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“ Que cette page reçoive l'expression de ma
plus profonde reconnaissance envers le magis-
trat d'Anvers, ma\ ville natale.
•» Bruxelles, le 23 août 1883.
« Conscience. »
La conversation fut des plus cordiales. A leur dé-
part, M. Conscience embrassa les deux archivistes,
ainsi que le fds de M. Génard qui accompagnait son
père dans cette visite. Le grand auteur semblait
avoir le pressentiment qu’il voyait pour la dernière
fois deux de ses anciens et dévoués amis.
Échos des obsèques Conscience. — Ainsi que
nous l’avons annoncé, les voisins et habitués du
Zwart Paard, rue de la Princesse, ont pris une
part spéciale aux funérailles de Henri Conscience.
Les rues de la Princesse et de la Montagne aux
Corneilles avaient pavoisé en berne avec nie unani-
mité touchante, les magasins avaient été fermés.
La façade du Zwart Paard était tendue de deuil
et dans la fenêtre du milieu avait été replacé le
transparant représentant Conscience tel que ses vieux
amis l’ont connu. La chambre du rez-de-chaussée
avait été transformée en chapelle ardente. Elle était
tapissée de deuil avec goût et au milieu s’élevait sur
un socle le buste du diifunt couvert de crêpe. Ce buste
est l’œuvre du sculpteur J. Lambeaux qui en a tait
don au local. Une grande et belle couronne que les
voisins ont déposée sur la tombe du défunt à l’heure
» de la cérémonie était placée devant la buste. De
nombreuses sociétés ont ren'du visite à cette chapelle
ardente et ont déposé des tiouquets devant l’image.
Vers 9 heures du soir le lo cal a reçu la visite de la
famille du.défunt, composée de MmcveH. Conscience,
Mr et Mme Antlieunis-Consci ence et leurs enfants.
Les membres de la famille étaient accompagnés de
M. Julius Hoste et Emmanûe l Hiel. Après avoir vu
la chapelle ardente les visiteur s ont été conduits dans
une chambre où les voisins éi aient réunis. M. Van
den Broeekx au nom de ces voisins a remercié la
famille de l’attention qu’elle a prêtée à leur petite
manifestation. M. Antheunis a remercié de son côté
les voisins de leur touchante initiative et leur a pro-
mis un souvenir du défunt.
Un voisin fît observer qu’il se trouvait encore
quelques anciens amis de Conscience parmi les voi-
sins présents, M. Julius Hoste a di.t : que cette cir-
constance attachait un prix inestimable à la mani-
festation. *
Après cette 'Visite la famille a pris co ngé des braves
gens et a rp;()1>js le chemin de Bruxelle s.
A Propos d’Henri Conscience. — La mort du
Sfarà littérateur national donne un intérêt d’actua-
J œ à une charmante nouvelle écrite par Alexandre
i,'Tnas père, pendant son séjour à Bruxelles, en 1852,
intitulée : Cas de Conscience : elle nous montre, dit
YEtoile qui rappelle ce souvenir, en quelle haute
estime le célèbre romancier français tenait l’écrivain
^L’auteur d’Antony préparait son roman intitulé
La Comtesse de Charny, mais n’avant pas son Mi-
chelet qu’il avait oublié à Paris, il dut suspend-:e son
travail. Que faire? Rester sans eenre? Q’Maitim-
P°Au momentAlexandre Dumas s’interrogeait, un
de ses amis vient le trouver, tenant à la main une
traduction du Conscrit de Conscience. ? Comme il ne
connaissait pas ce romancier, il profita de l’occasion
et.lxit. la nouvelle avec curiosité. Ici nous le laissons
^ - I -ós les premières lignes, je reconnus dans l’au-
teur flamand trois qualités qui me parurent supé-
rieures:
*> Une grande simplicité de style;
q, une grande puissance descriptive des localités
champêtres;, . ,
une grande perception des poésies de la nature.
„ Avec ces trois qualités, on arrive, à l’intérêt par
des moyens d’une incroyable, simplicité. Le Conscrit
en était.une preuve éclatante. .
.* J’ai remarqué une chose qui vient admirablement
en aide au système de Gall. . ,
-, Ç’est que lorsque j’ai un ouvrage dramatique a
faire, je n’ai pour adoucir lès-fatigues de l’invention
et corroborer les puissances de la composition qu’à
ouvrir au hasard un Shakespeare ou un Schiller,et
à lire sans choix le drame sur lequel je suis tombé.
Cette lecture éveille en moi les organes de la con-
structivité; et, comme des ouvriers diligents qui
prennent intérêt à la réussite de la fabrique, ces or-
ganes se mettent à travailler, tout seuls, et même en
râbsence du maître. .
•> Eh bien, ce que les drames font pour les drames,
la nouvelle de Conscience le fit pour mon roman
commencé. ,
.. Seulement, deux chapitres de la nouvelle de
Conscience s’encadrèrent d’eux-mêmes dans ma com-
position, de manière qu’il me fût à peu près impos-
sible de les en faire sortir. .
a Cela m’inquiéta d’abord. J’employai tous les
moyens qui se présentèrent à mon esprit pour chasser
les deux intrus de mon œuvre. .
•> Mais, bah ! ils y étaient établis carrément comme
chez eux, assis les coudes sur les chapitres voisins,
comme Méphistophélès sur le fauteuil de Faust.
-i» Quand je les priais de sor tir, ils me montraient
les dents; quand je menaçais de les chasser, ils me
riaient aux nez.
» Puis il faut que j’avoue une chose, ces deu x cha-
pitres .étaient si charmants* qu’en faisant semblant
d’être bien en colère contre mes hôtes, je n’étais point
lad ié que mes hô tes me forçassent la main pour
rester chez moi,
», Je trouvai un terme moyen.
» J’écrivis à Henri Conscience ce qui m’arrivait.
Je lui demandai de me faire cadeau de ces deux cha-
pitres ; je m’engageai à adopter les enfants de sa
plume comme s’ils étaient les miens, et tout en leur
laissant leur air de famille, à les habiller à là fran-
çaise.-
». Conscience me répondit une lettre charmante. A
l’entendre, je lui faisais bien de l’honneur en le vc-
lànt. Au reste, pour mettre ma susceptibilité à cou-
vert, il me faisait don plein et entier des deux chapi-
tres.
» Je ne savais comment remercier mon confrère
flamand de sa générosité et de sa bonne grâce.
» Je né trouvai pas d’autre moyen que de baptiser
mon livre tout entier de son nom'; il avait bien, en
effet, le droit d’en être le parrain.
- Voilà comment fut fait le premier roman que je
composai en Belgique. »
A l’occasion des funérailles d’Henri Conscience,
deux trains spéciaux à l’aller, et un au retour* ont
dû être créés avant-hier entre Bruxelles et Anvers,
et viee-versa, tellement l’affluence des voyageurs
était grande.
Un grand nombre de curieux se sont rendus égale-
ment à Louvain pour assister aux manœuvres des
chasseurs-éclairéurs.
Listes électorales pour 1884. — Le Collège
des Bourgmestre et Echevins, en vertu de la circu-
laire du ministre de l’intérieur du 11 septembre 1883,
informe les citoyens aspirant à l’électorat dans les
conditions de la loi de réforme électorale du 24 août
1883, qu’à défaut d’un certificat de fréquentation sco-
laire il suffit pour être admis à l’examen électoral de
présenter à l'administration communale, avant le 15
octobre, la déclaration dont voici le texte :
Le soussigné (nom, prénom, domicile), né à .
...., le ..... , ayant terminé ses
études avant le 26. août 1883, déclare ne pouvoir ad-
ministrer la preuve des années d’études exigées par
la loi du 24 août 1883, comme condition d’admissibi-
lité à l’examen prévu par la dite loi, par le motif
que........................................... . .
Il demande, en Conséquence, à être autorisé à se
présenter à l’examen qui aura lieu du 25 octobre au
1er novembre prochain.
, . . . . (Signature.) .
Vu pour légalisation de la signature ci-dessus :
Le Bourgmestre,
L’administration communale se bornera dès lors à
rejeter les demandes d’admission à l’examen qui ne
seraient pas accompagnées de la déclaration ci-des-
sus qui admet l’interessé à profiter du bénéfice de
'article 39.
Comme nous l’avons annoncé hier le premier
elevator flottant est arrivé hier dans notre port. Le
montage de ce formidable engin prendra une dizaine
de jours, après lesquels le public pourra le voir, à
l’œuvre. Le commerce de grains lui fera certaine-
ment bon accueil, et lès autorités administratives
examineront avec intérêt cet essai d’introduction à
Anvers d’un système de débarquement des céréales
qui a donné ailleurs de si bons résultats. Voici une
courté description de l’élévateur qui vient d’arriver.
