Full text |
Anv#r».
L» Belg
Tout abonnement se poursuit Jusqu’à refus
ormel.
PAYEMENT PAR ANTICIPATION.
ON S’ABONNE : A PARIS, à l’Agence Havas,
Place de la Bourse ; a Londres, chez MM. davies
et c® 1 Finch, Lane, Cornhill et a Strasbourg
chez M.'aug. ARMEL, libraire, 5, rue Brûlée.
Prix du numéro : 20 centimes
Journal Politique,
CHEMIN DE FER DE L’ETAT. — D’Anvers peur Malines 5.40 m. £., 3.30 s. — Pour
Bruxelles 5.15, 6.30. 7.29, 9.15 E., 9.50, 10.50 E., 12 E., 12.22, 1.15 E.. 3.07 E., 3.54. 4.15 E.,
4.43,5.54. 6.50 E., 8.20 E., 9.13,10,10.15 E. - Temende et Gand 5.43,8.27, 1.22, 4.46. 7.22 E.,
9.13. — Alost (par Termondei 5.15, 9.50,12.22, 3.54,4.43,9.13 (par Bruxelles) 5.15, 6.30,7.29, 9.15
E., 9.50 12.22,1.15,3.15.5.54,6.50 E.— Pour Louvain 5.15, 5.40 E., 7.29, 9.15 £.,9.50.1.15.3.54,
4.43, 6.50 E., 9.13,10.15 E. — Ninove.Grammont, Dessines, Ath (par Bruxelles-Hord) 5.15,10.50
E., 12.22, 3.54, 6.50 E. — Pour Hérenthals et Turnhout par Contich 6.25, 10.57, 5.20, 7.12. —
Bruges, Ostende (par Malines, 6.30.9.50,12.22,3.54,4.43£.: ipar Bruxelles)5.15, 6.30, 7.29, 9.50,
10.50 E.. 12.22. 1.15 E., 3.15 E., 3.54, 4.43. — Courtrai, Mouscron, Tournai, Lille 5.15,9.50,
12.22, 3.54, 4.43. — Calais 9.15E., 12.22,6.50E. — Tiriemout, Liège et Verviers 5.15, 9.15 E.,
12.22,1.15 E., 3.54, 4.43, 5.54. — Landen 5.15, 9.50.12.22, 4.43. 5.54. 6.50 E. - Spa5.15,9.15 E.,
9.50. 12.22, 4.43 E.— Allemagne 5.15,5.40 £.,9.15£.. 9.50.12.22,4.43E., 10.15A. — Boom 5.43,
8.27, 11.05,1.22, 1.50. 4.46. 7.22. 10.20. Retour : 4.58, 7.42. 9.03. 12.11, 12.15, 3.20, 6.37 9.06. —
D’Anvers (Sud) a Boom 5.45, 7.11,10.04. 11.30, 4.17,7.12, 8.15. Retour : 4.36,6.21.7.55.10.37.2.30,
4.32, 7.14. — D’Anvers à Eecker. Cappellen,Calmpth.,EsscbenetRoosend. 6.08. 7.35 £.,7.47. 10,
10.36,2.30, 3.21 £..4.52, 6.42,8.14. PrRotR, LaHayeetAmste.7.35 £.. 10.36. 3.21£. 6.42 8.14.
PrRotterd. et. La Haye en outre6.42et8.14soir.— De Bruxelles à An v. 5.27 6.22 £..7.22,8.03 £.,
9.26 £.,9.53,10.50 £.,12.05 £.,12.47,2.33 £.,2.45, 3.43,4.34, 5.34 £., 6.32,8.05£.,9.01,10£., 12.
dre et Artistique.
AVIS.
Les personnes qui s’abonneront à dater du
lr Octobre prochain, recevront le journal à
partir du jour de leur inscription. Elles rece-
vront, en outre, tout ce qui a paru de la
nouvelle série de feuilletons en voie de publi-
cation et comprenant : 1° Le Roman d’un
vieux GARÇON, par Adolphe Michel ; 2° Le
Dernier des Français (scènes de la vie des
colons en Algérie), par Arthur Arc ; 3° Un
Péché de Jeunesse, par Georges Duval ; 4° Le
Fils adoptif, par L. Yan Keymeulen.
Les souscripteurs pour un an d’abonnement
auront en outre droit à toute la précédente
série de TABLETTES, clôturée à environ 400
pages, grand in-4° et comportant la matière
de plusieurs romans complets. En voici le
Sommaire : les millions honteux, par Hector Malot.
— Lucien landry, par M1»® Marie de Besneray. —
LES débuts d’une grandê ville, par J.-B. Van Mol.
— la petite modeste, par Edouard Didier. — la
petite rate (mœurs parisiennes), par Eugène Moret,
— hors la loi, par J. Laurence,
Les abonnés à la poste, dont l'abonnement
finit au T Octobre, sont priés de le renouveler
en temps opportun, à leur bureau de poste
respectif, pour ne pas éprouver d’interruption
dans la réception du journal. — Les nouveaux
abonnés peuvent s'inscrire au bureau de poste
le plus voisin de leur localité.
RESUME POLITIQUE.
Les nouvelles relatives aux affaires du Tonkin
sont fort rares aujourd’hui. On est toujours dans la
période des négociations. Une entrevue a eu lieu hier
au ministère des affaires étrangères de France entre
M. Jules Ferry et le marquis Tseng. Le Temps nie
formellement, ainsi qu’un de ses confrères l’avait
annoncé, que cette entrevue ait abouti à une rupture
et que M. Ferry fût sur le point de partir pour Mont-
sous-Vaudrey, afin d’exposer la situation à M. Grévy.
La preuve, dit le Temps, que cette rupture est
une pure invention, c’est qu’une nouvelle entrevue
doit avoir lieu très prochainement entre M. Jules
Ferry et le marquis Tseng.
Aucune nouvelle dépêche n’est arrivée au sujet du
départ du général Bouët du Tonkin.
On mande de Vienne au Standard que le ministre
américain à Pékin a recommandé à la Chine de se
hâter d’arriver à un accord avec la France.
Les autorités françaises ont informé la marine de
commerce américaine que tous les navires portant
des munitions de guerre au Tonkin seraient saisis.
Les correspondants de tous les journaux anglais,
surtout ceux de Vienne, commentent longuement la
visite faite par M. Gladstone à Copenhague.
Deux versions courent à ce sujet.
