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LE PRECURSEUR.
être arrivé trop tôt aux affaires et sans précédens pour s’y main-
tenir, il ne doit pas aventurer dans une lutte inconséquente l’a-
■venir qui peut faire entrer de nouveau son talent et son caractère
dans les nécessités du gouvernement.
Arrestations. — De nouvelles arrestations ont encore été faites
hier et aujourd’hui, à l’occasion de l’attentat du 27 décembre.
Au nombre des personnes arrêtées hier, se trouvait une jeune
Italienne d’une grande beauté , âgée de dix-huit à vingt ans ; con-
duite immédiatement à la cour des pairs, devant les magistrats
instructeurs, elle a été mise en liberté après un court interroga-
toire.
Les autres personnes arrêtées sont les sieurs Nenevé , âgé de
80 ans, menuisier, rue Saint-Denis, 44; Legludic, commis-voya-
geur ; Dumont, dit Joko, marchand de limonade aux théâtres des
boulevarts , et Dulong, ancien entrepreneur de la diligence de
Beauvais à Metz.
Rapporteur de l’adresse. — Dans la réunion qui a eu lieu hier
soir à sept heures à la chambre des députés, M. Saint-Marc Gi-
rardin a été nommé rapporteur de la commission de l’adresse.
On pense que le rapport de cette commission ne sera pas présen-
tée la chambre avant les premiers jours de la semaine prochaine.
Meunier. — Le bruit court que Meunier a fait des révélations;
ce qui tendrait à le confirmer, c’est que des arrestation ont été
opérées hier et aujourd’hui.
Affaire de Strasbourg. •— Malgré l’état dangereuxfdes routes,
les étrangers abondent à Strasbourg, attirés par le puissant in-
térêt que paraissent devoir présenter les débats qui vont s’ouvrir
le 6, devant les assisises du Bas-Rhin.
Le prince Dolgomeri, chambellan de l’empereur de Russie, le
prince Dolgoroucky, le comte Karagnoni, le colonel Alexandre
de Matelff, sont arrivés à Strasbourg le 29 ; ils viennent, dit-on ,
pour assister au procès ; M. de Henning, comte de Sparre Kroen-
berg, chambellan du grand due de Bado, est arrivé également
dans cette ville.
Explosion. — Un évènement déplorable est arrivé dans la par-
tie du faubourg St.-Honoré , comprise entre la rue Duras et la
place Beauvau. Les conduits du gaz qui garnissent cet espace ont
éclaté vers midi avec un épouvantable fracas. Lespavésde la rue
ont été en partie déracinés; des devantures de boutiques ont été
brisées ; plusieurs maisons ont eu leurs vitres cassées jusqu’au
cinquième étage.
On ajoute que de nombreux malheurs sont à déplorer; on cite
-entre autres personnes grièvement blessées, la sentinelle qui était
•en faction au coin de la place Beauvau. Plusieurs omnibus ont
•clé brusquement arrêtés en en quelque sorte ensevelis dans les
.excavations formées par l’explosion.
— On nous assure que Mm0 Saqui s’est rendue à Anvers pour y
organiser un café-speetacle, dans le genre de l’ancien théâtre Mon-
tensier, au Palais-Royal à Paris. On cherche même un emplacement
pour la construction du local.
— Hier dans l’après-midi, un cheval attelé à un cabriolet a pris
le mords aux dents, rue du Berceau. Un enfant a été grièvement
blessé. Vers le soir, un individu est tombé dans le canal St.-Jeau et
en a été heureusement retiré par des marins.
— Une servante a été arrêtée hier pour vol de plusieurs objets,
qu’elle avait déposés au Mont-de-Piété.
— On lit dans le Moniteur:
La commission directrice de l’exposition nationale des objets d’art,
de 1836, fait connaître que le tirage au sort des objets achetés au
salon de 1836, au moyen de souscriptions, aura lieu publiquement,
dans une des salles du musée, le mardi 10 janvier 1837, à 9 heures
du matin.
