des
marrons était soulevé parla vapeur, la montgolfière serait
encore à trouver, ce qui aurait privé la génération pré-
sente de bien belles théories sur les moins lourds que
Vair, et Nadar de l’occasion défaire le Géant.
C’est aussi en surveillant le récipient nommé pot-au feu,
qua Papin dota la science de la marmite qui porte son nom.
La chute d’un ivrogne sur ie pavé fit découvrir à New-
ton le.jjrincipe de la gravitation et résoudre le problème
de la pesanteur.
La eunne inspiration d’engager M"« Tostée, est venue,
assure t-on, à M. Bateman, eu lisant un article de la Ga-
zette de Hollande, qui racontait le plaisir extrême pris
par M. de Bismark a la représentation de la Grande-Du-
chesse.
La lecture de3 Travailleurs de la Mer a fait invent r au
baron Brisse la sauce ineffable à laquelle les gourmets ac-
commodent la pieuvre, et sans les arelii-mensonges que
l’on a débités sur ie compte du zouave Jacob, M. G igue
n’auraU peut-être jamais pensé à son «rohi-eongrês.
C’est enfin à nne circonstance non moins fortuite que la
musique est redevable de deux merveilleuses créations,
dont on devrait bien changer les noms : nous voulons par-
ler du pianautomaton et de l’orgautomation, instruments
aussi euphoniques que leurs noms le sont peu. Mais il
faut respecter le baptême administré par l’inventeur : va
donc pour l’orgautomaton et le pianautomaton. Les per-
sonnes fortes en grec ont deviné, à la simple inspection de
ces appellations bizarres, qu’il s’agit d’un piano et d’un
orgue automates, c’est-à-dire jouant tout seuls.
Voici les faits qui ont précédé la naissance decesinstru-
ments : M. William Steinway, qui a reçu à l’Exposition
universelle la médaille dont chacun a entendu parler, vit
entrer dernièrement chez lui M. Eugène Trastour de Va-
rano, de ia Nouvelle-Orléans, qui venait lui soumettre un
système do son invention pour écrire ia musique à la mé-
canique, une machine à écrire ia musique, comme nous
avons déjà la machine à coudre. Pendant les pourparlers,
qui avaient lieu dans les magasins de M. Steinway, dans la
I4mi rue, celui-ci ayant eu quelques renseignements a de-
mander à un de ses agents, qui se trouvait dans son atelier
de la 4m« avenue, fit jouer uu appareil télégraphique qui
relie i’un à l’autre ces deux établissements. En regardant
manœuvrer ia machine électrique, M. Trastour remarqua
que l’espèce de bras dont elle est pourvue, et au bout du-
quel est emmanchée ia plume qui trace les caractères,
exécutait uu mouvement analogue à celui des doigts du
pianiste tombant eu cadence sur les touches d’ivoire. Ce
fut un trait do lumière : la musique électrique était in-
ventée. Le pianautomaton et l’orgautomaton venaient de
naître dans le cerveau deM. Trastour,comme jadis Pallas
dans celui de Jupiter.
Cet instrument est tout simplement un coffre de la lon-
gueur et de la largeur habituelle des pianos, et façonné de
manière à pouvoir promptement s’ajuster, au moyen de
crampons, sur le clavier de n’importe quel piSao. L’inté-
rieur de ce coffre contient un appareil en mouvement. On
introduit, dans une ouverture ménagée à cet effet, la bande
de papier sur laquelle est écrit le more au de musique que
l’on veut exécuter; aussitôt le pianotaumaton, au moyen
d’un ingénieux mécanisme disposé à son plan inférieur
s’empare du cahier de musique et ne vousie rend., par l’ex-
trémité opposée à celle par où on i’a introduit, qu’après
avoir contraint le piano, par son action électrique, à jouer
de la première à la dernière note la musique qui lui a été
confiée.
L’orgautomaton et le pianotaumaton ne diffèrent l’un
de l’autre que par le nombre de clefs. C’est du reste, abso-
lument ie même mécanisme. -
Beaucoup de personnes loueront iingénieux inventeur,
et peut être lui sera-t-il élevé une statue par la classe
nombreuse des célibataires au-dessus de l’appartement des-
quels de jeunes misses sévissent du matin au soir sur leurs
pianos, avec*un déplorable acharnement. Il est clair, en
effet! que le pianautomaton est appelé à renouvelor iaface
de la musique, du moins en ce qui concerne io piano. Qui
voudrait encore passer la plus belle partie de sa jeunesse
aux exercices difficultueux de cet instrument, quand une
simple machine électrique jouera tous ies airs qu on voudra
bien lui confleravec une justesse, un brio, une dextérité,
un sentiment et une âme à faire pâmer de jalousie les plus
habiles dans cet art de prestidigitateur?
