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ANVERS, Jeudi 5 Janvier
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DEPARTS D'ANVERS : Poar MaHn. et Erazel!.* G.30 O^^xp, iiASZMP., 5, 8 l/>.
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olüimie, Commercuiî, Maritime et Littéraire.
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Arr'Aa bureao <** Mcmnemr et chez tenalea Directeur» de»Prêtes.Pour Antcîs
u^CLDUiCuti^ fr. 12-56 par trimcsire. Pour teut la resta delà Belgique, franc de port I».
E>. Puur h; Hollande fr. 17; l’Angleterre, fr. 15 ; la France, fr. 22: rAiienuxne, fr. 18 : les
fitats-Unia, le Brésil, les Indes, etc.,fr.27-50.
Puur
Hollande
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PAIX. — LIBERTE. — PROGRÈS
Ia-anTions, 25 centimes la ligne. —Kbclakbs, 50 centime».
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JQÔilâllÔD-RÔiiiS i D’Anvers pour Breda7-50, 5-bO. — DeRotterdam pour Anvers cl Rmla 1 1.50 - De Moei-
rfvk nnur Anvers et Breda G 7>0, 2.15, 4. -De Broda pour Anvers 6-50, 4.15. De Breda p.Dord. et Boit. 10-10.
-n ^ i -rir D'Anvers par Bevsren.St-Nicoias, Luker. et Garni, b 50, 8 50, 11, 5, G. — Do Gûad,6-20
rsys Ü0 v/dBS . c, j.3f Ö-10, îî-50.
3 Janvïf.r.
BULLETIN POLITIQUE1.
L’effet produit à Paris par la récente circulaire de l’empereur de
Russie, a été celui que nous avions prévu. I.es journaux les plus
senti officiels ne manquent pas de trouver é!rangc.*qug le cabinet de
St-Pétersbourg songe 9 faire accepter aujourd'hui aux alités des
conditions qu’ils ont repoussées il y a un an, avant la prise de Sébas-
topol. - l.a Patrie dit à ce sujel : « On doute avec raison que les
puissances occidentales veuillent accepter, depuis la chute de Sébas-
topol, des conditions qui, alors que celte place résistait encore,
n’avaient pas semblé devoir être sérieusement examinées. »
On assure cependant que cette circulaire n’est pas le dernier mot
de la Russie et on est d’autant mieux fondé b le croire, qu’elle est
antérieure par sa date h l’arrivée b St-Pétersbourg de M. le comte
Eslhérazy et b la communication officielle faite par ce diplomate au
nom de l'Autriche. Cette communication sera évidemment l'objet d’une
seconde déclaration de la part du cabinet Moscovite. En général on
a peu de confiance dans le sens pacifique de cette nouvelle déclaration
et c’est en vain que quelques spéculateurs cherchent b la présenter
d’avance, quoiqu’elle leur soit complètement inconnue,comme favo-
rable b la paix. L’opinion contraire prend le dessus et nous n’on vou-
lons pour témoin que les désastres et les exécutions survenus hier b
la bourse de Paris.
Les fonds anglais ont également subi une forte baisse b laquelle a,
sans doute, contribué certain article du Mpming-Posl, ayant tout le
caractère d’une communication semi-officielle et dans lequel, par-
lant de la dépêche-circulaire du comte de Nçsselrode en date du 22
décembre, il exprime la conviction que la Russie n’acceptera pas l'ul-
timatum autrichien.
Des journaux allemands assurent que la cour de Bcrlm ne veut pas
rester en arrière des autres puissances de la confédération qui ont
fait parvenir à St-Pétersbourg des observations pour le rétablissement
de la paix. D’après ce qu'ils annoncent, le prince Auguste de Wurtem-
berg serait chargé d’alter porter au czar Alexandre les vœux du cabi-
net prussien pour obtenir ce résultat. Iis donnent un caractère signi-
ficatif au choix du prince de Wurtemberg, général en chef dans l’ar-
mée prussienne, frère de la grande duchesse Hélène et oncle de l’em-
pereur actuel de Russie.
Toutefois les journaux anglais continuent b n’avoir pas grande con-
fiance dans l’altitude de la Prusse.Nous iison$_môme dans le Unrninç!-
Post un article où se trouve un portrait peu flatteur du roi Frédéric-
Guillaume. Voici celle esquisse dont nous ne garantissons pas la com-
plète ressemblance : « Le roi, sans cesse hésitant, n’a le courage
jj’agir ni comme le père de son peuple,ni comme l’oncle de son neveu.
