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nourriture chez un nommé Vandenhove. à peu près aussi pauvre que 1
lui, en payement d’une aricience créance de 51 francs 95 cent , et il
avait été obligé, le 24 aoûl, pour se procurer la chétive somme d’un
demi franc, de déposerai! Mont de-Piété son unique redingote, qu’il a
été dégager le 4 septembre,deux jours après le crime.
be lendemain, 5 septembre, on le vit arriver à la kermesse de Saint-
Gilles (faubourg de Bruxelles), avec deux jeunes tilles, prendre trois
bouteilles de vin et dépenser une somme de six francs et demi. Le
dimanche suivant, 12 septembre, il se rendit en vigilante à la kermesse
de Vilvorde, offrit à dîner au garde-champêtre, qu’il ne connaissait
pas, et but avec lui une bouteille de vin de Bordeaux etune demie bou-
teille de vin blanc. Il but encore deux bouteilles de vin dans l’après-
dtné avec une autre personne, et neuf bouteilles dans la soirée avec les
nommés André Renard et Joseph Situons.Vanderiplas paya seul tontes
ces dépenses, et il donna une pièce d’or de dix florins pour les neuf
dernières bouteilles, alors qu’on avait volé plus de neuf cents florins
en pièces d’or chez M el Mlle Evenepoel.
Vandenplas débuta le lendemain matin, 15 septembre, en prenant
une bouteille de vin chez le cabaretier Delelie ; il en prit neuf autres
avec Simons et Renard chez le cabaretier Vercarren, où il donna en
payement une seconde pièce de dix florins, et après avoir fait d’autres
dépenses à Vilvorde, il revint à Bruxelles avec Simons, le mardi 14
septembre, et il dépensa avec lui une troisième piece de dix florins au
quartier Louise. Il conduisit plus tard Simons et deux autres compa-
gnons dans la rue des Cailles, où ils burent, comme le dit un témoin,
à une quantité de litres de faro. » Vandenplas lit seul toute cette nou-
velle dépense, et il termina sa journée dans une petite rue du quartier
des Minimes, où il passa la nuit avec une femme publique.
Il avait retrouvé, à la Grenade, rue des Cailles, une tille de Louvain,
qu’il connaissait depuis longtemps et qui se nomme barre amoijr. Pen-
dant la semaine qui suivit ses premières orgies à Vilvorde, Vandenplas
conduisit Barbe Amour à la kermesse de Molenbéek-Saint-Jean, et le
dimanche 19 septembre, il dépensa une trentaine de francs en deux
jours, et il échangea une quatrième pièce de dix florins. De retour à
Bruxelles le mardi, Vandenplas séjourna à la Grenade jusqu’au mer-
credi soir et il y fit une dépense de 70 francs, sur laquelle il paya deux
pièces de 10 florins et deux pièces de 5 florins. Il avait déjà donné en
payement à la Grenade, depuis le 2 septembre, trois autres pièces de 10
florins, et ses dépenses à Vilvorde avaient paru si exorbitantes qu’on
l’avait soupçonné d être un des assassins de M11' Evenepoel, et qu’on
avait engagé le commissaire de police à lemettreen état d’arrestation.
Depuis ce moment, et jusqu’à la fin d'octobre, l’instruction nous
montre Vandenplas dépensant encore 22 pièces de 10 florins avec
Barbe Amour, qui avait abandonné la Grenade pour le suivre, et avec
laquelle il voulaitétablir une maison de rendez-vous,' Petite rue des
Cinq Etoiles, n° 9. Ces 22 pièces, jointes aux neuf autres que Vanden-
plas avaient dépensées à Vilvorde, au Quartier-Louise et à la Grenade
forment un total de 51 pièces de 10 florins, et il en aurait eu 55, d’a-
près Rosseel
Quoiqu’il fût assez difficile, après deux mois et demi, de suivre tou-
tes les démarches et tonies les dépenses de l’accusé, l’instruction si-
gnale encore une pièce de 5 florins qu’il a remise à la femme Vatiden-
hove deux jours a près le crime, et 7 pièces de 5 florins qu’il a données
en payement. Le vol comprenait, comme nous l’avons vu, des pièces
de 5 et de 5 florins.