Suivant la première, il serait question d’une al-
liance contrecarrant celle des Etats de l’Europe
centrale. L’autre version considère la réunion prin-
cière de Copenhague comme devant aboutir à une
alliance qui n’aura d’autre but que le maintien de la
paix. Vu le caractère personnel de M. Gladstone, la
deuxième version paraît la plus vraisemblable.
Le Moming Post exprime, de son côté, des
craintes que M. Gladstone ne fasse à l’empereur de
Russie des concessions par rapport aux affaires de la
Bulgarie et de la Roumélie orientale, afin de gagner
à l'Angleterre une liberté d’action pleine et entière
en Egypte et, de plus, un appui à l’intervention an-
glaise dans le conflit franco-chinois.
Sauf l'officieuse Gazette de VAllemagne du Nord,
qui s’abstient encore de toute réflexion, tous les
journaux berlinois s’accordent à’ dire que la visite
de M. Gladstone à Copenhague doit avoir un but
politique.
La Gazette nationale annonce que le prince de
Bismarck quittera Gastein samedi prochain pour se
rendre à Friedrichsruhe par Munich, Elsenach et
Hanovre.
La Gazette de la Croix consacre au mouvement
.antiallemand en Russie un article de fond disant, en
conclusion, que si déplorable qu’il soit au point de
vue moral, ce mouvement, au point de vue écono-
mique, ne peut profiter à T Allemagne, puisqu’il doit
nécessairement affaiblir et désorganiser la concur-
rence du commerce et de l’industrie russes, qui sont
dirigées spécialement par des Allemands.
La Nouvelle Presse libre de Vienne discute avec
les journaux qui répandent des bruits de guerre.
Le journal viennois rend la Gazette de l'Alle-
magne du Nord responsable de l’état de malaise
général créé par les « émanations insensées et bru-
tales de l’organe officieux de la chancellerie alle-
mande. -
La Nouvelle Presse libre fait des vœux pour la
réalisation du projet d’entrevue du Czar avec l’empe-
reur Guillaume et en espère un effet salutaire et
pacifique pour l’Europe.
On assure que M. Sehlœzer,ambassadeur de Prusse
près le Saint-Siège, retourne à Rome avec des in-
structions très catégoriques et que le pape s’est dé-
cidé à faire des concessions transitoires uniquement
pour prévenir un ultimatum imminent.
Il est probable que les fêtes de Luther n’ont pas été
étrangères à cette décision du Saint-Siège.
La presse ministérielle espagnole dément les bruits
qui ont circulé ici pendant ces derniers jours sur de
nouveaux troubles dans les provinces et sur la fron-
tière. Tout s’est borné à la désertion de trois carabi-
niers en Catalogne.
Le roi est attendu à Madrid, le 4 octobre. Il fera
ensuite une tournée aux principaux chefs-lieux et
aux ports du Midi, avant la réunion des Cortès, si,
contrairement à l’opinion générale, M. Sagasta
ajournait la crise ministérielle jusqu’après la rentrée
des Chambres.
El Correo, organe ministériel, opine de son côté
que le cabinet sera réorganisé par M. Sagasta, avec
1 assentiment du roi, avant la session des Cortès.
G Impartial publie une conversation que l’un de
ses correspondants a eue à Biarritz avec M. Canovas
oel Castillo.
L’ancien président du Conseil a déclaré qu’il n’ac-
ceptait pas la Constitution de 1869 et qu’il la com-
“attrait à outrance aux Cortès. Il a ajouté qu’il ne
voulait à aucun prix du suffrage universel.
H a dit enfin qu'il accepterait le pouvoir si le roi
Venait, mais qu’il n’avait pas eu d’entrevue avec
Alphonse XII à Paris, où il n’était d’ailleurs arrivé
que douze heures après le départ du roi.
L agence Reuter a reçu de Genève une dépêche
«nonçant l’arrestation, à Neuchâtel, de missBooth,
p maréchale de l’Armée du Salut, et de miss Kate
afluck, capitaine de la même Armée,
ues arrestations ont été motivées par le fait que
miss Booth et miss Patrick ont refusé de se soumettre
à la décision du conseil d’Etat de Neuchâtel, interdi-
sant les exercices de l’Armée du Salut sur le terri-
toire du canton.
Une dépêche de Genève adressée à l’agence Havas
dit que le colonel Clibborn, de l’Armée du Salut, a
reçu l’ordre de sortir du territoire du canton de
Genève dans les quarante-huit heures.
L’Adresse en réponse au discours du Trône a été
remise hier au prince de Bulgarie, dans son palais,
en présence de tous les membres de l’Assemblée..
L’Adresse prie le prince de rétablir la Constitution
de Tirnovo par un Manifeste indiquant les points que
le prince voudrait voir modifiés.
L’examen des modifications serait fait par l’Assem-
blée actuelle réunie alors en session ordinaire. Les
modifications seraient ensuite soumises à une grande
Assemblée.
L’Adresse ajoute que l’Assemblée nationale, vou-
lant, sans abandonner les intérêts bulgares, satisfaire
aux obligations qui lui sont imposées par le traité de
Berlin, examinera avec la plus grande considération
les deux questions qui ont motivé sa réunion.
Le prince a répondu que la détermination qu’il
prendra dans le plus bref délai sera basée sur la
volonté solennellement et unanimement exprimée
par les représentants de la nation.
La publication d’un Manifeste princier conçu dans
ce sens est attendue très prochainement.
Un pavé lancé d’une main rude vient de tom-
ber dans l’officine du Courrier. Oh! ce n’est
pas de nous, ce n’est pas de la presse libérale
que vient le coup. Nous n’avons aucun motif
d’en vouloir au Courrier, au contraire. Ce
journal joue franc jeu bon argent, il se déclare
fatigué des équivoques et proclame bien haut
des principes que l’on n’aurait jamais dû aban-
donner. Nous consentons qu’il n’agit pas pour
l’amour de Dieu, mais bien parce qu’il est per-
suadé qu’une attitude régulière peut seule
désormais rétablir les affaires du parti conser-
vateur, c’est-à-dire que l’intérêt de ce parti se
confond avec l’adoption d’une politique loyale.
Gela n’empêche pas que ce qui est bien est bien,
quel que soit le mobile dont on s’inspire. On
peut blâmer celui qui ne fait l’aumône que par
ostentation, mais reflet de l’acte, qui profite à
un malheureux, n’en conserve pas moins son
intérêt. De même on ne doit pas d’éloges au
Courrier, dont l’évolution n’est sollicitée que
par des raisons de politique, mais si le résultat
honnête qu’elle suppose est atteint, on ne
pourra qu y applaudir.
