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GRANDE-BRETAGNE.
[Correspondance particulière du Précurseur.)
Londres, 30 novembre.
On vient de lancer le prospectus pour la réalisation de
l’entreprise de M. Bessemer pour la traversée du Canal.
La société intitulée : Bessemer saloon steamboat company
(limitée!), est au capital 250,000 L en actions de 50 i. M.
Bessemer en est l’ingénieur, M. .T. Reed le constructeur
naval, l’amiral Spencer Robinson, directeur et M. Henry
Lennox, président.
Les deux navires à construire pour le service devront
être livrés dans huit ou dix mois, et outre l’avantage
du salon et du pont-promenade non sujets aux secousses,
il est pourvu à toutes les exigences de l’espace, du confort
et de la rapidité.La compagnie aurait le privilège exclusif
pour les nouveaux navires entre Douvres, Falkestone,|Os-
tende, Calais et Boulogne et un intérêt dans chaque con-
cession qui serait accordée pour d'autres destinations, AL
Bessemer ne recevra ni honoraires ni actions pour son
invention, mais une simple gratification.
La Reine recevra jeudi prochain l’ambassade japonaise
à Windsor.
La question du haut prix des denrées alimentaires vient
d’être soulevée sous une forme très intéressante, par une
députation de marchands et d’ouvriers, qui se sont rendus
hier chez le ministre de l’intérieur.
Les divei’s exposants ont tait valoir les considérations
suivantes ; Que des millions d’acres de terre restent sans
culture afin de satisfaire lesplaisirs de lâchasse des classes
aisées, que la moitié de la propriété du sol du pays est en-
tre les mains de 150 personnes et que le nombre total des
propriétaires ne déliasse pas30,00u; que les dispositions lé-
gales sur l’introduction du bétail étranger constituent un
privilège en faveur de quelques grands bouchers ; que cer-
tains chemins de fer ont refusé de transporter, à n’importe
quel prix, la houille achetée par des ouvriers aux mines,
sous prétextequo l’achat n’était pas fait par l’intermédiaire
d’un agent houiller; que l’ordre d’abatage de tout bétail
étranger diminue sensiblement les importations et constitue
une protection pour l’éleveur indigène ; que si les terres
laissées improductives, en vue de là chasse, étaient culti-
vées, le pays produirait 1/4 de plus, et que le prix élevé
de la houille est le produit dlune convention entre les
exploitants.
La situation résultant de toutes ces causes est telle, a-t-
il été dit que l’ouvrier ne pourra pas rester tranquille, si
elle se perpétue: aussi, les exposants invitent le gouver-
nement à s’occuper sans retard de la question.
M. Bruce a répondu qu’il avait prêté aux orateurs une
attention justiiiée par la gravité du sujet et qu’il constatait
le bienfondé des observations qu’il venait d’entendre. Le
gouvernement se préoccupe à bon droit d’améliorer la
condition sociale du peuple et principalement en matière
d’alimentation. 11 loue les classes ouvrières de leur modéra-
tion dans ces temps difficiles. Le gouvernement et le parti
libéral ne négligent aucun effort pour dégrever les subsis-
tances. Parmi les griefs exposés, les uns concernent le Par-
lement, les autres pas. Quant à l’importation de bétail, le
gouvernement ne cherche certes pas à la restreindre et il
examinera les moyens de la faciliter le plus possible.
Concernant la possession du sol, le ministre a déclaré
que le gouvernements’oceupe de faire disparaître quelques-
uns des inconvénients actuels et a exprimé l’opinion que
les transactions en terres devraient être absolument libre.
Sous le rapport des lois relatives à la chasse, M. Bruce
répond que la députation a signalé des vérités frappantes,
mais-nue le gouvernement ne peut intervenir dans le libre
usage de la propriété. Toutefois, il est convaincu que le
parlement est disposé à voter des mesures de nature à
taire piroit, dans la mesure du possible, aux observations
présentées par la députation.
Relativement à ia hausse du charbon, M. Hruce h dé-
claré être impuissant, mais que de l’ensemble des faits
qu’il connaît il résulte que la baisse ne peut tarder. En
somme, le ministre ajouté qu’ii a pris bonne note des con-
sidérations qu’il vient d’entendre et que le gouvernement
ne négligera rien pour donner satisfaction à ces justes de-
' mandes, qu’ii soumettra à ses collègues avec l’espoir d’a-
boutir.
Un orateur ayant encore fait remarquer que les grains
seraient mieux employés pour la nourriture que pour la
fabrication de liqueurs, Ai. Bruce répond qu’il regrette
vivement l’extension de l’intempérance, mais qu’il croit
que le récent projet de loi sur la fermeture des cabarets amé-
liorera cette situation. Il croit que les ouvriers sont favo-
rables à une restriction plus grande.
La députation s’est retirée fort satisfaite do l’accueil franc
el sincère qui lui avait été fait.
FRANCE.
Relativement au vote du 29 novembre dernier, nous
trouvons dans les principaux journaux de Paris, les
appréciations suivantes :
le temps. — La journée d’hier est une conclusion, si
l’on veut, mais elle est aussi un commencement; elle mar-
que un premier pas dans la voie que le Message a indiquée
mais oh le gouvernement ne serait pas assuré d’arriver
jusqu’au bout, s’il ne voyait pas sa majorité grossir en
route. Aussi persistons-nous, malgré l’expérience de la
journée d’hier, à compter sur la force de l’évidence et sur
l’impérieuse nécessité des choses pour ramener au prési-
dent un grand nombre de ceux qui viennent de voter con-
f re lui. La discipline a selon nous, beaucoup trop triomphé
hier à droite; l’antipathie contre .le régime républicain a
gardé le dessus: mais l'issue même de la journée et l’incon-
testable pression de l’opinion publique, doivent à leur tour
exercer quelque action.
le siècle. — Plus on réfléchit à la situation, plus ou se
convainc que nous avons doublé notre cap des Tempêtes et
couru notre plus grand danger. Certes, tout n’est pas fini.
La mer ne dégoutte pas sa colère en une heure. Nous au-
rons encore des vents contraires et de mauvaises passes à
traverser. Mais à l’horizon qui s’éclaire, nous apercevons
nettement le port oh nous tendons. Avoir un but, pour nous
qui n’en avions pas tout à l'heure, n’est-ce pas uéjà y tou-
cher? . ,
Mais, ôbjecte-t-on, M. Thiers ne pourra pas gouverner :
on ne gouverne pas avec 37 voix de majorité. 11 est vrai. Si
M, Thiers n’avait pour lui que 37 voix de majorité dans la
chambre, sa situation pourrait devenir difficile. Mais, in-
dépendamment de ce's 37 voix, il a le pays tout entier. On
conviendra que c’est une force. A nos yeux, c’est une force
si considérable, qu’avec l’unanimité du pays, une voix dans
l’Assemblée doit suffire à.un chef d’Etat.