Pour expliquer d’aussi fortes dépenses, l’accusé fait revivre 32 piè-
ces de 10 florins qui proviendraient, à l’en croire, de la succession
de sa mère, et qu’il aurait conservées en prison lorsqu’il était prévenu
du crime d’incendie. Mais il résulte clairement de la procedure que
Vandenplas avait dépensé antérieurement tout ce qu’il avait recueilli
de ce chef ; qu’il avait même élé obligé, en sortant de prison, d’aban-
donner ses meubles el ses marchandises à son principal créancier La
prétendue possession de trente-deux pièces d’or à une époque où il an-
nonçait la plus profonde misère, ne peut d’ailleurs se concilier avec ses
habitudes d’ivrognerie et de débauche : elle n’a été imaginée par Van-
denplas que pour donner le change à la justice et pour expliquer une
position de fortune qu’il attribuait tantôt à une succession de Bruges,
quelquefois aux ressources personnelles de sa maîtresse, quelquefois
même aux indemnités qu’il aurait reçues du gouvernement, à raison
de la poursuite dont il avait éié l’objet
Vandenplas a donc évidemment partagé avec Rosseel les pièces de
10 et de 5 florins, comme il a partagé le produit des deux ventes Les
révélations de son complice ne laissent d’ailleurs pas le moindre doute
sur sa culpabilité.
« J’ai commis l’assassinat, dit Rosseel, conjoinlement avec Guillaume
* Vandenplas. Selon que nous étions convenus, nous nous sommes
* rendus à la place Saint-Géry, vers les sept heures du soir, le 2 sep-
9 ternbre; j’ai sonné le premier, et j’ai demandé à la servante qui est
* venue m’ouvrir si la dame Evenepoel y était, ajoutant que je venais
» la payer ce que je lui devais encore du chef de loyer d’une maison à
* elle appartenant, que j’avais habitée. Elle me répondit que je savais
» sans doute bien que madame était morte depuis longtemps. Je lui
» dis que je l’ignorais,ellui demandai si la demoiselle était an logis.Elle
” me répondu que oui. Je lui demandai si elle était seule; elle me ré-
» pondit ; Oui; et elle me demanda qui elle devait annoncer. Je lui dis :
* » — Dites que c’est Rosseel, de la rue d’Anderlecht, qui vient payer
* le loyer de la maison qu’il a habitée. » — Elle m’a alors introduit dans
» le cabinet en bas, sur la cour de devant. J’ignorais qu’il y avait un
* fils dans cette maison, je ne l’avais jamais vu.
9 La servante est allée appeler la demoiselle Evenepoel, qui se Irou-
9 vait à l’étage. Elle m’a introduit dans le cabinet de derrière où elle a
« été assassinée. Je lui ai dit alors que je la priais de faire mon compte
9 et fie me dire combien je devais encore ; qu’elle ne devait pas pren-
* de mauvaise part que j'avais tardé à venir la satisfaire ; que j’avais
» eu des malheurs, et que je m’étais trouvé pendant quatre mois en
9 prison. Elle me répondit qu’il était vrai que j’avais tardé longtemps,
> mais que je voyais bien qu’elle ne m’en voulait pas, puisqu’elle ne
» m’avait pas encore fait des frais.
» J’avais entamé cette conversation pour gagner du temps, car il
» était convenu avec Vandenplas que lorsque je resterais pendant
1 cinq minutes dans la maison, ce serait un signe qu’il n’y aurait aucun
* obstacle à l’exécution de notre projet, et qu’il devait venir.
9 Vandenplas devait s’introduire dans la maison sous prétexte de
9 louer une maison qui était à louer rue d’Anderlecht. et pendant qu'il
* faisait la commission à la servante, il devait l’assommer à l’aide d’un
* marteau qui appartenait 5 un vacher demeurant hors de la porte
* ionise, dans un fond à l’endroit où la roule fait un coude ; la maison
9 est à l’endroit dit de Lange haeg (la Longue H de) où Vandenplas al-
* lait alors boire et manger, et lequel marteau avait été pris à l’insu
1 du vacher.
> Nous ignorions qu’il y aval! une seconde servante. Pendant que
9 Mlle Evenepoel feuilletait son registre, j'entendis un coup de son-
* neile, et je me dis que c’était Vandenplas... lise passa quelques
* minutes sans que j’entendisse quelque chose, el ignorant ce qui avait
* eu lieu en bas, je pris un préiexle pour descendre ; jedis à la demoi-
" selle Evenepoel ; — Excusez-moi, je dois m’en aller pour faire une
" commission ; je n’ai pas l’argent sur moi ; je viendrai demain — Elle
4 répondit que c’était bien, car elle n’avait pas encore trouvé mon
1 comple.