Il a été construit pour charger et décharger aussi
bien des steamers et voiliers au plus grand tonnage,
que des allèges de toute grandeur, ou pour délivrer
les grains en magasins à une distance
de 80 pieds et à 20 pieds de hauteur
» 60 » » 30 » »
■» 40. » „ 40 »
Il se compose d’un bateau à double fond plat d’une
longueur de 120 pieds, d’une largeur dé 32 pieds et
d’une profondeur de-12 pieds, entièrement; en fer ; il
est pourvu de quatre watertight compartments
dont les cloisons montent du fond jusqu’au pont ; (ces
compartiments étanches servent, en cas d’accidents,
à tenir le bateau à flot).
Deux steam winches sont à l’avant et à l’arrière
du bateau qui a tous les engins nécessaires sur le
pont.
La tour est haute de 76 pieds et sa largeur à la base
sur le pont est de 24 pieds ; au sommet elle a 18
pieds de large.
L’armature est en fer et est recouverte de lourdes
plaques de fer galvanisé.
Une ajoute de 12 sur 24 pieds et de deux étages a
été bâtie de chaque côté de la tour et est employée
pour peser et délivrer le grain en sacs à poids déter-
miné.
Le bateau possède une double machine horizontale
avec deux chaudières et ayant une force de quatre-
vingts chevaux effectifs (quinze chevaux nominaux);
chaque chaudière à elle seule peut mettre la machine
en marche.
Ce bateau est aussi pourvu de büges, de cinq
pompes et de tout autre matériel nécessaire.
Un bureau, une cabine de capitaine, et de com-
plètes installations pour l’équipage, sont bâtis sur le
pont et dans la cale.
L’élévateur peut délivrer en vrac, toute quantité
grains jusqu’à 6,000 bushels, soit environ 150
tonnes à l’heure.
Il y a trois bascules (système Fairbank) à bord ;
quand l’élévateur décharge ou transborde le grain
d’un steamer ou d’un voilier, le grain est d’abord pesé,
puis nettoyé, refroidi et repesé si on le désire, avant
qélivraison finale.
L’élévateur a tout l’outillage nécessaire et possède
des installations spéciales, étant pourvu de auto-
matte and handweîghing machines, pour déli-
vrer le grain en sacs à poids déterminés sur steamer,
sur voilier ou sur quai ; il peut en même temps déli-
vrer du grain en sacs et en vrac.
L’arrivée de l’élévateur hier vers le soir a produit
un grand effet, par sa masse et son élévation, sur les
spectateurs qui se trouvaient le long des quais. Il
était remorqué par un steamer et un second steamer
se tenait côte à côte avec lui.
Visite d’ingénieurs. — Anvers recevra aujour-
d’hui la visite d’une société composée d’une centaine
d’ingénieurs français et belges arrivant dans le cou-
rant de la journée. De 6 à 8 heures ces messieurs se
réuniront en conférence à l’Hôtel de Vilbe, confé-
rence roulant sur les travaux du port d'Anvers.
A 8 heures on se rendra en corps au théâtre royal.
Demain matin nos hôtes visiteront les travaux ma-
ritimes et dans l’après-midi ils partiront pour l’expo-
sition d’Amsterdam.
Voici un extrait du télégramme reçu de Fles-
singue au bureau du Pilotage, à Anvers :
“ Le 18 septembre 188.-;. — Entré steamer Peer
of the Reakn, venant d’Odessa-
« Pas malade à bord. Ni müladie, ni décès pen-
dant la traversée: »
Le bâtiment sera soumis, au Doel, à une quaran-
aine de l jour.
Garde civique d’Anvery. — Le général-major
commandant supérieur a l'honneur - d’informer tous
les membres de la garde, que par ordre supérieur,
la revue générale, annoncée primitivement pour le
30 septembre courant, est remise au 7 octobre pro-
chain. Elle sera honorée de la présence du lieutenant-
général, inspecteur-général des gârdes-civiqües' du
royaume, qui y procédera, au nom du gouvernement,
à la remise solennelle des drapeaux.
Des billets de convocation, indiquant les lieux,
heures de la réunion et la tenue, seront incessam-
ment remis à domicile.
Il y a quelque temps, une tentative d’assassinat ou
de vol avec violence a été commise à Anvers dans
les circonstances suivantes : Une vieille dame de
quatre-vingts ans, très riche, habitait seule avec une
servante ; celle-ci, de connivence avec quatre ou cinq
individus, avait formé le projet d’assassiner la vieille
et de voler son-argent; mais la victime poussa de tels
cris, que les malfaiteurs durent s’enfuir. A ce qu’il
parait, la servante a été arrêtée préventivement,
mais, faute de preuves, on a dû la relaxer.
Aujourd’hui cependant cette affàire est remise en
instruction et voici pourquoi. Le 25 août dernier, la
police judiciaire de Mâtinés arrêtait deux individus et
une ffemme prévenus de différents vol avec escalade
et effraction ; or, le fils de la femme arrêté a fait une
révélation : il s’accuse lui-même ainsi que sa mère,
les deux autres détenus et la servante de la vieille
dame d’être les auteurs de la tentative de crime com-
mise à Anvers.
C’est donc grâce à la police de Malines que les
coupables n’échapperont pas à la justice et que leur
forfait ne restera pas impuni.
Viande saisie. — Pendant le mois d’août der-
nier, on a saisi 2199 kil. de viande et 2 poulets.
Foire aux chevaux. — La troisième foire aux
chevaux pour l’année courante aura lieu le mercredi
19 septembre prociiain.
Vols. — La police de la ville a dressé procès-ver-
bal à chargé d’un individu prévenu de vol d’une
somme de 500 francs au préjudice de Mmo E. Dolfyn,
aubergiste, rue de l’Eperon.
— On nous écrit d'Hoboken que dimanche, entre3
et 6 heures, des voleurs se sont introduits, à l’aide de
fausses clefs, dans la maison de M. Augustin De
Joncker et ont, en fracturant deux portes de cham-
bres à coucher, fait main basse sur une pendule, deux
tire-lire contenant 16 et 4 francs, une montre en
argent, une paire de boucles d’oreillesd’enfantetune
bague en or. Les auteurs de ce vol sont inconnus.
Mystère. — On a vu hier matin, flottant sur les
eaux des remparts près de la porte du Kiel, un cha-
peau et une canne en jonc. Le chapeau est descendu
au fond avant d’avoir été atteint. Mais la canne a
été repêchée. Le commissaire de police de la 9e sec-
tion prie les personnes qui pourraient le renseigner
à se sujet, de s’adresser à son bureau.
Sur mer. — Samedi dernier, à Harwich, a eu
heu le voyage d’essai du nouveau vapeur destiné à
faire le service entre ce port et le continent. Ce nou-
veau navire s’appelle le Norwich. et son voyage
d’inauguration a été un véritable succès. Le Nor-
wich est admirablement aménagé ; l’éclairage à
l’huile y est remplacé par la lumière électrique et on
a pu, dès le départ, apprécier l'excellence de la sub-
stitution. Un orage ayant éclafé pendant le déjeuner
servi aux invités à bord, une certaine obscurité s’est
produite dans les salons. Les appareils électriques
ont fontionné, et, chacuna applaudi à l’innovation.
Le Norwïchest un vapeur à hélice de 1,061 tonnes,
ayant une mâchine de la force de deux mille chevaux;
il est éntîèrèméht construit en fer. Les cabines de
première classe, Au nombre de 80, sont aménagées
avec tout le luxe du confortable ; l’éclairage s’y fait
également par l’appareil Siemen. Les cabines de
seconde classe, au nombre de 70, sont également in-
stallées avec tout le soin désirable. Il y a des salons
réservés aux fumeurs, un promenoir; la ventilation
est organisée à l’aide des procédés les plus perfec-
tionnés.
Après une promenade en mer qui a duré pendant
quatre heures et demie, le Norwich a débarqué ses
voyageurs à Parkeston. Ce dernier port fait un trafic
considérable avec Anvers, depuis l’ouverture de la
ligne du Saint-Goihard.
Un banquet attendait les invités dans le salon du
buffet de Parkeston.
Le soir, tous les excursionnistes étaient rentrés à
Londres, enchantés de leur journée.