Eh bien, sachez-le donc, si vous ne l’avez
deviné déjà, c’est du Journal de Bruxelles que
vient le pavé en question.
Il accuse son confrère de mettre la charrue
avant les boeufs. L’idée d’élaborer un pro-
gramme, au moment où la nouvelle loi élec-
torale appelle tous les soins des catholiques,
lui parait absolumentsaugrenue. «Nous avions
résolu d’abord, dit-il, de ne pas intervenir
dans cette discussion. Son utilité ne nous
semble rien moins que démontrée; quant à
son inopportunité, elle est évidente. »
Voyons maintenant jusque où va T « oppor-
tunisme » du Journal de Bruxelles. Il con-
sidère tout d’abord qu’il est impertinent
d’agiter les bases d’un programme à l’époque
des vacances parlementaires, c’est-à-dire « en
l’absence des intéressés. »
C’est ce que nous nous étions permis de dire
au Courrier, qui considérait les membres de
la droite comme des fractions négligeables.
» Est-il un seul de nos confrères, poursuit
le Journal, qui oserait prétendre que la droite
ne mérite plus la confiance du pays catho-
lique ?
» Personne ne dira cela ! Celui qui tien-
drait ce langage manquerait à la justice et à
vérité. Pas un seul des sénateurs et des dé-
putés catholiques, se trouvant en présence de
ses mandants, n’a entendu des paroles de
blâme où même de regret. Partout les élus
ont été acclamés et glorifiés par leurs élec-
teurs. »
C’est encore ce que nous avons dit, et nous
avons ajouté que des hommes comme M. Malou
ne recevaient en somme que le mandat qu’ils
voulaient bien accepter.
Mais le Journal de Bruxelles a manqué de"
tact en insistant sur ce point. Il n’a pas com-
pris ou voulu comprendre que le Courrier,qui
condamne le passé, n’avait qu’un seul moyen
d’innocenter la droite, et c’était de lui prêter
un rôle purement passif. Elle n’a rien fait,
assure-t-il, parce qu’elle n’avait pas de man-
dat ; ce n’est donc pas elle qui a eu tort, puis-
que l’initiative ne rentre pas dans ses attribu-
tions, mais le pays catholique qui n’a pas im-
périeusement manifesté sa volonté.
Accuser le pays, ce n’est rien ; un reproche
général ne retombe sur personne ; accuser la
droite, c’est très grave, car on atteint les per-
sonnalités les plus éminentes du parti.
Le Courrier en est pour son adresse ; son
confrère a cruellement mis les pieds dans le
plat.
Aucun article du programme n’a encore été
proposé, et déjà le torchon brûle dans le mé-
nage clérical.
Vous parlez d’un programme, s’écrie le
Journal de Bruxelles, mais voilà qui est vite
dit, que voulez-vous? : « Ici encore nous de-
mandons des explications franches et nettes.
Le programme de la droite, quoi qu’on dise,
est suffisamment connu. « '
Hum! Hum! Ce n’est pas l’avis du Courrier,
qui déclare que la droite n’a aucune espèce
de programme. Or, comment pourrions-nous
être mieux informé que le Courrier * Si l’exis-
tence d’un programme est mise en doute par
une importante fraction du parti catholique,
comment, nous libéraux, en aurions-nous con-
naissance ? Et n’avons-nous pas raison, dans
ces conditions, d’accuser nos adversaires de
cacher leur drapeau ? N’est-il pas vrai, de leur
propre aveu, qu’ils n’osent pas lutter à visage
découvert, surleterrain des principes? Avons-
nous besoin d’autres preuves que ce débat qui
porte non pas sur tel ou tel article, sur telle
clause particulière, mais sur l’existence môme
d’un programme ? Cela ne s’appelle-t-il pas
une énormité dans tous les pays du monde ?
A la vérité, et « quoi qu’on dise», le Journal
de Bruxelles reconnaît un programme ainsi
conçu : « Redressement de nos griefs, ?!
Mais c’est là une formule vague, qui n’a rien
d’un programme. Il s’agit de savoir quels griefs
on entend redresser, et comment on les
redressera. Il s’agit de savoir si, pour obtenir
« les réparations nécessaires », selon cette
autre formule évasive dont le Journal de
Bruxelles est l’auteur? on abandonnera lq po-
m.
Jeudi 20 Septembre.
ANNONCES :
Les annonces et réclames sont reçues au
bureaux de m. louis legros, rue de l’Amman, 1,
ouverts de 9 heures du matin à 6 heures du soir.
Pour les annonces de l’étranger on peut égale-
ment s'adresser :
a paris, à l’Agence Havas, plaee de la Bourse;
mm. g. l. daube et c®, 81Ms, rue du Faubourg
Montmartre.
a Londres, chez mm. davies et c®, 1, Flneli
Lane Cernbtl et A. MAURICE, 13, Tavlstoek Revr,
Covent Garden.
Pour la HOLLANDE, à MM. NIJGH et VANDITMAH
Pour L ALLEMAGNE, à m. RUD. MOSSE, à Cologne
Bruxelles, à mm. LKBÈGUB et c®, direc-
teur; de l’Offlce de Publicité et à l’Agence’Havu,
, Marche aux Herbes.
i.\si;utto\»
La petite ligne
Fr. 0.30
1.50
2.50
3.—
Reclames (ûu du Journal) la ligne...
Faits divers, la ligne..
Rubrique Anvers, la ligne............
Réparation judiciaire, la ligne......
Ce tarif n’est pas applicable aux annonce*
d émission et de souscription.
—0—
Les annonces sont mesurées au ligna-
mètre. — Les titres se paient diaprés l'espace
gu. ils occupent. On ne peut garantir les datet
d insertion.
P. A. DELA MONTAGNE
DIRECTEUR- GERANT.
BUREAUX : Rue de l’Amman, 1, et
Place du Musée, Anvers.
CHEMIN DE FER GRAND CENTRAL BELGE.—D’anvers pour Lierre 6.13, 7.12,9.2
10.55.1.10.1.35.5.15.6.40.7.08. — Aerschot, Louvain, 7.12,9.23,1.35, 5.15, 7.08. — Ottignies
Fleurus, Lodelinsart, Charleroi, 7.12,1.35, 5.15. — Berzee, Walcourt, Marienb., Vireux,7.12,
’ ™ Diest, Hasselt, Maastricht, Aix-la-Chapelle, 7.12, 9.23, 1.35, 5.15.