[I est sourd aujourd’hui b la voix de son devoir ; demain, il cessera
d’ol éir aux désirs de son cœur. Il vacille constamment, et tous les
«ft'orls de sa cauteleuse politique ne tendent qu'b le maintenir dans
une impuissance méprisable ou dansune ncnliaüté déshonorante. »
Dans un assez long article le Word envisage le projet des alliés pour
la campagne prochaine. Il Irouve le plan gigantesque et comme le
Nard ne prend pas les Anglais et les Français, lie Anglais Surtout,
pour un peuple degéants, il leur déclare tout simplement que leurs
projets sont impraticables. II a môme b ce sujet une phrase char-
mante, finement assaisonnée dont nous voulons régaler nos lecteurs;
la voici : « En admettant que les alliés puissent être disposés b renou-
veler par une guerre dans la Baltique les mêmes frais énormes, que
leur a coûtés leur expédition dans la mer Noire, on petit se demander
si, après avoir inutilement égratigné h Russie aux pieds, on parvien-
dra b la dompter en la prenant par les cheveux ou en lui pinçant
forritle. » F.’est du marivaudage. »-
Cependant le Ncrd veut bien admettre l’éventualité de la destruc-
tion de Cronstadt; ce qui serait une forte égratignure — il pousse
môme la générosité jusqu’à laisser les alliés faire une démonstration
contre St-Pétersbourg :« Croit-on par hasard,seerie-l-il,qüe ia Russie
*e considérerait comme vaincue pour cola ? Elle serait abasourdie. »
Abasourdie est neuf. — On dira désormais en parlant d'une nation
qui tient b ne pas être vaincue qu'elle est abasourdie, c’est moins
humiliant,il paraît, et plus moderne.
Entre vaincre et abasourdir il y a celle différence que lorsqu’on est
vaincu on ne se relève pas, tandis que lorsqu’on n’esl qu’abasourdi,
un hiver peut suffire pour se remettre. Il faudra donc, —c’est tou-
jours, le Nord qui parle — que l’armée alliée se rembarque en au-
tomne, ou bien qu’elle se résigne à l’approche de l’hiver aux inconvé-
nients de se voir couper toute retraite cl toute communication avec
sa Hotte,que les glaçons auraient chassée et dans un pays où on ne lui
laisserait pas. un toit pour s’abriter, pas un sac île farine pour i,o
nourrir, etc. etc__ Celte énumération dure pendant toute un long
paragraphe. I.c Nord aurait bien plus vite tait de résumer sa pensée,
en un mot,puisqu'il en a de si expressifs et tic si pittoresques. — Que
no dit-il, par exemple, que l’armée aidée serait abasourdie ?
Nous sommes sans nouvelles aujourd’hui. Une seule dépêche nous
apprend que le gouvernement russe vient de décréter que le droit de
posséder une propriété foncière en Pologne était accordé aux paysans,
l.a servitude personnelle sera remplacée par line redevance annuelle.
Trois années sont accordées pour l’exécution complète du décret.
Toutes ces mesures dont on ne peut nier la tendance libérale, sont
le résultat d’une politique prévoyante,mais dont les réformes arrivent
peut-être tardivement.
Réjsêche télégraphiée.
Londres , 3 janvier au malin.
Consolidé» 87 4/4 3t8 ; 3 0/0 dffl.20 3/4 à 21 '1(8
Qho celte conduite mécontente souverainement les Flan-
dres ; que les corps constitués et les autorités les plus
respectables de ces provinces s'en plaignent hautement et
meme avec une certaine amertume ; que les journaux
épousent avec chaleur cette cause, où tant de justes griefs
se rencontrent, on n’y saurait rien voird’étonnant, puisque
'I- le ministre des travaux publics regarde en quelque
sorte comme non avenus des avis qu’il a réclamés lui-
même,^ qui ont été répétés plusieurs fois, et qu’il ne donne
pas même d’explications. S’il a des motifs, qu’il les fasse
donc connaître. S’ils sont sérieux, nous serons des pre-
miers à lui donner raison, mais jusqu’à ce qu’il ait pris
celle détermination, il y aura des gens qui se livreront à
des commentaires dont un gouvernement ne doit jamais
être l’objet.
Certes, ce n’est pas nous qui les accueillerons; mais
nous ne pouvons les empêcher de circuler et de s’accré-
diter. A nos yeux, c’est une chose malheureuse, et, pour
la centième fois peut-être, nous répéterons, avec l’espoir
qu’un jour notre voix sera entendue, comme elle a fini par
l’être dans différentes questions importantes : instituez
donc un conseil d’Etat, composé d’hommes initiés aux
affaires du pays, examinant avec impartialité, en dehors de
toute préoccupation étrangère et de toute influence locale,
lt?3 projets présentés, soit par le gouvernement, soit par
lös Chambres, en vertu de leur droit d’initiative. Ce conseil
d’Etat rendra d’impayables services à la Belgique; il offrira
de sérieuses garanties à tout le monde, et nous ne serons
plus témoins de spectacles tels que ceux auxquels nous
avons assisté, non sans regret, depuis quelques années.
