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IÆ PRECURSEUR, Vendredi 4 Septe«id«re 1840.
s'accorde à attribuer ce sinistre à la malveillance ; car, il y a quelques
mois, des tentatives d’incendie avaient encore été faites; mais la justice
ne put parvenir à en découvrir les auteurs.
MM. le juge d’instruction et le procureur du roi, accompagnés du
greffier, se sont immédiatement transportés sur les lieux pour informer,
et on nous assure que cette fois-ci, les coupables échapperont difficile-
ment aux investigations de la justice.
Le dommage causé par cet incendie est considérable ; les bâtiments
du château étaient assurés par la troisième compagnie commerciale
d’Anvers.
L’Indépendant a annoncé, il y a trois jours, que les ratifications que
l’Autriche et la Prusse ont données au nouveau traité de quadruple
alliance contiennent cette importante réserve que les deux cours dé-
clarent ne vouloir accorder à leurs alliés qu’un appui moral.
Ce serait là sans contredit un fait d’une grande portée , dans ce sens
que cette résolution des deux puissances rendrait la guerre continen-
tale impossible, et une collision dans les mers d’Orient moins probable.
Nous n’avons accueilli cette nouvelle qu’avec la déliance qu’il est bon
d’apporter dans la publication ou la répétion de faits d’une pareille gra-
vité. Il paraît que nous avons raison d’user de celte circonspection:
tout jusqu’ici justifie notre incrédulité. La grande nouvelle Ae\'Indé-
pendant n’est confirmée par aucun autre journal du pays : et les feuilles
d’Allemagne,deFrance et d’Angleterregardentle silence qui commence
à équiyaloir à un démenti. (Messager de Gand.)
Correspondance privée du Précurseur.
(CAR PIGEONS.)
Paris, 3 septembre.
On porte 5 plus de 800 , le nombre des ouvriers qui ont été arrêtés
depuis une dixaine de jours ; mais la moitié au moins a été rendue à la
liberté.
— Un journal annonce ce matin que M. Berryer sera décidément
chargé de la défense du prince Louis-Napoléon. Nous croyons savoir
qu’il est encore question de M. Berryer, mais que le choix du prince
n’est pas encore irrévocablement fixé.
— Voici depuis les correspondances du Sémaphore de Marseille quel-
ques nouvelles d’Alexandrie du 18, arrivées par le vaisseau le Tartare :
« Votre altesse a onze jours pour réfléchir s’il lui convient d’accepter
l’Egypte et le Pachalick de Saint-Jean-d’Acre, l’Egypte en hérédité, et
Saint-Jean-d’Acre, en viager. Si après ces onze jours, vous ne faites con-
naître aucune décision, on vous accorde encore 11 autres jours, mais
vous n’aurez plus à répondre que sur l’Egypte; le Pachalick de Saint-
Jean-d’Acre se trouvera tout-à-fait à la disposition de la Sublime Porte.
Ainsi dans les second onze jours, vous aurez à voir si vous voulez res-
ter pacha d’Egypte. Si vous ne décidez encore rien à l’expiration de ce
délai, les puissances signataires agiront de manière à sauve-garder
tous les droits du sultan »
Il paraît que ces fiers mandataires n’ont pas fait connaître les moyens
qui doivent être mis en usage pour essayer de forcer la main au Pacha.
Méhémet-Ali a répondu qu’il enverrait sa réponse au sultan ; mais qu’il
leur en ferait aussi une, s’ils voulaient bien lui remettre une note écrite.
Puis le Pacha a ajouté d’un ton plein d’énergie que ses résolutions
étaient immuables et arrêtées depuis long-temps. Au reste, a-t-il dit, en
finissant: Je suis faible et petit ; mais Dieu qui est tout puissant, étend
sa protection sur les faibles et les petits, et j’ai foi en lui.