C’est pourquoi nous sommes satisfaits du présent, et nous
envisageons l’avenir avec confiance.
lT'mveus. — Dans l’Assemblée, rien n’est beaucoup
changé par ce vote. Si la République en profite, ce n’est
toujours pas celle de M. Thiers, ia fameuse .< République
conservatrice. » Les affaires do celle-ci sont moins bril-
lantes que ne paraissent devoir l’être demain celles de AL
Casimir Périer, lequel va probablement être admis à subir
un nouvel examen comme ministre de l’intérieur, et sortira
fruit sec. Devant l’ancienne majorité de gouvernement.
devenue minorité de combat, rien du centre gauche, rien
de la consorvatrise, » pas même AL Périer, ne pourra
tenir.
Et AJ. Thiers lui-même, l’habile M. Thiers, tout habile
qu’il est, no tiendra pas. Dans sa fougue il a sauté par
dessus le but ; il ne repassera pas la barrière.
Ceux parmi lesquels il a été ne le lâcheront pas. Encore
une fois il a cédé à des conseils qui amènent à leur suite
les incurables incertitudes et les faciles épouvantés. —
i. v patrie. — La solution d’hier né résout rien ; la crise
que nous venons de traverser n’est que le commeneeinent,
le'prélude .d’une série de crises qui nous attendent doréna-
vant à chaque mois, à chaque semaine peut être, et qui
seront de plus en plus aigucg et de plus en plus dangereu-
ses,
les débats. ~ Nous-pourrions considérer eet exercice
légitime et régulier du système parlementaire avec ia plus
grande sérénité s’il se produisait dans des conditions ordi-
naires, et s’il ne s’agissait que de transmettre le pouvoir
administratif d’un parti à un autre. Malheureusement nous
ne sommes point dans ces conditions normales. L’Opposi-
tion qui aujourd’hui affaiblit d’une manière peut-être irré-
médiable le gouvernement, ne montre pas elle-même la
force suffisante pour prendre sa place. Du vote de ce jour
il résulte qu’il nya pas de gouvernement,
le coxsrm tioxm.i.. — De la séance d’aujourd’hui nous
ne retiendrons pour le moment que ceci : savoir que M.
Thiers a donné aux principes conservateurs les gagés les
plus explicites, les plus solennels ; et à ce titre, nous ne
lui ménagerons pas nos applaudissements. Nous nous de-
manderons seulement si, pour l’application de ces princi-
pes* M. Thiers trouvera un concours bien assuré dans la
majorité qui l’a séparé du parti conservateur proprement
Le xixf siècle. — Le plan de AI. Thiers était un plan
nardi qui rendait le combat incertain et ne permettait pas
ne victoire éclatante; mais ce succès laborieux a fondé
p -solide avenir en réunissant pour longtemps les modé-
■Ss et les exaltes sous un même drapeau,
M. Thiers .est dorénavant le seul chef du partirépubl:-
.■ain, et c’est lui, vieux conservateur, qui donne le mot
a ordre aux radicaux eux-mêmes.
l’êv;é.\eiiext. — La République étant le principe même
du' Gouvernement doit se retrouver dans son organisation
tout entière, do haut en bas. C’est aux monarchistes qui,
a là faveur dè cette conclusion inextricable et-funeste oh
nous avait jetés le fameux pacte de Bordeaux, avaient
envahi les avenues du pouvoir, c'est à eux de s'en retirer.
la république FRANÇAISE. — La vérité a triomphé, et
cependant tomes les forces monarchiques, toutes les pas-
sions réactionnaires étaient liguées contre elle : lutte
mémorable, appelée à marquer dans les fastes de l’histoire
de France.
le MONDE. - Cô bloc de conservateurs affolés et de révo-
lutionnaires avisés avec lequel le gouvernement avait
mené la France, est en miettes, ethullepuissancehumaine
nen pourra plus ressouder les morceaux; le gouverne-
ment est donc à, la merci de la Chambre, et par conséquent,
sans qu’on la décrète, il est forcé d’accorder en fait la res-
ponsabilité ministérielle.
la France. — Parmi les alliés qu’ils avaient recrutés
popr ce combat si savamment préparé, bon nombre ont
déjà reconnu que le véritable rôle des conservateurs con-
siste désormais à diriger la République, non à la combat-
tre. L’idée fera, son chemin, dégagée qu’elle est de tout ce
qui contribuait à l’obscurcir, et nous avons.le ferme espoir,
que, le jour où la commission îles trente viendra présenter :
a l’Assemblée les prodromes des nouvelles institutions de
la France, le vote qui les ratifiera sera tout autre que celui
du 29 novembre. . ...
La g azette de France : Tout ce qui se passe est l’ou-
vrage delà droite; c’est elle qui a fait-M. Thiers : e’est elle
qui l’a laissé se fortifier au point de pouvoir marcher seul
et sans son concours ; c’est elle qui nous a conduits où nous
sommes.
Nous le lui rappelons aujourd’hui, car il faut que chacun
garde sa part dans les événements, mais nous le lui rappe-
lons sans amertume, sans reproche, et pour qu’elle sache
bien qu’il ne tient qu'à elle que nous ne nous en souve-
nions jamais.
Voyons, monarchistes, croyez-vous qu’il spit encore
l’heure de parier royauté ou empire, et de nous disputer
amèrement sur les couleurs des casaques blanches ou
bleues, comme les cochers de Constantinople, quand la
République radicale se ereit certaine du triomphe î
Remettez vos lys dans vos jardins, nous renvoyons nos
abeilles dans les ruches; serrons les rangs au nom du
grand principe conservateur, et à la grâce de Dieu !
(signé) r. de cassagnac.
l’union. — Le résultat, que M. Thiers n’oserait pas appe-
ler un succès, il le doit à AL Gambetta et à ses amis. Il n’a
pas obtenu la confiance des hommes les plus respectés de
la société française, mais il a obtenu la confiance de l’in-
sulteur et du fossoyeur de l’Assemblée nationale, la con-
fiance do M. Louis Blanc, île M. Martin Bernard, de M.
Naquet de AL Littré. C’est grâce à eux qu’il reste à son
poste ; mais nous le mettons au défi de lo garder en de
telles conditions, car, à partir de ce jour, le pouvoir de
M. Thiers cesse d'être un gouvernement.
Enfin le bien public , organe officieux du gouver-
nement de M. Thiers : _
Conciliant, le gouvernement doit être très ferme. Les
réformes organiques qu’il croit nécessaires, ii doit en pour-
suivre l’obtention sans impatience, mais sans faiblesse.
Aucun motif ne peut ni ne doit l'arrêter. 11 a montré la
route, il a franchi le premier obstacle et le plus terrible ;
il doit au pays d’aller résolument de l’avant. 11 lui doit de
ne ménager aucun effort pour assurer sa sécurité, pour
rendre aux esprits le calme, aux affaires l'élan interrompu.