Par arrêts de la chambre des mises en accusation de Bruxelles,
du 5 de ce mois, sont renvoyés devant les assises de la province
d’Anvers :
1° Jean Van Roozendael, âgé de 27 ans, né à Ouden-Bosch,
demeurant en dernier lieu à Anvers, prévenu de complicité de ban-
queroute frauduleuse ;
2° Augustin-Jacques Risboer, âgé de 19 ans, cordonnier, né à
Waelwyck ( Hollande), demeurant en dernier lieu à Turnhout, pré-
venu d’avoir le 21 novembre 1836, par écrit anonyme menacé Cor-
neille Coesmans, chapelier à Waelwyck. d’assassiner lui, sa femme
et ses enfans ou d’incendier sa maison s’il ne ferait parvenir le 7
décembre suivant une somme de 11. 50 à Bernardine Bruys, mère
du prévenu ;
3° Jacques Struyf, âgé de 22 ans, journalier, né et demeurant
à Boom ; Pierre-Jean de Bruvn . âgé de 22 ans, journalier , né et
demeurant à Boom ; et Joseph Welschaerts , âgé de 22 ans, né à
Lingere. demeurant à Boom, prévenus d’avoir à l’audience du tri-
bunal d’Anvers , du 5 décembre 1836, rendu faux témoignage en
matière correctionnelle en faveur de J.-B1' Van Campenhout ;
4° Bernard Pintens, âgé de 21 ans, cultivateur, néàPuers,
demeurant à Ruysbroeck, prévenu d’avoir dans la nuit du 13 au 14
novembre 1836, soustrait frauduleusement à l’aide d’effraction in-
térieure quatre pièces de 25 cents, dans la maison habitée par Pierre
Jean Desmet, cultivateur à Ruysbroeck;
5° François Steylaerts, âgé de 58 ans, brasseur, né à Broechem,
demeurant à ContichetPierre-JeanThys, domestique de Steylaerts,
fugitif ou latilant, prévenus d’avoir porté des coups et blessures.
BELGIQUE.
Liège , 6 janvier.
La députation des états de notre province a , par arrêté du 23
■décembre 1886, fixé le prix moyen de la journée de travail,
à un franc pour toutes les villes et communes de la province.
•— La commission pour l’érection du monument Grétry a re-
cueilli à peu près toutes les premières souscriptions. Pour en pro-
voquer de nouvelles , elle vient d’adresser la circulaire suivante
ü un grand nombre de citoyens de notre ville :
Monsieur, les Sociétés d’Emulation et Grétry, d’accord avec la
régence, ont formé une commission de souscription, pour l’érec-
tion du monument à élever, parmi nous , au créateur de l’opéra
comique.
Un artiste distingué est chargé d’acquitter la dette de notre
ville; l’illustre compositeur dont la gloire répand un si vif éclat
sur le nom Liégeois, revivra par le ciseau de Geefs.
Chargés de recueillir les souscriptions, nous venons vous prier
d’augmenter le nombre des signatures qui figurent sur les pre-
mières listes. Persuadés que tous les habitans de Liège s’empres-
seront de participera cette œuvre patriotique, nous recevrons,
avec reconnaissance, toute offrande quelque minime qu’elle soit.
fi JM) , 6 janvier.
Dans la dernière séance de la société de médecine de Gand
ont été nommés membres correspondans :
MM. Varenberg , docteur en médicine, président de la com-
mission médicale de la province d’Anvers ;
« Van Camp, docteur en médicine et en chirurgie, à Anvers ;
» Leva, chirurgien à Anvers ;
» Poncelet de Rochefort, médecin à Liège ;
» Hauzeur, membre de la commission médicale de la provin-
I ce de Liège ;
» Fierens, docteur en médecine à Beirvelde-lez-Destelbergen ;
Il y a été donné lecture des travaux suivans :
1" Observation et remarques sur un cas d'empyèmeà la suite
de scarlatine, par M. le docteur TVemaer de Bruges ;
2° Réflcctions et observations, anatomieo-chirurgicales sur les
luxations scapulo-liumérales, par le docteur M-agnin-
3° Mémoire sur la Monopie, par M. le docteur Burggraven
4“ Note sur une épidémie de Muguet qui a régné dans l'hôpi-
tal des enfans trouvés de Gand, par M. ledocteur Dumont ;
5° Note sur la decouverte d un acide dans le sang laiteux par
M. le docteur Mareska.
Dans la meme séance, il s est éleve une discussion importante
sur la médecine, homespathique, au sujet d’un travail présenté
précédemment à la société par M. le docteur de Meester de St-
Nicolas. ’
Cette discussion, ainsi que celles qui ont eu lieu relativement
■a un cas de fracture du crâne présenté par M. le docteur Tyman
d’Audenaerde , au traitement des granulations palpébrales par
M. Lutens, d’Anvers, etc. , seront insérées avec détails dans le
bulletin delà société. (J. des Fl.)