La première conséquence de la découverte de M. Trus-
te ir sera donc la suppression des leçons de piano. Les pro-
fesseurs et fos organistes s’en plaindront peut être, mais
leur plainteseraétoufféesous le concert universel d’actions
de grâces qui s’élèvera en chœur de tous les confias du
monde civilisé pour souhaiter !a bienvenue à l’organisa-
tion et au pianotaumaton. Seulement qu’il nous soit permis
d’y revenir, on fera bien de changer ces noms-ia, ils ont
une allure ostrogothe à faire rougir les dames qui, comme
la sœur des femmes savantes, n’en tendent pas ie grec.
Théâtre Fkeyaï.
Une bonne fortune qui nous avait été promise pour
demain, nous échappe. Mœe Sass qui devait chanter
sur notre scène le rôle de Léonore du Trouvère, vient
d’informer par dépêcha que, prise d’uu enrouement
subit, son médecin ne pense pas qu'elle pourra satis-
faire à sa promesse. Le spectacle est par conséquent
changé. On jouera Faust et le vaudeville Un Bal du
Grand monde. >
Chronique judiciaire.
Le t oie des assises de la province d’Anvers, pour le lr
trimestre 1868, qui s’ouvriront, lundi prochain sous la pré-
sidence da M. le conseiller Berden, de la Cour d’aupel do
Bruxelles, a été fixé comme suit :
Lundi 6.janvier. — Henri Joseph Adrien Stock. — Vol à j
l’aide d’effraction et de fausse clef. — Défenseur : M» Ra-
gheno. avocat.
Mercredi 8 janvier. — Gearaerts, Jean Henri. — Vol qua-
lifié. —- Défenseur : M° Van Geni, avocat.
Jeudi 9 janviez. — Stuyek, Guillaume. — Crime d’incen-
dîe. — Défenseur : M8 Moureau, avocat.
Dans ces deux dernières affaires l'accusation sera
soutenue par .VI. Bosquet, procureur du Roi. L’office de
ministère public dans la première sera rempli par M. Var-
iez, subs’itut.
La cour d’appel de Bruxelles, chambre des mises en ac-
cusation, a renvoyé devant les assises de la province d’An-
vers :
1° Guillaume Stuyek, âgé de 32 ans domestique de ferme,
né et demeurant à Contieh, accusé d’avoir volontairement
et méchamment, dan» la nuit du 13 au 14 octobre 1837, mis
le feu à des récoltes coupées, appartenant à Jacques De
Herdt, et placées de manière à communiquer le feu à la
maison d’habitation de ce dernier, dans laquelle se trou-
vait, au moment de fincendie, une ou plusieurs personnes;
d’avoir, en outre, dans ianuit da 5 au 6 décembre 1834, mis
le feu à ia maison d'habitation appartenant, aux enfants Hel-
lemans, dans laquelle se trouvaient également des person-
nes au moment de l’inoendie ;
2° Jean-Henri Geeraets, âgé de 29 ans, ouvrier, né et de
meurant à Anvers, accusé d avoir, à Anvers, ie 25 novem-
bre 1837, volé, â faide d’effraction, des objets d'habille-
ment et de.l’argent, au préjudice d’Auguste Dom. •
Nécrologie,
M. Alphonse Frédérix, conseiller provincial et industriel
à Liège, est mort avant-hier,aorôs quelques jours de ma-
ladie, dan3 les Asturies, ot} il s’était rendu pour affaires.
H avait été atteint d’une fluxion de poitrine pendant son
voyage, et mardi dernier des dépêches alarmantes, arri-
vées â Liège, ne faisaient que trop craindre un dénoûment
funeste.
M. A. Frédérix, fils du général Frédérix, n’était âgé que
de 32 ans. Il avait fa’t à l’Ecole des mines de bonnes études
d’ingénieur. H avait ensuite fondé un établissement indus-
triel à Liège, et était parti pour l’Espague il y a environ un
mois.
M, Frédérix était conseiller provincial pour les cantons
de Liège, secrétaire de l’Association des ingénieurs, mem-
bre de la commission de la Société Militaire, etc.
— M. Odou Dury, commissaire de l'arrondissement de
Marche, est mort 1e lr janvier.
— On écrit d’Epinal :
La mort, qui depuis quelque temps fauche impitoyable-
ment dans les rangs de la démocratie, vient da frapper
Charles Guilgot, ancien représentant du peuple et proscrit
à la suite du 2 décembre. .
Refugié à Bruxelles, Guilgot donna de nobles exemples
de ce que peut la bonté du cœur, quant elle s’unit la
loyauté du caractère, à ia droiture de la pensée et à la per-
sévérance d’opinions.