U doit avoir cette persévérance de chaque jour qui distin-
gue les fondateurs et laisser aux gouvernements ue combat
ces élans impétueux, ces ardeurs intermittentes qui trou-
blent et énervent un pays.
APVVJSJRsS, S Décembre.
La soirée d hier, donnée à l'Ecole de musique par la
section anversoisedu Willems-Fonds, a été très-bril-
lante. Un nombreux public avait répondu à l’appel.
Plusieurs conseillers communaux sont venus égale-
ment honorer la soirée de leur présence.
Le succès de la séance musicale a été pour Mlle
Bacot, une jeune débutante dans le chant, qui parais-
sait en public pour la première fois et qui a parfaite-
ment réussi.
Dans cette même soirée, M. Blocklmys a donné une
conférence qui, à plusieurs reprises, à provoqué les
applaudissements unanimes de l’auditoire.
On sait que les séances du Wülems-Fonds sont gra-
tuiteset organisées spécialement dans le but d’instruire
notre population ouvrière en agrémentant la mission
de quelques exercices récréatifs. C’est la deuxième
séance de cette année à laquelle ia section anversoise
nous convie. Tout comme la première, elle a tenu ce
qu’elle promettait. Il en sera ainsi des autres.
Vérification faite des effets produits par l’explosion
de mines aux travaux du nouvel hôtel de la Banque
nationale, nous sommes heureux et nous nous empre-
nons de déclarer que les dégâts, occasionnés par cette
explosion, ne sont pas aussi grands que nos premiers
renseignements publiés à ce sujet, le faisaient sup-
poser. Le tout s’est borne à un bris de vitres de peu
d’importance.
...Nous tenons à faire cette rectification dans l’intérêt
i ème de la direction de ces travaux qui, constatons
en son honneur, apporte à cette dangereuse besogne,
toute la vigilance et toute la prudence qu’elle réclame.
- Établissements maritimes. — Le plan de l’exten-
sion des établissements maritimes d Anvers, dressé
par AI. Van Bever, ingénieur de ia ville, est en vente
au bureau du journal. — Prix 50 centimes.
— La viande dépecée a été vendue chez les bouchers !
pendant la semaine passée aux prix suivants :
Bœuf fr. 1-66 à 1-92 ; vache fr. 1-62 à 1-88 ; veau fr.
1-60 à 1-90 ; mouton fr. 1-62 à 1-92 ; porefr. 1-58-à 1-85
le kilogramme. 1
— Société ük musique. — Lundi 2 décembre, à 8
heures du soir, répétition.
— On nous écrit de Broeckhoven : « Un incendie a
complètement dévoré la nuit dernière la ferme avec
dépendances du cultivateur Pierre Heylen. Quatre
vaches, 2 génisses, 4000 kilos foin, 1200 dito paille, une
grande quantité de grains, seigle et avoine ont.égale-
ment été engloutis dans ce siqistre. Quelques meu-
bles seulement ont pu être sauvés.Les pertes sont éva-
luées à fr. 8000. Les cause sont inconnues. >*
Le mouvement de l’état-civil pour le mois de no-
vembre 1872 a été cornm suit :
Naissances: Sexe masculin 238, sexe féminin 252-
total 490.
Décès; sexe masculin 164, sexe féminin, 130 ; total294.
111 mariages ont été célébrés pendant le mois écoulé.
Le steamer Galatea,de la ligne postale|ehtre la Bel-
gique et le Brésil, est arrivé en notre port vendredi
après-midi, pour charger et prendre à bord une colo-
nie d’émigrants, en destination de Montevideo.
Le départ étant fixé au P par le contrat, toutes les
opérations ont dû se faire samedi et dimanche. Grâce
au concours actif des diverses administrations, elles
ont pu être terminées: l’appel des émigrants s’est fait
hier, par le docteur De Forchaux et le commissaire
maritime. Mais le steamer n’est parti que ce matin à
11 heures.
Nous lisons dans le Shippvng and Commercial
Express que le steamer Océanie pendant son der-
nier voyagé de New-Y ork à Liverpool a dû naviguer
sous voiles, pendant 40 heures à cause d’un dérange-
ment dans ses machines et que pendant ce temps il
a fait une moyenne de neuf noeuds par heure.
Hier soir, verso heures,un sous-officier d’artillerie,
le nommé Gérard, pris de boisson et errant aux envi-
rons du nouveau Palaisrde-Justice, avisa un groupe
de personnes qui se rendait paisiblement à une petite
soirée de famillechezun habitant diîla rue Lozane.Le
sous-officier interpella ces personnes et celles-ci, ne
voulant naturellement pas se commettre avec un ivro-
gne, ne répondirent pas et continuèrent leur chemin.
Blessé sans doute dans son amour-propre, le sieur
Gérard emboîta le pas derrière ces personnes et les
suivit jusqu’au seuil delà porte delà maison oh elles se
rendaient, toujours en les accablant de grossièretés
et d'invectives. Parmi ces personnes, se trouvaient
quatre ou cinq dames, que la conduite de cette brute
ivre commença à effrayer sérieusement. Mais il parait
que ce n était là encore que le commencement, car
arrivé à l’habitation, Gérard voulut pénétrer de force
dans la demeure et se ranger parmi les invités... Ce
procédé dépassant les bornés, l’un de ces messieurs
repoussa le-sous-officier ivre loin de la porte et la lui
eferme au nez.
Alors Rentre prenant artilleur entra en colère. Il ar-
racha un pieu d'une haie avoisinante et se mit à frapper
à coup redoublés sur la porte en criant qu'il voulait
entrer pour avoir des explications!!) et que, si on n’ou-
vrait pas, ii allait se mettre à briser les carreaux. Les
voisins,tout émus de ce tapage insolite, apparaissaient
sur le seuil de leurs portes et le maître de la maison,
très-contrarié de cet incident et voulant y mettre
un terme,sortit et intima à l'ivrogne l’ordre de s'en aller.
Celui-ci n avait garde d’obéir et s’apprêta au contraire
à se livrer à des voies de fait.
Heureusement survint un honorable officier demeu-
rant vis-à-vis et qui, reconnaissant le sous-officier, le
fit mettre entre les mains de son ordonnanceet le con-
gédia à la caserne.
11 va de soi que cette soirée aura pour le sieur Gé-
rard un fâcheux lendemain.
Iffi imprimeur demeurant dans la rue de la Paix
passant par le boulevard des Arts, a été attaqué ia
nuit dernière par deux individus qui font grièvement
maltraité et lui ont enlevé son porte-monnaie conte-
nant environ 15 francs. La police est à la recherche
des coupables. •
— Samedi soir, au passage à niveau du chemin de
1er, un convoi de marchandises passant par le lieu dit
den Donkeren hoek derrière l’Entrepôt, a renversé
deux chevaux traversant la voie ferrée. L’un d’eux fut
tué sur le eoup, le second n’a reçu que des blessures
de peu d’importance.