9 Je descendis.et je trouvai Vandenplas dans l’embrasure de la porte
’ do cabinet ou j’avais d’abord élé introduit. Nous sommes immédia-
* tement montés ensemble dans le cabinet de derrière où se trouvait
* la demoiselle Evenepoel, qui s’écria en voyant Vandenplas : Qu’est-
» ce que c’est 5 Qu’est-ce que c’est! (Wal is dat ! IVat is dat !) Jelui
* répondis : CYsl mon camarade, et je vais vous payer tout de suite...
9 et, mettant ma main dans ma poche, nous nous sommes aussitôt je-
* tés tous deux sur elle. Vandenplas l’a assommée à coups de marteau,
9 et lorsqu’elleélait tombée à terre, je lui ai coupé la gorge avec mon
» poignard.
9 Je dois cependant faire observer qu'il m’est impossible de dire avec
9 précision si Vandenplas l’a frappé sur la tête ou sur d’autres parties
11 un corps La demoiselle Evenepoel n’a en que le temps de jeter deux
" Cl's : c’étaient deux appels à l’une de ses servantes dont elle a pro-
1 noncé le nom que j’ai oublié.
* Al> moment où je descendais et que j’ai trouvé Vandenplas dans
9 1 embrâsure de la porte du cabinet, comme je l’ai déjà dit. il me de-
9 manda si la demoiselle Evenepoel.était déjà morte? Sur ma réponse
1 négative, il me Iraita de lâche el me dit qu’il avait déjà tué les deux
9 servantes, et demanda où était la demoiselle. C’est alors que rions
‘ nous sommes précipitamment rendus dans la chambre où celle-ci se
9 trouvait Vandenplas me dit qu’il y avait deux servantes. Je les en-
9 tendais gémir ; j’en trouvais une couchée sous la porte, et l’autre
* dans la cuisine près de. la pompe. Je leur ai coupé la gorge avec mon
9 Poignard. Ensuite, j’ai traîné celle qui se I rou vait sous la porte jus-
9 qu auprès de I autre.
9 Plus lard, Vandenplas m’a raconté qu’il avait assommé la servante
9 qui était venue ouvrir près de la porte, el que pendant qu’il élail oc-
ü a l’achever à coups de raarleau, il avait vu l'autre servante sor-
9 ur de la cave avec de la lumière, el entendu que ce! le dernière disait.
9 sans doute parce qu’elle avait entendu du bruit: — Qu’est ce que
* pesl.! (wal ’sdat !) Qu'il avait aussi couru veis la seconde servante et
i avait assommée, sans qu’elle eût le temps de proférer une seule pa-
J^élails. comme on le voit, s’accordent parfaitement avec le rap-
vJri ii médecins légistes, et il résulte, d’un autre côlé. du procès-
voai dressé le soir même par le commissaire de police de la 5" et de la
4 secuon, que l’on a trouvé sur la table, dans la chambre où était le
cadavre de PJ1!'Evenepoel, un registre relié en parchemin, une écri-
toire en porcelaine et une paire de lunettes,
l.orsqu’après les aveux de Rosseel on a été revoir ce registre, que
l’on avait fermé machinalement et mis à l’écart au moment de la décou-
verte du crime, on y a retrouvé, à l’endroit même où figurait le compte
de Rosseel, trois ou quatre petites gouttes de sang, les lunettes de
MH« Evenepoel et un relevé écrit de sa main pour établir le montant de
ce que devait Rosseel.