Démocrate sincère et convaincu, il a toujours marché
dans la vie environné de l'estime de tous. Au dessus des
misérables querelles et des tristes divisions qui affligent le
parti républicain, il savait répandre de3 bienfaits et venir
en aide à de nombreuses infortunes.
Homme loyal, tolérant et énergique, il a affirmé à son fit
de mort les principes de toute sa vse et il a déclaré vouloir
être enterré civilement.
Sa dépouille mortelle a été accompagnée au champ du
repos par une fouie considérable.
Sur la tombe, M. Dubreoil, adjoint de la mairie, a pro-
noncé un discours au nom de la ville d’Epinal, et M. Joig-
ne-iux, ancien représentant du peuple, en retraçant la vie
et la mort de cet homme de cœur, s’est fait l'écho sympa-
thique de la douleur et des regrets universels.
— On annonce la mort de M. le comie d’ArnimBoytzsn-
bourg, ancien ministre de l’intérieur prussien. Iiest décédé
à Boytzenbourg, à l’âge de 64 ans.
BULLETIN TELEGRAPHIQUE.
La Haye, 3 janvier.
La Staats-Courant publie un rapport du conseil des
ministres, proposant la dissolution de la seconde
Chambre.
Un décret royal ordonne cette dissolution et fixe les
élections au 22 janvier et le second scrutin au 4 fé-
vrier.
La première séance de la nouvelle Chambre aura
lieu le 25 février.
Berlin, 2 janvier.
Hier, à l’occasion des réceptions du nouvel an, le
feld-maréchal Wrangel a salué le roi générallissime
de l’ai mée fédérale.
Le roi a exprimé sa confiance dans la valeur ds son
armée". En même temps, il a manifesté l’espoir du
développement pacifique ultérieur de l’Allemagne.
- Berlin. 3 janvier.
On annonce comme imminentes des négociations
avec divers gouvernements étrangers, relativement à
des traités postaux et à une-réduction notable de la
taxe des lettres.
Florence, 3 janvier.
M. Chiaves a refusé le portefeuille da l’intérieur, qui
est maintenant offert à M. Peruzzi. Ce dernier exige-
rait le remaniement du cabinetlimité actuellement à
la sortie de M) Gualterio.
• Lisbonne, 3 janvier.
Le ministère a donné sa démission par suite de ma-
nifestations qui se sont produites sur plusieurs points
du royaume contre les nouveaux impôts.
La session des cortèsaété ouverte, sans la présence
du Roi.
Trieste, le 31 décembre.
Des lettres d’Athènes, du 28 décembre, annoncent
que le colonel Coroneos est parti pour Syra dans le
but de prêter son appui à l’insurrection.
On mande de Constantinople, le 28 décembre, que
les ambassadeurs d’Angleterre, de France et d’Au-
triche ont exprimé ie vœu de voir s'étendre à tout
l’empire ottoman les réformes proposées en faveur de
la Crète. Fuad Pacha se serait déclaré disposé à satis-
faire ce vœu.
On mande de Smyrne, le 26 décembre, qu’un corps
de 4,000 hommes est parti pour la Crète.
*IË.6*!sî£ïiE§ IftOUVELLES.
Bureau télégraphique Hïivas-hullier.
Sleutel*.
Paris, 4 janvier.
Le bulletin du Moniteur dit qu’un certain nombre de
Japonais chrétiens, emprisonnés à Nangàzaki, ont été
délivrés sur la réclamation du chargé d’affaires de la
France. •
Florence, 4 janvier.
Le portefeuille deé affaires étrangères a été offert
à M. Visconti Venosta. S’il, l’acceptait, M. Menabrea
passerait à l'intérieur et la crise serait probablement
terminée.
Vienne, 4 janvier.
Le Débatte annonce que fHadar Effendi, ambassa-
deur turc près cette cour vient de recevoir de Con-
stantinople l’ordre de se rendre immédiatement à
Londres. Il partira probablement aujourd’hui.
Cette mission n’est peut-être pas étrangère aux re-
lations de ia Rassie avec la Turquie.
On mande d« Pesth à la Presse que le baron Fré-
déric Podmaniczky et MM.Trefort et Klapka seraient
désignés sous-secrétaires aux ministères de l’em-
pire, des affaires étrangères, des finances et de la
guerre. •
Madrid, 3 janvier.
Un mcuvement populaire à éclaté à Lisbonne à la
suite des dernières mesures administratives.
La démission du ministère a été acceptée. M. Loulé
a décliné la mission de composer un cabinet.
Copenhague, 4 janvier.
Suivant un bruit, digne d8 confiance, les fiançailles
dn prince héritier avec la princesse Louise, fille
unique du roi de Suède auraient lieu très prochai-
nement.