— La police a conduit hier après-midi à l'hôpital un
matelot anglais faisant partie de l’équipage d’un stea-
mer anglais, qui avait été mortellement brûlé par la
vapeur s’échappant de la machine'. 11 n’a vécu qu’une
demi-heure après l’accident.
. - Cette nuit à 2 heures on a.conduit au même eta-
blissement un nommé Jean Verdicht, habitant Ber-
chem. Ce malheureux avait été attaque dans la com-
mune et avait reçu 3 coups de couteau. Sou état est
des plus graves ; on assure que le coupable a été ar-
rêté.
— Le steamer belge Sleinmann a sauvé pendant
sa traversée de New-York à Anvers, 12 hommes d’équi-
page de la barque norvégienne Granen. Ils se trou-
vent à bord du dit steamer qui est arrivé aujourd’hui
en notre port.
— Au marché au bétail de ce jour on a exposé en
vente ; bœufs,. 153 vaches et 10 taureaux ; total 245.
Le bœui -rpied aété vendu de fr. 0-95 à 1-05, la vache
dè oo ;V9o <■. R le taureau à 30 c. par kilogr.
DIVERS.
i \ iiorhiiii.e drame s’est, accompli à Lower-Broughton,
près de Alancbester. Un homme marié, du nom de Gæteno !
revient d’Amérique. Rentré chez lui, il trouve quelquerai-
son de soupçonner sa femme d’inlidélité. Ses soupçons se
portent sur un ami de la famille, le sieur Tebbutt, marié ,
de son coté depuis trois mois. Gætano se met en surveil- -,
lance et, ne tarde pas à intercepter une lettre ou deux!
adressées par Tebbutt à mistriss Gætano. Il n’est pas de
situation qui appelle plus sûrement la vengeance. Gætano
est un homme. Dans sa rage il se procure un revolver
avec l’intention bien arrêtée de tirer sur le séducteur de
sa femme. De sou côté, Tebbutt parait s’être alarmé, car il
se munit d’un pistolet et le porte sur lui en allant faire vi-
site chez Gætano. Les deux hommes, en se voyant, échan-
gent quelques paroles, et Tebbutt se dispose à prendre con-
gé, quand le mari outragé tire son revolver et étend son
rival sur le sol. Tebbutt essaie de se relever, mais le mari
est inexorable dans sa haine, et d’un second coup il lui
brise le crâne. Puis, pour achever la tragédie, il place le
revolver dans sa bouche et se fait sauter la cervelle. Sa
femme se précipite hors de la maison, la police arrive, on
fouille les cadavres, et l’on trouve sur celui de Gætano les
preuves du crime de Tebbutt,. Denx femmes, l’une peut-
être coupable, l’autre innocente, sont réduites à l’état de
veuves. Deux hommes, en lin clin d’œil, ont passé de la vie
d’ici-bas dans l’éternité. Selon toute probabilité, le jury
rendra un verdict de meurtre et de suicide contre Gætano,
dont le corps sera enterré avec ignominie. Nous n’avons
aucune envie de défendre son action.
Cercle Artistique.
Ce soir, à 8 1/2 heures, conférence par M. Eug. Yan
Bemmel, sur Théophile Gaulier.
Mercredi, 4 courant, à la même heure, seconde
séance du cours d'histoire de l’enseignement et de
l’instruction par M. P. Wynen, membre de la section
de littérature française.
Dimanche prochain M. Bosiers, pianiste, donnera
dans la salle de l’Exposition, sa séance annuelle de
musique classique. Cette petite solennité intime, qui
réunit les meilleurs amateurs de la ville, a vu chaque
année augmenter sa vogue, et celle de dimanche aura
certainement un grand succès.
Bibliographie.
Un de nos musiciens-compositeurs les plus recoin
mandables, M. Jos. Mertens, vient de publier un char-
mant album, contenant dix mélodies de caractères
différents. Il n’y a rien de hasardé à prédire à cet in-
téressant recueil un succès de vogue. Le nom de M.
Mertens les recommandera mieux que nous ne sau-
rions le faire, et au sien viennent se joindre ceux de
paroliers tels que V. Hugo, H. Murger, P. Dupont et
Mn,e Desbordes-Valmores. .
Nous apprenons que le même auteur vient de pré-
senter au théâtre de l’Athènée à Paris un opera qui a
reçu un accueil très favorable. Pourquoi n’en ferait-
011 pas l'essai à Anvers? — M. Mertens s’est, peut-être
à tort, inspiré du proverbe ; •• Personne n’estprophète
en son pays. ■>
Nécrologie.
Un annonce la mort, à Paris, du général russe comte de
Kisseleff, ancien ambassadeur de Russie en France, après
la guerre do 1856.
Nous avons annoncé avant-hier, par une dépêche de New-
York la nouvelle de la mort de M. Horace Greeley, le con-
current du général Grant aux dernières élections pour la
présidence des Etats-Unis.
M. Greeley était malade depuis un certain temps déjà.
Ses amis font remonter l’origine Je sa maladie au chagrin
que lui causa la mort, de «a femme ; ses adversaires l'attri-
buent, au contraire, à son récent cchec électoral.
C'est à une maladie du cerveau qu’a succombé M. Gree-
ley.
1 a vie de eet homme qui, parti d’en bas (il était né dans
une chaumière), devait un.jour poser sa candidature en
i'ace de celle du général Grant et contrebalancer la popu-
larité de ce dernier, est un exemple frappant de ce que
peuvent jiroduire en Amérique le travail et la volonté.
Né le 3 février 1811 à Anishert (New-Hampshire), d’une
famille de laboureurs qui n’avait pas même les moyens de
l'élever, il commença par être apprenti chez un imprimeur
de New-York. Là, durant cinq années et sans interrompre
un seul jour son travail, ii comjdéta son éducation, et
aussitôt qu’ii se vit à la tête d'un capital, il fonda avec le
concours a’autres typographes, ses camarades, un journal
à non marché : le New-Yorker,
Un peu plus tard, encouragé jiarlesuccès desa première
tentative, il créa le Xew-York Tribune, qui acquitrapide-
ment une énorme popularité.
Le Xew-York Tribune, dont l’édition quotidienne se
tirait à 30,000 exemplaires, fit alors deux autres éditions
abrégées : l’une bi-hebdomadaire, tirée à 15,000, et l’autre
hebdomadaire, tirée à 130,000.
En 1848, M. Greeley fut appelé à siéger au Congrès. Il
n’en conserva pas moins la direction de son journal, dont
il ne se sépara un instant qu’à l’époque dosa candidature
présidentielle, mais auquel il revint aussitôt après son
échec.