L’accusé Rosseel dit donc la vérité, lorsqu'il parle du registre que
M"» Evenepoel feuilletait en sa présence, et du prétexte qu’il avait em-
ployé pour s’introduire auprès d’elle et pour séjourner quelques minu-
tes dans la maison.
 cette époque, ainsi que nous l’avons dit, Vandenplas prenait son
logement et sa nourriture chez le nommé J.-B. Vandenbove, manœu-
vre maçon, quartier Louise,et Rosseel élait venu voirVandenptaschez
Vandenhove, le 50 août, le 51 et le l" seplembre.il déclare qu’il est allé
le chercher le jour du crime; que, voyant un marteau sur la tablette
d’une fenêtre, il a conseillé à Vandenplas de le prendre, que Vanden-
plas l’a mis en poche et qu’il s’en est servi pour assommer les deux
servantes. Vandenhove possédait ce marleau depuis cinq ans; ou
l’employait chez lui pour briser la houille, et voilà sans doute pourquoi
les auteurs du crime, en repoussant la porte de la laverie polir y intro-
duire les cadavres, ont laissé l’empreinte d’une main noircie. L'instru-
ment lui-même a été soumis à des expériences chimiques, et on a re-
trouvé du sang à la partie du manche qui était engagée dans la tête
du marteau.
Il est donc évident que le marteau de Vandenhove a servi à com-
mettre le crime.
Rosseel ajoute qu’il a essayé avec Vandenplas de fondre Ips objets
d’or et d’argent ; qu'il s’est servi d’un soufflet qui appartenait au nom-
mé Slyper, ébéniste, rue des minimes, n» 24. Et on a retrouvé dans le
porte-feuille de Vandenplas un billet écrit de la main de Rosseel, par
lequel il prie Vandenplas de reporter le soufflet rue des Minimes. 24
Il est certain, d’un autre côté, que des objets avaient élé soumis à
l’action du feu : une des cuiilières reproduites par Rosseel le démontre
par elle-même.
Rosseel parle encore d’un canal où il aurait jeté son poignard et
son ciseau de menuisier ; et ces deux instrumens ont été retrouvés le
26 et le 28 novembre à l’endroit indiqué par lui. Sa déclaration est donc
justifiée sous tous les rapports, et il est dès lors impossible de la révo-
quer en doute quant à la participation criminelle de Vandenplas, d’au-
tant plus que celui-ci avait manifesté depuis longtemps l’intention de
voler et d’assasiner pour s’enrichir, en parlant de sa misère au serru-
rier Vanderbuekeri réclusionnaire libéré, et il lui avait proposéde
cherchera faire un bon coup : il avait ajouté que c’était le meilleur
métier ; que sans cela il n’y avait pas d'argent à gagner. Il avait dit
encore au nommé Anselme Debacker, qu’il lui arrivait souvent de ne
pas avoir à manger,,qu’un serrurier lui avait indiqué une maison où
l’on avait caché 30 milles francs pendant la révolution ; qu’il n’y avait
dans cette maison qu’une vieille dame, une servante et une domesti-
que, et qu’il suffirait de tuer ces trois personnes. Il avait demandé en
même temps à Debacker s’il n’aurait pas peur de l’accompagner dans
cette expédition, pour laquelle Vandenplas s’est effectivement rendu
sur les lieux avec Rosseel et Vanderbueken, la veille du jour ou MH« Eve-
nepoel a été assasinée.
Vandenplas n’a pas craint d’opposer un démenti aux déclarations si
formelles de Rosseel, Vanderbueken, Sylvestre et Debacker, quoiqu’il
reconnût lui-même n’avoir aucun motif de suspicion contre eux.
Il a même voulu échapper à la poursuite par un alibi, en soutenant
qu’il avait été, le 2 septembre.d’abord au Beau-Site.sur la plaine d'exer-
cice, ensuite au Châleaud,’ Anvers, chez Vanholsbeék, chaussée de l.ou -
j vain, et enfin à la Maison des Brasseurs (également chaussée de Lou-
| vain), où il y avait bal, et d’où il ne serait revenu qu’à onze heures du
j soir.
Mais, quoique Vandenplas soit borgne et très reconnaissable, il n’y
a pas une seule personne de ces trois établissements qui puisse attes-
ter sa présence dans la soirée du 2 septembre. Le nommé Ilendrickx,
qui connaissait Vandenplas depuis longtemps el qui, faisant la ronde
pour les musiciens chez Van tlolsbat, affirme, de la manière la plus
| positive, que Vandenplas n’y est pas venu, qu’il y avait fort peu de
monde, et que la maîtresse de la maison a dû même faire l’office de
cavalier pour compléter un quadrille.