Les journaux des Flandres se plaignent avec raison des
lenteurs vraiment inexplicables que M. le ministre des
travaux publics apporte à la concession du chemin de fer
de St-Ghislain à Gand, les feuilles de Bruges sont unanimes
,sur ce point; toutes blâment la conduite du gouverne-
ment, que le Messager, de son côté, traite avec une séve-
pité qui nous semble méritée.
a 'fout le monde, dit-il, a été étonné de voir, après des
enquêtes qui ont occupé deux années entières toutes les
autorités ue deux provinces, le gouvernement fouler aux
pieds ces enquêtes et proposer l’acte déplorable de Lutlre
à Denderleeuw. Quel motif peut exp iquer ce mépris de
l’opinion de tous les corps constitués ? Pourquoi cette in-
justice envers ceux qu’on a fait comparaître devant des
commissions d’enquête, des chambres de commerce, des
conseils communaux, des députations permanentes, à qui
çm a fait dépenser énormément de temps et d’argent, et
qu’on renvoie ensuite mystifiés, sans même leur dire pour-
quoi. »
Tel est bien, en effet, le rôle que l’on a fait jouer, depuis
plusieurs années, aux Conseils communaux, aux Chambres
de commerce des deux Flandres. Le département des tra-
vaux publics a besoin d’être tellement éclairé, en certaines
circonstances, qu’il cherche partout des avis. Ce pourrait
être louable si l’on en tenait compte ; si, par exemple ,
on disait avec la ferme résolution d’agir en conséquen-
ce : Demandons à la ville de Gand, à la ville de Bruges,
qui sont le siège de deux gouvernements provinciaux, ce
qu’elles pensent de différents projets do chemin de fer con-
■ çus dans le but de lee mettre en relation directe avec le
'bassin houiller deMons. Juges de leurs propres intérêts
dont elles sont soigneuses, nous nous conformerons à leur
opinion, qui sera motivée, du reste, et nous donnerons no-
tre autorisation à l’enti’eprise qui leur paraîtra digne d’ob-
tenir la préférence. Ce serait sagement agir; mais, non :
- - Comme si l’on en fesait un jeu, on ne se contente pas de
cet avis; on en demande un second, un troisième, un qua-
trième., — où en est arrivé à ce degré avec Gand, — et plus
Jes ayis sont cpntQrmes, moins on paraît en tenir compte !
Nous ne savons combien de (ois, dans les chefs-lieux
des deux Flandres, sans parler üps autres villes, ou a ré-
clamé du ministère des travaux publics .la permission dp
laisser construire, sans avenue intervention de l'Etat, le che-
min île fer de St-Ghislain à Gttnd, qui doit procurer des
avantages facilement appréciables à quatre de nos provin-
ces, celles des Flandres, le Hainaut et d’Anvers; mais ce
qa’il y a de certain et de profondément regrettable, c’est
queTon n’a rjen obtenp jusqu’à ce jour, et que, de la
façon la plus arbitraire, M. le ministre des travaux publics
méconnaît des intérêts bien plus considérables que ceux
dont jl s’occupe avec empressement.
Association belge poup la réforme douanière
Nous avons fait connaître, il y a quelque temps déjà, la
création à Bruxelles d’une société qui a pour but d’obtenir
la réforme douanière. Cette société, définitivement consti-
tuée, a pris tout de suite racine et, en fort peu de temps,
elle a étendu ses ramifications de telle sorte, tant d’adhé-
sions sympathiques lui sont venues spontanément, qu’au-
jourd'hui elle peut se mettre courageusement à l’œuvre.
File trouvera de l’appui partout où il y aura des hommes
capables de comprendre (pic désormais, dans le progrès
seul, dans une législation libérale, dans rabaissement, si
ce n’est dans l’abolition des tarifs, doivent se concentrer les
véritables éléments de la prospérité du commerce et de
l’industrie.
Grâce à Dieu, le nombre de ces hommes s’accroît de jour
en jour et, quand nous mesurons le terrain qu’ont gagné,
depuis vingt ans, les idées que nous avons soutenues avec
tant de persévérance, nous avons tout lieu de croire qu'il
faudrait maintenant bien peu d’efforts, pour en assurer le
triomphe complet. De tous les chamjùons qui défendaient
avec tant d’ardeur et d’acharnement la cause du protec-
tionnisme en Belgique, combien en reste-t-il sur la brèche?
Quelques-uns à peine, et encore ont-ils tellement la con-
science de leur faiblesse, qu’ils n’osent montrer qu’un pe-
tit bout de ce drapeau qu’ils déployaient si hardiment,
, On nnnfiGGû, il oo‘ -...-«v.*, io pJv
à Bruxelles, un recueil destiné à combattre toute réforme
douanière. Mais cette lutte suprême, si elle a lieu, u’a rien
qui doive effrayer les partisans de la liberté commerciale,
quand bien même il se trouverait au pouvoir des hommes
disposés à ne rien faire en faveur de celle-ci, à demeurer
témoins impassibles et inertes des efforts que l’on tente
contre elle. Le succès d’une si grande cause ne dépend pas
(Je si peu. Il ne lardera pas à se produire an grand jour,
quoique Ton fasse pour l’entraver,pareeque l’opinion publi-
que, mieux éclairée qu’il y a vingt ans, réclame et veut
aujourd’hui la réforme. C’est elle, en définitive, qui est
souveraine.
L’association dont nous parlons y contribuera certaine-
ment pour sa part, et à ce titre, elle mérite le concours de
tous ceux qui désirent la révision des tarifs. Dans quelle
partie de la Belgique ne s’en trouve-t-il pas aujourd’hui?
Les conditions de ses statuts sont d’ailleurs établies de
telle sorte qu’elles doivent rencontrer l'assentiment général.