Athènes, 2 janvier.
La Chambre a été prorogée pour 40 jours par ordre
du Roi.
Alexandrie, 3 janvier.
Les nouvelles que l’on a des captifs sont de la fin
de novembre. Ils connaissaient l’arrivée do l’expédi-
tion. Les rebelles qui entourent Magdala empêchent
Théodore d’avancer. La mortalité des mules et des
chevaux continue.
. New-York, 25 décembre.
(Par steamer.)
La récolte du coton dans le Mississipi est au-dessous
des espérances. Les planteurs ne peu vent pas payer
les affranchis. Des rixes sont imminentes entre le3
nègres et les blancs. Le Parlement du Canada s’est
ajourné au 12 mars. Des précautions sont prises contre
les fenians.
On annonce de la Havane que Zersnudi a été reçu
avec enthousiasme. Le bruit que l’Espagne désirait
vendre Cuba est dénué de fondement.
dallelie te Bourses, ■
paris, 3 janv. — La liquidation des valeurs se termine au- i
joui'd’hui sans incident nouveau.
Le 3 0/0 a fait en premier cours 68-32 1/2. au plus haut 68-37 ;
1/2, au plus bas 68-25, et en dernier cours 63-35.
Le 4 1/2 0 0 a rétrogradé â 98-75 et à 98-50. ,
Les besoins du découvert ont amené une légère reprise qui
s'est maintenue pour la clôture.
Le 5 0/0 italien, dont la liquidation s'effectuait aujourd'hui, a
constamment eu un déport qui a varié de 6 à 10 cent.
Le eréd. mob. a obtenu de 161-25 â 163-75, et la compagnie
immobilière de 72 50 à 75
Francfort, 3 janv. — La tenue de la bourse est meilleure
qu’bier, et les cours sont généralement en hausse. Le Crédit
mob. autrichien a monté de 177 75 â 178 50. Les chemina autri-
chiens sont à 235-ï5 et les lots d'Autriche à 63 7/8. Les bonds
américains sont cotés, cours moyen, 77 1/16.
Oépêciies lélégcaphiqucs.
BRUXELLES, 4 Janv
(Cours d'ouverture.)
Métalliques ... 43916
Nouy. métalliques 463/ 6
Boûs Amér. 1882.. 1 74 5 8
PARIS, 4 Janv.
Rente 8 0/0 â terme : 63 40
Crédit mob. franç.i 162 —
Ch.de fer Autrich.i 5U7 -
3 0/0 Sspag. intér. M 3/3
S 8/0 » différ.l — —
Crédit mob. — -
LONDRES, 4 Janv.
UCiJSOitdéS gi..
Créd.foso.iaters
N.emp. Arés. 1865.
S/20 b. Amér. 1882.
C, de fer IliiR. Act..
» Bris
Co-nsol. Turcs, 5 0/0.
Domanial.......
5 0/0 Mexicain».. •
5 1)10 »r*r,« ItfUlZS
FRANCFORT, 4 Janv
Emprunt national.} 525/8
Nouv. métalliques 47 3,4
Emp. Anglo-Autr. — —
Lots d’Anfr. 1860. i G95/8
VIENNE, 4 janv.
fio aïs? düuvarturo.i
iCreéitïôob. -Antr.i 183 40
Lots de 1860 83 40
.Napoléon Jo r .. -> 9 71
(Cour s d ou ver /tire. j
316 —
44 25
iGh. de fer Lomb,.
! Emprunt italien..
|0onsoLTurcs5 0/0
INouv.eîap. autrlo.
[60/0 Àmér. 18SS... 82 —
•iNouv. empr.Russa'
- (Cour* d’ouverture).
921/8 a 921/4 5 0/üGreo* Gone..----
_ _ . — !5 0/0 Russes i863.. 84 —
51/2 Espagnol, passive.
74 L2
723 3 « 725,8;» 0/0 Italiens.., ..,,413/8 »
19—i Ohemindefer : !
49 (3asnb. et Meuse.. — - r
30 l;4JRot'«rd.-Anvers,. j— —
----j Nansur-Liége.____;----
15 3 8] Luxembourg .. .. j — -- -
13 ! Lombard».........>135/8
— (Cours d'ouvertura.) Ferme
18
48
30 -
m s
12 -
85 -
415,8
914
137 8
; Lots ri Autr. 1864.
! Empr. Vénitien...
iCréd. mobü. Autr,
j5/20hono An) Ai*. I88S
73 -
178 7F
77 -
«□asm.*»,
ANVERS, 4 Janv
1 COURTS SOVSXii
Amsterdam.
Berlin.....
Cologne ....
Francfort...
aèaes ......
Hambourg..
Londres ...