Nous avons l’espérance de voir incessament s’améliorer le ré-
pertoire de notre troupe dramatique. On assure que M. Cartigny
®st presqu’au bout de ses contradictions , et qu’incessamment il
nous donnera un premier ténor et une seconde chanteuse. Quant
a cette dernière, l’arrangement paraît définitivement conclu.
(Messager de Gand.)
ANVERS, 7 Janvier.
Sous le titre modeste de Pensées et Maximes, doit paraître sous
fUvi ;iours ’ ^ *a librairie de P. Méline de Bruxelles, un ouvrage
oeivii-. FelixBogaerts, notre compatriote,déjà connu dans le monde
‘litéraire par de brillants succès.
Grâce à quelques indiscrétions, nous pouvons anticiper sur les
oges qui seront dévolus à fauteur des Maximes, el lui prédire une
°G>ie qui sera justement méritée.
M-Vilain Xllll dans l’une des dernières séances du sénat, a
fait remarquer qu’il était assez singulier que depuis l’établisse-
mentdu nouveausystème monétaire, le gouvernement continuât
à conserver sur les timbres les empreintes de 4 florins , 2 florins
etc. 11 y a là en effet une anomalie choquante et qui place les
officiers publics , comme les notaires par exemple , dans une
position étrange , puisque la loi les oblige, sous peine d’amende,
à ne faire usage dans leurs actes que du système décimal, pour
les mesures comme pour la monnaie , et qu’ils ne peuvent faire
autrement pour dresser ces mêmes actes que dose faire servir
d'un timbre qui lui-même viole la loi.
Les explications données à ce sujet par M. le ministre des
finances ne nous ont paru que très imparfaitement satisfesantes.
Nous y voyons qu’il a été arrêté jusqu’ici parla nécessité, dit-il,
de ne pas réduire le produit de l’impôt; mais si, pour l’ordre
et la facilité de la comptabilité, il a décidé que l’on calculerait
le florin à 2 francs en y ajoutant 6 p. c. afin de ne pas diminuer
les droits , ce qui fait, a-t-il ajouté , 2 francs 12 centimes ,
pourquoi les timbres ne stipulent-ils pas tous une valeur nomi-
nale et monétaire qui dérive de cette fixation ? Il semble que le
rapport une fois établi entre le florin et le franc sans augmenta-
tion ni diminution du droit, rien n’est plus aisé que de faire des
empreintes de timbre telles que le veut la loi. Dans tous les cas,
la première chose est d’exécuter celle-ci , et trouverait-on à le
faire quelques embarras de calculs ou quelques différences de
centimesoude fractions de centimes , ce ne peut-être pour per-
sonne , encore moins pour le gouvernement, une raison de
méconnaître son autorité.
Dans la discussion dont il s’agit et que nous rappelons, nous
n’avons vu ni chez M. Vilain XII1I nidans la réponse du ministre
des finances l’intention d’augmenter les droits du timbre. Quel-
ques-uns de nosconfrères leuren ont pourtant attribué la pensée.
Nous sommes convaincus qu’ils sont dans l’erreur , et que M. le
ministre des finances, àl’ôccasion d’une transformation decents
en centimes, n’augmentera pas la charge qui pèse déjà outre
mesure sur la presse et contre l'excès de laquelle elle réclame
si justemement. (Union.)
NOUVELLES DIVERSES.
On lit dans Y Indicateur de Bruges : La société de commerce
de Bruges va s'installer sous peu de jours et commencer immé-
diatement ses opérations.
Elle a loué, pour le placement de ses bureaux, la vaste et belle
maison de M. Sinave , rue des Chevaliers. La première opération
que la société se propose de faire est l’envoi au Brésil d’un char-
gement de fabricats et de produits indigènes et de prendre en
retour pour Bruges un chargement complet de denrées coloniales
et autres produits exotiques. Nous pouvons donc espérer, grâces
à l’établissement de la nouvelle société , de voir bientôt se for-
mer à Bruges un marché considérable où l’on trouvera à des prix
avantageux toute espèce de marchandises.