Vandenplas ne peut pas d’ailleurs indiquer une seule personne qui
aurait eu des rapports avec lui dans l’un on l’autre des trois établisse-
ments. Il ajoute qu’en sortant de la Maison des Brasseurs, il est allé son-
ner chez la femme Bulteau, à Saint-Josse-ten-Noode, el qu’il a passé la
nuit chez Vandenhove, que c’est même Vandenhove qui est venu lui
ouvrir la porte. Ces deux personnes lui donnent encore un démenti à
cet égard.
' L'accusé Vandenplas invoque donc deux moyens de justification qui
lui échappent el qu’il serait assez difficile de concilier avec les charges
qui pèsent sur lui.
i En conséquence, François Rosseels el Guillaume Vandenplas sont ac-
cusés, d’avoir, à Bruxelles, dans la soirée du 2 septembre 1847, et dans
la maison habitée par Henriette-Jeanne-Marie Evenepoel, Marie-Aune-
j Gertrude Smeels et Marie-Thérèse Desain
1° Fait volontairement et avec préméditation auxdites H-J.-M. Eve-
nepoel, M. A -G. Smeets et M -T Desain, des blessures qui ont occa-
I sionné la mort de ces trois personnes ;
2° Volé, à deux, à l’aide d’effractions intérieure, étant porteurs d’ar-
mes apparentes ou cachées, les objets suivants :
A Au préjudice de M. Henri-Benoît Evenepoel :
Plusieurs montres en or; deux chaînes de montre en or; une chaîne
desûreté en or; une giletière en or avec porte-mousqueton en cuivre;
une épingle ornée de brillants; une grande épingle en or, ornée de
rubis, avec chaînette tenant une seconde épingle; une broche en bril-
lants ; plusieurs boutons de chemise en or ; une broche en or, forme
bacchante ; un morceau de giletière en or ; une tabatière en argent ;
i plusieurs couverls de dessert en argent uni, un couvert en argent à
filets ; plusieurs cuillers à café en argent ; dix-sept pièces de 3 florins
(monnaie de Hollande); quelques shellings (monnaie d’Angleterre).
G.Au préjudice de la demoiselle Evenepoel, une broche en diamants;
une paire de boucles d’oreilles en diamants; une bague en or avec
cinq diamants ; une épingle en or avec éméraude, entourée de dia-
niants ; une autre bague avec diamants ; plusieurs autres bagues en
; or ; plusieurs broches en or, dont une pelile à fond émaillée de noir et
| ayant au centre six petites perles enchâssées; un bout de grosse chaîne
! en or ; deux bracelets formé de quaire petites tresses ; une montre en
or à répétition ; une petite montre de femme ; une chaîne de montre
en or; plusieurs boucles d’oreilles eu or; un bracelet eu or avec pierres
fines un bracelet en or, en ver meil avec acier; six cuillers à café ; deux
coquilles à thé en argent ; environ 2.000 fr. en pièces de 10 fl. des
. Pays-Bas.
Lequel vol a précédé, suivi ou accompagné le vol repris sous le lit-
fera d ;
Ou tout au moins de s’être rendus complices des crimes qui précè-
I dent :
!° Pour avoir, avec connaissance de cause, aidé l’auteur ou les au-
teurs d - ces mêmes crimes dans les faits qui les ont préparés ou facili-
tés, ou dans ceux qui les ont consommés ;
2» Pour avoir sciemment, et en connaissance decause, recelé toutes
les circonstances du crime préquahfié, recelé en tout ou en partie les
objets vo'és ;
Sur quoi la cour d’assises de la province du Brabant aura à pronon-
cer. — Fait au parquet, le 15 janvier 1848
Le procureur-général, (Signé) de bavay.
DERNIER COURRIER DE PARIS-
Paris. 17 janvier.
Les bruits relatifs au mauvais état de la santé du roi avaient pris
tant de consistance, depuis quelques jours, que le Jour nul des Débals
s’est décidé aujourd’hui à les déuynlir officiellement el à déclarer que
le roi se porte parfaitement bien el qu’il travaille avec ses ministres.
Cel article de la feuille ministérielle ne paraît pas cependant avoir
entièrement, rassuré le public On sait que les réceptions les plus inti-
mes sont interrompues au château. On admet'que le roi n’a pas une
maladie caractérisée, mais on craint que sa santé ne se soit profondé-
ment altérée depuis la mort de sa sœur et l’on voudrait que les feuilles
ministérielles puissent démentir les nouvelles des fréquents évanouis-
sements du roi.