Les consuls anglais et russe ourdissent toutes les intrigues et les me-
nées imaginables pour embaucher etinsurger, s’il est possible, l’escadre
turque. 27 officiers et soldats se sont échappés aujourd’hui et se sont
réfugiés à bord du bâtiment charbonnier anglais; S. A. a de suite fait
entourer ce navire par huit barques armées et il est gardé à vue.
Les deux consuls dont nous parlons prodiguent l’argent à pleines
mains et promettent de grandes récompenses à ceux qui voudront
retourner à Constantinople; et bien plus encore à ceux qui voudront
faire une conspiration ; mais ici, tout cela ne se passe pas si facilement
que cela s’est passé en Syrie ; déjà les deux escadres sont confondues.
Turcs et Arabes sont mélangés : la moitié des équipages turcs est placée
sur les vaisseaux égyptiens et vice-versa.
Le vaisseau anglais le Bellèrophon est toujours mouillé hors des
passes; l’escadre anglaise n’a pas encore paru. En Syrie tout est parfai-
tement tranquille; les 46 cheicks ou émirs qui avaient été poussés à la
révolte sont arrivés ici. S. A. les envoie dans le Sennaar pour servir
d’aides-de-campau général en chef Achmet-Pacha.
La Diligente, que sa mission première destinait à la croisière de Syrie,
reste ici, afin de suivre les grands événements qui se préparent en
Egypte. Des ordres qui lui ont été laissés dans notre port par les ami-
raux Lalande et Lassusse, ont nécessité cette station qui, par le temps
qui court, est très nécessaire.
La Brillante et le Bougainville tiendront station en Syrie. »
NOUVELLES D’ESPAGNE.
Valence, 26 août.
Les deux Reines et l’infante Luisa sont arrivées le 23 à midi dans la
rade de Valence, sur le bateau à vapeur le Baléar, sur lequel se trou-
vaient aussi les ministres, la duchesse de la Victoire, le duc d’Aragon,
le comte Santa Coloma et un grand nombre d’otliciers et de gardes du
corps.
Valence a eu aussi dans la soirée d’hier son émeute. Les modérés
Scandalisés de la conduite del’Ayuntamiento, vis-à-vis des deux Reines
pour lesquelles celui-ci n’a fait préparer aucune solennité, ont voulu
donner à leur frais une sérénade. Les exaltés ont choisi cette circon-
stance pour engager une lutte avec eux et faire une démonstration
contre la régente. Les meneurs de ce parti ont distribué la veille de
l’argent aux jeunes ouvriers et prolétaires de la ville qui devaient le
lendemain se réunir sur la place, faire du tapage, battre les musiciens et
commettre des excès pouvant favoriser l’accomplissement de leurs pro-
jets, c'est-à-dire forcer la régente à accepter le programme de Gonzalès.
Déjà l’estrade était prête, les musiciens étaient réunis dans la maison
qui fait face au palais de la reine, lorsque des cris vira libertad, viva la
constitution, viva Espartero proférés par la foule des gens de mauvaise
mine et très animés ont averti que les partis se proposaient d’en venir
aux mains ; O’Donnel avait pris toutes les précautions pour assurer le
maintien de l’ordre, toute la garnison était sous les armes, mais les mi-
nistres qui se trouvaient au palais s’étant réunis chez la régente, ont dé-
cidé que la sérénade n’aurait pas lieu. Us ont fait aussitôt disparaître
l’échafaudage construit à cet effet. La foule encouragée par cette con-
cession restait sur la place, et elle se grossissait à chaque instant aux
cris viva la constitution, viva la libertad se mêlaient quelques vocifé-
rations de muera los moderat os.
MM. Onis, ministre des affaires étrangères et Cabello, ministre de l’in-
térieur qui s’étaient rendusà Valence auprès de la régente, ont donné
aujourd’hui leur démission. Il est probable que la reine les acceptera.