— On écrit de Charleroi, 4 janvier : La société de commerce
vient de faire l’acquisition des charbonnages Quatorze-Actions ,
Fayat, Bois-Longbu et Gurgeat, pour une somme de 1,200,000 fr.
L’arrondissement de Charleroi se plaint depuis long-temps de
l’insuffisance du personnel de l’administration des mines ; nous
ne savons à quoi attribuer le peu d’empressement que met le gou-
vernement à satisfaire aux réclamations qui lui ont été adressées
à ce sujet. En 1829, la surveillance des mines de notre banlieue,
était confiée aux soins d'un ingénieur , d'un aspirant ingénieur
et de quatre conducteurs. Aujourd’hui ce personnel se trouve ré-
duit de moitié et ne se compose plus que de trois conducteurs.
Nos exploitations houilleresses sont cependant bien plus impor-
tantes et nos établissemens d’industrie bien plus nombreux qu’à
cette époque.
— M. A. Vanden Bogacrde vient d’adresser à la députation
permanente du Luxembourg , une demande en concession des
reines de cuivre , de plomb, de fer et de houille , situées sous le
territoire des communes d'Ou , Hargituonl, Jemeppe , Waha ,
Marche, Marenne, Hotton et Hampteau , sur une étendue super-
ficielle de quatre mille quatre-vingt-douze hectares.
L’existence de ces divers gites métalliques a été constatée dès
longtemps. Piusieurs exploitations ont été entreprises, alors que
la minéralogie n’était pas encore une science; les traces de ces
anciens travaux sont-ià pour attester ces premières tentatives. Il
est rare de faire quelques centaines de pas dans ce vaste plateau,
le plus riche peut-être qu’il y ait en Belgique, sans rencontrer le
minerais à fleur de terre. Les autorités que la chose concerne,
ne pourraient donc mettre trop de célérité dans l’instruction de
cette demande, pour mettre enfin au jour les richesses enfouies
dans ce sol.
— On écrit de Hambourg : Un singulier évènement s’est pré-
senté ici, et quoiqu’il ne soit pas très-grave en lui-même, il mé-
rite queJqu’attention parce qu’il pourrait bien se renouveler ail-
leurs. Une maison de commerce de cette ville fut reprise par un
fabricant de Verviers, ou plutôt par son agent. Les traites tirées
sur cette maison furent acceptées par procuration , mais le tireur
avant fait faillite , maintenant qu’elles sont échues, la maison
susdite refuse le paiement et prétend que la personne qui a ac-
cepté (et qu’on dit être son frère) n’avait pas été autorisée à cet
effet. D’après nos lois les procurations doivent être déposées au
tribunal de commerce , et effectivement l’agent de la maison de
Verviers n’a pas fait ce dépôt. L’affaire sera décidée par le tribu-
nal de Verviers qui en est déjà saisi.
— Un journal annonce sérieusement que M. Monck Mason
l’aéronaute, se propose de se rendre l’année prochaine en Améri-
que dans le grand ballon du VVaux-Hall. 11 croit cette entreprise
praticable , pareequ'il prétend qu’il y a des courants contraires
dans les diverses hauteurs. Si les voyageurs arrivent à une hau-
teur où tous les courants cessent et qu’ils y restent suspendus
quelques heures , ils pourront ensuite descendre à telle latitude
qu’ils voudront. En 24 heures les voyageurs compléteront un
cercle complet de latitude et le verront passer sous leurs yeux
non pas par le fait de la circumnavigation du ballon , mais par
suite de la rotation du Globe.
— On lit dans la Gazette universelle Suisse : U nous revient
d’une source que nous ne pouvons encore indiquer , qn’aussitôt
après le nouvel au, les puissances allemandes exécuteront un
blocus contre la Suisse , pour non exécution du conclusnm.
Les journaux de Paris publient l’avis suivant.
Emission de cinq mille actions de la Société générale pour favoriser
l'industrie nationale, établie à Bruxelles, converties en
certificats au porteur.
MM. de Rothschild frères ont l’honneur d’informer le public
que, sur leur demande, la Société générale a réservé cinq mille
actions de cette société pour être offertes aux capitalistes français.