210
116
25 15
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COURTS SÜXi'A
Paris.......
Rotterdam .
Trieste.....
Vienne......
Bruxelles..,
ûaad........
Liés'.......ï
ÿ 0 0 s s 0/0
100 —
211 -
201 50
99 871/2
A
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Amsterdam....flfl.i Sii — A Londres..,,
Berlin • : 3» — {Paris ......
Francfort...... » ■ 210 2 i Rotterdam ,
MQttûhfNrn'fr . . - 1 2 ■ iVionna ....
, 25 161/4 A
; 108 IL a
j 210 75 A
S05 -
AMSTERDAM, 2 Janv,
Paris......ira. I 567/S6 ÀïVienne.......6;s
Bordeaux.
Madrid ...
Cadix....
Lisbonne.
Dênes....,
Livourne..
NapfeE....
S'J
2m,
3m.
68 11/16
5614
243 —
240 —
40 3/4
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Augsbourg.
Francfort ..
Londres.,..
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2m.
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2m.
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3m.
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PARIS, 3 Janv.
PAJ'Utt LON».
PAPI8H COURT,
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Berlin...-,_____
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Londres.........4
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5 41
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1/16 0.
123,4 p.
.2091/4 12087,8 .4 2085,8
1843/4 -18414
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■ 12 p.
>
Alexandrie, £6 déc. — Londres 8/m. 93 1/2 a 93 3/4, Paris
3/m. 523 à 52; 00/, Livourne 3/m. 000 à 000. Venise 3/m. 000.
christiania, 28 déc. — Londres c/j. 4-61, Paris c j. C0 00/. »
COLOS’Ne, 3 janv. — Amsterdam o/j. 1441/4 A., 2/m. 142 1/3Â. ;
Paris c/j. 815/it F., 2/m. 811/3 A. ; Londres a/). 6-25 1/4 P . R/m.
4 24 (0/ A.: Hambourg p/j. 151 5/8 A.. 2/m. 1511/8 A.
FRANCFORT, Z janv ABMterdam cff. KO 1/4 A, kasidva* «A
U83 8 P. Paris ch. 94 3 Si.. Vienna 27 1/8A. Berlin c/l. CODA. '
fïRNBS, I janv. — Amsterdam 6>>/t. 2S9 00/ A. ; Londres c/l.
28 53 A., 900. 28-48 A.: Paris 30/j. 1J3 2/5 A.. 90/i. 00000/ A. '
ÔOTUBMBOUKÔ, 23déc. — Londres M:j. 18-00 0J.’ a 00 ; Farts
40/1. 711/2 â CO-O), Amst. c/l. V 21/8 : Hamb. 93/j. 133-55 à 000.
Leipzig, 31 déc. — Amsterdam en, 148 7.8 P- ; Londres 8/ta
3-23 7/8 A. : Paris .Si f/8 A.: Francfort s/i. 57 1/16 A.
SULAM, 30 déc. — Londres 3‘/ta 2S-S3 à 23-40.
Odessa, 30 déc. — Londres 3,/m. 72/ U'/ a 724 ('0/ ; Paris 3/m.
000 00/ ; Marseille 3 m. 348 i/2 â 0 0 : Anvers 75/j. 0CÜ 00/.
STOCKHOLM, 24 déc. — Londres 90 j. 17-93 0.// s 00, Paris TO/J.
71-50. Amsterdam Dofl C03 C0. Hambourg c/J. 134 C0.
TRISSTB, 81 déc — Londres8/m. 121-60F., Part* 3/m 48-10 F-,
Amaierdam 3/ïö. 101-C5 F . Har&hnnrffü/m. 89 S& F
'FMSBïB, 3 janv — Londres 3/m. 121-10, Pari* 8 s», 48-40
v- anc/br-t 00-CÛ, S -r.niai-iUirc, ;t/m. COb-tsh
xscaacFTsa ; .
—-ri\ ;,Ci'i Zi,Clonale)ï 81/2,
? 1/2, Londres 2 0/0, Berlin 40/0, Vienne 4 0/0, Trieste 41/4 a 4 3 4,
Hambourg 3/13 1, 2 C0, Francfort 3 0/0 A , brème 31/2, Leinsis
4 0/0, üuatch 6 0/0,’ Copenhague 4 â 4 t/3, Florence50/9, Sénés50/3,
Lots d’Autriche à 11. lOO d©
Les 14 séries suivantes, Je 100 pièces chacune, sont sorties
au lirage qui a eu lieuée 2 janvier â Vienne :
147 717 920 1253 1383 2255 3036
260 740 951 1363 2236 227S 3452
Au tirage des primes fait immédiatement après, les prin-
cipaux prix ont été gagnés par les numéros suivants :
Série 717 N» 1 .................. 11.250000
» 2278 » 92.................. » 40000
» 1363 » 12.................. ». 20000
» 1363 » 95 .................. » 5000
» 2236 » 84.................. » 5000
Le paiement des gains se fera ie lr juillet prochain.