Elle ne veut rien changera son programme. MM. Onis et Cabello se sont
rangés à l’opinion et au programme de Gonzalèz. C’estla dernière phase
d’une crise trop prolongée. La reine ne partira pas de Valence sans
avoir formé définitivement un ministère déeidéàexécuterfranchement
et énergiquement son programme.
BOURSE DE PARIS DU 3 SEPTEMBRE.
3 p. c. 79-50 , id. fin cour. 79-30. — 5 p. c. 113-00, id. fin cour. 113-15.
— 3 p. c. belge 68-50, id. fin courant 68-85. — 5 p. c. id. 100 7/s. —
Banque de Belgique 950. — Active esp. 25 a/* a/s, 25, 25 )/», 25. — Nouv.
diff. id. il a/3. — Passive id. 6, 5 ils. — Emp. romain 100 a/a. — Rente na-
politaine 100-23, id. fin cour. 100-00. — Empr. de Haïti530. — 3 p. c. por-
tugais 00.
BULLETIN DE LA BOURSE.
La rente a éprouvé aujourd'hui beaucoup de mouvement et elle a re-
perdu tout le terrain qu’elle avait gagné pendant la liquidation. On ré-
pandait le bruit que les rassemblements d’ouvriers étaient devenus
menaçantsdu côté delà Villelte et qu’ily avaiteu un engagement à force
armée ; (nous nous sommes assurés que cette nouvelle n’avait pas le
moindre fondement). Le principal motif de la baisse est l’exécution d’un
agent de change qui est forcé de vendre sa charge après avoir perdu
plusieurs centaines de mille francs. — Les fonds belges et espagnols ont
*enti le mouvement rétrograde des fonds français.
Police correctionnelle de Parifl.
i.es deux enseignes. — Deux individus bien différents en manières
*t en tenue se présentent devant le juge de paix du (>•■ arrondissement.
L un, M. Lionel, est un coiffeur de bonne tournure qui conserve sur
i)°z Ur tiu Parfum dont il inonde la chevelure des dames ; l’autre. M.
J réchard, est un perruquier qui n’a pas la même recherche dans le cos-
tume, la même élégance dans le maintien.
Le juge à Préchard. — Que demandez-vous ?
Préchard, — Je demande qu’il soit défendu à monsieur de me pêcher
mes barbes et mes frisures à la ligne comme il le fait,de détourner mes
pratiques de leur cours naturel pour se les approprier.
Lionel. — Monsieur se plaint queje lui vole ses patients.
Préchard. — Monsieur fait le fier parce qu’il frise dans un salon dont
1 n a pas payé le terme... 11 appelle ça se faire mousser.
. L'onel. — Ah c’ n’est pas vous qui vous faites mousser... monsieur a
irouvc le moyen économique de raser sans savon et sans douleur... il
n éprouve aucune douleur.
, Le juge. — Il ne s’agit pas de se disputer. Expliquez-moi, M. Pré-
tflarü, (;n quoi M. Lionel, votre voisin, vous a pu nuire.
Préchard. — J’obéis. Vous savez, M. le juge de paix, que quoi qu’on
dise : à boit vin point d’enseigne, il n’est pas possible de S’en passer.
J’en ai donc cherché une quand je me suis établi; j’ai cherché long-temps,
enfin j’en ai trouvé une fort originale pour un perruquier... C'était èn
1809, les perruques étaient fort goûtées.
Le juge. — Quelle était cette enseigne ?
Préchard. — Elle représentait un nomme décemment vêtu et d’un
âge mûr accroché à un arbre par ses cheveux... c’était Absalon, c’était
l’image de ce fils de David qui ne se peignait jamais, on m’a assuré que
cela tenait à ce que de son temps le débit de démêloirs n’était pas tombé
dans le domaine public. .
Le juge. — Votre enseigne est donc: J absalon!
Préchard. — Oui, monsieur, et au-dessous de ce tableau biblique il
y a écrit :
Passants, contemplez la douleur.