Ces actions seront délivrées par MM. de Rothschild frères, de
concert avec la Société do mutualité industrielle , établieà Brux-
elles , sous la forme de certificats au porteur émis par la Société
de mutualité industrielle , avec coupons d’intérêts et de dividen-
des, payables sans déduction de demi pour cent de commission ,
tant à Paris, Londres et Francfort-sur-Mein , aux domiciles de
MM. de Rothschild, qu’à Bruxelles même à la Société générale ,
et dans toutes les provinces belges chez les agents de ladite
société.
Ces certificats seront émis au taux de quinze cents francs pour
l’action qu’ils représentent, payables comptant le 15 janvier
courant, ou dans les termes ci-après avec bonification de l’inté-
rêt à quatre pour cent l’an, savoir:
Un quart le 15 janvier , sans bonification d’intérêt ; un quart
le 31 janvier, un quart le 81 mars, plus la bonification d’intérêt
à quatre pour cent sur trois derniers termes, à compter du 15
janvier jusqu’au jour du paiement.
Les porteurs desdits certificats pourront en tous temps récla-
mer, soit à Bruxelles à la Société de mutualité industrielle , soit
à Pans chez MM. de Rotschild frères, le transfert en leurs noms
des actions que les dits certificats représentent, et cela sans aucun
frais.
La souscription pour obtenir lesdits certificats sera ouverte à
Paris chez MM. de Rotschild frères, du 4 au 12 janvier courant,
et le 14 janvier au plus tard , MM. de Rothschild frères , feront
connaître à chaque souscripteur la quantité de certificats qu’ils
pourront lui céder sur sa demande.
On peut se procurer chez MM. do Rothschild frères , le pros-
pectus de la présente émission.
Paris, S javier.
COMMERCE.
PLACE D’ANVERS, 7 JANVIER.
CAFÉ. __ Environ 200 balles Havane ordinaire blanchâtre à 52 c.
SUCRE RAFFINÉ. — 20,000 kilogrammes Métis sans papier , à prix non
cité.
MARCHÉS ÉTRANGERS
MARCHÉ J)E MARSEILLE, 29 décembre.
I,e9 craintes qui se sont manifestées sur le sort de 1103 oliviers par suite de
la neige qui est tombée ici jusqu’à un demi pied de hauteur, ont été adroite-
ra -nt exploitées per nos haussiers ; deux piles d’huile d’olive ont été vendues
aujourd'hui â 82 fr.. et on prétend que 1200 milleroles livrables dans les six
premiers mois de 1837 ont obtenu 82-50 La journée à été belle aujourd’hui
quoiqueencore assez fraiche.Si le beau temps continne, les alarmes cesseront
on tient d’un agriculteur expérimenté que si le froid n’est pas plus intense
qu’il n’a étéjnsqu'à présent, nos oliviers n’auront rien à craindre, mais que si,
à mesure que la neige fond, le froid rigoureux survenait, les rameaux, qui
doivent nous donner des olives l’année prochaine, pourraient bien en souffrir
quelque dommage, qu’au reste l’année prochaine est celle de la petite récolte
en Provence. _
Les joueurs à la hausse sur les œillettes ayant appris qne la plupart des na-
vires qui avaient chargé de j’huile à Dunkerque pour notre port, ou avaient du
y rentrer ou n’en pouvaient sortir, ce qui nous condamnait à ne recevoir de
nouvelles provisions de ce liquide qne dans le mois de février prochain , les
haussiers, dil-on, ont profité de la circonstance pour faire monter 1 article. Il
s’est acheté à 85 fr. la millerolle , et les prétentions se sont élevées à 86 fr. ;
mais nos fabricans ne se pressent pas et n’achètent qu une barrique après 1 autre
pour leurs pluspressans besoins. Ou a fait sur navire livrable à l’arrivée à 83 fr.;
pour les 3 premiers mois de 1837 on demaude 84 fr. , et pour les 6 premier#
mois de 84. 83-50. ___________________ _
PARTIE MARITIME.
SINISTRES.
(Correspondances particulières du PRÉCURSEUR.)
Douvres, le 4 Janvier.
Le navire Adolphe, cap. Coffre, venant de Calais, a abordé la jetée en en-
trant dans notre port; il a couléà coté du quai et la cargaison est fortement
avarice. |