LIGNE D’ANVERS-GLADBACH.— D’anvers pour Hérenthals, Moll, Neerpelt, Ruremonde,
Gladhech, 6.13,1.10 6.40.
ANVERS (Est) à GAND (par Boom), 5.43, 8.27 mat., 1.22, 4.46, 7.22 soir.
LIGNE D’ANVERS A CONTICH. — D’anvers (Sud) pour Hoboken, Wilryck, Vieux-Dieu.
Contich et Lierre, 4.53, 8.12, 9.20 matin, 3.15, 7.07 soir.
PAYS DE WAES. — D’anvers pour Gand, 4.40, 7.12, 8.52 £., 10.55,2.05, 3.45 £., 5.12 £.,
6.35.8, 9.10 et (10.12 le dimanche seulement lusqu’a St-Nicolas). — De gand pour Anvers 4.25.
7.05, 8 £., 9.22 £., 10.50, 2.20, 4.15 £., 5.25 £., 7.15 et 9.07.
BATEAUX A VAPEUR. — Service du 1» au 30 Septembre 1883. — D’anvers pour Ru-
pelmonde et Tamise 7.30 et 10 h. matin, 2.30 et 5 h. soir. — De tamise pour Rupelmonde
et Anvers 7 et 10 b. matin, 1 et 6 h. soir. — Le service du Dimanche est le même que pendant la
semaine.
litique cauteleuse des anciens jours pour
adopteï, comme le veut lç Courrier, une ligne
fière et décisive.
Excellent et laconique programme, dit le
Journal en contemplant sa formule. Pro-
gramme de cafards, répondons-nous, et défai te
humiliante.
Depuis quelques jours on parle beaucoup,
sur la foi d’une nouvelle lancée par le corre s-
pondant bruxellois de la Meuse, des probabi-
lités d’union douanière entre la Belgique et lia
Hollande. Dans quelques lignes que nous
reproduisons plus loin, la Gazette revient s ur
cette question pour faire remarquer les diïtfi-
cultés qui s’opposent à pareille union en ver tu
de nos relations internationales. Il n’y a p as
que ces difficultés là : dans l’état actuel jde
notre régime douanier comparé à celui de
la Hollande, et au lendemain d’une réfori ne
fiscale, il n’est pas possible qu’une uni» on
douanière se réalise à bref délai, comme
on semble le dire. Aussi ne nous sommes-
nous guère arrêté à la nouvelle enregis-
trée par la Meuse. Les négociations en vue
de l’union douanière entre les deux pays se-
raient si longues et entourées de tant de diffi-
cultés que, suivant nous, quelque désirable
que soit cette union, il y aurait avantage à
poursuivre la réalisation, plus désivable en-
core, d’un autre progrès qui ne dépend que de
la Belgique elle-même : l’abolition des
douanes. Cette magnifique réform.e placerait
plus que jamais la Belgique au premier rang
des nations civilisées, et décuplerait l’inten-
sité du mouvement commercial et industriel
qui fait notre force et notre richesse.
Voici les quelques considérations de la Ga-
zette :
L’Union douanière entre la Belgique et la Hol-
lande serait, d’après ce que l’on a dit, le but des
entrevues récentes et prochaines des souverains des
deux pays.
Ce bruit nous paraît avoir été accepté trop aisément.
On ne se rend pas compte, en effet, des difficultés que
présenterait la réalisation d’un pareil projet. Il ne
faut pas oublier que chacune des deiux nations a passé
avec d’autres puissances des traités de commerce
lesquels, pour la plupart, renferm ent « la clause de
la nation la plus favorisée. » Cette, clause accoi’de par
avance à la puissance avec laquel le on contracte les
avantages qui pourraient être concédés à d’autres
par des traités ultérieurs.
Il en résulte que si la Belgique et la Hollande, en
formant une union douanière, s’a< cordaient mutuelle-
ment certains avantages, toutes les nations avec les-
quelles elles ont des traités de co mmerce qui assurent
à celles-ci le traitement de la na tion la plus favorisée
jouiraient de plein droit des faveurs accordées par la
Belgique à la Hollande et réciproquement.
Par ce fait, l’union douanière entre les deux pays
deviendrait forcément une union douanière à peu
près générale.
Pour empêcher ce résultat, il faudrait que les deux
pays dénonçassent au préalable tous leurs traités et
conventions de commerce. Et cela ne se ferait ni tôt,
ni aisément. Il faudrait ensuite que l’union douanière
des deux pays contractât de nouveaux traités avec
les autres nations.
C’est ainsi qu’il a été fait po-ur le Zollverein alle-
mand, mais ce sont là des négociations longues et
difficiles et qui le seraient bien plus encore à l’héère
actuelle et pour nous qu'elles né le furent jadis pour
les allemands.
Commerce, marine, finances etc.
Une dépêche de Port-Saïd annonce que la quaran-
taine imposée aux arrivages d’Alexandrie est abolie.
La Post, du 17 septembre, publie une lettre de
M. de Kardorff tendant à combattre l’iüusion de ceux
qui comptaient sur la conclusion prochaine d’une
union douanière entre l’Allemagne et l’Autriche.
“ A mon vif regret, dit le comte de Kardorff en
terminant, je me vois obligé de constater qu’il 'ne
faut pas trop caresser le rêve d’un rapprochement
politico-douanier entre l’Autriche et l’Allemagne.
Sans doute ce rêve est dans l’esprit de beroicoup de
monde, mais du rêve à la réalisation il y a loin. »
D’autre part, on télégraphie au Moming Post,
que “ le projet d’une union douanière anstro-alle-
mande a échoué devant les difficultés insurmontables
qui s’opposaient à l’établissement d’un tarif réci-
proque ».
La récolte du coton aux États-Unis. — Le
tableau suivant sur la récolte du coton aux Etats-
Unis pendant l’année 1882-83, comparée» à celle des
trois années précédentes est fait par MM. Neill
Brothers & Ce :
Froment de l’Inde. — Les tableaux du com-
merce de l’Inde montrent que les exportations
froment continuent à s’accroître:
Trois mois finissant
Mois de juin.
Cwts.
3,529,958
1,558,655
1,580,714
le 30 juin.
Cwts.
7,690,890
4,263,170
3,604,967
1 y a eu, pendant ce trimestre, une aug-
de 78 0/0 comparativement à l’époque cor1
ENTREES.
1882-83. 1881-82. If
1879-80.
Balles.