Lamentations cléricales. — Le développement
de l’instruction laïque en France avait déjà causé de
graves inquiétudes au clergé, qui voyait péricliter
ses écoles primaires. Mais depuis que le gouverne-
ment s’applique à réorganiser l’enseignement, secon-
daire et multiplie partout les lycées, la colère reli-
gieuse ne connaît plus de bornes. Y! Univers révèle
avec indignation que les établissements ecclésias-
tiques perdent leurs élèves; ceux-ci leur sont enle-
vés par la « pieuvre universitaire et maçoimique. »
Aussi TUnivers adresse-t-il un chaleureux appel
aux familles riches.
Mais cet appel ne sera pas entendu. La Répu-
blique française constate que la période d’engoue-
ment est passée et qu’on est las de donner pour les
■ écoles religieuses.
C'est ce que nous avions prévu. Dans notre pays
même, le zèle s’est beaucoup ralenti. On commence
à. comprendre que l’entêtement de l’Eglise n’est pas
un article de foi et qu'il est sot de se saigner pour une
pareille cause. L’instruction à l’école, la religion à
l’Eglise, tel est le principe que la logique ne saurait
condamner. Ce n’est pas l’instituteur, mais le prêtre
qui doit enseigner la religion. Vouloir que ce soit
le premier, c’est reconnaître l’incompétence ou
l’inutilité, en cette matière, des ministres du culte.
Voilà ce qu’on pense, voilà ce que l’on dira un jour
tout haut, et voilà pourquoi les appels à la'bohrse
cesseront d’être entendus. On se représentera au
sùrplus qu’il est scandaleux pour l’Eglise de crier
misère, lorsque les coffres de ses évêchés regorgent
de millions. Ineipe prior, luj répondra-t-on, quand
elle tentera de nouveau d’exploiter la charité des
fidèles : commence toi-même. Et rappeile-toi que
c'est mettre ses biens en <* lieu sûr •> que de les affec-
ter à desœuvres qui, selon l’assurance que tu nous en
donne avec tant de désintéressement, font gagner le
Paradis.
Pie IX et Léon XTïI. — On n’a pas oublié la
lettre du Pape pour recommander les éludes histo-
riques, et pour ouvrir les archives du Vatican aux
hommes studieux qui voudront s’en servir, dans un
esprit catholique, cela va de soi.
Le pontife vient de confirmer sa résolution en
adressant sur, ce sujet' une longue lettre à l’arche-
vêque de Vienne. On y remarque la phrase suivante :
» Puisque nos ennemis usent surtout des publica-
» tions quotidiennes, il fàut que les catholiques com-
» prennent que dans ce genre de combat, la défense
» doit être aussi vigoureuse que l’attaque. Parmi
» tous les moyens de défendre la religion un des plus
« efficaces et les plus appropriés aux mœurs de notre
» temps est de combattre par les écrits et de dévoiler
« les manœuvres insidieuses de nos adversaires. »
Ily a là de la part du Vatican tout un changement
de tactique. Pie IX et surtout le cardinal Antonelli
considéraient les journaux comme une invention de
Satan, et usaient avec répugnance des journaux
amis, qu’ils n’aimaient pas plus que les autres.
Léon XIII est, peut-être, au fond, du même avis,
mais il considère l’influence des journaux comme un
fait contre lequel il est impossible de réagir. Ne pou-
vant briser l’instrument, il veut en user, et c’est en
ce sens qu’il donne ses ordres publics et probablement
aussi ses instructions confidentielles.
FAITS DIVERS.
- On écrit de Hesbaye :
Les résultats des récoltes de cette année ont été en
général trés satisfaisants et nos cultivateurs ont obtenu
la jjuste récompense de leurs travaux et de leurs soins.
Le froment a rapporté en moyenne 80 kilos par verge
et le seigle 70 kilos d’une excellente qualité et d’une
bonne conservation. Les pailles ont été d’une belle ve-
nue ; elles se vendent, le froment 30 fr. les 100 kilos et
la paille de seigle 40 fr. Les fourrages pour les bestiaux
sont sains et abondants, la rentrée. sreffectueflans de
bonnes conditions; le regain a dépassé toute espérance,
la seconde coupe vaut autant que la première ; il se
vend 15 fiv la verge.
Les pommes de terre ont ténu tout ce qu’elles avaient
promis au cours de la saison • les tubercules sont nom-
breux, plantureux, d’un goût excellent et tout à fait
exempts de maladie,ils rapportent 1000 kilos par verge,
c’est-à-dire environ 22,000 kilos par hectare; l’arrache-
ment n’étant pas entièrement effectué,on ne Deut encore
déterminer exactement le prix des pommes de terre. En
tout cas, il n’est point besoin d’étre prophète pour af-
firmer dès maintenant qu’elles n’atteindront pas un
prix très élevé cet hiver, actuellement on les vend, en
moyenne en terre 35 francs la verge.
Les avoines ont donné aussi satisfaction aux cultiva-
teurs ; elles ont rapporté 75 kilos par verge,soit environ
1,650 kilos par hectare.
Les reines-claudes ont été, cette année, excessivement
abondantes, cependant elles se sont vendues à meilleur'
Erix que l’an dernier, les Anglais en ayant fait de nom-
reuses commandes. On les leur expédiait dans des
paniers d’osier vià Anvers. Sur l’arbre, elles se ven-
daient de 20 à 25 francs les 100 kilos et lorsque le fer-
mier les cueillait et en faisait la livraison à la station
la plus voisine, elles atteignaient le prix de 25 à 30 fr.
Les prunes ont aussi bien réussi,on les paie de 9 à 13 fr.
les 100 kilos, suivant la qualité.
Les poiriers et les pommiers ont rapporté d’une
façon toute exceptionnelle, les derniers ouragans ont
été cependant assez préjudiciables en faisant tomber des
fruits qui n’avaient pas atteint leur entière maturité.
Ces fruits tombés et les pommes de qualité très com-
mune devant servir à fabriquer du sirop sont livrés aux
consommateurs au prix de 5 fr. les 100 kilos. Les
pommes d’une belle venue et d’une bonne qualité telles
que belle fleur, court pendue, bon pommier, reinette
dorée, etc., peuvent s’obtenir ai prix de 8 à 12 francs
les 100 kilos, et encore ce prix varie-t-il suivant la
situation des vergers et les facilités plus ou moi.ns
grandes que présente le transport des fruits.
Les- sucreries de Hesbaye vont bientôt reprendre
toute leur activité et donner pendant quelques mois
une, vive animation à ce tranquille pays ; d’ici à 15
jours au plus tous les feux seront rallumés et toutes les
machines feront entendre à l’envi le bruit de leurs
louages. Les betteraves sont riches en matières saecha
ri nés. i lies sont très saines et d’une belle grosseur; leur
rendement de sucre sera considérable.
Les chasseurs en Hesbaye n’auront pas non plus à se
plaindre; depuis l’ouverture on a abattu beaucoup de
lièvres et de perdreaux ; cela n’empêche pas que l’on
voit encore des lièvres en très grand nombre prendre
leurs ébats,dans nos champs et des compagnies de per-
dreaux se lever par intervalles plus ou moins rappro-
chés.
Tramways électriques. — Le Journal de Liège an-
nonce que i on va, d’ici à quelquesjours, faire sur lés
tramways de cette ville l’essai de voitures mues par
l’électricité.
Un accident a attristé, jeudi soir, le feu d’artifice
qui clôturait les fêtes d’Orchies.
M. Divoir. de Lille, qui dirigeait les opérations py-
rotechniques, venait de iaire allumer la pièce-dite la
Pétarade, qui consiste en une ligne de tubes dé faille
chargés de poudre, fixés sur une poutre et dont une
traînée assure l’explosion simultanée, lorsque, par suite
d’une inflammation inpomplète résultant probablement
d’une solution do continuité dans la traînée, l’énorme
pièce de bois pivota violemment sur la pierre qui la
soutenait.
La poutre, en tournant ainsi sur elle-même, alla litté-
ralement faucher l'infortuné qui se tenait derrière elle,
et dont la jambe droite se trouvait par un malheureux
hasard, clans le rayon de ce terrible moulinet.
M Divoir tomba, la jambe entièrement broyée.
Transporté toutdo suffi■ à l’hôpital d’Orchies et voyant
l’amputation inévitable, il lit appeler par télégraphe les
docteurs Hallez et Folet, de Lille; mais, devant l’abon-
dance inquiétante de l’hémorragie, les chirurgiens
d’Orchies résolurent d’opérer d’urgence.