— On dit que par suite de la soumission d’Abd-el Kader, le gouver-
nement va proposer aux chambres un nouveau projet de colonisation
de l’Algérie.
— Un riche propriétaire, M. Verder, vient de décéder, à l’âge de 89
ans, à Paris. Il laisse par son testament une somme 1.500 000 fr. pour
fonder un asile pour la vieillesse indigente.spécialement consacré aux
personnes ayant des professions libérales,telles que : médecins,avocats,
professeurs, hommes de lettres et savants.
— Une députation de la chambre des notaires de Paris doit se ren-
dre lundi chez 11 le garde des sceaux, pour s’entendre avec lui sur les
mesures à prendre pour empêcher à l’avenir le renouvellement de si-
nistres semblables à celui de M Outrebou.
— Buliptin ne la hoursc <!u lî. — La rente a en beaucoup d'oscil-
lations depuis samedi ; mais la baisse l’a encore une fois emporté, par
suite des craintes répandues au sujet des nouvelles de la haute Italie,
ta liqiiidaiiou des chemins de fer s’est opérée difficilement. Les t ours
avaient d’abord une apparence de hausse ; mais à mesure que les affai-
res de la liquidation approchaient de leur terme, les prix fléchissaient
i
sensiblement, en sorte qu’ils étaient offerts à la clôture.
Avant la bourse, le 5 p. c.létait à 74-10.
Le 5 p. c.. qui fermait avant-hier à 74-50, était ce matin à Tortoni à
74 10. on a varié de 74-15 à 73-70. reste à 73-70
Le 5 p. c., qui était samedi à 116-70, a varié de 116-25 à 115-85, ferme
115-85.
Au comptant, le 5 p. c. a fléchi de 30 c. à 74 ; le 5 p. c. de 40 c. à 116 :
l’emprunt de 55 c. à 75.
Après la bourse, le 3 p.c. faisait 73-50.
La banque de France était comme samedi à 3185 ; comptoir d’Alger à
1300 ; caisse Gouin 1090 ; comptoir Ganneron a fléchi de 2-50 à 955 ;
caisse Béchet de 10 f à 940.
L’emprunt romain a fléchi de 1/4 à 95 3/4 ; ducats ont fait 99-50 jouis-
sances de janvier ; 3 p. c. espagnol 29 1,2.
Le Nord a fléchi de 5 f. à 522-50; Orléans de 10 f. à 1170; Rouen de 5 f.
à 885 ; Marseille de 5 f. à 550 ; Strasbourg de 2-50 à 400 ; Bordeaux de5
f. à 465 ; Vierzon de 15 f. à 500.
Itiouvellea d’Espagne.
Madrid, 11 janvier.
El Ueraldo dit que l’audience accordée par la reine au général Espar-
tero n’a pas duré plus de cinq minutes. Malgré le froid assez intense,
la reine continue ses promenades de l’après-midi. ,
— On disait aujourd’hui que le duc de la Victoire était légèrement
indisposé.
Hier, le choix des commissaires, chargés de faire le rapport sur
l’acte d'accusation de M. Salamanca.a été défavorable aux conclusion*
de l’accusation, les commissaires; choisis par les bureaux, sont ; MM.
Fernandez San Lamois, Seyas. Lozano, Artela, Vahey, Esteban, Collan-
tès, marquis de Bedinar et Zaragosa. — Sur Ips 7 commissaires, cinq
son contraires à l’accusation. - Le sénat et la chambre des députés n’ont
pas siégé aujourd’hui. .
— tsoiirsc de sfiiaiSvid dsi i fl janvier. — Cours authentique ; 5 p. c.
20 7/8 à 50 jours; (après la bourse). 26 1/2, 7/16 A. — 4 p. c., 15 A. 5 p.
c; 15 3/4 à 50 jours; (après la bourse), 15 3/8 P. — Dette sans intérêt, 5
P. (après la bourse), 4 7,8 A. - Coupons. H au 15 courant.-Valès non
consolidés, 7 3/4 P. — Changes ; Paris 5-15 A-, 5-14 P.; Londres, 48-30
P.; Marseille, 5-14 1/2 A.
Citasse.
Par arrêlé de M. le ministre de l inlériettr en date du lojanvier.toute
espèce de chasse cessera d’être permise à dater du 1« février prochain.