U remplit au congrès ses fonctions jusqu’à i’iuauguration
du général Taylor. En 1851, il visita l’Europe et fut choisi
comme président d’un desjurys de la grande exposition, ri
est l’auteur d’une collection de discours, d’essais, etc., pu-
bliée sous le titre d'Idées de réformes, et d’une histoire de
la Lutte relative d l’esclavage aux Etats-Unis. <ie 1787 à
1856. publiée eu 1856. En 1859, il visita la Californie en par-
courant les Etats de Kansas et d’Utali, et prononça des
harangues dans les villes principales qu’il traversait) Pen-
dant la guerre civile, il a soutenu la cause de l’Union et a
écrit le Conflit américain, jmblié en 1864 et 1867. »
Dans la vie politique, M. Greeley parait s'être trop faci-
lement enthousiasmé pour les novateurs de tout genre;
aussi lui est-il plusieurs fois arrivé de. combattre ce qu’il
avait défendu, et de soutenir ce qu’il avait attaqué.
Après avoir commencé par être l’adversaire résolu de
l’esclavage, il en était venu, tout en prétendant 11e pas
avoir changé d’opinion, à être le candidat des Etatsdu Sud.
Peut-être 11e faut-il cependant attribuer ce choix qu’à la
conduite qu’il tint au congrès après la guerre de sécession.
Un se souvient qu’alors il conseilla aux vainqueurs la mo-
dération. Il protesta même hautement contre la mise en
jugement du général Lee.
La vie privée de M. Greeley présente les mêmes contra-
dictions, ou pour mieux dire les mêmes originalités. Un
jour, il fonde une société de tempérance, et décide qu’à
l’avenir il ne boira plus que de l’oau ; puis, le lendemain, il
sa remet au vin. Un autre jour il bannit de sa table toute
espèce de viande, et pendant plusieurs mois il 11e vit que de
légumes ; puis, tout-à-coup, il revient à ses anciennes ha-
bitudes.
Le plus curieux, c'est, qu’il a éprouvéle besoin de donner
au public l’explication de ces divers changements, dans
l’histoire de sa vie écrite par lui-même.
Mais ce sont là certains côtés du caractère américain
qui disparaissent devant la notoriété à laquelle était
arrivé M. Greeley.
Quelle que soit, du reste, l’opinion que la postérité porte
sur lui, il n’en reste pas moins une des figures les plus signi-
ficatives de la société américaine.
Londres, ê décembre.
Le Daily Telegraph, publie une lettr* de Berlin
du 28 noyg.pj)r,e qui asspçe aue.la santé de AL „de Big-,,
mark cause de l'inquiétude dans les hauts celles.Des
bruits sérieux courent à ce sujet depuis quelquesjouTs
. Londres, 2 décembre. .
Hier a eu lieu un meeting à Hyde Park poiir pro-
tester contre le bill relatif au Park; il a adopté une
pétition demandant la démission de M.|Ayrtoh; l’ordre
n’a pas été troublé. [MM./Volgaset Bradiaugh étaient
présents.
, , , . . New-York, 1 décembre.
AL Boudwell a ordonné ia vente de 4 millions d’or et
l’achat de Bonds pour 4 ml.ions en décembre. Les dé-
penses pour 1874 sont estimée.- officiellement à 308
millions, soit 10 millions de plus que pourJ1873,lesquels
seront affectés principalement à des travaux publics.
Une tempête qui a eu lieu à St. Johns, dans le Nou-
veau Brunswick, ajjdétruit une douzaine d’édifices et
six vaisseaux ; il y a eu plusieurs morts.
Vienne, 2 décembre.
A la revue de lundi l’Empereur a accepté la démis-
sion de Al. Lonyay-Szary, nommé ministre-président.
Les autres ministres restent en fonctions.
Dépêches télégraphiques de l'agence James
Mc Lean.
Copenhague, 2 décembre,
Une proposition formulant un système de fortifica-
tion de tout le royaume et principalement de Copen-
hague, sera présenté au Parlement danois aujourd’hui.
Bulletin des Bourses.
Oêpéches tèlégraphiiiue».
De Philadelphie.
Mercur,
Delta,
America,
John Har
>gm\
ey,
DERNIERES NOUVELLES,
AGENCE HAVAS-BULLIER-REUTER
Paris, 2 décembre.
La dû.:!-...:: n de AI. Leirane a été acceptée ; l’intérim du
portefeuille de l'intérieur-sera probablement confié à M.de
Rémusat. La combinaison ministérielle des portefeuilles
i de l’intérieur et des travaux publics n’est pas arrêtée. Il y
’ n. eu grande affluence de déput.ésffie la gauche et du centre
gauche, dans la soirée, chez M. Thiers.
M. Hérold, républicain, a été élu conseiller municipal
dans la Cha>’onne, par 1,120 voix, contre M. Verdier, qui
n’a réuni que 558 voix.
Rome, P' décembre.
Vltalie dément le bruit d'après lequel M. Pouyer-Quer
tier devait se rendre en Italie pour préparer un remanie-
ment du traité île commerce.
L'Economiste d'Italie annonce qu'une déclaration a été
signée ees jours derniers jiar laquelle les gouvernements
d’Allemagne et d’Italie accordent réciproquement aux na-
vires italiens dans les ports allemands et aux navires alle-
mands dans les ports italiens la faculté d’exercer libre-
ment, le cabotage.
Hassan, fils du vice-roi d’Egypte, est arrivé à Rome.
«Elî’V’Ilî.Itlfo UEURË
Versailles) 2 déeetnbre.
Un bruit qui courait hier et qui annonçait la démis-
sion de M. Thiers, est inexact. Dans les cercles parle-
mentaires le renouvellement partiel est considéré
comme la seule issue de la crise.
Welii
Argos
Crown prtnet
Thémis,
G. D. Doane,
Mina Shéldot
Algoniri, "
J. Monigomn
Autocrdt,
parti 10 oct.
28 »
31 »
7 nov.
14 »
en charge,
2191
3582
7714
4816
7123
7500
6600
6600
6300
5200
7000
7482
4800
vià Cork,
à Flessingue,
Ensemble....... 94149 barils.
Navire attendus avec naphte :
De Philadelphie.
Pantser, parti 31 oct. 2303 barils.
AVIS DE M. B. WALTUER, COURTIER.
Anvers, 30 novemhre.
COTONS. — Les transactions ont été presque nulles non
dantee mois et nos cours sont uomiuaux comme suit : - '
Middling Louisiane....................Fr. 122.
BRUXELLES, 2 décembre.
(Cours d’ouverturo)
Métalliques......
Piastres.........
Turcs............
Ville de Pans____
Emprunt 1871_____
- 1872....
VIENNE, 30 novembre.
(Cours d'ouverture).
61 1/16
85 37
PARIS, 2 décembre
SCrédit mob. Àut.
^Lota de 1860....
8 » - 1864.....
|Napoléons d’or...
SjAut. rente pap...
» Lombard s.......
340 25
103 -
147 -
8 651/2
66 25
— (Cours d’ouverture).
Emprunt 1871......... 82 80 §6 0/0 Amér. 1882....------
» 1872 ------- 85 40 43 0/OEspag. intér..--------
Rente 3 0/0a terme 52 40 53 0/0 » 1869... -----
Crédit mob. franç. — — jMorgan.............................