Les médecins Hallez et Folet, en arrivant à Orchies,
trouvèrent l’ablation faite et le blessédans une position
relativement rassurante.
Exécution capitale. — M. Deibler, l’exécuteur des
huutes œuvres à Paris, a reçu, hier matin, l’ordre du
parquet d’avoir à se rendre à Reims pour procéder à
l’exécution de l’assassin Holtz.
Le condamné, domestique dans une ferme, s’y est tenu
caché pendant dix jours pour tuer Ferdinand Morlot, le
propriétaire, et lui voler son argent.
Le jury de la Marne a condamné ce criminel à la
peine capitale le 21 juillet dernier.
Le pourvoi en cassation ayant été rejeté et le prési-
dent cie la république ayant refusé de signer la grâce du
condamné, l’exécution auia eu lieu à l’heure où paraî-
tront ces lignes. .
Le bruit qu'un crime avait été commis dans la nuit
se répandit, samedi matin, aux Batignôlles, à Paris.
On disait que M. X.... épicier, établi rue Legendre,
avait été trouvé étendu nu, dans sa chambre, et ns don-
nant plus signe de vie.
Voici ce qui a donné naissance à ces bruits :
M. X. ., qui est âgé de 2S ans, s’était couché à onze
heures et demie, après avoir, comme d’habitude, lai t la
visite de sou magasin et de sa cave.
Vers une heure du matin, sa jeune femme l’entendant
gémir, s’éveilla et alluma la bougie.
— J'étouffe ! — dit M. X..., dont la figure était con-
gestionnée.
La jeune femme, épouvantée, donna l’alarme ; les
voisins.le concierge accoururent; on alla, en toute hâte,
chercher un médecin, mais, lorsque le docteur arriva,
il ne donnait plus signe de vie.
Le corps de M X... va être examiné par les mé-
decins. y
Henri Rochefort n’en a pas fini avec les Itauojis. Il
raconte dans l’Intransigeant que son article sur le roi
Humbert lui a suscité un nouvel adversaire, nommé le
chevalier Corso. Le chevalier Corso a publié dans un
certain nombre de journaux italiens une provocation
annonçant à M. Rochefort son arrivée prochaine à Paris,
où il le souflieterait “ en pleine rue. » Il attendrait cinq
jours sa réponse aux pieds des Alpes, et si M. Rochefort
ne lui répondait pas, le chevalier Corso viendrait à
Paris tout de même.
Mercredi soir, M. Rochefort reçut une lettre qui se
terminait ainsi :
“ JesuisàParisJ’hôtelduLouvre;préparezvosjoues.»
M. Rochefort dépêcha aussitôt deux témoins au che-
valier Corso, MM. Ayraud-Degeorge et G. Meusy, avec
mission de régler ainsi une rencontre : échange de deux
balles à vingt-cinq pas et, si cette épreuve ne donnait
pas de résultat, continuation du combat au fleuret, jus-
qu’à ce qu’une blessure grave mit l’un des deux adver-
saires dans l’impossibilité absolue de se défendre.
Ces témoins, dans une lettre adressée à M. Henri
Rochefort, lui racontent leurs pourpalers avec le che-
valier Corso. Ils n’ont pas pu trouver ses témoins et ils
ont fini par recevoir de lui une lettre dans laquelle il
leur dit » qu’il avait entrepris de voyage de Rome à
Paris “ exprès » pour se mesurer avec Rochefort ; mais
que “ plusieurs motifs très graves, qu’il est prêt à dé-
tailler dans cinquante journaux français et italiens »,
le décident à ne pas se battre. »
Après avoir reproduit cette lettre, Ilenri Rochefort
ajoute plaisamment i
“ Corso était venu à Paris tout exprès pour me
cherche!’, et c’est moi qui ai couru après lui pendant
deux jours, sans pouvoir arriver à attraper ce cheva-
lier... du brouillard. Il attendait ma réponse au pied
des Alpes : je l’ai mis au pied du mur, et il s’en tient au
piefl • ■ dans le derrière, »
Suicide. — Une dépêche d’Oran annonce qu’hier le
fils du consul d’Espagne, pris d’un accès de fièvre
chaude, s’est suicidé en se précipitant d’une hauteur de
15 mètres, près de la cathédrale. La mort a été instan-
tanée»
Application de l’électricité. — On trouve à l’Expo"
sition internationale d’éiectrieité de Vienne une inté'
ressante application de l’électricité. C’est un fusil
électrique. Ce fusil est une arme ordinaire, mais l’in-
flammation de la poudre s’y l'ait par la fusion d’un
mince fil de platine placé dans la cartouche. Des essais
de ce genre, dit la Lumière électrique, ont été tentés
sans succès, il y a quelques années déjà, mais le nou-
veau fusil est combiné d’une façon si pratique que, cette
fois, le problème paraît résolu.
Pour t'airé rougir le fil de platine, il fout un courant :
ici on l’emprunte à un petit accumulateur hermétique-
ment enfermé dans une boite rectangulaire en ébonite
qu’on porte à }a ceinture. Çes accumulateurs pèsent à j
-'O O LA L, LIAIV. , o-u IJ'-'I UCArtll LIU. LaiD. Cl UJ1/jC UbU"
ce client familier parut très desappointé et
a : » C’est la millième fois qu’elle me mit ainsi
peine 300 grammes, malgré cela, il ne faut pas songer
u luire adopter par l’armée ces appareils un pou
délicats.
Le fusil électrique est donc destiné uniquement aux
chasseurs qui trouveront dans cette arme quelques
avantages et un amusement de plus. Outre l’accumula-
teur et la ceinture, il faut un gant et un épauloire à
broderie métallique. Le gant se porte à la main gauche
et est relié à l’un des pôles de l’accumulateur ; l’épauloir
communique avec l’autre pôle.
Voilà bien des accesoires, mais aussi le fusil est en-
tièrement libre, et ne peut faire feu que quand il est
épaulé, ce qui est à considérer..Le courantarrive d’une
part par le canon, de l’autre par la platine. Bien que
ces deux pièces soient oxydées dans presque tous les
fusils de chasse, la pression sur le gant et sur l’épauloir
est suffisante pour assurer un bon contact. En pressant
la gâchette, on ferme le circuit par le fil et l’inflamma-
mation de la poudre a lieu. Une cartouche spéciale est
nécessaire pour produire cet effet. Une petite tige en
cuivre rouge est fixé sur le fond de la cartouche par un
manchon en ébonite afin d’isoler la tige de la cartouche
qui est en laiton etqui communique avec l’accumulateur
par le canon et le gant. On met la poudre autour de la
tige.puis on tasse a l’aide d’une bourre.Cette bourre est
simplement une rondelle de carton qui porte au centre
un œillet en laiton et sur la circonférence extérieur un
morceau de tôle de laiton, replié en dessous jusqu’à
deux ou trois millimètres delà rondelle. Un mince fil de
platine agrafé à ces deux pièces les réunit êlectrique-
meni. La rondelle vient se fixer sur la tige dont le bout
est légèrement conique. A l’aide d’une petite presse
d’armurier on pince le haut de la cartouche afin dé
maintenir le tout. Le rôle de la gâchette est de venir
presser une aiguille également en cuivre contre l’extré-
mité de la tige.
On comprend les avantages qui résultent de ces dis-
positions. D’abord l'inflammation de la poudre a lieu
par devant. Rien n’étant projeté, on n’a pas besoin que
de 40 0/0 de la charge ordinaire. Le mécanisme ne de-
mande lias d’entretien ; de plus il ne donne aucune
secousse, ce qui assure la justesse du tir.
L’absence de toute matière explosible au choc rend
les cartouches presque inoffensives. Celles-ci peuvent
servir plusieurs fois et l’on n’a pas l’ennui de devoir re-
tirer l’amorce. En remettant une nouvelle bourre, on
décrasse par frottement les parties métalliques et les
contacts sont toujours bons. Ce fusil, malgré les acces-
soires, coûte moins cher qu’un fusil ordinaire ; les car-
touches reviennent au meme prix que celles à amorce.
Les Allemands au Mexique. — Le British Mer-
cantile Gazette publie l’information suivante :
Le docteur Bedlack, de Philadelphie, a été autorisé,
au nom du prince de Bismarck, à entrer en négocia-
tions pour l’achat de 10 millions d’acres de terré au
Mexique.
Le gouvernement impérial, considérant qu’un très
grand nombre de ses sujets émigrent chaque année à
destination du nouveau monde, désirerait affecter le
territoire dont il s’agit à la fondation d’une colonie
allemande dans la république mexicaine.