1883
1882
1881
Ainsi, il
mentation
respondante de l’année 1882, et de 113 0/0 compara-
tivement à l’année 1881. Le commerce de froment
avec presque tous les pays a augmenté. Les chiffres
ci-après le démontrent:
Pays d’importation. Trois mois finissant le 30 juin.
1881
Cwts.
Angleterre....... 3,780,914
Belgique......... 847,950
France.
Hollande....
Italie......
Egypte......
Autres pays.
1,557,722
53,910
220,395
1,044,269
185,730
1882
Cwts.
1,795,365
301,257
1,402,907
113,937
.77,830
462,491
109,253
Cwts.
1,513,501
484,515
1,203,202
182,880
76,734
164,235
Total.... 7,690,890 4,263,170 3,604,967
Tarif douanier du Gabon. — Au Moniteur
du 17 de ce mois est annexé le tarif douanier du Gabon.
Presque tous les droits sont perçus sur le poids des
tnarchandises. Les matières premières, les comesti-
bles et les denrées coloniales paient en moyenne de
1 à 6 fr. les 100 kilos. Les produits fabriqués sont
soumis à des taxes très différentes En voici quelques
unes : les tissus de lin, de chanvre et de coton : 20
fr. les 100 kilos br. ; les tissus de laine, 25'fr. ; les
tissus de soie, 30 fr. et les machines et mécaniques
3 fr. les 100 kilos ber.
Les droits de douane sont diminués de 20 0/0 pour
les marchandises françaises importées sous tous pa-
villons.
Postes. — Avis.
Le bureau central. Place Verte, formera, fin de ce
mois, par steamer Chixwell, de l’Anglo-Afriçan
Steamship Company, des dépêches pour Gorée, Bat-
hurst (Gambie), Free-Town (Sierra-Leone), Mou-
rowa (Libéria), Gabon, Ambriz, Loanda, ainsi que
pour Banama Point (Congo-river). Dans cette der-
nière dépêche seront insérées les correspondances
adressées au personnel des stations de l’Association
internationale africaine sur le Congo (Borna, Vivietc).
L’heure de la dernière levée de boite sera annoncée
ultérieurement.
Actes officiels.
Par arrêté royal en date du 14 septembre 1883, M.
Alph. Truyens, régent à l’école moyenne d’Anvers, est
chargé, à titre définitif, de l’enseignement de langue
française et de la géographie à la section normale
d’instituteurs établie en cette ville.
NOUVELLES ETRANGERES.
CHILI ET PÉROU.
La Tribuna dit que le général Iglesias était
attendu le 30 septembre à Trujillo, où on avait fait
de grands préparatifs pour le recevoir.
Plus de 1,000 officiers sont encore en activité de
service dans l’armée chilienne.
On continue à tenir à Lima des meetings favo-
rables à Iglesias, et le parti de la fusion grossit
chaque jour. Beaucoup de personnes honorables et
vivant en dehors de la politique ont signé les docu-
ments pacifiques, et les Chiliens ont si bien la convic-
tion que le traité de paix sera exécuté, qu’ils ont
décide d’évacuer Lima le 15 septembre. Iglesias en-
trera dans cette ville avec 3000 hommes et la Conven-
tion s’assemblera immédiatement.
On télégraphie de Lima, le 15 septembre:
« Le. Diario official dit qu’on a reçu à Guartel une
communication disant que le général Iglesias est
arrivé v. Trujillo le 1er courant, et y a été reçu avec
enthous iasmé. »
Balles. Balles. Balles.
Ports du Golfe de
Mexique......... 2,945,000 1,939,000 2,731,000 2,376,00C i
Ports de l’Océan At-
lantique.......... 3,074,000 2,782,000 3,143,000 2625.00 0
Par voie de terre... 642,000 477,000 510,000 ’ 577,0 jo
Total...... 6,661,000 5,198,000 6,384,000,ÖÖ
Consommât» du Sud 331,000 238,000 205,(y jq ’l7î”( 00
Estimation de la ré-
coite totale.... 6,992,000 5,436,000 6,5e $>m 5,757,0 00
Le poids moyen des balles est es* jm£ Dendan t Va
présente saison à 490.62 <n contre 47’ 5 q7 I881_, »
île tellemanièrequelarécoltedecet'lPôTlri(sfl 000 on o
baü^est égalé aux 7,212,000 Æ’SX
EXPORTATIONS.
Grande Bretagne et
Franœnf.he:::::::: **8
Autres ports étran- ooo.uuu dju.uuu
gers......'■.... 1,384,000 823,000 1,140,000 876,000
Total des exportât»® 4,724,000~595,000 4,596,000 3,865,000
CONSOMMATION.
Potomac N. et S. et
riv. Ohio....... 2,129,000 1,886,000
Stock existant dans
les ports....... 235,000 121,000
rees J------
MADAGASCAR.
On. mande de Tamatave, '5 septembre, à l’Office
Reu.ter : » Léo forces malgaches se sont tenues strie-
ten jent sur la défensive depuis le 17 juillet. Le com
mand ant français a notifié au capitaine anglais
JohrlSton qu’il pourrait trouver nécessaire de re-
pra .idre les opérations actives sur la côte orientale.
Le' j navires de guerre anglais, Dryad et Ranger
sc nt partis, aussitôt après cet avis, pour unedestina-
t'ion inconnue. Trois navires de guerre français ont
également quitté Tamatave. .
L’état de siège proclamé par les Français est tou-
jours maintenu ; la situation politique n’a pas subi de
changement.
EntrÈ
de nouveau
coton av. le lr sept. 36,000 26,000
1,891,000 1,804,000
212,000 137,000
46,000
:’*V
Le New-York fîmntial Chronicle donne le ta-
bleau ci-après :
1882-83. 1881-82. 1880-81. 1879-80.
BaUes. Balles. Balles. Balles.
4,720,364 5,874,090 5,001,672
477,481 510,239 576 725
238,000 205,000 179,000
6,017,738
641,496
331,000
Coton entré dans les
ports...........
Par voie de terre...
Consommât, du Sud
Récolte totale 6,992,234 5,435,845 6,589,629 5,757.397
Exportations vers la "
Grande-Bretagne, 2,888,468 2,311,790 2,843,037 2 554 569
Id. vers le Continent 1,857,241 1,283,341 1,752,322 1 311052
Consommât1! dn N. 1,772,912 1,661,206 1,688,804 1*6^4*805
— 238,000 205,000 ’l79)o00
du S. 33l)000
Expéditions totales 6,149,621
Stock dans les ports
améric. au 31 août 232,160
6,488,000 5,659,426
ALLEMAGNE.