D'Absalon pendu par la nuque,
Il eût évité ce malheur,
S’il eût porté perruque.
Le juge, en riant. — C’est fort spirituel, et je ne conçois presque pas
que votrejeune confrère ait pu vous faire tort avec une pareille enseigne.
Préchard. — C’est pourtant dans mon enseigne qu’il m’a frappé... il
l’a critiquée dans la sienne... car il en a fait aussi, lui...
Lejuge. — Décrivez-la au Tribunal.
Préchard, avec pudeur. — Moi, me salir de cette poésie de corps de
garde; qu’il la dise lui-même.
Lionel. — Je la dirai donc, moi, cette enseigne que l’on trouve si in-
sultante; elle est en faveur de ma profession comme la vôtre en faveur
de celle que vous exercez. Chacun son droit.
Lejuge. — Donnez-nous-en une idée.
Lionel. — Rien n’est plus facile. D’abord il n’est pas plus question
d’Absalon que si David eût mis ses enfants à l’hospice de St-Vincent-de
Paule... C’est un homme qui est en train de se noyer. Un brave bour-
geois qui sait nager veut le prendre par les cheveux pour le sauver;
mais il doit mourir... le sort en est jeté... le moribond porte perruque,
et c’est cette œuvre qui reste seule dans les mains de son sauveur. Au-
dessous on lit :
Quand même vous seriez payé,
N’en couvrez jamais votre nuque;
. Il n’eût jamais été noyé
S’il n’avait pas porté perruque.
Un rire homérique succède à cette citation, après laquelle M. lejuge
de paix, appréciant qu’il n’y a pas injure ou tort direct dans l’enseigne
incriminée, renvoie les parties sans jugement. {L’Audience.
Actes Officiels.
(Moniteur du 3 septembre.)
Tribunal de Commerce de namur. — Par arrêté royal du U septembre
1840 sont institués :
1° Président du tribunal de commerce de Namur, le sieur Kegeljan,
négociant en cette ville;
2" Juge au même tribunal, les sieurs: Dufer-Stordeur, négociant à
Namur; Ambroise Bauchau, id.
3» Juges suppléants au même tribunal, les sieurs : André Zoude, né-
gociant à Namur; Gérard Charlier, id.
— Nominations judiciaires. — Par arrêté royal de la même date, le
sieur Joseph-Adrien-Augustin Dierckx, notaire à Turnhout, est nommé
juge suppléant près de la justice de paix du canton de cette ville, en
remplacement du sieur Mesmaekers, appelé à d’autres fonctions.
— Par arrêté royal de la même date, le sieur Louis-Charles-Joseph
van Cutsum, avocat à Anvers, est nommé juge suppléant près le tribu-
nal de première instance de celte ville, en remplacement du sieur Oos-
tendorp, appelé à d’autres fonctions.
— nominations d’avoué. — Par arrêté royal de la même date, le sieur
Jean Joseph Thonissen, avocat à Hasselt, est nommé avoué près le tri-
bunal de première instance de cette ville, en remplacement du sieur
Hechtermans, appelé à d’autres fonctions.
— Par arrêté royal de la même date, le sieur Zenoblc Michaux, domi-
cilié à Namur, est nommé avoué près le tribunal de première instance
de cette ville, en remplacement de son père; démissionnaire.
— notariat. — nominations. — Par arrêté royal de la même date, le
sieur Jean Joseph Lambert, clerc de notaire à Liège, est nommé notaire
à Saint-Georges, canton de Bodegnée. arrondissement de Huy, en
remplacement du sieur Adams, démissionnaire.
— Par arrêté royal de la même date, le sieur Pierre Joseph Trokay,
candidat notaire, domicilié à Ilaneffe, est nommé notaire à Bertrée,
canton de Landen, arrondissement de Huy, en remplacement du sieur
Gaillard, décédé.