Le docteur Bedlack* a acquis déjà un million d’acres,
constituant la propriété du général Juan Bustamenti
dans les Etats de Nuevo Leone et San Luis Potosi. Cette
propriété contient environ 500 bâtiments compris dans
la vente. Il existe flans les limites de la propriété des
mines d'or, d'argent, de cuivre, de fer et de charbon.
Parmi les productions naturelles du sol, on peut citer
une plante fibreuse, employée dans la fâbrication de
cordes et de nattes. Des pourparlers sont engagés en
vue de la cession des 9 millions d’acres restants et qui
seront choisis en partie sur la côte du golfe du Mexique.
Un curieux mystère criminel. — Vendredi soir,
vers dix heures, passant dans Haymarket, à Londres,
un cocher de cab était hélé par un gentleman qui se fit
conduire dans un café du voisinage. Le gentleman, en
arrivant à ce café, entre en conversation avec son
cocher et lui dit qu’il y attendait une femme à dix
heures et demie ; en sortant du café, à onze heu-
res,
s’écria
poser! » et il demanda au cocher* ce qu’il lui devrait
pour le ramener à son domicile. » il faudrait d’abord
savoir où vous allez », répondit l’automédon; le gentle-
man remonta alors dans le cab et l’arrêta devant une
taverne où il but avec le cocher ; il y eut ainsi plusieurs
stations, et à la dernière, le client changea un demi-
souverain, donna 5 fr. 50 à son cocher et sa carte,
portant l’adresse de 28, Bedford Street, Bloomsbury
square.
On peut conclure de cette précaution que le gentle-
man commençait à être ivre. M. Mundee. c’est le nom
du gentleman, en route vers sa demeure, fit arrêter
de nouveau son cab, appela une femme qui se tenait
sur le trottoir, et l’invita à monter en voiture, ce à
quoi celle-ci consentit sans difficulté apparente.
C’était, dépose le cocher, une jeune femme blonde,
paraissant assez; jolie et simplement quoique conve-
nablement vêtue. Dès qu’elle fut dans le cab, M. Mun-
dee remit au cocher sa montre et sa chaîne, en lui disant
que ces objets seraient’plus en sûreté ainsi, et il lui
ordonna de faire le tour d’un square voisin avant de se
rendre à Bedford Street. En quittant le square, à cause
d’un embarras de voitures, le cab ralentit un instant,
et la femme descendit, se dirigeant tranquillement vers
un quartier opposé.
Le cocher n’entendit le bruit d’aucune dispute et
continua son chemin; par suite d’une erreur, ayant
sonné au n° 32 au lieu du n° 28, quand on lui eut dit
que son client n’était pas le locataire de la maison, lo
cocher s’aperçut que Mundee perdait son sang et il
crut d’abord à une hémorragie nasale; au n° 28 il
descendit son client, mais un passant qui l’aida dans
cette opération reconnut que le sang provenait d’une
blessure à la poitrine et on transporta M. Mundee à
l’hôpital le plus proche.
La blessure était profonde; chose assez bizarre, le
couteau qui l’avait" produite n’avait pas entamé les
vêtements ni la chemise, la poitrine avait été frappée
directement ; non seulement l’état de M. Mundee était
grave en raison du sang qu’il avait perdu, mais on ne
put tirer de lui aucun renseignement, car il était ivre-
mort, et le lendemain il déclara n’avoir pasle moindre
souvenir do ce qui s’était passé.
Il est bon d’observer que toutes ces courses en cab
oni eu lieu dans un périmètre très restreint, en
L'espace de deux heures et dans une voiture ouverte où
il est aisé de distinguer ce qui s’y passe. Est ce un
crime, est-ce un suicide? M. Mundee a vingt-six ans,
il est de bonne famille et menait une existence très
respectable, l’ivrognerie accidentelle ne constituant
pas l’irrespectabillté.
Naturellement, et c’est le cas ou jamais, on cherche
la femme, mais à une heure du matin, dans les rues
de Londres, il y en a tant disposées à faire une pro-
menade en cab avec un inconnu; on espère que si
elle n’a rien à se reprocher, la femme en question se
fera connaître et apportera quelques éclaircissements
que la victime jusqu’à présent a été incapable de four-
nir. Il est matériellement impossible, si M. Mundee
ne s’est pas frappé lui-même, qu’un autre que cette
femme ait tenté cet assassinat, et il est bien à craindre
que, quoique innocente, la femme ne se décide pas à
se mettre à la disposition de la justice, cela n’étant pas
toujours agréable.
Les torpilles. — L’amirauté russe fait placer en ce
moment dans le golfe de Finlande des torpilles du sys-
tème Lay. Ces torpilles sont destinées à la défense du
canal qui va de Cronstadt à Saint-Pétersbourg. On les
a essayes récemment près de Constantinople dans ie
Bosphore. Ce sont des torpilles autolocomobiies, dans
lesquelles la force motrice est obtenue par de l’acide
cai’bonique liquéfié.
La torpille Lay présente cette particularité qu’elle
peut marcher en tout sens, en avant, en arrière, à
droite, à gauche, plonger ou remonter. Elle a deux gou-
vernails et deux hélices ; ces dernières sont abritées
sous une sorte de cage. La marche et la direction sont
indiquées à l’officier, qui la manœuvre à distance par
deux baguettes verticales fixées à l’un et à l’autre de ses
bouts, et dont l’extrémité supérieure dépasse un peu la
surfaoe de l’eau. Pendant la nuit, ces baguettes sup-
portent deux fanaux, visibles seulement pour le poste
de lancement. S’il s’agit de faire marcher la torpille, un
courant électrique, produit par une dynamo placée sur
le rivage, arrive par un câble métallique à la torpille,
dans laquelle il traverse un petit moteur dynamo qu’il
met en mouvement. S’il faut déterminer l’explosion, on
lance le courant dans la charge de fiümi-coton. Les
torpilles Lay ont une longueur de 8 mètres et pèsent
1,500 kilog. ; leur vitesse dépasse 12 nœuds ot elles
peuvent être projetées jusqu’à des distances de 2,500
mètres.
Une médaille d’argent, la plus haute distinction ac-
cordée aux billards a l’Exposition d’Amsterdam a été
obtenue par la Maison G. Erremus& Fils de Bruxelles.
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Maison Dorée, Hôtel RestM à la carte. Dîner depuis
4fr. Plats du jour fr. 1.25. P. Bravlet, 6, rue Léopold,
Bruxelles. Chambres et appnls confortables à prix mod.
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Cîii*oïîIç|wo théâtrale.
THÉÂTRE FLAMAND. — Le théâtre flamand
nous a rouvert ses portes avant-hier, par le magni-
fique drame de Victor Hugo, Le Roi s’amuse. Cette
première représentation avait attiré un nombreux
public. La pièce est montée avec beaucoup de soin et
l’interprétation n’a rien laissé à désirer.
La représentation de hier a été remarquable ; on
donnait Eene Oneerlijkheid, De Brandwacht en
zijn Liefje, et ’l Was Komedie.
Eene Oneerlijkheid est un beau drame en trois
actes de M. Henri Peeters f plusieurs scènes sont fort
émouvantes : citons la rencontre de Fritz Hartman,
le père coupable de vol, avec sa fille Judith, qui a
valu un rappel à M. Rentmeester et à M,le Elisa
Jonkers ; M'ne Desomme a été charmante dans le rôle
de gouvernantéjméchante langue; MM. Desomme et
Dilis, excellents comme d’habitude; M. Van Hovene
en progrès, une petite observation cependant pour
ce dernier: ses jeux de physionomie vont parfois
jusqu’à la grimace, il y a là un défaut dont avec un
peu d’attention, M. Van Hovene se corrigera cer-
tainement.
De Brandwacht en zijn liefje, délicieuse pièce
en vers de M. Floris Van Westervoort, a été supé-
rieurement interprétée par M. Dilis et Mlle Pliilo-
mène Jonkers.
La soirée s’est terminée par la désopilante comédie
’t Was Komedie, dans laquelle le sympathique et
infatigable directeur M. Van, Doeselaor a fait rire
aux larmes.
En somme, comme nous le disons plus haut, excel-
lente soirée et qui fait fort bien augurer de la cam-
pagne qui vient de s’ouvrir.
Nous avons également remarqué qu’il faisait très
bon dans la salle ; la chaleur n’était pas excessive et
le théâtre était fort bien aéré.
Demain mercredi, Dëborah.