Une dépêche de Munich annonce que La princesse
de Bismarck, femme du chancelier allemand, est
tombée gravementmalade et que ledocteur Schwen-
nenger a été mandé en toute hâte de Munich à
Gastein.
ROYAUME-UNI.
Le correspondant du Times à Dublin dit que la
situation de l’Irlande s’est suffisamment améliorée
mir permettre d’adoucir considérablement les me-
. -ares qu’on a été obligé de prendre dans certains
h stricts ; cependant, il n’est pas encore permis de re-
t,; racer à une stricte vigilance et aux mesures ordi-
'res de précaution. Le lord-lieutenant est parfaite-
nfe, \t au courant de ces changements, et modifie pro-
pre Wvenient le fonctionnement du pouvoir executif,
un ma d’étendre l’exercice de la liberté individuelle
ÎT, L „«ia est possible sans compromettre la tranquil-
lité nubllque ; en même temps, il cherche à suppri-
me » certaines dépenses supportées par le gouverne-
me: ai ou les comtés, en tant que ces économies sont
doc en >]p, ,’uns que le service public en souffre. Ac-
tui ffeinentV-M-d Spencer s’occupe de remanier la loi
de ’tinDpôH*™ W les crimes et les délits.
ü e û pré\c neôq§ signale l’activité, sans treve
du parti national, qui entretien-
J?1 • repos, des chefs 'eUr pays en parlant au peuple
n ent 1 agitation dans . d’aspirations irréalisables,
d .egnets imaginaires ei ^MM. Davittet Healy
I .a campagne commencée p ‘ t transportée en
‘ ft continuée vigoureusement, ^ ^
Angleterre, où une grande conte» . • d-au.
pour la fin du mois à Leeds, suivie Qu?!Lwârre et
tres réuni ons dans différentes villes u o
d’Ecosse. Les deux parties dû programme nauoina
3iste, exti rpartion du landloraisme en ^ for.
destructio n de l’union entre les deux fies Sl .’
nieront le sujet des discussions de ces ri
... . 218,043 141,418 a au'Tauelles M Parnell assistera ainsi que des déléguas
Voici le poids net pendant les 4 dernières années / Tenus de 1’ Amérique, de l’Australie et de toutes les
parties du Royaume-Uni.
P Le but n nmédiat, visé par. M. ParneU et^he^
monde est d’accord pour dire que le libéralisme et le
parti whig sont morts en Irlande; il n’y a plus en
présence que les nationalistes et les conservateurs,
les séparatistes et les sujets loyaux de la Couronne.
L’arrivée en Angleterre d’O’Donnell, le meurtrier
de James Carey, fournit à l’agitation irlandaise un
nouvel aliment qu’il n’est pas permis de perdre de
vue. Le renouvellement de l’agitation dans les réu-
nions publiques coïncide d’une manière remarquable
avéc une recrudescence d’attentats agraires. Les
incendies dus à la malveillance, les attaques contre
les personnes récemment signalés nous avertissent
de l’existence latente des conspirateurs tenus unique-
ment en respect par l’application rigoureuse de la loi.
L’esprit public, en présence duquel se trouve le
gouvernement en Irlande, apparaît d’une manière
frappante dans la manière dont les Irlandais (même
les membres du Parlement) parient de l’assassinat
de Carey.
O’Donnell est pour eux un martyr et un héros ;
on a. ou vert une souscription en sa faveur, tandis
qu’on se montre sans pitié pour les malheureux pro-
priétaires réduits à la misère par le boycottage.
FRANCE.
(Correspondance particulière du Précurseur).
Paris, 18 sept.
Il est pour les peuples comme pour les hommes des
heures d’anxiété qu’ils traversent sans pouvoir se
rendre un compte exact des difficultés qui les en-
tourent et qu’ils croyaient avoir évitées par les cal-
culs de la prudence ouïes finesses de la diplomatie.En
ce moment, bien que nous soyons sous un régime po-
litique favorable au développement moral et matériel
du pays, bien que les esprits n’aient jamais été mieux
disposés en faveur de l’ordre de choses établi, bien
que toutes les consultations du suffrage Universel
répondent d’une manière non équivoque : Répu-
blique et toujours République, malgré les conquêtes
que la Liberté nous fait faire sur la superstition et la
barbarie, nous sommes en proie à une inquiétude que
les articles de tous les journaux traduisent assez
pour qu’il ne soit pas utile d’y insister davantage.
Cette inquiétude ne vient nullement de la situation
de la France où, malgré les agitateurs des partis
monarchiques luttant pour des ombres, le pays se
sent fort du bon droit qu’il possède et surtout de sa
puissance électorale, mais sa source pour n’être point
d’ordre intérieur, n’en comporte pas moins des préoc-
cupations plus hautes que celles de nos luttes d’opi-
nion dont nous sommes les seuls juges. A cette heure,
l’Europe entière est dans une expectative menaçante
entretenue par tous les gouvernements. Il ne faut
pas chercher ailleurs que dans les conditions actuelles
des rapports internationaux la cause de l’assombris-
sement politique qui étend sa nuisible influence sur
les transactions commerciales et le rendement de
l’industrie.
De l’Europe désorganisée, nous ne sommes pas les
créateurs. Car si l’Autriche refoulée vers l’Orient se
dégermanise à l’Est pour s’incorporer à l’Allemagne
dans les régions qui la touchent, si la Russie laisse
voir son mécontentement, si la Serbie, la Rou-
manie et le Monténégro se font représenter à l’érec-
tion d’une, statue colossale de la Germanie triom-
phante, si l’Espagne tente de se rapprocher de Berlin,
si l’Italie essaie de figurer dans une alliance dont on
cherche vainement, les profits pour elle, ce n’est pas
au Cabinet de Paris que doit être imputée la respon-
sabilité de rapprochements, à si grande distance, de
peuples tout à faits ignorants des visées de leurs
maîtres. Sans vouloir accuser personne il est permis
d’affirmer que le grand chancelier n’est pas tout à
fait étranger aux manœuvres actuelles.
Quel but peut donc poursuivre cet homme si bien-
servi par les circonstances? Il est arrivé à cette
heure au sommet de ses désirs; du moins on pourrait
le croire. Et malgré l’attitude des nations à genoux
devant lui, sauf la France, l’Angleterre et quelques
autres puissances que leur condition force a rester
au second plan, M. de Bismarck continue sa tâche
avec une ténacité marquant un nouveau but qu’il
atteindra sûrement si les gouvernements ses amis
ne parviennent pas à le désabuser. De tous les Etats
de l’Europe Centrale, l’Autriche est celui auquel
devrait être conseillé le plus de circonspection, jus-
tement à cause de sa situation géographique et de
l’hétérogénéité de ses populations, et c’est celui qui
semble le plus donner dans les calculs du Chancelier.