— Par arrêté de la même date, le sieur Jean-François Keysers, can-
didat notaire à Brecht, est nommé notaire audit lieu, arrondissement
d’Anvers, en remplacement de son père, démissionnaire.
— Par arrêté royal delà même date, le sieur Hilaire Remi Macau,can-
didat notaire à Tournay, est nommé notaire à Jollain-Merlain, canton
d’Antoing, en remplacement de son père, démissionnaire.
— justice de paix. — démissions. — Par arrêté royal de la même date,
la démission du sieur Louis-Marie Robbe, de ses fonctions déjugé sup-
pléant près la justice de paix du canton de Moorsele, arrondissement
de Courtrai, est acceptée.
— huissiers. — démissions. — Par arrêté royal de la même date, la
démission nu sieur Delooz, de ses fonctions d’huissier près le tribunal
de première instance de Dinant, est acceptée.
— Par arrêté royal de la même date, la démission du sieur Gigot, de
ses fonctions d'huissier près le tribunal de première instance de Dinant,
est acceptée.
— loi qui permet de modifier le tarif de la sambre canalisée. —
Léopold, Roi des Belges,etc Nous avons, de commun accord avec les
Chambres, décrété et nous ordonnons ce qui suit :
Article unique. Le gouvernement est autorisé à réduire le tarif delà
Sambre, à mesure que des réductions analogues seront simultanément
opérées en France dans le tarif du cours de la même voie navigable
entre les frontières belges et Paris.
Il stipulera, du reste, les conditions qu’il jugera les plus utiles au tré-
sor de l’Etat et à l’industrie du pays en général.
Donné à Bruxelles, le l*r septembre 1840.
arrêté qui diminue le péage de la SAMBRE. — Un arrêté du 1« sep-
tembre, vu la loi en date de ce jour, portant que le gouvernement est
autorisé à réduire le tarif de la Sambre, à mesure que des réductions
analogues seront simultanément opérées en France, dans le tarif du
cours de la même voie navigable, entre les frontières belges et Paris;
Vu la convention intervenue, le 6 du présent mois, entre nos minis-
tres des travaux publics et des finances et le sieur Frédéric Busse, agis-
sant comme mandataire des sociétés de la Sambre française canalisée
et du canal de jonction de la Sambre à l’Oise, et, au besoin, se portant
fort pour ces sociétés, convention dont la teneur suit :
« Entre MM. les ministres des travaux publics et des finances du
royaume de Belgique, agissant au nom du gouvernement belge.
» Et M. Frédéric Basse, agissant comme mandataire des sociétés de la
Sambre française canalisée et du canal de jonction de laSainbreà l’Oise,
et, au besoin, se portant fort pour ces sociétés,
a A été convenu ce qui suit :
Art. 1" A partir de la réouverture de la navigation, à l’expiration du
chômage, les tarifs des droits de navigation, tant sur la Sambre belge
que sur la Sambre française et sur le canal de jonction de la Sambre à
l’Oise, seront définitivement réduits de la manière suivante :
Sambre belge. — « De 19 5|100 centimes à 10 centimes, en ce qui con-
cerne les houilles, fontes et ardoises à destination de France par la Sam-
bre supérieure.
Sambre française et canal de Sambre et Oise. — * De 25 p. c., en ce qui
concerne les mêmes produits.
» Art. 2. Le droit nouveau de 10 centimes, spécifié ci-dessus pour la
Sambre belge, sera perçu, pour chaque lieue de distance à parcourir,
au taux de 2 1[2centimes par tonneau, à raison de tonnage, et de 5 cen-
times par tonneau, à raaison du chargement.
» Art. 3-^Les sociétés de la Sambre française et du canal de jonction
feront procéder, sans délai, à l’exécution des ouvrages ci-après indi-
qués:
Sambre française. — n 1° Redressement du parcours sinueux des for-
tifications, aval de Maubeuge;
» Relèvement de la voûte d’un pont fixe dans Maubeuge ;
ii 3» Redressement des courbes très resserrées de la rivière, particu-
lièrement entre les deux Helpes ;
n 4" Enlèvement de quelques rochers qui embarrassent le chenal au
6° bief.