Chronique
Le tribunal d’Arlon, chambre du conseil, a confirmé,
le 4 de ce mois, le mandat d’arrêt décerné contre le
nommé Simon Théodore, âgé de 30 ans, maréchal-fer-
rant à Hagen (Grand-Duché de Luxembourg), détenu
sous l’accusation de meurtre commis à Arlon, dans la
nuit du 31 août au lor septembre 1883, sur la personne
d’un jeune homme, de cette ville,- le sieur Jean Devillé.
Celui-ci était un ouvrier modèle, seul soutien de sa
mère que cette mort malheureuse plonge dans la misère.
Simon, le meurtrier, est signalé par les autorités
grand-ducales comme un individu dangereux, capable
de tout faire, sauf le bien. Il a subi plusieurs condam-
nations dans son pays, dont une à cinq ans de prison,
du chef de menaces de mort. C’est, de plus, un bracon-
nier émérite.
Comme on le voit, l’arrestation opérée par l’adjoint de
police Jungels a été aussi courageuse qu’importante.
Simon sera probablement jugé aux prochaines assises
de la province de Luxembourg, car l’instruction, vi-
goureusement conduite, touche à sa fin.
le vol de 20,000 francs a Charleroi. — Hier a
comparu, devant la chambre des vacations de la cour
d’appel de Bruxelles, chargée du service des mises en
accusation, le nommé Ch. M..., l’un des trois inculpés
arrêtés pour l’affaire du vol de 20,000 francs commis
dernièrement à Charleroi. Il était seul appelant de
l’ordonnance de la chambre du conseil du tribunal de
Charleroi qui a maintenu le mandat d’arrêt décerné
parle juge d’instruction.
On se rappelle que son co-inculpé P... qui continue à
l’accuser ainsi que le troisième G... (ce dernier mis en
liberté provisoire) ne s’est pas pourvu en appel, et jus-
qu’à présent la jüstice n’est point parvenue a mettre la
main sur un quatrième prévenu dans cette grave' et
dramatique affaire, un garçon coiffeur de la maison.
M... qui persiste à protester comme le fait le jeune
G..., de son innocence,était assisté de son conseil devant
la cour, par M° Alfred-Lyon-Des Essarts.
La cour, présidée par M. Motte, a repoussé la de-
mande de mise en liberté.
Convocations et informations.
ASSOCIATION LIBERALE ET CONSTITUTIONNELLE. —
Sous-comité de la 5° section. — Réunion tous les
jours jusqu’au 25 octobre prochain, à 9 heures du soir,
au local habituel.
Sous-comité de la fi® section (nord). — Les membres
se réuniront régulièrement les lundis et jeudis de
chaque semaine, à 9 heures du soir, au local habituel
Hôtel du chemin de Fer, chez le sieur Maes, coin des
rues Breydel et de la Station.
Sous-comité de la 7e section. — Réunion aujourd’hui
mardi 18 septembre, à 8 heur es du soir, au local habi-
tuel à la Taverne du Commerce, coin avenue du Com-
merce et rue Ellerman.
Ordre du jour : Nouvelle loi électorale. — Instruc-
tions.
libéraux-unis. — Sous-comité de la S® section. —
Réunion des membres, demain mercredi 19 septembre, à
8 1/2 heures du soir, au local habituel Le Palais de
Justice, chez le sieur Haseldonckx, rue Stockmans, 6.
Ordre du jour : Nouvelle loi électorale. — Examens.
liberale STRMDERSBON» de la lr“ section.—Réunion
fénérale, jeudi prochain, 20 septembre, à 9 1/2 heures
u soir, au local Maison de Bavière, Grand’Place, 36.
Bulletin télégraphique.
Hong-Kong, 17 septembre.
Le commissaire Harmand a relevé le général
Bouët du commandement qui a été donné au colonel
Bichot Badens.
Le général Bouët est retourné immédiatement en
France.
Hong-Kong, 18 sept.
Il se confirme que le général Bouët est arrivé le
16 septembre.
Paris, 18 septembre.
Tseng a conféré dans l’après-midi avec M. Ferry.
Le général Bouët a été envoyé à Hong-Kong en
mission:
Bulletin de la Bourse.
AiNVEÏfcS, fi® Sept.— 2 4/4 heures.—
Il y a incontestablement un tant soit peu plus d’anima-
tion aujourd’hui. Pourvu que cela dure.
L’Egyptienne est en hausse à 71 et 71 1/4 ; la dette
Espagnole vaut mieux à l’étranger, quoiqu’on ne soit
guère qu’à 56 5/S et 56 3/4 pour les quelques bagatelles
qui se sont traitées ici.
Demandes de Métalliques à 64 3/16, de Nationales îr
64 7/8 sans vendeurs.
Le 4 1/2 Brésil de 1883 est en hausse à 86 3/4 et 86 7/3.
Les tonds Belges participent a la fermeté générale ;
le 3 p. c. à S2, le 1 p. c. à 103.
Lots d’Anvers sans grandes variations.
Dépêches télégraphiques.
BRUXELLES, 18 sept. — Cours d’ouverture. — Métal-
liques; Turcs 10.56 à—; 4 0/0 Espagnol 575/8
a —; Lots Turcs —.
PARIS, 1S sept. — Cours d’ouverture.
Rente 3 0/0.. 79 35 Turcs 5 0/0..... 10 62
» 41/2 0/0.. 108 67 Lots Turcs.... 511/2
Banq. de Paris. 1000 — Mobilier E*p.. 265 —
Crédit mob.fr.------ Cn.de fer Antr. 686 —
» foncEgyp.-------- , Nord Esp. 497 —
Egypte 7 0/0... 364 — Saragosse..... 425 —
Lombard...... 332 — Crédit foncier.. 1305 —
Esp. eut. 10/0.----- Rio-Tinto..................
» 4 0/0..... 575/8 Panama........ 500 —
Italie renteô 0/0 91 40 Banq.Ottomane 753 —
Russe orient... — — Suez.......... 2425 _
Suez, recettes 120,000 fr.
LONDRES, 18 sept. — Cours d’ouverture.
Cousolid. angl
» Turcs 5 0/0
Espagnols 4 0/0
Italiens 5 0/0...
4 0/0 Américain
Pérou.........
Autr. rente or.
5 0/olteLê 1873
Egypt., unifie.
101 ■
103/8
571/4
901/S
122 -
167/8
841/2
733/4
861/2
715/8
BERLIN, 18 sept.
Ottom. 1869....
Banque Ottocù.
Varna.........
Aut. rente arg,
» « »ap.
ArgentmeôO/O.
6 0,0 B.-Ayres..
Uruguay'1871..
Mexicain 1851..
» 1864..
98 -
99 —
451/S
27 3 8
153/4
Cours d’ouverture.
113/8
193/4
71/8
Egypte........
Aut. rente pap.
72 —
66 50
67 —
84 70
Ch. de f. autr.
» Lomb.
Italien 5 0/0_
Soc. command.
Forg. de Laura
Gothard.......
552 —
263 —
91 40
197 -
VIENNE, 18 sept. — Cours d'ouverture.
MADRID, 17 sept.
4 0/0 Espagnol 59.—.
Napoléons d’or. | 9 49
Espagnol intérieur —.-
ST-PETE RS 8 OURS-, 17 sept. — Emprunt Oriental 5 0/0
2® serie 92 —, 3® serie 92 —.
NEW-YORK, 17 sept. — L’argent est abondant aujour-
d’hui. — La Bourse aux fonds, après quelques fluctuations,
clôture en tendance forme.
Funded Loan 1871, 4 0/0.......
N.-Y. Lake Erie vvet. sh.urea...
Canada Pacific bouds oTd......
Wab.St-Louis et Pac . bonds priv
Missouri Kansas Texas «haros..
Union Pacific sharos..........
Ceutral Pacific sharos........
» » obligat...........
New-York Central snares.......
Illinois Contrai..............
St-Louis ot S. Franc, act. priv
Lske Shore «haras.............
Chicago Nortli West privilèg...
Canada South Bharos...........
LoulsvilleetNashville Railroad
Chirago Milw. et St Paul......
N.-Y. Ontario et Western......
Denver Rio-Grande..............
Taux de l’arg. sur fonds de l’Etat
» » autres valeurs_______
Change sur Londres à 60 leurs..
» » Paris (par* en or)...
» » Berlin.............
15 sept.
1195/8
311/2
581/8
351/8
265/8
921/4
681/4
1113/4
1153/4ex-d,
1283/4
473/4
1031/4
1471/2
543/4
515/8
106 —
227/8
28 —
11/20/0
2 -0/0
4 82 —
5 221/2
941/8
17 sept.