Voici en quoi elles consistent :
« Art. 1er. Il est formé une Association belge pour la réforme doua-
nière.
>> Art. 2. La réforme a pour but la réduction successive dos droits
d’importation et !a levée des prohibitions à la sortie, de manière b
arriver par une marche prudente et sage b la transformation du tarif,
tel qu’il existe aujourd’hui, en un tarif purement fiscal.
» Art. 3. A cet effet, l’Association, par une enquête publique s’a-
dressant an producteur comme au consommateur, recueillera le plus
de renseignements possible sur toutes les questions se rattachant b la
réforme, les publiera et en tirera comme conclusion un projet de sti-
pulations nouvelles,conformes à l'uilf-rêt général.
» L’Association s’efforcera surtout do faciliter la lilche du gouverne-
ment en lui apportant le concours de ses lumières, en examinant et
en discutant tous les projets qu’il pourrait présenter pour améliorer
la législation douanière dans ses dispositions et dans son mode d’ap-
plication.
» Art. 4. L’Association se compose de membres effectifs cl de mem-
bres adhérents.
» Art. S. Les mcmbies effectifs payent une cotisation de douze IV.
par an. .
» 1.'Association est représentée par des comités locaux établis dans
les provinces. Les bureaux des comités locaux ou leurs délégués, so
: réunissant deux fois par an b Bruxelles, y formeront le comité''centrai
de l’Association.
» Los bureaux arrêteront les rapports des comités locaux entre eux.
» Art. 7. Une assemblée générale de tous les membres de l’Asso-
ciation a beu de droit chaque année, à Bruxelles, le 24 septembre.
» Le comité centraI pourra convoquer tous les membres de l'Asso-
ciation, chaque fols qu’il le jugera nécessaire.
» Art. 8. Le comité central rendra compte b l'assemblée générale
annuelle du résultat de ses travaux.
» Art. 9. L’Association sc mettra en rapport avec la Société belge
d’Economie politique et s’assurera de son concours. »
Un comité provisoire a été constitué à Bruxelles. Les
hommes dont il so compose tiennent tous un rang distingué
dans le commerce, dans l’industrie ou dans la science
A côté de ce comité d’autres se forment dans di-
verses localités. Nous comptons bien qu’il en sera de
même dans toutes les principales villes du royaume.
Cet accord est le plus prompt et le plus sur moyen de faire
résoudre une question qui n’est que depuis trop longtemps
en suspens.
De ta chambre do commerce de Courtray : MM. F. Bnysc-Van Issol-
slcin, négociant en toile b f.ourlrai ; P. Delvu-Catulle, négociant en
tourteaux, etc. id.; A. TaeU-Delacre, brasseur id.; N. Desiee-Vander-
meyden, négociant eu toiles id.
De la chambre de commerce de Cliarleroy : MM. F. Îloutart-Cossée,
direeleur de manufacture déglacés b Aiseaù; H. I.efebv.e, filaleur île
lin b Tournai.
De la chambre de commerce de Mons : MM. F. Corbisicr, adminis-
trateur de charbonnages b Mons:'A. Thomoret, administrateur de
charbonnage id. ; V.’ Legrand , administrateur de carrières id. ;
F. Sigart-Gapouillet, rafiineur de sucre, id.
De la chambre de commerce do Namur : MM. J. Ansiaux Dofaux,
brasseur à Namur : J. B. Gérard-Falion, brasseur, id ; A. Bauchau-
Baré, lanne-qr id. : L. Viclvoye, directeur de papeterie b Andennes.
De la chambre de commerce de Nivelles ; MM. G. Nebs, fabricant de
pa pier b Virginai-Sammc ; J. B. Demulder, distillateur et cultivateur b
Nivelles ; 1 Deliase, filaleur do coton b Tubise.
De la chambre de commerce d’Ostende : MM. .1. De iîqninge, arma-
teur à Os tende ; J. Van Iseghem,négociant-armateur id; ; E Van Guy!,
armateur id.
De la chambre de commerce de Rottlers : MM. Decoek-Watiroîol,
fabricant de tissus à Roulers; Lenoir Deiacre, fabricant de toiles, etc.,
id. ; J. d’Hont, fabricant de tissus, id.
De la clrmbre de commerce de Saint Nicolas : MM. A. Boeye,ancien
négociant b Saint-Nicolas; A. Waulers-Braeckman,fabricant b Tamise;
E. Verstraelen, négociant b Lokeren ; T. Percy-Ileyndrickx, fabri-
cant b Saint-Nicolas.
De la chambre do commerce de Termonde : MM. J. Philipkin, négo-
ciant b Lebbeke ; R. Lenssens, marchand de toiles à Wetteren ;
G, Burm-Desniedt, négociant et fabricant d’huile b Zele ; J. Van Bavc-
ghom, brasseur à Termonde.