Canal de jonction. — n 5° Etablissement de réservoirs et creusement
de rigoles avec accessoires, pourassurer l’alimentation et soustraire le
le canal aux ravages et interruptionsque peuvent occasionner les crues
du Boué et de la Sambre. (Projet de M l’ingénieur Lamarle.)
n 6» Etablissement de deux gares en élargissement du canal aux ex-
trémité de cette ligne, pour le revirement des bateaux.
n Fait en double à Bruxelles, le 6 août 1840.
Cu. Rogier, Fréd. Basse.
Mercier. »
Dispose :
Art. I". A partir de la réouverture de la navigation, à l’expiration du
chômage quia lieu actuellement, le péage de la Sambre belge sera ré-
duit à dix centimes par tonneau et par lieue de parcours, en ce qui con-
cerne les houilles, fonte et ardoises à destination de la France par la
Sambre supérieure.
Art. 2. Le droit nouveau de dix centimes, spécifié à l’article 1«, sera
perçu, pour chaque lieue de distance à parcourir, au taux de 2 1[2 cen-
times par tonneau, à raison du tonnage, et de 5 centimes par tonneau
à raison du chargement.
Art. 3. Il est pris acte des engagements contractés par les sociétés de
la Sambre française et du canal de Sambre et Oise, tant au sujet de
l’abaissement dé leurs péages, que relativement aux travaux d’amélio-
ration indiqués dans la convention ci-dessus transcrite.
CANAL DE CHARLEROI. — PRIMES POUR LA CONSTRUCTION DES BATEAUX.
Un arrêté du 51 août, revu notre arrêté du 25 mars dernier qui accorde
des primes pour la construction de bateaux propres à la navigation du
canal de Bruxelles à Charleroi et de ses embranchements ;
Dispose :
Art. l" Par extension des dispositions de l’art. 2 de notre arrêté pré-
cité du 23 mars dernier, la prime accordée pour la construction de ba-
teaux propres à la navigation du canal de Bruxelles à Charleroi et de ses
embranchements, sera acquise aux constructeurs lorsque les bateaux ,
construits par eux et pour leur compte, auront été terminés dans le
courant des années 1840, 1841 et 1842.
Art. 2. Par extension des dispositions de l’art. 7 de notre même ar-
rêté, les constructeurs qui achèveront leurs bateaux dans le courant de
l’année 1841,recevront une prime égale à celle accordée pour les bateaux
construits en 1840.
La primeserade 1 franc par tonneau de l,000kil. de chargement pour
les bateaux dont la construction ne sera achevée que dans le courant de
l’année 1842.
Art. 3. Les autres dispositions de notre arrêté du 25 mars dernier"
sont et demeurent en vigueur.
Exposition <!e Keveren.
S. A. R. Madame Adélaïde de France vient d’enrichir l’exposition de
Beveren-lez-Anvers d’un magnifique objet, accompagné d’une lettre
autographe. Cette riche offrande relève de beaucoup lu splendeur de ce
salon déjà si éclatant.
On informe en même temps le public que le tirage général aura lieu
définitivement le 21 de ce mois et qu’on peut se procurer des actions, à
1 franc, jusqu’au 21) septembre inclusivement.
Une centaine de tableaux sont encore exposés et à vendre de la main
à la main jusqu’à la clôture de l’exposition.
COMMERCE.
Place d'Anvers du 4 septembre.
CAFÉ. — Les transactions de ce jour ont été presque nulles en at-
tendant les prochaines ventes publiques de la Hollande; quelques fai-
bles lots seulement se sont placés pour la consommation. Un renfort
de 3000 balles environ nous parvient par le Cuba de St-Domingue.