Emprunt italien.. 67 55 [Ville de Paris, 1871------
Consol. Turcs 5 0/0 54 80 ! Lots Turcs...............
Ch. de fer Autricn. 795 —- 17 0/0 égyptiens.... — —
Ch. de fer Lomb... 461— [Prime sur l’or....................
FRANCFORT,2 déc — (Cours d’ouverture). Faible.
Uplaud.
Fair Santos...................
Fair Bahia...................
Fair Smyrpe.................
Fair Salonique...............
Fair Oomra..... .............
Fair Bengale.................
Stock au 31 oct. 1872............
Arrivages en novembre par :
King of the Belgians, de Liverpool.
Charles Howard, de Londres......
119.-
1121/2
1071/2
93.-
75.—
85.-
59.—
33,149 bal.
34 bal.
30 .
Autr. rente arg..
« » pa
Lots d’Autr.lSfl
Turcs..........
64 13/16 (Créd.raobll. Autr. | 3641/2
----- [Bons Amér. 1882 . 963/8
----= iCh. de fer Autr... I 3641/2
— — | Lombards......J 2141/2
Anmialre-AJiiiniinch DHlot-ttotttn 1873
600,000 ADRESSES.
M. Guyot, agent pour la Belgique, prie MM. les négo-
ciants de vouloir bien lui adresser au plus tôt leur souscrip-
tion, rue Woeringen, 5, à Bruxelles.
A partir du 5 décembre prochain le Dr s. brown stgis-
muad, dentiste américain, demeurant., 15, rne du Luxem-
bourg, à Bruxelles, sera visible tous les jeudis de 10 à 4
heures, Hôtel de l'Europe, à Anvers. 4022
L eau de Rimmel, dernier perfectionnement
des eaux de toilette, réunit les propriétés les plus salu-
taires pour la peau à l’arôme le plus suave. Elle peut
s’employer à la fois comme cosmétique et comme parfum.
Prix : 2 fr., 3.50 et 5 fr. le flacon.
Dépôts :
A Anvers, 9, rue des Douze Mois ;
A Bruxelles, 51, rue de l’Ecuyer ;
A Liège, 87, rue de la Cathédrale. 3751
Onunent nt pllnlco d’Holloway.- Santé perdue.
— Il est pitoyable de voir en regardant autour de soi, tant de
gens languissant sous des maladies par suite d’ignorance, insou-
ciance, ou fausse délicatesse. Il n’y a rien de plus raisonnable,
rien de plus aisé, dans de telles circonstances, que de faire un
essai consciencieux de ce prince des remèdes dépuratifs comme
aussi le meilleur des toniques stomachiques. La force du sang
peut seulement être maintenue par la possession d’un appétit
franc et d’une bonne digestion, la pureté de ce fluide est la juste
mesure delà vigueur Corporelle et mentale. Les pilules d’Hollo-
way ont ce double résultat, sans soumettre le patient a aucunes
privations dures ou fatigantes. Ces pilules restaura tives sont émi-
nement utiles dans l’été, et dans les climats chauds et malsains,
où les fièvres abondent. "
TÏÏEATBES, 00NGERÎ8, ETC.
Tlié-âtre royal il’Auver». — Mardi 3 décembre. —
Le Comte Ory, grand opéra en 2 actes. — Lischen et Fritchen,
opérette en 1 acte.
Bureaux à 7 h. ; rideau à 7 1/2 h.
PARTIE COMMERCIALE
Place d’Anvers du I>éci>mhre.
. CAFES. — La demande pour cet article continue active à des
prix de plus en plus fermes. La seconde main a encore revendu
aujourd’hui, environ 2000 sacs café Haïti disponibles, en diverses
parties. On cote actuellement l’ordinaire à bon ordinaire 47 1/2 a
48 cents. A livrer, par contre, il s’est traité 500 sacs Haïti nou-
veau.de Port-au-Prince, attendu par steamer de New-York.
CEREALES. — Marché parfaitement soutenu mais saus affai-
res dignes de mention.
CORNES. — On a vendu par Dolphin, 15,000 Bnenos-Ayres
'38/39 k.,â fr. 34 1/2; par Aaitatorc. 15,000 B.-A..38 1/0/39 1/2 k., à fr.
35 et par Engelina, 10,(XX) B.-A. 39/40 k,l.,38 1/2, par 104 pièces.
CUlRS. — On a vendu aujourd’hui les quantités suivantes :
CUIRS SECS DE BUEXOS-AYRKS.
Du n» 300.. i89b/fs,(Pat.), 2745/1008 esp., p. Voni, à fr. 155.
PEAUX SÈCHES DE CHEVAUX.
Du n® 96... 200B.-A., 1514/100® esp., p. Agitators, à fr. Ï5.
ROGNURES DECUIRS.— On a vendu par Artemisia Gianello,
11 balles morceaux fr. 48 1/2 par 50 kilos.
HOUBLONS. — Le houblon d’Alost est en nouvelle hausse
Depuis la bourse de samedi il s’en est vendu er.v, 200 b/s de la ré-
colte de 1872, à des prix eu hausse successive depuis fr. 65 jusque
fr. 70 par 50 kilos. On demande actuellement fr. 75 par 50 kilos.
LAINES. - Nous avons appris la vente de 70 balles laine en
suint de la Plata.
PETROLE RAFFINE. Pavé, Vbneeuks.
521/2 à 531/2 53 —T 54 —
1/2 •
1/2 -
11/2 --------
Disponible blanc...............
Sôlonnuance et quantité.
Déeetnbre.,....................
Janvier 1873...................
Février.......................
Mars...........................
Avril..........................
Mai...........................
Juin..........................
Juillet........................
Août. i.-. . ............. ...
Septembre.....................
Octobre.......................
Novembre......................
2 prern. mois de 1873....
3 ”. « *» ....m...... — — * — — U4 — «------------
Marché sans grands changements.
SAINDOUX. — La demande pour le saindoux d’Amlrique a
été peu active aujourd’hui, toutefois les prix n’offrent pa,s de va-
riations à signaler. Le \Vileox disponible se cote fl. 24 3/4 par 50
kilos et adonné lieu a quelques petites affaires à ce prix. A livrer
il ne.s’sst rien traité: on demande fl. 24 3/4 pour la marque
w iteox’.
SALAISONS.—Le marché pour le lard salé sec d’Amérique
est resté maintenu sans grands changements sur les prix de sa-
medi, et la demande a été peu active. On cote le Winter cured
disponible fr. 104 entrepôt, pour long middles et fr. 107 a 108 en-
trepôt pour.short middlei. Le lard nouveau, a prendre au dé-
barquement du steamer Steinmann, dans le port, est tenu de fr.
105 à 106 entrepôt peur long middles.