1193/4
321/8
58 7/8
35 —
263/4
921/2
685/8
111 3/4
1161/2
1291/4
48 —
1031/2
1471/2
543/4
511/8
106 —
227/8
11/20/0
2 —0/0
4 82 —
5 221/2
941/8
* L--.S ftinéraill •< d. ■! un.. Anne Mnrie ,
jj 1 I Al. t’emiçols Zlorteus, d -n l***®
H Anvers, rueQueilin, 14, le 16septembre, à lam> ,a
JL ans, auront lieu lo mercredi 19 crt, à 10 heures 3u nam,S
en 1 église paroissiplo de Saint-Joseph. matin,
Les amis ot connaissances qui, par oubli, n’auraiMO
reçu de lettre de faire part, sont priés de considérer
sent avis comme en tenant lieu. 3^|é’
K*ilesle» Holîowuy. _ Les chaleurs extraordm.,.
en ete produisent souvent à plusieurs personnes de fàehü ï°s
conséquences. Le foie, l’estomac et les intestins sont dnn.8?*
tels cas, plus ou moins affectés, de sorte que les iiidi„i,fle
sçmt, a cette epoque, sujets à quelques-uns des désordres^
sévissent dans les climats chauds. 11 doit être universolloJ |UJ
reconnu que les Pilules Holloway possèdent les pmnrSr1
curatives les plus puissantes. Elles rafraîchissent et uuSr5
le sang, empeclient le système d’être exposé â cortainÀ ;, .nt
gulantes ; ou bien, lorsque la maladie s'est emparée
temo, elles en adoucissent la violence et finissent nai- 8
triompher tout à fait. La dyssenterie, les affections deiaKu
les acidités sur l’estomac, les migraines et la débilite diar
pussent bientôt après un traitement avec ces admirables
«'• Pourvour jjr, chirurgien-dentiste, m
Marché St-Jacques, Anvers. Consultations de 9 à 5 h!2458
Théâtres, Concerts, etc.
Théâtre Royal. — Mardi 18 sept., 'U 8 h. —
Mousquetaires de la Reine, opéra-comique en 3 actes. 6S
A’ederlandsche gcliouwburg. — Woensdai? la
september, ten 7 1/2 ure, 1® optreden van Mevr. Van ,iA
Berg. — Heborah, drama in 9 tafereelen. uen
DeutschesTheater. — Wegen einer unbedint*
nothwendigen Probe der flaemischen Gesellschaft ist dff.ï
Groote Schouwburg am Dinstag 18 h. nicht frei, sodassïfo
erste Vorstellung daselbst erst am Donnerstag 20 h. stattfln
den kann. carl scherbartii.
Société royale (l’Harmonie d’Anvcr»
Mercredi 19 sept., à 7 1/2 h., CONCERT, par le corps demn-
PROGRAMME. — D® partie : 1. Hommage à Henri Cnn
science, marche (A. Orval). — 2. LaReiné d'un jour, ouver
ture (Adam). —3. La Jeune Mère, mélydie, arrangé par J h
l’opéra Guili
Steenebrtigen (F. Schubert). — 4. Fantaisie
laume Tell, arrangée par Painparé (Rossini). — 5. Pot-uonwi
sur différents opéras de (G. VerdMJjB*. 1
2»® partie : 6. Fantaisie sur les principaux motifs de l’oDéra
Le Tribut de Zamora (G. Verdi). — 7. L'Agréable, polka d
L. Juëstinus).—8. Aïda, lantaisie'inédite (G. Verdi) _ q
Grande fantaisie sur les principaux motifs de l’opéra IÂ
Cœur et la Main, arrangée par Govaert (Ch. Leeocoi — in
Tarif n» 1, Expres, Galop (E. Deckeer). lü’
Antwcrpsche Toonkunstenaars Veren
uiring, onder bescherming van Cli. Gounod en muzikale
leiding van Poter Benoit (1»'® jaargang). — Zondag 23 J
tember.ten 12 1/2 ure, groot liefdadigheids MUZIEKFEEST’
ten voordeele der slachtoffers van Ischia, in de grooto zaai
der Société Royale d'Harmonie, onder beschermuig van den
minister van Italië, en met ondersteuning van liet Antwern
sche gemeentebestuur, mot de welwillende medewerking
van Mevr. Degive-Ledelier, alt, MM. Ern. Van Dyck, tenor
Ed. Potjes, piano, H. Fontaine, basso, het orkest der 'loon
kunstenaars Verbuiging, versterkt door een aantal Anti
worpsche toonkunstenaars (97 uitvoerders).
N.-B. — Inteokonlijsten berusten tor inzage bij do voor.
naamste muziekhanuelaars dezer stad. >
— Mardi 18 septembre, de 71/2 à 91/2 h. du soir
CONCERT, par la société ta Jeune Fanfare, sous la direc-’
tion de M. Meurant. ^
PARTIE COMMERCIALE
î'îaco fl’Anvei-s du 18 Septembre
CAFES. — Marché soutenu, mais sans affaires.
CEREALES. — Marché très calme pour la plupart des
grains et les prix des froments, en l'absence dafiaires de
quelque importance, doivent se voir plus.ou moins nomiimu»
En vente publique on a offert cette après-midi env 12 oui
hect. avoine de St-Pétersbourg, dont 11,000 hecc. ont été ad-
juges a fr. 15 1/4; env. 200,uOO kilqs gruaux de sarrasin
Muchmaja de St-Pétersbourg vendus de fr. 23 à 241/2 la
tout par 100 kilos suivant mérite de la marchandise ’
MAIS. - On a offert cette après-midi, eu vente publique,
env. 1,048,880 kilos mais d Odessa (petit grain) dont seulei
ment une centaine de mille kilog. ont été vendus dé fr 15
3/4 à 16; on a en outre adjugé env. 470,000 kilos maïs blanc
ot. roux de la Plata, dans les prix de fr. 12 à 15 par 100 kilos
suivant qualité.
CORNES. — On a vendu env. 19,000 boeufs et vaches de la
mer du Sud, 42 k., par Rio Lima, vià Havre exp.
CUIRS. — On a vendu aujourd’hui les quantités suivantes :
CUIRS SECS DE BUENOS-AYRES.
N°63....... 758b/fs, (Riv.), 15 4/5 k.,p.Richmond,i fr.115,
-fc CUIRS SECS DE RIO-GRANDE.
Du n^05... 300 b/fs et v/s, 13 1/6 k.,p. Ebenezer,à fr.130.
CUIRS SALÉS DE 1,’DRUGUAY.
— ...... 100b/fs, av., 20/25 k., p. Hinrich, à fr. 69.
— ...... lo » » 20/25 k., p. dito, à fr. 66.
— ...... 40 » » K/32 k., p. dito, à fr. 73.
CUIRS SALÉS DE RIO-GRANDE.
Du no 6040.. 150b/fs, 25/32 k., p. JHarrow, à fr. 78.
HOUBLONS. — Marché très calme à défaut d’ordres
d’achats pour l’exportation; Alost 1883disp. fr. 70, s/oct.-nov
.acheteurs a fr. 55, vendeurs à fr. 60, Poperinghe-village 1883
disp. fr. 75, s/oct.-nov. fr. 65; Poperinghe-ville 1883 disp. 980
a S2 1/2, s/oct.-nov. fr. 70 à 75 les 50 kilos.
LAINES. — On a vendu 31 balles Plata suint.
PETROLE RAFFINE. — (Cote officielle). —Les prix cl-
apres s entendent pour parties, premier coût :
PAYÉ. VENDEURS.
Disponible...........
Septembre............
Octobre..............
3 derniers mois....
2 derniers mois......
Janvier..............
Marché calme.
„ SAINDOUX. — Le saindoux d’Amérique a de nouveau
fléchi de valeur aujourd’hui et quelques affaires ont été
laites dans la parité des cours cotés. En clôture le marche
est ?n tendance un peu plus fei-me. Wilcox disponible payéfr.
106 1/2 a 107 1/2; sur sept, tenu à fr. 107; sur octobre payé
fr. 106 a lüo 1/2, tenu à fr. 106 ; sur nov. payé fr. 1041/2 a 105
tenu a fr. lüo 1/2 ; sur déc. payé fr. 104 3/4, tenu à fr. 1051/2;
f0lj'02 dermersmom vendeurs a fr. 105 1/2; sur janvier-février
1883 fr. 10a 1/2 payé et vendeurs.