Oubliant Sadowa, le gouvernement de Vienne se
rapproche le plus qu’il peut de son vainqueur qui,
en échangé de sa soumission, le dédommage en neu-
tralisant son influencé en Allemagne ’et en lui per-
mettant de s’étendre dans des pays où la Turquie ne
trouve plus sa subsistance. C’est donc à bref ou long
délai,—à bref délai plutôt, — l’absorption de tout l’élé-
ment tudesque de l’empire autrichien par la Germa-
nie et la désagrégation de cet étrange réunion de
races placées pour peu de temps peut-être sous le
sceptre de François-Joseph. On conviendra que, si
c’est là le rêve de M. de Bismarck, il est grandiose
et digne de son génie politique que nous devons ad-
mirer, si adversaires que nous soyons de son omni-
potence.
Ainsi donc, voilà un homme qui, par l’effet de
deux simples guerres, est parvenu à réaliser plus que
Napoléon premier avec ses quinzeans decampagnes.
Reconnaissons qu’il est très fort et que les chancelle-
ries européennes ne possèdent pas beaucoup de poli-
ticiens à sa taille, la chancellerie de Vienne moins
que toutes les autres, soit dit sans lui faire injure.
Mais jamais on ne courut à sa perte avec plus de
complaisance. Cependant, si M. de Bismarck a des
motifs de satisfaction, il faut avouer que le fond de
sa coupe renferme peut-être un peu d’amertume. Il a
bien soumis tous les fondateurs teutons de son
Empereur dont il a fait une idole olympienne
uniquement faite pour l’admiration des foules ;
mais si les monarchies lui font des risettes, il en est
encore quelques-unes sur lesquelles il ne pourrait
compter pour l’exécution de son plan et il est surtout
une République française qui, jusqu’à présent,n’a pas
paru lui donner toutes les satisfactions. Bien souvent,
le grand diplomate doit jeter sur sa frontière de
l’Ouest des regards à demi rassurés, Qu’y voit-il?Une
nation libre et transformée, riche, possédant une ar-
mée et une marine formidables, travaillant sans
relâche à son relèvement, ayant peut-être le tort
d’aller porter au loin ses ressources intarissables ;
mais en gardant encore assez pour faire face à bien
des éventualités; et dame, le chancelier de fer ne doit
pas être satisfait car s’il tourne les yeux vers le
Nord-Est de son empire, les canons russes ne pa-
raissent pas Iqi dire : nous sommes amis.
Advienne ce que devra advenir, mais M. de Bis-
marck n’ignore pas que la dernière partie de sa
besogne sera plus difficile que l’autre. Et c’est parce
que le chancelier appréhende les difficultés futures
qu’il tracasse comme il le fait la presse oflicieuse
afin de lui faire pondre 4es articles comminatoires
destinés à nous eflkrer et à nous faire perdre la voie
que nous nous sommes tracée. Cette voie c’est celle
de la paix quand même. Nous n’en sortirons que
contraints ; mais si nous étiqns provoqués, nous
saurions montrerqui nous sommes après douze ans
de rénovation.
Loin de toute pensée belliqueuse, nous devons,
muets, assister à toutes les relations que les intri-
gues politiques essaient de nouer. Les alliances
triples, quadruples et sextuples ressemblent assez à
des châteaux ae cartes pour que nous n’assistioos
pas à leur écroulement et à un réveil de l’opinion en
Autriche où l’on ne voudra pas toujours jouer les
Georges Dandin diplomatiques.
universel, essayent d’en atténuer la gravité et font
effort pour se persuader et persuader aux autres que
ces divisions et ces luttes ne portent que sur des
points secondaires et prouvent la largeur et la force
du parti monarchique au lieu d’en causer la faiblesse.
Si l’çn comprend bien l’intention de cette tentative
de pacification, on en voit encore mieux la vanité.
S’imaginer que les questions sur lesquelles discutent
\\Univers et M. de Mun d’un côté, le Figaro et M.
Hervé de l’autre, ne sont que des questions acces-
soires, qu’on peut réserver et qui n’empêchent pas une
action commune, suppose une singulière puissance
d’illusion. Qui ne voit au contraire du premier coup
d œil que le conflit est radical et irréductible ; qu’il
éclate dans le fond des choses entre deux principes
exclusifs l’un de l’autre : entre le gouvernement théo-
cratique, le droit divin, la prépondérance de l’Eglise,
la conception politique du moyen âge d’une part, et le
droit moderne, la souveraineté du suffrage universel,
le progrès libéral de l’autre? Qu’importe dès lors que
l’on s'entende pour prononcer en même temps le mot
de monarchie, lorsque sous ce mot on met des choses
contradictoires, lorsqu’on est en guerre ouverte sur
le principe même de l’autorité, sur la force qui doit
donner l’impulsion au gouvernement, la règle de son
fonctionnement et le but qu’il faut atteindre? En
vérité, ce qui unit le prétendu parti monarchique,
c’est un mot, rien de plus, une étiquette, une appa-
ce qui le divise, c’est la réalité même des
Veut-on savoir combien on estime, à l’heure ac-
tuelle, la valeur de la flotte française, y compris les
navires terminés dans le courant de cette année?
Elle représente une valeur totale de 552 millions,
tout compris, c’es-à-dire coques, machines, matériel
d’armement.
Ces chiffres ne s’appliquent qu’aux bâtiments
armés.
Les bâtiments non armés représentent une valeufr
de 290 millions.
Au 1er janvier prochain, la flotte armée sera ainsi
composée :
21 cuirassés d’escadre.
12 cuirassés de station.
8 gardes-côtes.
6 batteries flottantes.
9 croiseurs à batteries. ..
17 croiseurs à barbettes.
21 éclaireurs d’escadre.
26 avjsos ou canonnières destation.
25 grands transports.
8 transports de matériel.
12 transports avisos.
14 avisos de flotille à hélice.
22 avisos de flottille à roues.
12 canonnières de flottille.
18 chaloupes canonnières. .
63 torpilleurs.
Tous ces navires sont à vapeur .
La flotte comprend en outre, dans la catégorie deâ
bâtiments à voiles:
4 vaisseaux|transports.
3 frégates.
3 bricks. • .
7 goélettes.
3 cutters.