COTON. — Nous avons à citer la vente de 127 balles Nouvelle-Orléans
par Rouwina ; le prix payé pour ce lot n’est point connu.
CUIRS. — Nous venons de recevoir un renfort d’environ 4700 cuirs
secs et 900 salés par Trois-Frères, de Montevideo, ce qui contribuera
sans doute à ranimer le marché.
HUILE DE BALEINE.— Nous croyons savoir qu’il s’est fait à livrer
un millier d’hectolitres du Sud au prix de f. 28 consommation.
POTASSES. — Nous avons appris la vente de 400 et quelques barils
deNew-Yorkà f. 17.
SUCRE BRUT. — On a réalisé environ 200 caisses Havane blond ordi-
naire à un prix tenu secret jusqu’à ce moment. Un chargement nous
parvient par Haalco de Matanzas.
JMarehéis.
LOKEREN, 2 septembre. — Grains et graines : Froment blanc p. sac
de fland. fi. 12 17 6 à 12 10, id. rouge 12 16 à 12 10; seigle 7 à 6 15; orge
7 5 à 7; sarrasin 8 5 à 7 19; avoine 7a 6 10; huile de colza par aime 61 1|2,
id. de lin 47, id. de chanvre 48 I ;2; graine de colza, par hectolitre 15 1[2,
id. de lin 11 3[4;tourt. de colza, p.2i)0 livr. de Gand 7 3(4, id. de lin 10 114.
ROTTERDAM, 2 septembre. — Tabac : Il s’est fait de première main
40 bouc. Maryland, par Geo Gardner et 50 d° d",par le Charlotte,dont le
prix n’a pas été cité.
LIVERPOOL, l" septembre. — Coton : Les ventes ont été faibles à la
bourse de ce jour; elles se sont bornées à 2,500 balles.
MARSEILLE, 29 août. — Revuede la semaine. — Soufres : Des arriva-
ges importants et successifs ayant eu lieu récemment, cet article a subi
cette semaine une baisse assez sensible. Les acheteurs en ont profité
pour faire des achats considérables dans le prix de fr. 25 75 c. les 100
kil. pour les premières qualités, et de fr. 23 90 pourles deuxièmes nomi-
natives.
Huiles d’olives a fabrique : Cette semaine les affaires en disponibles
ont présenté quelque activité, et les prix se sont élevés légèrement,mal-
gré les arrivages que nous avons eus. Les Naples et les Mételin se sont
payés 131 fr. 25c.l’hectolitre.tant disponible qu’à l’arrivée de septembre
a octobre. Parmi les ventes faites, nous citerons 768 hectolitres Mételin
à fr. 131 25 fin courant, 420 hect. Mételin aussi fin courant, même prix.
768 hectolitres Calabre à fr. 131 25 ; 768 hectolitres Sicile à fr. 130 50,
payable 60 jours. 320 hectolitres Tarante à fr. 131 25, et 192 hectolilres
Calabre à l’arrivée aussi à 131 25.
Les trois derniers mois sont recherchés à fr. 132, sans vendeurs, et
les ordres de livraison à fr-130 85.
lampantes d’olive : Les huiles d’olive lampantes sont très bien
tenues. 11 y a dans ce moment beaucoup d’ordres d’achats venus de l’in-
térieur, qui ne peuvent être remplis parce qu’ils sont au-dessous des
cours actuels, et les arrivages sont trop minimes pour laisser aux ache-
teurs l’espoir de faire dans leurs prix délimité. D’ailleurs, lesdélenteurs
ne sont guère disposés à faire la moindre concession, puisqu’ils trou-
vent toujours preneurs, pour depetites parties, il est vrai, à fr. 1531’hect.
pour les quatités d’Espagne.
Us ont placé aussi 128 hectolitres de Mételin à fr. 134 25, et quelques
Corse inférieures à 139. Les Corse belle qualité sont tenues à fr. 140 70.