Par dérogation à ce qui précède, la chasse au gibier d’eau et de pas-
sage dans les marais et le long des fleuves et rivières, est ouverte jus-
qu’au Dr niai, et celle à courre, sans armes à feu, jusqu'au 1er avril
prochain, pour les provinces de Liège, Luxembourg et Namur, et jus-
qu’au 15 mars, pour les autres provinces.
L'exposition en vente, la vente, l’achat, le transport, le colportage
des faisants, perdrix, cailles, gelinottes, râles de campagne ou de ge-
nêt, coqs de bruyère, lièvres, chevreuils, cerfs ou daims, seront et
demeureront interdits à dater du 3 février ; il en sera de même à
l’égard drs vanneaux.bécassines et jacquets,à dater du 3 mai prochain.
'l'fiéfitrp liityul.— Mardi 18, abonnement courant, représen-
tation extraordinaire donnée par i,a troupe hongroise, composéede
26 personnes, tant chanteurs que danseurs :
Ouverture et grande scène de lluuyadi Laszlo, grand opéra hon-
grois.— Intermède vocal — Danse (les Guerriers Hongrois). — On
commencera par le Chevalier d’Essonne, cotn.-v. en 3 actes. — A 6 1/2.
Jeudi 20, au bénéfice de M« ARMAND, Dom Sébastien, grand opéra,
et la Gardcuse de Dindons, vaudeville. ____
€ J us sm msa' s'S'isit*' .
Pînre d'Anvers tSai 18 Janvier.
BOTS. — Les 60,000 kil. sapan, importés par Eubens, ont élé vendus
à prix inconnu.
CAFE — On a vendu 1000 balles Brésil à différents prix.
lunniËN.
Termonde, il janvier.
Céréales : Malgré que notre marché n’offrait aujourd'hui qu’un
faible approvisionnement, il ne s’y est pas moins manifesté, une baisse
assez marquante. Le froment roux et blanc a été vendu de f. 12 3/8 à f.
Il 1/2, et on a acheté le seigle de f. 7 1/8 à f. 6 3/4 l'hectolitre.
Huiles : Les transactions en huiles sont loin d’avoir élé importantes
aujourd’hui. Les huiles de colza se sont faites de f. 54 3/4 à f. 55, et cel-
les de lin de f. 44 3/4 â f 45. — Les huiles de chanvre s’obtenaient à f.
47, l’aime de 158 lilres.
Graines oléagineuses : On a peu fait en graines grasses i celle de lin
d’Odessa était offerte de fl. Il 1/2à 11 3/8 Celle d’Egypte, dont on de-
mandait fl. 11. était obtenable à fl 10 3 4 et on aurait pu acheter celle
de Riga de fl. 10 1/2 à 10 1/4 l’hectolitre, suivant qualité.
La graine de chanvre élait tenue à f 8 5/4, mais on n’a pas voulu ac-
corder ce prix En graine de colza étrangère, il s’est traité une partie
de qualité secondaire à f. 13 1/2, et pour celle du pays on paie de f. 13
3/4 à f. 14 l’hect.
Tourteaux : Ceux de colza rencontraient beaucoup d’amateurs, et
les meilleures qualités ont élé vendues de f. 115 à f. 116. Il ne s’est rien
fait en tourteaux de chanvre, et ceux de lin éprouvaient uneassez
bonne demande de f. 140 à f. 151 les 1215 kilog. suivant qualité.g
Atuslt-rthuii, 17 janvier.
Grains et graines : Froment : on a réalisé par partie 127 liv. Pol. b.
stirann. f 430 ; 128 liv. d» d° f. 435. —Seigle : par partie 117 liv. Pétersb.
f. 180 F.ntr Graine de colza par 9 Ion en sept. 62 X-— D° de lin : 111
liv Riga f. 282 t/2 ; 110 liv. d» f. 270 ; 100. 101 liv. Archet. 247 1/2.
Huiles de navettes : à 6 sent. f. 57 1/2 ; compl f. 56 t 2 ; mai f. 36
1/4 à 36 ; sept. f. 56 à 35 3/4 ; oct. f. 56 ; nov. et déc. f. 56 1,4 à 36. — D*
de lin : à 6 sem . f. 50; compt. f. 29 — De chanvre : à 6 sem. f. 52 t/2 ;
compt. f. 31 1/2.