De la chambre de commerce do Tournay : MM. Lemaire-Dupret,
fabricant d’étoffe» et de bonneterie b Tournay ; E. Rclevingne, fabri-
cant de tapis, id. ; J. Roussel, tanneur, id. ’
Nous av-ras fait connaître dernièrement b nos lecteurs que le gou-
vernement grand-ducal avait concédé b nne Compagnie française la
construction des chemins de fer b exécuter dans ce pays, notamment
de Luxembourg à la frontière belge, de Luxembourg ’à la frontière
française, et de Luxembourg b ia frontière prussienne. — D’après dos
pièces que nous recevons do Luxembourg, il nous paraît certain que
ia convention conclue b ce sujet entre l’administration grand-ducale
et les concessionnaires donnera lien b de sérieuses réclamations dç
la part du gouvernement belge, et voici à quel propos :
Nos lecteurs sç rappellent qu'au mois de juin dernier, il est inter-
venu, entre le gouvernement beige et le gouvernement grand-ducal,
un traité pour assurer !c prolongement du chemin de fer de Bruxelles
b Arloa vers la frontière prussienne. Le gouvernement belge s’est en-
gagé à imposer à la Compagnie concessionnaire l’obligation de pro-
longer la iigne d’Arlon à la frontière grand-ducale; le’gouvernement
grand-ducal s’est engagé à assurer sur son territoire la constructi >n
d'une voie ferrée reliant le chemin do fer belge au raihvay décrété de
Sarrebriiekb la frontière grand-ducale ; et le délai pour l’exécution de
celle obligation respective contractée par les deux gouvernements a
été fixé b quatre ans au plus, b partir de l’échange des ratifications.
Les ratifications ont été échangées b Bruxelles le 12 juillet dernier.-
La prolongation de la ligne belge sur le lerritoiré grand-ducal devait
donc être terminée pourle I2juillet I8’I9.
Mais voici que, dans la convention intervenue entre le grand-duché
et les concessionnaires, les délais convenus entre les deux gouverne-
ments ne sc sont plus respectés. Le grand-duché accorde à la'compa-
gnie, b dater de l'approbation des plans, les délais suivants : deux
années pour la ligne de Luxembourg vers Thionvillo, trois années
pour la ligne de Luxembourg vers Arion, et six années pour e lle
vers Tfèves. — Ainsi pendant que le gouvernement grand-ducal s’en-
gage vis-à-vis du gouvernement belge b terminer en quatre ans la
ligne d’Arlon vers Trêves, il accorde six ans b ses concessionnaires
pour exécuter les mêmes travaux. — C’est évidemment là une viola-
it/ gouvernement belge manquerait b la dignité cl aux intérêts (Ri
pays s’il tolérait un semblable manque de foi. — Ce qui nous étonne,
c'c-’st que col acte n’ait pas encore fait l’objet d’interpellations à ta
chambre belge, et que jusqu’à présent rien ne nous ait appris que.
le gouvernemeui ait demandé des explications b co sujet au grand-
duché.
Le fait dont nous nous occupons est d'autant plus grave qu’il est
facile de voir les motifs qui ont déterminé la conduite du gouverne-
ment grand-ducal. Les hommes qui dans ce pays sont aujourd'hui à
la tête du pouvoir ont toujours cherché b empêcher la construction
d’une ligne directe d’Arlon vers Lbngwy, Thionvillo .et Mer/,; ils ont, à
toutes tes époques, fait de grandsefioiis pour mettre la Belgique dans
la nécessité de transiger par- le Grand-duché pour pénétrer en France
-versTluonville et Metz; et c’est ia même pensée qui les à conduits à
hâter la construction de ia ligne vers Thionvillo, d'un côté, et vers
Arion, de l'autre, au détriment de la ligne de Trêves — Ces messieurs
sc sont ditqu’Arlon, une fois reiié b Thionville par Luxembourg, per-
sonne ne voudrait [dus faire l'entreprise d’une ligne d'Arlon vers
Thionville par l.ongwy, et dans cet espoir ils ont sauté à pieds jo nts
sur les engagements pris par eux. La ruse est par trop .grossière ci
nous doutons qu’elle puisse réussir; nous croyons, au contraire, que
le gouvernement grand-ducat, par ce procédé, s’est attiré des difficul-
tés qui feront manquer toute sa combinaison.
Le Courrier de Luxembourg, dans un des articles qu’il publiait
dernièrement an sujet du chemin de for, nous'anprenaitque M. Jurlon
n’avait pas même laissé à ia chambre le temps de délibérer sur la
convention conclue avec les concessionnaires, et que c’était le eouteau
sur la gorge que les députés avaient étéforcés de voter. M. Jurion au-
rait-il craint qu’à la chambre même on ne découvrit la difféience, la
contradiction qui existait entre la convention conclue entre les
deux gouvernements et celle conclue le gouvernement grand-ducal
.et les concessionnaires ? M. Jurion aurait-il craint que la chambre
ne sanctionnât pas semblable violation d’un acte inirrnalional ? Les
journaux de Luxembourg nous apprendront probablement ce qu’il
. (sut en penser. Eu attendant, si le gouvernement belge et ia Com-
pagnie du Luxembourg ne sont pasau courant des manœuvres grand-
-ducales, nous les leur signalons, et il nous suffira sans doute de l’a-
voir fait pour qu’il soit pris des mesures pour les déjouer.