SUCRES BRUTS INDIGENES. — On cote :
Sucre à 88 degrés, disponible............. fr. 63 — à------
» » » sur courant du mois........ » 63 — .------
... sur 3 mois de novembre... • 63 — »-----
. blanc n0 3, disponible............... •--------»------
Mélasse indigène de betterave ........... - u_._ —
TEINTURES. — L’extrait decampéche Sanford est en hausse.
On en a vendu aujourd’hui 100 caisses disponibles. On demande
actuellement fr. 52 par 50 kilos.
PETROLE. — Voici le mouvement du pétrole brut et raffiné
et du naphte, sur la place d’Anvers, pendant la semaine du 23
au/30 nov. communique par le ceurtier A.’ Chantrainne.
huile raffinée.
bar.
naphte.
bar. caiss».
Stock au 23 nov. au soir
Rec. du 23 au 30 nov..
Ensemble.......
Exp. du 23 au 30 nov.
3933
2S63
6856
6S4
86572
18146
104718
14907
i
6187
6187
5000
1187
1801
1801
1891
Stock au 30 nov. au soir.. ; 6172 89311;
' . | ' 1
D’aprèsle relevé du stock, il ne reste que 1187 barils naphte et
pas de caisses, le restant étant, passé dans les fabriques figure
aux expéditions de la semaine.
Arrivages de la semaine :
Dk New-York.
Kale Crosby, 7483 barils j/étrole raffiné.
Dk Philadelphie.
Tràvellèr, 5400 •> >•
Wallage, 7963 r . • .
Ensemble....... 18146 barils pétrole raffiné.
De New-York.
Hanoén, 2863 barils pétrole brut.
Navires attendus avec pétrole raffiné :
Df. New-A'ork.
Orion, parti 31 oct. 3095 barils.
Arcturus, 7 nov. 3646 » à Flessingue.
Océan, 8 » 5000 »
"St-Louis, 14 »• 55CÛ »
31,123 bal.
Ventes.
Classification d’Anvers qui est équivalente à celle de Licei-mmn
496 balles Louisiane............ fr. 121 — à 128 ~ '
285 » Brésil............... » 110 — -, — -
250 » Smyrrte.............. « 95 — » 100 —
352 ” Salonique............ » 70 — « 80 —
100 " Bengale................... 60 — » — _
1483 balles.
Rentrées par spéculation........... 254 balles.
Stock au 30 novembre 1872........ 31984 ..
Notre stock se compose de : 9639 balles Louisiane ; 155 |,
Upland; 6643 b. Brésil; 50 b. Pérou; 1011 b. Levant : 2055 I,
Oomra ; 50 b. Dhollerah ; 2550 b. Comptah; 9640 b. Beimal/
et 191 b. Rangoon. b
Il est passé en transit 0,005 b.
DÉPÊCHES COM M ERCS ALE$.
gpARIS, » déc. - (H.-B.-R.) — FARINES: 8 maratiet
les 159 k. esc. 1/2 0/0). :*0. m. '
Courant du mois................. 71.75 70.50
4 premiers mois................. —68.50
Mars-avril..................... —.— 68.50
HUILE Je colza les 100 teil. (hors barrière esc. 1 0/0’.
Courant............................ 98.75 98.75
4 premiers mois.................... 99.75 100.—
4 mois d’été.................... 100.— 100.—
4 derniers mois................. 100.25 100.25
HUILE de lin les 100 kil. entrepôt. (Esd. 2 0/0)
Courant du mois................. 99.25 98.50
4 premiers mois................. 98.— 98.—
4 mois d’été.................... —98.—
ESPRIT : 3/6 Nord fin (l’hect. 90 degrés, entr. Esc. I ru)).
Courant du mois................. 58.— 57.75
4 premiers mois................. 58.75 58.50
4 mois d’été.................... 60 25 60.—
SUCRES bruts (les 100 kil. bonne 4« n» 12!
Disp, et courant du mois (38 deg.). 62.— 62.—
Blase 3o disp................... 73.— 73.—
Raffiné » (2 prix extrêmes)... 161/162 161/102
ROT I LUDAM, V (lór. — H.-B.-R. — CEREALES:
Froment avec beaucoup d’arrivages qui ont étéen partie vendus'
Froment en baisse de fl. 12. Avoine en baisse de fl. 3. Fèves
blauchesen baisse de fl. 7 1/2. Pois en baisse de fl. 6. Autres
articles sans changement,
« décemh. — iH.-B.-R.) — CEREALES:
Marché ferme mais calme. Le froment Saxonska est tenue en
hausse.
Cargaisons de blés arrivéés 6.
Cargaisons do blés à vendre 40. — Temps humide.
LOKDKES, « déc. (H.-B.-R.) - LAINES : Les
enchères de laines sont sans changements.
LIVERPOOL, » déc. - (H.-B.-R.) — (Ouverture/
COTONS : Marché sans changement. Ventes probables 10.000
bail. Imnortat.ions de ce four 10,000 hall, dont 8,000 d'Afriuue
{(LIVERPOOL, « déc. — (H.-B.-R.) — Clôture. -
COTONS : Ventes 12,000 balles, dont 2000 b.pour la spéculatif
et l’exportation. Marché stationnaire.
ISulletin Industriel.
CHARLEROI, 1 déc. — METALLURGIE: Le marché
est tranquille; les producteurs travaillent à l’exécution de leure
marchés et ne sont point contrariés du répit qu’ils trouvent après
une période d’effervescence; leur grande préoccupation est tou-
jours de s’assurer les combustibles nécessaires à la marche de
leurs usines, et ils ont dù dans ce but doubler leurs démarches
cette semaine pour se mettre en garde contre les conséquences
des vacances de quelques jours que les ouvriers se donnent chaque
année à l’occasion de la fête de leur patronne sainte Rarbe.
Les prix restent fermes et invariables. Malgré les dires des
baissiers, la fonte d’affinage continue à se vendre 15fr., le mou-
lage 18fr., et s’il est fait de légères concessions, c’est quand les
parties sur lesquelles porte un marché n’ont pas précisément la
qualité voulue ; mais des concessions de ce genre ont lieu dans
tous les temps et elles n’ont jamais la signification d’une Laisse.
Ce n’est pas quand les hauts-fourneaux ont assez d’engage-
ments pour pouvoir attendre et qu’ils paient le. charbon et le coke
à des prix si élevés qu’un mouvement de recul sur les cours des
fontes est possible. Au surplus, aucune raison commerciale ns
les porte a prendre semblable résolution. Le danger que nos
maîtres de forges ont pu voir dans les allures des fontes anglaises
a disparu, ces produits ayant remonté ; elles vont aujourdlnii de
fr. 14.35 à 14.6.0 rendues aux usines avec une tendance constante
à la hausse ; elles sont si rares que plusieurs vendeurs ont offert
à des consommateurs de notre bassin de les remplacer par des
fontes écossaises.