Huiles comestibles : Les huiles d’olive comestibles sont toujours en
bonne position. Les différentes qualités de ce liquide sont très rares ;
cette pénurie, jointe à I élévation des prix rend les affaires assez difficiles.
Nous nous dispensons aujourd’hui de coteries prix, car ils n’ont pas va-
rié depuis notre dernière revue.
Œillette: Cette sorte d’huile continue à voir s'élever les prix sur
notre place. — La marchandise est rare, et on n en trouve pas à fr. 106
25 l’hect. Les ordres de livraisons fin courant trouvent preneurs à 106
25 l’hect., et les 4 derniers mois de l’année à 105 50,
Lin : Cette qualité d’huile se maintient dans les prix de fr. 57 50 à 37
23. Il s'est traité peu d’affaire dans le courant de la semaine.
Colza : Les qualités blanches de ce liquide sont entièrement épuisées.
Il ne reste aujourd’hui que des rousses que l’on tient toujours à fr. 121-
87 l’hect. „
Savons : Ils sont toujours dans la même position, malgré le peu d ac-
tivité des transactions, les cours continuent à se soutenir. 11 s’est fait
environ 800 caisses bleu pâle dans les prix de fr. 44 50 à 45 25 les 50 kil.
Les blancs obtiennent toujours 51 à 52 acq., et 41 50 à 42 entr.
TRIESTE. 24 août. — Les huiles de Pouille sont fermes à fl. 25 et 25 1[2.
Voici le détail des ventes faites dans la semaine dernière :
1.000 ornes Pouille 25 à 25 fl. 1i2 l’orne, 700 d° Abbruzzes 24 1J2, 360 d»
Durazzo et Vallona en pile 24 114 à 24 1(2, 100 d° Corfou en barils 28,800
d° Istrie, Dalmatie et Raguse en pile 27 à 28.
NEW-YORK, 15 août. —Coton : Le stock en mains est mince; il n’est
que de 14,000 balles; la demande pour l’exportation continue à être cal-
me. Les ventes de ce jour se composent 1,85ü balles Upland et Florides,
550 d« Mobile, 260 d» Nouvelle-Orléans et 150 d» Texas. — Nous cotons
le Upland fort ordinaire à moyen de 7 à 8 1[4 cents par liv.; fair à good
fair and good, de 9 5|4 à 10 e.
~~ PARTIE MABITÎÊÎE. ‘
(EXTRAIT DES REGISTRES DU LLOYDS-BELGE.)
NouTelles de mer.
FLESSINGUE, 3septembre. — Arr.: lagaléasseprussienne Neptunus,
c. Bahlrus, de Nerva p. Gand, ch. de bois, à la consig. de MM. Van Ims-
chot frères ; et le koff hollandais Onrust, c. Huismann, de Livourne p.
Gand, ch. de diverses marchandises, à la consig.de M. Gheel.
TEXEL, 2 septembre. V. S. variable au S.-O, et O. : Arr. : Ons Genoe-
gen, c. Landzaet, de Batavia; Weldaad, c. Feninga de Cardiff ; Helena,
c. Gialts de Newport; Mars, c. Stephans de Newcastle; Auguste, c. Brad-
liering, de Riga; Norske-Klippen, c. Roelfsen, de Koningsberg.
Dép. : Gezina, c. De Boer, p. Londres; Antonius, p. la Baltique et
Montgomery, p. Gothenbourg.
LONDRES, 2 sept. — Arr. : Coquette, c, Monssons, d’Anvers; Emma,
c. Deveol; Péace, c. Bedlington, et Queen Victoria, c. Grantham, de
Dunkerque; Jonge Amechina, c. Sap, de Rotterdam; Stedfast, c. Smith,
d’Amsterdam.
GRAVESEND 2 septembre. — Arr. : Batavier (vap.) de Rotterdam; du
31 août. Britannia, c. Fox,d’Anvers. |