Le nombre des émigrants qui se sont embarqués à Ham-
bourg directement pour l’Amérique cl l’Australie, pendant
Tannée qui vient de s’écouler, présente, comme à Anvers,
une diminution considérable, comparativement à Tannée,
précédente. Il résulte des relevés officiels, qu’il est porti de
ce port, 15212 passager
31646 »
19037 »
21301 »
10298 »
7062 »
par 87 navires, contre
162
127
142
75
60
en 1851
1853
1852
1851
1850
Chambres de Copjnp’cp.
I’or arrêté royal du 30 décembre 1855, sont nommés :
Membres de la chambre de commerce d’Alost : MM. Ch. Cumont-
dc Clerc, fabricant de (lis retors, etc* b Alost; G. de Glieest, fabricant
d’huile id.; A. Bonne, tanneur, id.; J. Van Droogenbroc-ck, fabricant
de fil à Ninove.
De la chambre de commerce (l'Ypres ; MM. L. Van Aücynes, tanneur
b Yprcs; A. Yandenbogaerdc, distillateur id.; L. Labau, brasseur ici.;
F. Jochams, ingénieur des miner, b Charloroy; A. Dulait, négociant
en charbon à Mont-sur-Marchienne; A. Qumatil, propriétaire et agro-
nome à Frasnes-leg-Gosse1 G.
Ainsi, la valeur des exportations en novembre 1833 a excédé la
valeur en novembre 1854, de 2,151,351 liv. st. L’augmentation s'étend
bi presque chaque article, les seules exceptions sont les minéraux,
les verres, les fers forgés, la sellerie, l’acier brut, le bronze, Pétain,
i'huilejde lin, la soie travaillée et filée, le sucre raffiné, la laine de
mouton, et la laine filée.
En 1833, la valeur des articles non énumérés n’a pas été constatée,
mais la valent des articles énumérés dans le mois de novembre i855
dépasse ia valeur dans le mois de novembre de 1833.
Les chiffres sont ;
Valeur déclarée des exportations
1853 1855
Articles énumérés. . 7,628,700 livres 7,074,718 livres
En octobre 1854, les affaires commerciales ont été lourdes; elles
étaient extrêmement animées en novembre 1853, et une preuve Hap-
pante de leur activité en novembre 4855, c’est que les exportations
dépassent celles du mois de novembre 1833.
La comparaison de la navigation, pendant le mois de novembre de
cos Irois années, présente les chiffres suivants :
IMPORTATIONS. EXPORTATIONS.
Navires. Tonnage.
1853 . . . 3081 713,283
1854 . . . 2411 605,265
1853 . . . 2772 618,985
En plus en 1853
sur 1854 SOI
En moins s. 1833 509
Navires. Tonnage
1853 . . • 2075 600,025
1854 . . , 2587 567,017
1853 . . . 2852 081,100
En plus en 1835
sur 1853
L 'Economist publie les appréciations suivantes sur Tétai
du commerce anglais pendant les onze premiers mois de
Tannée 1855 :
l.es tableaux mensuels qui viennent d’être publiés nous indiquent
la situation de notre commerce étranger depuis le U janvier jusqu’à
l’expiration du onzième mois de cette année ; cette situation est satis-
faisante.Comparée avec l’année dernière,dans laquelle nos lecteurs so
répudieront que le commerce étranger a décliné considérablement,
la moyenne de novembre 1853 témoigne d’une augmentation sensible
dans les importations. Dans les bestiaux l'importation des moutons
seule a augmenté , dans toutes les autres espèces il y a diminution.
Dans les cendres, les écorces, la chaux, te cacao, le froment, l’avoine,
la farine, le coton brut, le lin, les raisins, les porcs, limite de pal-
mier, de eoeo et d'olive, le riz, le trèfle, les lentiiles, la casse, les
gants, le beurre, le fromage, le genièvre, le sucre, le vin, le tabac,
j i te., il y a eu augmentation ; dans le café* le colon filé et manulac-
j tu rés, lés teintures, les raisins, le chanvre, le chanvre d’indostan, les
peaux, les articles en cuir manufacturé (à l’exception des gants) 1rs
métaux, l’huile de poisson-, et les provisions autres que le beurre et lé
fromage, le clvénevis et le colza, les épices autres que la casse, le
rhum,’ l’eau-de-vie,.le suif, le thé, le bois de construction (d'origine
non étrangère) la laine, etc., il y a eu diminution. On peut conclure
toutefois, tant de cette liste que des relevés de la navigation, — d’où
il résulte que les entrées ont. dépassés en novembre les sorties de
43,720 tonneaux, — que l'augmentation des importations est supé-
rieure à leur diminution. Dans les cotons seuls,/'accroissement a été
de 215,434 quintaux, c’est b dire qu’à peu près I I,üù0 tonneaux de
plus ont été importés dans le mois en 1855 qu’en 1854,
Les importations générales des onze mois lie l’année ne sont pas
aussi favorables que les imporlalions du mois de novembre, ainsi
qu’il résulte du tableau suivant :
Importations des onr-e uioi*.