Les affaires de rails, absentes depuis quelque temps de notre
marché commencent àv revenir: cette semaine plusieurs marchés
à fournir au printemps prochain ont été présentés à nos fabri-
cants. Le prix defr.34 n’a pas été accepté par les acheteurs comme
base des négociations.
Les l’ers restent à fr. 32 le il» 1. Pas plus que les fontes ils n'ont
de motifs de baisser. Les tôles également sans changement.
L’adjudication de rails par l’État parait remise indéfiniment;
on s’occupe, au département des travaux publics, du nouveau
cahier des charges.
Cela ne modifie eu rien, du reste, la situation de notre marché
charbonnier : toutes nos exploitations ont devant elles des enga-
gements nombreux pour plusieurs mois â remplir, et. s’il devait
survenir une modification dans les conditions générales du mar-
ché, elle ne pourrait certainement se produire avant la fin de
l'hiver.
Les sucreries complètent en ce moment leurs derniers approvi-
sionnements et elles ne trouvent pas toujours à traiter facilement
tant il est vrai que le disponible, même pour jauvier, est peu im
portant.
Nousavons dos nouvelles des démarches laites en Angleterre
par une de nos grandes sociétés métallurgiques pour traiter une
affaire importante en charbons. Ellenopeuten obtenir en-dessous
de 30 fr. à Anvers, ce qui correspond bien avec nos calculs quant
au prix d’acquisition ; seulement le prix rendu aux usines serait
supérieur à celui de fr. 36 que nous avons indiqué.
LIÈGE, 30 nov. — Les prix excessifs qu’ont atteint les
charbons et surtout les charbons à coke déliassent maintenant
ceux de tous les autres pays. En Allemagne et en Angleterre, la
hausse parait arrêtée, et l’on peut traiter bien en dessous du
taux réclamé ici pour les petites quantités disponibles.
Les fontes et les fers restent ici sans variation; on signale une
tendance à la baisse eh Angleterre, et les prix de vente sont main-
tenant inferieurs à ceux de notre marché.
On peut donc regarder la hausse comme arrivée à son apogée,
et il était temps qu’elle s’arrêtât, car les tarifs devenaient extra-
vagants.
»AIAT IH/ILH. S» MOV.— FERS et METAUX: Les
affaires ayant, été presque nulles depuis une dizaine de (jours,
nous n’avons pas de variation à noter dans la coto des produits
métallurgiques. Les fontes sont particulièrement délaissées-parce
qu’il n’y a ni besoins pressants ni marchandise disp. La hausse
de la fonte a amené chez nous une concurrence à laquelle on ne
s’attendait guère ; nous voyons offrir des -fontes au bois.de
groupes meme assez éloignés, et dont le prix est un peu inférieur
a celui des fontes de Champagne. Fers laminés au coke 350-360,
id. au bois 375-380. Fers martelés 386-390 i’r. : essieux étampé»
380-390 fr., essieux finis 490-500 fr. Machine no 20, au coke425-430,
id. mixte 445-450, id. puddlée au bois 475 480, id. afllnée 575-580 fr.
Fil de fer quincaillier nn 20,460-470,.et 20 fr. d’écart par numéro.
Pointe, 52 a 53 fr. le n™ 18, les 100 kil., en vrac. Chaînes polies n"
22 et 23, 75 fr. les 100 kil.. et prix en proportion pour les autres
numéros.
t,OïVl>IAE8, nov .— La nécessité d’une baisse du
prix des (er3 semble assez ‘Généralement s'imposer, mais dans
ies circonstances actuelles elle a atteint presque sa limite extréme.
Peur arrêter de nouveaux prix courants, il faudra d'abord que
les chefs d’industrie s'entendent avec leurs ouvriers, et, si posai-■
ble, avec les maîtres de charbonnages. S’il l’allait s’en tenir d la
lettre des conventions entre patrons et ouvriers, ce n’est pas une
baisse qui pourrait être anticipée mais, au contraire, une hausse,
car les salaires devraient se régler sur les prix des fers depuis
3 mois. On voit sans peine combien une base semblable serait en
ce moment inconciliable avec les nécessités. Que l'on s’eu référé
â l'arbitrage ou que les arrangements se fassent directement entre
patrons et ouvriers, un examen approfondi de la question est
urgent. Certains industriels, ont pensé pouvoir obtenir des con-
cessions de la part des charbonnages, mais jusqu’à ce jour ib
n’ont pas réussi dans leurs efforts.
Prise <Jans son ensemble, la semaine, n’offre aucune différence
sensible, mais les tendances s’accentuent encore davantage. Ainsi
à Glasgow,quoique certaines maisons n'aient pas â se plaindre et
trouvent mémo difficile de satisfaire à la demande, les warrants
se traitent â 88g., ce qui est un retour au prix, normal. En même
temps il devient possible de se fournir â quelques grandes usine*
à 106 et 107s. pour le n° 1, le n° 3 s’obtenant à 97s. Avec cela les
chargements de la semaine tombent encore de 5,380 tonnes coin:
parés âceux de la semaine correspondante de 1871 et l'excédant
dans les chargements de l’année n’est plus que de 31,846 tonnes.
Enfers ouvres la semaine a été bonne, toutefois les. laminoirs
manquent de commandes. On compte que la.réduction du pi'ls
de la houille et de la fonte pourra activer la demande.
Dans le South Staffordslure les barres sont offertes â lO-t-lw-
et l'on pourrait même obtenir au-dessous de ce prix. Les tôles
sont, nominalement, à 13 .f. .Rappejons-nous qu’il y a quelques
mois ou cotait 21 £. On. fait peu de chose en cercles et en barres-
Dans uno importante réunion des chefs d’établissements, un
vœu a été émis en laveur d’une révision des salaires des ouvriers
houilleurs. Les maîtres de charbonnages se réuniront probable-
ment àleur tour.Les fontes se traitent a 7 i et7X Ss.Ces prix sont
dus en bonne partie à l’élévation de la main-d’œuvre. Mais la de-
mande n’est point mauvaise..
Les commandes encore inachevées font presque seules marcher
l’industrie Galloise. La nouvelle demande est difficile car les usi-
nes ne font affaire qu’à la condition de ..faire aux acheteurs des
concessions presque incompatibles avec Je prix des minerais et
de la houilie. Ajoutons à cet état de choses que Ja Baltique a, pou1
ainsi dire cessé d’être navigable et que partout il y a lieu de s au
tendre à un ralentissement plus grand encore daiis l’activité.
MIDDLESBROLGH, SST nov. — Le marché des
fontes du Cleveland ne jouit pas d’une situation aussi bonne jJJJjj-
la semaine dernière. La demande a diminué et il ne se fait qu UB#
somme de transactions insignifiante. Les maîtres de forges disent
cependant que leurs carnets sont assez chargés pour que leur»
établissements travaillent à pleine activité pendant la.plus.graude
partie de l’année prochaine; aussi, maintiennent-ils fermement
les cours. 11 faut dire toutefois qu’à la bourse d’hier à Middl»8. |