Lots d’Autriche à fl. d© I8S4.
Au tirage qui a eu lieu le 2 janvier à Vienne, les 22
séries suivantes sont sorties ;
44 459 738 1297 1753 2080 3073 3981
274 460 931 1494 1929 2775 3117
303 632 1003 1744’) 1933 2960 3560
*) Ce numéro n’a pas été clairement indiqué par le télé-
graphe, ce peut être aussi 1794.
Le tirage des primes aura lieu le 1*' avril prochain.
DiOts d© Hesse à fl. SïO d© 18S52S.
Les principaux prix suivants sont sortis an tirage des
primes, qui a eu lieu le 2j an vier à Darmstadt :
N° 40728..........fl 10000
» 18238..........» ÎOUO
» 19819......... » 100O
» 24989....... » 1000
N" 55980...........fl. 1000
» 110476............ » 1000
» 127458............ » 1000
Logements ntiiilaïres
SOUSCRIPTION POUR 1868.
Les bourgmestre et écbevins informent les habitants qui
désirent se libérer de logement militaire à domicile, durant
i’année 1868, qu’ils seront admis à souscrira pour cet objet,
au 2m8 bureau </© l’hôtel-de-ville, à dater dece jour jusqu’au
lr février prochain. .
La rétribution, fixée à 15 francs par deux hommes, sera
payable moitié avant la fin de février, moitié avant la fin
d’Avril de i’année courante. '
Banque internationale de Crédit Agricole.
(•LIMITED.)
. 25, RUE JOSEPH II, A BRUXELLES.
La Banque Internationale de Crédit agricole reçoit
des DEPOTS DE FONDS à 4 POUR CENT.
Les déposants peuvent retirer leurs fonds au moyen
de chèques dont les livrets leur seront délivrés gra-
tuitement par l’administration.
. Les bureaux de la succursale d’Anvers sont établis
rue Rogier, n® 14, chez M. le chevalier Lejeune,
directeur.
A.vis au commerce.
Les soussignés P. Van Calsteren et V« Cools, emballeurs et
réemballeui's ries marchandises soumises à 1 a vérification de la
douane, saisissent le renouvellement de l’année pour solliciter
la continuatie-' de la bienveillance da Messieurs les négociants,
expéditeurs et-administrateurs de la douane.
Cette recommandation paraîtrait supeiflne aorès 30 années
d’emploi, pendant lesquefips nous a von K toujours eu à cœur de
satisfaire MM. les négociants s-ins vouloir porter préjudice aux
droits légitimes du fisc Mais comme on répand le brait que
nous avons cessé notre service, il nous importe de déjouer cette,
manoeuvre par le présent avis à ceux qui ont su apprécier- nos'
longs et bons services.
Si i. VAN CALSTEREN et V' COOLS.
#ïl>eett«ieï®s«, coaseex-S/ïH
théâtre royal P’anvess. — Dimanche 5 janvier, abonni
ment suspendu. — Un bal du grand monde, vaudeville en 1 1
acte. — Faust et Marguerite, opéra fantastique en 5 actes.
Bureaux â 6 h ; rideau à 6 12 b.
NATIONAAL tooneel van Antwerpen. (Théâtre des Va-
riétés. — Zondag 5 januari.). — Met. de medewerking van rien
heer Victor DriesseDS. — Mina de Zinnelooze, drama in 8 tafe-
reelen. — Alles is maareen gedacht, blijspel met zang in bed.
Ooening der bureeleu 5 3/4. begin ten 6 1/2 ure.
Woensdag 8 januarij. buitengewoons vertooning ten voor-
deele van de heer Lsnaerts.
SOCIÉTÉ ROYALE D’OAUMONIE D’ANVERS. — Lundi 6 jan
vier, à 8 heures du soir. 2me SEANCE DE MUSIQUE, avec le
eoncours de M. Auguste Dupont, professeur de piano au Con -
servatoire roynl de Bruxelles.
PROGRAMME : 1. A. Suite en fa dièze mineur : a. Largo ;
b. Allegro; c. Gigue (G. F. Handel); B. Préluda et fugue en
ut diéze majeur n° 3 du clavecin bien tempéré (.1. S. Bach.) —
2. Sonate appassionata op 57 : a. Allegroassai; b. Andante con
moto ; c. Aùegro ma ron troppo (L Van Beethoven.) — 3. A.
Phantasie Stüeke op 12, u» 1, des Abends (Robert Schumann);
u. Etudes caractéristiques n° 5, un conte d'enfants (J. Moscelés.)