1834. 4855
' Montons.................. 156,672 tôles 139,575
Froment.......... 5,553,918 quariers 2,462,006
Farine........... 3,582,451 quintaux 1,664,075
Coton............ 7,202,197 » 6,946,555
Lin travaillé. . . . 20.452 » 13,614
Lin non travaillé . . 1,045,307 » 988,269
Etoupe.............181,530 » 155,599
Sucre non raffiné . 8,272,084 » 0,209,683
Vin.............. 9,042,025 » 7,180,909
Il y a quelques articles, tels que le café, le chanvre, le suif, etc ,
ilonTl’iinportalion générale est plus considérable, bien que le relevé
un mois de novembre isolé présente une diminution. En somme, il ne
parait pas que ios affaires on suif rassi aient grandement été com-
promises par le fait de la guerre.
Les exportations de novembre 1833, comparées avec celles du mois
correspondant en 1854, époque b laquelle nous avons commencé de
ressentir la décroissance de nos relations commerciales avec l’Améri-
que et l’Australie, présentent une considérable augmentation. La va-
leur déclarée a été pendant le mois d’octobre ;
En 1851. En 1855.
Articles énumérés . .
Articles non éiimnéiés
5,771,772 liv. st.
830,720 »
6,008,498
7,674,718
1,083,151
8,739,849
43,720 sur 1853 445 114,089
64,298 lEnmoinss.1853 459 75,085
En prenant ces chiffres comparatifs, on constate aussitôt que, dans
le mois de novembre 1855, le commerce a été d’une remarquable ac-
tivité, résultant surtout de l’importance nouvelle de notre commerce
avec l’Amérique, combinéeavec une augmentation continuelle de notre
commerce avec l’Orient par la Méditerranée. Les causes qui ont pro-
duit ces résultats promettent rie se perpétuer et la présente année se
termine avec la perspective de grandes opérations commerciales pour
l’année qui va commencer.
Nouvelles de la Guerre.
St-Piîtebsbourg,
Aux termes d’un nouvel ukase, les sous-officiers de marine blessés
qui ne pourront plus servir sur la Hotte, seront employés aux batteries
destinées b défendre les côtes de la Baltique,à la prochaine campagne.
Trieste, 2 janvier 4836,
Le gouvernement grec vient de commander ia construction d’un
bâtiment b vapeur et 5 chaloupes canonnières.
D’après les nouvelles de Constantinople du 24, plusieurs personnes
avaient déjà abandonné Krzcroum, dans la crainte d’une attaque des
Russes, et s’étaient réfugiés b Tr'ébizonde. Omer-Pnoha était revenu a
Soukonm-Kalé, renonçant b son projct-ri’allaquer Kittaïs.
Voici la traduction du rescrit que T Km percer a adressé,
le 4 16 décembre, au général Mourawieff ;
« l.a fermeté inébranlable, le courage exemplaire et les sages riis-
» positions militaires qui ont signalé toutes vos opérations dans la
» Turquie d’Asie, viennent d’être couronnés d’un plein succès. Le
» rempart de l’Asie-Mineure, la forteresse de Kars, s’est rendue avec
» toute sa garnison, son artillerie et de grands dépôts d'armes, l.’ar-
» niée d’Anatolie de trente mille hommes n’existe plus et le niourliir
» Vassi-Pacha, son commandant on chef, est notre prisonnier.
» Nous vous remercions cordialement pour un si brillant exploit
» qui a fait rejaillir une nouvelle gloire sur les drapeaux russes. Nous
» vous chargeons aussi d'exprimer notre sincère reconnaissance aux
» troupes confiées b votre commandement et dont le brillant courage
» et la bravoure ont surmonté la défense la plusopiniâtre de l’ennemi.
» En vous conférant, eu témoignage de vos services distingués, la
» grand’eroix de 2e classe de l’ordre de Saint-Georges,b laquelle vous
» avez acquis un droit incontestable, nous demeurons b jamais, avec
» notre bienveillance impériale,
< imilaite r«t#*e.
On écrit de Berlin, 31 septembre, au AVr<7 :
Je vous ai communiqué, hier, par le télégraphe le con té tin de Ta
notice concernant le 5e point de garantie qui accompagnait la dépêche
circulaire du cabinet de Saint-Pélersbouhg du 14/23 décembre arrivée
ici la veille.
Je vous envoyais en même temps le contenu de celte dépêche, dont
il m’a été donné de prendre connaissance. Vous l’auriez reçu 21 heu-
res après ma dépêche. Malheureusement ma lettre s’est trouvée eu
retard pourle départ du train du soir, cc n’esL donc que ce matin
que je puis vous envoyer l'analyse do ce document.
Je commencerai d’abord par reproduire textuellement la noliee qui
forme l’annexe de la dépêche cl qui est ainsi conçue :
« L’Empereur consent à ce que le 3e point soit résoin par la com-
binaison suivante :
1° Fermeture des détroits.
» 2° Aucun pavillon militaire quelconque ue flottera dans ta mer
» Noire, h l’exception des forces que la Russie et ia Porte, d’un cpm-
» nmn accord, jugeront nécessaire d’y entretenir.