28 gardes-pêche.
BELGIQUE.
Balles Poidsnet « B/s de400S B®de45»
1882-83 6,992,234 460 3,216,428,000 8,041,000 7,147 06® '
2.424.387.000 6,061,000 5,38U19»
3.004.734.000 7,512,000 6,662;0ti’ ,
2.613.858.000 6,534,000 5,808$tf j
1881-8? 5,435,845 446
180=81 6,58 ',329 456
1879-80 5,757,397 454
tena nts, es t la conquête de sièges pariemenm,^
fave’ ur du 5 jarti nationaliste, et il 11 j' a aucune raiso^
de d outer i de la réussite de ce projet, car tout le
P.ruxelles, 20 septembre.
Le Roi et la Reine ont quitté Bruxelles Mer à midi 47,
pour Ciergnon, où se tVouve déjà la princesse Clé-
mentine.
M. Desemblancx, di Vecteur à l’administrai'ion dos
chemins de fer de l’Etr.t belge, accompagnait le train.
Au moment où le tvain allait se mettre en n tarche,
une femme âgée, mo destement vêtue, a remis ul te sup-
plique a un personr jage de la suite de LL. MM. L- » Pau-
vre femmes’est mi.cjeàgenoux,à deux reprises,et v» lÿant
que le personnage acceptait sa requête, elle s’est ^prise
a pleurer d émotion.
Il se confirma que, selon toute probabilité, S. M* le roî
d Espagne ne sera pas à Bruxelles avant six c m sept
jours.
Il y avait grand monde, mardi soir, au meeting, publia
que 1 Association libérale avait organisé afin de donner
aux candidats-électeurs des instructions et des.- expli-
cations sur la nouvelle loi électorale et sur la formation
des listes.
M. Crocq présidait; au bureau siégeaient: MM. A.
Lemaire, Richald, Léon Lepage, G. Lemaire et Lechein.
M. le président fait ressortir l’importanca considé-
rable de la loi qui appelle les capacités au droit de suf-
frage. Cette loi sera, d’après lui, selon que le parti
liberal saura l’appliquer, l'origine de grands succès ou
de graves échecs pour l’opinion libérale. Il s’agit, en
effet, pour les partisans du progrès, de s’inscrire sans
tarder sur les listes nouvelles et de demander à passer
l’examen.
M. Aug. Lemaire, parlant de cefc examen, regrette
que peu de citoyens — deux cents inscrits jusqu’ici à
1 Association — osent l’affronter. La répugnance que
certaines personnes éprouvent ne se justifie point.
L’épreuve ne se fait pas publiquemeent et elle est bien
simple a subir, les matières du progn vmme étant faciles
à connaître.
Toutes les questions qui seront poséesy compris
les questions relatives à la morale (c e grand, mot qui
effraye) — auront un but pratique.
Dès lors, il importe que tous les lib êraux. que le cens
avait écartés jusqu’ici au droit électo*ral, se présentent
hardiment à l’examen et cherchent 1 «nsi à acquérir oe
droit. 4
Les censitaires eux-mêmes ont un intérêt à revendi-
quer ce droit parle diplôme ou par T examen, car lecena
peut changer, tandis que la capacité» reste.
M. Léou Lepage exprime tle vœu que les Con-
seils provinciaux et les Conseils communaux soient
dissous. Il est de règle que cette dissolution se fasse
après une importante réforme électorale. Au sur-
plus, si le gouvernement reculait devant cette mesure,
il est un grand nombre de conseillers qui résigneraient
leur mandat pour se soumettre à une nouvelle élection.
L’orateur aemanle que les administrations commu-
nales portent d'office sur les listes électorales — comn»
oela se fait à Saint-Gilles, à Saint-Josso-ten-Noode et à
Ixelles — tous les citoyens qui sont él ecteurs de droi^
en vertu de l’article 2 de la loi.
Parmi les électeurs qui ont droit d’inscription, M.
Lepage cite les anciens sous-officiers de l’armée ayant
au moins deux ans de grade, les diplômés d’école»
d’adultes, les contre-maîtres depuis deux ans chez un
patron occupant au moins 25 ouvriers. Ces citoyens en
s’adressant a l'Association libérale seront inscrits.
M. Lepage cite quelques chiffres intéressants : sur le»
2Q0 inscriptions pour Fexamen, les associations, cercle»
ou sociétés de libéraux comptent pour 170. Trente per-
sonnes seulement ont demandé 'spontanément l’inscrip-
tion. Les Cercles catholiques travaillent avec ardeur-
un seul d’entre eux a présent plus de 300 personnes.
U faut donc, et c’est la conclusion de M. Lepage, qu»
les libéraux s’y mettent courageusement et soient urâ.
Çet appel al union dép’iait à M. Roch Splingard mit.
soutient que l'Union 'progressiste èt démocratiettif
trouve absurde la loi n ouvelle. . • » * ,
L’interruption de M, Splingard étonne fort l’assem-
blée qui ne s étonné plus du tout en entendantbien tôt
après le citoyen De Buyger —toujours lui — débiner
dans un langage élégant et choisi la loi électorale. ï»
maudit Frère, son auteur,et la majorité qui Ta votée.
Ah ! ie citoyen n’y va pas par quatre chemins. Il »
son opinion feite sur cette chinoiserie. Elle- est stupide,
absurde, inique, ridicule, idiote, antidômocratique,
onticonstitutionnelle. antisociale et fort eca_nuyeusa
pour les citoyens qui ne seraient pas f... iohus de passer
l’examen. Il est bien plus simple — c’est, semble-t-11,
l’opinion du citoyen De Buyger — d’entrer de plein-pied
dans le droit électoral.
Ce n’est pas seulement l’opinion de l’orateur, s’il feutt
l’en croire, mais celle de T Union démo-cratique qui n#
veut pas plus avaler le - pain à cacheter » clérical qu»
la pilule dorée doctrinaire.
Le citoyen De Buyger-sent le besoin de faire connaî-
tre à l’assemblée qu'il est chef d’a,tôlier depuis <hx
ans, et il termine en déclarant qu’il no veut pas êtra
Les violentes polémiques qui, au lendemain de la
mort du comte de Chambord, ont éclaté entre, les
divers partis royalistes continuent de plus belle. Ne ^ C11 quu n0 veut
pouvant les empecher, les journaux qu elles affligent [ électeur et qu’il refuse les présents d elfrêre-Arfixercèak
et scandalisent comme le Soleil et le Motiitetir 1 cette harangue a un vif succès, |