Tourteaux de navettes : f. 73 à 75 ; d» de lin : f. 11 à 12 1/2.
us sam bénira;, 14 janvier. — Revue hebdomadaire.
Café : Sans variation et peu d’affaires, les détenteurs n’étant pas très
disposés pour vendre. Les opérations de la huitaine sont de 1800 balle*
de 3 à 3 5/8 sch ; euv. 900 b. St-Domingue de 3 3,8 à 5 1/2 sch. et 500 b.
Maracaïbo à 5 5/8 sch.
Sucre; En dehors de la vente de 230 cranj. Batavia de 17 à 12 ,
nous n’avons rien d’important à mentionner. Les prix sont fermes. —
Le raffiné éprouve peu de demande.
Riz: On paie des pleins prix mais les opérations sont sans impor-
tance.
Grains : Marché faible : Froment ófferten baisse de 1 à 2rth. sans
trouver preneurs 152.153 liv Boveni. tenu de 145 à 147 rlh. et 151.132
liv. rouge de la Bahique, de 107 à 110 rlh., il y a quelque demande â
une baisse de2 à 3 rlh. — Seigle se maintient difficilement aux prix
précédents. — Orge et Avoine fermes.
Huile de navettes : Faible ; sur place 22 1/4 ; mai 22 3/8 ; oct. 22 1/2
mli. sans acheteurs. Aujourd’hui, on pouvait acheter à 22 rab. livrable
courant du mois ; â 22 t/8 en mars, avril et mai ; 22 1/4 à 5/8 en oct.
C«8<9s>«e, 15 janvier.
Grains : Froment 7; mars 7 17 1/2. mai 7-22 1/2. — Seigle 5 S, mars
5-10 ; mai 5 15. - Orge 4. - Avoine 5 th.
JParlie Maritime.
Sinistre*).
Le 3 mâts russe Echo, c. Rensfort, venant d’Odessa, en destination
pour noire port, se trouve échoué sur le Hoofdylaat. On a envoyé des
allèges à sou secours.
ft'onvelle* «le ifler.
OSTENDE. 17 janvier, l'enanlde
Commerce, c. Deswelgh, St-Ube-
HAVRE. ISjanvier. — Venantdt
Rome, c. Manson, New-Orleans
Allant à
J.-P Hnrward.c Read. New-Orleans
St VALERY-S./S., 16janvier.F. de
William, c. Nicoll, Dmidée
pour Abbeville
I,ORIENT. 12janvier.—Ecnanldc
Hermana, c. Das. [8] Pekela
Johanna, c. Linse, , 10] Dantzig
N ANTES, 15 janvier. —
En rivière, venant de
Elisabeth, c. Nepperus. [14]
St-Pétersbourg
"William, c. Kruge, Libau
Active, c. Seel, Stettin
Minna, c Schutz. Dantzig
BORDEAUX, 14 janvier. —
En rivière, venant de
Vicloire-Elise. c. Rousseau. Haïti
BAYONNE. 14janvier. Fenantde
Gesina-Catbarina, c. Evert, [15]
Hambourg
A mis en mer, allant à
Jasses, c. Hnhart, [13] Montevideo!
LIVOURNE 5 janvier.— Allant à
Leone, c. Ttirbé. [4] Anvers
MALAGA, 30 déc. — Venanlde
Victoria, c. Gonzales, Hambourg
SYRA, 24 déc. — Allant à
Lucia, c. Schumacher, Smyrne
Navires remontrés.
Le 30 décembre, par lat. 35° 43’N.,
long. 37» 15’ O., Waterloo, c. Van
Epen. de Batavia à Amsterdam.
— Le capitaine Christen, com-
mandant le brick russe Catharina
Charlotte, arrivé d’Odessa à Flessin-
gue, rapporte avoir rencontré;
Le24 décembre, par lat. 4i»25' N.,
long. 10° 43’ O., le brick hanovricn
c_ jjonger( d’Odessa à Am-
sterdam.
Le29décembre,parlât 4t*46'N.,
long. Il» 30’ O., le brick anglais
John French, c.‘”\ de l’Angleterre à
Valparaiso.
Passage du Snnd. — 10 JANVIER.
allant da
Margaretha Gesina, c.Stuitvoet,
Königsberg
(graine de lin.) à Grouingue |