Pause de 15 minutes.
4. Variations sérieuses op 54 (F. Mondelssohn-Bartboldy.) —
5. a. Valse en la mineur ; n. 3iae Ballade op 47 : c. Impromptu
en ut mineur (des œuvres Posthumes) (F. Ghopir..)
capÉ concert de la sopALiTîS. — Direction de M. Moens..
— Samedi 4. dimanche 5 et lundi 6 janvier. — Les enragés, vau-
deville. — Edgard et sa bonne, vaudeville. — Les 4 Piffiro.ro,
chantés par SIM. Dubois, Hervier. Moens et Mad. Dubois. —
Refusé, chansonnette par M. Dubois. - La veuve au Jardin
des l iantes, par M. Motns. — A la demande Le roi des Bohé-
miens, par M. Hervier.
Lundi 6 janvier, représentation extraord’nalre au bénéfice da
Mad. Lucien Dubois.
prestidigitation, etc.— Taverne Alsacienne, Place Verte.
— Samedi 4 janvier, à 9 heures du soir, soirée artistique et ré-
créative donnée par M. de Magnus, physicien de S. M. l'empo-
reur Napoléon III.
société philanthropique L’UNION. — Samedi 4 janvier 1868
deuxième FETE DE NUIT (BAL MASQUE/, au Théâtre des
Variétés.
Prix d'entrée: Pour un cavalier, fr. 3; pour une dame fr. 2.
Le Bal commencera à 10 heures. — L’entrée par la rue des
Escrimeurs.
La rétribution pour MM. les membres-souscripteurs est de
cinq francs pour la série des fêtes qui Seront données pendant
ia période 1867-68.
Le membre-souscripteur indépendamment de son entrée per-
sonnelle, jouit. gratuitement d’uue carte d’entrée de dame pour
chaque fête er, pourra obtenir des cartes supplémentaires
moyennant fr. 1 par carte, en les prenant d'avance.
conférences. — Demain aura lieu, au local da Kruidkundig
Genootschap, rue Carnot, 107. une conférence dp M. De Bencker,,
à 10 heures du matin; ensuite se tiendra â 11 heures, une, assem-
blée générale des membres.
conférence. — La conférence d’histoire naturelle de demain
dimanche, à onze heures et demie à la société zoologique, aura
pour objet: Les caractères de l’ordre des Oiseaux Zygodact.yles.
PROIES EXCEPTIONNELLES
OFFERTES AUX . _
.XKJOINiNÊÉ? DIJ ^SÊECt'SSSElLSS.
Il est bien établi qu’en fait de cadeaux et
d’ÉTRENNEs à offrir aux jeunes gens, on ne sau-
rait faire choix d’un objet qui réunit mieux le
beau, l’utile et l’agréable qu’un livra qui, outre le
métier instructif qu’il offre par son caractère
historique, est en même temps une œuvre émi-
nemment artistique et un véritable ornement de
salon.
Le beau choix de livres de ce genre que nous
pouvons offrir en prime à nos abonnés à plus de
50 p. c. en dessous du prix de la librairie,en suite
d’arrangements pris avec les éditeurs, vient de
s’augmenter des livres que voici :
Deuxième volume de LA RUSSIE HISTORI-
QUE, PITTORESQUE ET MONUMENTALE,
Troisième et dernier volume des GALERIES
PUBLIQUES DE L’EUROPE.
Deuxième volume des TRÉSORS DE L’ART
(Galeries royales d’Angleterre).
L’Al.BUM DE LA GALERIE DE RUBENS, dite
du Luxembourg. .
La collection des livres que nous offrons à prix
réduit à nos abonnés se compose ainsi, comme
suit :
LE LIVRE D’OR DE LA PEINTURE, illustré da
150 gravures dont 50 sur acteren taillo-douea et avant toute
lettre —fteliuîo splendide. P!atR à biseaux à deux cou-
leurs avec armoiries et ornements en or fio. Les cinq
ordres français. — Dos maroquin du Levant. — Tranches
rouges parsemées de croix de Malte. — Doubles fermoirs
en argent oxidé.
Sans des circonstances exceptionnelles qui ont rendu les
éditeurs propriétaires des planches dont il est orné, ce
livre n’aurait pu être établi â moins-da 7 A 800 fr. Chaque
épreuve en taille douce vaut au moins 15 fr. — Les abon-
nés au Précurseur pourront l’obtenir â fr. lOO, pris dans
nos bureaux, fr. 105 pour toute la Belgique.