SALAISONS. — Marché calme pour les lards salés secs
d Amérique disponibles; long midâles fr. 88, short middles
lr. 9d a 9o.
Les lards à livrer, long et short middles, réunis par moi-
tié, se cotent sur septembre à fr. 92 ; les termes plus éloignés
sont en baisse et oflërts defr. 85,à 86 sur octobre et à fr. 85
sur expéd. déc.-janv. de l’Ouest.
Les épaules salées sèches de porc se cotent fr 80
Poids et marques, tenus de fr. 98 à 112.
SUCRES BRUTS INDIGENES. — On cote par 100 kilos:
88 degrés n° 12/20 disp, exportation. fr. 49 — à---
” » » » transf. de droits. » 491/4»---
» » » » consomm. (avec
toile perdue)__ » 943/4 »---
” ” » sur octobre......... » 49 — »____
* » » » novembre...... » 49 — »----
* * , . ” * 3 derniers mois. » 49 — »----
Marché en baisse.
, T,AB/VCS-','r Marcllé ferme. De première main on a fait 40
balles Manille quarta Cagayan de 1880, ainsi qu’en revente
50 caisses Seedleal coupures.
201/4 à---201/4 à----
----» _ »_ go 1/8 » - -
----»-----201/2»--
----»----- 203/4 »--
----»----- 207/8 »--
----»-----21_„__
DEPECHES COMMERCIALES
ST. 58.
FARINES : 9 rnarq.
Sep!......... 55.75 55.50
Oct.......... 56.37 56.—
4 mois de nev. 57.S7 57.62
4prem. mois. 58.90 58.50
HUILE de colza
«ept........ 81.— 80.25
Oct......... 81.— 80.—
lov-déc.... SI.— 80.—
4 prern. mois.. 81.50 81.—
HUILE «ie lm
Lots Tbeiss x\ 51. 104» <le 1880.
Au U0 tirage au sort, qui a eu lieu le 15 sept., les 11
séries /suivantes, de 100 pièces chacune, sont sorties:
479 595 1432 2483 2660 3421
540 1079 1900 2539 3038
Les primes sont échues aux numéros suivants :
Série 1079N°2Ô. fl. 100000 | Série 1900 N°30.fl. 1600
» 1432 » 18. » 4500 » 1900 » 81....» 1000
» 59o » 72. » 1000 I » 2539 » 36..... » 1000
Tous les autres numéros compris dans les séries ci-
dessus sont remboursables par 112 florins.
Le paiement se fera à partir du 15 déc. prochain.
Lots die Naples à fr. 380 de 18T1.
Au 42® tirage au sort, qui a eu lieu le 14 août, les prin-
cipaux prix ont été gagnés par les numéros suivants;
N° 31354.fr.50000
19733. » 1000
37093. » 1000
» 59532
» 1739
» 16212
» 21724
1000
500
500
. fr. 500
. » 500
. » 500
. » 400
, » 400
. » 400
. » 400
N»49243... fr.400
50875..
» 57637...
» 60387...
* 66922...
80372... » 400
N» 27541.
» 41123.
» 45137.
» 14421.
» 15512.
» 40981.
» 48175.
Voici les numéros remboursables chacun par 300 fr,
4510 9134 25210 38574 54917 69998 76470
5873 17884 30591 39981 62579 74485 77970
8885 23387 34121 52522 65832 75117
Suivent les numéros remboursables par 250 fr.
L3 paiement se fera à partir du lr février 1884.
400
400
400
» 400
Nept.
<>ct.......
Nov.-déc. .
4 prem. moi
ESPRI'I
Sept........
oct......
,Nov.-dec. .,
1 prem. moi
. 59.25
. 58.75 58.50
. 59.— 58.50
. 59.— 5S.75
: 3/ri tir. Nord
. 50.50 50.75
. 51.25 51.-
. 51.25 51.25
. 51.75 51.50
1T. 18.
SUCRES bruts 88 Ci
Disp.roux.. 53/53.25 53/53,25
Blanc 3“ cour. 60.37 '60.—
Oct............. 60.- 59.62
4 mois d’oct... 60.25 60 -
4 prem. mois. 61.25 61.-
Kaffîno........
1051/2/1061/2 1051/2/106
BLES.
Sept.........
Oct..........
4 mois de nov.
4 prem. mois.
24.90 24.71)
25 10 25-
26.10 26.-
26.90 26,70
Sept..... 16.25 16.25
Oqt...... 16.25 16.25
4 mois do nov. 17.50 17.—
4 prom. moi». 18.— 17.75
(*) Marché calme.
S « A VIST, 1T sept.-Clôture. -| COTONS: Marché
actil. y entes 2000 balles. On cote disp, et courant fr. 70,
s °ct- 70, s/nov. fr. 70.50, s/déc. fr. 70775, s/janv. fr. 71.25
s ?éY- <!.’■ Jl -59, s/mare fr. 71.75, s/avril fr. 72, s/mai fr. 72.25,
s/jum fr. 72.50 et s/j uillet fr, 73, les 50 kil
CAFES : Marché en hausse. Ventes 2,000 sacs. On cote Safl-
tosjjood average disp, et sur courant fr. 55.25, s/oct. fr.
5o.7o, s/nov. lr. 56.25, s/déc. fr. 56.75. s/janv.fr. 57.25, s/fév.
fr. 57.7o, s/mars fr. 58, s/avril fr. 58.25 et s/mai fr. 58.75,
les 50 kil. En disponiblo on a vendu 75 sacs Haïti Port-
w-Prince façon St-Marc à fr. 60 ; 249 sacs Porto Rico à fr.
21a.sacs Santos non lavé de fr. 52 à 56.50 r 333 sacs dito
dito ordinaire à fr. 42.50; 100 sacs Capitania à fr. 50 et 236
sags Guatemala de fr. 62.50 à 76, les 50 Ail. entr.
SAINDOUX : Marché calme; ventes — tierçons ; on cote
dïsp et courant fr. 55, s/oct. fr. 55, s/nov. fr. 54.50, s/déc.
s/janv. fr. 54, s/fév. fr. 54, les50 kil.
CUIRS: Marché calme:on a vendu 3CD salés vertsRio-
Grande vaches a fr. 69.59, les 50 kil.
LAINES : Marché calme; on a vendu 37 balles Buenos
Ayres a ir.33o et 47 balles Montevideo à fr. 345, les 100 kil
HAVRE, 18 sept. — Ouverture. — CAFES : Mar-
ché calme. Ventes 8,000 sacs.
On cote Santos good average :
„ 17. 18.
Sur sept.... 55.25 55.25
» nov .
» déc..
» janv.
55.75
M.25
56.75
57.25
56.-
56.50
57—
57.50
Sur fév ....
» mars..
» avril...
» mai....
» juin .
17.
57.75
58—
58.25
£8.75
58.-
te.25
58.50
59-
9n cote café Haïti Jacmol disp, fr, 57
Sfl^DpUX : Marché calme; on cote Wilcox disponiblo
fr. 05.50, les 50 kil.
LO.\'DIlËS, 1® sept. — H.-B.-R. — CEREALES:
Cargaisons de bl. s arrivées 2 ; dito à vendre 13.
sept. - H.-B.-R. - Ouverture
rt NOTONS : Marché terme. Venteslprobables 10,000 balles.
Importations de ce jour 4000 balles dont 3000 d’Amérique.
GLASGOW, 1T sept.— FONTES : Marché plus
laiblo; affaires modérées do 46s. 4d. à 46s. 2 l/2d. comptant
et de 46s. 6 l/2d. à 46s. 5d. à 1 mois. La seconde Boui'so
clôture finalement en baisse ultérieure : vendeurs à 46s-
2d. comptant, acheteurs près.
iiYüf\??itatioo^dî}? sei,iail1^ dernière 10,800 tonn. contre*
10,90*: t. en 1882 et 14,4491. en 1S81
m^LIIESTlKR, iy sent.—TISSUS et FILES:
Les cotations sont généralement fermes mais ceci provient
uniquement de la fermeté du marché cotonnier de Livec
pool et non de quelque augmentation dans lu demande. Lçs
négociants reçoivent peu d'ordres do quelque importance do
1 étranger. Les affaires pour la consommation sont beaucoup
°n dessous de la moyenne. I,os filés sont calmes et seraient
obtenabkis dans quelques cas aux cours antérieure.
Lots autr. 1860
Crèd. mob. aut
Aut. rente pap.! 78 40
Créd. mob.Aut. 29S — |