» 5° La quotité’ de ces forces sera fixée par une entente direcle
» entre les puissances riveraines sans participation Ostensible des,
» autres puissances. »
Voici maintenant l’analyse exacte, je pourrais presque dire la ro.
production de la dépêche même qui, à l’heure qu’il est, doit se trou-
ver entre les mains do tous les gouvernements auxquels elle a été
adressée.
» l.e cabinet impérial constate d’abord que l'interruption monten-
» tanée des hostilités, par suite de la mauvaise saison, a provoqué
» nécessairement Fespoir général qu’on gn profiterait pour le réia-
» blissemenl de la paix, et déclare n’avotr pas été le dernier b parta-
» ger ce sentiment et à y vouer sa juste sollicitude. li avoue francltc-
» ment que le désir exprimé par l’empereur des Français dans une
» solennité publique eu faveur d’une paix prompte et durable, était
» en même temps et est encore le vœu le plus cher de l’empereur
» Alexandre.
» La politique élevée qui a été léguée à ce souverain par ses prédé-
» cessenrs lut fait un devoir de n’user de la puissance que Dieu a
» mise entre ses mains que pourle bien du monde et de désirer par
» conséquent la paix, non seulement pour les intérêts de ses propres
» sujets, mais pour ceux aussi de toute l'Europe. L’empereur Aiexan-
» dre n'a pas attendu le moment actuel pom marcher vers ce but. A
» son avènement au trône il donna son plein et eniicr assentiment
» aux bases admises par son auguste père. ’
» Ces bases cependant admettaient des interprétations (iiye'
» L’empereur,sans hésiter,leur donna les plus larges déveift**-
» Preuve, le concours franc et loyal qu’il prêta aux n' Au;iV,l
» introduire dans le système politique de l’Oncn* ‘ . - j’/ „ ' ’ ,
» leclive qui devait en assurer l'inriépenda»' , ,, e*,J
» sacrifier des traditions séculaires la
» sincérité de ses^résolutions t> r ia manière dont il adopta les cban-
» gement» proposés pour os p,-jjiCjpauips (|u Danube et pour la tnvi-
» galion de cc flcuvç 1 *
» Si les con ,/,rences furent rompues au sujet du 3n,r point, la ros-
» pensa,11(: n’en retombe pas sm le cabinet impérial, car lorsque le
èabiiicl autrichien mit en avant la solution qui lui paraissait la [ lus
» acceptable, ce fut le plénipotentiaire russe qui la déclara suse.epn-
» ble dp devenir le point de départ d’un accomodcment et ce fui ent
1 les ministres de ta partie adverse qui le rejetèrent par suite de dis-
» sidences intestines survenues.
» Pendant les graves évènements qui se sont succédés, pc.mlantqne
» des torrents de sang coulaient cl que les deux partis belligérantes
» s’imposaient des sacrifices immenses, si affecté que fut le cœur de
» S. M. L par tout cela, elle dut garder le silence aussi longtemps que
» ses ennemis paraissaient vouloir substituer le droit de la force b ei-i
» esprit d’équité et de conciliation qui, depuis environ un demi siè-
» cio, préside aux destinées de l’Europe.
» Mais dès que les renseignements parvenus au gouvernement de
» S. M. l’ont assuré que scs ennemis étaient disposes à reprendre eu
» sous-œuvro les négociations de paix sur les bases des quatre points
» tels qu’ils avaient été définis dans les conférences, le cabinet
» impérial n’a pas hésiléà aller franchement au-devant de ces dispo-
» siiions pacifiques, et b chercher franchement une solution possible
» an 5e point dans l'ordre d’idées qui avait paru satisfaisant tour b
» tour b toutes lès parties. »
Ici il est fait mention de la iwtice que je vous ai donnée plus haut
et qui « donne une solution complète à ce qu’on a appelé la troisième-
» garantie. »
Le cabinet impérial déclare en terminant « que cette résolution
•> de l’empereur fournira uu nouveau gage des sentiments de concilia-
» lion dont il est animé, et des sacrifices qu’il est prêté apporter an
» repos du monde. 11 se confie au jugement impartial des puissances
» qui sont restées étrangères b la lutte, et attend la decision de ses
» ennemis avec calme et confiance. »
F.SPAôBTK.
La Gazelle de Madrid contient le texte du projet de lot relatif b la
eréalion d’une société anonyme do crédit public,industriel cl commer-
cial,au nom de MM. Emile et Isaac Pereire.
Celte société prendra le nom de Société générale de Crédit; sa durée
sera de quatre-vingt dix-neuf ans ; son domicile sera b Madrid, et oilo
aura la faculté d’établir des agences en Espagne et à l'étranger.
Les opérations de la société seront les suivantes :
1° Souscrire les emprunts, acquérir des fonds publies et actions ou
obligations de toute espèce d’entreprises industrielles ou de crédit
constitués ou à établir ;
2° Créer toute espèce d’entreprisesdechemins de fer,canaux,usines,
docks, éclairage, défrichements, irrigations, dessèchements et toutes
autres entreprises industrielles et d’utilité publique ; |