LES TRÉSORS DE L’ART. - Nota Bene. — La col-
lection du livre que nous avons fourni sous ce titre comme
prime à nos abonnés est entièrement épuisée; mais les édi-
teurs,on vue de mettre les galeiues royales d’angle-
terre « la portée d'un pins grand nombre de bourses, en
ont fait une publication spéciale au prix de fr. 60, soua le
titre de Les trésors de l'Art: il fait en quelque sorte suite
au premier volume de ce riche ouvrage.
LES GALERIES DE L’EUROPE fr. 105 les 3 volum»
LA REVOLUTION FRANÇAISE par JULES JANEV,
fr. 70 les 2 volumas. -
L’HISTOIRE DE LA RUSSIE, fr. 70 les 2 volumes.
LES REINES DU MONDE, un seul volume, ou-
vrage complet : fr. 35. •
L’ART CHRÉTIEN, (ouvrage complet) fr 15.
L’ALBUM DE LA GALERIE DE RUBENS, dite du
Luxembourg, composé te vingi-omq tableaux, gravés sur
acier parles premiers artistes, avec un beau portrait do
RUBENS.
Les tableaux qui ont servi de modèles à ces vingt-cinq plan-
ches forment une des parties les plus saillautes. les plusjuste-
m*nt admirées de l’œuvre du grand maître.
Ce fut la reine Marie de Médicis qui, en 1620. chargea le pein-
tre anversois de poindre pour le Luxembourg cette galerie
destinée â reproduire et immortaliser cette partie si intéres-
sante de l’histoire de France. '
Reproductions de cheri-d'œuvre de peiuture. ces planches
sont elles-mêmes des chefs-d'œuvre de l’art de la gravure.
Fouillés par le burin des plus grands artistes, elles ont été
'objet des soins les plus minutieux, et les premières épreuves
qu’elles ont formées avant la lettre se paient au prix de fr 150.
Nous offrons ce magnifique Album à nos abonnés au prix de
fr 25 pour toute la Belgique.
Tous ces livres sont à inspecter dans nos bureaux rue de
l’Amman, 1,
Nous délivrons les ouvrages complets ou m volumes
séparés. — Ecrire au directeur du journal et accompa-
gner la demande d'un mandat sur la poste.
AdjtiiiiciiUous.
— Le 6 janvier 1868, à midi, au camp de Beverlco, en-
treprise de la construction, au camp de l’infanterie, de trois
pavillons nos 146. 183 et 184, c ; es latrines n° 189. a ! usage
des officiers subalternes Estimation : fr. 36.552-77.
PARTIE COMMERCIALE
Place d’Anvers du 4 Janvier.
CEREALES. — Le marché pour froment à de nouveau été
très ferme aujourd hui et la demande continue bonne. Les
détenteurs demandent des prix très élevés et cette circon-
stance entrave quelque peu ia conclusion de plus fortes
affaires Eu disponible on a traité du froment roux de
Brunswick à fr. 40 1/2 et du freinent bianc des Flandres a
fr. 41 1/4 par 100 kilos. A livrer, il s’est traité 2000 sacs
froment da Hongrie a fr. 38 1/4 par 100 kilos.
Le seigle est aussi très ferme et les provenances do ia
mer Noire, tant disponibles que sous voiles, sont tenues à
fr. 311/2 par 100 kilos entrepôt.
Les orges et les avoines sont caimes aux cours anté-
rieurs.
CUIRS.—Onavenduaujourd’huilesquantités suivantes:
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DU n° 250.. 120 v/s, 10 1/3 k.. par st. Limerick et La
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Du n<> 374.. 400 v/s 22 7/8 k., p Egret, a 28 1 2 c.
Solde n° 375 114b fs,25/32k., par Adolphe, à 30 1/2c.
N» 350... 351 v/s, 20/25 k., p. Helen, a 27 1/2 c.
LAINES. — Le marché pour ce lainage jst ferme aux
prix antérieurs. On a vendu aujourd’hui 21 balles laine de
la Piata en suint, de diverses qualités.
PETROLE. — Le maroné est plus ferme pour !e pétrole
raffiné d'Amérique et !a demande continue régulière.
Le disponible a valu depuis fr.45 1,2 jusque 48 pour blanc
suivant nuance. On cote actuellement le blanc type fr. 46 ;
le beau blanc fr. 47 et ie blanc eau fr. 48 par 100 kilos.
Sur livraison courant de ce mois, da même que sur fé-
vrier, on a payé fr. 451/2 à 46 et oa dernier prix est en-
core demandé.
Sur avril, on a contracté à fr. 44 et les Vendeurs de-
mandent actuellement fr. 45.
En naphtc* de pétrole «n a vendu en disponible 52 barils
au prix de fr. 85 oar 100 k ios.
RESINES. — Nous avons appris la vente de 160 barils
résine Strainetj, d’Amérique, aux environs des prix anté-
rieurs. |